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> Terres hostiles pour la Compagnie des Marches, Chapitre 2
écrit le : Mercredi 26 Février 2014 à 20h11 par Adlareth
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Que s’est-il passé ? Elion d’Alusaire était parti au galop derrière l’espion. Il était le seul à cheval et le seul en mesure pouvoir rattraper le fuyard. C’est alors que l’ordre de Polby claqua. Etait-ce cela qui avait fait faire demi-tour au paladin ? Il en doutait très fortement, il n’avait enfreint aucune règle, étant donné qu’il ne s’était pas engagé à protéger Annael, du reste ce dernier avait clairement fait savoir qu’il n’avait aucunement besoin de protection. En outre l’ordre était stupide, à moins que Polby que voulait que l’espion puisse fuir, il n’aurait pas agit autrement.

¤ Ou alors…¤

Ou alors s’était la main de Heaum lui-même qui lui avait fait faire demi-tour. Mais dans ce cas là, qu’est-ce que cela voulait-il dire ? Interloqué par la situation et frustré d’avoir dû laisser fuir un élément qui aurait pu se révéler important pour comprendre un peu plus ce qui se tramait dans l’ombre.

Une fois revenu au chariot, Poby commença son sermon. Ou plutôt, il recommença un nouveau sermon vide de sens et de raison. Qu’est-ce qu’il attendait ce halfelin ? Il voulait des petits toutou à sa mémère qui se plieraient à sa volonté et qui se ferait un devoir de respecter les volontés de ce petit chef ? Si la Compagnie des Marches voulait des militaires, elle n’avait qu’à en engager. Des hommes sans foi, ni loi autre que celle d’obéir à son chef. Un comportement qui avait déjà couté très cher à l’église de Heaum.

Polby demanda que le serviteur vertueux du Vigilant prête une nouvelle fois serment. Et franchement ce petit jeu, commençait réellement à fatiguer. Comment réagir face à cette défiance permanente ? De quoi le Hin avait-il peur ? Le paladin n’appréciait pas que l’on puisse remettre sa parole en doute toute les dizaines, comme s’il était le premier venu. Il était serviteur de Heaum, le seul dieu qui n’avait pas été renvoyé sur Faerûn suite au vol des Tablettes du Destin. Le seul qui avait tenu sa place et son rôle coute que coute face à tous. En outre il avait été adoubé au rang de Chevalier des Yeux de Vigilant, cela ne voulait-il rien dire pour Polby ? Qui était-il lui pour remettre en cause l’honnêteté et la probité du serviteur divin de Heaum ?

Non seulement, on remettait une nouvelle fois en cause sa parole, mais en plus on le menaçait de représailles. Qu’est-ce qu’il croyait ? Qu’Elion d’Alusaire avait peur des mortels, qu’il allait trembler devant la mort. Il était déjà mort, il y avait bien longtemps et ne foulait ces terres que par et pour la volonté de Heaum. Pendant longtemps, voir pendant tout le temps qu’il avait été l’écuyer d’Hector, il s’était demandé pourquoi ce homme de foi s’était coupé de l’église et de toute organisation quelle qu’elle soit. Aujourd’hui, ici dans cette plaine perdue au milieu de nulle part, entouré par ces hommes et femme, il commençait à comprendre. La corruption était partout et Polby ainsi que ceux qui l’accompagnaient, exception faite de Vëla, semblaient s’en satisfaire pleinement.

Depuis trop longtemps, il avait dû respirer le même air que Micheletto. Depuis trop longtemps cet être maléfique avait profité de faiblesse des hommes de bien. Quelle était cette épreuve à laquelle Heaum le soumettait ?

La Folle de Torm fut la seule à parler avec franchise. Pourquoi cela n’étonna pas Elion ? Les vérités étaient dites, sans détour. Polby avait fait entrer le loup dans la bergerie, malgré les avertissements de l’ensemble de ses hommes. Il avait envers et contre toute sagesse accepté de pactiser avec le mal. Elion se rappelait des paroles de Polby, lorsque ce dernier disait que Micheletto servirait à ouvrir la route en tête de colonne. Ca n’avait pas tenu longtemps, à peine quelques heures avant que le malin ne se retrouve confortablement à l’abri à l’arrière du convoi, et voilà qu’il allait même voyager à l’abri du chariot. Que devait-on en déduire ? Oui Vëla avait raison, le Mal n’avait pas besoin d’arme pour être dangereux. Et Micheletto en était une démonstration parfaite. Il avait su semer le chaos, retourner les alliés et les frères d’arme les uns contre les autres. Il était arrivé à tourner la situation à son profit au point que Polby n’eut de cesse de la protéger en remettant en cause la probité de ses propres hommes et l’honneur même de deux paladins.

Toujours silencieux, Elion rongeait son frein écoutant les uns et l’autres, jusqu’à ce que le garde du corps d’Annael prennent la parole. Un garde du corps qui semblait bien être le supérieur du demi-elfe. Avec une condescendance insultante envers Vëla, cet individu donneur de leçon avait une notion bien étrange du « devoir ». De quel devoir parlait-on ici ? Le garde du corps détournait la voix de Torm et cela devait être intolérable pour la paladin de la Loyal Fureur. Décidément ceux de l’œil avaient une fâcheuse propension à s’ériger en donneur de leçon sans savoir de quoi il parlait. Probablement que la voix de Torm n’avait pas pu pénétrer complètement l’esprit du garde. Tout comme le clergé de Heaum, celui de Torm avait souffert de la corruption et même s’il n’était pas au service du Véritable, Heaum et lui était suffisamment proche pour savoir que l’on ne demandait au paladin de Torm d’obéir aveuglement aux ordres. Surtout lorsque ceux-ci allaient directement à l’encontre des volontés divines. Hors, s’allier au Mal ne faisait pas parti des devoirs des Tormistes, bien au contraire. Leur rôle était bien de veiller à ma pureté des organisations bonnes. Et de ce qu’Elion d’Alusaire pouvait en voir, Vëla aurait bien du travail concernant la Compagnie des Marches qui n’hésitait pas à s’allier avec le mal pour atteindre leur objectifs. Elle pourrait compter sur l’appui sans faille du Heaumiste.

Alors que le garde du corps terminait sa tirade en tentant de faire porter la responsabilité de l’échec, dès lors consommé de cette mission, sur les épaules de la servante de la Loyale Fureur, alors que cette responsabilité était ailleurs.

Ce fut alors le protecteur du malin qui prit la parole, à nouveau il usa du céleste pour parler de paix. Le chevalier écouta à nouveau sans mot dire. De qui se moquait-on ? Annael disait agir au nom de l’archon Barachiel, les paladins agissaient eux au nom d’un dieu. Qui était-il pour remettre en cause leurs actions, après être arrivé depuis quelques minutes ? Oui, Elion était en opposition avec les décisions de Polby qui protégeait l’existence du Mal au sein même de leur groupe. Oui, il était de leur devoir de s’y opposer et de lutter contre la corruption qui s’insinuait dans les rangs de la Compagnie. Comment pouvait-on décemment dire que l’on agissait contre le Mal lorsque l’on s’alliait à lui ? Quelle que soit la raison pour laquelle on agissait et peu importait le prix à payer, on ne pouvait arriver à faire le Bien en pactisant avec le Mal. Si c’était la façon de faire de la Compagnie des Marches, alors Elion d’Alusaire n’avait rien à faire avec eux. Mais à l’heure présente, le paladin pensait plus qu’il s’agissait de la façon de faire de Polby et que cela n’était pas représentatif de toute l’organisation de la Compagnie. Quant à la quête de l’œil, ils avaient sans doute plus besoin de la Compagnie et de leurs alliances que le contraire.

Non en agissant de la sorte le Mal avait déjà gagné, la preuve c’est qu’il était parvenu à ce à quoi il aspirait : faire échouer cette mission. Et malgré ça, on continuait à se fourvoyer, on poursuivait dans l’erreur initiale consistant à faire confiance au Mal pour lutter contre lui-même. Pour le paladin s’était tout simplement une aberration. Il pouvait comprendre que certains puissent envisager cette solution, plus rapide, plus facile, plus séduisante que de prendre la route difficile et douloureuse de celle qui consiste à faire des sacrifices pour arriver à faire triompher de façon durable le Bien. Une voie que le paladin avait suivit toute sa vie durant. Il était hors de question pour lui de se parjurer, dut-il y laisser la vie.

Si Elion d’Alusaire ne gardait pas un extrême contrôle sur ses sentiments, il aurait éclaté de rire à la suite des propos d’Annael. Il n’imaginait pas qu’il puisse se former une telle contestation au sein d’une organisation telle que la Compagnie ? Mais pour qui prenait-il la Compagnie ? Le pompon fut lorsqu’il annonça avec une simplicité déconcertante que Micheletto faisait parti des secrets dont on n’avait pas jugé bon de les tenir informés. Cette fois-ci, ce ne fut pas le rire l’envie de vomir qui saisi l’aasimar.

Polby leur avait donc menti, par omission peut-être, mais il avait menti. Le halfeline avait gardé des secrets sur mission que l’on disait importante. C’était déjà faire un affront à la loyauté et la probité des paladins en osant imaginé qu’ils auraient pu trahir un secret qui leur aurait été confié sous le seau de la confidence. Mais avoir fait croire que la rencontre avec le demi-orque n’était que le fruit du hasard, usant de fourberie pour imposer cet être vil à des paladins, alors tout cela avait été vu à dessin bien avant ? C’en était trop, jusqu’où allait-on pousser le vice ? Et tout cela pour plaire à une guilde dont le paladin de Heaum n’avait jamais entendu parler et dont il ignorait les buts et les objectifs, mais dont les manières de faire parlait d’eux même. Comment la Compagnie pouvait-elle compter sur des personnes usant de mensonges, de cachotteries, de perfidie et qui n’avait aucune hésitation à pactiser avec le Mal pour arriver à leur fin ? Qui était cet Annael pour accuser le serviteur dévoué de Heaum ?


¤ Non Annael, il n’y a aucun doute dans mon esprit. Je suivrai la voie lumineuse de la Sentinelle Éternelle dans la nuit la plus noire. Vous ne me détournerez pas de mon devoir par vos mensonges. ¤

Elion se rappelait très bien les mots même d’Annael : « Je saurais me passer de la protection d'un servant de Heaume, aussi incroyable que son refus puisse être. » Et maintenant, il le lui reprochait à lui ? Visiblement, l’émissaire n’était pas à une sournoiserie de plus pour faire plier les êtres à ses désires et à SA vision du Bien.

¤ La miséricorde est pour les êtres qui la méritent, pour les serviteurs du Mal il n’y a point de miséricorde qui vaille. Le contraire n’est que faiblesse qui se fait payer cher par les ceux qui ne sont pas en mesure de s’opposer aux forces du mal. ¤

Et dire que tout cela n’avait qu’un seul dénominateur commun qui s’appelait Micheletto. Jusqu’à présent le chevalier des Yeux Vigilants avait cru que Polby était le seul responsable de cet échec. Il avait perduré dans son erreur, et ce malgré les avertissements des deux paladins. A la vue de ce qu’il venait d’apprendre, il devenait que les tords étaient partagés entre l’OEuil et Polby. Mais à bien y réfléchir, Elion d’Alusaire avait lui aussi sa part de responsabilité.

Si seulement, il n’avait pas retenu son bras à Asbrav… rien de tout cela ne serait arrivé. Les membres de la Compagnie ne se seraient pas levés les uns contre les autres. De fait les mercenaires n’auraient pas eut à subir cet état de fait, l’image de la Compagnie n’aurait eut à pâtir. En outre, les membres de l’OEil n’auraient pas été tentés de suivre la voie qu’ils avaient choisie.

Le paladin resterait muré dans le silence pour le moment préférant écouter les uns et autres pour se faire une idée plus précise de chacun. Les paroles du verbe de la création amena un certain apaisement de l’esprit qui laissa l’aasimar se bercer un moment de la douceur du verbe, mais ça ne faisait que renforcer sa foi envers Heaum et renforcer l’idée que son devoir devant la Sentinelle Eternelle était d’anéantir le Mal où qu’il se trouve et sous quelque forme qu’il adoptait pour tromper le monde. Il y avait bien un doute qui naissait dans l’esprit du paladin. Au vu de l’enjeu et des milliers de vies dans la balance, aux dires d’Annael, Elion d’Alusaire se demandait si la Compagnie des Marches avait les épaules pour assumer cela. Plutôt que de cacher la vérité, il devrait la crier sur les toits, et notamment à leurs alliés de toujours, plutôt que de ce tourner vers une guilde dont on ne savait que trop peu.

L’aasimar ne lâcha pas le pommeau de sa selle, craignant que s’il le faisait sa main ne vola vers la garde de sa lame pour résoudre une bonne fois pour toute cette situation des plus chaotiques. Sa mâchoire resta elle aussi tout aussi serrée que ses mains puissantes. Polby voulait que le paladin ne renouvelle son allégeance, mais Elion d’Alusaire ne craignait que s’il ouvrait la bouche, il ne le fasse que pour parler franchement, hors son chef ne voulait pas de franchise, mais de l’obéissance aveugle. Elion prit un temps avant de répondre, une réflexion nécessaire, car il devenait de plus en plus difficile d'accepter les contraintes de cette mission. Passant outre ses réticences, prenant le pas sur l'insulte sous-jacente d'un éventuel manquement à une parole donnée et par respect de l'étiquette, le paladin répondit enfin.


- La parole d'un paladin est sacrée pour lui puisqu'elle engage son honneur. Donc, puisqu'il le faut et se sera la dernière fois. Mon allégeance vas à Heaum et la Compagnie des Marches pour ce qu'elle a de plus noble. Belgos Dalaèl, frère-aigle de la Compagnie des Marches, vous pouvez compter sur ma lame et mon obéissance, tant que vos ordres ne sont pas contraires à mon Code, mes vœux et les dogmes de la Sentinelle Eternelle. Heaum m’en soit témoin !

La voix aurait due être sèche et claquante, mais l'effet du verbe de la création avait apaisé l'esprit du paladin qui y avait trouvé une certaine inspiration. Ce fut donc calmement et avec une certaine sérénité qu'il avait prit la parole. Ces mots, il les avait déjà prononcés. Il s'y était tenu, et n'avait aucune intention de renouveler encore une fois ce serment qui remettait en doute sa parole donnée. Mais par la grâce de Heaum, le paladin se tut sans aller plus loin dans le fond de sa pensée.



Ce message a été modifié par Adlareth le Samedi 01 Mars 2014 à 12h48



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« Force doit rester au Vigilant ! Hourra !! »

Sorts du jour :
Niveau 1 : Barbe d'argent, faveur divine
Niveau 2 : Force du taureau, zone de vérité

Pouvoirs magique :
Détection du chaos (x3/jour) ; Détection du poison (x3/jour) ; Détection des morts-vivants (x3/jour) ; Détection de la magie (x3/jour) ; Lecture de la magie (x3/jour) ; Détection du mal (à volonté) ; Lumière du jour (1/1)/jour (niv. 11) ; Protection contre le Mal (2/3)/jour (niv. 11) ; Bénédiction (1/3)/jour (niv. 11)
 
 
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écrit le : Vendredi 28 Février 2014 à 21h46 par Théodus
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écrit le : Dimanche 02 Mars 2014 à 00h53 par Moira
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Moira en était encore à analyser la fuite de l'espion quand Polby lança un énième rappel à l'ordre à ses troupes. Il était parvenu à stopper Elion en pleine course, ce qui n'était pas un mince exploit, mais ça ne suffirait pas d'après l'estimation de la mercenaire. L'autorité que le halfelin était sensé représenter avait été beaucoup trop endommagée par des semaines de laxisme. La contestation fût donc de nouveau immédiate : Vëla les gratifia d'une déclaration longue et confuse, où elle alternait menaces et promesses d'apaisement. Le clou fût le moment où elle brandit un carreau d'arbalète sensé être celui qu'aurait utilisé Micheletto pour la menacer à Iriaebor douze jour plus tôt, comme si c'était une preuve irréfutable. Elle oubliait par contre de raconter la totalité de l'histoire où le demi-orc voulait en fait se réconcilier avec elle, et qu'elle l'avait envoyé bouler.

Tout le monde vociférait, mais personne ne se comprenait, comme si chacun parlait dans une langue différente. Ces gens se rendaient-ils compte du spectacle surréaliste qu'ils offraient à un observateur extérieur? Mais le meilleur était encore à venir... Les nouveaux invités se mêlèrent au débat, fustigeant l'attitude rigoriste des deux paladins qui était source de conflit plutôt que d'harmonie, menaçant d'annuler toute la mission. Et franchement, on ne pouvait pas leur en vouloir de reculer devant un tel foutoir. Ce fût alors qu'Annael fit... quelque chose. C'était indubitablement magique, une parole incantatoire qui lui vrilla instantanément les oreilles. Elle entendait à peine ce qu'il disait, son esprit était déjà ailleurs. Le feu, la fumée, les cris... et quelqu'un qui appelle son nom. Son nom? Son nom c'est... quel est-il? Ces visages, pourquoi ne s'en souvenait-elle pas? Et ce vide... elle se rendit compte qu'elle était vide à l'intérieur, comme une poupée de porcelaine, et ça lui faisait mal. Elle avait toujours nié être vide, qu'il lui manquait une part d'elle-même, qu'elle pouvait vivre sans. Mais la réalité était tout autre, et ce soudain éclairage cruel sur sa condition la blessa profondément. Prise d'une soudaine fatigue, elle vacilla, évitant de justesse de tomber.


-Den ibeth at maran, ter noc devra!

Encore plus pâle qu'à l'ordinaire, Moira porta une main à son visage :


¤ Non, non, non, je ne suis pas morte, ce n'est pas moi...¤

La guerrière inspira profondément, elle frissonnait encore, mais le sortilège n'était plus qu'un bourdonnement lointain. A côté d'elle, Micheletto était aussi comme foudroyé ; qu'est-ce que ce maudit face de lune venait de faire? La colère chassa les dernières lambeaux qui embrumaient son esprit, alors que la conversation se poursuivait : Belgos, notamment, ne se laissait conter.

Le ranger avait raison de s'énerver ; on lui reprochait de ne pas avoir eu confiance en ses chefs, alors qu'en fait ce sont ses chefs qui n'ont pas eu confiance en lui. Mais au-delà du débat sur quel niveau d'obéissance les membres de la Compagnie des Marches devraient être astreint, cette mascarade les avait surtout entraîné eux, les mercenaires, dans une histoire qui dépassait largement ce pourquoi ils avaient signé au départ. Cela aurait été un minimum de leur demander leurs avis avant de les impliquer dans un complot international entre le culte du Dragon et des représentants d'Archons célestes! La guerrière observa ensuite Elion renouveler son allégeance du bout des lèvres.Mais elle n'était pas dupe : il trouverait le moindre prétexte pour mettre ses menaces à exécution.

-Je ne vais pas mentir : je ne suis pas une héroïne, et je ne prétendrai jamais en être une. Je suis une mercenaire, et ce par nécessité plus que par choix. Le monde que vous parlez de sauver, avec des trémolos dans la voix, a rejeté les gens comme moi... elle se tourna un instant vers Micheletto ...les gens comme nous : les orphelins, les marginaux, les différents. Ne vous étonnez pas de notre manque d'enthousiasme pour aider une société qui nous a craché à la figure, et dont les défenseurs proclamés continuent ouvertement de nous mépriser. Elle ponctua cette phrase par un regard dur envers les paladins. Même si votre cause n'est pas la mienne, je ferais ce qu'on me demande, car c'est mon métier. Tout ce que j'ai jamais exigé, c'est au moins de savoir dans quoi je met les pieds.

Elle aurait pu déclarer cyniquement n'en avoir rien à foutre. Des milliers de vies en danger? Et alors? Des gens meurent tout les jours pour des raisons injustes, le monde est ainsi fait. Pourtant, quelque part, elle n'était pas totalement insensible au fait de pouvoir changer les choses, de pouvoir éviter la même tragédie qui avait conditionné son existence. Pourquoi? Elle ne le savait pas vraiment. Elle avait seulement la conviction intime que c'était mieux ainsi : souhaiter à d'autres une vie heureuse et simple, plutôt qu'une vie de survivante, pleine de violence et d'amertume.



Je n'ai peur de rien, je n'espère rien, je suis libre.

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écrit le : Lundi 03 Mars 2014 à 01h04 par Sandor
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icheletto observait en silence le drôle d’affrontement qui venait de s’engager. La situation ne cessait décidément de prendre des tours inattendus. C’était à présent la nouvelle guilde qui rechignait à laisser son émissaire à la merci de deux paladins incontrôlables. Rien de plus logique, d’ailleurs il ne se trouvait plus guère que Belgos pour nier que leur groupe était un scandale ambulant. Même Polby avait bien dû se rendre à l’évidence, la charogne qu’il essayait de refourguer n’aurait pas fait envie au plus crasseux des hogobelins. Dans ce cas il n’y a pas 36 solutions, il faut amputer (et vite !) tous les morceaux foireux et moisis. C’est comme ça qu’il lisait la demande d’un second serment du halfelin. Après avoir plastronné bien fort que Polby et sa compagnie pouvaient aller se faire mettre chez les nains gris et que tout ce qui comptait pour des gens purs comme eux c’était leur dieu, il était tout simplement impossible que Vëla et Elion acceptent de mettre à nouveau genou à terre devant le hin. Le demi-orque ricana bruyamment. C’était encore une fois finement joué de la part du chef de l’expédition ; il allait pouvoir pousser ces dangers publics vers la sortie sans avoir à se mettre à la faute.

¤ S’ils acceptent de baisser culotte devant tout le monde, c’est qu’ils nous auront vraiment possédé avec leurs histoires de code et de principes ¤

Non, dans le fond il n’y croyait pas une seconde et la première réaction de Vëla lui donna totalement raison.

¤ Ahahah, la gourdasse, elle a mis les deux pieds dedans ¤

La jubilation fut intense mais de courte durée. A son tour Annaël pris la parole. Au début rien de méchant, il allait y aller de son petit monologue comme tout le monde. Puis il prononça un mot, ou plutôt un son, enfin quelque chose qui frappa le demi-orque. Il aurait été bien incapable de dire si c’était le son lui-même, ou simplement l’intonation qui y faisait, mais toujours est il qu’il eut l’impression d’être balayé par une puissante vague. Il sentit alors peu à peu son corps se détacher de lui, puis ses idées, son égo et même ses sentiments, tous furent emportés par la vague. Tout ce qui resta de lui ne fut qu’un mince filet de lumière. Une étrange sensation de plénitude euphorique semblait vouloir s’emparer de lui. Tous les problèmes de l’existence l’avaient abandonné et il pouvait à présent se voir pour ce qu’il était vraiment ; un petit, tout petit, fragment d’essence divine n’aspirant qu’à retourner auprès de son créateur. « Micheletto… ». Entendre son prénom à travers la voix fluette d’Annaël le tira de son hallucination. Il transpirait à grosses goutes et était bien en peine de ne pas dégobiller son déjeuner.

¤ Par les dieux, c’était quoi ça ? ¤

Seule Moira semblait accuser le coup comme lui. Mais qui était donc ce demi-elfe ? L’émissaire d’un Archon, rien que ça. Et en plus voilà qu’il prétendait avoir un projet pour lui ? Quel plan pouvait bien avoir un aristo céleste pour un demi-orque plutôt mal éduqué et réputé habité par le Mal ? Sans doute rien de très amical. Micheletto s’imagina l’espace d’un instant saucissonné à un autel, attendant de se faire étriper par des hommes encapuchonnés. L’idée pouvait faire sourire mais dans le fond si les démonistes sacrifient des humains à leur dieu, pourquoi pas les archonistes ? La proposition de Polby de se carapater sans demander son reste devenait tout de suite plus tentante.

Ce fut ensuite au tour de Belgos de prendre la parole. Comme à son habitude il prit l’exacte contrepied de Polby en prétendant qu’il poursuivrait sa mission avec ou sans Annaël (son objet principal !). Micheletto eut un sourire amusé à cette perspective. Finalement sa première impression sur le demi-elfe avait été la bonne ; il était bien trop orgueilleux et fonceur pour faire un chef valable, si ce n’est pour ces demeurés de paladins. D’ailleurs à ce niveau là la chose semblait maintenant entendu puisqu’il ne parlait plus qu’au nom de « nous trois ».


¤ Et nous les mercenaires on est là pour passer le balai ¤

Puis, à sa grande surprise, ce fut au tour d’Elion de prendre la parole. D’une voix toute embarrassée, il s’était finalement résigné à prêter serment. Un serment sur lequel certes il y avait beaucoup à redire ; a dire vrai si Micheletto avait été déterminé à ne pas tenir un engagement, il aurait surement formulé un truc dans le genre avec plein de clauses et de cas particuliers. Mais l’essentiel n’était pas là. Après nous avoir bassinés avec sa morale en acier trempé, inoxydable et pointilleuse à en enculer les mouches à la dizaine, le champion du bien avait finalement baissé culotte. Il avait finalement suffit qu’il se retrouve une fois sur la sellette pour qu’il se résigne à changer quelque peu l’interprétation de son code. Il était peut-être humain après tout ! En tout cas quand on lui montrait bien clairement le bâton, il n’en menait plus large.

¤ Ehéhé tu ne devrais pas baisser ton pantalon devant moi gamin, tu sais pas ce qu’il risque de t’arriver ¤

Enfin vint le tour de Moira. Fidèle à ses habitudes la jeune femme avait un discours raisonnable et pondéré, mais si le demi-orque soutenait totalement son constat, il avait des idées bien différentes sur le remède à y apporter. Au lieu d’essayer de changer l’équipe, c’était leur regard qu’ils devaient changer. Jusque là Micheletto avait toujours cru que la force des humains résidait dans leur discipline. Il les voyait comme des boyscouts prompts à obéir et toujours prêts à se sacrifier pour le groupe. Mais depuis qu’il avait intégré son premier groupe d’humains, il se rendait bien compte que tout ça c’était des conneries. Chez les hommes comme chez les orques, l’obéissance ne vient que de deux choses : le coup de pied au cul ou la peur du coup de pied au cul. Derrière leurs codes et leurs grands mots c’est bien de cela qu’il s’agissait et de rien d’autre. C’est pour ça que le petit Polby avait tant de mal à se faire obéir ; trop faible, trop doux. Non avant de vouloir se faire obéir il faut démontrer de façon irréfutable qu’on est le plus fort et qu’on peut faire botter le cul au premier qui s’aviserait de jouer les récalcitrants. Les choses commençaient à devenir claires dans l’esprit du clerc. S’il entendait survivre il devait à tout prix devenir ce plus fort, sans s’encombrer de morale, de codes ou de serments inutiles. Même ce luxe là il ne pouvait plus se le permettre désormais.

- Et bien je dis tout comme Moira.

Il adressa un hochement de tête approbateur à la jeune femme. Après tout, si l’affaire était aussi importante qu’on le disait, il y aurait surement de sacrés marrons à tirer du feu.

Changement d'alignement de Loyal-Mauvais à Neutre-Mauvais.



 
 
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écrit le : Lundi 03 Mars 2014 à 19h04 par Vëla
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La folle de Torm écoutait les dires des uns et des autres à tour de rôle et faisait les liens qui lui permettrait de tisser une toile compréhensible des différences qui se trouvaient auprès d'elle, ainsi qu'un patron pour garder bien tissé les mailles.

Même si elle avait toujours trouvé dangereux d'avoir des secrets, elle confirmait sur le champs que les secrets, ici, avaient faillit faire exploser le groupe et faire échouer la mission. Si tout avait été dit au début ils en seraient bien loin de la situation présente. Ce qui lui donnait à croire que l'organisation de l'Oeil, qu'elle ne connaissait en rien, avait comme plusieurs autres organisation, beaucoup encore à apprendre. En fait, la plupart des humains étaient toujours des néophytes et leurs plus grand défaut étaient de se croire au dessus de leurs croyances, donc développait dans l'ignorance au lieu d'évoluer dans le savoir et pour évoluer il fallait reconnaitre ses tords et les réparer, au mieux les corriger pour continuer à avancer toujours plus en avant.

Comprenant maintenant beaucoup plus, mais sans l'accepter, elle pouvait comprendre les décisions de Polby. Repensant aux paroles qu'elle avait lancé de façon coloré à son chef, la jeune fille ne pouvait trouver autre que de laisser les choses comme elle avait été dite; elle avait été franche, direct et honnête envers son supérieur lui démontrant que la mission l'intéressait et que sa réussite en dépendait. Que les autres de l'Oeil ou les mercenaires pensent autrement lui passait bien loin de l'esprit, ce qui comptait c'était sa franchise, son intérêt de la mission de façon désintéressé et son honneur.

Le garde du corps de l'Oeil avait mentionné que maintenant tout dépendait d'Annael, ce qui lui semblait logique étant donné qu'il était celui qu'ils devaient escorter jusqu'au Bastion, ce qui jurait était les mots qu'il avait dit en fin de commentaire. La Paladin se repassait ceux-ci en tête.

* ''En tout cas moi je prête serment que de ma vie je protégerais celle de l’ambassadeur de la compagnie s’il m’est confié sa protection.'' *

Elle songeait... * s’il m’est confié sa protection. Mais qui d'autre pourrait donc le faire à part lui? Et cette personne qui nous épiait, s'en prendrait-il à eux? Malick était-il en sécurité avec lui? Pourquoi n'allons nous pas, nous même porter Malick et que l'Oeil s'occupe d'apporter Annael au Marches? Pourquoi est-ce les marches d'argents qui doivent tout supporter quand l'Oeil détient toute les réponses et semble avoir la science infuse?*

Des questions qui encore une fois, ne trouverait pas réponse de suite.

Donc ils étaient tous embarqué dans une aventure que seul l'Oeil décidait des avenues mais que seul les représentants des marches se verraient accusé à la moindre erreur.

*PFFFFFfff...* Soupirait-elle pour elle même.

Par chance qu'Annael avait usé du verbe, ce qui lui avait fait comprendre bien des choses et l'avait encore plus inspiré dans sa foi. Elle avait bien remarqué le chancellement de Moira, ce qui la titillait légèrement. La mercenaire l'avait presque pointé en décrivant les méandres des orphelins, les marginaux, les différents et leurs malheurs qu'ils trainaient à cause de gens avec de l'âme. La mercenaire ne savait pas par ou avait passé la Rashémienne, elle ne savait pas qu'elle était revenu de bien loin, que son âme était aussi noir que celle de Micheletto avant que l'Ordre du Corbeau la prenne en mains et qu'elle s'en était sorti avec une volonté véritable et de dur sacrifices. La jeune fille s'en était sorti grâce aux nombreux efforts qu'elle avait entreprit et qu'elle entreprenait à chaque jours et qu'a chaque jour, plus difficile était le contrôle. Voyant autour d'elle la lâcheté des humains, jour après jours à toujours se lamenter que la vie est injuste envers eux et qu'eux ont leurs à fait bobo toute leurs vie et que c'est à cause de cela et de ceci et à cause des autres, toujours les autres, mais jamais eux. Ha que oui, la folle de Torm avait choisi, tout comme Elion, la voie la plus difficile, celle de la droiture, de la vérité, de la franchise mais surtout celle de l'honneur de ne jamais faillir devant le mal, celle de toujours se battre jusqu'au bout pour un monde meilleur, ne remettant la faute qu'à eux même.

Elle ne dit mots, regardant que plus froidement la mercenaire suivit de Micheletto qu'elle regardait rapidement, avec un certain dégout et en même temps avec un léger espoir, grâce à Annael.

Belgos avait parlé pour les marches d'argents, elle n'avait rien à ajouter, ce qu'elle avait à dire avait été dit, la preux chevalier obéïrait aux ordres qui lui serait donné. rien ne changeait depuis leurs départ du Bastion, elle avait fait serment à son embauche et n'avait jamais dévié de sa voie, elle ne se rabaisserait pas devant son honneur, il avait déjà été fort bien ébranlé cette dernière douzaine. Polby aurait sans doute, en temps et lieu, des excuses de sa part mais il fallait que la poussière redescendre un peu avant toute chose.

Droite comme le pic solitaire, la Paladin placé auprès d'Elion attendait les décisions final. Le moment étant pesant et le malaise qui était à coupé à la dague ne faisait qu'alourdir le moral, elle décidait donc d'ajouter sur un ton neutre...


- Et alors, quels sont les ordres et quand partons nous!?-


Profession (investigation) sur questionnement.



Je suis la chevalière Solitaire, non pas par peur des humains mais par respect des humains, par respect du silence des humains, par respect de l'intégrité des humains. Je m'achemine jour après jour vers le temple de mon coeur et le soleil s'y trouve, s'y féconde la Rose qui se déploie Chevalier d'O. Je regarde la Source, je devient Source, je coule Source... Telle est ta répétition mantrique, chevalière Solitaire.
Faire quelque chose à contre-coeur c'est faire quelque chose à contre courant; alors que être au coeur des Choses, c'est toujours être au courant.

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Fiche Vëla


1-Bénédiction*, Sacrifice divin, protection contre le mal*.
2-Éveil du péché*, Précision bénie*, Force du taureau*.
3-Soins modéré.
 
 
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écrit le : Lundi 03 Mars 2014 à 21h49 par Théodus
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Dixième jour de la Fonte, année des Dragons Renégats
10 mirtul 1373 (CV)

Lieu : Proche d’Elversult, Contrées du Mitan Occidental
Temps : nuageux, 8°
Moment : vers 10h45





Narration tous :



Polby n’était guère satisfait, mais ne le montra pas. Tous avaient finalement décidé de rester dans le groupe qui retrouvait ainsi une unité, mais très fragile aux yeux du hin. Et c’est parmi les membres de la Compagnie qu’il y avait les moins enthousiastes. Cependant le chef de mission essaya de faire bonne figure devant Annael et son garde du corps. S’il voulait que la mission se poursuive, après la menace d’un retour pur et simple de l’ambassadeur au sein de sa guilde, il devait faire front.

¤ Polby, la Compagnie des Marches à besoin de cet ambassadeur pour circonscrire la menace du Culte du Dragon qui pèse sur les Marches d’Argent. ¤

Même si cela lui coûta, il adressa un signe de tête à tous pour les remercier, le visage impassible. Puis le chef de phalange se tourna vers Annael.

- Messire, le groupe marchera derrière moi et Belgos pour vous protéger. Venez-vous avec nous ?

Le ventre tordu par l’angoisse, Polby attendit la réponse de l’ambassadeur de l’Oeil.



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écrit le : Mardi 04 Mars 2014 à 01h48 par Urgoll Brisburn
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Annael avait attendue avec anxiété les réactions des présents à son rappel divin. En prenant le temps de l'écoute de chacun.

¤Désolé de craindre de perdre ma vie !¤ aurait été une réponse censée aux paroles de la folle de Torm. Pour autant l'émissaire s'interdisait cette faiblesse, qui n'aurait fait qu'aggraver la situation.

La réaction de Belgos le pris au dépourvu. C'était des paroles assez sèches de la personne qui semblait encore posséder le plus d'autorité, et de sang-froid, du groupe. Il agissait comme si la situation était logique, comme s'il n'y avait rien à redire... voilà qui était déstabilisant.

L'explication la plus évidente était que la Compagnie des Marches n'avait pas l'habitude d'œuvrer dans l'ombre. En toute méconnaissance du fait que les "magouilles" de l'Œil n'avaient pour seul but que d'éviter la mort douloureuse de la totalité de ses membres, la différence de méthode provoquait un rejet de la part du commandant en second.
Cependant... cette explication semblait bien simpliste, et bien peu flatteuse comparé a l'efficacité dont le rôdeur avait fait preuve quelques instants auparavant. Ses dernières paroles donnèrent une clé supplémentaire au diplomate qui s'en saisit avec soulagement, avec espoir... mais continua d'écouter les autres.

Il accueillit avec le sourire les paroles du jeune humain, heureux que ce dernier n'ai pas souffert du verbe de la création.
Puis avec gratitude celles de son "garde du corps", reconnaissant de la confiance que ce dernier lui accordait.
La déclaration d'Elion indiquait que l'affaire n'en resterait pas là, mais qu'au moins il n'était plus question de meurtre pour l'heure. C'était peu, mais suffisant. Le diplomate lui adressa un signe de tête de gratitude, que le chevalier ignorerait probablement, mais l'important n'était pas là.
D'un côté moins joyeux, il fut saisit de remord en réalisant qu'il avait apparemment réveillé les blessures de la guerrière. Une âme de plus à guérir.
Et sans surprise, Micheletto non plus ne sembla pas totalement ravi de la petite expérience qu'il venait de vivre.

Son pouvoir avait peut-être aidé à calmer les flammes, mais à quel prix ? Et à quand le prochain incendie ?


¤Et pour des excuses sur les insinuations et insultes envers ma personne, je repasserais !¤ sourit-il en mettant de côté sa fierté blessée. Il en avait à revendre, de la fierté, et dans cette situation elle était plus une gêne qu'autre chose.

Sans perdre davantage de temps, Annael répondit calmement :


-Je ne devrais plus être surpris que les paroles les plus sensées ne viennent pas d'où on les attendent. Et je vous remercie pour votre discours Sir Corvo. Il adressa un sourire à l'humain. Ce dernier avait véritablement trouvé les mots qu'il attendait. Le chef de mission ne savait peut-être pas se faire respecter par ses troupes, mais il avait l'œil quand il s'agissait de les recruter. Il continua :

-Vous et Dame Vëla avez raison, je ne devrais pas être si prude avec ma vie quand il y a tant dans la balance. Le souvenir de son ami paladin, qu'il avait trouvé mort alors qu'il venait de rejoindre la guilde, vint pincer son cœur brièvement. Comprenez cependant que j'espère que vous saurez empêcher notre sacrifice à tous, ajouta-t-il en particulier à la jeune femme.

Il se tourna alors vers Moira et le demi-orc :


-Je... respecte votre professionnalisme, et m'excuse pour les désagréments causés. Si nous faisons route ensemble, je serais disponible pour répondre à vos questions.

Il se tourna alors vers Belgos, choisissant ses mots avec précaution :

-Loin de moi l'idée d'offenser vos compagnons, messire. Je craignais seulement que le prochain rappel ne vienne pas de moi, et soit moins agréable. Il voulait évoquer le châtiment promit à tout paladin s'égarant de la voie du bien, mais y renonça en songeant qu'il était presque impossible que ses paroles soient bien interprétés à ce moment précis.

-Ce n'était pourtant pas à moi de le faire, et vous m'avez rappelé à juste titre que je ne suis qu'un étranger à vos yeux. Ces mots là lui coûtaient, pourtant ils étaient véridiques. En temps normal il aurait dû écrire aux ordres des paladins concernés pour les laisser seuls juges. Porter la parole du bien pouvait parfois s'avérer affreusement bureaucratique. Il poursuivit :

-Si vous estimez que je ne mérites pas votre protection, si vous n'avez pas besoin de nous pour lutter, je ne vous imposerait pas ma présence. Car c'était là que le bat blessait. Que ce soit Elion, Vëla ou Belgos, aucun des trois n'avaient manifesté la moindre intention d'escorter sérieusement l'ambassadeur. Faire leur travail, oui, défendre les Marches, aussi. Mais lui semblait plus être une charge imposée et pénible à leurs yeux. Et s'il avait les pouvoirs nécess... non, la fierté nécessaire pour prétendre pouvoir se passer d'un protecteur, la perspective de se faire attaquer seul par un groupe ennemi sous les regards amusés de ses alliés ne l'enchantait vraiment pas. Ne serait-ce que parce qu'il n'aimait pas se sentir seul.

- Pour Annael, c'était la vraie raison de l'agacement de Belgos. Une bonne raison.

Il soupira mentalement. Ce n'était pas l'idée qu'il s'était faite de sa première discussion avec le demi-elfe. Lui demander d'où il venait, s'il avait des nouvelles de Lunargent, qu'il avait quitté depuis si longtemps. Voilà quelque chose qui aurait été plus plaisant. Ce n'était pas forcément perdu.

-Mais si vous voulez bien me tolérer, je viens avec joie, conclut-il en tendant la main à son interlocuteur.

Il laissait à ce dernier la décision. Belgos connaissait ses camarades, leurs forces et leurs limites, et était donc le mieux placé pour déterminer les chances de succès de leur petite virée. Une virée hautement risquée avec des paladins rashémiens, des méchants avisés, et un joyeux chaos...


¤Barachiel ! Je dois être fou à lier, et pourtant je meurt d'envie de savoir où tout cela nous mènerait.¤


 
 
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écrit le : Mardi 04 Mars 2014 à 19h11 par Vëla
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Vëla écoutait Annael avec une attention particulière et y relevait quelques pointes incisives à son endroit. La folle de Torm était en plein empathie avec l'ambassadeur de l'Oeil, cette petite organisation secrète qui méritait pleinement leurs attention dû aux services quelle pouvait offrir au marche ainsi que des vies quelle pouvait sauver. Elle ne dit mots sur l'instant laissant le demi-elfe finir mais ses yeux se plissèrent quand le regard croisait celui d'Annael quand ce dernier espérait qu'elle ne les sacrifieraient pas tous. Encore une fois ses dents se serraient et elle se retenait une missive vers l'interlocuteur, laissant son regard acier porter au delà de son regard physique.

La suite fut presque de trop, il allait jusqu'à soutenir qu'il y aurait peut être suite dû aux comportements d'Elion et d'elle mais il se ravisait judicieusement. Décidément, ce personnage intriguait sérieusement la guerrière divine et elle était fort perplexe à son égard. Il parlait bien mais avait la fâcheuse manie de se croire indispensable, il l'était peut être mais seul sa manière d'être fatiguait le tempérament de la Rashémienne et en même temps il était, semblait-il, l'espoir du futur. La jeune fille l'admirait et en même temps le trouvait détestable.

La dernière phrase qu'il adressait à Belgos la fit rire. Ceci la détendait joyeusement et elle ne put se retenir d'ajouter avec humour...


- Sir Annael, soyez assuré que nous tenterons de vous tolérer et soyez certain que je ferai tout en mon pouvoir pour ne pas tous vous sacrifiez. Je doute fort que si nous vous escortons pas jusqu'au Bastion pour aider à sauver des vies que votre conscience puisse supporter toute les vies qui seront prisent par cette maudite secte, si bien sur, nous ne parvenons pas à vous protéger.-

Elle fit approcher Abby auprès de Belgos et lui, laissait Belgos lui répondre pendant qu'elle enlevait son gant droit et lui tendit la main en mentionnant sur une teinte douce...


- Bienvenu parmi nous Annael. Je sens que le voyage sera pavé de bonne intention et que nous gagnerons tous, à mieux nous connaitre, sans jugement; je suis impatiente d'en apprendre plus avec vous et vous me voyez désolé de la piètre image que nous avons put vous laisser voir, mais au moins vous savez à quoi vous attendre.-

Puis elle ajoutait...


-zetroppa suov euq riopsel ruop te ebrev el ruop icre-


Diplomatie.



Je suis la chevalière Solitaire, non pas par peur des humains mais par respect des humains, par respect du silence des humains, par respect de l'intégrité des humains. Je m'achemine jour après jour vers le temple de mon coeur et le soleil s'y trouve, s'y féconde la Rose qui se déploie Chevalier d'O. Je regarde la Source, je devient Source, je coule Source... Telle est ta répétition mantrique, chevalière Solitaire.
Faire quelque chose à contre-coeur c'est faire quelque chose à contre courant; alors que être au coeur des Choses, c'est toujours être au courant.

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écrit le : Mardi 04 Mars 2014 à 22h16 par Théodus
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écrit le : Mercredi 05 Mars 2014 à 08h29 par Belgos Dalaèl
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Quelques infimes secondes passèrent, l'émissaire de l'Oeil avait parlé avec son coeur, il n'avait aucun doute ce sujet. La franchise, l’honnêteté, la sincérité, la droiture étaient des choses que le demi-elfe appréciait chez ses compagnons mais ce n'était pas donné à tout le monde. Et Annael semblait parfaitement concilier cet ensemble de valeur, un bon point. Belgos et Annaël se trouvaient à ce moment précis d'égal à égal, là encore encore quelque chose qui n'avait pas de prix.

Les paroles de Moira lui revinrent à l'esprit: "je ferais ce qu'on me demande, car c'est mon métier. Tout ce que j'ai jamais exigé, c'est au moins de savoir dans quoi je met les pieds." Des paroles qu'il aurait pu aisément prononcé car elles reflétaient une partie de ce qu'il pensait. Cette situation aurait pu être évité, tout le monde en était conscient toutefois il fallait jouer la carte de l'apaisement et que l'esprit de groupe le remporte sur chaque individualité. c'était ce qui faisait la force de la compagnie des Marches même si ce n'était pas évident de prime abord.

Les yeux dans les yeux, il répondit à l'ambassadeur tout en retirant son gant de cuir et répondre à l'offre de paix et d'amitié que l'ambassadeur offrait, un gage à ne pas prendre à la légère, aussi bien chez l'émissaire de l'Oeil ni chez le forestier.


- Hei-Corollon shar-shevelucommença-t-il en espruar, ce qui en commun se traduisait par la Grâce de Corellon, un blanc-seing prometteur pour l'avenir. Il répondit à sa marque d'amitié en empoigna son tour sa main sans la moindre hésitation.



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Fidèle à mes origines, fraternel avec mes amis, impitoyable avec mes ennemis.

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Fiche Belgos
Pj's: Belgos Dalaèl (Compagnie des Marches) et Télim Osonsaar
Pnj's: Adrian (Conseiller) Isorion (MG Gardiens Sylvestre), La Guetnorn, Shevarra (Compagnie des Marches.)
 
 
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