۝ Sous les flots ۝, Traité de l'Eau - III

Suite de ۝ Aux ténèbres bienvenues … ۝

Les Porteurs venaient d'apparaitre dans un cul-de-sac d'un couloir couvert de bas-reliefs finement taillés dans la roche presque totalement couverte de corail bleu pale. Au travers de trous guère plus large que le poing, une faible lumière filtrait et leur permettait d'apprécier le travail des sculpteurs de talent qui avait représenté six groupes de créatures plus ou moins humanoïdes accueillant une septième, humaine, venant du "mur" qui leur avait servi de portail.

Il n'y avait effectivement aucun signe d'ouverture dans ce sens, il s'agissait d'une entrée, en aucun cas d'une sortie ... et visiblement il n'y avait pas de sortie du tout. Le couloir se prolongeait sur une quinzaine de mètres et se terminait par un véritable mur de corail.

La surprise d'une perception de l'espace en trois dimensions passées, Kern redevint grave et, n'osant ouvrir la bouche pour s'essayer à la parole sous l'eau, transmis son inquiétude à ces comparses au travers de l'Anneau de l'Ouroboros : - "Et maintenant les amis? Auriez-vous une proposition?"

Aussi incroyable que ça leur parut immédiatement à tous, une autre voix résonna dans la tête des trois visiteurs. Une voix grave, qui s'exprimait dans un commun étrange, à l'accent elfique très développé : - "Qui êtes-vous? Comment êtes-vous arrivés ici et pourquoi?"

urêka fut tout d'abord intimidé. Très intimidé, terrorisé même. Avoir subitement une autre voix que la sienne dans sa tête n'était pas chose facile déjà avec des amis qui se comportent comme s'ils parlaient réellement, c'est à dire en regardant la personne à qui ils parlent et ce genre de chose. Mais entendre tout à coup une voix tonante, venue de nulle part, les surprendre à peine arrivé, il y avait de quoi avoir peur. Avant même de réagir, guetta la réaction de ses amis et compagnon d'aventure. Les voyant aussi surpris, Dobun eu au moins la satisfaction d'être certain de ne pas encore être fou.

Rapidement cependant, le sens pratique du gnome lui revint. Lui permettant alors de prendre sont tour de pensée.

¤ tes vous le Parangon Qos? Ou un membres des Dukars? Nous sommes à la recherche d'un objet qui témoigne de l'histoire d'un peuple dont nous somme nous trois présent, et d'autre à la surface, les héritiers pour des raisons diverses. Si mon esprit n'est pas grippé, nous sommes bien à Myth Nantar non? Pour ma part, Eurêka, frère de la côte et enfant du peuple oublié. ¤

Le gnome n'eut aucune difficulté a avoir un ton déférent dans ses pensée. Pour la simple et seule raison que se sentant très intimidé, et se sachant en face d'un pouvoir puissant et peut être responsable de la réussite de leur expédition, il leur fallait oeuvrer avec finesse. Cependant, il devait aussi rester méfiant. Il se doutait que les Dukar étaient plutôt sympathique, néanmoins rien ne prouvait que celui qui leur adressait la parole était bien l'un d'entre eux et non une horreur comme un aboleth.

Etait-ce de l'amusement? De la surprise ou un étrange mélange des deux? Ce n'était pas un rire, plutôt un gloussement …

- J'étais Qos, le Parangon de Myth Nantar, la Cité du Destin du Royaume d'Aryselmalyr, et un Dukar, tout ça à la fois, le Juge aussi et je le suis encore, et le gardien … il y a fort longtemps mais le passage du temps m'est plus difficile à percevoir depuis un certain temps … difficile à mesurer …

Un nouveau gloussement, comme s'il était ravi de ce petit jeu d'esprit. Peut-être juste surpris d'avoir l'occasion d'en faire. Il était difficile de savoir si il se parlait tout seul et que les Porteurs l'entendaient par hasard, ou s'il s'adressait vraiment à eux.

- Un enfant du Peuple Oublié qui cherche les traces d'un autre, voilà un concept intéressant … Plein de ressources qui plus est d'être arrivés par ce chemin … emprunté la dernière fois depuis si longtemps … mais ils étaient plus grands … comme ton ami qui ne parvient pas à faire confiance à la Cité du Destin et se retient de respirer notre eau à plein poumon. Nous les appelions … comment était-ce déjà? Océanides?

Et puis plus rien. La présence invasive qui s'était invitée dans leur esprit avait disparu comme si 'Qos' s'en était retiré.
Au fur et à mesure de la discussion, la vision leur semblait plus claire, l'élément liquide autour d'eux plus agréable au fur et à mesure qu'ils lui faisaient confiance et arrêtaient de lutter -par un réflexe induit dès leur naissance- contre l'eau qui s'efforçait de remplir leurs poumons alors qu'il l'en avait évacué avec force, cri et douleur en quittant le ventre de leur mère.

Ils entendaient assez clairement une activité qui devait malgré tout être à un certaine distance mais dont l'eau transmettait le son plus vite et mieux que ne l'aurait fait l'air. Rien de véritablement compréhensible pour autant de plus que le chant lancinant de quelque baleine sans doute. Le tunnel de corail, fermé face à eux à leur arrivée, commençait à changer de forme comme mu par la volonté de les laisser passer.

Le premier couloir se divisait en deux : celui de gauche s'éclaircissait, vers les profondeurs, et une lueur pourpre semblait s'en dégager. Les bas-reliefs en étaient plus abimés par le temps ou quelque autre source de dégats. Celui de droite, montait, des pans de murs effondrés étaient colmatés par un corail rouge sang contrastant avec le bleu pale et lui donnant l'aspect de plaies à vif.

Vous êtes sous l'effet du mythal de Myth Nantar :
- Vous voyez, même dans l'obscurité totale, à 20m ;
- vous percevez les présences à 10m en ligne droite ;
- vos mouvements ne sont ni ralentis ni amplifiés par l'eau

Pour le reste, je vous laisse le découvrir au fur et à mesure

es océanides! Il n'avait osé les nommer, mais voilà que le parangon qos amenait lui même le sujet. Très vite le gnome tenta de poser mentalement ses nombreuses question à propos de ces créatures, de leurs secret, de leur allures, leurs sagesse, le croyances, leurs outils, leurs techniques. Mais il n'aurait réussi qu'à noyer le pauvre Qos. Un comble en un tel lieu.

Il formula cependant une parole qu'il espéra transmettre au parangon.

¤Où pouvons nous vous trouver? Nous avons beaucoup à vous dire, et a apprendre. Nous sommes en quêtes des océanides que vous avez cité justement. Et puis sans doute pourrons nous vous apprendre beaucoup des événement de la surface.¤

Puis, le gnome s'affaira, restant attentif aux pensée qui ne seraient pas de lui, son esprit ouvert au monde et aux contact de la toile. Mais son regard et son attention se posèrent sur le choix qui s'offrait à eux. D'un côté se trouvait sans doute ce que le gnome supposait être la salle du mythal. Afin de vérifier empiriquement son hypothèse, le gnome incanta, dessinant mentalement et physiquement des runes complexes dans la toile, établissant un lien entre son esprit et les minces et imperceptible filament du monde des possibles.

S'il avait du formuler cela de manière érudite, Eurêka aurait sans doute indiqué qu'il s'agissait non de bâtir un pont, mais de rétablir quelque chose. La toile n'était selon lui que faiblement séparé du monde matériel. C'est par la toile que la matière avait été façonnée à l'aube des temps. Mais c'est cependant la matière qui donna forme à la toile, qui recouvrait le monde d'un réseaux ouvert à la pensée, à la puissance de l'imaginaire, pour peut que l'on soit capable d'assez de volonté et de savoir pour en tirer quelque chose.

Mais pour l'heure, et en raison de ses capacité, Eurêka se contentait de chercher à lire dans les altérations causée par la magie. Nul doute que celle-ci devait être puissante en ce lieu, et nul doute non plus qu'il aurait beaucoup à en apprendre.

Armé de ce regard plus vaste s'étendant à toute les sphère du réel, magique comme matériel, le gnome examina attentivement les deux chemins qui s'offraient au groupe. Cherchant à comprendre l'origine des destructions, que les forces vives que représentait le corail.

Dobun lance « détection de la magie » puis détection, fouille, et connaissances appropriée, pour savoir ce qui est à l'origine des dégats subit par les bas relief, ce qu'ils représentent, etc. Mais aussi sur le corail et les mur détruit. Et enfin, perception auditive et connaissances pour le bruit.

Galopin se sentait étrangement à son aise dans l'eau, une fois la première surprise passée. Il n'avait pas véritablement paniqué lorsqu'il était tout d'un coup passé de l'autre côté. Il était véritablement dans son élément. Spontanément, il avait fait confiance à ce que le Qos disait, mais il s'était senti un peu désemparé lorsque le Parangon les avait quitté.

Le halfelin ne comprenait pas les bases de la magie, et si physiquement, il était dans son élément ; d'un point de vue mental, il était légèrement perdu. Il aurait dû plus s'intéresser aux origines du Cercle, mais il n'avait pas assez lu, et il savait à peine qui était le Parangon Qos. Il restait donc silencieux à observer Dobun, sans trop savoir ce que le gnome faisait.

Rorimac n'osait pas le déranger, de peur d'interrompre sa concentration. Au bout de quelque minutes, il n'y tint plus.

- Eurêka, pensa-t-il, pourquoi ils nous ouvrent deux chemins ? On doit faire un choix pour aller les voir ? Ou on doit les attendre ici ?

Qui étaient ces "ils" ? Galopin ne se les imaginait pas. Ils étaient sûrement très nobles, se disait-il. En vérité, il ne savait même pas si ils étaient plusieurs...

Euréka avait tant conscience qu'il venait d'être approché par la source d'un savoir gigantesque qu'il passa outre sa conviction que, déjà, le Parangon les avait "quitté". Ne recevant aucune réponse à ses questions muettes, il en vint à accepter que celui-ci s'était juste désintéressé d'eux, pour un instant au moins, et qu'il n'était plus à même de les entendre.

Il reçut son content en réponses à sa recherche d'altérations de la Toile, de noeuds dans la tapisserie de Toryl, et manqua en être aveuglés pour de bon. Le Mythal emplissait tout l'air -ou plutôt l'eau- autour d'eux d'une magie d'une puissance qu'il n'avait jamais rencontré, et au travers de ce voile, brillaient encore d'autres sources : les trois Porteurs, la zone qui les avait vu apparaitre porteuse d'une importance trace résiduelle et ... le corail bleu pale, plus luisant encore que sans le recours à la vision de la magie.

A présent habitué à puiser dans les Connaissances de ces Aïeux au travers de la Crosse des Voleurs de Songes, il comptait sur sa vue 'normale' pour compléter ses analyses et put se rendre compte. Il ne faisait aucun doute qu'une bataille avait eu lieu à cet endroit, les pans comblés de corail s'étaient effondrés suite à des chocs d'une terrible violence tandis que les dégats du tunnel descendant ne devait finalement être causés par l'usure du temps.

Les bas-reliefs racontaient des éléments d'histoires de Myth Nantar et précisait au moins la destination du tunnel descendant : l'histoire d'un arcaniste incroyablement puissant, ayant dépassé sa propre nature et s'effondrant dans la folie accompagnant une puissance trop grande pour son esprit. Ils devaient se trouver sous le quartier Elfique de la Cité, dont les sous-sols portaient les légendes de ce dément et que tous évitaient de peur d'en croiser le spectre -ou la liche- prisonnière dans ses profondeurs.

Tous les autres montraient des scènes de vie, de fête ou d'une des nombreuses guerres que la cité avait du affronter.

Le brouhaha ne put lui en apprendre plus, son ouïe n'était pas encore habituée à cette densité de sons. Se concentrant il ne pouvait que profiter du chant d'une baleine.

Galopin posait une question d'importance : comment donc s'étaient ouvertes ces deux voies? Et pourquoi? Qu'elle était donc cette volonté qui leur offrait de ne rester prisonnier dans une prison de corail? Il devait y avoir un lien avec Qos, mais il était bien incapable de deviner lequel.

e gnome s'arrêta un instant pour réfléchir. Qui avait put causer de tels dégâts? Le mage? Des conflits avec l'extérieur? Mais le mythal était réputé imprenable, cela semblait incohérent. Sans doute en apprendrait-ils plus auprès des Dukars. Et puis les propos mystérieux du parangon Qos. Qu'il « était » que le passage du temps lui était maintenant difficile à percevoir.

Tout cela lui sembla bien mystérieux, et sans réponse pour l'heure. A moins que Qos et le mage puissant ne fasse qu'un, ou qu'en raison des affrontements dont ils apercevaient les traces ici et là Qos se soit « sacrifié » pour constituer avec son pouvoir une sorte de barrière d'entrée.

Se tournant vers galopin, il échangea quelque mots avec lui et la magouille à l'aide de l'anneau.

- Hé bien... je pense que la.. barrière de corail était une forme de protection, et que Qos était là pour mesurer notre honnêteté ou je ne sais quoi. Un genre de contrôle de frontière si tu veux.Concernant Qos, a mon avis, vu qu'il a dit qu'il est encore juge et gardien, mais était un Dukar, il est lié d'une façon ou d'une autre à ce corail magique » Puis, après avoir jeté un regard très intrigué au passage menant vers le bas, le gnome se tourna vers les deux autres. « Pour l'heure, on a besoin d'information, et sans doute de repos et repas. Je meurt de faim, pas vous? Aussi, je vous propose de nous rendre par le chemin qui grimpe vers la cité des Dukars, celui qui descend est emplis d'étrange symboles traitant de l'un d'entre eux qui serait tombé dans la folie, et où son fantôme errerait éternellement, fantôme ou liche. A mon avis, ce pouvoir est peut être lié à ce que nous cherchons. Donc sauf si vous vous sentez d'attaque pour affronter d’emblée une liche et que vous êtes prêt à passé pour des rustres avide de sensation forte et de pouvoir. On va d'abord aller à la cité, histoire de rencontrer des gens, Dukar ou Alliance, voir si on trouve pas un genre de bibliothèque ou de conteur qui pourrait avoir quelques indices, et chercher à savoir ce qui est advenu a Qos. Et aussi concernant du traité de l'eau. Vous aviez ptet eu un briefing au fait? »

Sans attendre la réponse, Dobun commença à se diriger vers les escalier montant. Puis soudainement, il se tourna vers ses deux autres compagnons.

- je sais pas si vous réalisez, moi j'ai du mal, mais... ça fait presque un millénaire je crois, que personne n'est entré ici. Il a dû s'en passer des choses ici. Surtout qu'Atlas m'a écris que même les dieux au temps des troubles n'ont pas réussis. Vous vous rendez compte? » Le gnome resta longuement pensif devant les escalier, puis commença à les grimper, il tenta aussi un peu la nage pour voir si cette option ne serait pas plus aisée que la marche pour grimper.

Galopin laissa Dobun décider du chemin. A vrai dire, il était un peu perdu et submergé par les phénomènes qui l'entouraient. Mais après tout, aller dans une cité, ça le tentait bien. Le halfelin était un citadin, et il espérait bien que la cité sous-marine cachée au reste des Royaumes et aux dieux pendant des siècles ne serait pas trop différente des autres villes, voire un peu moins dangereuse.

- Je ne sais pas grand'chose sur le traité de l'eau. Vu la situation dans laquelle je vous ai rejoint, l'image du radeau de Tarentule traversa l'esprit de Rorimac, et le fait que je n'ai pas trop pris le temps de demander... Enfin, je suppose qu'on ne sait pas comment on va être acceuilli dans cette ville, ajouta mentalement le halfelin. J'espère qu'ils seront accueillants. A priori, le Qos les protège, ça ne devrait donc pas être des assassins...

Galopin n'avait pas trop envie d'affronter une liche. Ca restait pour lui un être de légende. Et d'ailleurs, il avait beau vivre ce que peu avant lui avaient vécu, et ce que peu d'êtres pouvaient imaginer vivre, il ne donnait pas cher de sa peau contre une liche. C'était bon pour les paladins des contes pour enfant et les héros les plus renommés de ce plan.

Il emboîta donc la nage à son compagnon Dobun. Kern les suivrait.

Eureka s'empêtrait dans les images d'un passé impossible à organiser entre les informations qu'il recevait par la Crosse, ses réflexions propres, les informations d'Atlas et les révélations de Qos … Cette masse était répartie sur tant de vies de gnomes -et même d'Elfes- qu'il y avait de quoi s'y perdre.

Il se souvint que Myth Nantar avait été le théâtre de nombreuses guerres entre la quasi totalité des races sous-marines, les guerres de Seros. Il y avait du avoir un changement, à un moment, dans le mythal, qui empêche désormais toute créature - ou même divinité - mauvaise d'y pénétrer. Il y avait peut-être un lien avec le corail ... ou pas.

Une autre image se dessina soudain dans son esprit, incroyablement plus ancienne que tout ce qu'il avait vu jusque là … des gnomes portant des chaines magiques étaient sauvés de la servitude par des Elfes d'une incroyable beauté, habillés assez chaudement pour qu'on ait pu penser qu'ils venaient du Nord. L'arrogance et la stature des esclavagistes ne laissaient aucun doute sur leur nature, il s'agissait de Néthérèses … Le même peuple qui créera le mythal et Myth Nantar des centaines d'années plus tard… Il en vit d'autres encore, des siens, dans des cités déjà protégées par la puissante barrière magique d'un mythal, se congratuler de la fin de leur servitude et préparant un long voyage vers de nouvelles terres, libres.

Sans qu'il ait jamais pu y penser, l'histoire de son peuple et de celui qui avait fait cette cité étaient étroitement liés.

Sur Qos, il ne pouvait émettre que des suggestions mais il était persuadé être dans le bon, son raisonnement était trop logique pour qu'il en soit autrement.

Galopin se laissait guider, ne se sentant visiblement nullement meneur dans cet environnement qui lui était si étranger … et agréable en même temps. Il se sentait se mouvoir avec une telle facilité que ses pieds ne touchaient pratiquement plus le sol, à peine se laissait-il rebondir de temps en temps pour changer d'orientation à la suite de Dobun qui ne partageait pas ce lien élémentaire et se déplaçait avec bien moins de grâce.

Il se sentait extrêmement serein et il lui était presque pénible, en pensant à leur mission, de se dire qu'il leur faudrait quitter cet endroit et revenir sur la terre ferme et son implacable attraction qui les accrochaient au sol …

En touchant, plus par mégarde que volontairement, le corail bleu, il fut frappé de la certitude qu'il s'agissait de plus que cet organisme vivant quasi minéral, qu'il avait une conscience, attentive mais bienfaisante. Il vit le couloir descendant vers ce qu'il supposait être l'antre de la liche, lentement se refermer de se même corail bleu, et celui montant vers la cité continuer à s'ouvrir, tantôt en guère plus qu'un boyau, tantôt aussi largement possible, dégageant la totalité du couloir d'origine.

A la limite de leur vision, au bout du tunnel, ils pouvaient tous trois voir un paysage de fond marin et deviner la silhouette éthérée d'une baleine nageant majestueusement dans les profondeurs de la mer.
Kern nageait en silence, attentif au moindre bruit, alerte et silencieux.

e gnome caressa pensivement la crosse des voleurs. Il ne l'avais jamais soupçonné, jamais eu à l'esprit et pourtant c'était évident. Des lambeau de légendes auraient put le lui révéler, encore eut-il fallut qu'il leur donne foi.

Ainsi donc son peuple, ses propres racines, avaient un jour pris leurs eaux, ici, sous le joug Néthèril. Sans doutes des ancêtre à lui ou ses semblables avaient un jour vu la fondation du mythal, la naissance de ce lieu, mais du mauvais côté de la barrière. Pour autant, il lui avait toujours semblé que les Dukar étaient une sorte de guilde magique bénéfique et pacificatrice. Du moins selon les légendes... Mais peut être étaient-ils venu par après? Le lien entre les Néthèrèse et les Dukar était à faire. Et Eurêka se reprocha presque de ne pas avoir travaillé ce sujet au cours de ses études. Mais peut être lui ou la crosse des songes possédaient des informations. De toute façon, il arriveraient assez vite à la cité où il pourrait poser une quantité toujours croissante de questions sur ce lieu.

Il est assez incroyable de voir ainsi surgir une quantité prodigieuse de question quand on se retrouve immergé ou tout du moins en présence d'un monde qui n'est pas le siens. Tout semble devoir être réapris, même les plus sincère certitude.

Mais pour l'heure, c'était surtout le savoir se déplacer qui préoccupait le gnome. Qui pire que patauger, avançait avec tout l'encombrement d'un équipement dans un milieu où l’environnement exerçait une pression forte et constante sur le corps, mais où la moindre impulsions pouvait tout autant vous envoyer loin de tout appui solide. Il y avait là de quoi dérouter même un gnome des plus adepte de l'illusion.

Le corail semblait former une bulle autour d'eux, leur offrant chemin, appuis, mais aussi enclos. Tant mieux, ça leur évitera de se perdre trop vite. A moins qu'il ne cherche à leur cacher quelque chose? Après tout, ils restaient les premiers à faire leur pas en ces lieux depuis un paquet de génération, fussent-elles elfiques. Cela imposait une humilité, et un orgueil emplis de paradoxe. Ce qui ne manqua pas de faire rire le gnome, qui salua la forme floue de baleine au loin. Espérant surprendre cette dernière, un peu comme on fait une bonne blague. Et oui coucou! Le monde extérieur vous passe le bonjour et vient au nouvelle. Une visite de courtoisie en bon voisin d'un même monde qui ne se sont pas fréquenté depuis bien des jours.

Puis soudain, l'ombre d'une angoisse planât. Et s'il ne restait aucun être intelligent et capable de parole vivant par ici à part Qos? C'était idiot, mais soudain le gnome eût envie de parler pour oublier cette idée.

- Les gars vous faites comment pour avancer aussi facilement? Franchement, vivement l'air et la roche... Enfin, je ne regrette pas tout ce qu'on va apprendre par ici. Il paraît qu'ils avaient une grande école de magie par ici. Un savoir très ancien, d'avant Mystra! Atlas dois être vert de rage de ne pas être de la partie. Faudrat en apprendre le plus possible pour lui raconter.