Chamaeleontis - Chapitre I, 20 Tarsakh 1373

Melkiot regarda les diverses femmes se présenter à Eldrad, il buvait son verre sans dire un mot, il fut néanmoins mal à l'aise lorsque Gweadal laissa tomber son déguisement, il sentit tout de suite qu'elle avait des affinités avec la magie avant même qu'elle annonce qu'elle était magicienne.
*Bon, ça va être dur de passer inaperçu maintenant.*
D'ailleurs deux des nouvelles arrivantes l'avaient scruté de façon gênante.
*Au moindre sort que je lance, je vais me faire griller par cette Gweadal."
En plus, Eldrad venait de parler de lui.
*Allez c'est parti.*
Tout le monde jouait carte sur table mais lui n'y tenait pas, il savait l'antipathie que provoquait les nécromanciens.

Il finit son verre et le posa sur la table puis il se recula un peu lorsque la dénommée Boroneth posa violemment son arc et son épée sur la table, il pensait les elfes plus discrets et courtois, d'ailleurs Eldrad fit une remarque à cette dernière et Melkiot ne put s'en empêcher lui aussi.
"Bonjour la discrétion."
Il s'aperçut que le regard du faucon de Gweadal s'attardait sur eux, il eut un frisson car il savait que les animaux étaient plus doués que les hommes pour resentir des choses.
*Bordel, j'espère que cette bestiole va pas sentir l'odeur de mort sur moi.*
Le fait qu'il côtoyait souvent les cryptes et autre tombes le fit un peu paniquer.
Il scruta légèrement le faucon puis ses yeux revinrent sur l'elfe sauvage.
"Mais c'est un joli arc effectivement."
Puis il lui fit son plus beau sourire.

Boroneth, Eldrad, Gweadal, Lyloo & Melkiot

e groupe s'était installé à la table pour discuté, et à peine assis, la serveuse vint planter deux belles chopines débordantes de mousse devant la barbare. Au moins, là, ne pouvait-elle plus se plaindre de mollesse de la part du service.

D'abord le faucon, puis ensuite l'étalage d'armes et de jambes de l'elfe eurent raison de la patience du patron, qui était à quelques pas de la table, derrière le comptoir.

- Oh là, les enfants, c'est pas la foire ici ! On me range tout ça où vous finirez vos bières dehors ! Lança-t-il aux compagnons alors qu'il servait la bière dans une rangée de chope qu'il positionnait au fur et à mesure sur le comptoir. Une serveuse approcha.

- Je vous remets quelque chose ? Ces personnes viennent d'arriver n'est-ce pas ? Les cuisines sont brûlantes et n'attendent que vos ordres, hein ! Il faut dire que l'heure était à l'affluence -l'auberge s'était progressivement remplie-, et quiconque ne travaillait pas à remplir les caisses du patron -en buvant ou en mangeant-, était gentiment rappelé à la tâche. Mais en plus lorsqu'on dégoûtait un client au point qu'il se lève et parte, ça frisait la limite. "Si vous avez fini avec le repas, vous pouvez passer dans la salle commune au premier étage, vous y trouverez de quoi discuter tranquillement."

Le cirque de la barbare n'avait pas échappé à des amis ancestraux, les trois mêmes nains qui braillaient depuis un bon moment déjà, installés à une table non loin. Tout trois se retournèrent à l'injonction du patron et pouffèrent -discrètement cependant, la faute probablement au tas d'arme qu'il y avait sur la table- en voyant l'elfe exhiber ses jambes au premier venu. Une attitude presque nanesque devaient-ils penser. Deux se replongèrent rapidement dans leur bière mais le troisième, celui à la barbe rousse, loucha sur l'équipement de la barbare un instant.

Jusqu'à maintenant, la discussion suivant son cours, tout allait bien.

Lyloo était déjà habituée aux démonstrations de Boroneth et ne put retenir un sourire amusé en voyant les habitués de la taverne devenir blancs de dégoût à la vue des cicatrices qu'arborait la jambe de l'elfe. C'était sûr qu'il s'agissait un spécimen rare mais très fiable de jeune barbare et Lyloo l’appréciait beaucoup même si elle ne le laissait pas trop paraître.
En effet, avoir secouru Géodas pendant leur fuite laissait clairement paraître que cette femme était quelqu'un sur qui on pouvait compter et elle ne se déroberait pas face au danger.

-Lyloo est mon nom, répondit calmement la jeune femme à Eldrad.

Lyloo écouta attentivement Eldrad au sujet de la carte et de la mission qu'on leur proposait, du danger certes mais une bonne récompense en prime.

*Pourquoi pas, un peu d'action ne me fera pas de mal depuis le dernier fiasco.*

-Seulement une autre chose m'inquiète, ce butin dont vous parlez il est caché quelque part et nous devons le trouver grâce aux morceaux de la carte dont vous avez la moitié. Mais qu'est-ce qui nous prouve que quelqu'un d'autre n'est pas déjà sur cette piste ou qu'il ne possède pas les deux autres bouts, il se pourrait que nous rencontrions d'autres intéressés et qu'ils ne veuillent pas partager, faudra peut-être ôter quelques vies pour se procurer le trésor. tes vous prêts à cela? Pour ma part, je ne vois pas trop d’inconvénients si on n'arrive pas à un accord si le cas de figure se présente à utiliser la force, c'est mon avis.

Lyloo espérait ne pas en venir à tuer des innocents et elle tenterait de l’éviter mais si le cas se présentait elle n'aurait aucune moralité à choisir sa survie plutôt que celle d'un inconnu et elle voulait savoir si les autres étaient aussi fiables qu'elle, étaient-ils prêts à se battre pour la réussite de la mission? elle devait le savoir.

Lyloo finit son speech par observer Melkiot le seul à table qui ne parlait pas ou presque et qui se limitait à des maigres réponses trop évasives à son goût. Il était soit très timide soit il cachait quelque chose mais quoi...
Après tout s'il était magicien cela pouvait en être la cause car souvent les théurges étaient des hommes au caractère asocial voire excentrique.

Eldrad se tourna vers l'humaine et dit.

- Lyloo vous dites..., hum et bien enchanté Lyloo ! s'exclama t-il, tout en souriant.

Et alors qu'il allait continuer de parler, il fut brusquement interrompu par le patron de l'auberge, lequel leur intima en termes peu respectueux de se calmer.

¤ Des enfants ? Pour qui se prend ce gueux !!! Mesure tes paroles sale chien d'humain, avant que je ne te tranche la gorge !!! ¤

Apparemment le peu de bruit que leur groupe faisait, avait attiré son attention et il leur fit clairement comprendre qu'il ne tolérerait aucun désordre chez lui. Ce à quoi, Eldrad trouva une responsable assez rapidement.

- Voyez, c'est ce que je vous disais, de la discrétion ! dit Eldrad en appuyant clairement le regard sur Boroneth. Puis il reprit...

- Bon avez-vous faim ou soif ? Si oui, commandez-vous quelque chose ! Dans le cas contraire, il vaut peut-être mieux monter à l'étage discuter plus calmement. Je ne donnerai certains détails qu'à ceux qui s'engageront dans cette quête, pour le reste, dites-vous qu'il faut être prêt à tout, et il appuya lourdement sur ce dernier mot, pour la réussite de celle-ci.

Au fond de lui, Eldrad espérer un peu que la tache ne soit pas trop facile. Il aimait le danger, cette adrénaline qui vous pousse toujours plus loin. Et il avait aussi hâte de pouvoir rattraper son coup manqué à Arrabar. Lui qui avait eut l'idée de se débarrasser de l'halfelin, il n'avait put mettre son plan à exécution et c'est à Moira qu'était revenu tout l'honneur de cette mise à mort.

¤ Foutu piège qui m'a gâché mon plaisir...¤ ruminait-il dans sa tête...

Melkiot regarda le tavernier du coin de l'oeil, la rage le prit de cribler ce dernier de flèches ou de le faire crouler sous les sortilèges mais il se retint serrant le poing droit pour calmer ses nerfs.
*Comment il ose parler le sac à viande !*
Ayant finit il repoussa son assiette et s'adressa à la serveuse.
"Non, pour moi ce sera tout."
Il observa Boroneth et lui dit :
"Je serai de vous je rangerai ça avant qu'on ait plus de soucis, ça a pas l'air de votre ressort mais parfois faut faire preuve d'un peu de finesse dans la vie."
Il sourit attendant que la concernée s'exécute.
*Ben elle déjà, faudra pas qu'elle suive les deux qui nous intéressent sinon on est fichu d'avance.*
Il leva les yeux au plafond puis sourit intérieurement à la remarque de Lyloo
*Ben dis moi, dans quoi je me suis fourré, si tu hésites à tuer ma grande qu'est ce tu fous ici ? Elle devrait même pas poser ce genre de question cette courge.*
Il souffla puis jeta un coup d'oeil aux nains qui rigolaient doucement.
*Ils se foutent de nous les demi portions ! En même temps il y a de quoi.*

Ainsi donc, non mécontent de s’être enfermé dans un enclos muré, le citadin de base s’enfermait également dans des règles de bienséance qui voulait que la discrétion soit de mise en tout lieu. Le sarcasme de Melkiot fit sourire la jeune elfe qui avait appris à ne pas répondre à ce mépris inutile et souvent témoignage d’un besoin de reconnaissance. D’autant plus que si c’était cela, elle avait toute les raisons de le respecter. Il apprendrait à accepter sa différence, aussi bien qu’elle était prête à accepter les siennes, pensait-elle. Il restait mystérieux, même si son compère avait laissé entendre qu’il s’adonnait aux talents de la magie. Il était probable que ce secret tombé n’était pas au gout de Melkiot qui s’était employé depuis leur rencontre à en dévoiler le moins et à en savoir le plus possible. En réponse à sa réflexion, elle lança :


« Je vois que la sagesse des magiciens n’est pas une légende. Je m’emploierai à l’avenir à être plus discrète dans certaines circonstances. Mais je vous assure que vous apprendrez à apprécier d’entendre ma présence à vos côtés »


Le discours sur une éventuelle bataille pour disputer le trésor dépassait la barbare. Si d’aventure, un autre groupe était sur le chemin de leur quête, c’est qu’il était prêt à en découdre sur les champs de l’honneur, et de la mort. Ce serait irrespectueux de refuser l’affrontement dans ce cas, quelque soit la moralité de ceux-ci.


« Point de gloire pour les pleutres ! »


S’efforça-t-elle de chuchoter en proposant de trinquer à Lyloo, qu’elle voyait déjà comme une sœur d’arme. Elle lui tendit donc sa deuxième choppe avec insistance.

Malgré son numéro, le tavernier leur proposait de se restaurer. Afin de ne pas céder à son enthousiasme, elle sonda l’assistance avant de répondre, afin d’être sure de calquer son comportement sur celui du groupe. Peut-être qu’à son grand désarroi personne n’avait faim céans. A ce moment là elle choisirait une collation tout en « finesse » comme dirait l’autre !

L’hétérogénéité du groupe n’était pas pour lui déplaire, mêle si elle avait bien conscience que la confiance et la cohésion ne seraient pas leur force dans les jours à venir. Soit, elle serait discrète, non pas par mesure de bienséance, mais par stratégie quant à ce qui les attendaient.

Elle rangea soigneusement toutes ses affaires, adressa un hochement de tête d’excuse auprès du tavernier et de la serveuse, et attendit avec une certaine impatience que la guerrière réponde à son invitation…

Devant la démonstration de force de la sauvageonne elfique, le visage de l’invocatrice laissa place à un léger sourire digne d’un paternel bienveillant assistant aux prouesses loufoques et délirantes de sa progéniture. La psychologie n’était décidément pas le point fort de Gweadal qui n’arrivait pas à comprendre l’origine de ces réactions irrationnelles et impulsives que pouvaient bien avoir les gens.

¤ Cette femme est bien imprévisible ! On dirait qu’il faudra que je m’y habitue… ¤

Elle se garda de tout commentaire et son petit sourire disparut d’un coup quand Boroneth éclata d’un rire si incontrôlé que la génasi, surprise au point de laisser paraître quelques rides sur son front, se demanda l’espace d’un instant si elle avait raté quelque chose de drôle. C'est alors que toute l’attention de Gweadal fut soudainement happée par les paroles du demi-elfe qui prit l’initiative de présenter son acolyte resté bien silencieux. Par politesse elle répondit machinalement au sourire et au signe de tête d’Eldrad mais son esprit s’était figé sur les mots « Melkiot pratique lui aussi la magie » qui se mirent à résonner dans sa tête.

Cette étrange personne assise à cette table et qui n’avait même pas pris la peine de se présenter avait intrigué Gweadal. Il faut dire que son attitude peu avenante avait de quoi décontenancer au premier abord. Mais après ce qu’elle venait d’entendre ‘intrigué’ devint un bien faible mot. Les deux femmes qu’elle connaissait depuis maintenant plusieurs jours et le courtois demi-elfe qui venait à peine de lui adresser la parole, sans parler du brouhaha incessant de la taverne, tous s’effacèrent d’un seul coup de l’esprit de la magicienne qui posa alors son regard presque inquisiteur sur le dénommé Melkiot. Comme guidé par le lien télépathique qui l’unissait à sa Maîtresse, Falim plongea à son tour son regard dans les yeux bruns du dit magicien.

Il ne disait rien, à part quelques mots bredouillés dans une barbe invisible. A l’inverse des deux femmes qui parlaient beaucoup et qui accordaient vraisemblablement plus d’importance à leur entraînement physique qu’au développement de leurs capacités cérébrales, lui devait être quelqu’un qui réfléchissait beaucoup et pesait ses mots avant de laisser paraître ses pensées. Le peu d’armes qu’il transportait confirmait par ailleurs les paroles d’Eldrad quant à la nature de ses capacités d’érudit profanes. Gweadal devait se méfier. Il pouvait être très dangereux. Aux yeux de l’invocatrice, bien plus dangereux que les impressionnantes armes des deux jeunes femmes avec qui elle avait voyagé ces derniers jours.

¤ Je dois agir avec prudence et me méfier de lui tant que je ne saurai pas avec certitude la nature et l’étendue et de son savoir magique ¤

Elle fut tirée de ses pensées par les appels à vive voix d’une personne derrière elle, le patron on aurait dit. Le temps de lui accorder un regard de biais et de voir que ses remontrances de la concernait pas, elle refit finalement face à ses compagnon de table pour écouter Lyloo penser à voix haute, du moins on aurait dit. Ce qu'elle disait n’était pas faux mais la genasi se contenta d’un silence, comme interdite par la gêne palpable qui s’était installée suite aux remontrances du tavernier.

Le mercenaire du Saphir Noir avait ainsi proposé de continuer les discussions sérieuses au premier étage de la taverne. Quitter ce rez-de-chaussée rempli d’odeurs de bière et de nourriture à n’en plus finir ne pouvait qu’aller dans le sens des désirs de la génasi d’air. Elle commençait vraiment à être importunée par ces nuisances sonores et olfactives. Il n’était par ailleurs pas question d’envisager un engagement sérieux pour cette quête manifestement importante dans un endroit pareil.

- Je vous suivrais volontiers au premier étage pour poursuivre au calme cette discussion, Eldrad Ulthrane. Mais n’imaginez pas un obtenir engagement impavide de notre...Elle accorda un bref regard à Lyloo et Boroneth ... du moins, de ma part avec si peu d’informations sur les raisons de cette mission et les motivations de votre employeur.

L'accentuation du mercenaire sur le mot "tout" n'était pas passé inaperçu par la magicienne qui n'avait pas l'intention de s'aventurer dans la gueule du loup sans avoir son mot à dire. Ou du moins, une récompense de taille devait être à l'appui.

Tous

e groupe s'interrompit avec l'arrivée de la serveuse. Seule la barbare avait une petite faim, et cette dernière se manifesta. Usant de la finesse qu'elle venait d'apprendre, elle demanda un repas simple, rapide et facile à manger : elle ne voulait pas retarder le groupe et le retenir au rez-de-chaussée alors qu'une salle tranquille, dédiée aux discussions en tout genre les attendait au premier. Comme la nourriture n'était pas permise ailleurs que dans la salle commune, la serveuse l'invita à revenir au comptoir dans une poignée de minute - elle serait servie une sorte de pièce de viande grillée coincée entre les deux moitiés d'une bonne miche de pain, agrémentée de légumes de saison crus et hachés. C'était original. A vrai dire ce genre de préparation ne se trouvait pas fréquemment en Faerûn.

En attendant le casse-dalle barbare - et seuls les dieux savaient combien cette datte était épaisse et solide-, tout le groupe se déplaça à l'étage, laissant la salle commune bruyante derrière eux.

Le lieu était agréable et visiblement pensé pour l'être. Différents tables et fauteuils étaient dispersés entre les étagères remplies de livres ou des paravents de toile brodée ou peinte. Le bruit ambiant en était grandement réduit. Plusieurs fenêtre, trois exactement, permettait à la lumière d'abonder dans la grande pièce. En face des escaliers, un couloir partait vers les chambres, menant aussi vers l'escalier pour le second étage.

Ils trouvèrent sans peine une table de libre, assez grande pour les rassembler tous et leur permettre de continuer leur discussion.

Les aventuriers attendaient plus d'informations sur leur mission de la part d'Eldrad. Celui-ci sortit un exemplaire du contrat et le mit à disposition pour lecture.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Ordre de mission de Miriel Ilastul, dirigeante de la Compagnie de Mercenaires du Saphir Noir, à Arrabar.

Je sous-signé,
accepte sans conditions et en qualité de mercenaire contractuel, l'offre de mission en annexe 1 le liant au Saphir Noir pendant la durée nominale de la mission.
La rétribution est de deux pièces d'or par jour toutes primes incluses. Elle est de quatre pièces d'or par jour si le signataire démontre des compétences exceptionnelles, augmentant significativement les chances de succès de la mission. Ce salaire est payé pour moitié chaque matin et pour seconde moitié à la fin de la mission. Tout départ anticipé du signataire, conformément à la durée nominale de la mission, annulera ce deuxième paiement.
En cas de succès de la mission, le signataire du présent contrat pourra se présenter à Miriel Ilastul pour réclamer une prime à la hauteur de son implication et de son niveau de compétence.
Tout butins autre que ceux éventuellement décrits dans l'annexe 1 ne rentrent pas dans le cadre de ce présent contrat.

Fait à Arrabar, le 9 Tarsakh 1373 CV,

Miriel Ilastul

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Annexe 1

La mission vise la récupération de trois indices permettant de compléter une carte, menant à l'emplacement d'un butin d'aventures. Ces indices sont probablement détenus par les deux derniers survivants de ce groupe : Yanseldara et Vaerana, dirigeantes de la ville d'Elversult.
Ces trois indices sont : une carte et deux fragments d'une pièce en métal, assimilable à un compas ou autre objet permettant de pointer une localisation sur la carte.

La mission prendra fin lorsque les trois indices manquants seront en possession de Miriel Ilastul, ou lorsque les mercenaires du Saphir Noir l'auront décidé à l'unanimité.

Il répondit à Boroneth qui venait de ranger ses arme et semblait prendre une attitude plus convenable.
"Oui, effectivement les magiciens sont en général, très sages, pour le reste on verra plus tard, je crois que vous aurez votre heure pour me prouver ce que vous valez."
*Barbare ignare, la qualité principale d'un mage c'est l'intelligence et non la sagesse !*

Il réprima l'envie de lui adresser cette réplique puis il jeta un bref regard à Lyloo et à son familier qui n'arrêtaient pas de le fixer, même si cela le gênait il n'en montra aucune irritation.

Ils se rendirent à l'étage pour pouvoir discuter au calme, l'endroit était agréable et au moins ils pourraient discuter sans être dérangés, Melkiot prit place, se mettant à la gauche d'Eldrad.
Ce dernier sortit une sorte de contrat, Melkiot le lut avec attention puis il prit la parole.
"Vu que la mission est dangereuse, pour ma part j'exige tout de suite 4 pièces d'or au lieu des 2 prévus, après tout on va juste s'attaquer aux dirigeants de la ville quand même."

Les négociations allaient commencer, la mission était dangereuse, il lui fallait un salaire équivalent.
*Faut pas croire que je vais risquer ma vie pour rien non plus.*

Une fois à l'étage Lyloo s'installa confortablement et écouta Eldrad et la réponse de Melkiot qui fut bizarrement le premier à donner une opinion. Le mage semblait craindre les deux femmes mais avec un salaire convenable il était prêt à tout.

*Yanseldara et Vaerana, dirigeantes de la ville d'Elversult*, Lyloo enregistra ces noms et réagit à la remarque de Melkiot.

-Puissante doit-être ta magie magicien si tu penses que tu pourras éliminer ces deux femmes alors qu'elles sont à la tête d'une ville entière. Apparemment l'argent te donne des ailes, je pensais pas les magiciens aussi attachés aux biens matériels.

Il avait suffi à Lyloo d'une observation pour se faire une opinion du sombre magicien, il devait être dans un sacré besoin économique ou alors il aimait vraiment l'or au point de tuer n'importe qui pour quelques pièces d'or en plus. Quoi qu'il en soit cela plût à la femme car un allié qui doit sa loyauté à l'or est un allié fidèle tant qu'il croit qu'il recevra son paiement pour la mission, en d'autres mots celui-ci n’abandonnera pas le groupe tant que la mission ne sera pas accomplie.

Finalement Lyloo lut le contrat à voix haute sans fixer Boroneth afin que celle-ci qu-elle croyait illettrée puisse donner son avis sans se sentir complexée.

Avec un rire ironique elle finit par dire qu'elle s'alignait sur les demandes de Melkiot.

*Quelqu'un qui compte les vies humaines en or n'est pas à prendre à la legère...* s'était dit la guerrière.