L'éclosion de la fleur de lune, Retour à Eauprofonde

La Fleur de Lune

Moment : début de la nuit, Date : 2 Nuiteuse 1372
Lieu : forêt de Cryptejardin
Temps : Grand froid (la nuit)


Le chef mercenaire avait l'air toujours aussi calme. Il répondit avec autorité à l'usurpateur elfique qui se faisait passer pour Zakline.


- Zakline, garde ton calme. Tu me connais. Je suis un homme de paroles. J'ai pour instruction de ramener la fleur de lune, coûte que coûte. Je tiendrai donc ma promesse. Je ne suis pas du genre à faire du mal à une jeune femme sans défense mais je le ferai sans pitié si je n'obtiens pas la fleur de lune. Ta sœur est actuellement sous bonne garde. Mais il suffirait que je donne une instruction pour qu'il n'en soit plus ainsi.

Il leva une main au ciel. Agath's put voir un archer suspendu à un arbre à une trentaine de mètres du temple, tenant une flèche enflammée bandée sur son arc long.

- Alors donne moi la fleur et je libère ta sœur. Je ne ferais rien contre vous sauf si vous venez me mettre des bâtons dans les rues. Je le répète, je n'ai qu'une parole.


La servante de Séluné invita Hannibal, Arveene et Ailsa à les suivre pour leur montrer une petite porte arrière cachée dans la salle garde manger, menant à l'autre bout de l'autel.

Zakline, ou devrait-on dire Agath's, regarda le chef des mercenaires fixement.

-Ecoute-moi, ton maître veut la fleur pour des fins mauvaises, si tu crois qu'il te paiera tu te trompes ce genre d'homme n'a pas de parole. Il te trahira dès qu'il aura la fleur tout comme il a voulu trahir mes coéquipiers en me demandant de les éliminer.

Agath's n'avait aucune envie d'en venir à une démonstration de force mais s'ils l'obligeaient il n'hésiterait point.

-Je te donne une chance de faire une bonne action dis moi combien maître Phalantar t'a promis de te payer et je te donnerai exactement la même somme car après tout un mercenaire comme toi n'est intéressé que par l'argent que contient sa bourse non?
Et évite de me menacer tu sais que moi aussi je suis capable de pas mal de choses et ce n'est pas bon de m'avoir comme ennemi. Alors? réponds combien veux-tu pour libérer ma sœur.

Le mage se tourna vers Hannibal, Arveene et Ailsa et leur donna l'ordre à voix basse d'aller à l'auberge libérer la sœur de Zakline pendant ce temps Iélénia et lui tenteraient de retenir le plus longtemps possible les mercenaires.

-Iélénia qu'en penses-tu on essaye de gagner du temps pour qu'ils aient le temps de libérer la sœur de Zakline ou on les attaque par surprise? Groupés comme ils sont je peux les surprendre...

Si Iélénia veut les attaquer je leur lance une boule de feu lanceur de sort niv 6, 6d6 dégâts centrée sur le cavalier proche du chef. 19 de ca

Iélénia était tiraillée entre deux sentiments. Donner la fleur de lune et sauver sur une hypothétique parole la soeur de Zakline ou bien garder la fleur en sacrifiant une personne pour être sûr que cette plante divine ne soit pas mal utilisée. Le choix était difficile mais un élément vint la décider en faveur de la première solution. Leur mage qui était sous les traits de Zakline était semble-t-il capable de faire pleuvoir le feu sur tous. Iélénia en avait assez de tant de tueries pour cette fleur. Trop de vie avaient été perdues en son nom et il fallait arrêter ce carnage sans fin. Elle parla à Agath afin de préparer les futures actions à venir.

-Garde là juste au cas où. Si jamais je suis seule au milieu de tous n'hésite surtout pas à faire ce que tu voulais faire. Je résisterai sans peine, la foi de Lathandre me guide et me protège. Pour l'heure il va falloir lui faire confiance. J'ai peur que l'archer avec sa flèche enflammée n'est là que pour envoyer un signal à quelqu'un d'autre qui garde réellement la sœurette. Nous ne pourrons pas la sauver sans savoir où elle se trouve exactement. Il nous faut gagner du temps.

Iélénia s'approcha calmement du groupe de mercenaires devant elle et s'arrêta à quelques pas d'eux. Elle était sur ses gardes mais ne se montrait pas plus agressive que précédemment. Il fallait gagner du temps et elle commença par quelque chose qui, elle l'espérait du moins, lui permettrait de réussir dans cette entreprise.

-Et bien je vois que nous sommes entre gens de bonne volonté et de parole. Cependant, si Zakline ici présente peut se targuer de vous connaître et d'avoir votre confiance, il n'en est rien pour ma part. Voyez-vous depuis le départ nous avons eu certaines péripéties qui nous sont arrivées nous forçant à la prudence. Aussi, je voudrais savoir si votre otage est en bonne santé mentalement et physiquement et surtout que je puisse le constater personnellement.

ça doit bien me donner un petit jet de diplomatie ça

La situation, bien que simple, générait un sentiment de tension extrême dans l'esprit du damarien. Rien ne prouvait aux aventuriers que les mercenaires tiendraient parole une fois la fleur en leur possession, obéissant ainsi à une directive secrète de maître Phalantar. En revanche, s'ils ne pas leur livrer la fleur, ils pouvaient être sûr que la soeur de Zakline serait exécutée sans autre forme de procès.

la situation était grave d'autant plus qu'il ne fallait oublier un détail capital... ils ne possédaient plus la fleur! S'il prenait aux mercenaires l'envie d'ouvrir le réceptacle, ils comprendraient aussitôt que l'on s'était joué d'eux... et le sang coulerait à flot car le guerrier se doutait bien que leur colère ne se limiterait pas qu'à leur otage mais également à eux.

C'était un sentiment rare qu'il éprouvait en cet instant... le sentiment de sentir les muscles de son corps incroyablement faibles.

Il suivit la servante de Séluné avec une étrange docilité, son esprit ne pouvant plus opposer une quelconque résistance aux évènements qui l'entraînaient dans leurs sillages.

Mais il n'était pas homme à baisser les bras aussi facilement et lorsqu'il découvrit la porte dérobée dans le réfectoire, son esprit guerrier et ses instincts martiaux reprirent aussitôt le dessus. Il fit un rapide calcul pour corroborer le nombre de chevaux présent devant le temple et le nombre qu'il avait croisé à l'auberge. Cela correspondait à un ou deux cheval prêt. Les mercenaires étaient sans doutes presque tous présents devant le temple et avaient très certainement laissés leur otage à l'auberge en compagnie d'au moins un garde... non, deux gardes.
C'étaient des hommes d'expérience et hannibal ne doutait pas qu'ils aient laissés suffisamment de gardes pour surveiller leur précieuse monnaie d'échange.

Mais cela demeurait jouable... ils pouvaient facilement sortir du temple sans être vus et courir jusqu'à l'auberge, grimper à l'étage, repérer la soeur de Zakline et se débarrasser de ses geôliers. Cependant, ils devraient faire cela le plus vite possible car une fois les mercenaires revenus du temple, ils ne manqueraient pas de crier vengeance pour leurs compagnons assassinés.

C'était un plan risqué... mais moins risqué que la situation actuelles et les options qui en découlaient.

-Ailsa, Arvee'... restez ici. Je vais vérifier quelque chose. Lança-t-il sans ambages aux deux petites hins.

Il fit rapidement le tour de la pièce pour éteindre les bougies et autres sources de lumière qu'il jugeait trop vives ou trop proches de la porte dérobée. Il n'était rien de plus facile à repérer qu'un rai de lumière dans les ténèbres de la nuit.

Une fois les lumières éteintes, il hésita un bref moment. Il savait les hins bien plus aptes que lui à se dissimuler et passer inaperçu... mais le temps pressait.

Ouvrant précautionneusement et doucement la porte dans la peur qu'elle ne grince, il en franchit à peine le seuil, juste de quoi jeter un coup d'oeil aux alentours et s'assurer qu'il était invisible des mercenaire.

Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine dans l'attente d'un cri d'alarme ou la vision d'une flèche enflammée fendant la nuit...

Il n'avait aucune honte à avouer qu'en ce moment même, il sentait la peur le tenailler violemment.



Jet de discrétion nécessaire?

La Fleur de Lune

Moment : début de la nuit, Date : 2 Nuiteuse 1372
Lieu : forêt de Cryptejardin
Temps : Grand froid (la nuit)

Et si cette porte dérobée devenait leur ultime secours ? Ils allaient vite le savoir. L'halfeline roublarde, Arveene, passa devant Hannibal. Il était temps qu'elle démontre toutes ses capacités de discrétion. La nuit et les ombres seraient ses meilleures alliées. Revêtu de son piwafi, elle était presque invisible. Le tapis neigeux recouvrant le sol permettait de cacher le bruit de leur pas. Elle s'aventura quelques mètres, avec prudence et discrétion. Apparemment, il n'y avait personne. Elle fit signe à Hannibal de la suivre. Ils contournèrent la zone, le plus discrètement possible, en espérant que la fausse Zakline et la prêtresse de l'aube parviendrait à gagner suffisamment de temps.

La taverne semblait bien calme. Un homme en arme faisait les cent pas autour de la porte d'entrée. Arveene tira sur la manche d'Hannibal pour le plaquer au mur. D'un signe de tête, elle l'alerta qu'un autre homme était posté à une fenêtre ouverte à l'étage, comme s'il surveillait quelque chose. D'ailleurs c'était la seule pièce de l'étage encore éclairée.


La prêtresse de l'aube jouait le tout pour le tout pour gagner du temps tandis qu'Agath's n'attendait qu'un signe de sa part pour déclencher le feu de l'enfer sur les cavaliers. Elle s'exprima avec assurance. Le chef l'écouta sans réaction attendant qu'elle termine. Puis, il plissa le front :

- Servante de l'aube, je suis un homme d'honneur. Je n'ai qu'une parole. Je ne suis le genre de mercenaire sans foi ni loi. Je vous jure que si vous me remettez la fleur de lune, je vous rends la sœur de Zakline saine et sauve. Je veux éviter un bain de sang inutile. De plus, mon intuition me dicte que certaines choses nous dépassent. La ville a été frappée par une étrange maladie, qui n'a rien de naturel. Cette fleur, je ne sais pas pourquoi, attire toutes les convoitises. Et je n'aime pas être exposé ainsi. Donc maintenant, j'ai assez attendu comme cela. Je vous laisse jusqu'à dix pour me donner la fleur. Un....deux...

La prêtresse était prise de court mais pas sans ressource. L'homme ne s'était pas fait prendre à son charme et ses paroles. Cependant, elle nota un élément, une faille dans les attentes de l'homme en face d'elle. Ce dernier semblait inquiet dans la maladie qui régnait en ville. D'une part cela voulait dire que les mercenaires n'y étaient pour rien, et d'autre part que le chef de ces hommes avait peur. Il en serait probablement de même pour ses subalternes. Il essayait de trouver quelque chose qui pouvait exploiter cet état. Elle décida de pousser sa chance jusqu'au bout. Elle opta pour une nouvelle stratégie et essaya de prendre de vitesse l'homme.

-Dix, cela vous évitera de compter jusque là. Vous tenez à avoir la fleur pas de problème vous allez l'avoir. Ceci étant dit, elle ne vous servira à rien du tout en l'état.

Elle laissa l'homme assimiler ses paroles avant de poursuivre.

-Voyez-vous, cette maladie actuelle dans ce village est la cause directe de cette maudite fleur. Oui je dis bien maudite fleur car toute personne qui l'a en sa possession transporte avec lui la malédiction qui l'accompagne. Rassurez-vous le porteur et ses plus proches voisins en sont immunisés ainsi que certaines personnes, du moins pour un certain temps. Mais ce n'est pas le moindre de ses problèmes. Nous avions ramenées un autre exemplaire de la fleur au cas où un incident fâcheux se produirait. Et bien l'incident est venu de la fleur elle même. Elle a littéralement explosé quand elle s'est retrouvée en présence de la lumière. Je vous demanderais donc de ne pas ouvrir la boite sauf dans le noir total et encore même là... Bref cela nous arrangerait que vous puissiez mourir loin de nous. Vous allez me dire pourquoi je vous dis cela maintenant. C'est très simple, je laisse toujours les personnes qui se sont fourvoyées de retrouver le bon chemin. Je vous le redemande donc une dernière fois, où se trouve la femme que nous recherchons.

Elle ajouta en aparté à Agath qui était tout à côté d'elle.

-Si jamais il refuse je vais lui apporter la boite, et si jamais il a l'idée de l'ouvrir fait en sorte que mon histoire d'explosion soit vraie, si tu vois ce que je veux dire.

L’halfeline entendait à l’extérieur la situation qui se dégradait. Les hommes arrivés semblaient très agressifs, mais étrangement civilisé et prêt à discuter pour la force armée qu’ils possédaient. Et quant aux négociations, on dit toujours qu’il faut une part de vrai dans un mensonge, et la prêtresse avait appliqué ce principe à la lettre. Restait à savoir quel tour de passe-passe elfique allait rendre toute cette histoire véridique.

Avant de se diriger vers l’arrière porte, elle informa la prêtresse, utilisant le langage silencieux.

¤ - Hannibal, Arveene et moi partons vers la taverne, la voie semble libre. Essayez de gagner du temps. Si besoin, il y a une porte au fond du bâtiment dont les brigands ignorent l’existence pour le moment. Faites attention à vous. ¤

L’halfeline avait donc suivi la prêtresse et ses compagnons vers l’arrière du bâtiment. Une fois la voie libre, elle s’engagea avec Hannibal vers la taverne. Elle n’osa cependant pas appeler ses amis, de peur de faire trop de bruit et d’attirer l’attention. Mais elle jetait cependant des regards inquiets vers le ciel, espérant que leur vue perçante la détecte. Dans les ruelles, elle profita au maximum de sa petite taille pour se rendre au plus vite à la taverne, suivant de près ses compagnons.

La taverne semblait de toute évidence en pleine possession des ravisseurs. Mais le risque de rentrer de force était bien trop grand, surtout avec un otage. Qui plus est, l’endroit était bien gardé, et ils n’étaient que trois. Mais le temps leur était compté, car chaque seconde de plus était une seconde de gagnée par les lanceurs de sorts restés derrière.

Toujours sans le moindre bruit, Ailsa exposa ses pensées aux autres membres du groupe, comptant sur l’avis expert d’Hannibal en termes de tactique.

¤ - Bon, il semble évident que notre cible se trouve dans cette salle surveillée et éclairée. C’est une hypothèse lourde mais nous n’avons plus vraiment le choix. Malheureusement, mes oiseaux ne sont pas là, j’aurai pu vérifier avec ma magie. Mais les appeler serait trop bruyant. Néanmoins, je peux facilement me rendre directement à hauteur de fenêtre avec une magie des vents ou les ralentir en humidifiant le sol. Mais encore une fois, un sort manque toujours de discrétion. Je ne sais pas ce que vous en pensez Hannibal, mais j’ai peur que combattre ne soit un trop grand risque dans cette situation. ¤

Sachant que la réponse en face serait peut être plus courte pour des raisons de discrétion, elle tenta de la simplifier en reformulant les propos de ses camarades pour être sur de bien les comprendre.

Hannibal avait été soulagé de constater que la sortie de derrière n'était pas surveillée. Une sentinelle aurait compromis le plan avant même qu'il ne soit mis en oeuvre et la vie de la soeur de Zakline aurait été cruellement écourtée.

Mais malgré leur petite échappée furtive, les aventuriers se retrouvaient à nouveau confronté à un problème de taille. Le guerrier était sûr et certain que les mercenaires auraient laissé au moins un des leurs pour surveiller leur précieuse monnaie d'échange... mais il n'aurait pas pensé qu'il y en aurait deux. Et pire encore, l'un d'eux surveillait directement l'entrée, ce qui rendait toute approche difficile. Il aurait été bien plus facile de les maîtriser si l'un d'eux n'avait pas été en mesure de donner l'alerte et compromettre la vie de l'otage.

Prenant une longue inspiration, le damarien se torturait les méninges pour trouver le moyen d'entrer dans l'auberge sans donner l'alarme. Un assaut frontal était hors de question tant les risques étaient grands. Même s'ils parvenaient à éliminer la sentinelle devant la porte, ce petit coups de force ne manquerait pas de faire du bruit... mais il y avait d'autres façons de remporter la victoire.

-Tu as raison Ailsa... Il parlait à voix basse tout en gardant un oeil sur l'auberge. Je ne pense pas que nos amis chiens de guerre soient du genre à revenir sur leur parole. Cela ne leur apporterait rien de bon mais il nous faut être sûr que l’otage soit hors de danger avant qu'ils ne se rendent compte de notre petite supercherie.

Il regardait Ailsa et Arveene tour à tour. Lui qui était toujours stoïque et calme laissait transparaître la nervosité et le doute qui l'habitaient. A n'en pas douter, cette situation était l'une des pires qu'il ait jamais rencontré. Mais il lui fallait garder le contrôle et rester inactif dans ce genre de situation ne lui plaisait guère.

-Gardez un oeil sur l'entrée et s'il y a du nouveau... eh bien... Il se pinçait les lèvres, ne sachant absolument pas quoi dire. Improvisez... je sais que vous en êtes capables. Je vais tenter de voir s'il n'y a pas une autre entrée à l'auberge.

Après un dernier regard échangé avec ses camarades d'infortune et une tape amicale sur les cheveux d'Arveene, il disparut au travers des ruelles en se glissant dans les ombres pour tenter de découvrir toutes les entrées du bâtiments. Il prit bien garde de rester hors de vue de la sentinelle de l'entrée et de se montrer le plus discret possible. Il étudia même longuement la façade du bâtiment pour voir si l'escalade était envisageable.

La Fleur de Lune

Moment : début de la nuit, Date : 2 Nuiteuse 1372
Lieu : forêt de Cryptejardin
Temps : Grand froid (la nuit)



Le chef mercenaire avait suspendu son décompte lorsque la prêtresse de l’aube eut fini son discours. Allait-il croire ce qu’elle prétendait ? Un homme à cheval s’approcha de lui, pour lui murmurer quelque chose à l’oreille. Il était trop loin des aventuriers pour qu’ils puissent entendre une bribe de conversations. Iélénia comprit qu’il s’agissait d’un mage. Il y avait des indices qui ne trompent guère, tels que l’absence d’armure, et sa besace à composants à sa ceinture. Et il y avait ce corbeau sur ses épaules qui venait d’atterrir…

Le chef mercenaire jeta un regard noir à l’intention de la prêtresse et de la soi-disant Zakline. Il inspira fortement comme s’il allait prendre une grande décision. L’affrontement semblait éminent. Pourtant, il ordonna à sa troupe de faire demi-tour et de lever le camp rapidement. Seuls restèrent une dizaine de cavaliers.

Arveene, Ailsa et Hannibal réfléchissaient sur un plan pour sauver la sœur de Zakline. Le Damarien décida ainsi de faire discrètement le tour de la taverne pour trouver une autre porte d’accès que celle de l’entrée principale. Ses efforts furent récompensés, en trouvant une petite porte qui semblait mener à une arrière salle des cuisines. Elle était fermée mais les talents d’Arveene permirent de la crocheter rapidement. Il n’y avait pas de lumière derrière la porte. Ailsa, qui se tenait en retrait, aperçut toute la troupe de mercenaires revenir vers la taverne. Elle entendit le chef dire « on lève le camp au plus vite, ils ont une demi journée d’avance sur nous à cheval….pour la prisonnière elle ne nous sert plus à rien… ». C’est ainsi qu’en deux trois mouvements, tout devint désert et calme….les troupes mercenaires galopant vers le chemin d’Eauprofonde…

-Alors là, pour le compte je suis surprise. Je crois que nous allons chercher la sœur maintenant. Dommage, j'aurais bien aidé ce meneur d'hommes.

Elle se tourna vers Agaths et se rapprocha de lui.

-Je pense que le danger est éloigné pour l'heure, donc inutile de lancer une boule de feu maintenant. Ceci étant dit si vous aviez un sort qui nous permettrait de localiser la personne que nous sommes venus chercher, cela serait fort utile.

Iélénia commença par jeter un coup d’œil aux alentours se demandant où pouvait bien être dissimulée la jeune femme. Elle se dit qu'il serait difficile de la trouver si jamais ils avaient prévu qu'elle soit bien cachée. Elle eut toutefois une idée.

-S'ils sont là depuis longtemps, ils ont du se faire repérer par la population. Allons donc demander si ils ont remarqué quelque chose avant de les aider. Et récupérons nos compagnons dans l'hospice de fortune. Il ne manquerait plus qu'ils soient partis.

Iélénia cherchait des solutions pratiques pour trouver le plus rapidement possible la sœur de Zakline. Il lui restait un atout dans sa manche, mais le résultat aléatoire de cet atout faisait qu'elle hésitait à s'en servir. Elle avait confiance en Lathandre mais les signes qu'il envoyait n'étaient pas toujours lisibles ou compréhensibles pour les humains.

-Je me demande quand même qui ils poursuivent et surtout comment ont-ils pu savoir que nous n'avions pas la fleur. Un magicien puissant devait les accompagner je suppose. Une idée sur ça ?

Iélénia interrogea presque par politesse Agaths sans toutefois attendre une véritable réponse de sa part. Après tout ce qui était fait ne pouvait pas être changé.