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Ophiuchus - Chapitre II, Arrivée à Hlondeth - Jour 1
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Sénéchal de Barovia
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remier jour de la première chevauchée du Coeur d'hiver Année des Dragons Renégats.1er Martel 1373 Quelques heures après la mi-jour. Hlondeth, Echoppe "La Caverne". Temps ensoleillé, froid.Kilidrycuelle galère ! Kilidryc Daël maudisait maintenant ce marchand de Suzail qui lui avait racheté son collier pour une bouchée de pain. Un bon pain, certes, très bon même. Mais le roublard aurait voulu pouvoir s'acheter un pain en or avec ce collier. Et c'était loin d'être le cas. Il le maudissait maintenant bien plus qu'il l'avait envoyé trouver ce Gramloth et son échoppe "La Caverne". "Ne vous perdez pas dans Hlondeth !" avait-il soufflé sur le pas de la porte. Et maintenant le roublard savait bien pourquoi.
Hlondeth, où communément nommée Cité des Serpents, était la plus grande des cités indépendantes de l’Ouest du Bief de Vilhon, et celle dont le passé avait été le plus majestueux. Protégée par une grande enceinte de marbre vert, la métropole de près de cinquante mille âmes semblait onduler comme une couleuvre dans son enceinte lorsque le soleil se reflétait sur les bâtiments de pierre très souvent verte, si caractéristique de la ville. L'architecture locale dévoilait de grandes et élégantes arches et boucles de pierre verdoyante. Rampes et poteaux remplaçaient les escaliers. Lorsque Kilidryc était arrivé, la veille, bien après le coucher du soleil, il avait pu découvrir avec étonnement et émerveillement une cité briller d'une lueur verte, en raison de la relation qu'entretiennent l'éclairage magique et la pierre émeraude.
Cette ville était tentaculaire, et après une nuit simple dans la première auberge trouvée, il avait du se lever tôt pour trouver son chemin dans l'un des quartiers les plus densément peuplé, le quartier du Nan.
Finalement, après avoir demandé sa route et un ragoût de poulet au patron de l'Atre Irisé, une élégante auberge peu éloignée de sa destination, il avait en vue l'enceigne tant recherchée.
D'ailleurs il aurait eu bien du mal à la rater, puisqu'au moment où il approchait un groupe de personnes probablement aussi curieuses qu'indiscrètes, stationnées devant l'entrée, trois hommes de fortes carrures et armés d'épées longues sortirent avec assurance de l'échoppe. Point besoin de chercher plus loin ni longtemps la raison de cette cohue.
Le roublard entra.
La Caverne était un lieu fabuleux. L'intérieur du magasin était entièrement construit en bois, et sur plusieurs étages : deux mezzanines superposées faisaient face à l'entrée, laissant libre un gigantesque volume au dessus de la tête de Kilidryc. En levant la tête, on pouvait voir plusieurs dizaines de cages suspendues au plafond par des cordes nouées aux balustrades des mezzanines. Les sens du roublard furent instantanément en alerte. Les champs d'oiseaux innombrables pouvaient laisser présager de leurs couleurs et rareté, car les fonds des cages étaient pleins, précaution utile, et les volatiles n'étaient pas visibles à part à monter par les escaliers aux étages. Après l'ouïe venait l'odorat. Une odeur agréable de sucre, de fruits et d'épices prenait le nouvel arrivant aux narines. Un mélange explosif mais ô combien savoureux une fois les différentes provenances identifiées. Car le troisième sens à être sollicité était bien la vue. Ici et là étaient des sac de jute dont le contenu était peint à l'encre rouge sur le sol, les murs ou le sac-même. Fruits séchés (mangues, bananes, pèches, lychees, cerises, ...) et épices (cannelle, baies, poivres, sels, menthes, cumins, currys, ...) prédominaient.
Une voix sortit Kilidryc de sa contemplation et l'empêcha surement d'utiliser les deux derniers sens qu'il lui restaient.- Qu'y a-t-il encore ? Si c'est encore pour une plainte, vous me serez gré de retourner d'où vous venez !
Une tête apparu de la mezzanine du premier. Une homme, les traits tirés, mais le regard toujours perçant, transperçant même, attendait sa réponse. Il était de petite taille par rapport à Kilidryc, et aussi plus fin de corpulence. Ses cheveux bruns étaient longs et ramenés à l'arrière ; quant à ses habits, ils étaient d'une qualité certaine, colorés et amples.
Mille baisers dormants, chrysalides funèbres,Frémissant doucement dans les lourdes ténèbres
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Kilidryc s'en curait encore les dents, le ragout de poulet avait été si bon, le voyage jusqu'ici avait été splendide, même si considérable, jamais Kilidryc n'aurait pensé que le vendeur puisse l'envoyer à ce qui lui paraissait être l'autre bout du monde pour un collier : Hlondeth, le bief de Vilhon ! Il s'était embarqué sur le premier navire qui faisait escale à la ville commerçante, et dont le nom importait peu. Voguant sur la mer intérieure sans le moindre mal de mer, mais la rage au cœur, car le vendeur avait bien fait affaire sur son dos, il s'était bien débarrasser de lui. Il l'avait envoyé on-ne-sait-où pour un problème dont il devait se faire le porte parole, une histoire de retour au magasin d'un fameux paquet de curry « bleuté », et donc inconsommable, étrange condiment, étrange affaire, pas de quoi s'étonner se disait-il au final : les affaires de marchands sont toujours étranges.
Toutefois, Kilidryc pensait en silencieuse aux risques d'avoir accepter un pareil trajet : oui, peut-être que ce voyage aura raison de lui, en s'y perdant tout simplement, ou en y laissant sa vie... De toute manière, il n'avait plus rien à perdre : mieux valait être loin du Cormyr pour le moment. Il l'entendait bien : le Cormyr sonnait constamment son malheur, il ne lui avait offert jusqu'à présent que des déceptions. Mieux valait s'en éloigner, que les choses s'apaisent d'elles-mêmes. Ainsi, même si l'affaire concoctée par le marchand ne sentait pas bon, elle était idéal à sa situation d'infortune constante.
Au deuxième jour de son arrivée à Hlondeth, après une nuit de repos bien méritée, Kilidryc s'était engagé dans la ville sans aucune direction, il avait passé la journée à sillonner Hlondeth et ses rues lézardées d'écaille, comme à l'intérieur d'un estomac de sang-froid, trimballant le sac de curry putride qu'avait gouté, de quelques petites cuillères, un des marins du bateau, et dont il n'avait plus eu de nouvelles, ni de traces depuis ce repas, sauf, d'après les dires d'un autre gaillard du navire, que : « L'est tombé malade l'pauv' gars, on l'a descendu à Alaghôn, sa tête était bleue, l'était bleue com' l'ciel, mal au point quoi, on pouvait plus l'garder ici, t'vois. » Quelle en était la cause ? Ça personne ne le savait.
Se déplacer dans Hlondeth, spécialement dans le quartier où il devait se rendre, était d'une peine énorme tant les rues étaient bondées. De son baluchon d'épices, il bousculait les passants hostiles, leurs faces vertes et mécontentes sous le reflet des constructions donnait l'impression d'être sur le point de dégurgiter, même les plus belles passantes, lui refilait du glaire en bouche qu'il s'efforçait de cracher par peur de finir réellement vert de nausées, à tel point qui lui fut nécessaire de s'arrêter à une auberge manger quelque chose, et d'en profiter pour demander sa route au gérant afin de quitter le plus rapidement cette ville qui lui donnait le tournis.
L'affaire fut vite fait, on lui signala que La Caverne n'était qu'à quelques rues d'ici, et qu'il ne pourrait manquer son échoppe. Chose qu'il vérifia de lui-même à peine sortit de l'auberge, il aperçut au loin, alors qu'il curait encore les bouts de poulet coincés entre ses dents, l'entrée du magasin où une bonne poignée de gaillards costauds venaient de sortir, des aventuriers probablement, qu'il prit soin de ne pas bousculer de son sac d'épices quand il entra dans l'échoppe de La Caverne.
Accueil majestueux du lieu, véritable cabane exotique où des oiseaux parlaient de tous les côtés, bavards au loin, à l'étage supérieur, entre les odeurs mélangées qui venaient d'un côté puis de l'autre, et se laissant guider par la vue des condiments, dans une confusion paradisiaque et béate qu'une voix secoua d'un coup, celle d'un petit homme à l'étage, qui vociféra quelques mots qui semblaient être ceux d'un bienvenu des plus durs à entendre. L'homme, le patron probablement, avait l'air sérieux, après sa complainte synonyme d'un non-accueil, il patientait là férocement une réponse à la question qu'il venait de lancer à l'attention de Kilidryc, question qui présageait déjà les complications à venir : comment expliquer qu'il venait effectivement pour présenter une plainte, mais qu'il ne pouvait pas retourner chez lui sans rien, pas après tout ce voyage.
¤Par Beshaba, ça va être encore une histoire pour convaincre cette tête de citron si amère, si tirée, si bien habillée aussi... presque sûr que rien ne passera. Cela va encore se terminer sur des manières de marchands, à traiter le moindre pet de gobelins, et à s'en tirer avec le minimum, et tout ça, ça va mal finir pour moi en somme.¤
Kilidryc esquissa une réponse sur un ton plaisantin, en saluant l'homme de la main, il lui répondit :
- Ah mais monsieur, si ça ne tenait qu'à moi, je voudrais bien retourner d'où je viens, mais de l'autre côté, une fois de retour au bercail, mon employeur me renverrait ici illico-presto vous savez ! Je ne vais pas non plus passer tout mon temps à faire des aller-retours pour le bon plaisir de mes patrons. Alors oui, s'il faut répondre franchement, ouais, je viens pour une affaire de plainte, si on veut... Il y a un problème avec ce produit dit mon employeur, il posa le sac de curry au sol et sortit le contrat, et voici les documents de la transaction.
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Kilidrycramloth émit un grognement de mécontentement à l'annonce du roublard. Il avait essuyé plusieurs plaintes de la sorte les dernières semaines. Au début seulement de temps à autre, mais elles étaient devenues plus fréquentes ces derniers jours, trop fréquentes. Pour lui, il n'était pas possible que ses produits puissent être incriminés, mais force est de constater que ses clients n'étaient pas de cet avis. Il avait d'ailleurs reçu la visite de gardes de riches clients pour la deuxième fois. Une intimidation plus qu'une réelle menace... mais si le problème ne se résolvait pas, se serait bien une menace réelle qui pèserait sur son commerce entier.
L'air lassé par cette nouvelle, le marchand descendit rejoindre Kilidryc.- Et bien cher inconnu, si vous venez à moi, c'est que vous savez qui je suis. La moindre des politesse serait de m'informer de votre identité avant d'aller plus loin dans les discussions, n'est-ce pas ? Alors à quelques pas de Kilidryc, il parcourut la distance qui les séparait pour s'emparer des papiers de la transaction. Après un regard rapide au papier, il continua :- Outre Suzail, ce papier ne mentionne pas votre mystérieux employeur, qui est-il ?
Attendant la réponse, il retourna à la consultation du document. Ses sourcils se froncèrent immédiatement. Il reparcourut encore le papier des yeux, le retourna deux fois, dévisagea le roublard un instant puis revint à la lecture du parchemin. De manière évidente, quelque chose le chagrinait.- Ouvrez donc ce paquet demanda-t-il à Kilidryc plus pour ne pas avoir à se baisser que pour une autre raison.Après inspection de la marchandise, texture, odeur et apparence, son regard se durcit et son sourire, jusque là discret, disparut pour de bon.
- Et bien retournez à votre employeur et dites-lui que c'est un scélérat et un escroc, et que sa mascarade est grotesque. La rumeur de mes derniers soucis est allé bien loin je vois, puisqu'il en a eu vent à Suzail, si tant est que cette information soit véridique. Mais il ne jouera pas de mes problèmes aussi facilement ! Dites lui que Gramloth l'attend de pied ferme, en personne. Et il croisa les mains sur sa poitrine et planta ses yeux dans ceux du roublard, les pieds ancrés au sol. Il était un ou deux pouces plus petit que Kilidryc, mais avait un aplomb déstabilisant, d'autant que Kilidryc ne percevait aucun mensonge ni tentative d'escroquerie dans la réponse qui lui avait été faite par le marchand. Il semblait qu'il avait été roulé tout du long par ce marchand de Suzail.- Maintenant, si vous n'avez rien d'autre à m'apporter, je vous serai gré de quitter cette boutique car j'ai fort à faire en ces temps, comme vous l'aurez remarqué. Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Jet de Diplomatie Kilidryc : 8(1d20) + 6(Comp) = 14 Jet de Psychologie Kilidryc : 6(1d20) + 2(Comp) = 8
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ilidryc se présenta alors que le vendeur investiguait la marchandise et les documents que lui avait transmis son employeur à Suzail. Mais à la vue du parchemin, le visage du marchand tissa une réaction en chaîne qui ne présumait rien de bon, retournant le papelard par-ci par-là, inspectant le contenu du sac, et posant des questions auxquels Kilidryc ne savait répondre. Le vendeur malaxait le curry bleuâtre entre ses doigts, soigneusement le portait sur sa langue et sous le nez, puis se releva d'un air insatisfait, un brun d'épices bleues dans l'air, et sans aucun plaisir il lui lança avec franc-parler que cette marchandise était une vaste escroquerie.¤Mascarade grotesque ? Mascarade, scélérat et escroc ? Est-ce que ce porc de Suzail aurait osé m'envoyer à la flotte pour de vrai ? Tout serait donc faux, faussé... Tout cela pour retirer de l'argent à quelqu'un d'autre, et moi dans tout cela ? Et moi traité comme un pigeon voyageur.¤ Kilidryc frotta son nez frénétiquement, pointant ses yeux au plafond, pendant que Gramloth le toisait les bras croisés. Il se remémora les tracas du voyage, et combien il s'était éloigné du bercail en croyant que cela lui éviterait d'autres malheurs à venir, son visage se décomposa, oui, ça le suivait encore, même jusqu'ici... - Attendez, attendez, désignant le sac d'une main il dit, vous me dîtes que tout ceci est un coup monté ? En quoi ça l'est ? puis fronçant les sourcils et d'un sourire regretté il ajouta, ce vilain qui me sert d'employeur ne loge pas dans mon estime, très peu d'ailleurs, encore moins aujourd'hui si j'ai bien fait ce trajet pour un sac plein de fausses bidouilles comme vous le dîtes. A part vos menaces, il n'y a pas autre chose que je pourrais ramener qui prouve ou justifie son coup monté ? Au moins, je me sentirais moins pigeon dans cette affaire...
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Kilidrycardant son calme, le marchand décroisa les bras et disparut un instant dans l'arrière boutique. Il revint quasi instantanément, une feuille de parchemin en main. Il s'agissait d'une autre preuve de transaction. Il déposa les feuilles côte à côte puis fixa Zobian.- Voyez par vous même. La signature n'est pas la mienne, même si elle ressemble. Et voyez encore l'agencement des articles, et ici les prix. Commença-t-il à énumérer, en pointant à chaque fois du doigt les deux documents simultanément.
Probablement peu expert de ce type de document, le roublard ne voyait pas vraiment de différence justifiant le jugement de Gramloth. Pour autant le marchand lui semblait savoir de quoi il parlait.- Votre commanditaire est habile, et il connaissait bien son tour pour le tenter ainsi. Il a d'ailleurs probablement déjà acheté de ma marchandise, vu la réplique du document qu'il y a ici. Réfléchissant un instant, il reprit. "D'ailleurs, pour finir de vous convaincre, des quelques retours de marchandise que j'ai pu avoir, ce curry est bien le seul. Et surtout gâché de cette façon là. Je n'oserai pas y goûter et vu sa couleur, il faudrait être fou."
Il regarda Kilidryc, comprenant la situation dans lequel le coursier se trouvait. Une situation bien désagréable, et il sourit intérieurement en imaginant le roublard faire le retour bredouille, vers une personne qui devait sans aucun doute être une crapule de première espèce.
- Maintenant je comprends bien votre désarroi. Mais je ne peux vous fournir aucune preuve de la supercherie tant que je n'aurai pas trouvé l'origine de ce problème... sinon l'assurance de rembourser par dix fois les frais de déplacement de votre commanditaire, ainsi que la marchandise abîmée, s'il venait à me prouver sa bonne foi en personne. Un oiseau s'égosilla soudainement, rappelant le marchand à sa besogne. "Mais je ne perdrais pas le temps de retourner à Suzail si j'étais vous. Bien. En attendant, tout ceci ne règle pas mon problème."
Continua-t-il dans un mouvement prêt à raccompagner Kilidryc vers la sortie.Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Jet de Contrefaçon Kilidryc : 1(1d20) + 2(Comp) + 2(circonstance) + 2(modèle de document) = 7 Jet de Psychologie Kilidryc : 7(1d20) + 2(Comp) = 9
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roisant les bras et tâtant son menton, Kilidryc prit un air attentionné face aux explications du vendeur, celui-ci lui présenta un long argumentaire détaillé incompréhensible à ses yeux, de comparaisons entre chiffres, signatures, listes, etc. , qui ne fit qu'assombrir son humeur, alors que son estomac commençait à lui flanquer des douleurs étranges : se pouvait-il que le ragout de poulet, lui qui avait été si bon, soit la cause de son mal au ventre ? Ou était-ce quelque chose d'autre ?
Après que le vendeur eut fini de lui balancer son charabia de gestionnaire, Kilidryc n'avait d'autre choix que de croire à la mauvaise foi de son propre employeur, chose qui ne fut pas si difficile à admettre pour lui qui doutait déjà du bien fondé de ce voyage-ci. Le marchand de Suzail avait été plus qu'habile : après avoir racheté son collier pour une somme plus que médiocre, il l'avait envoyé à l'autre bout de la mer intérieure en pariant sur la réussite d'une escroquerie, oui, il avait été bien habile, il n'avait probablement rien à perdre dans cette affaire, sauf des ennuis. De plus, retourner bredouille à Suzail en accusant le marchand d'escroc ne le mènerait nul part, hormis peut-être au fond d'un canal, ou sur un échafaud, ou tout simplement à la rue et dépouillé de sa maigre fortune.
Résigné, il écouta les derniers mots du vendeur avant de se diriger vers la sortie. C'est alors que dans le déversement de paroles désolées que lui adressait le vendeur résonnèrent bruyamment deux joyaux presque poétiques : « rembourser par dix fois » et « régler mon problème ». Pierreries verbales qui tournoyèrent en tous sens dans l'esprit du roublard pour former une phrase d'un goût plus sensé : « règle mon problème et tu seras remboursé par dix fois ! ». S'agissait-il d'acrobaties mentales dont il était le seul créateur, ou, au contraire, s'agissait-il d'un message subliminal que le vendeur avait lui-même déposé entre ses mots ? Qui sait ? Peu importait, le message était là et il était pleinement accrocheur.- Un problème, vous dîtes... ? A ce que j'entends, plus tôt il sera résolu, plus tôt je serai tiré d'affaire, il s'arrêta, sourit un coup, puis reprit sérieusement, et si je vous aidais à trouver l'origine de votre problème, nous pourrions peut-être nous aider mutuellement ? Cela réglerait pas mal de nos problèmes respectifs, n'est-ce pas ?
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Kilidrycrêt à mettre le roublard à la porte d'un geste courtois mais franc, il s'arrêta net à l'écoute de sa proposition. Réfléchissant un instant, il enleva sa main alors posée sur la porte de bois de l'entrée : Kilidryc avait fait mouche auprès du marchand.
Il quitta l'entrée et se déplaça au milieu de la pièce au rez-de-chaussée, puis se retourna vers le roublard. Marcher l'aidait à réfléchir. Son interlocuteur était habile, et il avait à l'instant tourné le dialogue vers un terrain propice à ses affaires et la résolution de son problème. Gramloth apprécia la proposition, plus dans le principe que sa réelle valeur : il semblait avoir en face de lui un homme de confiance, prêt à prendre des risques pour accomplir ses engagements. Engagement par ailleurs aussi inutiles fussent-ils envers cet escroc de Suzail. Assurément, le roublard n'était pas insensible à l'appât du gain.
¤ Bien joué, très cher. A mon tour... ¤ Le marchand, très marchand, était maintenant sur son terrain favori de la négociation. A voir ce qu'il pouvait tirer de cet homme, et pour quel coût.- Et bien oui, trouver l'origine de mon problème aiderait grandement à le résoudre, effectivement. Il fit une pause, et apparut un sourire défiant et l'œil perçant "Mais en, vous, dont je ne connais toujours pas le nom, pourriez m'aider ? Ne pensez-vous pas que j'ai déjà engagé quelques finauds sur la question ?"
Il se posta bien en face de Kilidryc, attendant une réponse de la part de son interlocuteur. A vrai dire, oui, il avait bien engagé quelques finauds et il avait eu une promesse en retour, mais ni lui ni Miriel n'avaient parlé de date précise, sinon de promptitude. Sa dernière correspondance était partie le 29 au matin pour Arrabar, et il en attendait encore les nouvelles en retour, nouvelles qui au plus tôt arriveraient dans l'après-midi du jour même. Peut-être rapportées par ce Zobian, peut-être rapportées directement par des hommes de la Rose de Fer. Mais même s'il ne doutait pas de la rapidité de réaction de la Rose de Fer, il n'osait espérer voir arriver si vite une solide équipe à sa rescousse.
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a question que lui adressa le marchand, après avoir effectué sa ronde pensive au centre de son échoppe, n'ébranla pas la conviction du roublard. Sa réponse fut simple et sincère, elle sortit d'ailleurs instantanément, par bon sens, signalant l'opportunisme du personnage, ou plutôt l'opportunité d'une situation qu'il essayait de communiquer au marchand. Au fond de lui, il s'agissait d'une opportunité à ne pas être renvoyé du magasin sans offre, sans une solution convenable, et surtout sans la promesse de quelques pièces supplémentaires à sa bourse. Il affronta le regard défiant de Gramloth sans prétention, s'approchant de lui, il répondit à ses interrogations poliment.- Et bien je me présente : Kilidryc Daël, originaire de Marsembre, il désigna d'un mouvement de la main tous les sac d'épices qui parsemaient l'échoppe, la « cité des épices ». J'ai longuement travaillé sur ses quais, entrepôts et avec ses marchandises, on peut dire que je suis quelque peu accoutumé au milieu, il stoppa de parler puis secoua la tête, mais ce n'est pas pour cette raison que mon aide vous sera plus utile qu'une autre, non. Je n'ai peut-être rien de meilleur à fournir que ceux que vous avez déjà engagés. Sauf qu'il en va de moi-même et de mes affaires personnelles à ce que votre problème soit résolu... Et à propos d'eux, qu'en savez-vous ? il tendit son pouce vers lui-même et ajouta d'un air décisif, je suis directement concerné par ce problème, je ne suis pas qu'un simple « employé », voilà la seule chose que je puisse mettre en valeur... Les oiseaux piaillaient encore à l'étage supérieur, il leva les yeux au plafond, et pria Beshaba intérieurement de ne pas compromettre ses plans tout en gardant l'œil pétillant de l'ami et de la bonne affaire mutuelle.
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remier jour de la première chevauchée du Coeur d'hiver Année des Dragons Renégats.1er Martel 1373 Quelques heures après la mi-jour. Hlondeth, Echoppe "La Caverne". Temps ensoleillé, froid.JonLe Mage avait manqué le navire. Il était bien arrivé sur le quai, mais un instant trop tard. Voyant ce bateau à la coque rouge s'éloigner, il avait eu la désagréable intuition que c'était son bateau qui prenait de la vitesse en sortant du port. Une belle poisse. La faute à ce maudit indicateur qui ne donnait ses informations qu'à grands coups de monologues insupportables. Il ne repartit du port qu'une fois avoir trouvé l'unique autre bateau partant pour Hlondeth. Crasseux au possible et les marins peu agréables, il n'avait pas vraiment le choix. Et il allait payer le prix fort. Cela lui avait laissé le temps de repasser au Saphir Noir, prendre ses affaires en toute sérénité et d'atteindre le quai pour la deuxième fois de la journée, en avance cette fois.
La traversée se passa sans encombres, et les vents étaient favorables.
C'est pensant avoir quelques heures de retard sur ses camarades qu'il débarqua à Hlondeth, juste avant le repas de la mi-jour. Les indications qu'il avait eu des marins étaient claires, bien que nombreuses, car le lieu était apparemment réputé pour être un méandre de petites ruelles courbes ou biscornues, où le passant perdait très rapidement tout sens de l'orientation, s'il en avait jamais eu.
Après quelques détours et raccourcis, la rue Bleue était enfin là et il la remonta jusqu'à voir l'enseigne tant recherchée.
Sous l'enseigne, une femme de stature impressionnante faisait face au Tieffelin : elle arrivait au même moment que lui, accompagnée de deux personnes inconnues au mage.Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Jon gagne 2 antidotes, 1 sacoche immobilisante. Jon paye 1 onguent de soin la traversée, et reçoit 15pa en retour. KilidrycLe marchand écouta avec attention. Il hocha la tête dans un sourire à l'évocation de Marsembre : il connaissait bien la cité et s'y rendait occasionnellement. La semaine passée encore, il avait reçu un chargement en provenance d'un marchand de la cité des épices.- J'aime votre franc parler, et vous semblez honnête dans votre parole, même envers les escrocs. Ce qui est une qualité rare en ces temps par ces bas fonds, croyez-moi. Il arrangea un ou deux sacs à ses côtés et sembla tout d'un coup partir dans des pensées marchandes.- Bien. Nous nous reverrons ce soir car j'ai encore à faire ici avant de fermer boutique. Et si par bonheur un client franchissait le seuil pour une raison autre que les désagréments des derniers jours, j'aimerais autant lui être pleinement disponible. Voici l'adresse où vous pourrez me rejoindre, c'est un peu plus haut dans la ruelle, une auberge agréable. Il fit un signe de la tête vers sa droite "Maintenant, si vous n'avez pas d'autre question, je vous dit à tout à l'heure." Kilidryc, Moira, Jon, Zelkior~ Aventures précédentes de Moira et Zelkior ~ Le marchand raccompagna le roublard jusqu'à l'entrée et ouvrit la porte sur quatre personnages étranges, dont un qu'il connaissait : Zobian.
Il semblait que le hasard les avait tous rassemblés à cet instant précis sur le perron de la porte de la Caverne.
Après un instant de surprise générale, Gramloth prit la parole après avoir regardé de part et d'autre dans la ruelle. Toisant les quatre arrivants :- Ah mais, c'est carnaval ? Un pause, le sourire moqueur au lèvres. "Que puis-je pour vous ? Entrez donc !" Il retint Kilidryc et referma la porte à verrou une fois que tous étaient dedans.
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e bateau que le tieffelin avait prit n’avait jamais été aussi rapide, en tout cas c’est ce que les matelots lui disaient. Malgré sa réticence instinctive à se mélanger au peuple, il avait apprécié les contacts qu’il avait noué lors de son voyage en bateau. Tout d’abord les vents, semblaient t’ils, leurs avaient été favorable, ce qui engendrait une sorte de cohésion. Et les marins eux même n’avait pas l’air d’avoir de réel problèmes avec son identité qui habituellement, faisait fuir la plupart des gens. Au cours de la traversé, il avait même échangé quelques banalités avec ses derniers et avait appris quelques principes réglementaires sur les voyages en hautes mers et sur la navigation. Autrement que par les livres, il se rendait compte qu’une discussion pouvait aussi bien, voir mieux vous apprendre tel ou tel chose. Malgré tout, la plupart de son temps, il le passait dans la cabine qu’il avait louée avec son propre argent. Et comme à son habitude, il lisait et lisait encore, c’était pour lui le meilleur moyen de faire passer le temps.
La lettre transmise par Miriel ne lui laissait pas beaucoup de possibilité d’action tant qu’il n’avait pas retrouvé Moira et sa clique. Seul le lieu de rendez-vous dans l’échoppe « la Caverne » pouvait lui offrir une liberté d’action qu’il ne fallait pas laisser s’échapper.
Malgré les voyages de sa caravane d’enfance, il n’avait jamais mit les pieds dans la grande cité de Hlondeth, cependant, le nombre d’ouvrage qu’il avait dévoré faisait parfois référence à cette agglomération au nom singulier de la « cité des serpents ». Il se souvenait dans ses lectures de la famille Extaminos, maître régnante depuis des générations grâce à une illustre victoire des Yuan-ti contre les envahisseurs Kobolds. Le nom du dernier dirigeant lui était par contre inconnu. Autre fait important, le marbre vert, véritable centre du commerce de la cité des serpents de ces dernières décennies. Alors qu’il se remémorait ses souvenirs, il réalisait que ces informations ne lui serait sans doute d’aucune utilité. En effet, quels rapport pouvait t’il y avoir entre des problèmes de commerçants et l’histoire d’une région…
Frustré, il se calma en recherchant la présence de son rat qui se cachait, comme a l’accoutumé, dans ses vêtements. Jon trouva Maya dans son « nid », une poche qu’il avait conçue pour elle à l’intérieur de sa capuche. ¤ Nous sommes bientôt arrivé ma fille ¤
Lorsqu’il mit enfin pied à terre, il s’empressa de demander sa route aux marins qui avait passé le trajet avec eux. Une fois le chemin bien en tête, il mit sa capuche et rentra dans la ville.
Le trajet serpentait dans des ruelles parfois éclairée et souvent assombrit par un grand nombre de boutique qui, entasser les unes sur les autres, cachait le soleil et asphyxiait l’air ambiant. Malgré son intelligence hors du commun, il failli plusieurs fois se perdre dans ses dédales et seuls son schéma mental de la cité le gardait sur le droit chemin. Lorsqu’il arriva devant la rue Bleue, il fut tout de même soulagé et s’étonna sur le nom de cette rue. ¤ Qui peut-avoir des idées aussi loufoques que d’appeler cette rue si étouffante avec un nom évocateur comme celui la… ¤ Ses vaines interrogations passé, Il avança donc doucement, la capuche sur lui couvrant sa chevelure orange et ses yeux rougeoyants. A cet instant, seul sa barbe écarlate pouvait trahir des origines douteuses. Ce fût au moment ou il aperçu le magasin qu’il vit aussi la grande Moira, impressionnante de par son physique et par son regard glacé. Il remarqua très vite les deux personnes qui l’accompagnaient et grimaça une fois de plus.¤ Ils n’ont pas l’air dégourdit ses deux la, enfin bon, tentons de faire bonne mesure…¤ Soulevant de quelques centimètres sa capuche pour que tous puisse voir son visage brulé par les flammes, il annonça :- Moira, je devais te rejoindre ici, c’est chose faite. Miriel n’as pas eue le temps de m’expliquer la mission dans ses détails, j’espère que tu pourras me faire un bref résumé lorsque nous aurons un peu de temps. Baissant les yeux vers les autres, il ajouta : Jon, du Saphir Noir.
Lorsqu’il se devait de faire les présentations, il n’était jamais à l’aise, et pour lui, le plus vite était le mieux, il attendit donc la réponse de ses interlocuteurs.
Lorsque le marchand sorti en trombe de son échoppe et les invita derechef à l’intérieur, le tieffelin sauta sur l’occasion, l’obscurité de l’intérieur le rassurait et chaque fois qu’il entrait quelque part, des fourmillements bienvenue l'apaisait… Oui, pour le semi-démon, parler entre quatre murs était essentiel, quitte à reporter les présentations. Test de connaissance (folklore local) pour Hlondeth.
Mes sorts par jour : Niv 0 : Manipulation a distance - Résistance - Ouverture/fermeture - Lumière Niv 1 : Bouclier - charme personne - Projectile Magique - Arme Magique Niv 2 : Modification d’apparenceLa fiche de Jon
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