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Ophiuchus - Chapitre III, Hlondeth - Jour 2
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En résumé, Gramloth était prêt à recruter le premier venu qui lui paraissait sympathique. Avec ce type-là, les yuan-ti avaient clairement encore de beaux jours devant eux. Moira hocha la tête et s'approcha un peu du marchand. Elle restait calme, mais elle n'était pas du genre à arrondir les angles non plus.
-Ecoutez-moi bien, Gramloth : ce n'est pas à vous de décider "qui serait un atout pour le groupe". J'ai mes méthodes, et je ne peux pas faire correctement mon travail si vous me collez dans les pattes des gens qui sortent d'on ne sait où, au seul motif qu'ils font preuve de bonne volonté. Cela ne vous est pas venu à l'esprit qu'ils pourraient être envoyés par vos ennemis? Et si vous préférez embaucher n'importe quel bougre passant par votre boutique, ce n'était pas la peine de faire appel au Saphir Noir.
Son accent traînant prenait parfois des tournures rugueuses un peu inquiétantes.
-Ensuite, il n'y aura pas d'enquête. Nous n'allons pas perdre plus de temps avec cette mascarade, puisque vous avez déjà écrit toute l'histoire. Vous avez créé de fausses preuves contre Ssistanas? Très bien, dites-moi où puis-je les trouver alors, qu'on en finisse au plus vite.
Le plus vite sera le mieux, en effet, avant que les choses ne virent au vinaigre et que les deux mercenaires ne se retrouvent pris entre deux feux.
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Aventurier en pause
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La trahison est un acte inqualifiable au sein de la communauté naine. Horthaïr en sait quelque chose. Mais ce n'était pas parce qu'il fut lui même banni de son clan pour haute trahison de par le meurtre de son père que le Parricide comptait être d'une quelconque clémence face à de telles révélations. Il fit étrangement montre d'un silence profond lors des aveux de Gramloth, mais son esprit ne réclamait qu’une seule chose : une juste punition pour toute ces cachoteries. Il en voulait au marchand des les avoir fait tourner autour du pot avant de lever le voile. Mais aux yeux d' Horthaïr, le blâme revenait à Miriel qui s'était bien garder non seulement de révéler le réel but de cette affaire, mais surtout celui du Saphir Noir, ou Oblivion, qu'importait le nom de cette vaste escroquerie.
¤ Et dire que j'ai contribué aux travaux de toute cette mascarade, et en retour que m'offre-t-elle? Un allé simple pour aller me faire larder par les criminels miteux de cette maudite cité! ¤
À mesure que la conversation filait entre Moira et Gramloth, le nain commençait à bouillonner de l'intérieur. La grande damarienne lui adressa un regard qu'il ignora dans sa rage intérieure. Etre un pion sur l'échiquier est une chose, mais ne pas le savoir en est une autre. Horthaïr n'aurait pas été contre de ne tenir que le rôle du simple homme de main, du moment que sa solde lui était versé à la fin de la mission. Mais ce faire berner par son propre employeur, voilà qui est intolérable. Comment peut on espérer gagner la confiance d'un nain en engageant avec lui un partenariat basé sur le mensonge?
Le nain était sur le point d'exploser, mais les dernières paroles de Moira l'interpellèrent. L'imposante humaine ne cessait d'intriguer le Parricide. Point de courroux de la part de cette jeune et énigmatique femme qui exposait alors avec fermeté ses intentions quant à la suite des opérations. En temps normal, un tel consensus aurait été perçu comme une faiblesse aux yeux d' Horthaïr; mais celle que l'on nomme désormais Moira avait par son dialogue rappelé au nain qu'il était lié par un contrat, et que son honneur l'interdisait de ne pas le respecter. Aussi entreprit il tout d'abord de se calmer petit à petit. Les mercenaires étaient liés par leurs contrats mais comme la damarienne, les deux compagnons pouvaient désormais jouer selon leurs propres règles. Il attendit que l'humaine finisse sa dernière phrase pour enfin se prononcer.
- Oui... , dit-il en guise d'approbation aux propos de Moira. - Puis en ce qui me concerne, nul besoin de protection rapprochée, mon fléau pourrait bien prendre un de vos hommes pour un espion Ssitanas, qui sait? Dit le nain en regardant avec insistance le jusqu'alors très discret Jarith.
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Sénéchal de Barovia
Chambre 5
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Moira, Horthaïres révélations concernant le Saphir Noir avaient été abruptes pour les deux compagnons, et tout deux semblaient maintenant se cabrer aux yeux de Gramloth et Jarith ; la distance à Arrabar n'était pas pour aider. Pour autant, à aucun moment Miriel n'avait menti, si l'on considérait que mentir était de donner une fausse information. Gramloth reprit :- Les révélations concernant le Saphir Noir peuvent vous apparaître inopportunes, néanmoins vous comprendrez le moment venu, à votre retour à Arrabar. Prenez cela comme le droit de pénétrer dans le sous-sol du Saphir Noir, dont vous ignoriez auparavant l'existence. Miriel vous attend en ce moment pour vous présenter la seconde moitié de sa compagnie. En attendant, il est de l'intérêt de tout le monde de mener à bien cette affaire. Le marchand d'épices était en charge d'un laboratoire d'alchimie pour la sécession du serpent -probablement alimenté par les nombreuses substances et ingrédients qui transitaient par sa boutique grâce à ses contacts commerciaux-, et n'avait du jouer un rôle que secondaire dans l'élaboration en détail de l'ensemble du plan. Jarith en revanche était du côté des renseignements de la guilde anti-écailleux, ce qui le plaçait à un niveau de connaissances probablement plus haut. Il prit finalement la parole pour répondre à Moira, sur un ton presque sec, malgré une voix qui devait être généralement agréable à entendre, à la fois chaude et grave, rassurante.- Gramloth avait eu le temps de discuter en détails avec ce dénommé Kilidryc avant que vous n'arriviez, écartant quasi-certainement son appartenance au clan ennemi. Et même s'il avait été un espion, il aurait vu les mêmes preuves que vous, menant à Ssistanas. En cas de tentative de camouflage ou sabotage de sa part, vous l'auriez certainement attrapé, ce qui aurait poussé Ssistanas un peu plus dans la faute. Aussi, votre groupe était sous surveillance, et un faux pas de sa part ne nous aurait pas échappé. Il regarda ensuite Horthaïr. « Maître nain, ce n'est pas de mes hommes que vous devez avoir peur, mais bien de ces corrompus. Sous leurs airs de rasés naïfs au défaut de prononciation flagrant, ce sont de redoutables combattants, intelligents qui plus est, qui saurait se débarrasser en un instant de la plupart des gardes de cette ville. Si vous êtes capturés par des Yuan-ti, devenir corrompu est le plus chanceux des avenirs qui vous attend, car la majorité de ceux qui survivent à leur poison deviennent d'informes créatures, les couveurs chargés de protéger leurs maudits œufs. Si un corrompu engage le combat avec vous, c'est que votre plus grande chance de survie est la fuite, rappelez-vous en. » - La suite de la mission pour vous est de faire parler Hirsuth, le livreur de l'Âtre Irisé. Nous avons usé de déguisements pour le menacer et il dira avoir été payé pour saboter les épices. Il en est de même pour les autres auberges que l'Âtre Irisé. Demain aura lieu une livraison, c'est probablement le meilleur moment pour le coincer.
Mille baisers dormants, chrysalides funèbres,Frémissant doucement dans les lourdes ténèbres
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Mercenaire
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Après avoir essayé de leur faire croire qu'aucune de ces dissimulations n'étaient grave, Gramloth se mit en retrait, comme s'il avait dépassé son rôle, et passa la main à Jarith. Le mystérieux chef rebelle se faisait fort d'éviter de vraiment répondre à la question qui intéressait la guerrière, et semblait insister pour qu'ils retournent à leurs tâches vite fait bien fait. Pour quelqu'un qui combattait les yuan-tis, il avait déjà pris une de leurs détestables habitudes : celle de noyer le poisson. Sur un ton ennuyé presque négligeant, qui masquait une froide colère naissante, Moira revint à la charge :
-Ecoutez, j'en ai rien à cirer des sous-sols du Saphir Noir, ou à quel point les yuan-tis sont terribles ; vous ne répondez toujours pas à la question : Hirsuth avouera avoir été payé, oui, et ensuite quoi? C'est tout? Vous allez me dire que les aveux d'un larbin de cuisine obtenus par des mercenaires étrangers ont une quelconque valeur?
Je vous l'ai dis, je ne joue pas aux jeux de piste. Alors où sont les vraies preuves, et si je dois encore me répéter, vous allez devoir vous passer définitivement de mon aide dans cette affaire, est-ce que je me fais bien comprendre?
Ils devraient déjà s'estimer bien heureux qu'elle accepta de s'impliquer dans cette comédie, qui n'avait plus rien à voir avec la mission d'origine. Ils avaient été envoyés pour trouver qui empoisonnait les denrées de Gramloth, réponse : lui-même. Il eut été tentant de déclarer la mission accomplie et de les planter là, rien que pour voir leurs têtes.
*Dernière chance. Mais s'il essaye encore de me prendre pour une conne, je me barre.*
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Aventurier
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Kilidryc suivit Mishtru dans la visite des cuisines, tournant la tête de droite à gauche à chaque commentaire venant de ce dernier, le tout sans grand intérêt.
La cuisine avait fort l’air d’une cuisine...
Les commis et autres employés se donnaient à la tâche sans faire attention à sa présence et aucun d’eux ne semblaient en cet instant lui inspirer l’image d’un saboteur, même lorsqu’ils furent présentés, il les complimenta pour les plats qu’il avait précédemment mangé dans l’établissement et cela malgré les problèmes alimentaires survenus et qu’il était censé résoudre.
¤Mais qui sait... Peut-être qu'il s'agit de l'un d'eux ?¤
Kilidryc haussa les épaules à cette pensée et continua à suivre le patron.
Il essaya de glisser une de ses mains à travers les barreaux d’un des fenêtres sans y arriver ; tapota sur quelques marmites accrochées aux murs avec un sourire ; souleva deux ou trois couvercles de casserole espérant y trouver un met appétissant ; passa une tête circonspecte dans la pièce noire du sellier ; bourra quelques bons coups de talon dans la trappe et s’abessa pour mieux l’examiner…
Il arrêta sec ses inspections inutiles une fois arrivé dans la cour intérieure. L’un des toits semblait moins élevé qu’un autre, et un homme habile pourrait simplement prendre le raccourci ou y déposer des marchandises du toit sans se faire voir, quoique, seul un des employés de la cuisine aurait la possibilité de les ramener à l’intérieur.
De retour aux portes battantes de la cuisine, il expliqua son point de vue en soupirant :
- Je ne vois pas beaucoup de solution à une intrusion extérieure dans vos cuisines. Si quelque chose arrive ici frauduleusement, elle passe soit par ces portes-ci, le voleur flanqua un coup de coude dans les battants qui se mirent à bouger en couinant, soit par la cour intérieure, soit par un de vos employés, soit difficilement, et je ne vois pas comment, par ces fenêtres ou par la trappe du sellier. Bref... Soit il y a quelque chose ici-même qui cloche, soit le saboteur est un fantôme bel et bien invisible.
Kilidryc s’accouda à un des battants et rongea un de ses ongles, attendant une réaction de la part du patron, tout en ajoutant un commentaire se voulant rassurant :
- Mais ne vous inquiétez pas... Je garderai l’œil peu importe le coupable, même s’il est des vôtres.
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Aventurier en pause
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Il n'était finalement pas très étonnant aux yeux de Horthaïr que des humains organisent une telle mascarade. Le recours à ce genre de raccourci reflétait bien là leur nature empressée. Pauvres en patience et dotés d'une bien courte vie, les objets de leur désir se devaient de tomber entre leurs mains le plus vite possible, et ce par tout les moyens. Bien que ce genre d'impatience sidérait le Parricide, il ne pouvait s'empêcher de penser qu'un peu de ce trait de caractère ne serait pas de trop chez son peuple qu'il jugeait parfois beaucoup trop nonchalant quant à la récupération de leurs terres profanées.
Malgré les révélations de Gramloth, Moira semblait de plus en plus lassée de cette conspiration, et la grande damarienne aussi calme et froide que la brume paraissait à son tour pressée d'en finir avec cette mission. Horthaïr ne pouvait que la comprendre, étant lui même fortement contrarié par l'entoruloupe dont ils furent tous deux victimes. Puis comme le soulignait Moira, accéder à la face cachée du Saphir Noir était encore un concept obscur, puis le nain se tardait de revoir la Rose de fer afin qu'il lui fasse part de ce qu'il pense de ce genre de petite omission. L'humaine semblait hésitante mais déterminée à tout plaquer au moindre faux pas de leurs employeurs. Le nain n'irait cependant pas jusqu'à de telles extrémités; certains clans de son peuple punissaient parfois de mort une promesse non tenue. Horthaïr ne connaissait que trop bien les conséquences d'une parole non respectée : le manque de confiance; et en tant que représentant du Peuple Vigoureux, être un nain en qui l'on ne peut avoir confiance est un terrible déshonneur, bien pire aux yeux du Parricide que l'ostracisme dont il fut victime.
- Pour ma part, je remplirais ma part du contrat. Cependant, la jeune humaine à raison. Votre plan est bancal, marchand. Comment une mercenaire flanquée d'un nain obtiendrait un quelconque crédit auprès des habitants de cette cité? Je pense qu'il va falloir trouver mieux que ça, humain.
Le nain s'avança un peu plus près de Jarith.
- Puis pour pour votre gouverne, espion, jamais la peur ne m'a assaillie, et ce n'est pas une poignée de reptiles qui aura raison de mon sang froid, si je puis dire, finit-il en reculant sans quitter les yeux de Jarith, dans un air de défi.
Les dernières paroles du nain étaient un mensonge, mais ceci est une autre histoire.
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Sénéchal de Barovia
Chambre 5
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Moira, Horthaïre marchand prit une inspiration, réfléchit un instant, comme s'il mettait ses idées en place, et commença:- Comme je vous l'ai dit juste avant, le but de cette opération est d'attirer l'attention sur Ssistanas. La Sécession n'est pas assez puissante pour attaquer de front un tel groupe, même par surprise. Il fallait avant tout les forcer à ralentir leurs activités et déplacer leurs effectifs. Que vous soyez extérieur peut être un bon point. Le Saphir Noir jouit d'une bonne réputation à Arrabar, et quiconque vérifierait votre neutralité dans l'affaire serait immédiatement satisfait. - Voici les éléments pour l'enquête. Tous les livreurs des auberges concernées par les sabotages ont été payés par des émissaires qu'ils reconnaîtront être des employés ou gardes de Ssistanas ; des moyens bien particuliers de déguisement ont été utilisés pour cela. Ils seront donc intimement persuadés de ceci, même si des moyens magiques sont utilisés pour tester leur bonne foi. Ils diront aussi recevoir leurs ordre de quand et comment saboter de ces émissaires, qui leur fournissaient les produits utilisés pour gâcher la marchandise. Il fit une pause. Ceci constitue la première étape pour porter l'attention sur Ssistanas et semer le doute. Très peu de marchands dans le secteur apprécient ce magasins et ses dirigeants. Cela ne fera que renforcer ce sentiment, d'autant plus que n'importe quel magasin aurait pu être visé par le sabotage, la Caverne apparaîtra seulement comme ayant été le premier sur la liste. - A ce moment je porterai l'affaire devant les autorités et demanderai une visite surprise du commerce Ssistanas par la garde. Des rapports d'espionnage de mes activités et des échantillons de produits toxiques seront introduits juste avant. Vous n'en avez probablement pas encore entendu parler, mais un autre sabotage a eu lieu à la Cale Sèche ce midi. Deux clients ont été pris d'hallucinations après avoir ingéré un plat ; ils ont commencer à attaquer les autres clients, hystériques. Des hommes que nous avions placé là-bas ont pu les maîtriser avant qu'il n'y ait trop de blessés. Le produit utilisé a été identifié par un ami alchimiste, et c'est celui-là même qui sera retrouver chez Ssistanas. - La colère des marchands et des aubergistes, et le doute au préalable établi s'en verra renforcé, et Ssistanas perdra ses clients, ainsi que du temps et de l'argent à négocier et acheter des politiques. Pendant ce temps, leurs activités d'arrière boutique devront nécessaire diminuer, et ils déplaceront leur lieu de rassemblement ailleurs. C'est là où la Sécession interviendra ; et là où votre mission s'arrête.
Jarith avait régulièrement hoché de la tête pendant le discours de Gramloth.Kilidryce patron porta les mains sur ses hanches, et un sourire se dessina sur ses lèvres.- Bien bien bien, je suis ravi d'entendre cela. Il continua sur le même ton enjoué ; tous les cuisiniers présents pouvaient l'entendre facilement. "J'ai fort à faire cette après-midi, et je serai absent un bon moment. Je laisserai la charge de la cuisine à cet homme, Arpin." Il montra alors un cuisinier aux cheveux rasés. Plutôt petit pour un humain, la peau mate et le type oriental, ses yeux pétillaient d'intelligence. "C'est mon meilleur cuisinier. Malgré tout, deux paires d'yeux sont mieux qu'une. Je compte sur vous pour les laisser ouverts." Le temps fila jusqu'au milieu de l'après-midi, Kilidryc était tantôt aux cuisines, tantôt dans la salle principale. Il surveillait les allées et venues entre l'étage -les chambres- et la salle principale. Il reconnut quelques visages familiers qu'il avait vu la veille au soir au le matin même. Gramloth partit finalement, laissant l'Âtre Irisé aux mains de son premier cuisinier. La salle était remplie au quart, principalement des clients venus boire ; quelques uns mangeaient. Il n'y eut rien à signaler jusqu'au moment où un autre de ces corrompu entra dans l'établissement. Il ressemblait à celui de la veille par bien des aspects, mais lui était plus trapu, probablement moins agile, et son visage semblait plus laconique que le précédent. Il fit quelques pas et sans mot dire, alla s'installer à une table proche de l'entrée. Pour sûr, l'établissement était sous surveillance de la part de quelque écailleux, d'autant plus que l'agent de la veille n'avait probablement pas donné signe de vie au vue de ce que le roublard avait vu. Personne n'avait semblé remarquer la nouvelle arrivée. Kilidryc remarqua cependant que les quelques tables alentours s'était faites moins bruyantes. Une coïncidence peut-être, ou alors une certaine gêne de voir ce rasé si proche.
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Moira se redressa de toute sa hauteur. Si le plan de Gramloth semblait moins fumeux à présent, le marchand semblait tout de même un peu trop sûr de son coup. Mais cette fois, la guerrière garda ses doutes pour elle-même. A partir du moment où la limite de son implication était clairement établie, elle se fichait bien de l'issue finale pour Gramloth et son cercle de conspirateurs, et n'attendrait certes pas de voir si les yuan-tis avaient bien été délogés de chez eux par la vindicte populaire. Elle employa alors cette petite touche de sarcasme qu'elle gardait pour les grandes occasions :
-Vous voyez? Ce n'est quand même pas compliqué, ce qu'on vous demande.
Si ces idiots avaient joués honnêtement dès le début, ils n'auraient pas perdu tout ce temps. La guerrière croisa les bras. Elle avait retrouvé son masque impénétrable habituel.
-Puisque notre rôle consiste en fait à exposer publiquement ces commis de cuisine irresponsables, donnez-nous leurs noms et on commencera notre tournée.
Elle n'avait pas envie de jouer à qui et qui. Ni le temps. Car les choses allaient s'accélérer, les yuan-tis présent partout en ville allaient vite entendre parler d'étrangers dévoilant à tours de bras des scandales alimentaires entachant leur couverture. L'équivalent de donner des coups de pieds dans un nid de frelon... plus vite ils seront parti d'ici, mieux ce sera!
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Voilà qui était plus clair. Le rôle des deux mercenaires semblait enfin correctement défini. De simples délations, et la bourse du nain et de la damarienne seraient remplies de quelques deniers supplémentaires. Cela paraissait simple. Trop simple pour Horthaïr qui, déjà que peu enthousiaste à l'idée de devoir jouer de sournoiserie contre l'ennemi de son employeur au lieu de l'affronter de face, préférait compter sur le fait que ces Ssitanas aient quelques coups d'avance sur le complot que l'on tramait contre eux. Si ceux que l'on appelle si gentiment les "écailleux" n'ont pas encore vu leur organisation renversée par la Sécession du serpent, c'est qu'ils doivent être encore plus vils que ce groupe d'humain.
De son côté, Moira semblait avoir repris son calme, bien que dire qu' elle s'était énervée soit extrêmement présomptueux. Elle paraissait juste encore plus calme que lors des quelques précédentes minutes. La jeune femme restait encore une énigme aux yeux d' Horthaïr qui ne parvenait toujours pas a cerner cette étrange et taciturne humaine qui parois s'exprimait soudainement dans un langage pour le moins inconnu du nain. Mais au fond, le Parricide n'en avait cure car jusqu'à maintenant, la damarienne ne compromettait pas la mission par de quelconque sottises; ce dont il était moins sûr concernant Kilidryc, le demi- elfe au tempérament beaucoup trop volatile à ses yeux.
Si la grande damarienne semblait certes plus apaisée que tout à l'heure, cela ne l'empêchait en rien d'aller, comme à son habitude, droit au but. Un trait de caractère on ne peut plus appréciable pour Horthaïr qui avait en horreur courbettes et fioritures. Il resta donc silencieux, dans l'attente de la réponse du vieil homme, ses yeux argentės fixant ce dernier.
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Sénéchal de Barovia
Chambre 5
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Moira, Horthaïrarith prit la parole après les questions de Moira. Il ne s'arrêta pas sur les remarques de la guerrière, mais sa réponse pris une allure un peu plus sèche que précédemment.- J'ai ces descriptions pour vous, et vous n'aurez aucun mal à reconnaitre les commis. Vous comprenez cependant qu'on ne peux pas vous fournir ces descriptions par écrit. Il suffirait que le document tombe dans de mauvaises mains et ce serait la fin de cette opération. Sans compter les risques encourus par les cuisiniers. Il fit alors la description des commis ayant été achetés par de faux écailleux, pour chacun des établissements cité dans les documents qu'ils avaient auparavant reçu de Gramloth. Il insista sur quelques détails physiques pour chacun des commis, ce qui rendait leur identification rapide et fiable, avant d'ajouter leurs noms aux descriptions.- Rester discret est probablement une bonne idée, surtout avec ces corrompus trainant partout. Ssistanas se doute qu'il se passe quelque chose dans ces auberges, même s'il ne sait pas encore quoi. Faites en sorte que les aubergistes n'en fasse pas trop. Même si c'est la masse de protestation qui poussera Ssistanas à reculer, il ne faudrait pas qu'il.. supprime les preuves avant que vous les récupériez. Par supprimer les preuves, il faisait évidemment allusion à la disparition des commis devenus gênants pour leurs affaires. "Avez-vous d'autres questions ?" Les aventuriers ne reverraient probablement pas Jarith. Quant à Gramloth, la nécessité d'agir vite rendrait toute prochaine visite relativement impactante sur les chances de succès de la mission. Lorsqu'ils quitteraient La Caverne, les aventuriers seraient livrés à eux même jusqu'à la conclusion, bien probablement.
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