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Ophiuchus - Chapitre III, Hlondeth - Jour 2
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Sénéchal de Barovia
Chambre 5
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2nd Martel 1373 Environ deux heures après l'aube Temps ensoleillé, quelques nuages de beau temps, froid.Hlondeth, La Caverne.Zelkiorramloth regarda Zelkior se dévoiler progressivement, avec la plus grande attention. Le lieutenant de la Sécession du Serpent qui venait d'arriver prit la parole.- Je suis Jarith, lieutenant des actions d'espionnages. Nous avons bien essayé à plusieurs reprise d'infiltrer un agent double dans les rangs Yuan-ti. Mais cela se révèle impossible. Ils sont trop méfiants envers les humains. S'ils acceptent parfois de collaborer ou marchander, c'est parce qu'ils y trouvent un intérêt direct, mais en aucun cas ils ne désirent voir un humain s'approcher trop près de leurs affaires. Ils ont bien des employés humain, mais je doute que vous vouliez subir leur sort. Au mieux pouvons-nous nous infiltrer dans quelques unes de leur maisons et entrepôts pour les espionner. Pendant qu'il parlait, le monial qui continuait d'inspecter la pièce, repéra malgré la pénombre que l'armoire plaquée contre le mûr avait quelque chose de non commun, une intuition. Peut-être était-elle trop volumineuse comparée à la taille de la pièce, comme si l'on avait voulu la faire tenir dans cet exigu bureau à tout prix, contre tout sens organisationnel commun : tous les autres rangement de la pièce était des étagères. Une tenture était tendue derrière elle d'ailleurs. L'armoire était fermée, peut-être à clé.
Gramloth et Jarith se stoppèrent exactement au même instant, et semblèrent écouter un inaudible message, les yeux dans le vague. Ils répondirent tour à tour, du moins c'est ce que Zelkior comprit lorsqu'il vit leurs lèvres bouger doucement. Il n'entendit rien, et lisant sur les lèvres, il parvint à savoir qu'ils ne parlaient pas commun dans cette conversation. Cette étrange discussion dura quelques minutes, jusqu'au moment où les deux lieutenant firent un signe de la tête. Gramloth prit la parole.- Nous venons d'apprendre que Mishtru, patron de l'Âtre Irisé, voulait changer de fournisseur si un nouveau problème venait à apparaitre. Il est temps d'agir. Demain aura lieu une nouvelle livraison de la Caverne pour cette auberge, c'est là que tout se passera. Il fit une pause. "Khemed, dès maintenant, rejoignez le groupe de mercenaires de Miriel, ils résident à l'Âtre Irisé. Dites-leur que d'après vos recherches, vous avez des soupçons sur le livreur. Ne le laissez pas filer. Nous avons arrangé tout le reste." Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Jet de Détection Zelkior : 16(1d20) + 5(comp) = 21 Jet de Détection Zelkior : 2(1d20) + 5(comp) = 7 Jet de Perception Auditive Zelkior : 15(1d20) + 5(comp) = 20 Kilidryc, Moira, Horthaïra guerrière entra donc dans la fameuse auberge et se fit servir sa bière dans un coin bien tranquille. L'ambiance était calme, en cela que l'heure du lever était passé, et l'heure du repas de la mi-jour n'était pas encore arrivée. La bonne moitié des tables étaient vides. Surveillant les entrées et sorties, ainsi que les tables déjà occupées, elle ne vit personne de connu. Ni les deux plaignants de la veille, ni aucun "rasé" comme celui contre lequel Kilidryc avait joué aux fléchettes. Elle laissa filer pas loin de deux heures ainsi.
Les premiers clients commencèrent à affluer et commander leurs plats et boissons. Toujours rien. Elle repéra le ballets des serveurs ainsi que le patron de la taverne, un elfe sang-mêlé aux cheveux très clairs, presque blancs. Personne ne faisait vraiment attention à la guerrière, sauf un serveur qui passait à proximité de temps à autre.
Le pic de fréquentation se fit sentir, et Moira n'eût d'autre choix que d'accepter deux hommes à sa table de quatre places, Outre quelques mots de salut et respect pour la guerrière, ils ne tentèrent pas d'engager la conversation et préférèrent parler entre eux en une langue aux consonances chantantes, probablement la langue locale. Ils commandèrent leur repas d'un simple "comme d'habitude" à un serveur qu'ils semblaient connaître. Arrivèrent rapidement une soupe de poisson et une belle tranche de jambon fumé et ses légumes, le tout agrémenté de pain noir et de deux pintes de bière ambrée. Point de fruits secs ou de baies de genièvre à l'horizon. Quant au sel, il y en avait bien probablement dans l'un comme dans l'autre plat.
Rien ne semblait vouloir se passer, sinon la routine. Quelques clients commençaient à partir comme l'heure avançait ; la mi-jour était passée.
Pendant ce temps, Mishtru, qui faisait face à Kilidryc, répondit aux questions du roublard. Il semblait pressé et à la fois satisfait du déroulement des choses.- Je compte faire semblant de m'absenter demain juste avant la livraison de Gramloth, prétextant rendre visite à un autre fournisseur. Cela devrait pousser le traitre à agir, s'il y en a un. Oui, vous pouvez tout à fait commencer dès maintenant à surveiller la cuisine. Il n'est pas encore l'heure du repas, donc vous aurez de quoi vous familiariser avec les lieux. Il se leva alors de la chaise et invita Kilidryc à le suivre. Le patron entra dans la cuisine. Des portes battantes faisaient la séparation. Elles étaient malgré tout verrouillables par un cadenas reliant les deux montants. Les cuisines étaient toutes en longueur, peut-être cinq mètre sur deux ou trois, et les foyers se concentraient au centre de la pièce dans sa longueur, contre un mûr. De part et d'autres étaient des plans de travail et étagères supportant les marmites et ustensiles de cuisine. Sur ce même mûr se trouvaient deux fenêtres à barreaux, espacés de quelques pouces. Sur la longueur opposée étaient d'autres étagères, toutes remplies de victuailles en paniers et sacs suivant les produits, ainsi que les couverts. Légumes, viandes séchées, fruits, les basiques d'une cuisine s'y trouvaient tous. Quelques jarres et bouteilles y étaient aussi stockées. Sur le même mûr était la porte menant au sellier, verrouillée elle aussi par un cadenas extérieur. La pièce était beaucoup plus petite, sans fenêtres, deux mètres par deux probablement, et au sol se trouvait une trappe pour descendre dans la cave. Les mûrs étaient quasi-intégralement recouverts d'étagères plus ou moins remplies. Là se trouvaient toutes les épices des cuisines : elles avaient toutes été rangé ici, sans distinction, par mesure de sureté.
En retournant dans la cuisine, on y voyait une autre porte, verrouillée aussi par un cadenas, donnant sur une cour intérieure servant à moitié de débarras à moitié de lieu de plonge. Quatre mûr entouraient cette cour ; les toits étaient tous hauts de trois niveaux sauf sur un pan où le toit était à deux niveaux au dessus des pavés.
Il y avait deux cuisiniers, qui préparaient leur matériel et commençaient à peler et couper des légumes. Les serveurs entraient de temps à autre pour venir chercher un plat, des couverts, ou simplement discuter. Il y avait trois serveurs, dont Hirsuth. Mishtru fit de rapides présentation et expliqua le rôle de Kilidryc, précisant que si un intrus venait à entrer alors que les cuisiniers étaient momentanément absents, il serait là pour l'accueillir : aucune éventualité ne devait être écartée. Un tabouret se trouvait dans un coin, sur lequel le roublard pourrait s'installer. Il pourrait aussi se placer au niveau des portes battantes pour avoir un œil à la fois sur la salle et sur les cuisines. Le marché était de faire semblant de laisser des opportunités d'action à un éventuel traitre, en faisant semblant de dormir ou toute autre méthode.
Horthaïr arriva donc sur le quai et harangua les deux marins. Le bateau à proximité était lié au quai par une planche de bois, à peine plus large que les épaules ; il ondulait lentement. Les marins s'interrompirent dans leur discussion, et toisèrent le nain.- Et bien, trouvez un marche pied et regardez par vous-même, maître Nain. La réplique bien sentie partie, ils rigolèrent tout deux, et le plus petit sauta au sol et reprit la parole, plus cordialement cette fois.- Nous attendons le charriot qui livrera ces caisses. Vous cherchez quelque chose ?
Manifestement, la réponse ne pouvait être que oui étant donné que le quai ne donnait sur rien sinon sur le bateau, les caisses, eux-mêmes ou encore la mer. Les caisses étaient fermées par une planche de bois. Il y en avait une dizaine environ, d'un mètre de haut pour une base d'un mètre de côté. Certaines étaient moitié plus petites et rien ne les distinguait de dehors.Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Jet de Détection Moira : 12(1d20) + 5(comp) = 17 Jet de Psychologie Kilidryc : 1(1d20) + 2(comp) = 3
Mille baisers dormants, chrysalides funèbres,Frémissant doucement dans les lourdes ténèbres
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Pour passer le temps, Moira écrivit une lettre pour Miriel, lui expliquant la situation ainsi que son désarroi face à certaines fâcheuses découvertes qui allaient lui faire reconsidérer son emploi au sein du Saphir. Néanmoins, elle gardait le plus gros de ses griefs pour son retour et une explication face à face avec cette jeune inconséquente qui se faisait appeler la Rose de Fer. Quel surnom prétentieux, d'ailleurs, elle devait sûrement l'avoir choisi elle-même. Sans trop y penser, Moira rédigea la lettre en nain, car étrangement cela lui venait très naturellement. Elle replia le papier, fit fondre un peu de cire, et n'ayant rien pour cacheter se servit de son médaillon de Kelemvor, ce qui irait aussi bien. La guerrière mangea ensuite sur le pouce pour quelques pièces, mais rien d'intéressant ne sembla vouloir se passer. Pas de chance, alors après la fin du service de midi, considérant qu'il n'y avait guère de raison de rester plus longtemps sur place, elle vida les lieux.
Une fois dans la rue, elle hésita un bref instant sur la suite à donner. Peut-être que Horthaïr avait eu plus de chance? Plus qu'hier soir, du moins. L'après-midi ne faisait que commencer, et comme elle commençait à connaître les environs, elle décida de repasser par la boutique de Gramloth d'abord, pour lui donner la lettre, et pourquoi pas essayer de nouveau de lui tirer les vers du nez sur certains aspects étranges de cette affaire, maintenant que Jon n'était plus là pour rouspéter bruyamment. Le Tieffelin s'était montré indolent depuis hier, et restait enfermé dans sa chambre. Encore un qui allait être d'un grande aide...
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Horthaïr regretta son geste dès que le marin finit sa phrase. Il savait qu'il n'était pas doué pour la rhétorique, mais il avait tout de même engagé la conversation. Se rétracter paraîtrait suspect, mais le Parricide ne savait quoi répondre. Incapable de faire un bon menteur, Horthaïr gambergea un instant.¤ Si ces deux là sont de mèche avec les saboteurs, un seul faux pas et ma couverture pourrait être compromise; comme si le simple fait que je sois un nain au sein de cette maudite cité n'était pas déjà assez suspect en soi! ¤ Le Parricide hésitait, son inattendue promptitude à la parole pourrait bien lui coûter cher s'il ne trouvait pas vite une solution afin de ne pas éveiller les soupçons. Ce jeu du chat et de la souris semblait rendre le nain nerveux et paranoïaque, plus qu’à son habitude en tout cas, à tel point que son impatience prit le dessus. Il aurait du réfléchir avant d’engager la conversation sans même se demander si les livreurs eux-même n’étaient pas impliqué dans cette opération de sabotage. Horthaïr n’était ni un espion, ni un enquêteur, et tout cela commençait sérieusement à lui courir sur les nerfs.(commun)- Non... Rien, répondit-il au marin.
Le nain lui tourna alors le dos pour repartir d’où il venait. Il ne voulait pas se faire remarquer, même si un tel comportement de sa part n’était pas en sa faveur, mais il n’avait pas le choix, de crainte que la discussion aurait abouti dans une impasse en plus d’éveiller la suspicion chez les marins. Il valait mieux tenter une autre piste, quitte à faire avancer cette affaire petit à petit.¤ Puis, après tout, l’humaine et l’elfe auront sans doute quelques éléments à partagé de leur côté. Tout du moins je l’espère. ¤ Le Parricide se dirigea donc en direction du Perroquet Bourré où il mettrait un point d’honneur à y être plus discret. Je me dirige vers le Perroquet Bourré si le marin ne m'interpelle pas
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coutant attentivement les dires du maitre espion face à lui, il réprima un léger sourire sarcastique.¤ Est ce vraiment impossible ou est-ce plutôt l'incompétence de vos pions qui ne vous permet pas d'infiltrer ces serpents.¤ N'allant pas plus loin dans ses pensées, il se contenta d'émettre un léger hochement de tête lorsque Jarith émit son refus. Peu lui importait, après tout le but de sa mission n'était que de suivre simplement les ordres de ce marchand, et de sauver son ... "business" locale pour les raisons qu'il avait lui même évoquées. Les ordres de sa Dame étaient de suivre ceux du Vampire, rien d'autre. Lassé de cette situation, il décida de suivre simplement les ordres.-(commun) Que voulez vous que je fasse de votre livreur exactement? Je suppose que vous allez vouloir vous ... entretenir avec lui. J'imagine qu'il doit donc rester ... je dirais en bonne état. Mais si, comme je le pense, ce sont des informations qu'il vous faut, je peux aisément répondre à votre demande. Son ton était neutre, glacial. Il était claire que le monial sous entendait un traitement pour le moins douloureux à sa victime. Attendant la réponse du marchand, il regarda ce qui lui semblait être l'accès à une pièce cachée. Ce qu'il espérait justement trouvé ici. Le vampire avait, pour une fois, bien joué son coup. il mit alors dans le coin de sa tête qu'il devra certainement refaire un petit tour dans cette pièce le moment venu. Après que le marchand lui fournit la réponse, Zelkior part en direction de l'âtre Irisé
Réputation 9Fiche Zelkior < = mise à jour le 19/10/2011 Je suis l'ombre, insaisissable et mortelle, Mon esprit est une lame, Mon corps est une arme, S'adapter, C'est vaincre, Je sers la voix Unique, Je suis l'Ombre, Je danse et je tue.Le mantra des Ombres
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2nd Martel 1373 Environ trois heures après l'aube, deux heures avant la mi-jour Temps ensoleillé, quelques nuages de beau temps, froid.Hlondeth, La Caverne.Zelkiorarith acquiesça.
- Pour votre part, il s'agira en effet de le faire parler, après l'avoir pris sur le fait : il nous faut les preuves. Si vous voulez parler de moyens de persuasion, nous le connaissons un peu et je ne pense pas qu'il soit très dur à convaincre de parler. Pas besoin de faire du zèle, des menaces devraient largement être suffisantes. Il insista sur la dernière phrase puis regarda Gramloth du coin de l’œil et réajusta la bougie sur la table. "Si vous arrivez à tirer des informations de lui, nous serons évidemment intéressés. Ramenez-le ici avec l'aide des autres mercenaires." Zelkior salua alors ses interlocuteurs et vida les lieux, direction l'Âtre Irisé. La livraison devait avoir lieu le lendemain, ce qui laissait un peu de temps de préparation.
Il entra pour voir une auberge à un tiers remplie et décida de s'installer à une table. Les mercenaires n'étaient pas là. Il s'écrasa dans un coin, commanda une boisson pour passer le temps. Il observait le ballet des serveurs et ne tarda pas à repérer le patron rondouillard, Mishtru et le serveur dénommé Hirsuth, aussi livreur. Il remarqua finalement un demi-elfe armé, posté de l'autre côté du comptoir. Tantôt dans les cuisines, tantôt dans la salle, il semblait surveiller.Environ une heure après la mi-jour.Kilidryc, Moira, Horthaïr'est ainsi que Horthaïr laissa la bateau et les marins qui avaient la veille porté Moira, Zelkior et Zobian Alharan, mystérieux porteur qui avait disparu son demander son reste dès lors qu'il avait conduit les aventuriers à la Caverne.
Les marins le regardèrent filer, une expression mi surprise, mi amusée par cette réponse et cette réaction pour le moins inattendue. Egaré, voilà ce qu'il devait être, pensèrent-ils.
Et égaré, voilà ce qu'il allait être.
Le perroquet bourré se trouvait dans le quartier du Xssi, bien plus au nord et à l'ouest de sa position actuelle. Il eut dans un premier temps la bonne idée de remonter dans la rue Bleue. Chemin montant, il pu voir un détail de paysage qu'il n'avait pas eu le plaisir de voir la veille : un volcan surplombait la ville de Hlondeth, un peu plus à sa droite, en direction du Nord-Est. Une fois à proximité de la Caverne et de l'Âtre Irisé, il eut beau demander aux passants ou commerçants : personne ne connaissait le Perroquet Bourré. N'ayant aucune carte de la ville sous la main, il n'était pas à même de trouver des points de repère intermédiaire. Il monta un peu au nord-ouest, espérant se rapprocher de sa destination, mais c'était peine perdue. S'il avait su que le serpent boiteux était à mi-chemin, là où la guerrière avait passé le repas de midi que le nain avait d'ailleurs sauté, alors aurait-il probablement eu une meilleure chance de succès. En attendant, seule une personne pouvait savoir où se trouvait cette auberge : Gramloth. Ce fut donc sa nouvelle destination.
Moira rencontra Horthaïr alors qu'il arrivait à la porte. N'ayant point encore frappé, ils avaient tout le loisir de préparer leur entrevue avec le marchand. Ils finirent par frapper à la porte, et tout deux entrèrent en même temps lorsque Gramloth leur ouvrit.
- Bien le bonjour mes amis. Comment vont les affaires ? Les guidant à travers son échoppe, il continua "Khemed est passé ce matin, il vient de partir pour l'Âtre Irisé. Il a enquêté sur l'affaire et a une piste sur le livreur, ce fameux Hirsuth. Enfin, pardonnez mon empressement ! Je ne peux pas attendre de donner une telle bonne nouvelle ! Quel bon vent vous amène ?" Ils venaient de monter à l'étage et prenaient place dans le bureau. La porte restait ouverte cette fois-ci, et la lumière dans la pièce était suffisante pour ne pas avoir à allumer les bougies.
Mille baisers dormants, chrysalides funèbres,Frémissant doucement dans les lourdes ténèbres
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Moira haussa un sourcil intrigué en voyant Horthaïr revenir si vite. Le nain avait toutefois récupérés quelques ouï-dires intéressants sur les étranges habitudes de Gramloth, peu compatibles avec la tenue sérieuse d'un commerce. Il était assez négligent de ses affaires, et bricolait on ne sait quoi pendant des jours loin de son magasin. Pas étonnant qu'il périclitait. Mais cela confirmait l'intuition de la guerrière que le marchand cachait quelque chose. Mais le pire était encore à venir. Maugréant, elle en fit part à Horthaïr.
-Je m'en doutais, mais avec ce que vous me dites ça devient clair, il nous prend pour des...
L'arrivée de Gramloth l'interrompit. Moira conserva son calme, mais son regard était emprunt d'une fureur glacée comme le souffle d'Aurile. Elle fit discrètement signe à Horthaïr qu'elle allait en finir avec cette histoire. Une fois à l'intérieur, le marchand eu à peine le temps de finir sa phrase que la guerrière attaqua de but en blanc, avec ce ton impavide et cet accent traînant et indéterminé qui la caractérisait
-Khemed? Encore? C'est quoi l'histoire avec ce type à la fin? Oh et puis non, mieux, allons directement à l'essentiel...
Elle appuya ses deux gantelets sur la table, qui résonnèrent lourdement. Elle distillait ses mots lentement et avec soin.
-A quoi vous jouez? Vous cachez clairement des choses depuis le début, et vous me faites perdre mon temps avec cette histoire de baies dans la soupe. Je croise des malandrins et des agents yuan-ti, vous dites ne pouvoir faire confiance à personne, mais vous embauchez les premiers venus, même quand ils travaillent déjà clairement pour quelqu'un d'autre. Soit vous êtes incroyablement stupide, ce dont je doute fortement, soit vous nous avez baratiné.
Je suis une femme très patiente, monsieur Gramloth, mais il ne faut pas me prendre pour une idiote. Vous espériez vraiment que je ne voie rien? Alors maintenant vous avez le choix : soit vous m'expliquez tout, sans rien dissimuler, soit je rentre à Arrabar sur le champ, et vous vous débrouillez avec vos problèmes, quels qu'ils soient.
Elle ne pouvait pas parler pour Horthaïr, mais sachant que le nain n'était pas homme de diplomatie ni du genre à aimer être pigeonné par un marchand rondouillard, elle comptait sur lui pour appuyer l'ultimatum. L'autre pari était sur l'intelligence de Gramloth à reconnaître qu'il était temps de jouer franc jeu, et surtout qu'il était inutile d'essayer de les menacer pour les faire rentrer dans le rang, cela ne ferait qu'aggraver les choses.
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Le calme olympien de la damarienne contrastait lourdement avec de si franches paroles. Le timbre de sa voix restait toujours aussi neutre, mais Horthaïr fut surpris de constater une pointe d’empressement chez la placide Moira. Il faut dire que jusqu’ à maintenant, il n’avait entrevue chez la jeune femme qu’une facette remplie de mystère d’une humaine réservée s’exprimant parfois dans un étrange langage. Mais le nain conclu qu’après tout, il s’agissait là d’une réaction légitime. Moira s’était affairée à résoudre cette énigme depuis bien longtemps, tandis que Horthaïr, lui, était arrivé la veille, sa patience n’ayant donc eu que peu d’occasions d’être entamée, contrairement à son corps dont les blessures faisaient encore souffrir le nain qui parfois esquissait une légère grimace, laissant croire alors qu’il souriait d’un air triste dans les yeux.
Horhaïr resta légèrement en retrait lors de la longue tirade de Moira. A croire que tant de paroles furent emmagasinées au gré de cette mission dans son esprit; Gramloth aurait alors manifestement versé la goutte faisant débordé le vase.
Une fois qu’elle eu terminé d'exposer au marchand ses remontrances, Horthaïr s’approcha du bureau. Camouflant jusqu’à maintenant son visage, il retira le capuchon de sa tunique, dévoilant alors sa longue chevelure de jais qui lui tombait sur les épaules, offrant alors un peu plus de contraste avec le bleu argenté de ses yeux.
- Si j’en crois les murmures qui résonnent entre les remparts de cette maudite cité, vous n’honorez pas vraiment vos ancêtre en tant que propriétaire de cette boutique. je n’en aurai eu cure si je n’avais pas entendu que cela n’avait pas l’air de vous choqué, et ce malgré une baisse de vos ventes; et je ne parle même pas de vos escapades improvisées, ou encore de vos rapports houleux avec vos employés.
Le nain fit une pause puis s’approcha un peu plus, fixant Gramloth dans les yeux.
- Les nains tiennent leur parole seulement si la personne est digne de confiance. Or, en ce qui vous concerne, humain, je n’ai aucune confiance en vous; vous feriez donc mieux de nous dévoilez vos véritables intentions, où il se pourrait que je devienne bien moins poli dans les minutes qui suivent.
Le ton était volontairement incisif, dans l’espoir que le marchand n’hésite pas à se mettre à table.
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2nd Martel 1373 Environ une heure après la mi-jour. Temps ensoleillé, quelques nuages de beau temps, froid. Hlondeth, La Caverne.Moira, Horthaïrn sourire au coin des lèvres se forma sur le visage du marchand. Il semblait satisfait de la présence des deux mercenaires à ce moment, et de leurs questions.- Et bien, il semblerait que Miriel avait raison. Vous êtes futés. Je ne suis pas déçu que ce moment arrive. Il ajusta alors sa tenue et prit une expression du visage plus détendue, comme s'il arrêtait de jouer le rôle du marchand fatigué de ses récents tracas. "Dans le cas où vous viendriez à moi avec les mêmes demandes que celles que vous venez de me faire, j'avais l'instruction de Miriel de vous mettre dans la confidence de plusieurs choses, concernant les activités du Saphir Noir, et mes propres activités à Hlondeth. En vertu du contrat du contrat que vous avez signé avec Miriel et le Saphir Noir, vous êtes tenu de garder les informations suivantes secrètes. Sachez avant toute chose que le Saphir Noir est plus qu'une compagnie de mercenaires. Une organisation répondant au nom d'Oblivion, bien plus puissante, est cachée en filigrane dans cette auberge ; ses dirigeants sont entre autres Ragnu et Miriel Ilastul. La compagnie de mercenaire n'est en vérité qu'une vitrine, une protection pour cette organisation, mais aussi un moyen aisé de trouver et tester de nouvelles recrues, telle que vous. Et vous venez de prouver plusieurs des valeurs essentielles que ses dirigeants recherchent." Il fit une courte pause, avant de rajouter "L'organisation dont je vous parle poursuit les même buts que la compagnie de mercenaire. Mais là où la compagnie est bloquée par son statut officiel et légal, Oblivion se permet quelques libertés lui donnant finalement des moyens bien plus importants et intéressants... si vous voyez ce que je veux dire. Je gage que cela ne devrait pas beaucoup vous gêner." Ne laissant pas le temps aux mercenaires de poser des questions, il enchaina pour lier immédiatement le.- Vous avez été envoyé ici en temps que mercenaires, pour enquête sur cette affaire de sabotage de marchandise, tel était le vœux de Jarith. Votre statut et rôle change alors à partir de maintenant, tel que l'aurait voulu Miriel dès le début. Il tapa sur la table de ses phalanges, quelques coups secs, puis commença.- Je suis lieutenant de l'organisation secrète la Sécession du Serpent, qui lutte contre l'influence grandissante des Yuan-ti dans cette cité. C'est ce qui me distingue de mes ancêtres, et la raison pour laquelle une partie de mon commerce est en léger déclin, comme vous avez pu l'apprendre. Un homme entra dans la pièce. Moira le reconnu immédiatement : il était l'un des deux clients s'étant plaint la veille au soir à l'auberge de l'Âtre Irisé ; celui aux cheveux longs et noués en arrière. Voici Jarith, c'est un lieutenant de la Sécession, en charge de l'espionnage et de l'infiltration ; je m'occupe pour ma part de tout ce qui touche à l'alchimie." L'homme fit un salut rapide et s'assit aux côté de Gramloth. "Des Yuan-ti bien connus de la Sécession du Serpent ont récemment créé un comptoir d'épices et denrées exotiques, appelé Ssistanas. Inutile de préciser que c'est un comptoir qui cache de multiples activités plus ou moins légales et plus ou moins préjudiciables pour nous humains en cette cité. L'apparition de cette échoppe me gêne personnellement à deux niveaux : c'est un point stratégique pour les Yuan-ti et c'est une concurrence à ma boutique. L'attaque et l'anéantissement de ce point stratégique Yuan-ti a été prononcé il y a quelques décades déjà, par la Sécession du Serpent. Mais le problème est qu'il nous faut du soutien. Non pas du soutien en forces armées, car même si nous avons moins de puissance de combat que ces Yuan-ti, nous avons l'avantage de la rapidité et du secret. Nous avons besoin de soutien politique, et du peuple. La Sécession du Serpent a monté de toute pièce le sabotage qui m'accable en ce moment et a créé de fausses preuves qui permettraient à quiconque enquêterait sur l'affaire de désigner Ssistanas coupable. Voici quel est votre rôle : enquêter et trouver le coupable qui est Ssistanas. Cela me permettra ensuite, preuves à l'appui, de porter ma plainte devant des hauts dirigeants de cette ville et de pointer du doigt leurs activités secrètes. Le brouhaha ainsi créé rendra la tâche difficile aux Yuan-ti de Ssistanas, et ils devront réduire leurs trafics. Je ne vous cache pas d'ailleurs qu'ils visent à long terme à renverser le gouvernement actuellement en place, et certains hauts dirigeants seront bien fâchés d'entendre leur apparition dans ce quartier. Leur position affaiblie, la Sécession du Serpent pourra alors frapper de plein fouet, au moment où ils ne l'attendront pas. A ce moment, ils ne sauront pas qui a frappé : la Sécession ou alors tout autre groupe Yuan-ti adverse, ce qui permettra de nous couvrir." Jarith prit alors la parole.- Je préférais avoir des enquêteurs totalement extérieurs à cette affaire, pour que leur rapport soit neutre et donc impossible à remettre en cause par les Yuan-ti devant les autorités. D'ailleurs, Mishtru ne devra pas apprendre cette entourloupe : j'espère que vous aimez jouer la comédie. Le changement de plan apporte néanmoins un intérêt puisque vous pourrez vous joindre à l'opération contre ces maudits écailleux.[/i]
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Gramolth leur déroula un discours bien préparé, comme s'il avait attendu ce moment depuis longtemps. Assez convaincant : il admettait complètement avoir essayé de les pigeonner mais faisait passer la pilule à coups de "bravo, vous avez réussi le test!" et autres petites flatteries, tout en laissant de côté la partie finale où il avait probablement compté se débarrasser d'eux. Moira ne se laissa pas entièrement distraire par ce laïus, et à l'apparition du dénommé Jarith, sa main se rapprocha instinctivement mais discrètement de son épée.
La fin de cette longue explication fût donc couronnée d'un silence lourd. A peine un frémissement agita le coin des yeux de la guerrière. Elle se tourna ensuite vers Horthaïr pour vérifier qu'il avait bien entendu la même chose qu'elle. Que le Saphir Noir disposât d'une face cachée opérant en dehors de toute loi, cet "Oblivion", n'était pas une nouvelle étonnante en soi. Rien que la tronche des individus qui y traînaient était une indication. Elle avait cru également que les yuan-tis contrôlaient déjà la ville, grâce à la matriarche machin-chose et son prince consort gardien des oeufs. En revanche, Moira eu le sentiment que Gramloth en avait révélé peut-être un peu plus que ce qu'aurait voulu Miriel : ce n'était pas très malin d'apprendre à quelqu'un, loin d'Arrabar et dans un moment pareil, qu'il venait d'être enrôlé à son insu dans une organisation secrète assez douteuse, et encore moins de s'imaginer qu'un bout de papier serait garant de son silence.
-Je vois, répondit-elle enfin.
Deux simples mots presque murmurés, signifiant une conservation judicieuse d'énergie qui ne serait pas ainsi gaspillée à exprimer sa réserve sur la situation jusque-là. Il y avait tellement d'éléments bancals dans le plan des conjurés qu'elle n'aurait pas su où commencer, et après tout, que cette petite révolution d'arrière-cour réussisse ou non n'était pas son problème. Avec des imprudences pareilles, il était surprenant que cette "Sécession du Serpent" aie pu survivre jusque-là, mais elle devrait pouvoir quitter Hlondeth avant que ça ne dégénère.
-Et les autres ; Kilidryc, Khemed, quels rôles jouent-ils dans cette plaisante farce?
Dans l'absolu, Moira n'avait pas encore exactement décidé quelle suite donner. Cette tromperie inqualifiable à plusieurs niveaux était suffisante en soi pour se retirer de ce jeu de dupe, mais peut-être valait-il mieux attendre d'être devant Miriel, et entendre comment la Rose de Fer allait se justifier à son tour. Malgré toute cette perte de temps et ces risques inutiles, il y avait peut-être encore moyen de tirer son épingle du jeu. Mais de cette marche à suivre, elle aimerait en discuterait après avec Horthaïr. Pour le moment, puisque que Gramloth et ses acolytes étaient disposés à parler, autant en profiter pour leur soutirer un maximum de choses.
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Moira, Horthaïrorthaïr était resté silencieux face aux révélations de Gramloth. Jarith n'avait pipé mot, mais il regardait avec insistance les deux mercenaires. Après un instant, Gramloth reprit la parole.
- Kilidryc est un mercenaire indépendant. Il semblait vouloir enquêter sur la marchandise qu'il transportait. Face a de potentiels corrompus j'ai évalué qu'il ne serait pas de trop dans votre groupe. Il fit une pause "Khemed quant à lui, est un cas particulier. Il est associé à Oblivion, sans en être membre à part entière. Etrange dans ses attitudes, il est malgré tout un atout dans un groupe, je dois le reconnaitre." - Tout ce qui aura été dit ici devra évidemment rester sous ce toit. Vous ne vous formaliserez pas trop si l'on vous garde sous surveillance rapprochée pendant les prochains jours ? Votre sécurité n'en sera qu'améliorée j'imagine. - La suite de votre mission devrait consister a prendre le livreur la main dans le sac, si j'ose dire. Il devrait avoir de belles choses à vous dire pour continuer votre enquête.
Mille baisers dormants, chrysalides funèbres,Frémissant doucement dans les lourdes ténèbres
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