Tout vient à point à qui sait attendre, Ashyn Futhvuer et Thorbjörn Briselance

Thorbjörn s'imaginait devoir accompagner un guerrier de la Compagnie des Marches. A ses yeux, Ashyn ne représentait pas le parfait combattant mais qu'importe pour le fils de la pierre, les ordres sont les ordres. Malgré la première impression, le nain remarqua l'armure de son frère des marches ce qui laissait penser que l'humain n'était pas en reste de combats. De plus, il semblait quelque peu marqué pour son jeune âge par rapport à la race naine.

Le fils Briselance se situait plus à l'opposé de son interlocuteur avec sa physionomie venant de ses ancêtres. Il était trapu par rapport à lui pourtant il était assez grand pour ses congénères. Ses épaules laissaient apparaître une longue éducation martiale confirmée par sa nouvelle armure et ses diverses armes aux fourreaux ainsi que sa hache posée non loin de lui. Il l'utilisait avec ses larges mains durcies comme la pierre par la forge et le maniement de son arme. Comme Ashyn, il portait la moustache et la barbe mais avec des proportions naines et même si le tout pouvait sembler être un amas de poils hirsutes, Thorbjörn passait beaucoup de temps à les peigner ainsi qu'à les tresser à la mode naines de son clan.

Cependant, même s'il avait l'air d'un guerrier, Thorbjörn faisait jaillir son entrain à s'amuser et à découvrir le monde par ses yeux pétillants de gentillesse envers ses amis et son sourire souvent accompagné d'un rire sonore et d'une tape sur sa bedaine naissante dû à un amour de la nourriture et de la boisson. Le tout formait en fait un sympathique compagnon de route pouvant égayer les soirées mais aussi fournir toute l'aide nécessaire à ses acolytes.

- Je suis bien Thorbjörn Briselance nouvellement intégré dans la Compagnie des Marches dans la phalange de l'Ours. Je viens du clan Briselance de la Côte des Epées et mon voyage m'a mené à Sundabar où j'ai été accueilli chaleureusement par le Bastion. Mis à part peut être Gorm au début, dit-il avec un sourire. Je suis heureux de te rencontrer enfin, après cette traversée en mer quelque peu mouvementée pour mon estomac terrestre. Même si je n'ai pu profiter d'un repos amplement mérité pour toi je pense, j'ai pu m'amuser à Jalanthar pour la nouvelle année. Mais passons ces détails ! Je voyage avec Shevarra depuis chez nous mais je ne sais rien de ce qu'il nous attend, sais-tu quelque chose de plus que moi ?

bsorbé par les mouvements de la moustache et de la barbe hirsutes du nain alors qu'il parlait, Ashyn porta instinctivement la main à la sienne. La moustache ondulait à chaque consonne, guidée par les mouvements des lèvres. La barbe, plus ordonnée puisque plusieurs tresses s'y trouvaient, semblait ne pas se comporter de la même façon que la moustache. Ceci ne lassait pas d'intriguer le roublard. Il se mis à lisser machinalement le côté droit de son excroissance pileuse du philtrum, alors qu'il hochait de la tête. Bien heureusement, il avait suffisamment l'habitude de ce genre d'échange et de discussion pour ne pas laisser paraître l'amusement -ou l'étonnement- qu'il éprouvait.

Il ne perdit pas une miette de la conversation, c’eut été un affront pour Thorbjörn. Il plaça en mémoire chacune des informations sur son nouveau coéquipier.

¤ Le clan Briselance de la Côte des Epées... hmm... ¤

Il prit la suite dès que son interlocuteur finit

- Je n'ai jamais entendu parler de clans nains dans cette région du monde... Mais naturellement ma connaissance n'est que très sommaire à comparée des cartographes et érudits. Je serai curieux d'en apprendre plus à son sujet, si par chance un voyage venait se mettre dans notre trajet. J'aime les histoires, vois-tu ?

Il sourit. Un sourire franc et sincère. Ashyn aimait les histoires, tout aussi bien les entendre que les raconter. Il se repassa quelques brefs histoires et voyages qu'il avait pu faire dans son passé.

- J'ai moi-même beaucoup voyagé par les mers de ce monde, puisque j'eus été marchand et marin dans mon jeune âge, avant que le destin ne me rattrape pour me remettre sur le droit chemin. Je t'apprendrai avec plaisir quelques astuces de navigateur si cela peut consoler ton estomac, ou encore quelques mots d'aquatique, si toutefois cela t'intéresse d'en connaitre les rudiments. Il fit une courte pause pour prendre une grande bouffée d'air. En attendant, je n'en pas plus que toi sur nos pérégrinations communes à venir, à part peut-être que notre Compagnie semblerait travailler avec des alliés de Haute-Forêt. Mais il me tarde d'en savoir plus, comme toi-même je l'imagine.

Ne voulant pas trop insister sur des détails qui devraient peut-être rester discrets, le Shaarien poursuivit sur un sujet tout autre, alors que ses yeux parcourait celui qui lui faisait face.

- Je ne le remarque que maintenant, mais tu sembles avoir une toute nouvelle pièce d'armure, n'est-ce pas ? Une belle côte de maille si mes yeux ne sont pas trompés !

Deuxième jour du Cœur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.
(2 martel 1373)

Lieu : Everlund, auberge du Cerf blanc, à proximité du Marché de la Cloche.
Temps : /
Moment : Fin de matinée

MJ
Narration: Thorbjörn Briselance et Ashyn Futhvuer

Test de psychologie Ashyn sur Thorbjörn DD ?? : 3(dé) + 11 (Comp)= 14 -> Réussite Ashyn


e roublard menait la conversation d'un ton badin mais quiconque le connaissait savait qu'il restait vigilant à la moindre occasion. Il en était de même pour cette première rencontre avec le fils de la pierre, des questions innocentes, un regard un geste, Ashyn observait avec attention son interlocuteur. Ce n'était pas méchant, juste un réflexe. Et généralement cela lui permettait de se faire une idée précise des personnes, et pour le coup, Thorbjörn Briselance obtenait d'emblée de premières et bonnes impressions. Une bohémie naturelle et une vraie gentillesse se dégageait du nain. Le ton amicale, les gestes sûrs, l'aiglon pouvait déjà parier que la compagnie de son camarade de la phalange de l'Ours serait appréciée et appréciable.

Ils n'eurent pas le temps de pousser la discussion plus en avant que Shevarra réapparue. Démarche souple et féline, vêtue comme une aventurière sur le départ, ses cheveux ramené en arrière pour dégager un visage à l'ovale parfait et aux yeux légèrement en amande. Une épée au fourreau élimé battait son flanc. Elle arriva à la hauteur des deux frères de marches sans pour autant prendre place à leurs côtés.

Shevarra Stayanoga

Je vois que vous avez fait connaissance et que tout semble bien allez pour vous deux ! Fort bien, vous n'en serez que mieux. Allez venez, allons bavarder dans un lieu plus calme. -------------------- Le meneuse de la Phalange de l'Aigle ne laissait pas insensible ceux qui la croisaient. Mais attention, il ne se faut pas se fier aux apparences, ses prouesses martiales n'étaient pas feinte, loin de là. Elle apparaît d’ordinaire aux autres vêtue d’une armure de cuir cloutée qui épouse à merveille sa musculature longiligne et harmonieuse. Femme au caractère bien trempé et au code de l’honneur exacerbé, elle est d’une fidélité sans faille envers la Compagnie des Marches.

A peine termina-t-elle sa phrase que la meneuse de la phalange de l'Aigle quittait elle la table pour se diriger sur le côté et emprunter un couloir lambrissé. L'homme au physique impressionnant qui surveillait l'entrée hocha simplement la tête à la vue de la demi elfe et ne dit rien aux deux hommes qui lui emboîtèrent le pas. Une porte coulissante dans le mur pivota pour découvrir un salon privé doté d'une table et de lourdes chaises. Un homme mangeait, seul. Une carafe de vin et quelques gobelets se trouvaient à disposition, il leva à peine le regard sur le trio qui faisait son entrée. La porte coulissante pivota de nouveau, les isolant du reste de l'établissement. Idéal pour tenir une conversation privé d'autant que les lieux étaient également protégés magiques poru éviter toute indiscrétion malvenue. Mais si l'alcôve semblait accueillante, ce n'est pas cela qui surprit le plus les compagnons tandis que Shevarra restait en retrait. C'était l'homme assis devant eux. Thorbjörn Briselance et Ashyn Futhvuer connaissait tout deux cet humain de fière stature , à l'allure patricienne, ils l'avaient déjà vue tout deux au moins une fois mais ne l'avaient guère approchés: Hannibal Caliban, Cornegarde de la Compagnie des Marches se tenait devant eux.

Shevarra prit place à la table, prenant ses aises tout simlement et invita le natif de Tharsult et l'héritier du clan Briselance à l'imiter...

Ashyn laissa une très bonne impression au nain lors de leur courte discussion, il avait prêté attention à son clan et sa famille. En cela, un fils de la pierre ne peut que s'en réjouir et s'il aimait les histoires comme il le disait, le frère des Marches ne sera pas en reste des exploits du clan Briselance. Depuis son plus jeune âge, les soirées de son clan étaient agrémentées de longs récits racontés par les anciens du clan. La continuité de la tradition naine prenait une place au-delà de toute chose parmi les siens et ce n'était qu'en vantant, ou même médire dans certains cas, les actions faites par le peuple vigoureux qu'elle pouvait perdurer. Parfois, c'étaient même des bardes itinérants qui venaient chanter les vieilles histoires d'une façon qu'eux seuls sachent le faire. Et que d'émotions quand certains avaient entendu parler de Grung Tueur de Trolls et louaient ses prouesses même si certains en ajoutaient un peu en espérant avoir un meilleur salaire à la fin.

En tout cas, l'homme intrigua aussi Thorbjörn par ces voyages. Il avait à peine son âge qu'il avait l'air d'avoir parcouru le monde par rapport au fils de la pierre qui découvrit le bateau il y a à peine quelques jours. Le nain pensa qu'il aurait sans doute beaucoup à apprendre de son compagnon, grâce à lui il pourrait découvrir un peu plus sur ce qui l'entourait.

¤ L'aquatique... Je n'ai jamais entendu parler de cette langue...¤

Les pensées du fils du peuple vigoureux étaient toujours tournées vers ce que pouvait lui apprendre Ashyn quand il eût un petit hoquet de surprise en reconnaissant le fondateur de la Compagnie des Marches. Jamais il n'aurait pensé avoir un entretien avec lui au sein de la guilde, peut être un vague signe de reconnaissance pour une mission réussie mais c'était tout. Il comprit pourquoi personne ne lui disait rien sur l'aspect de la mission, une personnalité comme Hannibal Caliban devait avoir des ennemis impatients de savoir où il se trouvait. Le déplacement du Cornegarde ne laissait penser qu'une seule chose à Thorbjörn : l'importance de cette mission. Pour qu'il donne des ordres directement, elle devait en avoir beaucoup.

Malgré les questions qui fusaient dans sa tête sur ce qu'il devait dire ou pas, ou ce que le fondateur de la Compagnie allait dire, le nain resta silencieux. Il guetta la réaction de son prochain compagnon d'aventure, s'assît à la chaise comme le demanda Shevarra et préféra laisser le Cornegarde commencer par signe de respect.

shyn s'était fait une première idée de la personne en face de lui, et de cette idée, il ne pouvait qu'en être satisfait et rassuré. Thorbjörn serait un compagnon d'aventure de qualité, Ashyn l'appréciait déjà. Il lui avait semblé d'une gentillesse rare et il sentait chez ce nain un certain amour de la nourriture de la boisson et de toutes les réjouissances qui allaient de paire, cela ne pouvait évidemment qu'augurer quelques banquets et autres heureux moments que le roublard appréciait tant.

Shevarra vint et repartit en un éclair : l'heure pour les deux compagnons d'achever cette discussion pour pleinement embrasser leur nouvelle mission. L'homme de Tharsult envoya au fond du gosier une bonne et dernière gorgée de sa bière. Reposant le verre sur la table côté de celui du nain, il prit son manteau sur le bras et suivit son nouveau compagnon, jetant quelques coups d’œil alentour. Simple réflex.

Le roublard put retenir avec un grand effort la surprise qu'il éprouva à la vue du fondateur de la Compagnie des Marches. Malgré tout, un frisson lui parcourut le dos ; il se figea l'espace d'un instant, fixant des yeux le chef ultime des gens du bastion, les pensées se bousculant. Comment et quand était-il arrivé là ? Pour se rendre à Everlund, il fallait traverser les Montagnes Nétheres, qui n'étaient pas sans danger. Sans aucun doute, la mission qu'ils allaient se voir confier serait d'un intérêt capital.

Il sentit l'hésitation de son compagnon alors qu'ils entraient dans la pièce. Il lui adressa un signe de tête se voulant rassurant avant de se tourner vers Hannibal Caliban.

- C'est un honneur, Messire. Sur ce il s'inclina légèrement, posa son manteau sur la chaise et s'assit, les mains posées sur les cuisses et prêt à l'écoute.

Le Cornegarde avait fière allure ; sans doute qu'il descendait de l'une de ces fière lignées qu'avait engendré Astalmé en arrivant à l'antique Sundbarr. Ashyn trouvait qu'il respirait la sagesse et la justice, en plus d'une prestance sans comparaison. Pour sûr cette discussion serait enrichissante, en plus d'éventuelles révélations sur la stratégie de la Compagnie des Marches ; il était impatient d'en entendre un peu plus.

Deuxième jour du Cœur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.
(2 martel 1373)

Lieu : Everlund, auberge du Cerf blanc, à proximité du Marché de la Cloche.
Temps : /
Moment :Midi

MJ
Narration: Thorbjörn Briselance et Ashyn Futhvuer

a présence en ces lieux de celui qui présidait la destinée de la Compagnie des Marches laissait supposer aux deux frères des marches que la mission qui les attendait serait d’une importance cruciale pour le Bastion. Ils n’eurent guère de temps à attendre pour voir leur chef poser ses couverts, s’essuyer la bouche avant de lever son visage et de poser ses prunelles couleur acier sur eux. Son regard perçant semblait sonder les gens jusqu’à l’âme. Il garda le silence un long moment avant de tendre la main vers une carafe en cristal et de verser délicatement le précieux liquide couleur tuilé dans trois verres aux formes délicates. Il fit signe aux compagnons de l’imiter tandis qu’il prenait son verre aux proportions harmonieuses et le porta à son nez pour se gorger des arômes puissants de bois, de cuir et de réglisse que le vin dégageait.

- Boire du vin dans des gobelets en étain est une hérésie vous ne trouvez vous pas ? Fort heureusement cet établissement dispose d’un maître-sommelier de qualité aux connaissances affirmées. Ce cru datant de l’an 7 du règne d’Azoun IV du Cormyr est une véritable œuvre d’art. Faites vous plaisir mes amis, à moins que votre palais Frère Ours ne préfère déguster une spécialité locale ?

Quelques secondes de silence suivirent tandis, que Hannibal Caliban reposa son verre, il continuait à le faire tourner doucement…

- Je suis heureux de vous voir ici Frères des Marches même si je me doute que Shevarra s’est montrée plus que discrète sur la mission qui vous attend et que vous êtes ici sur ma demande. Pour ma part, je suis toujours ravis de rencontrer ceux qui portent avec fierté les armes de la Compagnie, des opportunités qui restent trop rares à mon gout au regard des responsabilités qui pèsent sur mes épaules. Les compagnons sentirent une véritable chaleur se dégager de l’homme fort du Bastion, il parlait avec son cœur, aucune personne ici ne devait en douter. « Shevarra vous a personnellement choisit pour être ici aujourd’hui, son choix à été souvent très sûr et j’ai toute raison de croise que vous saurez répondre à mes attentes. Si vous acceptez bien évidemment d’accomplir la mission dont je vais vous charger »

Visiblement, le cornegarde ne perdait pas de temps en discussions stériles, il préférait aller droit au but.

- Mon vieux compagnon Artus Lanquefort s’est retiré dans son village natale, Chênevraie situé en bordure de la Forêt Méridionale, un village qui se trouve quelques dizaines de lieux de la route commerciale qui relie en particulier Llorkh, qui, vous le savez ou non, est une halte importante pour les Zhents. A la mi-Uktar, il m’informait par pigeon voyageur que son village autrefois paisible venait de recevoir la visite de troupes du Zhentilar. Il faut vous dire que depuis qu’il a prit sa retraite d’aventurier, nous avons pris l’habitude de nous contacter à chaque début de décade, par pigeon voyageur. D’après sa dernière missive, il laissait entendre que des troupes zhents s’étaient finalement installées dans son village et faisait régner leur loi. Mais depuis deux décades, je n’ai plus aucun contact avec lui, il ne répond même pas aux messages que je lui envoyé. J’ai tenté d’alerter d’anciens compagnons d’armes mais sans résultat. Et si j’ai peur pour la vie de mon ami, j’ai aussi les pires craintes pour la vie de villageois s’ils sont tombés sous le joug des ces maudites vermines. Aussi, même si nous sommes bien loin des Marches d’Argent, j’ai décidé d’envoyer un petit groupe d’hommes du Bastion pour enquêter.

Sans chercher à avoir l’assentiment des deux frères des marches qui se trouvaient dans l’alcôve , l’homme fort du bastion poursuivit.

- J’ai sollicité la Confrérie des Gardiens Sylvestres qui disposent de contacts dans cette région, par leur intermédiaire, j’ai appris qu’ils comptaient dépêcher une mission dans la région de Chênevraie pour enquêter sur de probables méfaits du Zhentarim . Une belle opportunité que voilà. Il est question que vous rejoignez leurs propres agents dans le bourg fortifié de Eauforte, plus exactement à l’auberge du Tonneau Pimpant.

Shevarra profita d’un bref instant de silence pour déposer sur la table une sorte de galet de pierre noire sur lequel était gravé un grand arbre argenté stylisé. Elle poussa le jeton vers Ashyn sans dire mot, leur célèbre interlocuteur qui acquiesça : "Vous remettrez ceci au nain qui se trouve derrière le comptoir. Il saura alors qui contacter et vous mettra en rapport avec qui de droit. Il ne vous restera plus qu’à quitter au plus tôt Eauforte pour rejoindre Chênevraie. Une fois sur place, évaluez la situation, je veux un rapport exact sur la situation et les forces en présence. Si vous trouvez Artus, tentez de le libérer et ramenez le dans un premier temps à Eauforte. S’il est mort, rebroussez chemin. Inutile de prendre des risques inconsidérés.

Cette fois, il fit silence et regarda les deux hommes du Bastion dans les yeux avant de parler avec la franchise qui le caractérisait.

- Vous êtes libre de refuser cette mission, sachez-le. Vraiment rien ne vous oblige à l’accepter et en cas de refus, rien ne vous sera reproché, vous avez ma parole. Je vous écoute frère des marches, quelle est votre décision et le cas échéant avez-vous des questions ?

Effectivement, le Cornegarde confirma l'importance de la mission par ses paroles. Aider et prendre soins des amis du fondateur du Bastion n'était sans doute pas une chose aisée, ils devaient normalement pouvoir se débrouiller seuls, mais le fait d'envoyer des renforts semblaient anormal pour le nain. Il connaissait un peu la région pour avoir fait sa jeunesse dans la Côte des Épées mais il n'avait jamais eu à faire avec les Zhents.

Par contre, feu son père Krorag Briselance avait eu quelques affaires avec eux. Il n'en avait jamais vraiment parlé, mais c'était des problèmes de mercenariat pour les caravanes. La société voulait que le chef de clan s'occupât de protéger des marchandises pour leurs comptes mais il ne donna pas son accord. Un refus à ceux-ci ne fit qu'empirer la situation, Krorag ne pouvait plus emmener des caravanes vers Eauforte. Il ne voulait pas envenimer encore plus la situation et donc concentra ses efforts pour des convois l'emmenant principalement vers le nord.

Thorbjörn était encore trop jeune cette époque pour avoir eu toutes les finalités de cette affaire, et son père ne finit pas entre leurs mains. En tout cas d'après ce qu'il avait pu en déduire de sa mort.

Toujours est-il que se rapprocher de sa famille le rendît un peu sombre. Il n'avait pas donné de nouvelles depuis son départ et la Compagnie des Marches ne lui demandait rien sur son passé. Il voulait faire le deuil de son père et retourner dans ces environs ne ranimerait que des souvenirs peu joyeux. Mais il allait aussi voir une partie du pays qu'il n'a pas voir pour enquêter sur son père. Il essayerait de faire d'une pierre deux coups, une bande de nains gris ne pouvait rester inactive pendant plusieurs mois surtout accompagnée des quelques orcs.

- J'accepte la mission de la Compagnie des Marches, et je collaborerai sans problème avec la Confrérie des Gardiens Sylvestres. Si vous leur faites confiance, moi aussi. Je suppose qu'il n'ont pas les mêmes objectifs que nous sur le terrain. En savez-vous quelque chose ? Devrions-nous les aider même si cela interfère avec notre mission ? Devons-nous tout de même continuer avec eux pour la fin de leur mission même si nous découvrions vos amis morts ?

Le ton que prenait Thorbjörn était très militaire. Il voulait avoir des réponses simples, et surtout éviter des faire une bourde au nom de la Compagnie des Marches sur place. Il plaçait surtout ses espoirs de diplomatie sur Ashyn qui lui semblait avoir le contact facile avec les gens. Par contre quelques renseignements supplémentaires sur les Zenths installés dans cette région n'étaient pas de trop et il enchaîna donc :

- Savons-nous quelque chose sur le Zentharim de cette région ou c'est nous qui allons faire les premiers rapports ? Excusez-moi de toutes ces questions, mais cette dernière est vitale pour nous. Elle pourrait nous éviter beaucoup d'ennuis surtout que la rumeur veut qu'ils ne sont pas avares en assassins et espions.

Sa dernière phrase fût ponctuée par une rasade de la spécialité locale offerte généreusement par Hannibal Caliban.

e roublard avait écouté chaque mot avec une extrême attention, car derrière les mots se trouvaient de nombreux sens et informations cachés. Une fois que le fondateur avait finit, il resta pensif un long moment, laissant Thorbjörn prendre l'initiative dans la discussion.
Ashyn avait autrefois été affecté à la phalange du Tigre, spécialisée en reconnaissance et espionnage en dehors de Sundabar. Il avait été déplacé dans la phalange de l'Aigle récemment, en raison de changement d'effectif lui avait-on expliqué. En attendant, la mission que l'on venait de lui présenter était typiquement une mission d'un frère-Tigre, et cela n'était que pour lui plaire.
De plus, il était très surement question d'asservissement d'un village à la volonté de crapules, et Ashyn y était tout particulièrement sensible.

- J'accepte. Mais... Il s'arrêta, semblant réfléchir. Il prit doucement le galet et le retourna plusieurs fois entre les doigts de la main droite, comme certains pouvait le faire si habillement avec un jeu de Thalis ; le motif était indéniablement du style des Gardiens Sylvestres. Il le reposa sur la table et lui imprima une pichenette afin de le faire tourner comme une toupie. Le grand arbre gravé tournoya rapidement jusqu'à former des traits d'argent, dans un bourdonnement bien caractéristique. "... Mais dans le cas où Artus serait ou mort, nous devrons nous retirer sans prendre de risques supplémentaires. Qu'adviendra-t-il alors du village ? Connaissons-nous le but des Zenths ? Ce peut-il qu'ils connaissent et le recherchent pour quelque chose qu'Artus possèderait ?"

Il pouvait être étrange, voire amusant, de voir le roublard réputé pour son tact poser une question relativement politiquement incorrecte. Ashyn n'avait pas voulu être provocateur : la réponse à ces questions lui était en fait primordiale. Pour sa précédente mission, un jeu sur des mots avait fait passer les deux personnes à retrouver pour des hors-la-loi fugitifs au lieu de victimes des mages rouges désespérément en fuite.
Alors que la tête de la Compagnie était devant lui, il fallait bien en profiter pour poser les bonnes questions pour que, cette fois, tout soit bien clair dès le début.

- Possédez-vous une description ou un dessin d'Artus, afin que nous puissions le reconnaitre sans aucun doute possible d'un possible espion déguisé ? Ashyn avait déjà usé de cette ruse plusieurs fois, et il savait bien les miracles que l'ont pouvait accomplir avec un peu de maquillage et une bonne maîtrise des rudiments. Il n'aimerait pour sûr pas se faire piéger à son propre jeu. "Aussi, je suppose que la situation est relativement urgente, chaque jour peut-être décisif. Disposez-vous d'un moyen de transport pour nous y rendre ? Savez-vous quand est-ce que nos amis Sylvestre nous attendent à l’auberge du Tonneau Pimpant ?

Il se tourna vers son compagnon de route.

- Nous devrions nous rendre dans une bibliothèque d'Everlund avant notre départ. Rassembler quelques documents sur la région et la bourgade en question nous serait probablement utile, cela permettrait de mettre à profit notre temps de voyage aussi.

Deuxième jour du Cœur de l’Hiver, Année des Dragons Renégats.
(2 martel 1373)

Lieu : Everlund, auberge du Cerf blanc, à proximité du Marché de la Cloche.
Temps : /
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MJ
Narration: Thorbjörn Briselance et Ashyn Futhvuer

prit les devants en apportant quelques réponses au duo d'aventuriers sous l’assentiment muet du fondateur de la Compagnie.

Shevarra Stayanoga

Nous ne connaissons rien des objectifs des zhents. J'ai mis en alerte le réseau de contact que la phalange de l'Aigle a édifié auprès des grandes familles marchandes de la confédérations qui ont des intérêts dans ce secteur, je n'ai encore que très peu de retour. Toutefois, vous serez en mesure de rencontrer une de mes connaissances une fois parvenus à Eauforte. Si mes sources sont bonnes, vous pourrez le rencontrer demain, peut-être ce soir dans le même auberge où vous prendrez vos quartiers. Son nom est Ritéj, il est employé principalement par une grande compagnie marchande qui opère également dans les Marches. Voici son portrait ainsi que celui d'Artus. -------------------- Le meneuse de la Phalange de l'Aigle ne laissait pas insensible ceux qui la croisaient. Mais attention, il ne se faut pas se fier aux apparences, ses prouesses martiales n'étaient pas feinte, loin de là. Elle apparaît d’ordinaire aux autres vêtue d’une armure de cuir cloutée qui épouse à merveille sa musculature longiligne et harmonieuse. Femme au caractère bien trempé et au code de l’honneur exacerbé, elle est d’une fidélité sans faille envers la Compagnie des Marches.

La meneuse de la phalange de l'Aigle prit un étui à parchemin en métal qu'elle ouvrit pour en extraire deux feuilles de velin distinctes, la première visualisait clairement le visage d'un homme aux traits marqués par une nettement par une ascendance gobelinoïde, l'autre, celui d'Artus, contrastait avec le précédent.

Shevarra Stayanoga

Ritéj arrivera de Llorkh, une cité voisine d'Eauforte qui est sous le contrôle du Zentharim et où il a ses habitudes. Mercenaire à ses heures pour leur compte, l'homme pourra sans aucun doute vous donner quelques renseignements moyennement rétributions,. Attention cependant, ne lui accordez que partiellement votre confiance, si jusqu'ici il ne m'a jamais fait faux bond, restez sur vos gardes.Shevarra déposa sur les deux aquarelles saisissantes de réalité une sacoche de trésorerie." Voici une bourse contenant deux cent pièces d'or pour vos frais. Cette somme vient de la cassette personnel de notre cornegarde, faites en bon usage. -------------------- Le meneuse de la Phalange de l'Aigle ne laissait pas insensible ceux qui la croisaient. Mais attention, il ne se faut pas se fier aux apparences, ses prouesses martiales n'étaient pas feinte, loin de là. Elle apparaît d’ordinaire aux autres vêtue d’une armure de cuir cloutée qui épouse à merveille sa musculature longiligne et harmonieuse. Femme au caractère bien trempé et au code de l’honneur exacerbé, elle est d’une fidélité sans faille envers la Compagnie des Marches.

Le fondateur de la Compagnie qui était demeuré silencieux quelques instants prit la suite de la belle demi-elfe.

- Soyez assurés mes amis que nous ne laisserons pas impunément des familles innocentes sous la coupe de ces maudites engeances, qu'Artus soit vivant ou non.

Le ton ferme qu'employait Hannibal Caliban ne laissait aucun doute sur la véracité de ses propos.

- Menez votre enquête à bien, vous avez toute latitude pour prendre les décisions qui s'imposent. D'autant que le suis certain que l'Alliance des Seigneurs aimeraient eux aussi connaître les raisons de ce qui pousse le zhentarim à mettre la main mise sur un village innocent sous le simple et unique prétexte d'une base de débit de bois. Faîtes pour le mieux frères des Marches! Shevarra?

Shevarra acquiesça et informa les compagnons qu'ils n'auraient bien évidemment pas le plaisir de prendre un moyen de transport conventionnel pour se rendre à Eauforte d'autant que les Gardiens Sylvestres qu'ils devaient rencontrer sur place devait être à l'heure où ils devisaient, arrivés sur place.

Shevarra Stayanoga

Je vais vous conduire auprès d'une vieille connaissance qui a été en son temps enseignant à la prestigieuse académie de magie de Lunargent. Ici dans les Marches, la Compagnie peut se targuer de disposer de solides soutiens, Ergon dispose en plus d'une bibliothèque personnelle et aussi quelques pouvoirs qui vous permettra de rejoindre au plus tôt Eauforte où vous pourrez débuter votre mission. -------------------- Le meneuse de la Phalange de l'Aigle ne laissait pas insensible ceux qui la croisaient. Mais attention, il ne se faut pas se fier aux apparences, ses prouesses martiales n'étaient pas feinte, loin de là. Elle apparaît d’ordinaire aux autres vêtue d’une armure de cuir cloutée qui épouse à merveille sa musculature longiligne et harmonieuse. Femme au caractère bien trempé et au code de l’honneur exacerbé, elle est d’une fidélité sans faille envers la Compagnie des Marches.

Le créateur de la Compagnie des Marches se redressa et regarda chaque compagnon droit dans les yeux.

- J'ai été intrépide et téméraire dans ma jeunesse jeunes gens. Si vous avez l'intention de libérez à vous seuls ce village, l'intention est louable, mesurez le pour et le contre et sachez prendre la bonne décision, parfois il est utile d’atermoyer que de foncer tête baisser au risque de perdre inutilement sa vie. Croyez en mon expérience même si je peux comprendre aisément les sentiments de justices et de liberté qui vous anime, à juste titre. Avez vous d'autre questions ou interrogations? Si ce n'est pas le cas, il est alors temps de vous mettre en route. Croyez bien que mes pensées seront avec vous, faites nous honneur frères des Marches.

Thorbjörn avait trouvé les réponses qu'il lui fallait pour cette mission, et Ashyn se montra particulièrement soucieux des préparatifs. Le nain n'avait pas pensé à aborder ces questions pratiques, on voyait bien que l'humain avait de l'expérience par rapport à lui. Le fils Briselance trouva le choix judicieux de mélanger des jeunes frères des Marches avec des membres ayant plus pratiques. Il savait qu'il apprendrait beaucoup de cette mission avec cet homme.

- Merci à vous de me faire confiance pour cette mission. Thorbjörn ne parlait qu'en son nom, il ne voulait pas prendre d'initiative pour Ashyn. Nous reviendrons au Bastion en vie, et je l'espère avec des bonnes nouvelles pour vous. Je n'ai, pour ma part, plus de questions. Vous nous avez bien informés de la situation et de vos vœux pour le village. Nous essaierons de faire notre possible pour le village.

Après le ton militaire qu'il avait pris pour ses premières questions, le nain reprit une voix plus normale et moins stricte. Il voulait pourvoir affirmer que tout irait pour le mieux, mais la façon dont ses supérieurs avaient dépeint l'affaire cela n'augurait rien de bon. La bibliothèque lui semblait un bon atout pour déjà prendre quelques informations sur la région. Il était clair pour le nain que comme l'avait dit le cornegarde que le Zentharim avait une idée derrière la possession de ce village. Pour cela, il espérait en apprendre un peu plus sur eux dans les livres.

- L'idée de la bibliothèque est très bonne, nous pourrions en profiter pour trouver des informations sur le Zentharims, à moins que tu n'aies quelque savoir sur eux. Je suis prêt à partir, j'ai pu faire mes préparations matérielles avant de nous rencontrer.

Il espérait en tout cas qu'il ne lui manquait rien, il aurait fait pâle figure sinon devant l'expérience de l'homme. Il voulait paraître exemplaire et pouvoir servir la compagnie des Marches comme il se doit. La tâche qu'on leur avait confiée n'était pas mince, prendre contact avec un ancien ami d'Hannibal Caliban et le sauver s'il était prit dans un conflit ainsi que se rendre compte de la situation d'un village sous l'emprise d'une secte. Voir de le libérer dans la mesure du possible.

Une mission qui ne manquerait pas de piquant et d'adrénaline pour un jeune nain.