La Tueuse de Dragons, Les veilleurs draconiques

a jolie guerrière resta muette devant tant d’hostilité. Elle n’avait qu’une envie, c’était de faire demi-tour, mais pour aller où ? Si l’Ours Sanguinaire rôdait encore dans les parages elle se retrouverait seule contre lui. Mieux valait endurer ses rustres combattants pendant quelques temps et voir venir la suite des événements. Elle prit sa respiration et tenta de calmer les battements frénétiques de son cœur.

- Très bien j’ai l’impression que vous ne faites aucun cas de votre compagnon qui se bat seul contre l’Ours. Dans ce cas je vais prendre tout mon temps. Je suis venue pour vous prévenir que la créature est encore vivante et qu’elle peut arriver ici à n’importe quel moment ! Je suis venue ici pour vous dire de vous mettre sur vos gardes, en faisant un feu ou en cherchant un moyen de vous défendre. A Madawc. Si tu as envie de te battre il fallait le faire tout à l’heure contre un véritable ennemi et pas contre une femme qui est restée au front pendant que vous fuyiez. Tu pouvais frapper sur le monstre et tu ne l’as pas fait…
Revenant à Sul. Quant à sa savoir ce que je fais ici, dans cette forêt, ce ne sont pas vos affaires, mais sachez que je suis seule et que je ne vous causerai aucun ennui. Dès que cette histoire d’Ours sera finie je reprendrai ma route.
Maintenant si vous le voulez bien je vais fouiller cette grotte et voir si je ne peux pas trouver une sortie ou un accès extérieur, un tunnel ou autre.

Elle regarda autour d’elle pour étudier les lieux et resta proche des aventuriers afin d’entendre leurs éventuelles paroles. En passant près d'Arkhan, elle ne put néanmoins s’empêcher de lui dire.

- ’

Aurora fouille les lieux, si elle peut....

L’illuskien n’étant pas complètement aveugle, ni n’ayant pour ambition suprême de trucider sans vergogne toute personne inconnue de son carnet d’adresse, il fit un effort surhumain pour suspendre son geste quand il vit la femme stopper net. On semblait attendre de sa part des concessions, alors soit, il ferrait des concessions. Mais pas trop. Après tout, leur survie était en jeu, quoiqu’en dise le barde.

-Au cas où tu n’aurais pas écouté, Sul, c’est exactement ce que je viens de lui demander, et sa réaction ne semble guère laisser place au doute : on aura pas de réponses. Trop de zones d’ombres…

¤En fait, que ça.¤

Gardant son arme en main, près à frapper une nouvelle fois, l’humain écouta Aurora d’une oreille peut encline à se faire duper par des belles tournures de phrases.

-Bah, de la prudence tu dis ? Nous mettre sur nos gardes ? Mais dit moi, étrangère, maintenir à distance une intruse qui débarque l’arme à la main au plus mauvais moment, c’est quoi pour toi si ce n’est « rester sur nos gardes » ? Tu débarques d’on ne sais où, nous traite de lâches et tente d’entrer par la force sans répondre à nos questions, et tu voudrais que l’on t’accueil à bras ouverts ? Je n’arrive vraiment pas à me décider, si tu caches bien ton jeu ou si tu es simplement idiote… Tu n’as pas l’air de te rendre compte de la situation. Ce que tu fais ici ne regarde que toi ? Tu pourrais aussi bien être là pour cueillir des champignons que pour séparer nos têtes de nos épaules… Alors dans ces conditions, tu nous excuseras mais on va insister. Qu’est ce que tu fais ici, au milieu de nulle part et l’arme à la main ?

Madawc avait décidé de palier au plus pressé, et ce que faisais leur guide était pour l’instant au second plan. Si l’ours était un danger, la présence de l’intruse était pour lui bien plus préoccupante à cours terme. Après tout, quelques secondes d’inattention pouvaient suffire à ce qu’elle abatte l’un des quatre hommes. Elle lui avait bien suffit qu’il tourne la tête pour passer sous sa lame… et le forgeron n’avait vraiment pas envie de refaire la même erreur. Suivant la femme comme son ombre, la surveillant de près, l’artisan la laissa fouiner dans la pièce, certain qu’elle n’y trouverait rien.

-Fouille tant que tu veux, tu ne trouveras rien ici. Une seconde entrée… Ca mérite même pas d’être appelé une grotte tellement il y a peu de place ! Juste un renfoncement creusé par la pluie…

Ce faisant, le forgeron repensait aux paroles de la femme, les tournants en tout sens dans son esprit. Affronter un véritable ennemi ? Elle avait beau jeu de dire ça, Pour quelqu’un qui était « resté au front », elle ne semblait guère blesser. Il n’y avait même pas de sang sur son arme ! Réalisant ce petit détail en apparence anodin, le regard du nordique se fit plus dur, plus pesant, alors que sa main se resserrait sur le cuir de son cimeterre, et qu’un unique mot franchissait la barrière des mâchoires crispée.

-Foutaises !

Madawc reste menaçant, et à distance d'attaque. au moindre geste suspect, interpose son arme.

Arkhan n'avait pas fait trop attention au rejet de la femme envers sa personne, il s'y attendait un peu vu l'état dans lequel il était. Ce qui l'étonnait le plus c'était l'attitude hostile de Madawc, normalement l'hostile c'était lui et pas les autres mais peut-être qe Madawc n'appréciait pas la compagnie de la gente féminine se dit le nain.

¤Il a peut-être d'autres préférences ce guerrier...je devrai me méfier un peu¤

Pensât le nain en regardant son compagnon menacer la nouvelle arrivée. Puis avec un sourire Arkhan s'assit sur un rocher à l'abri de la grotte sans trop faire attention aux deux autres.

-Dîtes les rigolos, faudrait qu'on casse un peu la croûte en attendant le chef non? En tout cas toute cette action m'a ouvert l'appétit moi.

Ouvrant son sac goulûment Arkhan tira sa gourde et un peu de viande séchée ainsi que quelques fruits. Le nain prit une longue gorgée accompagnée d'un vigoureux rot puis se sécha la boche avec sa barbe avant de s'exclamer...

-Vous devriez me gouter cette mixture de mon pays, ça vous débouche les artères, c'est moi qui vous le dit!

Puis le barbare se mit à rigoler en arrachant un bout de viande séchée qu'il mâcha longuement, observant la nouvelle venue et Madawc qui la suivait comme un molosse prêt à mordre.

¤Ils sont ridicules ces petits, heheh, vivement que le guide revienne je n’ai pas envie de moisir ici et Crock n'a pas très bonne mine...¤

La Tueuse de Dragons

Moment : Journée, Date : Eleinte 1372

Le petit groupe s’installa donc dans la petite grotte a peine assez grande pour les abriter tous de la mince pluie qui se mit a tomber quelques minutes après leur arrivée, et qui évolua rapidement en un torrent d’eau céleste qui donnait l’impression aux aventuriers d’être sur une ile déserte au milieu d’un océan. Les quelques branchages ramassés plus tôt en arrivant avaient été adroitement caché de l’humidité au fond de la cavité, au cas où un feu devenait nécessaire. Quelques heures passèrent sans que personne ne revienne ou ne les trouve, et Sul le premier commençait à s’inquiéter pour leur guide.

-Ecoutez, je ne sais pas ce qui lui est arrivé, mais il s’est forcément passé quelque chose d’étrange la haut. … peut être que l’ours à eu raison de lui… il était terriblement grand et puissant. Mais je doute qu’il soit sage de sortir d’ici avec cet orage. Attendons que cela se calme.

De son coté, Crocktar n’allait pas bien mieux. Malgré la paillasse et tout le soin qui lui était apporté, il restait inconscient. Ses saignements s’étaient stoppés, mais il était encore très fiévreux. Pendant la première heure, tout allait bien, mais le climat et ses blessures ouvertes avaient sans doute apporté une maladie quelconque sur lui. Mais il respirait toujours, bien que difficilement, et il ne saignait plus. C’était déjà une me maigre consolation.

Le couple de guerrier avait parfaitement su instaurer une ambiance des plus désagréables pour le reste du groupe. Arkhan avait sorti les vivres et s’était confortablement installé. Le barde restait auprès du blessé, surveillant ses maux, son inquiétude grandissant au fur et a mesure que l’attente se faisait longue.

Le temps passa, mais pas l’orage, qui redoubla d’intensité, zébrant le ciel de lumière. Les ténèbres tombaient sur la montagne, et toujours pas de nouvelle du guide. Le versant de montagne d’en face n’était même plus visible, tellement le rideau de pluie s’était épaissi. Encore plus angoissé que précédemment, Sul avait déplié sa paillasse, et s’était allongé dessus, pensif. Chacun avait sa place au sec, mais guère plus. Bientôt, la lumière diurne ne serait plus visible, et le maigre croissant de lune ne serait d’aucune utilité avec tous ces nuages. D’autant plus que la température ambiante dégringolait de façon inquiétante.

- Devrais-on faire un feu ? Est-ce que l’on tente de partir voir les lieux du combat, malgré cette pluie ? A vrai dire, je doute.

Dans un premier temps, les paroles du forgeron laissèrent de marbre la jolie guerrière. Elle avait l’impression qu’il s’emportait pour des broutilles et qu’il avait besoin de défouler sa colère sur quelqu’un, son inaction face aux créatures devait certainement lui laisser un mauvais goût d’inachevé dans la bouche.
Puis en y repensant, elle s’avoua bien malgré elle, qu’il n’avait pas tout à fait tort. Comment expliquer son apparition au milieu de nulle part avec une arme en main ? Devait-elle jouer la carte de la franchise et raconter son récit ou au contraire garder pour elle son triste souvenir au risque d’envenimer la situation actuelle ? Elle opta donc pour la première solution et prit place près du blessé pour allumer le feu. Elle regarda néanmoins autour d’elle pour rassurer les aventuriers.

- Ne vous inquiétez pas, je vais juste allumer un feu avec le bois que j’ai trouvé.

Elle s’agenouilla doucement, posa délicatement des branches sur le sol et commença son récit.

- Comme je vous l’ai dit mon nom est Aurora, mes pères m’ont baptisée ainsi en raison de l’heure à laquelle ils m’ont trouvée. Il y a quelques jours nous avons subi une embuscade et tous ceux qui m’entouraient ont trouvé la mort. Elle ne put s’empêcher de laisser échapper une larme et dut s’arrêter de parler pour porter sa main à son visage. Elle souffla sur les quelques braises et reprit sa respiration. - Vous pouvez donc comprendre aisément maintenant pourquoi je me suis retrouvée seule dans la forêt… J’avais besoin de faire le deuil et de me retrouver seule.

Elle prit place près du feu et resta quelques instants dans ses pensées.

- Et vous ? Que faites-vous ici ? Aurais-je l’honneur d’avoir vos noms ?

Pendant les heures qui suivirent, elle écouta les différents récits et s’invita à la tablé du nain. Puis pour répondre à la question de Sul elle lâcha :

- Moi je ne sors pas par ce temps. Si vous vouliez bouger, c’était tout à l’heure qu’il fallait le faire. Je reste ici bien au chaud. Ca va peut-être se calmer, mais ça m'étonnerait...

Elle reprit sa position initiale et jeta son regard dans les flammes, la bouche ouverte.

Les bras croisés, l’homme écoutait. Pas une fois au cours du récit, son regard ne cilla. Fixant la jeune femme, il essayait de planter son regard dans le sien, tentant avec plus ou moins de succès de lire en elle. Elle en disait peu, et trop à la fois. Ce qui le dérangeait le plus dans ce récit, c’était les souvenirs que cela faisait remonter en lui. Après tout, moins d’une lune plus tôt, il était parti sur les routes en traque du meurtrier de son père adoptif… et il avait perdu la trace. Aussi, le récit l’affectait plus qu’il ne voulait bien le laisser paraitre. Néanmoins, il doutait du récit de la jeune femme, de sa véracité. Pourquoi ce subit revirement, et pourquoi leur avoir caché ce simple fait : seule survivante d’une embuscade, elle se trouvait là, sans réelle raison. Et puis, elle ne semblait pas si affecté que ça, moralement comme physiquement. Bref, l’illuskien était partagé. Puis il vit la larme. Et cela le déstabilisa encore plus. Pour lui, elle leur disait à présent la vérité, mais alors pourquoi ne pleurait-elle pas à chaud de larme ? Pourquoi se retenir ? Cela dépassait la compréhension du guerrier.

-Il est normal de pleurer les morts. Il n’y a pas à se cacher. Alors pleur si tu en ressens le besoin.

Les mots étaient sortis sur un ton neutre, presque monocorde. Pas d’agressivité, pas plus que de réconfort. Une simple évidence. Et sur ces simples mots, l’humain se détourna pour aller s’appuyer contre la paroi de l’entrée, fixant l’extérieur, cherchant un signe de l’arrivée de leur guide. Et les minutes passèrent. Trop de minutes. Beaucoup trop au gout de l’illuskien. Il avait une certaine confiance dans les chances de survies de Shilkerym, mais il commençait à douter. Après tout, il ne pensait pas l’homme être du genre à se sacrifier pour des inconnus, surtout maintenant qu’il connaissait sa mission. Lutter contre un culte de dragons morts vivants, et succomber face à des ours ? Impensable. Le bonhomme savait probablement ce qu’il faisait. Surtout qu’il était le seul à savoir où ils se rendaient de manière précise. Si il avait décidé de se sacrifié, il leur aurait probablement crié quelques dernières informations en guise de dernière volonté. Dans tout les cas, il faudrait le retrouver tôt ou tard, c’était lui qui avait le grimoire.
Sortant de ses pensées, le tempurite ne put que constater que le temps se dégradait de plus en plus. L’orage approchait. Et avec Crocktar dans cet état, impossible de bouger. L’illuskien laissa échapper un soupir, fit craquer quelques phalanges, et se retourna face au nain.

-Arkhan, tu peux me prêter une hache un moment ? Et Sul, regarde dans le sac de Crock si il a pas une corde, ou quelque chose du genre.

Une hache serait plus pratique que son cimeterre, mais pas indispensable. Après tout, il l’avait déjà fait récemment. Sans en dire plus sur ce qu’il avait à l’esprit, l’humain sorti de la grotte. Il avait besoin de réfléchir à la suite des évènements, mais dans tout les cas il fallait trouver un moyen de transporter le demi orque. Et pour cela, le forgeron avait déjà la solution. Et il n’avait certainement pas besoin d’aller bien loin. Choisissant quelques troncs minces, ou branches basses, l’humain se mit à la tâche, se taillant quelques morceaux de bois suffisamment longs pour faire une civière de fortune. Quelques instants plus tard, l’humain revint se mettre à l’abri, lui et ses morceaux de bois. Il espérait fortement que Sul Udun était parvenu à lui dénicher une corde, mais si ce n’était pas le cas, il pouvait toujours se débrouiller avec des fibres d’écorces. L’ensemble en serait simplement plus fragile. S’attelant à l’assemblage, l’illuskien prit la parole.

-Quoi qu’il arrive, nous ne resterons pas ici indéfiniment. Et vu l’état de Crock, ça m’étonnerais qu’il se réveil avant qu’on parte. Donc il va falloir le porter. Arkhan, tu peux me filer un coup de main pour faire une civière, ou quelque chose du genre ? Puis, poursuivant ses explications. Lors de ma précédente « expédition », la magicienne qui nous dirigeait a pris un carreau d’arbalète. On l’a trainé à travers les bois sur une espèce de brancard en rondin, pour éviter de trop la secouer et rouvrir la blessure. On avait fait un système de sangles, pour qu’un homme seul puisse tirer l’ensemble, comme une bête de somme. Je vais faire la même chose en utilisant le sac de Crocktar. En gros, le sac en lui-même pourra servir d'appuie tête, mais les sangles passeront en dessous de la structure. On va pouvoir y fixer deux autres perches, plus courtes, que je vais entailler, et que je pourrais coincer dans les sangles de mon propre sac. Ca va me permettre de garder les mains libres, tout en gardant Crocktar le plus horizontal couché. Sinon, on peut aussi s’y prendre à deux pour le porter, mais on sera plus vulnérable en cas d’attaque…

L’humain n’attendait pas vraiment de réponse, de toute façon cela devait être fait. Restait à décider ce qu’il fallait faire concernant Shilkerym.

-quoiqu’il arrive, il vaudrait mieux trouver Shilkerym avant la nuit, pluie ou pas pluie. Et dans ton état Arkhan, il vaudrait mieux éviter que tu sortes. Si l’ours est toujours dans le coin, t’as peu de chance de lui échapper avec ces blessures. Se tournant vers Aurora. Quand à toi, t’as dit que tu ne voulais pas te mouiller. Sul, je peux compter sur toi, ou j’y vais seul ?

De toute façon, si il n’était plus sur le lieu de l’affrontement, le forgeron doutait de l’utilité de la présence de l’elfe : le moyen le plus à même de le repérer serait d’utiliser le pouvoir de l’Iris, et vu l’état dans lequel ils étaient, il était le seul à pouvoir encore s’en servir sans trop de danger... Puis soudain, écarquillant les yeux, l’illuskien se rappela soudain de certaines propriétés de l’Iris : il pouvait communiquer avec les autres ! Et si Shilkerym n’avait pas perdu la sienne, et était toujours vivant, il pourrait répondre ! Mais pour cela, l’humain devait s’isoler de Sul Udun et de la nouvelle venue…

-Nan, en fait laisse tomber Sul, il vaut mieux que j’y aille seul. La pluie couvrira mon odeur dans le cas où l’ours, ou… autre chose, traine encore dans le coin. J’en profiterais pour récupérer la lance de Crocktar, il a du la laisser tomber là bas. Arkhan, je te confie le cuistot, alors pas de connerie hein ? Je vous laisse gérer les tours de garde. Avec un peu de chance, je pourrais être de retour avant qu’il face totalement nuit.

¤J’espère simplement que je ne fait pas une énorme connerie…¤

Prenant son sac, l’humain dégaina son cimeterre avant de quitter la grotte, une certaine appréhension lui tiraillant les entrailles. Le plan était simple, et risqué. Prier de ne pas se faire repérer par une quelconque bestiole, tenter de contacter Shilkerym a mi-chemin, et en fonction de la réponse aviser. Si tout ce passait bien, l’humain n’aurait pas à faire appel aux pouvoirs de l’Iris pour y voir clair sur le retour…

Madawc utilise artisanat pour confectionner une civière de fortune, avec des branches et de la corde que possède Crock. Puis il sort de la grotte et essaye de rejoindre le lieu de l’affrontement. Utilise message a mi-chemin si il est seul, à destination de Shilkerym.

Arkhan avait depuis longtemps fini son maigre repas et réfléchissait maintenant à des vieilles chansonnettes naines qui pourraient lui redonner le moral. En effet, le temps répercutait sur le moral du barbare et cette pluie qu'il considérait être les larmes des dieux sapaient sa bonne humeur.
De plus la petite histoire de la nouvelle arrivée attristait le barbare même s'il ne le montra à aucun moment, Madawc aussi semblait avoir un coeur et après qu'Aurora ait raconté sa triste histoire, il sembla baisser un peu sa garde envers elle.

¤Eh ben, il a beau jouer les durs au fond c'est un tendre ce cher Madawc, heureusement car la gamine a l'air sincère.¤

Se levant quand Madawc lui demanda la hache Arkhan lui lança sa hache de guerre naine que le guerrier attrapa au vol, signe d'une grande dextérité avec les armes de guerre. Cependant comme à son habitude Arkhan ne manqua pas de se moquer un peu de son compagnon, bien que ce fût gentiment.

-Fais gaffe Madawc c'est pas un jouet comme tes cimeterres, là tu peux vraiment te faire mal si tu te coupes avec, cette moquerie fut suivie d'un rire tonitruant du barbare signe qu'il recommençait à avoir une bonne humeur.

Quoi qu'il en soit Arkhan aida Madawc dans sa labeur afin de lui faciliter la création de sa civière et donna son accord pour s'occuper de Crocktar en attendant le retour du guerrier.
Avant le départ de Madawc il lui dit de faire attention au cas ou l'ours serait encore dans les parages.

-Surtout si l'ours est encore là cours le plus vite que tu peux, je te dis pas comment ses griffes sont aiguisées, ça te tranche un bonhomme en moins de deux. Ah!! et si notre guide à fini le travail amène moi les griffes de l'ours que j'ai combattu ça me fera un beau trophée.

Sur ce le barbare fit un signe d’adieu au guerrier qui s'éloignait déjà et alla parler à la nouvelle arrivée.

-Dis petite si tu as besoin de quoi que ce soit tu peux compter sur moi, je rigolais tout à l'heure. Bienvenue dans ta nouvelle famille.

Dit le nain sur un ton amical.

Donc Arkhan aide Madawc pour la confection de la civière bonus de +2 à son test et puis plus rien. Ah si! il récupère sa hache tout de même après la besogne.

La Tueuse de Dragons

Moment : début de matinée, Date : 1372

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Jets :
Artisanat : 18d20 + 3 = 21 reussite !
Jets Madawc : 9, 8 = ???
Jets Aurora : 13, 17 = ???
Jets Arkhan : 5, 12 = ???
Madawc test survie : 15d20= 15 réussite.

L’eau céleste se déversait encore sur les terres maintenant obscures de la vallée. Le doux fracas avait su poser une atmosphère plutôt calme sur le groupe qui ne se sentait pas pour autant en sécurité. Ils étaient sans doute assez déstabilisés par l’absence de leur guide. Aidant leur ami souffrant, ils improvisèrent astucieusement un minimum de confort, améliorant nettement ses conditions de vie, notamment cette vilaine pierre qui lui perforait le dos. Bien qu'il semblait aller vaguement mieux, sa fièvre ne descendait pas et des gouttes de sueur trouvait leur route le long de son front.

L’orage commençait à peine à pointer son nez quand le forgeron perdit patience. La pression de cette situation incontrôlée n’avait pas une influence positive sur le guerrier qui s’était entêté à partir chercher le guide. Il s’adressait d’abord à Sul, qui semblait un peu paniqué mais qui répondit pourtant avec un calme déconcertant.

-Ecoute Madawc, dans la situation présente, ne vaut il pas mieux rester groupé ? Eviter de se séparer ? Je ne te retiendrai pas, mais je ne t’accompagnerai pas, car je ne cautionne pas cette idée. Mais si tu souhaite toute de même partir, je n’en ferai rien.

Bien que contre l'idée, le barde voyait la conviction de son compagnon dans ses yeux. Il soupira, puis s'approcha de lui. Incantant quelques instant, la lame de son camarade se mit à luire d'une belle lueur jaune.

-Voilà qui pourra sans doute t'aider dans un premier temps. Si tu veux être plus discret, rengaine la. Mais je doute que le sort dure tout le long de ton trajet, alors prend garde. Oui, surtout soit prudent!

Et Madawc partit.

Madawc :

La pluie était violente et extrêmement dérangeante, et le forgeron devait se munir d'une très grande prudence afin d'éviter de tomber et se blesser. Partir seul était il la meilleur solution? On pouvait effectivement en douter. Mais bien convaincu de son plan, il avançait malgré les intempéries, déterminé à apprendre ce qu'il en était advenu de Shilkerym. Invoquant les pouvoirs de l'iris, s'abritant maigrement sous un arbre, la forme fantomatique apparut et il envoya un message au guide, demandant des nouvelles et indications. Mais après cinq bonnes minutes sans réponse, le guerrier put conclure que son message serait inutile pour le moment. La question était maintenant de savoir si Shilkerym était simplement endormi ou que des choses redoutables lui soient arrivées. Sur cette réflexion, il reprit son chemin.

Après avoir pataugé dans la boue et avoir mangé plusieurs fois la mousse en tentant d'escalader les rochers qui menait au plateau de leur dernier affrontement, Madawc arriva enfin sur les lieux. La pluie rendait les recherches bien difficile, et ce n'est qu'a partir d'une dizaine de minutes qu'il put poser une conclusion : il n'y avait plus personne, ni ours, ni guide. Cependant, les traces de l'ours ainsi que l'arbre déraciné étaient une preuve certaine de leur affrontement.

Mais alors que la lumière de la lame venait de s'éteindre, Madawc se retourna, croyant percevoir un bruit venant de derrière lui. Mais se retourner ne révéla aucune présence apparente...

Tous sauf Madawc :

Une fois le guerrier parti sous les trombes d'eau, le calme revint très rapidement. Chacun des membres du groupe retourna au silence. Arkhan s'occupa des finitions pour le confort de Crocktar, et lui donna de l'eau.

Soudain, un léger bruit étrange l'incita à se retourner, mais il ne vit rien. Inquiet, il réfléchit quelques secondes. Mais sa réflexion fut complétée par Sul qui vint le voir inquiet. Ce dernier était en train de s'occuper des affaires de chacun, mais avait laissé son travail en cours de route.

-Arkhan, à tu vu Aurora? Je ne la vois plus...

Le nain ne pouvait qu'approuver, il n'y avait vraiment rien ni personne, et Aurora restait introuvable, et il commençait a lire la peur sur le visage de Sul.

Les cheveux trempés, la pluie ruisselant le long de son dos, la jolie guerrière continuait son chemin à travers la forêt inondée. Son intuition l’avait poussé à changer d’avis, elle était persuadée qu’en suivant le forgeron elle en apprendrait davantage sur ce qui se passait qu’en restant à l’intérieur de la grotte à attendre la suite des événements. De plus elle commençait sérieusement à se demander si elle avait bien fait d’intervenir en faveur du groupe lors de l’attaque contre l’ours sanguinaire, avec toutes les remontrances qu’elle avait enduré depuis, elle avait l’impression d’avoir fait une erreur, mais peu importe, il était toujours possible d’arranger les choses, sinon elle pouvait toujours partir, rien ne l’en n’empêcher. Cependant il fallait bien l’avouer Aurora n’avait pas l’habitude de vivre seule, de n’avoir personne à ses côtés avec qui discuter ou partager un repas. Elle aimait la solitude mais appréciait aussi la compagnie des bonnes gens.
Ses derniers jours dans la forêt l’avait aidé à se remettre de la mort de ses pères mais elle avait pu constater qu’elle préférait voyager accompagnée que seule et démunie face aux dangers multiples que rencontrent les aventuriers. Mais il était désormais temps d’avancer de l’avant et de garder les bons souvenirs au plus profond d’elle tout en continuant à vivre et à parcourir le monde de Faerun.
Tout en restant plongée dans ses pensées elle suivait les traces de Madawc. Lorsqu’il se retourna d’un pas alerte, elle préféra de suite se montrer et s’identifier au près de lui avant de recevoir un projectile de sa part.

- Ce n’est que moi ! Je t’ai suivi pour prendre l’air et aussi parce que je suis un peu curieuse… Alors aucune trace de votre compagnon ? Qu’est-ce que t’en penses si on fouille les lieux ? On pourrait ramener la tête de l’Ours Sanguinaire à Arkhan, je suis sûre que ça lui fera plaisir…

Elle espérait bien détendre l’atmosphère et leur proposait de l’aide avant de conclure hâtivement l’aventure avec eux. Elle était persuadée qu’ils devaient être de bons compagnons, une fois qu’on les connaissait un peu.

Aurora test fouille + recherche la tête décapitée… :-)

¤Pas de réponse ?¤

La situation devenait préoccupante… Si Shylkerim ne répondait pas, c’était soit qu’il n’était pas en état de la faire, soit tout simplement mort (ce qui finalement entrait aussi dans la catégorie ‘’pas en état’’). Toujours était-il que si le message n’avait pas suffit, la dernière carte restante à l’illuskien était de retrouver sa trace à partir du lieu de l’affrontement, et il se doutait que ce ne serait pas une mince affaire. L’homme devait certainement être capable d’effacer ses traces, et la pluie avait du finir le travail. Parvenu sur les lieux du combat, le nordique s’apprêta à descendre voir de plus près quand la lame du cimeterre s’éteignit.

¤Et merde… faut que ça se termine au seul moment où je pourrais en avoir besoin… je vais m’amuser pour trouver les traces dans le noir moi. Même avec les pouvoirs de l’Iris, ça risque de pas être facile.¤

L’illuskien en était là de ses réflexions lorsqu’un léger bruissement parvint à ses oreilles. L’ours trainait-il encore dans les parages en fait ? Ou était-il en présence d’un quelconque bandit, ou assassin du culte ? A moins que ce ne soit simplement son imagination. Et il commençait à faire nuit en plus… Bon, de toute façon il avait l’intention de puiser encore dans sa force vitale pour voir clair sur le chemin du retour, alors…

Laissant une nouvelle fois la douleur l’envahir alors que l’aura de son compagnon éthéré s’imprégnait dans ses yeux, l’humain se retourna d’un mouvement brusque, arme pointée, ses yeux dorés luisant faiblement au crépuscule. Si l’idée de feindre l’ignorance l’avait effleuré, des fois que la source du bruit soit l’ours ou une simple biche, le jeu n’en valait peut être pas la chandelle.

-Qui va là ? Montrez-vous !

Le forgeron ne pu retenir un profond soupir d’agacement à la vue de la jeune femme. Il avait pourtant été clair en annonçant qu’il y allait seul. Pourquoi par Tempus l’avait-elle suivi ? Pour l’espionner ? Et plus important, l’avait-elle vue quand il avait fait appel aux pouvoirs de l’Iris pour rechercher le guide ? Il n’avait pas été assez prudent, et ne l’avait pas repéré de tout le trajet. En même temps, se promener avec une torche, même magique, on avait fait plus discret… Le regard suspicieux de l’illskien s’était à présent réduit à une mince fente au reflet d’or, l’expression de son visage montrant clairement son mécontentement à mesure qu’il écoutait Aurora.

-Pas de traces non. En même temps, tu arrives avant que j’essaye d’en trouver. Il m’avait pourtant semblé être clair en te demandant de rester avec les autres ! Il va faire nuit, tes chances de retrouver ton chemin sont quasi nulles !

¤Franchement…¤

-Pour l’ours, j’avais de toute façon l’intention de revenir une fois le jour levé si Arkhan l’avait bien tué. Une peau pareille devrait bien se revendre à un tanneur quelconque, c’est de la matière première de premier choix pour faire une armure légère. Et puis, ça aurait toujours été plus confortable que la couverture de Crocktar. Mais on à plus urgent à faire que de ramener des trophées à Arkhan… sauf si tu à l’intention de profiter de l’odeur de cervelle en décomposition pendant les prochains jours, car je doute qu’il la traite.

Se détournant de la femme, Madawc s’avança vers la zone de combat. Il avait bien l’intention de trouver des traces, probablement du sang… Et il ne devait pas oublié la lance de Crock, si jamais il devait porter le corps inconscient du guide.

-Bon, temps que t’es là, essaye de trouver des traces. Le pistage c’est pas mon truc, mais je vois pas d’autre solution.

Madawc utilise le pouvoir de vision nocturne de l’iris, puis cherche la lance de crocktar au milieu de la zone de combat. Ceci fait, il cherche des traces de Shilkerym, afin de savoir où il a pu aller.