La Voie du Papillon, Chapitre 1 : La jarre d'Anésidora

Fasur eu la confirmation de sa vision, d’une manière étrange, un étrange silence dû à une étrange surprise. Pour le nain, cet homme était étrange. Le guerrier n’avait jamais rencontré grand nombre de valet, mais celui-ci était étrangement calme et silencieux. Trop silencieux. Mais l’animal perçu était-il un présage ? Fasur fût tenté d’en parler à Elzear, mais il décida qu’il n’en parlera qu’à Volan, le seul qu’il jugeait digne d’une confiance relative. Volan était le seul sur qui le nain pouvait s’appuyer, il ne faisait pas confiance au Tiefelin, mais il espérait que Volan avait autant besoin du nain que l’inverse durant cette mission.

Ecoutant Elzear, Fasur fût étonné et ravi pour deux choses, l’interêt de l’elfe pour les merveilles de la forge, et son inconfort de la nuit.

- T’aimes pas t’promener la nuit ? T’vois pas mieux que moi la nuit ? Y’me semblait que les elfes était la meilleure race pour voir dans le noir, sauf dans les tunnels bien sûr, là ma race vous surclasse, mais pour les forêts c’est vous non ?

Cette question posée, le nain entreprit un exposé sur la forge, un grand sourire aux lèvres ;
- Je suis ravi de ton intérêt pour ce sujet ! Rares sont les personnes qui se soucient de cet art pourtant fort utile, et pas mieux qu’un nain pour t’en parler ! Mon cousin tenait la forge de mon clan, j’espère qu’il continue son merveilleux travail, je ne suis pas moi-même forgeron, non, c’est un art qui requière beaucoup de temps, non pas qu’en tant que nain je n’ai pas assez de temps pour forger quelques armes, j’en ai forger des dizaines, mais de piètre qualité hélas. Mais mon cousin te disais-je, vends des armes d’une qualité et d’une finition excellente, elle ne surpasse évidemment pas celles du Roi Bruenor, et du clan Marteaudeguerre, non, c’est impossible, ce sont des maîtres dans ce domaine !

Fasur déblatéra ainsi son discours confus pendant plusieurs minutes, récitant les bases de la forge à l’elfe, que le nain regardait souvent, s’assurant de garder l’attention de l’elfe.
- Tout ça c’est mon cousin qui m’l’a appris évidemment, mais vous avez aussi des forgerons non ? Les lames elfiques sont réputées ! Dis m’en plus !

Le guerrier appréciait vraiment l’ouverture d’esprit d’Elzear de s’intéresser à un domaine connu du nain, et réputé nanique. Fasur venait de décider de faire de même avec cet elfe finalement sympathique, quoique trop réveur.

Elzear écoutait le nain avec attention, autan jouer la carte de la sincérité, et savait on jamais, une information était toujours bonne à prendre !
Aussi, une fois son discourt sur la forge terminé, l’elfe prit la parole, il parlait à voix basse sur le ton de la confidence :

-C’est très intéressant l’ami, mais dites moi, connaissez vous l’histoire de Raoul-PoingDacier, le fier nain de la montagne de feu ? Je vais vous la conter :

Il y a bien longtemps, dans le clan des nains PoingDacier, vivait un père avec deux fils : Gontran et Raoul. Une tradition du clan, voulait que chaque membre, pour devenir ‘sage-forgeron’ parte un an devant revenir avec la plus belle arme qui soit.

Le premier fils, Gontran, choisi d’aller dans une ville réputée pour avoir les meilleurs forgerons du canton. Comme il voulait rapidement être engagé comme apprentis, il se mit au service d’un maître-forgeron cornu qui lui promit de lui enseigner tout l’art de la forge en une année, ainsi il repartirait avec une arme de grand pouvoir, sur de surpasser n’importe quelle arme faite des main d’un apprentit-forgeron.
Le second fils, Raoul, avait suivi son frère, mais ne trouvant de maître à son goût, décida d’aller par monts et par vaux se laissant guider par son instinct, prenant un cours par ci, un conseil par là. Prenant le temps de vivre au détriment de la science de la forge.

Le temps passait, l’année fixée par les Dieux s’écoulait, le père attendait avec impatience de savoir ce que valaient ses fils.

Le premier fils, après un travail acharné et de nombreuses heures au pré de son maître avait réussi à forger une magnifique hache de guerre, qui ferait à coup sur sensation au retour de son clan, il était très fier, et se dit qu’il avait fait le bon choix.
Le second, n’avait pas trop fait attention au temps qui passait, et forgea le dernier mois, sur le chemin du retour, dans une forge de fortune, une belle dague : solide et efficace, mais n’avais rien d’extraordinaire comparée à l’arme bien plus noble de son frère.

Mais dans la nuit du retour, le maître cornu vola l’arme de Gontran, le ne lui laissant que ses yeux et sa barbe pour pleurer. Aussi, le pauvre du retourner à son clan les mains vide.
Aussi, quand les deux fils retrouvèrent leur père, un seul avait une arme en main : Raoul. Et son frère eu beau expliqué que sa création était bien plus noble, il n’avait rien à apporter au clan.

Et c’est Raoul qui épousa la fille du roi de la montagne et qui devint le chef du clan PoingDacier.


L’elfe avait raconté cette histoire avec tout son savoir faire de barde, sans insister trop lourdement sur l’aspect moral de cette histoire, il n’en faisait pas moins état dans le style de narration. Façon de donner son avis sans trop le montrer.

Elzear avait volontairement raccourci la fin, histoire que le nain reste un peu sur la sienne.
Puis, s’en était allé explorer ces fameuses ruines. Rien ne semblait dangereux, ni suspect, cet endroit semblait tout à fait approprié pour camper, pour peu qu’un homme ou deux monte la garde, mais ce serait à Dzahim de prendre en charge l’organisation. Aussi il se contenta de retourner vers le ‘chef’ et de lui dire calmement et sûrement :

-Cher monsieur Dzahim, cet endroit me semble convenir pour un campement de fortune.

ejdec ne put lire le désappointement de son maître, tant celui-ci était versé dans l'art de dissimuler ses impressions, surtout celle de la surprise par exemple. Il ne pouvait pas non plus lui jeter un regard désapprobateur, car l'esclave avait accompli avec empressement ce qui était demandé. Ainsi donc il remettait en cause son jugement. Bien, il le tiendrait donc à l'oeil lui aussi. Décidément, les terres barbares n'étaient sources que d'ennuis. Enfin... à bien y regarder, il lui fallait admettre que ses ennuis en Thay étaient autrement plus dangereux et conséquents.

Il n'en restait pas moins qu'aux yeux du Thayen, il lui faudrait remettre au pas son esclave lorsqu'ils seraient seul. Et pour l'heure, il avait d'autre chose à préparer. L'elfe revenait de son rapport, ils pouvaient s'installer ici pour la nuit. Soit, parfait. Cependant ce n'était pas suffisant.

- Attendons le retour de notre éclaireur, si un danger trop grand et trop proche se trouve non loin d'ici, mieux vaudrait alors chercher un autre endroit où camper. Nous allons attendre aux abords de la bâtisse. En attendant le rapport, réfléchissons aux moyens de bien sécuriser le campement. Je songeais faire des tours de garde. Elzear, en tant qu'Elfe vous avez besoin de moins de temps de repos c'est cela? Dans ce cas, vous prendrez le premier tour avec Volan, puis le second avec notre éclaireur, et Fasur. Les nains voient dans le noir, et au coeur de la nuit un homme habitué aux forêts n'est jamais de trop. Quant à moi et mon serviteur, nous prendrons le tour de l'aube. Autre consigne, pas de feu, ces bois sont habité par des êtres fait de bois qui ne tolèrent guère l'usage d'un tel procédé. Ce sera donc ration froide pour ce soir. A moins que quelqu'un ne possède un moyen de chauffer les plats sans feu. »

Les groupes étaient à ses yeux suffisamment bien répartit, il aurait apprécié la présence de deux personnes supplémentaires, ce qui aurait permis de faire des rondes plus efficiente et surtout plus courtes.

La ruine était habitable et pouvait accueillir tout le monde. Cela allait parfaitement au tieffelin qui de toute façon, n'était guère habitué au grand confort. Il avait passé sa vie dans une cellule d'esclave puis ensuite en tant qu'aventurier, était remonté vers le Nord, plus souvent à dormir à la belle étoile que dans un lit de plume. Aussi ne réagit il pas ou alors que par un bref haussement d'épaule lorsque Dzahim annonça que tout feu serait interdit et qu'ils devraient se contenter de rations froides. Certes, ce n'était guère bon au palais mais après tout, ils n'étaient pas là pour faire une croisière touristique et confortable. Il accueillit également stoïquement qu'il allait devoir faire le premier tour de garde, se qui l'arrangeait finalement. Ainsi il aurait plus de temps pour dormir.

Se rapprochant du groupe, il écouta l'histoire que raconta le barde elfe et ne put réprimer un sourire que le baladin ne put voir vu qu'il était dans son dos. Il passa ensuite à côté pour avoir tout le monde dans sa ligne de mire et commença à sortir une pierre à aiguiser pour affuter de nouveau le fil de son épée courte, la rendant ainsi plus tranchante que jamais. Car il se doutait qu'elle serait forcément utilisée pendant le trajet, même s'il ne savait pas encore contre qui.

- Espérons que l'éclaireur reviendra bientôt. Mieux vaudrait ne pas se balader dans ces bois en pleine nuit !

C'est d'un pas vif mais le visage encore marqué de dégoût que le rôdeur sorti des fourrés. Il ne faisait pas si froid mais une écharpe brune pendait pourtant autour de son cou, accessoire qu'il n'avait pas en partant. Il rejoignit le groupe et fit son rapport sans attendre de demande :

- Bien. Nous pouvons passer la nuit ici, les traces s'enfoncent toutes profondément dans la forêt. Vu le temps, j’espère juste que la charpente est encore en état. Pour le reste... il s'arrêta un instant j'avais vu les traces de survivants. J'ai retrouvés leurs cadavres mutilés et dépecés dans le camp, deux halfelins. Cela ne date pas d'une journée. Ça ressemble à un pur acte de torture, la peau était encore sur place. Il faut s'attendre à des ennemis sans grande pitié.

Fermant les yeux un instant, il hocha la tête et observa la ferme en ruine en enlevant sa capuche. Voir la bâtisse de ses yeux lui occuperait l'esprit.

'ennemi avait donc pris une autre route, tant mieux, d'un geste, Dzahim indiqua à tous de monter le camp. Il était temps de prendre du repos, et puisqu'ils avaient un toit et un abri providentiel, il était temps d'en profiter.

Les nouvelles du rôdeur n'était cependant pas si bonne, après avoir mis ce dernier au courant des différents tours de gardes. Puis, avec naturel, et sans que cela ne surprenne Nejdec, Dzahim mit la main à la pâtes pour l'installation du camp. Supervisant là où il se savait un savoir juste et approprié, déléguant là où il n'y connaissait rien sans évoquer son ignorance. Pour Nejdec comme pour Dzahim il était évident qu'il participe. Il ne possédait qu'un esclave, et les talents de ce dernier n'étaient pas absolus. Quant au reste du groupe, ce n'étaient que des barbares, il ne fallait pas trop compter sur eux.

Les nouvelles de l'éclaireur le tracassaient cependant un peu. Leur ennemi dépeçait et torturait ses victimes pour laisser leur peau à proximité. Cela lui évoquait les doppelganger qui changent d'allure et parfois détruisent celle de leur victime pour éviter qu'on ne les remarque. Mais il n'en était pas certains, n'importe quel barbare lui semblait pouvoir commettre ce genre d'horreur.

- Bon, au vu du sort que cette... chose... réserve à ses victimes, quelqu'un a une idée de ce que cela pourrait être? »

Il espérait que l'éclaireur, ou que quelqu'un parmi eux aurait des informations supplémentaires à lui fournir. Une chose lui semblait pourtant évidente, cet abri était autant une forteresse qu'un piège, s'il était un chef brigand, c'était là le premier lieu qu'il irait assaillir la nuit. Même si les traces s'éloignaient, il n'était pas certains que ça n'allait pas revenir.

Elzear avait sentit la tension monter d’un cran dans le groupe. Face au danger, les gens allaient peut être plus penser à se serrer les coudes qu’à se tirer dans les pattes. L’avenir allait le dire. Le plan de Dzahim avec les tours de garde convenait tout à fait à l’elfe, de toute façon il n’avait que peu besoin de dormir pour son confort personnel. Le seul souci était qu’il ne pourrait ressourcer ses pouvoirs de bardes. Peut être plus tard dans la matinée, il verrait bien. Et puis l’opportunité de passer un moment en tête à tête avec chaque membre du groupe lui plaisait, il pourrait ainsi mieux connaître chacun. Aussi il ne broncha pas et aquiessa d’un signe de tête lorsque le chef expliqua comment aller se dérouler la soirée et la nuit. Il alla prendre son sac sur le cheval et le déposa dans un coin sec de la bâtisse, puis il se rapprocha du rôdeur visiblement choqué, il entama une conversation à voix basse sans but, c’était juste pour aider le type à décompresser :

-Alors ? C’est pas beau à voir ? Je me demande qui peut bien faire ça … Des orques ? Je ne pense pas, ils ne prendraient pas la peine de torturer leurs victimes … dites m’en plus si vous pouvez je saurais peut être quelque chose.

Puis il pressa l’épaule du rôdeur afin de lui témoigner de son soutient. Et montrer qu’il ne lui en voulait pas de son arrogance de la matinée. Les choses allaient se corser, ce n’était plus le moment des enfantillages.





HRP : Elzear tente un jet de savoir bardique en fonction des indices du rodeur

Le rôdeur observait la charpente et cherchait l'endroit de la ruine qui ferait le meilleur poste de guet pour la nuit. Lorsqu'il vit approcher l'elfe, il continua a fixer le madrier qui continuait de soutenir la charpente. L'écoutant, il se dit qu'il était peut-être temps de faire ses excuses

- Mes excuses pour ce matin, d'abord. Ca fait quelque mois que je ne vis plus en société, il faut quelque temps pour se débarasser de l'oeil du chasseur, dit il amusé en se tournant vers l'elfe. Ce n'était pas beau, en effet. Et non, je doute que ce soit l'oeuvre d'orques, pas plus d'un quelconque ennemi standard en fait. Il faut une raison pour faire ça... Je n'y connait rien mais, un rituel peut-être. Ou alors, un tortionnaire, tout simplement. Toujours est-il que cette forêt n'est pas standard non plus.

Il ouvrit la sacoche de sa ceinture et en sortie une touffe de poil argenté, et continua, suffisamment fort pour que tout le monde puisse s'y interesser

- J'ai trouvé ça a coté des cadavre. Ça ressemble a du crin de cerf, mais, je n'ai jamais entendu parler d'un cerf argenté... Si c'est plus qu'un animal, mon instinct aura tendance a le placer dans les amis potentiels...

Le rôdeur tourna la tête vers Dzahim, puis posant la question a qui voudra répondre :

- D'ailleurs, qu'avez vous prévu pour la nuit ?

zahim nota le pelage argenté, à ses yeux à lui, c'était suspect. Une créature à pelage argenté lui rappelait le démon translucide de Delhumide, démon qui lorsqu'on pouvait le voir était de cette couleur. Cependant, le pelage n'était pas tout à fait le même, et les barbares confiant. Peut être une autre forme de démon?

Le rôdeur était encore visiblement tour retourné des suites de sa découvertes. Il avait fait signe à tous d'installer le campement peu avant, et s'était lui-même mit à installer le nécessaire pour camper sous l'abri. A savoir paillasse et couvertures, ainsi que quelques rations froides. Aussi étrange que cela puisse paraître à ceux qui s'attendait à ce que le marchand fisse la moue, ou ne soit guère habitué à de tel régime, ce n'était pas le cas. Même si intérieurement il trouvait ça regrettable, sa précédente aventure l'avait quelque peut aguerri. Et même s'il avait toujours su agrémenter sa cavale, en louant dans des auberges, ou faisant jouer ses quelques rares appuis hors de Thay, il n'en avait pas moins déjà suffisamment camper pour qu'une fois de plus ou de moins ne le gêne pas vraiment.

- Hé bien, comme vous pouvez le constater, nous montons le campement, je vous ai même parlé des tours de veilles tout à l'heure. A part ça, comme je le répète depuis un moment, pas de feu. Si nous avons besoin de lumière, nous irons chercher des champignons luminescents qui se trouvent dans ces bois. Des êtres arbres vivent dans les environs, et ils apprécient peu qu'on menace leur semblable. Mais ce n'est pas pour autant qu'ils interviendront en notre faveur si nous sommes menacés. Pas le temps d'en faire plus. Nous partirons une fois l'aube venue lorsque nous serons bien reposé. »

Soudain, quelque chose lui traversa l'esprit. Un élément ne collait pas. Une réaction à laquelle il s'était attendue, n'avait pas eu lieu. Sans rien montrer de sa perplexité, il regarda un instant Volan, l'air songeur. C'était fugace, et ce pouvait passer pour quelque chose de tout à fait naturel. Tout dépendait des capacités de perception de chacun.

- Je ne vois rien à faire de plus. »

- Non, rien en effet.

¤ Réveille toi Shamar, tu passes encore pour un crétin ! ¤

- Rien, cependant, je n'ai pas eu le temps de refaire mes réserves à Everlund, pas le temps. Alors, mis a part si quelqu'un a un peu de pain en trop, je vais voir si on peut trouver quelque chose a se mettre dans le ventre dans le coin.

Tout était en effet aller un peu trop vite ce jour et il avait calculé exactement le nombre de rations nécessaire pour aller jusqu'à Everlund. Tournant la tête, il commença déjà a regarder autour de lui si il ne reconnaissait pas un buisson de baie ou des champignons comestible poussant contre les murs. Si il n'y avait rien de mangeable dans les environs, il devrait attendre demain.


Ca me semble trop tard, mais si c'est possible, jet de survie pour trouver de quoi tenir !