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La route se poursuit sans fin..., Un voyage sans retour, chapitre 3
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Maître de l'Art
Chambre 31
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Treizième jour d'Eleinte Abords du village de la Haute Garde 18h00 Ciel dégagé
Le garde semblait lui-même être dans un état étrange. Kipepeo et Livien comprirent vite pourquoi. Quoique leurs montures fussent des figurines de pierres animées par magie, une douce chaleur s'en écoulait et aucun des deux n'aurait pu dire que la température avait baissée depuis qu'ils étaient repartis de leur courte halte. Maintenant qu'ils avaient mis pied à terre et que leurs montures étaient redevenues de petites statuettes dans la besace de Livien, ils sentaient clairement qu'il faisait bien plus frais. Il faisait même plus que frais, il faisait froid ce qui était surprenant pour un début de soirée estivale pourtant plutôt ensoleillée. D'ailleurs, le garde qui venait de leur ouvrir pour les laisser passer portait plusieurs épaisseurs de vêtement. Il leur souhaita une bonne nuit et leur indiqua le chemin à suivre pour trouver une auberge.
Celle-ci se trouvait non loin et arborait fièrement un cheval ailé blanc survolant un soleil peint en doré en guise d'enseigne. La peinture en était écaillée mais, globalement, le bâtiment semblait solide et chaleureux. Au fur et à mesure que le petit groupe avait avancé, longeant un autre rempart qui devait sans doute séparer le quartier des visiteurs de celui des autorités de la cité, le froid était devenu plus mordant et maintenant tous les deux devaient faire des efforts pour de pas avoir les dents qui claquent. L'intérieur du bâtiment était meublé avec simplicité. Une demi-douzaine de tables entourées de chaises se trouvaient dans la salle mais peu étaient occupées. Un comptoir se trouvait en face de l'entrée et un feu brûlait dans la cheminée juste à côté. Une poignée de clients était assise à diverses tables et sirotait presque en silence ses boissons. Une jeune serveuse se trouvait aussi prêt que possible de la cheminée n'étant pas spécialement occupée pour l'instant tandis qu'une femme d'une vingtaine d'année son ainée se trouvait derrière le bar et astiquait des verres en sifflotant.
Portes de Scindeleau 20h00 Ciel dégagé
Le garde sourit lui aussi, visiblement satisfait que leur discussion se termine dans le calme et l'amabilité. Il fit signe aux deux aventuriers et à leur compagnon fermier de le suivre à l'intérieur de la première rangée de mur. L'espace séparant les deux remparts n'était guère plus large qu'une rue et des gardes patrouillaient sur le mur intérieur guettant un éventuel danger mais à voir la mine des personnes présentes dans les environs, Orodreth et Lupo avait réussi la partie la plus ardue dans la tâche de pénétrer dans la cité. La rue était sombre coincée entre les deux murs mais un soldat ne portant pas d'armure était en train de longer le mur pour remplacer les bougies de la veille par des neuves allumées. Seuls deux bâtiments étaient visibles. Le premier était construit en bois et était bas et, à l'odeur et au bruit qui en sortait, ce devait être une écurie. Le second situé presque en face de la porte était visiblement plus solide, plus menaçant aussi sans doute, et abritait les locaux de la garde. Des soldats en sortaient en plaisantant en tenue civile ou militaire. Tout contre, une longue tente aux couleurs de la ville se dressait devant laquelle patrouillait avec sérieux un enfant humain d'une douzaine d'année portant une épée et une armure trop grandes pour lui. Il regardait avec méfiance toutes les personnes, principalement des soldats, qui passaient devant la tente qu'il gardait. Le garde de la porte leur fit signe de le suivre et il se dirigea vers la tente. En entrant il passa la main dans les cheveux de l'enfant, qui s'éloigna en grognant.
L'intérieur de la tente était coupé en deux; les deux parties étaient délimités par des tentures de la même couleur que la toile de la tente. Dans la première partie, des tapis eux aussi bleu ciel et des coussins étaient disposés sur le sol pour que les voyageurs puissent manger assis. Un vieil homme somnolant se trouvait assis à côté d'un sac sur lequel était écrit Rations 25 PC. La deuxième partie de la pièce, plus sombre car non éclairée par les candélabres qui se trouvaient sur la demi-douzaine de table basse qui représentaient l'ensemble du mobilier, était occupée par des matelas et des couvertures. Une sorte d'urne se trouvait devant l'ouverture sur laquelle était écrit 2 PA par personnes. Le garde leur souhaita une bonne nuit et repartit.
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Chuchoteur
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Kipepeo était perplexe. Elle aurait pensé qu'ils auraient bien plus de difficultés à entrer dans un endroit qui semblait avoir été attaqué. Elle observait le garde, tout en ramenant sa cape autour d'elle, sentant subitement la morsure du froid. Elle se dit que peut-être sa fatigue était telle que la fraîcheur de la nuit lui semblait glacée.
Pour l'heure ils étaient dans les murs. Kipepeo avait l'impression qu'elle allait mourir de froid. Ses genoux tremblaient convulsivement, et elle eut beau ramener sa cape autour d'elle, le froid entrait par ses narines et lui glaçait les sangs. L'âme aussi. Kipepeo se demandait s'ils ne s'étaient pas mis dans en sacré pétrin en pénétrant Nesmè. Tandis qu'ils avançaient dans les ruelles à la recherche de l'auberge, Kipepeo avait le sentiment de pénétrer dans un tombeau. Oui, c'est vraiment ça, un vaste tombeau, un endroit peuplé de choses terribles comme des zombis, des vampires ou même des choses plus démoniaques encore comme des vargouilles. Son immagination travaillait à toute vitesse, et des sombres complaintes lui revinrent à à l'esprit... Quelques vers de la genèse du peuple drow flottait au bord de ses pensées :
*La tempête de froid s’abattit sur les profondeurs : « Huit dizaines d’années, et huit dizaines d’années Souffle le vent du froid, comme la tempête du nord balaie le monde Quand la seizième centaine d’année arriva, La tempête de froid abandonna la bataille Qu’elle avait menée comme une armée. » Ithyrinn sortit alors de sa cité et s’adressa à toute la descendance, Elfes noirs, bêtes et créatures : « Moi, Ithyrinn, suis la Reine de justice, A qui Lolth a confié la Loi. Mes paroles sont appropriées, mes actes sont sans égal : Seuls les fous les jugent sans valeur. »*
Kipepeo s'efforça de chasser ses craintes. Elle n'était pas seule après tout. Elle leva un regard interrogateur à Livien, mais celui-ci ne dit rien. Elle n'interrompit pas le cour de ses pensées et choisit de garder ses sombres pressentiment enfermés dans son cœur.
Rassurée à la vue de l'auberge aux murs solides, elle pénétra avec bonheur dans l'auberge, les pensées tournées vers le chaud, la nourriture, le moelleux d'un lit. Forte de la présence de Livien, elle se dirigea vers le comptoir :
Gente Dame, le bonsoir à vous. Nous recherchons le réconfort d'un repas chaud et d'une chambre pour la nuit. Pourriez-vous nous dire si c'est possible et combien vous en demanderiez ?
Kipepeo offrit son plus joli sourire, quoique difficile tremblante encore de froid...
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Initié des Arcanes
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Orodreth était décidément fier de lui, il entrait sans aucuns problèmes dans cette cité qui semblait bien gardée. Il devrait pouvoir trouver Kipepeo demain, le tout assez facilement. Il suivit donc le garde, le fermier et Lupo jusqu’au baraquement où ils seraient hébergés. La ville ne semblait pas des plus riches, ni des plus jolies mais elle avait la qualité d’être sûre. Le mage s’y sentait déjà moins menacé. Quand il passa devant le jeune enfant soldat, il ne put retenir sa tristesse. La région devait donc être si dangereuse qu’il fallait employer même les jeunes garçons pour combattre la menace. Les temps pour lesquels Orodreth avait décidé de se battre étaient décidément des temps sombres. L’elfe se força à sourire à l’enfant lorsqu’il passa devant lui et entra à la suite du garde. Il lui souhaita bonsoir gentiment et déposa ses affaires près d’un lit. Il était trop épuisé pour parler.
La nourriture attendrait à demain, il n’avait envi que de s’étendre. Il déposa donc la somme pour deux demandées dans l’urne et se dévêtit près d’un lit. Puis, il murmura presque imperceptiblement :
-Bonne nuit Lupo.
Assis les jambes croisées, il sombra dans la rêverie très rapidement. Il N,avait pas eu assez de sommeil dernièrement.
Le savoir est un art, il y a trop de gens qui courent après la gloire mais qui ne connaissent rien à l'histoire. -Devin Orodreth Telemma-
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Maître de l'Art
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Treizième jour d'Eleinte Village de la Haute Garde 18h00 Ciel dégagé
La "gente dame" déposa le verre maintenant correctement essuyé qu'elle tenait en main dès qu'elle vit la jeune barde s'approcher, visiblement de bonne humeur malgré le froid et l'état de décrépitude assez avancé de la cité. Elle ne put retenir un rire plutôt sonore et communicatif comme première réponse aux questions de Kipepeo. Livien, le visage de nouveau plus ou moins masqué par sa capuche doublée de laine de peur d'être rejeté à cause de son origine, se trouvait derrière la jeune halfeline et la suivait en silence. Une fois son rire maîtrisé, la tenancière réussit à formuler une réponse plus compréhensible, même si le sarcasme pointait dans la manière dont elle prononçait certains mots, notamment les premiers:
-Gente dame, noble damoiseau, le bonsoir à vous. Si nous ne vendions point de repas et ne louions de chambres, notre commerce serait sans doute encore bien moins prospère, ne pensez-vous pas? Mais nulle inquiétude, nos repas sont chaud et nous fournissons un stock de couverture suffisant pour vous protéger des mauvais tour d'Aurile. Pour un repas pour deux personnes, il vous en coûtera 6 pièces d'argent et 10 autres pour la nuit si vous acceptez de partager la chambre de votre compagnon. Ce qui fais une pièce d'or et demi avec la réduction pour les bons clients.
Elle recommença à rire de bon cœur, ce qui semblait lui arriver souvent. Toutefois, cet éclat-ci dura à peine une seconde et elle reprit avant que Kipepeo ou Livien n'aient le temps de répondre sur un ton moins joyeux, quoique encore très chaleureux, et un peu plus professionnel.
-Le menu du repas de ce soir se compose d'une miche de pain frais, d'une soupe de légume, d'un morceau de lapin avec des céréales et d'un morceau de fromage de rothé. Le tout accompagné d'un pichet de la boisson de votre choix. Enfin, de l'eau, de la bière, du vin ou, très en vogue en ce moment, du kvas. Cela vous convient-il?
Quatorzième jour d'Eleinte Scindeleau 7h30 Ciel dégagé
Orodreth dépense 4 pièces d'argent
Lupo, déjà un peu somnolent depuis quelques temps, bailla fortement avant de souhaiter lui aussi une bonne nuit à Orodreth. Il était tellement assoupi qu'il n'avait pas même remarqué que l'elfe venait de payer pour lui et il ne pensa donc pas à le remercier pour sa gentillesse. Il avait un tout petit peu faim mais la fatigue amassée depuis son départ de Sundabar était telle qu'il n'eut pas même le temps d'entendre son ventre gargouiller discrètement avant de s'endormir complètement juste après avoir réussi maladroitement à retirer son armure et son sac.
Dehors, la nuit commençait à tomber et des torches étaient allumés de loin en loin dans la rue pour ceux qui étaient encore dehors. Comme il n'y avait pas de lumière dans la partie de la tente servant de dortoir, les ombres des passants étaient clairement visibles sur la toile. L'enfant passa deux ou trois fois devant la tente en marchant bien droit et en sifflotant une marche guerrière avant qu'une femme ne vienne le gronder pour ne pas être encore rentré. Ensuite, le silence s'imposa, rompu seulement par le bruit de pas sourd des gardes en patrouille.
Lupo fut le premier à se réveiller le lendemain matin. Son ventre avait eu raison de son sommeil et, s'il se sentait un peu affamé, il avait passé une très bonne nuit. Orodreth qui s'était lui aussi bien reposé se réveilla peu après avec lui aussi une petite faim due au repas de la veille qu'ils avaient sauté. La partie de la tente servant de dortoir était vide, si on exceptait le vieux gardien des rations qui avait quitté son tabouret pour un endroit un peu plus confortable. Dehors, le soleil était en train de se lever et le nombre de personnes se promenant dans la rue séparant les deux murs était en constante augmentation.
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Kipepeo sursauta à l'éclat de rire de la tenancière. Après le silence spectral du dehors, ce son lui paraissait incongru. Un rire qu'elle espérait retrouver tant elle était encore aux prises avec les frissons lui parcourant le corps et les mauvais souvenirs laissés à leur abri de fortune. Elle était lasse aussi, tellement fatiguée qu'elle ne pouvait répondre qu'avec un mince sourire à l'hilarité de la personne devant elle.
Elle se tourna vers le Livien et remarqua qu'il se tenait discrètement derrière elle. Elle comprit de suite que celui-ci n'avait pas l'intention de se faire remarquer plus que nécessaire, aussi il lui appartenait de prendre les décisions. Une chambre pour deux lui semblait tout à fait indiqué. Se séparer n'était pas une bonne idée, même si cela pouvait insuffler des idées saugrenues aux personnes qui pourraient l'observer. Elle ne se sentait pas du tout à l'aise à l'idée de se retrouver seule... Un peu lâche peut-être oui, mais mieux vaut une halfeline lâche et en bonne santé qu'une halfeline courageuse en situation périlleuse... Néanmoins elle n'avait pas beaucoup d'argent et se demandait si elle pourrait en économiser... A moins que Livien soit en mesure de payer ? La jeune halfeline n'osait pas trop demander mais s'il ne pouvait pas elle proposerait une prestation ! Cette dame plein de gaieté devrait apprécier !
Je pense qu'une chambre pour deux ferait l'affaire et j'aime le vin avec mon dîner, il réchauffe les cœurs et suscite de la gaieté peut-être même pour quelques chants que je pourrais vous proposer ici même dans votre taverne!
Kipepeo se tourna vers son compagnon quêtant l'approbation dans son regard. Elle prit sa bourse et regarda dedans, l'ouvrant au regard de celui-ci.
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Initié des Arcanes
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Lorsqu’Orodreth se tira de sa rêverie, il constata que son compagnon s’était déjà levé. Peut-être était-il bien vaillant et lève-tôt mais le devin avait une tout autre hypothèse sur son compte. Lui souriant, il lui dit en plaisantant :
-Déjà levé petit homme ? Alors la faim a eu raison de vous, n’est-ce pas ? Venez-donc, c’est moi qui vous paie votre ration. Non, mieux, ce matin je n’ai pas envi de manger du pain sec et du saucisson. Nous allons nous trouver une bonne petite auberge où déjeuner en attendant cette chère Kipepeo. Quand dis-tu, mon ami ? Oh mais j’allais oublier, laisse-moi d’abord étudier un peu mes sorts, il y a du pain dans mon sac si tu veux, en attendant.
L’elfe se mit rapidement au travail, si habitué de faire la chose à chaque matin. Les jambes croisées et assis sur son lit, il avait ouvert son grimoire malmené par les voyages. Puis, lorsqu’il eu terminé, après une heure d’étude, d’un bond, il se leva et prit son bâton et ses affaires. Il remercia le vieux garde endormi pour son hospitalité et se dirigea vers l’extérieur de la tente.
-Allez, en route Lupo, la journée doit-être déjà bien entamée !
Une fois à l’extérieur, Orodreth tenta de trouver le garde avec qui il avait parlé hier. Il fallait qu’il lui explique comment faire ajouter son nom sur la liste pour passer de l’autre côté de la muraille. Se faisant, le groupe se dirigea vers la porte où tous ces gens s’amoncelaient déjà. Décidément, la tâche ne s’annonçait pas aisée. Ils dîneraient tard !
Sorts mémorisés : Niv 0: -Détection de la magie (2) -Message -Aspersion d'acide -Réparation
Niv 1: -Identification -Compréhension des langues -Rapetissement -Projectile magique (2)
Niv 2 : - Détection des pensées (2) -Localisation d’objet
Le savoir est un art, il y a trop de gens qui courent après la gloire mais qui ne connaissent rien à l'histoire. -Devin Orodreth Telemma-
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Treizième jour d'Eleinte Village de la Haute Garde 18h00 Ciel dégagéSi Livien était resté discret et même muet depuis leur entrée dans Nesmè, il décida de mettre un mutisme peu après avoir entendu sa compagne parler. Il sortit sa propre bourse de sa poche, aussi vite qu'il lui était possible, et tendit la somme demandée avant que l'aubergiste ne puisse répondre à l'offre de spectacle de Kipepeo. Le demi-orque prit l'halfeline par l'épeule et, tout en lui parlant, l'entraîna vers une table. | | -Je trouverai dommage que vous chantiez parce que vous le devez et non parce que vous le voulez. Surtout si j'ai les moyens de ne pas faire de votre art un travail comme un autre. J'espère ne pas vous avoir blessée.
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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..." |
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Le dîner ne tarda pas à arriver et il se révéla assez bon. Le vin sans être d'une qualité exceptionnelle était de bonne facture et les plats quoique pauvres étaient confectionnés avec soin et chauds. Le tout agrémenté de la bonne humeur de l'aubergiste qui allait de table en table pour s'enquérir de l'avis de ses clients.Treizième jour d'Eleinte Village de la Haute Garde 18h00 Ciel dégagéEnsuite, repus mais toujours aussi fatigués, les deux voyageurs furent conduits à leur chambre. La pièce n'était pas vraiment vaste et, exception faite du lit et d'une malle, pas meublée. Une fenêtre donnait sur la rue qui commençait à s'assombrir. Les murs étaient nus et gris et la pièce n'était éclairée que par un chandelier que l'aubergiste s'empressa d'allumer. La pièce était assez chaude grâce à une bouche d'aération qui donnait sur le conduit de la cheminée. Pendant que Kipepeo jetait un premier regard sur la pièce, Livien sortit sa paillasse et s'installa sur le sol non loin de la bouche d'aération.Quatorzième jour d'Eleinte Scindeleau 8h30 Ciel dégagéLupo était affamé mais il avait un minimum de maîtrise de lui-même et il refusa de manger le bout de pain d'Orodreth et attendit en silence, assis, nettoyant ses armes et son armure. Il finit presque en même temps que son compagnon magicien et il le suivit jusqu'au corps de garde où le garde qu'ils avaient vu la veille se trouvait. Il semblait plus réveillé et de meilleure humeur que la veille et les accueillis en souriant devant les portes des premiers remparts ouvertes. Les autres gardes, qui ne les connaissaient pas, se retournèrent vers le pont d'où commençaient à arriver par petits groupes des voyageurs et des marchands.-Que cette journée vous soit propices, messieurs. Avez-vous passé une bonne nuit et eut un bon déjeuner? Que puis-je pour vous en cette belle journée qui s'annonce?
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Kipepeo était assise en face de son étrange compagnon et entre deux bouchées levait ses yeux vers lui plongeant son regard pétillant dans son visage qu'elle tentait d'étudier à lumière de la bougie. Elle avait envie de lui poser mille et une questions, mais n'en fit rien : il ne semblait pas d'un naturel bavard. Puis, son silence et sa discrétion faisait travailler l'imagination de la jeune barde. Elle l'imaginait soufrant d'un amour impossible pour une jeune et magnifique elfe de grande noblesse, ou peut-être n'avait-il pas réussi à trouver une potion pour un prince souffrant de maladie mystérieuse et fut-il sévèrement disgracié et exilé, ou encore, sa mine sombre et ténébreuse, cachait-elle un passé maudit tourné vers le mal absolu, qu'il essayait de racheter en travaillant à l'Assemblée œuvrant à sauver des petites halfelines qui se mettent dans le pétri. Elle se mit à rire doucement..
Le vin était assez bon, et Kipepeo dut faire attention de ne pas trop en boire. Aussi afin de ne pas trop lever le verre, entreprit-elle un long monologue racontant à voix basse à son ami muet quelques bribes sur sa vie de barde, où en effet, elle avait dut, pour survivre, faire des représentations dans des auberges, parfois dans des auberges aux mœurs douteuses obligée de créer des proses dont elle avait assez honte aujourd'hui. Elle lui raconta tout cela dans la bonne humeur, espérant susciter un sourire et amener un peu de joie dans le cœur de Livien.
Le visage de Kipepeo s'animait au fur et à mesure qu'elle se réchauffait à la nourriture, à la douce boisson et à ses histoires. Ses joues rosirent et ses yeux brillaient de mille éclats encadrés par ses cheveux où dansait les éclats du feu de la cheminée. Elle se sentait beaucoup mieux déjà et c'est avec bonheur qu'elle suivit l'aubergiste à l'étage.
Kipepeo observa la chambre avec intérêt. Elle remercia l'aubergiste et entrepris à fureter les recoins, habitude qu'elle avait prise lors de ses longs voyages dans les endroits inconnus. Elle regarda sous le lit, dans le coffre et malgré le fait qu'elle devait passer pour bizarre aux yeux de son compagnon et que probablement il allait se moquer d'elle, décida de jeter un coup d'œil à la bouche d'aération aussi ! Puis elle chercha de quoi bloquer la porte, consciente qu'elle exagérait :
Il faut que je me sache en sécurité tu sais Livien, sinon je ne pourrais jamais fermer l'œil tranquille ! Elle finit par se débarrasser de sa cape souillée et ouvrit grand le drap regardant jusqu'au fond du lit se préparant à s'y glisser. Elle aurait espérer pouvoir se débarbouiller un peu, et se demanda inquiète si il y avait une salle d'eau quelque part...
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Treizième jour d'Eleinte Village de la Haute Garde 20h15 Ciel dégagéUn sourire sur son visage porcin, Livien prit le coin de sa paillasse et la tira pour se placer en travers de la porte. Il retira sa chemise, révélant un torse velu, peu musculeux mais portant de nombreuses marques puis se coucha tranquillement. Avant de fermer les yeux et de s'endormir, il tourna son visage vers Kipepeo. | | - Gente Kipepeo, mon corps devrait être suffisant pour empêcher toute intrusion. Passez une bonne nuit, nous devrons sans doute repartir très tôt demain.
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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..." |
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Quatorzième jour d'Eleinte Village de la haute Garde 6h40 Ciel dégagéLe demi-orque, contrairement à toute attente, n'avait pas ronflé de la nuit, ou alors Kipepeo avait tellement bien dormi qu'elle ne l'avait pas entendu. Ce fut sa grosse main qui la réveilla. Il était en train de lui caresser les joues avec douceur du bout de son index.
Même si cela pouvait paraître surprenant, il donnait l'impression d'être réveillé depuis longtemps déjà, alors que le soleil ne commençait qu'à peine à se lever, et il semblait avoir fait un brin de toilette et avoir changé de vêtements. S'il était toujours loin de pouvoir sembler beau, il sentait bon le savon et il semblait sortir tout droit d'une histoire de chevaliers héroïques et particulièrement séduisants qui sauvaient les jeunes princesses en détresse. Il ne souriait pas vraiment amis il avait l'air plutôt heureux. | | - Bonjour, mademoiselle Kipepeo. Si vous voulez vous rafraichir, la tenancière de cette auberge a bien voulu nous offrir un seau d'eau, il se trouve dans le couloir juste à côté de la porte. Si vous avez faim, le petit déjeuner est prêt à être servi dès que vous serez prête à descendre. Je vous attends en bas.
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"Livien donne souvent l'impression qu'il se croit supérieur. Dans le même temps, il sait qu'il l'est..." |
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Sur ce, il sortit de la chambre laissant la jeune halfeline faire un peu de toilette si elle le voulait, s'habiller ou quoique ce soit d'autre qu'elle puisse vouloir faire. Un bref regard sur la pièce lui appris que Livien avait déjà rangé sa paillasse et qu'elle devait se trouver dans son sac sur son dos pour qu'il soit prêt à partir dès la seconde où la barde lui en donnerait l'ordre. Quatorzième jour d'Eleinte Scindeleau 8h30 Ciel dégagéSentant l'humour qui perçait sous la pique de l'elfe, les gardes ne le prirent pas mal et estimèrent même que c'était presque un compliment. La lumière du jour qui venait de se lever donnait une toute autre image des deux voyageurs arrivés la veille fatigués et sales. S'ils ne s'étaient pas vraiment lavés, au moins semblaient ils maintenant plus présentable sous cet éclairage. Le garde qui les avaient "accueillis" la veille se dirigea vers eux en souriant pour répondre à la question que le magicien venait de poser.-Messieurs, bonjour. Je ne pense pas que cela soit trop difficile d'obtenir un laissez-passer à cette heure surtout que j'ai cru comprendre que vous n'aviez pas besoin de l'accès à l'ensemble de la ville. L'accès aux portions commerçantes, artisanales et aux quartiers d'habitation devrait vous suffire, il me semble. A moins que vous en souhaitiez rencontrer les autorités, évidemment. Je vais vous accompagner à l'endroit où vous pourrez vous plier à ces formalités. Je crains, par contre, que vous ne soyez obligés de répéter une partie de ce que vous m'avez déjà dit hier. Tout en finissant sa phrase, le garde fit une grimace et commença à marcher. Il leur fallut moins de deux minutes pour atteindre une bâtisse ressemblant vaguement à une prison incrustée dans le mur extérieur. Le garde laissa les deux émissaires de l'Assemblée entrer et s'éloigna en leur souhaitant bonne chance. La pièce dans laquelle ils pénétrèrent était plutôt petite. Derrière un meuble à mi-chemin entre le bureau et la table, une femme qui devait avoir près de cinquante ans écrivait sans quitter des yeux sa feuille. Il fallut un raclement de gorge de Lupo pour la faire réaliser leur présence. D'une voix qui ressemblait plus à un grincement de porte qu'à ce qui sort habituellement de la gorge d'un être humain, elle prit la parole:-Oui, c'est pour quoi?
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