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> Ophiuchus - Chapitre II, Arrivée à Hlondeth - Jour 1
écrit le : Dimanche 16 Septembre 2012 à 08h55 par Kilidryc Daël
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out comme lui Moira semblait avoir entendu le bruit provenant de l’extérieur. Tournant la tête vers la sortie, Kilidryc eut quelques moments d’hésitation, entre l’envie d’aller voir ce qu’il s’y passait et le fait qu’il ne pouvait pas se lever si brusquement alors qu’il venait à l’instant de s’asseoir ; surtout que le patron n’avait pas l’air d’y porter une oreille, il avait l’air de n’avoir rien entendu et commença à déblatérer ses vues sur l’affaire.

En se levant, sous le bruit des chaises grinçant sur le plancher, Kilidryc posa la question qui lui semblait la plus logique suite à ses précédentes réflexions intérieures :


- On parle beaucoup de votre côté : stocks, fournisseurs, personnels, etc., mais... Il tenu longuement ce dernier mot, vous ne pensez pas au fait que c’est peut-être certains clients qui altèrent d’eux-mêmes leurs plats une fois servis ? ... Il posa son index sur la table qui se mit à y tracer un schéma imaginaire, parce que c’est assez simple d’envoyer des quidams bien payés pour se plaindre de baies qu’ils disposent discrètement d’eux-mêmes derrière le dos des serveurs dans leurs plats bien choisis... Vous n’avez pas réfléchis à cette hypothèse ?

Sans attendre la réponse du patron, Kilidryc interpella Moira du regard. Du doigt, il lui fit comprendre qu’elle pouvait suivre le patron pendant qu’il allait voir se qui se tramait dehors, il agrémenta le tout d’un clin d’œil final et inutile. A parier, l’auteur de ce vacarme silencieux ne pouvait être que le chauve d’il y a peu, il devait le vérifier.



"Ça fera l'affaire... Pour le moment."
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écrit le : Mercredi 26 Septembre 2012 à 00h00 par Ashyn Futhvuer
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Kilidryc, Moira

user posted imagee patron regarda Kilidryc comme s'il venait de lui parler en terreux. Son expression, presque comique, oscillait entre la surprise et la révélation.

- Et pourquoi donc des clients viendraient saccager leurs propres plats ? Ils feraient mieux de les manger comme tout le monde, hein ? Il s'arrêta un instant, pensif "Vous pensez à un complot, n'est-ce point vrai ? Moi ça m'arrangerait, ça me mettrait hors de cause dans cette affaire ! Et ma foi, vous avez eu une bonne idée là, l'ami. Ca doit forcément être la bonne !" Ajouta-t-il en tapant la table du poing, enjoué à l'idée qu'il restait maître de ce qu'il se passait sous son toit.

- Si je devais changer de fournisseur ? Ah grands dieux je n'en suis pas là Dit-il dans une exclamations "Probablement que j'irai prendre des informations du côté d'autre marchands du quartier. Les premiers qui me viennent en tête sont bien Ssistanas... et La Serpentine... même si ça n'serait qu'en dernier ressort puisque leurs produits sont de moindre qualité que Gramloth." Il pensa un moment, cherchant probablement dans sa petite tête s'il y avait d'autres marchands à proximité, avant d'ajouter avec précipitation. "Mais n'aller donc pas raconter ça, je préfère rester en dehors de toute concurrence. J'aurai suffisamment de problèmes si j'en changerai, pas besoin de les précipiter par avance !"

La guerrière suivit le patron derrière le comptoir jusqu'aux cuisines. Des portes battantes faisaient la séparation. Elles étaient malgré tout verrouillables par un cadenas reliant les deux montants. Les cuisines étaient toutes en longueur, peut-être cinq mètre sur deux ou trois, et les foyers se concentraient au centre de la pièce dans sa longueur, contre un mûr. De part et d'autres étaient des plans de travail et étagères supportant les marmites et ustensiles de cuisine. Sur ce même mûr se trouvaient deux fenêtres à barreaux, espacés de quelques pouces.
Sur la longueur opposée étaient d'autres étagères, toutes remplies de victuailles en paniers et sacs suivant les produits, ainsi que les couverts. Légumes, viandes séchées, fruits, les basiques d'une cuisine s'y trouvaient tous. Quelques jarres et bouteilles y étaient aussi stockées. Sur le même mûr était la porte menant au sellier, verrouillée elle aussi par un cadenas extérieur. La pièce était beaucoup plus petite, sans fenêtres, deux mètres par deux probablement, et au sol se trouvait une trappe pour descendre dans la cave. Les mûrs étaient quasi-intégralement recouverts d'étagères plus ou moins remplies. Là se trouvaient toutes les épices des cuisines : elles avaient toutes été rangé ici, sans distinction, par mesure de sureté.

En retournant dans la cuisine, on y voyait une autre porte, verrouillée aussi par un cadenas, donnant sur une cour intérieure servant à moitié de débarras à moitié de lieu de plonge. Quatre mûr entouraient cette cour ; les toits étaient tous hauts de trois niveaux sauf sur un pan où le toit était à deux niveaux au dessus des pavés.

Les cadenas étaient de facture moyenne à bonne. Dans tous les cas, après une inspection minutieuse, Moira put déterminer qu'un voleur disposant d'un peu de temps et d'expérience saurait finalement en venir à bout.
Le cadenas entre les cuisines et la grande salle semblait le moins solide. Le cadenas entre la cour intérieure et les cuisines était à l'intérieur, ce qui rendait une opération d'infiltration bien compliquée.
La recherche de griffures fut couronnée de succès. Peut-être trop d'ailleurs, puisque aucun des cadenas ou des portes ne semblait flambant neuf. Bien difficile de conclure à un crochetage ou à l'usure habituelle.
Cadenas crochetés ? Pas impossible du tout.


Pendant ce temps, Kilidryc se dirigea vers la porte d'entrée, où moins d'une minute avant était passé son précédent adversaire. Il n'y avait plus rien à voir. Enfin c'est ce qu'il crut un instant, avant de remarquer quelques traces de sang provenant de plusieurs gouttes grossièrement essuyées. Il était frais.. très frais. Une fine pluie commençait à tomber, probablement que l'agresseur avait compté sur ce nettoyage naturel pour finir le travail.

La rue était déserte et la nuit était noire. Seules quelques torches, espacées d'une trentaine de mètre produisaient une lueur modérée autour d'elles.

Il tendit l'oreille, et malgré le bruit ambiant de la pluie, il lui sembla discerner un bruit lointain, sur sa gauche : des pas lourds doublés de quelques cliquetis métalliques. Pour sûr personne n'était en mouvement dans cette rue où était la porte de la taverne, mais il y avait bien quelques autres ruelles perpendiculaires : le roublard voyait deux ruelles ainsi partir de la rue principale, l'une à une dizaine de mètre, l'autre un peu plus éloignée, une trentaine de mètre peut-être.

Et soudain, ce vacarme, comme si l'on avait subitement jeté un barda métallique sur les pavés, barda qui au bruit devait au moins contenir une lame. Et il venait bien de la même direction que le bruit précédemment entendu.


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écrit le : Lundi 01 Octobre 2012 à 17h51 par Moira
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La disposition des lieux révéla une sécurité assez correcte, avec des cadenas usés mais encore solides qui ne laissait pas l'arrière cuisine ouverte à tout les vents. Néanmoins, un intrus avec un bon tour de main et un peu de temps devant lui pouvait les ouvrir et entrer sans laisser de traces. De nuit par exemple. Mais comment le confirmer? Il fallait tendre un piège, et prendre le saboteur la main dans le sac, littéralement. Pour cela Moira avait une idée, mais qui demanderait un peu de préparation. La guerrière releva les yeux, écoutant d'une oreille le babil du tavernier.

-Ah, vous auriez des ennuis, vraiment?

Elle ne voyait pas pourquoi ce serait un problème d'en changer. Mais peut-être était-ce encore une façon de parler dramatisante comme avait pu lui servir Gramloth et Miriel, ou alors peut-être que dans ce pays, clients et fournisseurs étaient liés par un pacte d'honneur irrévocable qui faisait risquer l’infamie sur neuf générations à celui qui se dédierait. A ce stade, une idiotie de ce genre ne l'étonnerait pas.

-Il faudra vous faire à l'idée, car je crois justement que quelqu'un cherche à vous pousser, vous et d'autres acheteurs d'épices, à changer de boutique au profit d'une autre. Vous n'auriez pas entendu parler d'un nouveau négociant récemment, qui essaierait de se faire une place sur le marché? Parmi ceux que vous avez mentionné, par exemple...

Repensant au commentaire de Kilidryc, cela lui inspira une autre question.


-Et par ailleurs, les gens qui se sont plaints, sont-ils des habitués ou des inconnus? Vous pourriez me les détailler?



Je n'ai peur de rien, je n'espère rien, je suis libre.

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écrit le : Lundi 08 Octobre 2012 à 09h52 par Kilidryc Daël
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endant que Moira s’en alla avec le patron dans les salles arrières de l’auberge, Kilidryc se précipita dehors. La nuit était tombée, quelque peu glaciale, le ciel couvert, une fine pluie commençait à tomber. Le roublard ferma son manteau et releva sa capuche sur sa tête au pied de la porte (peut-être à cause du froid, peut-être par discrétion, qui sait ?), il avança dans la rue déserte examinant le moindre élément incongru. Rien à l’horizon, de quoi se rassurer ou de quoi s’inquiéter ? Pas un chat dans l’hexagone, presque le calme plat, alors qu’il y a un petit instant auparavant un vacarme avait du avoir lieu à cet endroit même...

Marchant de droite à gauche, un des pavés lui fit fausse-route, il perdit l’équilibre et se rattrapa dans un méli-mélo de pas maladroits. Inquiet quant à l’état de ses bottes après une telle acrobatie, il regarda leur état et vit au même moment, alors qu’il frottait un résidu écarlate au coin de sa semelle, que des taches de sang jonchaient le sol sur lequel il venait de glisser. Taches qu’un malotru avait tenté de gommer de manière grossière, taches qu’on avait voulu probablement rendre discrète sans se payer la peine d’être méticuleux.

Il resta quelques instants accroupi face aux traces rouges pendant que des gouttelettes d’eau tombées du ciel venaient peu à peu effacée cette indice.


¤Je n’aime pas spécialement ça, mais la suite ne doit pas être bien loin...¤

Au rythme de la pluie battante, on entendait en sourdine, non loin d’ici, le déplacement d’un gaillard et de son attirail métallique. Le roublard se releva et avança le long de la rue, scrutant les autres allées au loin qui débouchaient sur celle-ci, lorsqu’un bruit plus fort que les autres retentit au milieu du silence, comme si subitement tous les sons délicats s’étaient finalement décider à s’écraser à terre en un point d’orgue final et surprenant. Profitant du bruit, il se précipita contre la façade jouxtant la première ruelle. Le silence revint doucement. Par précaution, il sortit un dard de sa ceinture et continua, plaqué contre le mur, jusqu’au coin de la rue. D’ordinaire, ce n’était pas à lui de suivre les autres en filature, au contraire, il avait plutôt pris l’habitude d’éviter ceux qui le recherchaient pour qu’il paie les dettes cultivées par ses maintes parties perdues dans les tavernes de Marsembre. Cette fois-ci, il avait plutôt l’impression de marcher dans le sens inverse, presque absurde, il poursuivait celui qui venait de le débourser.

Kilidryc essuya son front mouillé par la bruine, sans savoir d’ailleurs s’il s’agissait bien d’eau ou de sueurs froides. Il passa sa tête de quelques centimètres, juste assez pour voir ce qu’abritait la ruelle en question...


hrp.gif Jets de déplacement silencieux et de discretion, stp.



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écrit le : Mardi 09 Octobre 2012 à 09h21 par Zelkior
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'est avec la main tremblante que le monial récupéra à terre la bourse, qu'on lui avait jeté. Fixant sa main, il ne pouvait contenir se léger tremblement, qui était à ses yeux un réelle handicap. Bouillonnant de l'intérieur quand à la tournure des choses, il se demanda encore comment la dame de la nuit avait bien pu s'allier à ce sénéchal. S'il en était là, tremblant comme une feuille, cela était principalement du à un manque flagrant d'information, et le sombre frère en était persuadé.

Relevant la tête, il arborait encore et toujours un masque de peur. Après tout, plus on le pensait faible, mieux il en était. Portant la bourse à sa poitrine, comme si sa vie en dépendait, il éleva une voix fluette:

-(commun) Mer... merci Messieurs. Je vais suivre vos conseils ... Continuant comme s'il se parlait à lui même ... Je n'ai vraiment pas ma place ici, je ne suis bon qu'à faire du commerce et non à me retrouver mêlé à une guerre entre humain et ... ces choses. Esquissant un geste du menton en direction de l'homme serpent. Continuant de se plaindre, ses yeux pâles scrutaient pourtant avec attention les hommes face à lui, à la recherche d'une marque quelconque, d'un accessoire pouvant trahir leur affiliation à ce groupe tout ce qui pouvait être similaire sur ces trois personnes, pouvant lui permettre de les reconnaitre si leurs chemins venaient à croiser de nouveau le sien. Je vais suivre vos conseils, je ne me sens pas très bien. Simulant toujours la peur, il se précipita en courant vers les escaliers en direction de la salle commune de l'Opaline.

Balayant du regard la salle de l'Opaline, il arborait toujours son masque de terreur. Maintenant qu'il savait que le propriétaire servait la cause de ces « anti-écailleux » et par la même occasion leur servait surement d’yeux et d’oreilles, il garda les traces d’une peur feinte. S’imposant un regard fuyant, il interpella le même homme qui lui avait tendu le piège. Les épaules baissées, pour mieux rentrer dans son personnage de marchant apeuré :

-(commun) Pouvez vous m’indiquer le temple le plus proche s’il vous plait. Implorant presque sa demande.

Faisant abstraction de toute forme de fierté, tels étaient les hommes de la sombre lune. Leur mission passant avant tout autre chose.



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Fiche Zelkior < = mise à jour le 19/10/2011

Je suis l'ombre,
insaisissable et mortelle,
Mon esprit est une lame,
Mon corps est une arme,
S'adapter, C'est vaincre,
Je sers la voix Unique,
Je suis l'Ombre,
Je danse et je tue.


Le mantra des Ombres
 
 
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écrit le : Mercredi 10 Octobre 2012 à 00h30 par Ashyn Futhvuer
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Kilidryc, Moira

user posted imageoira avançait doucement, mais surement, relevant à chaque question un coin de la couverture posée sur le mystère. Le patron de l'auberge l'avait suivit dans ses observation, regardant là où elle regardait pour tenter de comprendre ce qu'il pouvait bien être vu qu'il n'ait pas remarqué.

A la première question de la guerrière, il très franchement, comme si cela était une évidence, mettant surtout en avant sa flemme qu'autre chose :


- Vous imaginez pas ce que c'est de changer de fournisseur ! Visiter les échoppes, gouter, essayer, marchander, et j'en passe ! Moi, tant qu'ça peut continuer comme ça, c'est mieux ! Mais maintenant que vous le dites, j'ai bien des marchands de Ssistanas qui sont venus, dernièrement. Apparemment inquiets de la qualité de mes produits... et ils me proposaient de venir goûter leurs produits. Eh ! Les nouvelles vont vite où la compétition est féroce. Gramloth doit être un des plus vieux marchands dans les épices, tous les autres sont plus récents, et beaucoup ouvrent et disparaissent rapidement. C'est ainsi dans cette ville !

La porte claqua derrière Kilidryc, retenant un instant l'attention de Moira et du patron, qui commenta

- Dites donc, votre amis est sûr de lui de sortir par ces temps, et de nuit. Il n'a pas l'air aussi entrainé que les deux autres qui sont sortis juste avant. Ca peut lui attirer des ennuis hein ! D'ailleurs je ne les connaissait pas, et l'autre homme rasé non plus. Peut-être qu'ils sont déjà passé, mais pas récemment en tout cas. Il fit travailler sa mémoire "Je ne connaissais pas les autres plaignants non plus, et personne ne s'est plaint deux fois non plus."


Pendant ce temps, Kilidryc foulait les pavés mouillés de la rue ; la pluie augmenta en intensité. Après une inspection, la première ruelle ne donna rien : personne et aucun bruit. Il tendit l'oreille un peu plus : les bruits étaient beaucoup plus faibles qu'avant, et plus rapides. Ils provenaient de la seconde ruelle perpendiculaire, une trentaine de mètre éloignée de la porte de l'auberge. La rue dans laquelle quelques torches produisaient une lumière de plus en plus diffuse à cause de la pluie, était toujours déserte.

Il fit le même mouvement que la ruelle précédente et fit dépasser sa tête du coin. Ce qu'il vit était flou à cause de la pluie, mais malgré tout sans doute possible. Deux personnes debout portaient une troisième personne comme elles le pouvaient - un sac à patate auraient dit certains. Elles étaient éloignées d'une dizaine de mètre mais par chance n'avaient apparemment rien entendu. Elle s'éloignaient sans trainer, sinon le corps, et disparaissaient progressivement dans l'ombre de la ruelle.

Quelques mètre devant lui, dans la ruelle, un détail l'interpela : il vit une lame au sol ,ce qui devait être une épée longue, ainsi qu'une armure de cuir et quelque autre bardas qu'il ne pouvait encore précisément identifier vu la faible lumière.


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écrit le : Mercredi 10 Octobre 2012 à 10h29 par Moira
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Moira étouffa un léger soupir. Pas de pacte ancien sur l'honneur, Mishtru était juste un pleurnichard : être obligé de choisir une autre source de curry, quelle épreuve, vraiment. La guerrière alla jusqu'à la réserve, récupéra le sac de curry et l'ouvrit pour l'examiner à la lumière. Son opinion était partagée entre l'intrus nocturne, et l'hypothèse des faux clients de Kilidryc, car il semblait quand même un peu gros que le cuisinier ne remarque pas de petites baies noires dans la poudre jaune, d'autant qu'il ne devait en utiliser que quelques cuillerées à la fois. Elle devait en avoir le coeur net avant de poursuivre.

-Confirmez-moi une chose tout de même : est-ce que les baies ont toujours été trouvées dans les plats, jamais en ouvrant les sacs?

Il restait Ssistanas. Gramloth l'avait reconnu comme concurrent, sans lui porter d'estime. Il était trop tôt pour l'accuser d'avoir monter cette combine. Les premières plaintes remontaient à presque un mois, il avait largement eu le temps d'en entendre parler et de tenter de saisir l'opportunité de mettre à mal l'apparente hégémonie de Gramloth.

-Mon collègue sait ce qu'il fait... mh, vous dites? L'homme rasé? Vous voulez dire, celui avec l'armure de cuir qui jouait aux fléchettes tout à l'heure? Pourquoi me parlez-vous de lui, il ne fait pas partie des plaignants, que je sache.

Elle parlait toujours d'une voix très calme, légèrement froide, pour lui rappeler qu'ils étaient entre gens de bonne compagnie, mais qu'il n'avait tout intérêt à rester cohérent.


-Vous auriez oublié de me dire quelque chose à ce sujet?

Ils avaient tous échangés des regards suspicieux avant de partir chacun de leur côté, ce n'était peut-être pas si anodin, surtout si c'était lié aux bruits de coups entendu tout à l'heure.



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écrit le : Samedi 20 Octobre 2012 à 17h45 par Kilidryc Daël
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n un rapide coup d’oeil, il vit que la ruelle était vide. Le roublard fit alors demi-tour spontanément et revint dans l’allée principale où la pluie drue commençait à masquer le décor et les bruits environnants. Dans un râle, Kilidryc secoua sa capuche pour y enlever les gouttelettes stagnantes, qui au rythme où l’eau tombait et avec le froid actuel, transperceraient bien assez vite son habit, l’imprégnant d’une humidité propice à attraper la crève. Il se dépêcha alors vers la seconde rue où il supposait que les derniers sons provenaient tout en pensant à la taverne où ses compagnons de voyage logeaient chaleureusement ; pourquoi donc avait-il eu cette idée saugrenue que de se lancer dehors sur un coup de tête comme si cela faisait sens... ?

Au coin de la seconde ruelle, posé tout aussi discrètement qu’à la précédente, il vit enfin quelque chose de suspect à travers l’ondée : deux hommes se démenaient pour en transporter un troisième maladroitement, il n'avait pas fait attention à sa présence, l’étrange procession s’éloignait. A la vue de la scène, il se rappela soudainement de la carte du pendu qu’il avait tiré précédemment attablé à l’auberge comme « réponse » à ses questions et problèmes. Un homme transporté par deux autres, incapable de bouger, évanoui ou mort... Etait-ce une coïncidence ou un indice suggérant qu’il était dans la bonne voie... Celle du pendu ?

Alors qu’ils s’éloignaient, Kilidryc vit un fatras à même le sol, des affaires : épée, armure et autres.


¤Vu qu’ils devaient avoir du mal à porter le bonhomme, ils ont du enlever du poids. Je suppose. Cela doit être les affaires de la victime, de mon pendu, en voilà une chance !¤

Se décollant du coin de la rue, il avança nonchalamment dans celle-ci, scrutant au loin si personne ne revenait ou n’arrivait derrière lui. Le roublard dépassa d’un ou deux mètres le tas d’affaire, prit une pause, puis revint vers celles-ci avec une mine réjouie et avide. Se frottant les mains, il s’abaissa vers elles avec convoitise.

hrp.gif Un jet de fouille et d'estimation, s'il te plait.



"Ça fera l'affaire... Pour le moment."
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  écrit le : Samedi 20 Octobre 2012 à 22h58 par Ashyn Futhvuer
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1 Martel 1373
Quatre heures après le crépuscule.
Hlondeth, Auberge "L'Opaline".
Ciel couvert, froid, léger vent de terre, pluie.


Zelkior

user posted imagee monial scruta les visage l'espace d'un instant : il pourrait bien reconnaître les deux gardes qui l'avaient escorté, de jour comme de nuit. Celui qui devait être le chef serait en revanche beaucoup plus dur à reconnaître. La voix peut-être, ou l'équipement, mais son visage était dans l'ombre, et le foulard qu'il portait remplissait bien sa fonction. Aucun signe de l'appartenance à une même organisation n'était visible, enseigne, blason, couleur : cette organisation semblait vouloir rester dans la discrétion le plus possible.

Ils laissèrent filer Zelkior vers la surface, l'un des deux gardes lui emboita le pas, les deux autres restèrent apparemment en bas.

Arrivé en haut, il trouva le patron attablé au beau milieu de l'auberge. Il n'y avait personne d'autre, et seule une bougie éclairait la table recouverte de papier. Un encrier étai disposé dans l'un des coins, et il semblait en pleine écriture, au vu de la plume qui glissait contre l'un des parchemins.
Il leva la tête alors que Zelkior faisait une entrée pour le moins fracassante dans le silence et le calme du lieu.


- Un peu de calme, l'ami, ressaisissez-vous. Une bonne nuit de sommeil et ces inconvénients seront oubliés. Je vous prie de bien vouloir accepter mes excuses, mais je me devait d'agir de retenir cet écailleux vu ce qu'il avait appris. Au moins avez-vous rencontré celui que vous vouliez voir. D'ailleurs vous l'auriez rencontré demain à votre lever si vous ne vous étiez pas empressé. Ajouta-t-il en regardant par dessus des lorgnons fins, les sourcils levés, un léger sourire aux lèvres. Puis se rappelant la demande de son interlocuteur, il continua "Connaissez-vous l'heure de la nuit ? Il est plus de quatre heures après le crépuscule, il ne va pas tarder à être la mi-nuit. Ne voulez-vous pas plutôt vous reposer, ce serait mon conseil car les rues de Hlondeth ne sont pas sûre à cette heure."

- Dans tous les cas, le temple le plus proche ne vous est probablement pas recommandé en cela que ses adeptes adorent Talona. Vous trouverez un peu plus loin le temps d'Ilmater. Il donna alors quelques explications qui permettraient au monial de trouver son chemin vers le deuxième temple. Le premier lieu de culte cité serait alors trouvable relativement facilement.

Il attendait la réaction de Zelkior, à savoir partir ou dormir.



1er Martel 1373
Deux heures après le crépuscule.
Hlondeth, Auberge "L'Âtre Irisé".
Ciel couvert, froid, léger vent de terre, pluie.


Kilidryc, Moira

user posted image'évocation de la personne rasée par Moira mis l'homme mal à l'aise. Il baissa la voix pour sa réponse.

- Vous êtes pas du coin, vous, ça s'voit ! Vous savez, personne ne les aime trop ces gens-là. Ils sont les espions et les sous-fifres des riches Yuan-ti. Quand vous en avez un chez vous, vous le gardez bien à l’œil en général, parce que j'peux vous assurer qu'il ne viennent pas chez vous pour l'plaisir. Je saurais même pas dire s'ils savent c'que c'est le plaisir. Non, s'ils viennent vous surveiller, c'est parce qu'ils le doivent.. les ordres vous savez. Il grimaça. "Je sais pas bien pourquoi il était là, c'lui-là, et c'est la première fois que j'en vois un jouer aux fléchettes. C'est intrigant. D'habitude, personne les approche. Votre collègue semble vraiment étrange aussi... proposer à un corrompu de faire une partie de fléchettes !" Et il secoua la tête qu'il avait prise dans les mains. "Le voir partir était un soulagement comme d'habitude, j'aime pas quand ils restent tard. D'ailleurs il a suivit les deux clients qui s'étaient plaints. A croire que tout le monde enquête sur cette histoire de baies !" Il soupira. "Oh là là ! dans quoi je suis encore tombé, moi !"

Il tomba dans un silence, se repassa les évènements. La première question de la guerrière lui revint en tête et le fit réfléchir. Les baies acides avaient-elles toutes été découvertes dans les sacs, dans les plats, ou les deux ? Il n'y avait pas encore pensé, et de la réponse découlait à vrai dire beaucoup de choses. Il s'en rendait actuellement compte, presque surpris de ne découvrir ces réflexions maintenant, près d'un mois après la première plainte.
Ses sourcils se froncèrent, signe d'une agitation cérébrale inhabituelle.

- Attendez un instant... Non, si je me trompe pas, il n'y a jamais eu de plainte des cuisiniers, et pour cause ils le verraient bien s'il y avait des baies noires dans leurs cuillères... Enfin je m'en doute ! Mais j'ai déjà vu des baies dans les sacs de curry, d'ailleurs j'ai retiré le curry jaune des préparations. Il regarda Moira "Vous voulez dire que les baies seraient rajoutées aux plats et au sacs, séparément ? Pour le poivre et le genièvre je ne saurais trop dire, je n'ai rien vu dans les sacs... mais voir une baie parmi d'autres baies n'est pas chose aisée... Par contre il y en avait bien dans des plats."

Il partit en trombe dans le cagibi contenant les sacs d'épices et s'empressa de les en sortir pour les disposer dans la lumière de la cuisine, et entreprit leur inspection.

Il remua un peu le contenu des sacs de curry avec le manche d'une cuillère, ils ne contenaient rien d'anormal. Les sacs de poivre et genièvre retinrent son attention plus longtemps et pour cause, les baies acides noires ressemblaient franchement à toutes les baies séchées de couleur sombre.
Néanmoins, il trouva plusieurs baies candidates ; il en goutta une qu'il s'empressa de recracher : c'en était, ces fameuses baies acides.


Pendant ce temps, Kilidryc s'avança prudemment vers le tas de barda laissé à l'abandon. Personne n'était visible : les trois hommes avaient disparu dans l'ombre et la rue principale était aussi déserte. Pas un bruit ne dépassait du son de la pluie qui d'ailleurs commençait à bien mouiller le manteau du roublard.

La faible clarté permettait au sang-mélé d'y voir relativement bien, et il put inspecter ses trouvailles. Une épée longue, une armure de cuir cloutée : toutes deux semblaient neuves et de très bonne facture. Une bandoulière contenant quelques objets intéressants fut trouvée sous un large ceinturon où était accrochée une torche dont l'extrémité avait été entourée d'un tissu noué.

La fouille des lieux ne donna rien d'autre que cet équipement, sauf quelques petites tâches de sang diluées dans l'eau de pluie toujours plus abondante. le corps devait avoir été posé à cet endroit. Kilidryc fit quelques pas dans la direction qu'avaient suivi les ravisseurs, et trouva de nouveau quelques gouttes : la victime transportée devait saigner assez abondamment pour laisser quelques gouttes tous les trois ou quatre mètre. Il pouvait tenter de les suivre s'il se dépêchait et si la pluie ne redoublait pas, mais cela impliquait de laisser l'équipement trouvé en derrière.
Hlondeth n'était en revanche pas reconnue pour sa sureté ou la facilité de s'y orienter.



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écrit le : Vendredi 26 Octobre 2012 à 14h58 par Moira
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"Vous n'êtes pas du coin!" voilà une interjection qui commençait à agacer Moira. Bien sûr que non, elle n'était pas du coin ; grande et pâle qu'elle était au milieu de ces gens courtauds et râblés. Ce n'était pas la peine de le rappeler aussi bruyamment et familièrement, les gens ici n'ont décidément aucun tact, d'ailleurs les moeurs bizarres de ce pays n'en finissaient plus de se confirmer : des espions yuan-tis maintenant. La guerrière réprima une grimace au souvenir du peuple serpent. L'agent de ce soir était-il là par hasard ou enquêtait-il lui aussi précisément sur les baies? Dans ce cas, s'il est parti suivre deux zigues de tout à l'heure, c'était qu'il devait avoir vu à leur sujet quelque chose qu'elle n'avait pas vu.

-Ils doivent en mettre dans les plat quand ce qu'il y a dans les sacs ne suffit pas. D'ailleurs c'est bien un plat au curry qui a été servit ce soir, le sac et sain, mais on a quand même trouvé des graines...quand aux autres épices...

Elle remua machinalement les grains de poivre du doigt. L'idée d'un intrus extérieur était de moins en moins probable.

-Je crois malheureusement que quelqu'un dans votre équipe s'est laissé acheté par la concurrence. Vous restockez souvent? On peut peut-être prendre le saboteur sur le fait, avec un peu de votre aide.



Je n'ai peur de rien, je n'espère rien, je suis libre.

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