Ophiuchus - Chapitre II, Arrivée à Hlondeth - Jour 1

oira avait bien fait de calmer l’enthousiasme du patron, cela voulait probablement dire qu’elle avait pris en compte les suggestions du roublard quant au besoin de rester discret. Quant à la question qu’elle lui posa, Kilidryc ne savait pas quoi y répondre. Le regard creux, empli d’une anxiété, marquait bien ce manque. Heureusement, la longue tirade de Mishtru lui laissa le temps de confectionner dans sa tête une explication brève et crédible avant qu’il ne se retrouve seul face à la guerrière.

- Et bien, j’ai fait...

Alors qu’il commença à déclamer le discours qu’il s’était répéter intérieurement, l’attention de son interlocutrice fut attirée par un bruit que Kilidryc pensait anodin et qui paraissait pour elle pourtant d’une toute autre envergure, au point où Moira perdit tout intérêt pour les balivernes que Kilidryc devait lui singer avec sérieux. Interrompu par le bruit et les commentaires de la guerrière, il argumenta :

- Oh, cela doit être le patron, trébuchant dans les escaliers à cause de son excitation pour le lendemain...

Mais Moira ne lui répondit pas, elle s’empressa à l’entrée prise par une intuition que le roublard qualifierait probablement de « féminine », persuadé que son propre raisonnement avait tout l’air d’être de bonne facture. Il la suivit tant bien que mal, la voyant dégainer et regarder par l'entrebâillement de la porte une scène qui paraissait se dérouler à quelques pas de la taverne. Se tenant derrière elle, la guerrière lui murmura quelques mots hachés : « Ils sont deux... capuches noires... ils attaquent un nain... », ceux-ci prirent instantanément un sens catastrophique pour le roublard.

¤Par Beshaba ! Non... Ils sont revenus pour me faire la fête ? Peut-être pas... Un nain ? Pourquoi est-ce qu’ils en auraient après un nain, je n’ai pas le gabarit d’un nain tout de même... Ou peut-être qu’ils sont revenus sur leur pas en pensant que c’était lui qui les avait suivit...¤

Tripotant sa ceinture, il sortit un dard qu’il tint entre trois doigts, prêt à intervenir, le roublard se dit qu’il avait bien fait de s’échauffer quelques heures auparavant...

Kilidryc, Moira, Horthaïr

e nain ne se laissa pas démonter par les menaces du hin, ce qui probablement déstabilisa son adversaire : ses victimes n'opposaient pas souvent de résistance et la plupart des forfaits étaient accomplis discrètement et rapidement. Force est de constater que pour tout le monde, les plans ne semblaient pas se dérouler comme prévu.

Le fléau d'arme lourd mené d'une main assuré par le nain ne laissa aucune chance au hin, et il vit avec consternement son arbalète voltiger, avant de retomber à quelques mètres de là. Le nain croyait tiré d'affaire, se tournant vers le deuxième adversaire à présent ; c'est là qu'il fit l'erreur qui allait lui coûter cher. En un instant, le hin avait dégainé sa dague et les deux voleurs étaient au corps à corps, prenant Horthaïr dans une tenaille bien désavantageuse. Les deux dagues, celle de l'ennemi de sa taille puis celle du petit, entrèrent dans ses chairs. Bien que les armes et leurs propriétaires ne semblaient que relativement peu redoutables, elles étaient maniées avec une précision parfaite, et les deux plaies laissèrent le nain dans un état extrêmement diminué. Cependant, il avait maintenant l'initiative.

Les yeux des deux voleurs qui dépassaient tout juste de leur foulard le fixaient d'un regard carnassier et vengeur.

- Les frères Malroc te saluent, l'ami. Aboya le hin.


Pendant ce temps, Moira et Kilidryc étaient collés contre la porte, à l'intérieur de l'auberge. Ils pourraient bénéficier de l'effet de surprise s'ils étaient assez rapides, et attaquer les deux escrocs avant même qu'ils n'aient le temps de bouger.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Jet désarmement Horthaïr : 10(1d20) + 4(toucher) + 4(arme à 2 mains) + 4(taille supp) + 4(désarmement arme légère) + 4(désarmement d'une arme non CaC) = 30
Horthaïr perd 7 et 4PV
Jet de Détection Horthaïr : 7(1d20) + 0(Comp) = 7

Les choses venaient de se précipiter, Horthaïr n'était évidemment pas le genre à se laisser faire. Le nain ruait dans les brancards, mais ses deux adversaires n'en démordaient pas et s'était mis à le larder de coups de couteaux! Moira repoussa la porte et d'un bond fût à l'extérieur. C'était le moment où jamais pour les prendre par surprise, et avant que le nain ne se vide de son sang.

¤ Kelemvor! ¤

Le plus grand des deux agresseurs lui tournait le dos. La guerrière se jeta sur lui sans un cri pour lui asséner un coup d'estoc. Difficile de savoir s'il portait une protection sous ses vêtements, mais si elle parvenait à l'embrocher, Horthaïr pourrait se tirer de ce guêpier.

Allons-y. J'attaque donc l'agresseur humain.

Même une cotte de maille finement ouvragée ne pouvait rien face à la précision chirurgical d'assassins expérimentés. Horthaïr aurait pourtant du s'en douter, mais il était déjà trop tard, et les dagues des frères malroc avaient arraché un cri étouffé de douleur au nain, l'air incrédule, alors que du sang jaillissait de sa bouche.
Il était sévèrement touché, il en avait bien conscience, il sentait l'acier pénétrer sa chair, la lame lacérer sa peau et le sang couler dans les replis de ses vêtement. Horhaïr respirait péniblement, haletant rapidement comme pour se réchauffer par temps de grand froid. Mauvais signe pour le Noblécrin qui se dit alors que les Malroc avaient frapper la où ça fait mal.

Mais bien au delà de la chair et des os, le coup fatal des deux frères avaient atteint l'orgueil d'Horhaïr, humilié au plus profond de lui même de s'être fait avoir par deux pitoyables coupe jarret bien trop lâches pour engager un combat loyal. Mais rien n'était tout à fait joué, et bien que profondes, les blessures du fils d'Hofundür Noblécrin ne portaient encore aucune atteinte à ses capacités physiques. Les railleries du petit hin parvinrent aux oreilles du nain qui fronça les sourcils de rage, tenant de plus en plus fermement le manche de son fléau. À cet instant, Horthaïr aurait sans doute donner très chère pour arracher la langue du petit Malroc et la donner à manger aux vermines de Hlondeth, mais ils devait avant tout trouver un moyen de se retirer de l'étau que formaient les deux frères entre lui, sans quoi la prochaine étreinte serai fatale. La porte de l'Âtre Irisé se trouvait quelque mètre derrière l'humain, seule source de lumière dans les anneaux ténébreux de la Cité des serpents qui semblaient enserrer le nain dans les ténèbres. Horthaïr songea alors à destabiliser l’homme qui se trouvait en face de lui afin d’atteindre au plus vite l’auberge et se mettre en sécurité, car même si en tant que nain il jouissait d’un patrimoine d’orgueil élevé, il ne s’était jamais considéré comme un héros, et quitte à périr, il préférait encore mourir entre les griffes d’un dragon plutôt que par les mains crasseuse de deux malandrins à la petite semaine.

Horthaïr s’apprêtait à tenter le tout pour le tout lorsqu’il aperçu la porte de l’Atre irisé s’ouvrir avec fracas, une grande silhouette surgissant dans le contraste de la lumière. la vision dans le noir du nain aidant, il pu distinguer les traits d’un visage qui lui était familier. Il ne la connaissait que de nom, la nature taciturne et impassible de la jeune femme alliée au caractère solitaire et peu avenant du Noblécrin ne se prêtant pas vraiment à la discussion entre collègues.

¤ Moira? Qu’est-ce que..? ¤

De leur vision en noir et blanc, les yeux argentés d’Horthaïr lui faisait voire un tel contraste entre la lumière et l’ombre produite par la grande Damarienne qu’il crut un instant qu’un planaire vengeur était venu à son secours. Il en aurait presque sourit de soulagement s’il n’avait pas été aussi fier. Voyant l’humaine se ruer dans un silence meurtrier vers le truand qui lui tournait le dos afin de lui porter un coup qui s’annonçait fatal, le nain adressa un sourire mesquin vers l'humain avant de faire volt face afin de se précipiter vers l’Halfelin.

- Laisse - moi donc te retourner les politesses, vermisseau !

Horhtaïr s'élança vers le hin, brandissant son fléau dans un cri de rage.

J’attaque le hin, en considérant bien sûr que Moira agit avant, j’aimerais pas me prendre une attaque d’opportunité . J’espère que je me plante pas sinon n’hésitez pas à me le dire

a charge de Moira laissa quelques secondes à Kilidryc pour jauger la situation.

¤Pas le temps de tirer les cartes.¤

Voyant que la guerrière se jetait sur l'ennemi le plus proche, il se décala vers la droite, avançant en diagonale, pour cibler le second.

Le bras ployé en l'air, il distinguait alors les deux petits hommes se faire face. Le nain faisait la grimace et s'apprêtait à charger le hin qui venait de lui beugler quelques bêtises. Dans un élan féroce, le nain abattit son fléau sur le malotru. Les mouvements indistincts de leur lutte rendaient la précision impossible.

Kilidryc se retourna alors vers l'humain qui lui était perpendiculaire, touché de plein fouet par le coup d'estoc de la guerrière. Il saisit l'opportunité et changea de cible en lançant son projectile de revers en direction du guerrier. Dans son imagination, la tête de ce dernier se transforma en une cible de fléchettes, son cou en un secteur, dont il valait mieux parier qu'à l'issu d'un match ce jet lui aurait permis de remporter le lancé.

¤17 double, 34 points.¤

Kilidryc, Moira, Horthaïr

els des sauveurs envoyé par le Mordinsamman, Moira et Kilidryc firent irruption dans la rue, prenant les deux voleurs par surprise dans leur forfait. Le nain perdait du sang, et ses habits se tachaient de rouge aux deux endroits si précisément par les malins. Toute la suite de l'action se passa très vite.
Profitant de leur supériorité numérique, les compagnons agirent vite et bien.

Le hin n'eut même pas le temps de rajouter un mot qu'un fléau d'arme lourd propulsé par deux bras épais lui fendait le crâne en deux, ne laissant aucune chance de survie.

L'autre homme parut très diminué suite à l'attaque de Moira, certes moins puissante que celle du nain. Chancelant, il ne put éviter les dards de Kilidryc qui l'envoyèrent dans l'au-delà.


Après l'effondrement de l'humain, la rue était retombée dans le calme. Rien ne bougeait. Seul le bruit de la pluie battant le pavé arrivait aux oreilles des aventuriers. Elle était plus légère que lorsque Kilidryc était sorti juste avant cependant. D'ailleurs, peu de temps s'était écoulé entre son retour et l'arrivée de Horthaïr, et il pouvait être convaincu que les deux assaillants l'avaient vu rentrer dans l'Âtre Irisé, de près ou de loin. Une chance qu'il n'ait pas trop traîné dehors.

Le sang des deux cadavre commençait à se répandre sur les pavés. Tous purent constater l'attirail des voleurs : chacun possédait une arbalète légère, une dague et une armure de cuir clouté d'excellente facture. Moira repéra en plus une épée longue attachée au ceinturon de l'homme, qui lui semblait d'au moins aussi bonne qualité que le reste. Une corde de soie était enroulée autour du buste de l'homme.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Jet d'attaque Moira : 20(1d20) + 6(toucher) + 2(tenaille) = 28 ~ critique possible
Jet de critique Moira : 5(1d20) + 6(toucher) + 2(tenaille) = 13 ~ échec
Jet de dégât Moira : 4(1d8) + 3 = 7
Jet d'attaque Horthaïr : 19(1d20) + 4(toucher) = 23 ~ critique possible
Jet de critique Horthaïr : 11(1d20) + 4(toucher) = 15 ~ échec
Jet de dégât Horthaïr : 9(1d10) + 4 = 13
Voleur de taille P s'écroule
Jet d'attaque Kilidryc : 14(1d20) + 4(toucher) = 18
Jet de dégât Kilidryc : 3(1d4) + 1(à bout portant) + 2(1d6) = 6
Voleur de taille M s'écroule

Jet de détection Kilidryc : 18(1d4) + 6(comp) = 23
Jet de détection Moira : 12(1d4) + 5(comp) = 17
Jet de détection Horthaïr : 11(1d4) + 0(comp) = 11

Horthaïr tira d’un coup sec sur la chaîne reliant le manche de son fléau à la boule de piques en métal qui le constituait afin de la déloger du crâne de l’halfelin. La sphère mortelle dégoulinante de sang pendait et suintait à l’épaule du nain tandis que celui-ci contemplait la bouillie sanguinolente qui fut autrefois le visage du petit assassin.

- Tout ce que tu auras réussi dans ta vie, vicieuse créature, c’est de réduire le peu d’égard qui me restait envers ta pitoyable race.

Le Noblécrin cracha sur la carcasse du hin et s’en retourna vers kilidryc et Moïra. Une aubaine pour lui que le demi-elfe et la Damarienne soient intervenu dans un moment aussi critique; il ne le reconnaîtrait sans doute jamais , mais ces deux personnes lui avaient sauvé la vie et il avait désormais une dette envers eux. Il aurait sans doute préféré se débrouiller seul, voire même mourir, mais n’ayant pu saisir ni l’une ni l’autre de ces deux occasions, le nain, éduqué depuis bon nombres d’années à honorer ses dettes, s’avança  avec nonchalance vers ses deux sauveurs surgis de l’Atre Irisé.
La grande Moira ne semblait pas avoir changé depuis leure dernière rencontre. Son teint pâle, ses yeux bleus et son regard songeur lui donnaient toujours cette allure de poupée de cire froide et mortelle, autant prête à vous saluer d’ une poigne chaleureuse que de vous trancher la gorge avec un visage identique. Effrayant.

Horthaïr ne put cependant reconnaitre la silouhette qui se profilait dans les relfets de la pluie derrière Moira. Ce n’était pas le dénommé Jon, l'humain à la barbe de feu constamment encaphuchonné semblant fuir toute interaction avec autrui. A sa place se tenait ce qui semblait aux yeux du Noblécrin être un elfe, à en juger par les fines oreilles pointues qui jaillissaient de sa longue et sombre chevelure. Il semblait cependant légèrement plus grand et plus épais que ses congénères. Un guerrier sans doute. Peut-être était-ce ce Kilidryc dont Gramloth lui avaient parler quelques heures plus tôt?

- Et bien, dame Sombrelune, je ne pensais vous rencontrer à une heure aussi tardive! Dit-il en grimaçant, serrant un peu plus fort ses plaies à mesure qu’il boîtait vers elle pour éviter que la chair ne se tiraille de trop par les mouvements de son corps. «-il semblerait que vous veniez de vous même à ceux qui vous recherche! En leur prêtant main forte qui plus est!» Les grimaces devenaient peu à peu des expressions de douleurs, mais le nain n’en démordait pas et serrait de plus en plus forts ses blessures en plus du manche de son fléau qu’il traînait sur les pavés ensanglantés. «-Cette chère Ilastul m’a envoyé en compagnie de son muet de frère afin de vous assister dans votre enquête, si tant est que je survive jusque-là.» Finit-il à voix basse. Ces blessures étaient d’une douleur atroce, et il devenait insupportable  pour Horthaïr de rester debout sur le sol froid et pluvieux de la cité des Serpents. «- Nous devrions poursuivre cette conversation dans la taverne.»

Les événements avaient tournés si vite que les deux voleurs n'avaient pas dû comprendre ce qui leur était arrivé. Un instant ils triomphaient, l'instant d'après ils gisaient dans leur sang. Moira se débarrassa du poids mort au bout de son épée, ils les avaient tués si vite que s'en était presque dommage. Regardant par dessus son épaule, elle fit signe à Kilidryc, qui avait une meilleure vue d'ensemble de là où il était, de rester vigilant au cas où un troisième homme était resté plus loin à faire le guet.

-Horthaïr... Elle essuya sa lame sur la cagoule du mort. Si j'avais su que vous veniez ici dans cette ville immonde, j'aurai fait un peu le ménage, dit-elle dans un rare moment d'humour pince-sans-rire.

Horthaïr faisait de son mieux pour cacher qu'il dégustait méchamment. Après une demi-seconde de réflexion, Moira porta la main à la bandoulière et tira un petit flacon. Ces choses-là ne poussaient pas sur les arbres, mais elle avait le sens de la solidarité. Et du pragmatisme. Elle tendit la potion au nain comme une de ces dosettes de tord-boyaux qu'on utilise pour les longues nuits de garde.

-Un petit "remontant"?

Miriel l'envoyait? Qu'est-ce que c'était que cette histoire? Le premier rapport n'était même pas encore parti. Mais cela ne devait guère la surprendre, Miriel gérait décidément cette affaire n'importe comment. Le halfelin était désormais inidentifiable grâce aux bons soins du nain, Moira retourna donc l'humain du pied et lui découvrit le visage ; sans surprise, ce n'était pas un des deux gonzes de l'auberge. Pas des yuan-tis non plus. Elle ôta le dard entre le pouce et l'index, et termina par un rapide examen des poches des deux assaillants : ils étaient bien équipés pour des bandits, alors elle espérait secrètement trouver un indice significatif. Ou au moins juste de quoi payer une bière pour le dérangement. Elle mis rapidement à voix basse le nain au courant d'une petite convention essentielle.

-Voici Kilidryc. Elle rendit au passage le dard au susnommé. Il travaille directement pour Gramloth. Nous enquêtons dans l'Atre avec la bénédiction du propriétaire, Mishtru. Par contre il ne sait pas exactement pour qui nous travaillons. Je l'ai laissé dans le vague d'un "client mystérieux". Car c'est une vraie commère voyez-vous, et il y a déjà beaucoup trop de monde qui s'intéresse à cette affaire.

Après quoi, il ne restait qu'à se replier vers l'auberge. Moira avait envie d'aller se coucher tout de suite, mais il fallait d'abord expliquer à Horthaïr la teneur du plan et l'état du puzzle qu'ils essayaient de résoudre. Avec un peu de chance le feu de cheminée dans la salle commune n'était pas encore éteint.

Je lui passe une de mes potions de soin léger

 
¤ De l’humour, hein? Et bien heureusement que je n’ai jamais parié ma barbe que cette glaciale humaine n’en serait jamais capable. ¤

Horthaïr eut un gémissement de douleur qu’il s'efforça d’étouffer, soumettant sa gorge à une effort qu’elle ne put supporter; le nain cracha alors du sang en abondance. Surpris, il se retourna pour s’apercevoir que son corps laissait traîner un sillage rouge sur les pavés mouillés de Hlondeth. il envisagea alors la fiole que Moira lui donna. Il n’appréciait que peu ces décoctions; l’alchimie semblait être un art trop aléatoire à ses yeux, qui sait quels effets secondaires ce breuvage pourrait lui faire subir. Mais une nuit de repos ne suffirait pas, les blessures d’Horthaïr étaient trop importantes et la compagnie avait trop de pain sur la planche pour permettre à un de ses membres de garder le lit.
Le nain contempla avec déplaisance la fiole de verre puis, d’un salut envers Kilidryc alors présenté par la Damarienne, il ingurgita le tout.

-Il eut été en effet préférable que cette urine de gobelin soit un «petit remontant», dit-il d’une grimace désabusée en tournant son regard vers la guerrière.

jetant la fiole à terre et s’essuyant la barbe, Horthaïr fixa longuement le demi-elfe. Il n’appréciait guère l’idée qu’un membre étranger au Saphir Noir se mêle à l’enquête, mais Kilidryc étant engagé directement pas Gramloth, le nain supposa qu’il n’avait pas son mot à dire. Après tout le marchand pouvait se permettre d’engager plusieurs mercenaires, que ceux-ci soient de la même compagnie ou non, du moment qu’il en ai les moyens. Mais le Noblécrin s’enquit tout de même d’une réplique pour le peu naïve alors qu’il interpella kilidryc du menton.

-nous sommes bien loin d’ Eternelle-Rencontre ou des vallées d’Evereska, elfe. Dit-il en montrant du regard les rue pavées de la Cité des Serpents. «-N ‘y a-t-il suffisamment pas de fortune dans les contrées de tes pairs pour que tu viennes la chercher dans les contrées humaines?»

Nul n’aurait pu dire si le nain plaisantait ou parlait sérieusement, seule une légère grimace de douleur transparaissait sur son visage.

Et bien à la votre! je bois la potion

ontinuant sa comédie, il dut cependant l'espace de quelques secondes, ravaler un désir soudain de lui broyer les cervicales, mais les ordres de sa dame passaient bien avant ses envies, et le nom de Talona l'arracha à ses pensées morbides. Il se souvenait maintenant de l'avoir vu dans les multiples cartes et dossiers que lui avait fourni le sénéchal. Plusieurs sombres frères et sœurs de son ordre s'étaient déjà, auparavant, alliés à eux, fournissant d'après leurs dires, les poisons spécifiques à leurs assassinats. Il y avait fort à parier que les prêtres de Talona sauraient l'aider.

Son regard se voulant toujours fuyant, le monial éleva une voix fluette, presque plaintive.
-(commun) Pouvez vous me rendre un service? Je voyageai avec mon porteur jusqu'à mon entrer en ces lieux. Je lui avais demandé de m'attendre à l'extérieur et à cette heure-ci il a du trouver un lieu ... plus approprié à ses goûts, en emportant par la même occasion mes affaires. Pourriez-vous me fournir ou me vendre de quoi me vêtir ? J'ai vraiment besoin de changer de vêtement ! Rentrant la tête dans ses épaules, sa comédie continua. Posant ses mains sur le comptoir, ses tremblements n'étaient, cette fois, pas simulés. Lançant son menton en direction de ses mains, pour indiquer à l'aubergiste de regarder. J'ai vraiment besoin d'aller trouver les disciples d'Illmater.

Agrippant les vêtements qui lui étaient tendus, sa posture changea radicalement lorsqu'il ferma la porte de l'auberge derrière lui. Les traits de son visage devinrent neutre, la peur qu'il tentait de simuler avait laissée place à une stature plus hautaine. Etait-ce là le vrai visage de Zelkior ou de nouveau un autre de ses personnes. Quoi qu'il en soit, il avait commis une grossière erreur de jugement. Maintenant qu'il allait être épié par la sécession du serpent, sa seule option serait de faire profil bas.

Tournant dans une ruelle sombre de la cité et une fois certain de n'être épié par personne, il s'afféra à taillader les vêtements que venait lui donner l'aubergiste. Retirant sa robe en soie, il enfila rapidement les haillons, qu'il entreprit par la suite de salir à grande main de boue, fraichement créé par la pluie. Empaquetant ses anciens vêtements dans son havresac, il en sortit par la même occasion sa longue cape en laine, qui subit le même traitement. Ainsi vêtu comme un mendiant, il sorti de la ruelle en boitant, longeant les murs de la cité en direction cette fois du temple de Talona.

Jet de Discrétion et de Détection tout au long du trajet.