Les Complots du Seigneur Caché, Chapitre 4: La Sphère des Âmes

Suite au bon soin du Baron et de son dire, la folle de Torm hésitait entre partir avec ce dernier et Courage, par le couloir qu'elle avait emprunter pour atteindre la salle où ils se tenaient ou bien d'aller avertir les autres; ce qu'elle avait fait auparavant et qui était rester sans réponse.

* Ils n'ont pas répondu car ils ne m'ont pas entendu, ou bien ils sont dans une mauvaise position!?*

Se questionnait-elle les yeux perdu dans la noirceur.

Avoir plus connu Courage elle aurait tenter de l'y envoyer pour avertir les autres mais ce n'est pas parce que le fauve l'avait suivit dans la salle que ce dernier connaissait les ordres demandé.

Elle fit signe au Baron de ne pas bouger et elle décida de s'approcher des marches pour tenter elle même d'entendre quelqu'un. Prenant un soin particulier pour ne pas faire de bruit pour ne pas en avertir les nouveaux visiteurs. Sur son cour chemin, elle songeait aussi à ce que ces dernier ne soit pas offensifs, les derniers venu dans cette grotte les avaient quand même sortit de leurs état statufié et les aideraient dans leurs cause.

* Encore trop de question Vëla, fait le vide dans ton esprit et mais en oeuvre tes atouts. *

Entendit-elle profondément en son esprit. Torm ou bien sa conscience!? Peut importe cela revenait au même. Son attention était porté sur les sons qu'elle entendrait, car si les nouveaux visiteur faisaient comme eux, ils tenteraient de gravir les marches ou bien chercheraient à passer par un autre chemin, ce qui ce traduirait, de passer par le même couloir qu'elle avait emprunté avec Courage.

Sur ce, elle regardait le Baron pour lui faire signe de se rendre à l'entré du couloir qu'elle avait emprunter pour qu'il puisse en faire le guet devant celui-ci, et ce, à pas feutré et dans un silence de mort.

Bien sur la néophyte de l'ordre du Corbeau avait fait disparaître son auréole de lumière avant même de ce rendre auprès des marches.

Détection.


Absent entre le 19 au 7 Avril.

Le mystère de l'étrange monticule semblait en passe d'être résolut. La solution ne comblait guère Jen de gratitude car il n'avait pas, mais vraiment pas envie de se coltiner une montagne de chaire sur patte . L'expérience du rat géant lui avait suffit et la chose ici présente semblait encore plus grosse sans compter qu'il n'était que deux.
Seul bon point, le champignon semblait tout à fait inoffensif et pouvait même leur servir de garde mangé pour qui appréciait la chaire de ce végétal. Quelque chose d'autre inquiétait le jeune mage, tout à sa concentration, il avait fait abstraction de tout ce qui pouvait le détourner de son examen de la pièce mais il lui semblait maintenant avoir peut être raté quelque chose d'important. Il n'en était plus très sur mais quelqu'un semblait les avoir appelé et il se demandait encore si il était bien prudent de continuer en avant quand retentit les cris au loin.
En tout premier, il fut soulagé de penser que c'était peut être la même personne qu'il avait déjà entendu. Deuxièmement, alors qu'il s'apprêtait lui même à prévenir les autres, l'impétueux Karmeth se précipita en direction des cris ce qui fit brusquement pâlir Jen en réalisant qu'il risquait de réveiller la bête

-Bon dieu Karmeth, mais vous ne pouvez pas....les autres sont....

Tout cela avait été dit précipitamment mais à demi voix pour ne pas faire trop de bruit. Inquiet, Jen lançait un regard implorant à l'arrière train du nain qui s'éloignait tout en indiquant le hall ou se trouvait le reste des aventurier.

-Ben mon gars, quand faut y'aller, faut y'aller.

Le jeune Illuskien n'était pas de ces intrépide paladin volant au secour du pauvre et de l’opprimé mais il ne lui serait jamais venu à l'idée d'abandonner un compagnon même si celui ci semblait foncer droit vers le danger. Adressant une courte prière aux Dieux, Jen prit sur lui de suivre Karmeth quoique sont pas fut moins vif, moins assuré et beaucoup plus prudent.



Niv 2:
Sphère de feu
Don Alacritous cogitation(1 emplacement gardé) .

Niv 1:
Sommeil 
Charme Personne 
Projectile Magique 

Niv 0:
Ouverture/fermeture
son imaginaire
Lumière
Détection de la magie
Lumières dansantes

Neuvième jour d’Alturiak 1373
Nord de l’Anauroch
Nuageux
12h00
-10°C


Baron, Courage, Pantin, Vëla:

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Vëla essaye de voir ce qui se passe en bas des escaliers: (Détection)
20(Dé) = Réussite

Parfois, il était impossible de ne pas croire que Torm avait de grands projets pour Vëla. Celui où elle se déplaça au sommet des escaliers pour essayer de voir ce qui avait échappé au Baron géant pourtant doté de bien meilleurs yeux qu'elle était l'un de ces moments bénis. Elle ne réussit pas exactement à voir ce qui se passait une trentaine de mètres plus bas avec beaucoup de détails mais elle réussit à avoir un aperçu de la situation qui était pourtant difficile à anticiper.

Elle n'avait pas le moindre doute, l'ombre que pensait avoir vue et entendue le Baron était un nain et, visiblement, un nain peu en forme. Il ne lui était pas possible d'en dire beaucoup plus sur lui mais elle avait l'impression que le nain qu'elle avait aperçu, elle avait distinctement observé qu'il portait une barbe, était courbé et marchait avec lenteur comme s'il était en train de souffrir le martyr.

Allastar et Rak de Delzoun:

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Rak est épuisé (il ne se déplace qu'à la moitié de sa vitesse et subit un malus de -6 en Force et en Constitution).
Rak a perdu toutes ses rations de survie.

Comparé à l'extérieur où la neige ne semblait vouloir cesser de tomber que pour laisser le temps au vent de souffler encore plus fort, Rak trouvait l'intérieur de la grotte particulièrement agréable. Chaque pas lui était devenu pénible, et ce plusieurs jours plus tôt. Il n'avait pas mangé récemment. Conscient que s'il s'arrêtait même sous l'un des rares rochers capable de lui fournir un abri contre la neige, il ne parviendrait jamais à se relever, il n'avait pas non plus dormi la nuit dernière. Et il devait faire un effort monumental pour ne pas s'endormir maintenant qu'il avait trouvé un endroit plus agréable.

Allastar s'était tu depuis un moment. Il connaissait la position de Boggestvienrazru mais pas l'environnement qui l'entourait et il avait maintenant l'impression d'avoir joué un tour pendable à Rak qui avait accepté de l'aider en pensant qu'il n'y aurait pas de grand dangers. Mais le bracelet était réaliste, peu de nains auraient pu survivre aux épreuves endurées par Rak et peu de non-nains auraient même été assez obstinés pour s'en tenir à cette tâche envers et contre tout. A plusieurs reprises, il s'était excusé d'avoir attiré le guerrier dans cet enfer brûlant puis gelé. Mais ses piètres excuses ne rachèteraient jamais les efforts consentis par le héros nain.

Devant eux se dressait un escalier immense, chaque marche faisant près de trois mètres de haut, et une grotte s'ouvrait de chaque côté du large couloir qu'ils venaient d'emprunter. Allastar était conscient que la bonne route se trouvait sur leur droite et qu'il fallait emprunter la grotte. Mais il ne voulait pas brusquer le pauvre nain et au lieu de lui indiquer la bonne route, il essaya de lui conseiller de se reposer.

-Vous avez réussi, Rak. Vous êtes encore plus impressionnant que je ne l'aurai cru. Mais vous ne pourrez pas faire grand chose dans cet état. Je vous conseille d'aller vers la droite et de faire quelques pas dans la grotte. Là, vous devriez sortir votre paillasse et prendre un peu de repos. Je veillerai sur vous. Je vous le promets.

Jen et Karmeth:

N'écoutant que son courage, Karmeth se rua vers l'origine du cri. N'écoutant que sa loyauté à son camarade, Jen se rua à sa suite. Il ne fallut pas longtemps à Karmeth pour réaliser que son cri avait eu relativement peu d'effets. Le monticule poilu à leur droite avait peut-être bougé un peu mais, si c'était le cas, il s'était plus éloigné que rapproché. Certain que le danger ne viendrait pas de lui, le nain passa sous la barrière suivi de près par Jen qui était plus souple que lui et qui n'eut presque pas à ralentir malgré sa taille plus imposante.

Le spectacle que découvrirent les deux aventuriers ne ressemblait vraisemblablement pas à ce à quoi s'étaient attendus le prêtre et le magicien. Devant eux se trouvaient quatre créatures. La première, en tout cas par la taille, ressemblait à une énorme vache laineuse. Sans doute était-elle de la même espèce que le monticule poilu qu'ils avaient vu auparavant. Elle était couchée sur le flanc et de l'une de ses pattes s'écoulait un mince, relativement à sa taille en tout cas, filet de sang. Juste à côté se trouvaient trois champignons. Ou, plutôt, trois choses qui ressemblaient à des champignons. Deux d'entre eux mesuraient à peine plus de soixante centimètres de haut. La seule véritable caractéristique qui faisait qu'il était possible d'être certain qu'ils n'étaient pas de simple champignons était leurs yeux qui ne cessaient de cligner pendant qu'ils regardaient les deux aventuriers. Le troisième champignon mesurait le double de cette taille et tenait entre ses deux mains, car il semblait avoir deux mains, une sorte de grosse écharde de pierre qui dégoulinait encore d'un peu de sang. A ses pieds se trouvait aussi une sort de gros sac clos.

Que dire de l'esprit de Rak en cette minute ? Une seule pensée y tournait en boucle !

¤ Dormir, dormir, dormir,... ¤

Rak de Delzoun était un fier guerrier nain deux semaines auparavant, au moment du début de la longue traversée de l'Anauroch. Il faisait confiance en sa rude constitution pour traverser le désert, et aux indications du bracelet magique. Mais au fur et à mesure que le temps passait et que ses provisions fondaient, un doute profond s'était insinué en lui. Ne marchait-il pas vers la mort. Y avait-il une fin à ce désert qui semblait illimité ? Faire demi-tour ne le tenta jamais, car il savait qu'il n'aurait ni la nourriture, ni les forces pour revenir sur ses pas. Il n'avait donc d'autre choix que mettre un pied devant l'autre et de poursuivre cette marche infernale. Peu à peu, sa tête se fit plus basse, son dos se courba. Pourtant, obstinément, il avançait sans émettre une plainte.

Quand Allastar lui annonça que la caverne qu'ils venaient d'atteindre était leur destination, il n'eut même pas la force de sourire.

- Bien, se contenta-t-il de murmurer faiblement.

Sa fatigue était si grande qu'il en avait presque oublié pourquoi il était venu ici. Aussi ne regarda-t-il ni à droite, ni à gauche en avançant dans la caverne. Les paroles du bracelet l'invitant à sortir sa paillasse pour dormir lui arracha un soupir de soulagement. Sans même ébaucher un geste pour sortir la paillasse de son havresac, il s'agenouilla avec peine puis s'alongea à même le sol dur.

Une poignée de seconde à peine s'écoula avant qu'il ne dorme déjà, un sourire bienheureux sur les lèvres.

¤Une... vache qui se fait agresser par trois champignons...¤

La situation n'était pas aussi héroique qu'attendu. Pas du tout même. Le nain hésitait un peu entre prendre la défense du bovin ou aider les fongus à se tailler un steak. Abaissant son arme pour ne pas paraitre inutilement menaçant, le nain considéra la scène avec hésitation.

Ca avait l'air d'être une sorte d'élevage, sans doute pour les géants habitants du lieu. Mais que venait faire les trois chapeautés ici ? Etaient-ils des collocataires ? Il ne ressemblait pas vraiment à des carnivores alors pourquoi attaquer pauvre bête sans défense ?

Cette considération lui rappela qu'il mangeait de la viande, lui, et que son dernier repas remontait à loin, plus loin qu'il n'en avait l'impression. Mais il n'avait jamais trop été attiré par la profession de boucher. Et achever un animal inoffensif ne lui plaisait pas plus que ça.

Incapable de prendre une décision quant à l'attitude à adopter, il se contenta du choix par défaut :

-Euuuh.... bonjour ?

Venait-il réellement de saluer trois champignons mouvants ? Il jeta un regard un peu perdu au magicien, bien content de ne pas être seul.

Jen resta un instant interloqué par le spectacle et se demanda finalement si il n'était pas un peu trop paranoïaque. Le Champignon ne s'était révélé être...qu'un champignon et la créature de la barrière, un genre de bétail. Il lui faudrait peut être arrêter de voir le danger partout si il souhaitait accomplir un destin digne de ce nom. En attendant, il adressa un léger sourire à son ami Karmeth.

-Maitre Nain, j'ai bien peur que votre princesse en détresse ne soit qu'un sac à viande. J'espère que vous n'êtes pas trop déçu. Ses agresseurs si l'on peut dire, sont des myconides , nous ne devrions pas avoir de problème avec eux à moins de mettre les pieds dans le plat.


Ceci dit, Jen teint sa dague lumineuse pointée vers le bas afin de paraître le moins agressif possible.

-On devrait peut être reculer un peu sans geste brusque, ils ne sont généralement pas trop agressif mais ils ne s'éloignent pas souvent de leur tanière et nous voir débouler l'arme haute n'a pas dut leur faire la meilleure impression. Je ne suis même pas sur qu'il soit capable de nous comprendre mais on peux toujours essayer.

Le jeune mage commença par reculer légèrement de deux ou trois pas gardant sa main libre la paume visible pour bien montrer qu'il n'avait pas d'autre arme. Jugeant que cela ne coutait rien, il parla d'une voix calme dans leur direction.

-Excusez nous, nous ne voulions pas vous effrayer. Je ne sais pas si vous pouvez nous comprendre mais si c'est le cas nous serions preneur de toute information sur une grosse sphère.

Le mage s'aida de ses deux mains afin de symboliser par geste une grosse boule tombant du ciel.

Neuvième jour d’Alturiak 1373
Nord de l’Anauroch
Nuageux
12h00
-10°C


Jen Ramnus et Karmeth:

e plus gros champignon lâcha le morceau de pierre qu'il tenait dans les mains et dressa celles-ci devant lui, paume vers le plafond de la grotte. Jen et Karmeth n'eurent pas besoin de pouvoir communiquer avec lui pour comprendre qu'il n'était pas hostile mais, dans les quelques secondes qui suivirent, ils eurent l'occasion de douter de leur interprétation de la situation.

Le champignon mouvant baissa le chapeau et un nuage ocre en jaillit que les deux aventuriers ne purent s'empêcher de respirer. Leurs surprises n'étaient pas encore arrivées à leur terme car soudain une voix étrange résonna dans leurs esprits. On aurait dit le bruit de racines creusant leur passage dans de la terre meuble mais cela formait des mots que le nain et l'humain comprenaient sans problèmes.

-Nous ne pouvons pas parler mais nous pouvons entendre. Il vous suffit de penser à ce que vous voulez me dire et je vous entendrais, ainsi que mes jeunes amis. Nous ne vous voulons pas de mal et, si vous ne vous en prenez pas à nous, à nos champignons ou aux rothés des géants, nous n'avons aucune raison d'appeler nos camarades à la rescousse.

Je n'ai jamais entendu parler d'une grosse sphère. Cela ressemble plus au genre de choses que les géants savent, vous devriez leur demander. Mais vous avez déjà dû les croiser en arrivant ici et leur poser la question. Si vous voulez, je peux vous emmener voir notre Souverain mais je ne pense pas qu'il puisse vous aider, lui non plus. Si vous retournez voir les géants, dites leur que cela fait longtemps qu'ils n'ont pas traits certaines des rothés femelles et que nous avons été obligé de le faire. Nous ne buvons pas leur lait alors nous nous en sommes servis pour fertiliser les champs de champignons. C'est très efficace. Il faut aussi leur dire que certains rothés se font vieux et qu'il est temps de les manger. Habituellement, ils viennent d'eux-même prendre des nouvelles mais ils ont dû être occupés.

Il continua alors de parler, en tout cas sa voix continua de porter dans les esprits des deux aventuriers, mais il était clair qu'il ne s'adressait plus à eux deux mais plutôt à l'un des deux champignons mobiles plus petit, celui de droite, qui obéit aux ordres presque instantanément.

-Clomi, donne encore un peu de chrakimmozolc au rothé et panse sa plaie. Il continue de saigner.

12h30
Allastar, Courage, Rak de Delzoun et Vëla:

ak s'était endormi comme une pierre quand Allastar l'avait autorisé à prendre enfin un repos bien mérité. La position dans laquelle le nain s'était assoupi ne permettait pas à Allastar de voir clairement les environs et il craignait donc une attaque mais il pouvait tout de même distinguer ce qui les entourait correctement. Et il ne voulait pas réveiller le courageux guerrier nain tant que cela pouvait être évité.

Vëla et Courage, pendant ce temps, avaient commencé à retourner vers l'entrée de la grotte en passant par le tunnel qu'ils avaient emprunté à l'aller. Vëla n'était pas certaine de ce qu'elle avait vu mais elle ne pouvait se permettre d'abandonner quelqu'un dans le besoin juste parce qu'elle n'avait aucune preuve qu'il n'était pas dangereux. De plus, les autres semblaient ne pas avoir décidé de réagir à son appel. Elle avait donc quelques minutes devant elle. Elle descendit donc le tunnel en essayant de faire le moins de bruit possible et, évidemment, sans se servir de son aura lumineuse. Cela la ralentissait beaucoup mais c'était plus prudent.

Lorsqu'il vit arriver un humaine et une sorte de gros chat, Allastar ne sut pas trop comment réagir. Il était difficile de savoir si les deux nouveaux arrivants étaient des amis ou des ennemis. Et un mauvais choix pouvait être catastrophique. Mais leur situation n'était déjà pas géniale et il devait faire quelque chose. Il poussa donc un petit cri en nain pour attirer l'attention des deux arrivants.

-[nain]Aidez-moi, je suis mort de fatigue et affamé.

Vëla ne parlait pas la langue des nains mais elle avait deux certitudes. Primo, la voix ne se serait pas faite entendre si on avait voulu la tuer. Deuxio, même en cas de danger, il serait plus sûr pour elle de combattre en utilisant de la lumière que dans le noir. Elle réactiva donc son aura et aperçu le nain couché sur le côté du tunnel visiblement dans un état déplorable. Il semblait que pousser son cri avait épuisé les dernières forces qui lui restaient et qu'il s'était évanoui. En s'approchant, elle constata qu'il respirait encore mais à ce qu'il semblait avec difficulté et qu'il avait très froid. D'un regard, elle confia la mission de protéger le nain à Courage, qui semblait réussir à comprendre ses moindres pensées.

Elle traversa, prudemment, l'entrée de la grotte pour se rendre auprès des statues de leurs compagnons encore emprisonnés dans la Sphère des Âmes. Elle savait qu'elle n'avait pas de nourriture dans ses affaires, pas même dans les fontes d'Abby, mais elle savait qu'elle pouvait au moins y trouver de l'avoine, des légumineuses et quelques patates ou navets que le froid avait dû conserver à peu près correctement. Ce ne serait sans doute pas un bon repas mais cela valait mieux que rien. Elle prit aussi la couverture, la marmite et l'une des deux outres d'eau qui se trouvait dans l'équipement de sa fidèle compagne. L'outre n'était heureusement pas trop remplie et avait survécu au froid. Elle revint avec tout cela vers Rak et l’emmitoufla dans la couverture.

Le problème était qu'elle n'avait rien pour faire du feu pour réchauffer Rak et lui faire une sorte de bouillon. Mais, une fois de plus, Courage s'avéra doué de ressources insoupçonnées et il ramena dans sa gueule de petits morceaux de bois et des silex qu'il semblait avoir trouvé dans le tunnel. Allumer un feu avec cela seulement n'était pas simple mais Vëla était douée et plutôt habile. Il lui fallut plusieurs essais mais enfin un feu bénéfique brûlait dans le tunnel. Elle fit fondre lentement l'eau de l'outre et la versa dans la marmite avec les légumes qui avaient le meilleur aspecte et un peu d'avoine pour donner un peu plus de consistance au gruau. Après une vingtaine de minutes, et environ après une demi-heure de sommeil pour Rak, elle réveilla le nain et lui indiqua la marmite.

Celui-ci était loin d'être en pleine forme mais il se sentait déjà mieux. Et il se sentirait sans doute encore beaucoup mieux lorsque son estomac qui criait famine aurait avalé quelques chose même si ce n'était pas vraiment aussi solide qu'il aurait pu le souhaiter.

¤ Mais c’est quoi tout ca ? Une salle de jeu pour géant ? Qu’est ce qui a bien pu leur passer par la tête en faisant cette pièce… ¤

Garjzlasa n’aimait pas cet endroit. En plus de paraître étrange et inquiétant, il était aussi bourré d’éléments étranges. Ces sphères paraissaient annoncer une réflexion dont l’ensorceleur se serait passé. Elles pouvaient s’avérer dangereuses. Et puis cette énorme sphère en verre au dessus du centre de la pièce était une énigme bien plus grande. Comment créer une sphère de cette taille en verre ? Et surtout, pourquoi déployer autant d’effort ? Si une chose était sure, l’ensorceleur était intrigué.

-Amur, est ce que ca te va s’il on s’avance un peu ? J’aimerai voir cette salle en détail. Mais restons prudent.

Avec précaution, et éclairée par sa magie, l’ensorceleur s’avança vers l’entrée de la pièce. Armée d’une prudence extrême, il fit quelques pas dans la pièce, pour trouver plus de détails sur la pièce en question. Scrutant avec prudence les détails de la pièce, il analysa les matériaux, les différentes structures présentes, leva la tête vers la grande sphère, s’approcha des portes pour y trouver un quelconque indice, et examina enfin l’état de surface de la salle.

Désolé pour le retard sur les posts, je suis très pris. Je voudrais savoir quelle taille font les sphères, quelle est la hauteur de la salle, si les sphères sont en mouvement ou non, si le sol est plat ou non, le matériau des sphères, et des portes fermés, le nombre de sphères et de portes, et si la sphère au dessus de la pièce contient quelque chose.

¤Elle... avait... une écharde dans la papatte ?¤

Il semblait ne pas y avoir de fond au ridicule de la situation. Comment pouvait-on pousser un tel cri pour une telle éraflure ? Quelle chochotte !

¤Oh doucement, ce n'est pas la faute de la bestiole s'il n'y a pas de monstre hideux à terrasser dans le coin. Et puis ça fait drôlement mal une écharde dans le pied¤ se rabroua le nain en renguainant son épée.

Un nuage de spore l'empêcha de poursuivre son monologue intérieur. Et rapidement il ne fut plus seul dans sa tête.

¤Nos champignons ? Les rothés des géants ?¤

Recevant confirmation que c'était là un magnifique garde-manger, fruit d'une symbiose entre les myconides et les géants, le prêtre perdit beaucoup de son intérêt pour l'endroit. Néanmoins il lui en restait largement assez pour l'apprécier. Pareille expérience ne se vivait pas tous les jours. Il était assez curieux et aurait beaucoup aimé rencontrer le Souverain de ces gens. Néanmoins ils n'étaient pas non plus ici pour faire du tourisme, et d'après les demandes de l'adultes les habitants du coin n'étaient même pas au courant des derniers événements.

Ce qui causait un autre problème, et bien que ça ne plaisait guère à Karmeth il choisit de ne pas tourner autour du pot :

-Les géants sont... ne sont plus là, finit-il par dire avec beaucoup de gêne.

Pourquoi était-ce si dur de dire les choses comme elles étaient ?

¤Ils sont morts ! Ou capturés dans le meilleur des cas. Et je ne suis pas capable de prononcer quelque chose d'aussi simple que ça ?¤

Un peu furieux envers lui-même, il fit mine de s'absorber dans la contemplation des soins prodigués par le jeunot. Après tout ça devait être très intéressant le chrakimmozolc. Il avait néanmoins une vague impression dérangeante.

Rak s'était réveillé, non en sursaut comme il l'aurait fait en temps normal, mais avec difficulté. La fatigue lui engourdissait les membres. Et de dormir à même le sol dur et froid de la caverne, n'avait pas amélioré la situation.

Avant même de voir Vëla et le gros chat, il avait découvert avec étonnement qu'une couverture le couvrait.

¤ Mais, elle vient d'où cette couverture ? ¤

Quand son regard se posa enfin sur les deux être inconnus, son premier réflexe de guerrier fut de se saisir d'une arme. Mais trois raisons l'en empêchèrent. La première et que son bras lui refusa tout service. Tout du moins, il bougea avec une lenteur désespérante qui indiqua au nain qu'il n'était absolument pas en position de combattre. La deuxième était, après réflexion, qu'il était évident que l'humaine avait déposé sur lui la couverture, et donc n'avait pas de mauvaises intentions. La troisième était qu'elle lui désignait une petite marmitte d'où s'échappait une odeur délicieuse.

L'estomac de Rak émit une plainte et se contracta, tant il avait faim. Depuis combien de temps n'avait-il pas avalé un repas digne de ce nom ?

- Merci, marmona-t-il en commun.

Déjà, ayant retrouvé un peu de force, il s'était redressé et avait saisi la marmitte. Sans façon, il attaqua le gruau au moyen de la cuillère en bois qui avait servi à remuer les légumes et l'avoine. En temps ordinaire, il n'aurait guère apprécié un tel menu. Mais en cet instant, il lui sembla manger un festin. Rapidement, il vida toute la marmitte qu'il reposa, non sans dédier à l'humaine un regard reconnaissant.

Quelque peu requinqué, il la considéra plus attentivement, ainsi que le chat. Il baissa également les yeux sur Allastar afin de voir si celui-ci avait quelque chose à lui dire.

Finalement, il fixa l'inconnue droit dans les yeux :

- Je m'appelle Rak de Delzoun, guerrier de la Compagnie des Marches de Sundabar. A qui ai-je l'honneur ? demanda-t-il d'un ton courtois.