Une ombre dans le ciel, Le retour des ténèbres

Date du jour : 1 Alturiak 1373.
Période de la journée : matinée.
Temps : clair, pas de vent, froid.

Joueurs : Belgos, Machevaïl et Favouin


Tous

Belgos, Machevaïl et Favouin étaient arrivés au petit matin dans la ville de Port-Énigme. Le froid les avait poussés à chercher très vite un endroit pour se réchauffer et surtout trouver un point d'attache car ils comptaient rester un moment ici. Ils avaient pu remarquer que l'activité de la ville était réduite. La saison ne se prêtait guère à des manifestations ou des marchés prodigieux mais il y avait toujours un minimum vitale qui persistait, ce qui ici n'était pas vraiment flagrant. Ils déambulèrent dans les rues pour finalement trouver un attroupement de personne autour d'une maison de jeu faisant office de taverne et d'auberge par la même occasion. Elle répondait au nom du Gobelin doré. Un concours était organisé avec une récompense alléchante à la clé de dix mille pièces d'argent. Quelques badauds attendaient là, sans pour autant se décider s'il fallait entrer ou non. Un écriteau à l'entrée signalait que la participation aux frais du concours était d'une pièce de cuivre au minimum.

Alors qu'ils étaient postés devant ou non loin de l'entrée, ils remarquèrent une chose étrange dans le ciel. Un nuage sombre et pratiquement opaque en tout point s'agitait en l'air comme une fumée ballotée par le vent. Cependant il restait plus ou moins au même endroit et surtout il restait compact et ne se dispersait pas. Personne dans les alentours semblait s'en inquiéter, plus intéressé par leur bourse que par le ciel étrange.

¤ Ras la casquette de l'hiver ! ¤ Râla Machevaïl en proie à une lassitude pesante fruit d'un voyage pénible, depuis Eauprofonde jusqu'à la bourgade. Il ressentait une certaine tension, le frisson de hâte électrisant le corps lorsqu'on n'est pas loin du but comme un cheval à l'approche de l'écurie. La matinée était claire et apportait néanmoins une nuance optimiste aux humeurs ronchonnes du sembien ; il était déjà heureux d'approcher d'un village, fusse-t-il qu'une simple petite bourgade sans envergure. Machevaïl n'aimait définitivement pas battre la campagne, côtoyer les talus, les champs et les forêts, n'avait pas sa prédilection...

- Alors, c'est ça Port-Enigme ? Pas génial à première vue, pas trop miteux non plus. On pouvait pas rêver mieux... Dit le sembien, cynique, autant pour lui-même que pour son compagnon de route.

Il avait rencontré Favouin à la sortie de la porte sud d'Eauprofonde. Son visage ne lui était pas inconnu et l'air las qu'il arborait alors avait fait écho à celui qui se peignait de plus en plus sur la face du roublard. Il avait songé, philosophe : ¤ En voilà un qui vit sa routine quotidienne comme je vis mon supplice. Si c'est pas triste d'être bouffé à ce point par la vie ? ¤ Sans lui accorder plus de crédit, fuyant le lieu maudit d'un pas avide de manger la route, il n'avait pas prêté plus d'attention au hin, le laissant derrière lui parmi les automates d'un jour.

Le soir suivant, il avait fait étape dans une auberge visiblement destinée aux voyageurs et peu de temps après son arrivée, le halfelin avait fait son entrée. Morose et n'ayant pas le goût d'aborder la causette, Machevaïl était resté à l'écart dans son coin de salle commune à siroter une bière de mauvaise qualité en ruminant ses multiples "journées". Le hin avait bon appétit et ne s'était pas laissé abattre, contrairement à ce que son visage fatigué de la veille semblait indiquer sur sa résignation à une vie routinière et usante. Il souriait même en enfournant des quantités impressionnantes de nourriture. ¤ Il a pas mangé depuis combien temps ce petit monstre ? ¤ Avait pensé Machevaïl à ce moment là.

Ce n'est pourtant que le lendemain soir qu'ils firent connaissance ; poussés par la même envie de mettre de la distance entre Eauprofonde et eux-même, ils n'avaient pris qu'une nuit de repos dans l'auberge avant de reprendre la route. Suspicieux par nature, le roublard n'avait pas vu d'un bon oeil que le hin semble s'acharner à suivre le même trajet que lui. Après quelques lieux dans la campagne, il avait décidé de prendre le taureau par les cornes et confronter son "poursuivant" à un face-à-face. ¤ Mieux vaut avoir ses ennemis tout prêt de soi. C'est plus commode à surveiller...¤ Campé au milieu de la route, il avait arrêté le hin et engagé la conversation : puisqu'ils semblaient faire route dans la même direction et au même moment, autant voyager de concert, avait-il proposé...

Machevaïl ne faisait confiance à personne. Pas même à lui-même, devait-il se rendre compte s'il était lucide sur sa condition ; il s'était présenté à son compagnon en tant qu'Inatul Teignerevêche, son identité du moment, et avait dit se rendre à Port-Enigme pour participer à un concours avec un forte récompense à la clé. Appâté, Favouin avait donc décidé de poursuivre avec le roublard...

- On dirait qu'on est arrivé à destination : vise un peu l'auberge... Reprit-il en indiquant d'un signe du menton l'établissement proposant le concours. Je ne sais pas pour toi, mais je me boirais bien une bonne bière, moi.

Sans attendre de réponse de la part de Favouin, il avança vers la porte du bâtiment en lorgnant sur le nuage inquiétant. ¤ C'est certainement pour ce genre de merde mystique qu'ils m'ont envoyé dans ce trou paumé, les canines pointues... Ils me prennent pour un spécialiste de la magie ou quoi ? J'en ai plein le museau des artifices, moi! ¤ Mandaté contre sa volonté par plus fort que lui et sans possibilité de s'esquiver, oui, ce matin, Machevaïl était morose...

Pour Favouin : donc on s'est rencontré le deuxième soir à la deuxième auberge. J'ai brodé histoire de (Kolimar a été tellement prolifique en détails aussi... ). C'est moi qui t'annonce l'histoire du concours. On fait route ensemble, on s'entend bien sans être des amis. Des compagnons de route cordiaux en somme. Enfin en apparence et dans les échanges qu'on a eu (après ce que tu penses de Machevaïl ne regarde que toi bien entendu). Au fait Machevaïl t'a dit s'appeller Inatul Teignerevêche.

J'ai pas développé le fait qu'on a été pris tous les deux par la même boucle temporelle. Pour moi, on ne s'en ait pas parlé. Parce que ça a gonflé Machevail, parce qu'on passerait pour des fous en parlant d'un truc pareil à un parfait inconnu. Si tu veux le développer quand même dans les dialogues qu'on a pu avoir pas de soucis, mais Machevaïl sera resté évasif sur le sujet.

Pour Belgos, bah ! on ne se connaît pas encore

Belgos Dalaèl avait finit par accepter la nouvelle mission que lui avait confié la Compagnie des Marches par l'intermédiaire de Shevarra. Pourtant, il s'en était fallut de peu pour le demi-elfe quitte le Bastion et reprenne sa liberté après le fiasco de Morteneige. Shevarra s'était montré à son écoute et l'avait convaincu de réfléchir aux conséquences de sa décision et aux regrets qu'il pourrait avoir. C’est pourquoi il avait quitté Sundabar et laissé les Marches d’Argent derrière lui, sa mission, répondre aux inquiétudes de plusieurs négociants qui avaient fait appels à la Compagnie pour enquêter sur des raisons phénomènes étranges qui se produisent à Port Enigme, port dans lequel ils avaient déjà perdu beaucoup d'argent. Mais que faisaient les autorités de cette cité ? Belgos le saurait bien assez tôt, cette mission entrait dans les prérogatives de sa phalange, loin de la citadelle, il avait tout le loisir de réfléchir à son futur au sein de la compagnie mais une chose était sûre, il mènerait à bien la mission, tout du moins, il tenterait de le faire.

Il n’avait pas quitté Sundabar en charriot mais en cheval à la robe gris cendrée, avec une monture fournie par la compagnie, ce qui au moins le changeait de sa précédente…mésaventure. Le voyage fut fatiguant, avec de multiples haltes pour que sa monture puisse récupérer tout comme Sherkan son loup qui l’accompagnait pour la première fois à l’extérieur des terres de la confédération. Et c’est avec satisfaction qu’il arriva dans la cité. Si la ville présentait selon les marchands inquiets des difficultés économiques, ce n’était pas le cas des affaires du jeu, il semblait avoir bonne presse, il suffisait de voir ce concours de dix mille pièces d’or organisé, une jolie somme. Il mit pieds à terre quand Sherkan émit un petit bruit, l’a’tel’quess tourna la tête et suivit le regard de son compagnon pour découvrir cet étrange nuage.


¤ Ben voilà mon premier phénomène étrange…¤ songea le demi-elfe sans trop s'inquiéter, devant l'apathie des gens, ce genre de chose ne devait pour l'heure ni représenter de danger et devait être courant.

Il prit Syrvÿl par la bride et se dirigea vers l’auberge, en espérant que cette dernière avait en quête d’une écurie ou sa monture pourrait être soignée correctement avant d’aller prendre de quoi se désaltérer et prendre une chambrée avant de se pencher sur sa mission. Déjà des tonnes de questions trottaient dans sa tête, qui contacter ? Comment commençer ? La compagnie ne lui avait fournie aucun nom de personne à contacter sur place, un comble….

Favouinn, lassé de revivre sans cesse la même journée, souhaitait reprendre la route vers une nouvelle destination; son amie voyait la chose differement... Elle désirait ardemment retenter sa chance face au redoutable lutteur du concours situé sur la place du marché d'Eauprofonde...
Alors qu'ils remontaient la file, inexorablement, afin de se présenter aux portes de la ville, le Hin remarqua une affichette placardée sur les côtés d'un chariot de marchand de Port-Enigme.
Un concours y était organisé et dix mille pièces d'or étaient annonçées pour le vainqueur.

¤ Dix mille pièces d'or !!! songea Favouinn
Une somme bien rondelette, ma foi ! ¤

Son esprit s'égara quelques instants, le temps de penser aux nombreuses choses matérielles et surtout... Comestibles ! ... Qu'il pourrait s'offrir avec une telle somme.

- Dame Yossepha, permettez moi de vous faire remarquer la petite chose inscrite sur cette affichette, pointant du doigt la chose, ne croyez vous pas que nous devrions réfléchir, un instant, à cet alléchant concours, plutôt que de nous obstiner à vouloir rentrer de nouveau dans cette cité, vous, pour défier ce combattant et moi, pour finir de gouter aux différents plats de cette auberge ?!?

Celle-ci ne semblait écouter les dires de Favouinn, une seule chose accaparait son esprit... Se venger de l'affront que le combattant lui avait fait !
En effet, chaque jour, Yossepha devait s'incliner devant la force et la rapidité du lutteur; mais, chaque jour, elle y retournait avec d'autant plus d'acharnement...
Favouinn la salua pour lui indiquer qu'il partait; non sans un regret de voir son amie le suivre; elle ne sembla même pas le remarquer tant l'envie d'en découdre la rongeait...
Se retournant durant quelques mètres, avec l'espoir de voir Yossepha décidée à le suivre, le Hin s'approcha du dit marchand afin de connaitre la direction à prendre pour rejoindre Port-Enigme...
[I]Fort de l'information mais miné par sa soudaine solitude, Favouinn reprit la route; direction Port-Enigme...
Alors que la nuit approchait, Favouinn s'arrêta dans une auberge sur le bord de la route; immédiatement, son nez identifia de nouvelles saveurs culinaires; cela lui réchauffa le coeur et c'est avec ardeur qu'il choisit une petite table, impatient de remplir son estomac !
Bizarrement, il se sentait observé, pas avec insistance mais tout de même; une personne ici, dans cette auberge, le regardait avec intérêt; Pourquoi, qui était il et surtout que lui voulait il ?!?
Ce qui était troublant, c'était que le Hin se savait observé sans savoir par qui...[/I]

¤ Une personne capable de se dissimuler ainsi... Hmmm... Va falloir qu'j'me méfies... ¤

Le repas fût bon et consistant comme il les aimait et le repos qui suivit, bienfaiteur...
Le matin suivant, Favouinn reprit sa route vers Port-Enigme et alors qu'il lustrait tranquillement une pomme sur sa chemise de lin, il remarqua un homme, au milieu de la route, qui l'attendait patiemment... Un moment inquiet, le Hin comprit rapidement que cet homme, Inatul Teignerevêche, semblait seulement vouloir faire la route accompagné. Favouinn n'y voyait aucun inconvénient malgré le fait qu'il trouve cet humain étrange.
Son compagnon de route feignait les discussions et il semblait régulièrement en proie avec ses doutes et ses questions; plusieurs fois Favouinn le surprit en train de se parler à lui même, son visage se peignant de mille émotions, parfois de colère mais aussi de crainte...
Port-Enigme apparut enfin, et c'est étonné qu'il vit son compagnon de route se hâter de rejoindre l'auberge; pour une fois qu'on le battait à ce jeu, il en fut amusé et il se dépêcha à son tour pour rejoindre l'établissement...
Cet humain méritait d'avantage d'intérêt de sa part, s'il pêchait de gourmandise seulement, ce ne pouvait être un mauvais bougre...
Sa course fut stoppée un instant... Le temps de lever les yeux au ciel et d'observer un nuage opaque bien étrange, ondulant sur place; un frisson parcourut l'échine du Hin, qui n'y prêta que peu d'attention croyant à la fraicheur de la soirée et qui reprit aussitôt sa marche, des images de victuailles plein la tête...

ate du jour : 1 Alturiak 1373.
Période de la journée : matinée.
Temps : clair, pas de vent, froid.

Joueurs :Belgos, Machevaïl et Favouin

Tous

L'ombre dans le ciel, comme entendirent chacun des nouveaux venus, n'avait visiblement plus autant d'effet sur les habitués de la ville que sur Belgos, Machevaïl et Favouin. Cette ombre ressemblait à un nuage opaque, sombre tel une fumée d'une noirceur infinie. La seule différence, comme ils l'avaient remarqué avant était qu'elle ne se dispersait pas. C'est alors qu'ils entendirent pour la première fois la voix d'un illuminé qui passa près d'eux et de l'entrée de la maison de jeux.

-La fin est proche, la tâche va tous nous engloutir ! Je l'ai vu, je l'ai vu, notre mort à tous ! Fuyez ! Fuyez pendant qu'il est encore temps !

L'homme marchait rapidement, comme si des démons lui piquaient son arrière train. Il ne s'attarda guère devant la maison de jeux. La vue des gardes en faction devant l'entrée et leur regard intimidant le dissuada de poursuivre plus loin ses annonces qui, il était vrai, n'attirait pas spécialement les clients. Cependant, certains passants réagirent aux propos de l'homme d'un air dédaigneux. Le qualifiant de divers sobriquets, tous plus farfelus les uns que les autres mais qui n'étaient jamais à l'avantage du prédicateur des rues. Cela ne décourageait pas non plus d'autres client d'entrer dans la maison de jeux, pour tenter de remporter la coquette somme promise. Voilà qui pouvait être un bon point de départ de tous. Apparemment, ce concours faisait venir beaucoup de monde. Et qui disait beaucoup de monde, disait beaucoup de langues à délier ou qui ne demandaient qu'à l'être.



Voici le plan de la ville. Vous êtes face au n°10 pour le moment.
Carte de la ville

Le Hin allait franchir le pas de porte de l'établissement, les premières effluves de nourriture lui léchant les narines, lorsqu'il fut surprit par les dires et les menaces proférés par un homme pressé, visiblement fou et terrorisé. Favouinn s'immobilisa et regarda la scène...

L'homme menaçait la foule alentour en désignant le nuage noir et opaque qui flottait au-dessus de leur tête; cette brume épaisse parut, soudainement, beaucoup plus effrayante et étrange qu'il n'avait pût le remarquer auparavant.
Les gardes semblaient ne pas apprécier ce qui se passait sous leurs yeux; le prédicateur pouvait faire fuir les badauds et cela n'était pas bon pour les affaires et le commerce...
L'homme remarqua, également, les gardes et il décida de s'écarter de l'endroit, rapidement...

- Monsieur Teignerevêche, installez vous confortablement, je reviens dans quelques instants, lança Favouinn en direction de son compagnon de route.

Puis, en évitant de croiser le regard des gardes, faisant semblant d'avoir oublié ou perdu quelque chose en se tapotant vigoureusement les différentes poches qui composaient sa tenue, il fit demi-tour pour se dissimuler parmi la foule et tenta de rattraper l'homme aliéné.
La population de la ville s'était visiblement accrue ces derniers jours et les étrangers semblaient nombreux; l'annonce d'une énorme récompense ayant remplie son rôle pour attirer le plus de monde possible, chacun rêvant de richesses et de gloire.

L'homme était rapide et semblait pourchassé par des démons mais son inattention et la population environnante rendaient difficile son déplacement; Favouinn pensa qu'il ne lui faudrait que peu de temps pour le rattraper...

Arrivée à sa hauteur, le Hin l'interpella en tentant de camoufler au maximum sa voix afin que seul cet homme l'entende...

- Excusez moi brave homme, pouvez vous stopper votre course quelques instants afin de m'expliquer, doucement et tranquillement, ce qui vous mets dans un tel état ?!?

Rien de rien, à part un illuminé dont les clameurs demeuraient incompréhensibles pour le rôdeur et à mille lieux de ses préoccupations qui pour le moment consistaient à trouver de quoi abriter sa monture afin qu'elle soit soigner correctement. Une demande qui devait être accessible mais dont le demi-elfe ne voyait pas pour l'instant d'issue possible. Il souffla de dépit. Laisser sa monture ainsi équivaudrait lui mettre autour de l'encolure un panneau avec: Cheval à voler, avis aux amateurs. Sans doute pas la meilleure chose qui pouvait lui arriver. Sitôt qu'il trouverait de quoi se contenter et surtout mettre en lieu sûr, il se dirigerait vers cette auberge, tenterait de passer les gardes à l'entrée et entrerait. Une démarche simple en définitive mais qui dépendait d'un certain nombre de chose et selon le bon vouloir de Tymora. Et cette dernière pouvait être autrement capricieuse!

Brusquement, il claqua sa langue contre son palais comme s'il avait eu un quelconque déclic, tourna la tête vers hurluberlue qui était passé non loin de lui. Peut-être que ce fou pouvait au final lui apporter quelques renseignements de poids. Il tourna la tête dans la direction de l'homme et son regard capta son mouvement tout comme il capta le mouvement de la silhouette qui se glissait derrière lui. L'inconnu était de petite taille certes et cela n'était en rien pour le rassurer, les petites gens pouvaient exceller dans certaines professions où l'argent était facile, c'était là, de notoriété publique d'aprèsquelques chiens de meutes de Sundabar qui s'étaient fait vider leurs bourse de si indélicates façons avant d'attraper par le collet de responsable de ces méfaits, deux hins aux doigts agiles, frères de surcroit. Il hésita et finalement préféra garder sa première idée. Syrvÿl devait être soigné et abrité. Après il pourrait faire preuve d'initiatives.

¤ qu'est-ce qu'il lui prend tout-à-coup? ¤ S'interrogea le sembien lorsqu'il vit filer son compagnon de route vers le fou. L'homme avait proféré des menaces, brandissant seulement son malheur personnel à la face du monde. La zone était-elle dangereuse et la magie tourmentée ? Assurément ! Il était là pour cela : ¤ pas besoin qu'on me le rappelle ! Va crever ! ¤ Le hin pouvait bien faire ce qu'il voulait mais Machevail n'en faisait pas son affaire... Il savait déjà qu'il en avait après ce nuage et à quel point cela n'était pas de bonne augure.

Sans se faire prier, il approcha de la taverne. ¤ Voyons-voir s'il on peut en apprendre un peu plus... ¤ Il repéra un homme semblant intéressé par la taverne et son phénomène.

- Hé là ! Messire ! Vous êtes là pour le concours, vous aussi ? Demanda le sembien d'un ton jovial. Y parait qu'on va affronter le nuage là au-dessus, ajouta-t-il avec un clin d’œil. C't'un type qui m'a dit ça... vous vous y connaissez en magie vous ?

Entre bourru et cordial, Machevail tentait d'engager la conversation et de glaner des informations. ¤ Secoue l'arbre et les fruits tomberont ! Allez, tu ne peux pas rester insensible à cela ! ¤ Le roublard avait débité un mensonge gros comme lui pour suggérer le démenti et ses détails collatéraux. ¤ Et plus si affinités... ¤




Renseignements

ate du jour : 1 Alturiak 1373.
Période de la journée : matinée.
Temps : clair, pas de vent, froid.

Favouinn

Favouinn fut accueilli pour le moins froidement et vigoureusement. L'homme le repoussa et commença à le menacer verbalement.

"Ne m'approchez pas maudit ! Vous êtes tous morts de toutes manières. Nous allons tous mourir !"

Il était clair que cet homme n'avait plus toute sa raison. Il était certain que tenir une conversation avec lui relevait du miracle et peut-être même de plus. Favouinn remarqua tout de même que les gens ne faisaient même pas attention à lui ou à l'annonciateur de misère. un peu comme si l'indifférence générale prédominait, et peut-être même la lassitude.

Machevaïl

Le roublard s'insinua parmi la file d'attente et tenta d'engager la conversation avec celui qui se trouvait devant lui. L'homme était peu bavard et plutôt intéressé par les cris de joie qui arrivaient à percer un peu les lourdes portes en bois de la maison de jeu. De temps à autre un homme sortait de la maison avec un air plutôt colérique et même parfois pire. Alors que d'autres étaient beaucoup plus jovial et comptait et recomptait leur gain de la journée. Quand Machevaïl aborda le chapitre de la magie, son interlocuteur le regarda dans les yeux et lui répondit d'un ton complètement ironique.

-Franchement j'ai un tête de magicien ? Et si je connaissais la magie je ne serais pas là en train d'attendre mon tour.

Petit à petit, la file diminuait et bientôt il pourrait entrer. Il put voir que l'entrée était payante et coutait une pièce d'or. l'homme ne lui apprit pas grand chose et semblait plus intéressé par l'argent facilement gagné par les chanceux.


Belgos

Belgos se promena dans les rues et finit par tomber sur deux auberges qui répondaient presque à cette appellation. La première était située à deux pâtés de maison de sa chambre. Il y avait une écurie mais la propreté n'était pas de mise ici, et le peu de clientèle venait confirmer le sentiment que le commerce avait souffert récemment d'une crise financière. La seconde situé plus loin et dans une autre rue, avait elle aussi peu de client mais cette fois ci c'était en raison des tarifs plutôt élevés. Deux pièces d'or la nuit et il fallait encore payer le repas du lendemain au prix de cinq pièces d'argent et la garde de son cheval au prix d'une pièce d'or supplémentaire sans compter le repas. Toutes les autres auberges étaient complètes ou ne possédaient pas une écurie. Il lui restait un choix à faire.

¤ Dément... Cet homme est fou !!!¤ pensa le Hin.

Favouinn avait été vigoureusement repoussé par l'homme, qui à présent le menaçait. Le Hin recula de quelques pas et le regarda avec incompréhension.

Ce prédicateur ne lui apprendrait rien... Bien... Ou plutôt, tant pis...

Les gens autour d'eux n'avaient pas bronché; c'est à peine si certains avaient regardé dans leur direction quelques instants pour voir ce qu'il se passait mais tous avaient continué de vaquer à leur occupation, complètement indifférents à tout ce qui les entourait; las, erratiques, de pauvres âmes fatiguées semblant porter sur leurs épaules tout le poids du monde...

L'homme reprit sa route écartant tous ceux qui se retrouvaient face à lui; Favouinn fit volte face et retourna à petits pas rapides vers l'établissement de jeux. Une longue file d'attente s'étirait devant ces portes; et dans celle ci, Monsieur Teignerevêche patientait.

¤ Bon, il est temps de savoir en quoi consiste ce concours et où il est possible de s'inscrire !¤

Favouinn se faufila jusqu'à son compagnon, non sans avoir jeté un rapide coup d'oeil au nuage noir flottant au-dessus de leur tête... Tout son corps ressentait la curieuse atmosphère qui régnait ici, et cela, ne lui plaisait guère...