L'éclosion de la fleur de lune, Suite du village mystérieux

Machinalement, Iélénia se passa la main sous le nez et vit son sang couler. Elle se demanda bien ce qui avait pu causer un tel phénomène d'autant plus qu'elle se sentait soudainement fatiguée et même plus. Que se passait-il dans ce village, elle ne savait pas vraiment. Elle eut beau réfléchir à la question, elle ne trouva rien qui puisse vraiment la satisfaire. Tout était si surréaliste. Lorsque le corbeau arriva, elle ne comprit pas vraiment ce qu'il essayait de leur dire. En fait, même Azaréus ne répondait pas à ses appels. Il fallait qu'elle essaye autre chose car elle sentait bien qu'ils allaient mourir à petit feu.

¤Et si on avait vraiment remonté le temps, peut-être que nous ne devrions pas être ici. Il est évident qu'il existe un autre moi à cette époque et que nous sommes une de trop, moi en l'occurrence. Ah moins qu'Azaréus ait commencé son rituel. Ce qui veut dire que tout ce que nous avons dit jusqu'ici n'a servi à rien. Alors autant accélérer les choses.¤

Elle activa son écu, une nouvelle fois et regarda l'effet produit sur le corbeau. Elle avait essayé la diplomatie, elle allait passer à une attitude un peu moins calme.

-(murmuré en céleste) Aube

-Azaréus ! Ouvrez cette porte ou sinon je commence la carbonisation de votre tour, les habitants se chargeront de la finir ! Je dois absolument vous parler !

¤Si avec ça il ne sort pas c'est qu'on est en plein rêve.¤

Rentrant dans la taverne Agath's se rendit compte qu'il n'en tirerait plus rien des gens présents, ils se limitaient à l'ignorer ce qui ne l'étonnait pas. Le mage ne se faisait plus trop d'illusions d'arriver à parlementer avec les villageois et sa seule chance était de retrouver Azareus. Il connaissait enfin l'identité de ce puissant mage et il était sur qu'il pourrait réparer ce malentendu s'il arrivait à le retrouver.
D'un autre côté le groupe avec lequel il était arrivé à ce village lui était maintenant hostile et le mage de l'assemblée préférait s'éloigner d'eux afin d'éviter un conflit sanglant.

Il se demandait pourquoi ils faisaient autant confiance à cette guide demi-elfe aux crises de colères inexpliquées, certes il y avait de quoi être sous tension mais de là à menacer de mort quelqu'un...
Agath's était sur que celle-ci serait un obstacle tôt ou tard à la réussite de la mission et qu'elle finirait par trahir le groupe, la preuve il se rappelait encore de l'apparition de la guide près du portail tel un fantôme. Comment celle-ci avait réussi à échapper à leur présence et était apparue derrière lui était encore une inconnue pour le devin. Ce qui l'étonnait était que malgré qu'il avait fait part de cet étrange fait à la prêtresse, celle-ci semblait encore accorder toute sa confiance à Zackline.

Agath's était enfoui dans ces pensées et s'était assis à une table pour y voir plus clair quand il sentit quelque chose couler de son nez. Apportant machinalement sa main pour voir de quoi il s'agissait il aperçut le liquide vermeil sur sa paume. Au même moment un tournis faillit le faire s'écrouler plus à cause de la peur de voir quelque chose de si étrange que de la fatigue qui accompagna le phénomène. Son sang elfique ne s'écoulait pas sans raison et le mage le savait, sa constitution d'elfe le rendait quasi intemporel comparé aux humains et ce genre de phénomènes n'était pas courant pour son peuple.
Quelque chose était en marche et il était dangereux de l'ignorer.

Rassemblant ses esprits le mage se remit debout et dans un premier temps observa les personnes présentes dans la salle, pour voir s'ils souffraient du même mal, il comprit alors l'importance d'en deviner l'origine. Gribouillant quelques symboles dans le vide, il commença l'incantation qui lui permettrait d'y voir plus clair...
Agath's lance moment compétent et fait un test de connaissances.

Ailsa fit un pas en arrière, les yeux grands ouverts. La prêtresse qui jusqu'à présent avait fait preuve de patience, et en qui la Hin avait un semblant de confiance venait de réduire en poussière son image. La fixant, elle sentit au fond d’elle-même un pincement, faible mais omniprésent. Bras tombant le long de son corps, sa respiration s’accélérait tandis qu’elle regardait le vide en direction d’Ielenia, désorientée.

¤ … Mais pourquoi agir de la sorte? S’il y avait bien une personne en que je croyais capable de résoudre des problèmes sans vouloir bruler les choses, c’était elle. Alors pourquoi perdre son sang froid dans cette situation ? Est-ce le lieu qui fait agir étrangement… ? C’est peut être une erreur de jugement… Mais alors… !¤

Les yeux de la Petite pivotèrent vers Hannibal sans pour autant que le reste du corps ne bouge. Nouveau pas en arrière.

¤ Et lui ? Il parle peu… je devrais peut être me méfier, c’est peut être un ennemi après tout… je me souviens dans l’auberge, il m’a semblé le voir m’observer avec son regard déstabilisant… Le culte ? Le démon ? … autre chose… ? ¤

A cette pensée, ses muscles se raidirent. Elle braqua son regard sur Zakline maintenant, serrant les poings.

¤ Et elle là ! Oui, je suis persuadé qu’elle a quelque chose de louche ! C’est une tueuse lunatique, je ne serais pas étonné d’apprendre que cette écervelée travaille à des fins maléfiques et bien plus encore. Elle est louche depuis le début, je suis sure qu’elle projette de tous nous tuer ! Elle allait d’ailleurs commencer ... ¤

Elle tourna la tête lentement pour pointer la direction de fuite d’Agaths de son regard. Ses mains bougeaient de manière désordonnée, grattant le tissu avec intensité. Un nouveau pas en arrière.

¤ Et lui, on me l’a envoyé pour m’aider, mais jusque là il a fait tout l’inverse. Serait-ce possible qu’il m’ait dupée ? Après tout c’est un mage. Et puis … c’est étrange, mais j’ai toujours l’impression qu’il essaie de saboter tout effort visant à résoudre les problèmes en place. Il attaque n’importe qui, et de façon tout à fait aléatoire ! Pourquoi m’avoir envoyé un psychopathe en manque de tuerie ? ¤

Reculant d’un ultime pas, son regard se fixa finalement sur … sa compatriote hin ! Son bras droit se plia comme pour se protéger, et toujours incapable de garder le contrôle sur son souffle, son regard glissait d’un point à un autre frénétiquement, à l’image de son esprit tourmenté par le doute.

¤ Et elle… Après tout, pourquoi lui ai-je fais confiance ? C’était si rapide… Y avait-il une quelconque magie à l’œuvre ? Peut être est elle un agent du culte… Pourquoi cette attitude joviale dés notre rencontre et dans une situation pareille ? Je ne me l’explique pas, je … je dois me monter plus méfiante ! Ces gens ne sont pas ce qu’ils disent être. Je dois agir, je n’ai plus que ça !¤

- Je vais… vous laisser vous occuper de tout ça. Je … je ne me sens pas très bien. Laissez-moi un instant, s’il vous plait.

La petite voie qui avait parlée se voulait discrète et naturelle, mais la panique était saisissable. Toujours haletante, elle se retourna et se dirigea vers un coin du village où les maisons pourraient la cacher et le plus loin possible du reste du groupe, et d’Agaths. Marchant rapidement sur les premières foulées, le pas s’accéléra jusqu'à ce qu’elle arrive derrière une première maison, où la course prit le relais. Celle-ci n’était pas un sprint, mais simplement une fuite et une recherche d’un coin tranquille et propice. Jetant régulièrement des regards inquiets derrière elle, de peur d’être suivie, elle s’assura d’être bien seul pour s’adosser le long d’un mur qui la protégeait des regards.

Son souffle revenant peu à peu, elle tira son Iris et la regarda avec insistante, soupirant. Elle prit une longue inspiration comme pour se persuader qu’elle était à nouveau calme, regarda encore une fois son Iris, puis chuchota les mots de commande d’une voix douce et tremblante, fermant les yeux.

- Iskkaer … Message Draconique au Dracosire Tenavril …

Soufflant, elle se lança. Le message était ponctué par la respiration forcée de la hin, et cette dernière avait peine à trouver ses mots, cherchant par où commencer.

- Haut Dracosire, si vous m’entendez, voici la situation : d’abord, le portail. Le jour de la fête de la lune, un portail s’est activé entouré de fleurs de lune ! Moi et le groupe que j’ai rejoint sur place avons été happés par la magie. La neige et la misère du village maudit a laissé place à un village identique dans la forme, mais heureux et en été, d’autant qu’une grande tour surplombait les habitations. Cette tour était en fait celle du magicien qui aurait créé le portail, Azareus. Encore plus étrange, tous les villageois sont persuadés de vivre en 1362, en pleine Eleasias ! Inconcevable… Et le mage sensé m’accompagner, qui agissait déjà étrangement, s’est mis à vouloir bruler la tour du mage, pensant avoir remonté le temps et donc pouvoir changer le futur par cette acte. Si vous m’entendez, c’est qu’il avait faux. … Ah aussi, la chef du groupe que j’ai rejoint, Zakline, à récupéré une fleur de lune, et était venue ici spécialement pour cela. Mais je ne peux rien faire contre elle. Je ne crois pas vraiment à une coïncidence, des informations sur le culte qui convoite la fleur, et comme par hasard une combattante entrainée apparaît pour la récupérer. Quoi d’autre… Ah aussi, la prêtresse de l’aube qui semblait la personne la plus sage du groupe s’est soudainement mise à vouloir bruler la tour du mage elle aussi. C’était comme si tous le groupe devenait chaque instant plus imprévisible. Je ne vous cache pas ma peur. Aussi, cet autre village nous fait saigner du nez et nous draine physiquement. Je ne suis pas sure d’avoir assez de forces pour pouvoir communiquer plus d’une fois après ce message. Sinon, et bien j’attends vos directives, et vos éventuelles réponses sur ces bizarreries temporelles, ainsi que votre soutien, quel que soit la forme qu’il puisse prendre. Comme la situation m’échappe un peu, au vu de l’incohérence des événements, je voulais connaitre vos priorités et vos ordres. J’attends votre réponse. Ailsa.

Une fois fini, la silhouette fantomatique s’effaça et la hin soupira, mains sur le visage. Elle rangea l’Iris avec soin et se leva. Adossée contre le mur derrière elle, la solitude l’aidait peu à peu à reprendre son calme. Et c’était tout ce dont elle avait besoin.

Quelle magie pouvait la bloquer ? Arveene se concentrait à son maximum pour réussir ne serait-ce qu’à toucher la poignée de porte. Mais malgré tous ses efforts, rien à faire. Elle était totalement paralysée. Lorsqu’elle touchait le cadre en bois, il n’y avait aucuns soucis mais cela s’arrêtait-la. Elle remarqua finalement que la prêtresse de Lathandre l’avait suivi et voulu lui en toucher deux mots.

- Regarde Iélénia, pas moyens d’ouvrir cette satanée porte, et de plus, personne ne réponds lorsque je frappe sur la…

La roublarde arrêta subitement son monologue lorsqu’elle remarqua que la dame de l’aube ne l’écoutait pas. Dans un premier temps, elle remarqua que ses yeux étaient perdus dans le vide. Puis en suivant son regard, elle distingua qu’elle regardait un corbeau perché dans l’arbre le plus proche. En fait, tout le monde regardait dans cette direction et la jolie hin n’avait aucune idée du pourquoi.

¤ Qu’est-ce qui ce passe encore ! Un piaf qui fait des siennes ? ¤

Arv ne savait pas vraiment ce qui se passait mais était sure d’une chose : Question d’oiseau, il y avait un experte dans ce domaine… Elle rechercha Ailsa des yeux pendant un moment avant de la voir se défiler derrière l’habitation la plus proche. Sans gêne, elle suivi sa compatriote pour l’encourager à discuter avec l’oiseau de malheur.

Alors qu’elle contournait elle aussi l’édifice, la voleuse fût prit au dépourvu de ce qu’elle vit : Ailsa discutait, ou tout du moins, envoyait un message à une tierce personne. La première personne à laquelle elle pensa fût le magicien grincheux qui venait de les quitter. Puis en réfléchissant plus avant elle imagina cette soit disant gentille hin comme une traitre qu’il faudrait surement surveiller. Ce fût seulement lorsqu’elle remarqua le coté de son visage torturé par la peur, ou la colère qu’elle révisa son jugement.

¤ Évitons de conclure trop rapidement sur le monde qui m’entoure. Après tout, j’avais Hannibal en très mauvaise estime lors de notre première rencontre et il est encore avec moi aujourd’hui… ¤

Elle n’avait pas tout entendu de la conversation et décida que pour le moment, elle s’en fichait éperdument. Elle acheva les quelques pas qui la séparait du druide et lui dit :

- Coucou ma belle !! Tu ne va pas bien ? Tu as besoin d’aide. Bien que la hin ait le dos tourné, Arv lui lançait un sourire sincère. Reste près de nous. De plus je pense qu’on a peut être besoin de toi, la bas, tout le monde reste ébahi devant un corbeau noir, toi qui vit avec tout tes volatiles, tu sauras peut-être réussir à communiquer avec lui ?

Lorsque la druidesse se retourna, la roublarde vit le sang qui coulait sur le bas du visage de sa congénère et qui dégoulinait le long de son cou dénudée. Elle lança un cri qu’elle étouffa rapidement en mettant la main devant sa bouche. C’est à cet instant qu’elle ressenti une douleur aveuglante lui cogner à l’intérieur de son crâne. Elle regarda sa main pleine de sang. Elle aussi saignait abondamment. Avec un réflexe elle attrapa un tissu dans son sac pour se boucher les narines et en donna un autre à sa nouvelle amie

La Fleur de Lune

Moment : midi, Date : 30 Uktar 1372
Lieu : petit village aux abords de la forêt de Cryptejardin
Temps : soleil


Iélénia, Hannibal et Zakline :

La prêtresse de l’aube avait décidé de passer la vitesse supérieure en menaçant directement de brûler la tour. En avait –elle vraiment l’intention et était-elle assez crédible pour le faire croire ? En tout cas, il ne se passa rien, aucune réaction. Le corbeau était toujours là, écoutant le guerrier du Nord palabrer. Il poussa un cri en voyant le nez saigné d’Hannibal. Il réagit même en lui posant la question :

- Sang ? Pourquoi ?

C’est alors qu’ils entendirent un grincement de porte. La porte de la tour venait de s’ouvrir de l’intérieur comme par magie…Ils pouvaient apercevoir une lumière tamisée éclairant un escalier en colimaçon.


Ailsa et Arveene

Ailsa perdait elle la tête ? Peut être avait –elle conscience qu’un grand danger les menaçait ? Elle chercha du réconfort et de l’aide en faisant appel à la magie de l‘Iris du Dragon. L’Iris du dragon, objet précieux détenu par les veilleurs draconiques, permettait au prix d’un peu d’énergie vitale de communiquer avec n’importe quel veilleur. Normalement, cette magie n’échouait presque jamais. Elle se souvenait qu’on l’avait juste averti d’un petit risque d’échec si le destinataire se trouvait dans un autre plan. Mais là, c’était comme si le message n’était même pas parti…

Arveene rejoint Ailsa sans doute pousser par la solidarité halfeline. Elle chercha à la réconforter et à la mobiliser de nouveau pour se sortir de ce traquenard. Il est vrai que toutes les forces ne seraient pas de trop…


Agaths

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Lance sort + connaissance : 18d20 + bonus / réussite ==> MP

L’elfe comprit lui aussi qu’il fallait vite trouver une solution et décida de faire appel à sa magie de divination. Cette idée s’avéra payante. Il eut une illumination…

¤Que faire...Je sais maintenant le danger qu'on affronte et ce qu'il faut faire...
Dois-je prévenir les autres ou les laisser mourir, après tout ils ne m'ont jamais vraiment apprécié et je n'aime pas leurs méthodes...Quoi que ce n'est pas eux mes ennemis et je ne peux pas les laisser mourir pour assouvir ma vengeance, non je ne peux pas tomber aussi bas, n'est ce pas May'slaugh?¤

-Croaw croaw!! Répondit le familier depuis sa poche...

¤Bon c'est décidé je cours leurs dire tout ce que je sais et on verra bien s'ils voudront m'écouter...et sinon tan pis je trouverai le moyen de sortir de ce piège tout seul car après tout je ne leur dois rien.¤

Agath's sortit donc de l'auberge et courut à toute vitesse en direction de la tour en agitant les bras. Une fois à portée d'un lancer de caillou de ses compagnons déchus, le mage s'arrêta afin de ne point trop s'approcher de leur guide folle.

-Ecoutez-moi! je connais ce mage et je peux le convaincre faut que vous me laissiez lui parler, c'est la seule façon de régler ce problème. Si vous ne me laissez pas faire, on mourra tous d'ici peu. Vous n'avez pas d'autre option que de me faire confiance cette fois!!

Agath's espérait avoir été assez convaincant et si jamais ils continuaient à se méfier de lui ou à le menacer, il ne pourrait que convaincre le mage de tous les tuer car ils seraient devenus un obstacle. Après tout sa vie était plus importante que celle de ces individus même s'il ne leur en voulait aucun mal.
La balle était dans leur camp.

Lorsque la porte s'ouvrit Iélénia était sur le point d'entrer quand une voix intérieure l'appela. Quelque chose comme un garde fou.

¤C'est trop facile. Ce n'est pas logique. Jamais un magicien qui se respecte n'aurait ouvert sa porte à une menace aussi flagrante. Jamais il aurait ouvert la porte de son sanctuaire aussi aisément.¤

Iélénia commença à se demander si tout ce qui se trouvait autour d'elle était bien réel. Si tout ce qu'elle pouvait voir, sentir, entendre ou toucher était bien là. Son récent saignement de nez et sa soudaine faiblesse qui s'en suivit lui faisait dire que quelque chose n'allait pas. Et si ils n'étaient pas là où ils le croyaient. Et si tout n'était qu'une illusion très ressemblante.
Elle recula d'un pas et regarda autour d'elle. Jusqu'ici, tout ou presque s'était déroulé à peu près comme elle l'avait conçu. Tout s'enchainait dans une certaine logique propre à eux et à elle. Tout était trop parfait. Elle commença à se dire qu'ils n'avaient peut-être pas quitté le village et surtout l'époque d'où il venait. Elle se rappela une phrase qu'elle avait entendu tantôt. Il est impossible de voyager dans le temps. Et si cela était vrai ?

Plongée dans ses réflexions elle entendit revenir Agaths leur implorer presque de le laisser agir. Il réclamait confiance qu'il ne méritait pas. Cependant Iélénia se décida pour le bénéfice du doute, avec quelques garanties quand même.

-Vous faire confiance ? Certainement pas. Je ne fais confiance qu'à une seule personne et vous êtes loin d'avoir sa stature. Très loin même. Vous auriez parlé avant peut-être que je vous aurais fait confiance. Cependant je veux bien vous aider, à condition de vous expliquiez à quoi avons-nous devons nous faire face ? Je commence à me demander si tout ceci est aussi réel que je le croyais. Il y a quelque chose qui cloche.

¤Il sait quelque chose c'est évident mais quoi ? Peut-être qu'il a vu quelque chose et qu'il se le garde pour lui. Ce n'est pas comme ça qu'il va gagner notre confiance en tout cas. Ces elfes quand même, toujours plein de certitudes. Seigneur de l'Aube permettez moi de voir le vrai du faux dans cette histoire. ¤

-J'en suis même venue à pensez que ceci n'est pas là. Aurais-je raison ?

Elle plongea sa main dans le sol et prit une poignée de terre. Elle la montra à Agaths et regarda attentivement la réaction du manieur de l'Art.

je psycologise Agaths pour voir si il a une réaction à ma dernière phrase plus MP qui suit

¤Mais qu'est-ce que...voila maintenant qu'elle croit qu'il s'agit d'une illusion. Je lui avais déjà dit qu'il s'agissait surement d'une illusion mais on dirait que le cerveau de ces humains marche au ralenti et que ce n'est que maintenant qu'ils commencent à croire à mes mots.¤

-Ainsi donc, vous commencez à avoir des doutes sur ce qui vous entoure n'est-ce pas. Le magicien éclata de rire.

-Ecoutez, c'est bien plus grave que cela. Bien sur qu'il s'agit d'une illusion ça c'était pas très dur à élucider. Le problème c'est que pendant que nous croyons vivre dans une illusion le temps s'écoule et notre temps vaut bien plus que de l'or maintenant, si nous n’éliminons pas rapidement cette malédiction nous mourrons tous bientôt.

Le mage observa la prêtresse sans s'arrêter sur les autres membres du groupe, il était sûr qu'ils avaient eux aussi senti cette défaillance suite au saignement.

-Je ne sais pas encore comment cette illusion peut sembler aussi réelle mais la solution est la même que lors du test près du portail. Il nous faut trouver la réponse à l'énigme et l'élucider et j'ai les données qui nous permettront de résoudre ce mystère.
Ce mage s'appelle Azareus l'exalté ancien et prestigieux membre de l'assemblée guide de mages d'Everlund. Malheureusement, il nous avait quittés pour effectuer des recherches personnelles et maintenant on sait ou il a atterri. Je peux maintenant le convaincre, illusion ou pas il est la clé. On doit lui faire oublier ses plans de création du portail, je ne pense pas qu'on puisse le vaincre car il est extrêmement puissant ce serait du suicide. Donc même s'il s'agit d'une illusion nous devrons lui parler et rapidement. Mon idée est qu'une entité divine nous fait revivre une illusion afin de réparer le mal qui a été fait mais je ne suis pas sur de cela encore.

Agath's espérait qu'avec ces quelques révélations le groupe agirait de manière plus soudée et arrêterait de le prendre pour une menace. Il se dirigea vers la tour avec précaution et y pénétra sans hésiter, après tout si ce n'était qu'une illusion il n'avait pas à craindre les pièges dorénavant. Le mage monta les escaliers esperant avoir vu juste.

Ailsa attendit… Fixant l’Iris avec insistance, comme si cela pouvait apporter un quelconque avantage à la réussite de l’opération… Mais rien ne survint. Pas plus que la douleur qui aurai du en resulter. C’était à la fois un bon et un mauvais présage. En effet, ca signifiait que quelque chose ne tournait pas rond, vu que l’effet magique ne s’était même pas déclenché. Peut être que l’Iris de destination n’existait plus, mais elle en doutait. Ou peut être n’avait il jamais existé… Non, c’était impossible. Même si tout concordait, Ailsa refusait d’y croire. Cette absence de message signifiait aussi que la possibilité d’être dans un autre plan était à exclure, de même que celle de la distance, d’après ses connaissances des capacités de l’objet.

¤ Si je ne peux donc rien tirer de l’extérieur, même dans une situation aussi aberrante… Il va falloir survivre !¤

Séchant ses larmes, elle serra fortement l’Iris contre elle. C’est alors qu’elle nota la présence d’Arveene, qui à première vue la fit sursauter, mais dont elle se réjouit bien assez tôt. Pour survivre, on est mieux à deux. Rangeant rapidement le bijou, elle se releva calmement.

- Euh… et bien oui, je vais mieux… Enfin, j’avais besoin de réfléchir seule, désolé pour ça…

¤ « Est-ce que tu as entendu ? », voulu t’elle ajouter, mais elle s’en passa, ne voulant pas éveiller les soupesons. ¤

Ailsa regarda sa consœur avec un sourire niais et spontané, sincèrement heureuse de voir quelqu’un la soutenir. En un instant, ses pensées étranges avaient disparues. Après avoir fixé l’halfeline un instant, elle lui tendit la main, et la fixa dans les yeux, un sourire gêné collé au visage. Après quelques secondes, elle lui lança.

- … Ca te va si on se serre les coudes à partir de là ?

Attendant une réponse verbale ou non, elle en restait heureuse.

Par la suite, elle se redirigea vers le centre de la scène, où les autres membres du groupe s’amusaient bien, les rejoignant dans leurs réjouissances et autres chagrins.

La Fleur de Lune

Moment : midi, Date : 30 Uktar 1372
Lieu : petit village aux abords de la forêt de Cryptejardin
Temps : soleil

Tous sauf Agaths :


Le petit groupe se reforma. Il n’en manquait plus qu’un : Agaths avait pénétré sans hésitation au cœur de la tour. Il avait l’air convaincu de tenir dans ses mains la clef de l’énigme.

Leur guide hésita. Elle ne savait plus où mettre la tête. Elle jeta un regard à chacun, cherchant une réponse, une piste à suivre. Elle inspira un bon coup comme si elle allait prendre une décision à contre cœur, puis prit la parole :

- Ca va m’écorcher les lèvres de dire cela, mais l’argenté pourrait bien avoir raison. Nous n’avons plus rien à perdre maintenant. J’ai dépassé les limites de ma patience. Je vais donc le rejoindre. Et puis ce fou pourrait bien anéantir notre seule chance de négociation avec cet Azaréus

Zakline n’attendit pas une réponse, s’engouffrant dans les esclaiers de la tour. Le corbeau qui leur avait étrangement parlé s’envola pour rejoindre le sommet de la tour.



Agaths

Agaths avançait marche par marche sur cet escalier en colimaçon. La lumière des lieux semblait créer comme par magie car il n’y avait aucune fenêtre pour laisser passer la lumière naturelle. La paroi était de pierre et de bois. Au bout d’une bonne cinquantaine de marches, il parvint devant un palier face à une porte qui s’ouvrit toute seule vers l’intérieur avec un petit bruit de grincement. La porte en s’ouvrant laissa percevoir une pièce rectangulaire d’une trentaine de mètres carrés, meublée au centre d’une grande table couverte de piles de livres. Des chaises l’entouraient, rangées avec discipline.

Agaths fut rejoint par sa guide préférée…