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> Promenade dans les Landes, Chapitre 3: Le bâton d'Esmeren
écrit le : Samedi 22 Octobre 2011 à 09h34 par Jen Ramnus
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Le combat se poursuivait dans un silence spectrale rompu de temps à autres par le halètement de l'un des combattants ou le couinement de douleur du rat. La froide lumières des globes entourant Jen se reflétait d'un faible éclat sur la cuirasse de Vëla et c'est à peine si on distinguait l'ensemble des combattants.

Jen pouvait toutefois entendre son cœur battre la chamade, ressentir la sourde douleur qui lançait son bras maculé d'un sang qui n'était pas toujours le sien. Chaque coup d'épée asséné par Karmeth ou la paladine ouvrait de larges entailles dans le cuir épais de la bête tout en éclaboussant copieusement tout ceux qui se trouvait à proximités. Il semblait au mage que la queue immonde du rongeur fouettait l'air de plus en plus vite comme pour signaler son état d'extrême fatigue. Jen ni connaissait pas grand chose mais après de telle blessure qui aurait tué un bœuf, il n'était pas possible que le rat ne ressente pas un réel affaiblissement.
Dans ce qu'il espérait un dernier sursaut, le rat réussit presque à arracher un morceau de cuisse de la jeune femme avant de mordre sérieusement l'épaule du nain qui s'était interposé entre elle et le jeune Illuskien .

Celui ci avait finit par charger son arbalète et c'est avec l'énergie du désespoirs qu'il visa par dessus l'épaule du nain afin d'enfoncer son carreau au plus profond des entrailles de leur adversaire. Son instinct lui disait que leur compagne ne survivrait pas à un autre coup de cette ampleurs et il leur fallait finir ce combat au plus vite .



 
 
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écrit le : Dimanche 23 Octobre 2011 à 17h17 par Vëla
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C'est avec une grimace de douleur que la preux chevalier serra les dents suite à la morsure qu'elle reçu de l'ignoble rat bestial qui ce tenait encore debout. Elle n'avait pas manqué la cible, ni même Kameth et ni Jen, mais la bestiole ne voulait pas en finir avec la vie; elle eut soudain une pensée pieuse pour la bête mais fut d'un infime temps.

Elle n'y croyait pas, après toute les blessure que le rat avait encaissé, il se démenait encore comme une anguille.

* Et si d'autres arrivaient?* Pensait-elle nerveusement. Mais rapidement elle chassait cette pensée qui risquait de lui faire perdre un iota de temps précieux pour continuer le combat.

Toujours en gardant sa position de tenaille avec le guerrier nain, la paladin y allait d'un autre coup d'Ô de tranchant. Elle espérait que sa lame entaillerait encore une fois la maligne bête et que celle-ci succomberait. Ses blessures étaient multiple et la bête devrait, avant eux, tomber, sinon la folle de Torm avait de mauvais pressentiment pour elle même.

De son angle elle put voir Jen réarmer son arme et voyait déjà son carreau bien profond dans les chairs du rat.




Attaque en tenaille le rat.



Je suis la chevalière Solitaire, non pas par peur des humains mais par respect des humains, par respect du silence des humains, par respect de l'intégrité des humains. Je m'achemine jour après jour vers le temple de mon coeur et le soleil s'y trouve, s'y féconde la Rose qui se déploie Chevalier d'O. Je regarde la Source, je devient Source, je coule Source... Telle est ta répétition mantrique, chevalière Solitaire.
Faire quelque chose à contre-coeur c'est faire quelque chose à contre courant; alors que être au coeur des Choses, c'est toujours être au courant.

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Fiche Vëla


1-Bénédiction*, Sacrifice divin, protection contre le mal*.
2-Éveil du péché*, Précision bénie*, Force du taureau*.
3-Soins modéré.
 
 
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écrit le : Lundi 24 Octobre 2011 à 21h25 par Urgoll Brisburn
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Enfin il montrait des signes de fatigues ! Entre le squelette et ce nouvel adversaire c'était à celui qui, seul contre tous, arriverait à tenir le plus longtemps.

Son épaule le... picotait sérieusement. Sans la paladine sur laquelle s'était acharnée la bestiole, le prêtre nain aurait sans doute fini en casse-croute. Le combat devait se finir maintenant. Tous ses alliés semblait partager cette pensée, l'hallali semblait sonner.

Jen avait reprit des distances de sécurité raisonnable et Karmeth se prépara mentalement au pire : une flèche particulièrement mal placée. Se rappelant alors quelle déesse il servait il s'insulta mentalement :


¤Aucune chance voyons...¤

Par mesure de précaution à bien des égards il se redéplaça une nouvelle fois vers l'arrière-train de la vermine. Son déplacement fut plus lent cette fois-ci, concentré qu'il était pour éviter une nouvelle attaque inopinée. Son arme suivit le mouvement de son corps en s'élevant et le clôtura en s'abattant sur ce qui n'était plus, Karmeth l'espérait fortement, qu'une carcasse sans vie.

Pas de placement vers l'arrière du rat et attaque/donne le coup de grâce/mutile bassement le cadavre en fonction de l'état de la chose.



 
 
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écrit le : Jeudi 03 Novembre 2011 à 21h25 par Ana N' Si
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Dix-huitième jour d’Eleinte 1372
Nord du désert de l'Anauroch
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De toute la compagnie, Vëla était sans doute celle qui avait le plus d'expériences du combat et celle qui se sentait le plus poussée vers le choix d'une tactique sage et efficace. Elle savait ainsi que coincer un ennemi entre deux feu était souvent le meilleur moyen de l'obliger à s'exposer à, au moins, l'un des deux assaillants. Jusqu'ici, cela avait été fort profitable à l'équipe mais elle devait maintenant jouer de plus d'astuce car Karmeth avait bougé. Le rat était collé à la paroi de la marche et il ne lui était donc pas possible de profiter de cet avantage tactique. A moins de se serrer fortement contre la paroi elle-même. Ce qui n'allait pas sans risque et difficultés.

Les interventions de deux de ses camarades lui épargnèrent de devoir chercher une solution à son problème. Jen voyait bien que le rat était déjà très mal en point et qu'il suffisait de peu pour le mettre définitivement à terre. Il s'appliqua autant que possible pour placer son carreau loin de Karmeth mais tout de même dans la carcasse de l'animal. Heureusement, les tailles respectives de la cible et de l'abri étaient telles que cela n'était pas une tâche insurmontable. Son attaque frappa le rat dans la gorge lui faisant pousser un cri strident. La créature fut secouée d'une sorte de spasme et, tout en continuant de hurler elle sembla essayer de bouger. L'instinct de survie semblait prendre le pas sur l'appétit. Mais Blissps ne laissa pas le temps au rat de tenter une dernière manœuvre, d'un lancer de pierre relativement précis, il réussit à achever l'animal gigantesque qui ne se souciait plus de lui.

Conscient qu'il valait mieux être trop prudent que pas assez, Karmeth se déplaça pour reprendre sa place dans le dos du rat et lui asséna un ultime coup qui ne fit pas broncher la bête. Il était maintenant évident qu'elle était morte et que cela n'était pas une ruse ou une astuce pour les surprendre lorsqu'ils décideraient de se relâcher un peu. Près de lui, le Baron posa sur le sol la pierre qu'il avait lui aussi saisie dans l'espoir d'apporter une modeste contribution au combat. Il fut par contre le premier à remarquer le retour de Qualindra et de ses compagnons animaux.

La jeune elfe se tenait le visage et ne put empêcher un hoquet de surprise quand elle vit le corps sans vie du rat près de ses compagnons. Elle venait de l'autre extrémité du tunnel principal qui se transformait en escaliers à l'endroit où les aventuriers avaient croisé la route du rat. Dans le même temps, Arsinoé et Abby revenaient du tunnel par lequel les aventuriers étaient arrivés. Apparemment, la mule avait pris peur devant le rat et le cheval était partit pour l'empêcher d'avoir un accident, la ramener en sureté et la protéger d'éventuels dangers. La première à reprendre la parole au terme du combat fut Qualindra.


-J'ai été exploré ce tunnel. Après une centaine de mètres, il bifurque vers la droite et conduit à l'extérieur. La tempête fait encore rage dehors alors nous avons rebroussé chemin. Que s'est-il passé ici?



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écrit le : Lundi 07 Novembre 2011 à 19h44 par Urgoll Brisburn
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¤Ouf, fini¤ songea le nain voyant que le rat ne bronchait plus.

Il prit le temps de reprendre son souffle en étudiant la situation. Laissant aux autres le soin de répondre à la jeune elfe. Qualindra avait apparemment fait bande à part et était partie explorer une autre partie de la grotte, emmenant avec elle une partie de la ménagerie.


¤Au moins ça nous aura gagné du temps¤

Velä était celle qui avait le plus soufferte des attaques de la créatures et, n'ayant pas prié son dieu depuis un certains temps, les soins magiques dont disposait encore le prêtre ne suffirait pas à la remettre sur pied. Lui et Jen avait tous deux pris un coup mais dont la gravité semblait moindre. Le reste du groupe se portait bien, mis à part le froid ambiant bien sûr.

Karmeth songea un instant à proposer de faire une halte ici. Les marches géantes représentaient un abri partiel mais bienvenu. Mais il n'y avait pas de bois à brûler ici. Les vivres finiraient par manquer également et nul ne savait quand ils pourraient refaire des provi...


¤Hé ben mon vieux, tu te ramollis.¤ se fustigea-t-il mentalement.

Il resserra une nouvelle fois ses mains sur son arme et fit sur un ton d'excuse :


- Ce serait dommage de gâcher toute cette viande...

Essayant grossièrement de transformer la bête en gigot il poursuivit sa réflexion. Une marche forcée dans le couloir encore inexploré était risqué. Nul ne savait sur quoi il pourrait bien tomber, et ils étaient affaiblis... Suspendant un instant ses mouvements il cligna rapidement des yeux. Sa mémoire venait de lui rappeler un détail, un tout petit détail. Un gros trou dans le sol.

¤L'empreinte, les marches, le rat énorme, l'entrée... !¤

Déglutissant avec difficulté il reprit instantanément la parole :

-Ces marches ne sont pas sûres, des géants fréquentent la région ! S'attarder ici ne nous apportera rien de bon.



 
 
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écrit le : Lundi 14 Novembre 2011 à 17h28 par Jen Ramnus
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C'est avec soulagement que le mage constata la fin définitive du rat. Si son dernier carreaux semblait s'être encore perdu dans le cuir épais de la bête, Blissps semblait avoir fracassé le crane du rongeur. Un dernier solide coup d'épée de Karmeth permis de s'assurer de sa mort.
Les doigts de Jen crispés sur son arbalète commençaient à lui faire mal et il se hâta de les frictionner pour les détendre.
Des flots épais de sang s'écoulaient des multiples plaies du rongeur et plus d'un compagnons en était couvert quand ce n'était pas le sien. La morsure reçu au bras de Jen se rappela à sa mémoire en le lançant quelque peu et le jeune illuskien la nettoya soigneusement avec un peu d'eau.
Bien entendu, Karmeth avait raison, cet espèce de corridor géant ne semblait pas vraiment idéal pour s'installer même si Jen avait l'impression de ne pas avoir été en sécurité depuis son départ de Sundabar.


-Ben mon gars, si ce truc ne m'a pas raté, et j'espère qu'il ne va pas me refiler une saloperie, je pense à Vëla qui à sévèrement ramassé. Karmeth, vous n'auriez pas en réserve quelques sortilèges pouvant soulager les plaies de notre amie ?

Ce faisant, il s'approcha de la paladine. Il n'était guère expert en soins médicaux mais avait tout de même quelques notions de premier secoure. Le plus embêtant, c'est que cela faisait bien longtemps qu'il n'avait plus de bandage d'aucune sorte et que ces vêtements étaient plus sales que propres. En fait, cela faisait tellement longtemps qu'il ne s'était pas lavé qu'il devait sentir plus mauvais que la carcasse du rat.

-Vëla ? Vous vous sentez comment ? Si vous pouvez continuer et les dieux seuls savent comme j'aimerais m'arrêter et me reposer un peu mais je suppose qu'on a d'autre choix que de se diriger vers le seul tunnel à notre porté....celui du rat.

Il venait de dire ses derniers mots sur un ton lugubre en examinant l'ouverture sombre menant vers l'inconnu.



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-Lumière

sort niveau 1

-sommeil
-charme personne
-Bouclier



 
 
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écrit le : Mardi 15 Novembre 2011 à 02h21 par Vëla
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Quand la preux chevalier de Torm vit le rat laisser aller son dernier souffle, elle, reprit difficilement le sien. Son coeur battait à tout rompre et son souffle était cour, saccadé, tout en ayant une certaine difficulté a avaler. De suite la folle de Torm pensait à la blessure reçu dans les bois par cette vilaine créature lycan, mais rapidement l'urgence qu'il puisse y avoir un autre rat qu'elle n'avait pas vue se fit pressant. Avec une agilité défaillante elle fit un tour sur elle même pour y prendre le pouls du groupe et y apercevoir un danger quelconque. Mais rien ne les menaçaient si ce n'était que de leurs blessures.

Reprenant son souffle avec difficulté, la jeune Rashéminienne remit son épée Ô dans son fourreau dorsale après l'avoir soigneusement nettoyé au préalable puis entreprit d'ouvrir son sac pour y sortir des pansements et de quoi nettoyer les plaies que le rat avait ouverte sur ses compagnons de quête.

Son attention fut porter sur Jen qui avait montrer un courage exemplaire puis sur Karmeth qui avait fort
bien combattu, tout deux étaient blessé et il fallait faire en sorte que l'infection ne puisse pas leurs porter défaut.


- Ca va très bien Jen, laisser moi panser vos plaies, elles ne doivent pas s'infecter.-

Dit-elle machinalement et commençant son premier secours sur son compatriote des marche, puis avec une voix autoritaire elle lança à l'égard de Karmeth...


-Maitre nain, vous aussi, venez me voir pour que je puisse soigner vos plaies que cette engeance de rat vous a infligé!-


Elle avait écouté les dires de ses compagnons et trouva sage, tout comme eux, de ne pas s'éternisé ici, mais fallait-il un minimum de soins avant de continuer.

C'est seulement à la suite des premier secours sur Jen et Karmeth que la folle de Torm s'autorisa pour elle même, un soin divin. Et pour cela elle psalmodiait quelque parole en céleste a son dieux si apprécier et lui demandait humblement de lui venir, encore une fois, en aide pour continuer son périple. Les yeux fermé elle visualisait ses plaies se gorger d'une lumière purificatrice et curative.

Ensuite elle regardait l'ensemble des présent puis dit bêtement...


-Si il n'y a pas d'autre issus, je craint qu'il nous faut escalader ses marches!-



Premier secours sur Jen et Karmeth et imposition des mains sur elle même pour une guérison divine.



Je suis la chevalière Solitaire, non pas par peur des humains mais par respect des humains, par respect du silence des humains, par respect de l'intégrité des humains. Je m'achemine jour après jour vers le temple de mon coeur et le soleil s'y trouve, s'y féconde la Rose qui se déploie Chevalier d'O. Je regarde la Source, je devient Source, je coule Source... Telle est ta répétition mantrique, chevalière Solitaire.
Faire quelque chose à contre-coeur c'est faire quelque chose à contre courant; alors que être au coeur des Choses, c'est toujours être au courant.

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PM
écrit le : Mardi 15 Novembre 2011 à 20h02 par Urgoll Brisburn
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La seule autorité que le nain pouvait concevoir d'écouter était celle de sa Déesse. Aussi, alors qu'il venait de répondre à Jen un bref :

-Rien qui ne soit beaucoup plus efficace que des soins manuels hélas.

L'ordre de la combattante fut, lui, suivit d'une réponse explicite :

-Je peux encore au moins désinfecter mes plaies seul merci, et celles de qui le désire également.

Néanmoins il préférait finir sa besogne alimentaire avant tout. Il n'aurait pas la possibilité d'emporter le cadavre avec eux alors que sa foi le suivrait où qu'il aille.
Cela ne l'empêcha pas de jeter un oeil à la guérison magique que Velä s'imposa. Difficile pour lui de ne pas y reconnaitre de l'énergie divine.
S'il y avait encore eu un doute que la jeune fille ne soit servante d'une volonté supérieure, ç'aurait été son coup de grâce. Et bien qu'il avait du mal à s'habituer à son approche pour ainsi dire militaire de la situation, Karmeth était malgré tout bien content de la présence de la paladine parmi eux.


¤Nos chances de survies sont bonnes, la chance est de notre côté, pourvu que ça dure.¤



 
 
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écrit le : Mercredi 16 Novembre 2011 à 18h09 par Ana N' Si
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Nord du désert de l'Anauroch
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Les aventuriers se remettaient tant bien que mal d’un affrontement qui avait été plus difficile que ce à quoi ils pouvaient s’attendre. Cela n’était pas de très bon augure pour la suite. Karmeth avait réussi à retirer un morceau de viande du rat mais ce morceau dégoulinait de sang et il n’allait pas être très pratique à transporter. Pire encore, il puait incroyablement fort et le nain n’était pas certain que ce morceau de viande soit comestible. Pendant que Vëla tâchait de bander les blessures de Jen, chacun donnait son opinion sur la direction à suivre. Jen proposait de continuer leur chemin par le tunnel des rats. Cela avait l’avantage d’offrir une route praticable par Abby et Arsinoé mais le risque qu’un autre rat bloque le passage n’était pas négligeable. Au contraire, Vëla conseillait d’essayer d’escalader les marches. Cela ne serait sans doute pas extrêmement difficile pour les bipèdes mais les quadrupèdes allaient devoir trouver un autre chemin ou se faire hisser. Karmeth était prêt à suivre la direction choisie, tant que ce choix était fait avant qu’un géant ne vienne mettre un terme à leurs aventures. A ce compte-là, le tunnel du rat semblait plus sûr.

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Pendant que chacun donnait son avis, même si les avis de Blissps et du Baron étaient principalement de se planquer pour éviter de se faire aplatir par le prochain ennemi gigantesque qui passerait, un bruit retentit en haut des marches. Seul Karmeth, qui était visiblement dans la lune n’entendit pas ce bruit qui donna la chair de poule à Vassili. On aurait dit la chute d’un objet très lourd contre le sol accompagné d’un cri de douleur d’une raucité assez effrayante. Le cri ne s’était pas encore vraiment éteint quand un autre bruit commença. On aurait dit un morceau de verre rebondissant sur un sol de pierre. Ce qui était effectivement le cas. Approximativement au douzième bruit de rebond, les aventuriers virent une sorte de sphère sombre se poser au milieu de leur groupe et s’arrêter de rouler. La sphère était noire striée de lignes blanches qui semblaient bouger. Ce fut leur dernière vision avant très longtemps.

Ce qu’ils ne virent pas, entre autres, fut la créature qui vint se poser près d’eux et se saisit de la sphère. Il ressemblait à un gnome mais avec des ailes dans le dos. Il portait aussi un bâton plus haut que lui et il saignait. En voyant la conséquence de la chute de la sphère, il ne pût s’empêcher de lancer une bordée de juron avant de s’excuser auprès des victimes de sa maladresse. Il avait été frappé par un sort mais il venait peut-être de mettre un terme aux vies de beaucoup de personnes. Il essaya de trouver un moyen d’identifier les aventuriers et retira aux deux membres de la Compagnie leurs chevalières, certain que cela l’aiderait à prévenir qui de droit. Il transporta ensuite, sans grand effort, les aventuriers vers la grotte par laquelle ils étaient arrivés afin d’éviter qu’ils soient écrasés par un géant inattentif. Mais il doutait qu’un géant passe encore par ici avant longtemps. Il remonta ensuite les escaliers grâce à ses ailes car il avait encore du travail.

Grandes Moissons 1372
Sundabar
Soleil
6h25
20°C


Le soleil était en train de se lever au-dessus de l'Anauroch et Amon, l'un des gardes de la porte principale de la forteresse de la Compagnie des Marches se prit à rêvasser un peu. Le tour de garde nocturne s'achevait dans une demi-heure et il était très fatigué mais ce n'était pas ce qui expliquait sa langueur. Après tout, c'était lui qui demandait à faire le maximum de gardes nocturnes pour cela. Pour le lever de soleil au-dessus des murs de la ville. Il ne savait pas trop pourquoi mais il avait toujours aimé regarder le soleil se lever. Depuis qu'il était tout petit. Depuis qu'il s'en souvenait. Depuis que son père, avant son départ, l'avait réveillé un matin très tôt pour l'emmener voir ce spectacle. C'était son premier souvenir et le seul où il voyait son père qui n'était jamais revenu. Alors, oui, tous les matins peu après l'aube, il rêvait. Mais ce matin-là tout ne se passa pas comme d'habitude.

Un enfant portant des vêtements en haillons s'approcha de lui. Il semblait terrifié. La première chose qu'Amon vérifia était qu'il n'était pas blessé. Les rixes entre enfants étaient rares à Sundabar mais cela pouvait arriver. Ou il aurait pu être attaqué par son père qui avait trop bu. Ou beaucoup d'autres malheurs qui ne devraient pas exister. Mais il semblait être en bonne santé et il ne portait trace ni de coups ni de plaies. Mais il continuait de le regarder avec un regard perdu. Amon n'était pas très doué avec les enfants. Il avait refusé d'en avoir pour ne pas faire souffrir quelqu'un d'autre comme il avait souffert après la disparition de son père. Mais il aimait les enfants. Il sortit un morceau de sucre qu'il tenait dans sa poche pour Elia, sa chèvre domestique. Elle devrait se passer de gâterie aujourd'hui. Il le tendit à l'enfant qui le garda dans sa main n'osant pas goûter le cadeau tout de suite.


-Comment tu t'appelles, petit?
-Sirius, monsieur.
-Que fais-tu ici?
-Un monsieur m'a dit de donner ce paquet au chef de la Compagnie des Marches. Il m'a même donné des sous pour ça. Mais je ne sais pas qui c'est, moi, le chef. Le garçonnet semblait sur le point de pleurer alors Amon lui prit le paquet en souriant et se dépêcha de lui parler.
-Moi, je le connais. Je vais lui donner. Tu as réussi ta mission, bonhomme.

Le garçonnet sécha ses larmes et reparti en suçant le morceau de sucre. Amon savait que Chomki, qui devait le remplacer, était toujours en avance car il aimait discuter avec ceux qu'il remplaçait avant de commencer son service. Il ne fût donc pas surpris de le voir arriver quelques minutes plus tard. Chomki était visiblement déçu de devoir commencer sa garde en avance et de ne pas pouvoir parler à Amon mais il lui devait bien ce petit service et il le laissa partir sans dire un mot. Il savait que si il devait suivre les voies officielles, il devait emmener ce paquet au Seigneur Arghan d'Eauprofonde qui était son supérieur hiérarchique qui transmettrait à qui de droit. Mais le chef de la phalange de la Gargouille avait prévenu qu'il ne serait pas présent ce jour-là et Amon ne voulait pas attendre son retour pour transmettre le colis. Il était en train de se demander à qui il allait le transmettre, car il ne pouvait pas aller voir le Seigneur Hannibal Caliban, quand il tomba sur l'Intendant de la Compagnie au détour d'un couloir qui se rendait à son bureau. Le Seigneur Théodus Gauchecrampe était plus accessible que la plupart des autres membres du Conseil et Amon lui avait déjà parler dans le passé mais il doutait que le Scribe s'en souvienne.

-Monseigneur, j'ai un paquet pour le Seigneur Hannibal Caliban. Cela vous dérangerait-il de le lui transmettre?
-Point donc, mon brave.

Théodus prit donc le paquet. Il rejoint son bureau et commença à travailler. Il savait que le fondateur de la Compagnie se trouvait à Lunargent en compagnie d'Helm Ami-des-Nains pour un conseil des seigneurs des Marches et il décida qu'en tant que c'était à lui de gérer cette histoire de colis. Le colis consistait en fait en une enveloppe de parchemin dans un étui de cuir. La lettre était un peu lourde mais Théodus utilisa sa loupe magique pour vérifier que ni l'un ni l'autre n'étaient piégés. Comme ce n'était pas le cas, il ouvrit l'enveloppe et en tira une lettre très courte. Il y avait deux chevalières accrochées par un lien de soie au parchemin. Sous celle de droite, une chevalière de la phalange de la l'Ours, il était écrit:
Cette chevalière appartenait à une suivante de Torm accompagnée d'un cheval.
Sous celle de gauche, une chevalière de la phalange du Cerf, il était écrit:
Cette chevalière appartenait à un frêle jeune homme accompagné d'une mûle.
En-dessous, il était écrit d'une écriture un peu plus grosse:
Je suis désolé.
Toutes les informations transitaient par Théodus à un moment ou à un autre et il n'eut pas vraiment d'hésitation: Vëla et Jen Ramnus avaient quitté ce monde.



La suite est par ici.



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