۝ Sous les flots ۝, Traité de l'Eau - III

- Hum …

La Magouille envoya un regard exorbité à Euréka qui, de son point de vue semblait-il, venait de proposer un échange extrêment intéressant … mais pas pour eux ! Puis il se reprit, en levant les épaules, considérant les arguments de Cralnaar et le volume de ce qu’ils avaient dû transporter de la sorte à travers tout Myth Nantar.

Combien de temps leur faudrait-il pour pouvoir trouver un marchand capable de leur acheter cet attirail ? Il n’en connaissait personnellement aucun ayant suffisamment d’or que pour se permettre ce genre de transaction, et il doutait pouvoir trouver à la surface, quelqu’un d’assez de confiance que pour lui laisser des objets magiques à identifier

Le Sahuaguin n’en vit rien, trop occupé qu’il était à étudier d’abord la cuirasse, puis tour à tour les 2 arbalètes que lui avait tendu le gnome : - « Votre ami avait du talent, c’est très astucieux … et vous de même ! Si vous me laissez l’occasion de l’étudier plus en profondeur, je pourrais vous remplacer ces pièces de métal par de l’acier-perle. Elle gagnerait un tout petit peu en poids mais surtout vous ne risqueriez plus de la voir se bloquer autour d’un point de rouille. Je ne vous demanderai rien d’autre pour cette modification sur l’une d’entre elle. A votre choix. »

Ayant rendu l’arbalète légère à Euréka et prenant à deux mains la lourde, il la scruta plus en détail encore, d’abord perplexe puis surpris et enfin ravi d’en comprendre toutes les améliorations : - « Le Peuple oublié m’étonnera toujours, Gond vous a décidément légué de bien précieux atouts ! »

Ce qui devait être un sourire illuminait maintenant le forgeron. D’un geste large, il leur montra les rateliers chargés d’armes diverses, brillantes d’un acier bleuté : - « C’est d’accord pour votre demande d’arme et d’identifications. Une de mes dagues est vôtre, vous pouvez la prendre directement ainsi qu’une autre de votre choix, et je vous invite à revenir dans deux heures pour le reste. Un certain Dukar de votre connaissance me doit un service, je lui demanderai de m’aider à identifier vos objets, c’est un bon exercice pour ses élèves de ce que j’ai pu comprendre. Si je ne vous revoie pas d’ici six heures, je lui confierai vos achats et vos autres objets. La Cité du Destin n’a rien à voir avec ce que vous pouvez connaitre à la surface, ici personne ne peut savoir s’il ne sera pas ailleurs le lendemain. »

e gnome hésita longuement. Il possédait maintenant une dague en acier perle, et il prendrait son temps pour améliorer ses deux arbalètes à partir du même acier. On lui offrait de se saisir d'autre armes, mais il n'en voyait pas immédiatement la nécessité.

Alors qu'il jetait un œil dans le magasin, réfléchissant à la proposition du marchand. Il n'y avait pas vraiment d'arme d'un tel acier qui l'intéressait autre que la dague et ses deux arbalètes. Si ses compagnons ne daignaient pas prendre d'armes,il ne voyait pas pourquoi il en prendrait une de plus. A part pour décorer son futur logis, mais il était encore loin d'y être, et le coût restait prohibitif.

-Je me contenterais du couteau. Par contre, je réitère ma demande, vous n'auriez pas un moyen de réduire le frein sur les cordes sous l'eau? J'ai entendu parlé d'arme de projection « aquatiques ». Comme pour l'acier perlé de mes arbalète, j'aimerais que vous amélioriez l'une de mes armes, et m'appreniez sur l'autre comment réaliser la même chose. Je paye bien évidement la leçon. Si mes compagnons ne prennent rien, on prendra le prix en monnaie locale, vingt et cinq perles, moins deux pour les leçons. Vingt trois perles en plus de l'arme, des améliorations, et des leçons, cela vous convient?

Une fois le marché conclus, Eurêka fit signe à ses compagnons de le rejoindre pour discuter. Il fallait maintenant commencer leur enquête.

- Bon, je vous propose qu'on aille près de l'endroit où était établis le comptoir des océanides. On verra ce que l'on pourra trouver là bas. Ensuite, je vous propose de faire un tour dans la ville, pour en faire le plan, et en tirer le plus d'information possible sur les lieux. Pour Atlas, et aussi pour l'enquête. Chacun prendra un quartier à explorer. Attention à ne vous fâcher avec personne. Je préfère qu'on jette nous-même un œil, avant de nous replonger dans les archives. Mais d'abord, allons dans le quartier des marchands, près de la place des cinq temples.

Le Malenti sourit, déformant un visage qui, définitivement, n'avait rien de charmant ni sympathique, même souriant. Ils clôturèrent les échanges pour une arme, et une bourse de vingt-quatre perles. La créature expliqua au gnome, en démontant une de ses propres arbalètes, le système complexe qui enfermait de manière totalement hermétique la corde et le propulseur, la seule manière d’éviter le frottement de l’eau. Le système était relativement simple mais compliquait considérablement son entretien et le remplacement de la corde.

Euréka n’aurait pas besoin de le faire par lui-même et de prendre le risque de rater un montage qu’il voyait pour la première fois. Le remplacement des pièces métalliques par l’acier-perle était une bonne opportunité que pour remplacer le système entier et à tout bien considérer, il n’était pas prêt à donner ses secrets si facilement.

Le gnome n’en pris pas ombrage, convaincu qu’il pourrait le reproduire dans un atelier, dans le calme et surtout à l’air libre.

Le marché conclus, les trois Porteurs nagèrent rapidement vers la place toute proche des cinq temples.

Comme pour ceux qu’ils avaient pu voir depuis leur arrivée dans la Cité, les temples étaient totalement épargnés de l’invasion du corail, laissant les habitations les plus proches, dégagées de même.

Les symboles religieux repris dans la décoration des constructions les désignaient clairement : Le parchemin d’Oghma, la harpe de Milil, l’étoile bleue de Mystra, sous sa forme d’avant le Temps des Troubles, Les chutes d’eau d’Eldath, et le doigt dressé d’Azuth. S’il leur fallait une preuve tangible d’un échange fort et durable avec la surface, ils l’avaient devant eux, décliné dans cinq temples de toute beauté dédiés à des divinités adorées à la surface.

A la recherche de l’ancien comptoir océanide, étudiant les façades décorées de coquillages et de symboles marins, ils virent que le quartier était devenu celui des locathah aux têtes de poissons et des sirènes qui profitaient de l’espace dégagé plutôt que de chercher à repousser l’envahissant corail.

Leur gourdin leur envoyait des images d’un autre temps, mélangeant présent et passé si rapidement qu’il ne fallut pas longtemps pour que Galopin en ait le tournis. Des créatures de la surface : Elfes, Humains, Halfelins et même Nain parcourait la place ou flottait d’un bâtiment à l’autre. Suivant en souvenir un Océanide au symbole élémentaire de l’Eau, ils finirent par découvrir, derrière une couche de corail translucide de quelques pouces à peine, une forme archaïque mais tout autant reconnaissable, du serpent se mordant la queue. Un Ouroboros.

Pour acquérir en tant que tel la possibilité d’ajouter l’amélioration « aquatique », je suis d’avis de te demander d’investir un point de compétence dans l’artisanat ad hoc.

a cité était splendide, et terriblement intéressante, plus le temps passait, et plus le gnome se passionnait pour le corail. D'où venait-il? Depuis quand envahissait-il la citée? Était-ce un simple corail? Pourquoi les temples étaient épargnés? Était-ce du au travail acharné des habitants? Du moins, de certains d'entre eux?

Il en était là dans ses pensés, suivant des souvenir d'un temps immémorial, et seul la force évocatrice du symbole de l'Ouroboros le ramena à la situation présente. Le premier réflexe du gnome fut d'observer les environs. La forme des ruines, les matériaux utilisé, les dimensions, ces informations n'étaient pas dissimulables sous le corail, et elle leur apprenait beaucoup sur leurs prédécesseurs.

Si le corail l'avait envahit, c'est que le lieu était suffisamment loin des temples, il devait y avoir, ou y avoir eu d'autre habitation aux alentours. Il était d'ailleur intéressant que rien n'ai été bâtit sur les lieux de leur antique présence, après tout, de très nombreux siècles s'étaient écoulés depuis leur disparition.

Après avoir observé, et avoir taché de se souvenir à l'aide de leur crosses des songes, le gnome chercha à savoir ce qu'il pouvait tirer de tout cela comme information.


Fouille, savoir, détection etc.

Les images du passé que recevait Euréka étaient presque toutes semblables, elles montraient toujours des humanoïdes commerçant avec le reste de la cité. Leurs habits changeaient, en fonction de la période, mais il leur était impossible de dater les évènements dont ils avaient écho.

Il y avait eu l’opulence, des guerres, des destructions partielles, des reconstructions, du commerce, un corail qui s’étend soudain à partir de l’académie Dukar, le tout se mélangeant au rythme des vies que les Porteurs caressaient en songes éveillés. Le commerce s’était poursuit dans cette habitation du quartier des cinq temples, les marchands successifs trouvant visiblement la représentation serpentine suffisamment à leur gout que pour ne pas la changer quand les Océanides quittèrent soudain la cité du Destin.

Quand Euréka observa la limite du développement du corail autour des temples, il ne put croire que c’était le travail de quiconque tant cette surface était … douce au toucher tant les coraux étaient petits et absolument pas taillés.

La ruine n'en était pas une, le bâtiment était parfaitement conservé sous le corail translucide.

Etudiant la structure de corail sur la façade de l'ancien commerce avec une attention accrue, la scrutant à trois, ils finirent par se mettre d’accord sur les points faibles qui pourraient lâcher en y mettant l’énergie suffisante. A coups de pierre et de dague, en quelques minutes ils avaient dégagé un trou d’un pied de large, partant de cette brèche, ils eurent tôt fait de dégager un passage suffisant que pour l’emprunter, au travers d’une fenêtre du magasin.

Un élément frappa aussitôt Euréka qui, des trois, avait le plus de difficultés à nager librement : un escalier menant au sous-sol dans le stricte modèle de ce qu’on se serait attendu à la surface, permettant d’accéder à un cellier ou à une cave. Les Nantarns leur préféraient les baies ouvertes dans lesquelles il était plus aisé de circuler de haut en bas ... si ce n’était que l’escalier permettait de transporter des objets plus lourds.

Le lieu avait été abandonné depuis de très nombreuses années et vidé depuis bien longtemps de tout objet susceptible d’être vendu. Il restait des étals et un comptoir en roche surmontés d’une tablette nacrée, çà et là, du corail tigré s’était développé comme des fougères l’eurent fait dans une ruine et on pouvait imaginer facilement qu’aux chaines accrochées au plafond devaient être suspendues une forme de lampe.

Les motifs décoratifs étaient classiques et reprenaient les mêmes symboles aquatiques que sur la plupart des façades, conques et vagues en grande majorité.

Là où la lumière de la Fontaine de Feu et du Colosse éclairait abondamment la pièce, au travers même de la couche de corail qu’ils avaient percé, l’escalier menait à une pièce obscure, probablement en contraste. La Magouille rompit le silence : - "Intéressant n'est-ce pas? On descend?"

urêka sentait monter en lui l'excitation de la curiosité, de la découverte à portée de mains, et des mystères et leurs intrigues multiples. Il se trouvait dans son éléments, à chercher des informations, découvrir les choses, scruter, décrypter, analyser, réfléchir. Et surtout, aller mettre les pieds là où personnes ne l'avait fait depuis longtemps.

- Bien sur qu'on y va! S'il n'y a pas assez de lumière, on prendra un bâton luminescent, on a été très économe avec eux dans l'outreterre, c'est l'occasion de s'en servir. Fouillons ces terres de nos ancêtres! Découvrons quels mystères ils recèlent! Il doit y avoir des choses bien lourdes là dessous en tout cas pour qu'il y ai besoin de tels escaliers. Et je ne crois pas que nous trouverons grand chose dans cette pièce ci. »

Plein d'enthousiasme, le gnome jeta un rapide dernier coup d'oeil aux murs et décombres environnant, au cas où une information lui aurait échappé. Bien qu'il en douta. Une fois cela fait, il emprunta l'escalier, prenant bien garde aux endroits où il posait pieds et mains, on sait jamais, un piège pouvait traîner. Tout en analysant et détaillant le décorum des murs, s'il en avait un, cherchant les traces d'une peinture ou d'une chaux qui aurait put disparaître avec le temps. Bref, la moindre donnée archéologique intéressante qui lui tomberais sous la main.

Il tacha aussi de voir à quel type d'architecture connue on pouvait rapprocher celle de ces lieux. Et si des retouches par des habitants ultérieurs avaient eu lieu, afin notament d'apprendre quels avaient pu être les habitants successifs des lieux depuis la disparition des océanides.

- Décidément, les mécha-lorgnons de la guilde sont d'un usage à toute épreuve! » Affirma-t-il alors qu'il scrutait les murs. D'ailleurs, il chercha aussi à savoir si la pierre était locale. On ne sait jamais, certains peuple ont la lubie de transporter des pierres sur des distance phénoménale juste pour se sentir chez eux.

obun en tête, les Porteurs s’engouffrèrent dans l’escalier obscur, profitant de la lueur, plus diffuse sous l’eau qu’en surface, du bâton lumineux que le gnome tenait au-dessus de sa tête.

Dans la pièce on pouvait reconnaitre les vestiges de larges caisses en bois et de planches qui avaient dû servir à séparer les différents niveaux de remplissage. Il y avait des étals, des tonneaux et de petits coraux qui avaient trouvé dans l’ensemble obscur un terrain de développement agréable. Deux murs en étaient d’ailleurs totalement recouverts.

De premier abord, il n’y avait rien qui puisse servir à quoi que ce soit, rien qui laissa supposer une autre utilité que celle d’un espace de stockage. Ce qu’ils voyaient des murs n’étaient pas décorés ou ces décorations n’avaient pas survécu au temps. L'architecture était tellement basique qu'elle ne relevait aucune particularité remarquable et il était évident que la pierre, si elle n'était pas locale, était de même nature que celle du reste des constructions de la cité.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

- Jet de fouille de Galopin
- Jet de fouille d’Euréka (avec mécha-lorgnons)
- Jet de fouille de La Magouille

... jusqu’à ce qu'Euréka n’arrache, par mégarde, un morceau de corail et que celui-ci dévoile sur un espace aussi large qu’une main, un morceau de fresque qui n’avait pas été effacé et qui avait survécu aux utilisateurs suivants qui avaient dû y trouver un intérêt certain. La fresque représentait, avec une terrible précision, le plan de la cité du Destin.

Presque frénétiquement mais avec la minutie d’un joailler, La Magouille commença, à débarrasser la fresque du corail. On y voyait très clairement les Promenades, les quatre quartiers tels qu’ils devaient l’être avant que le corail n’envahisse tout, les temples et certains lieux partiellement détruits par les guerres et le temps.

Nacre, or, acier-perle et des éclats de cristal donnaient une impression de volume à l’ensemble. C'était tout simplement prodigieux.

Je placerai le plan en question en HRP





Ce message a été modifié par Atlas le Lundi 13 Août 2012 à 22h21

uelque chose sur le plan chiffonais Eurêka. Il manquait quelque chose, une légende notamment, mais pas uniquement, La citée avait sans doute beaucoup changée entre les deux époques. Mais ce n'était peut-être pas que cela. Il nota toute fois que les Océanides accordaient véritablement beaucoup d'importance aux Dukars. Et il lui semblait plus qu'évident que la prochaine piste le mènerait dans cette direction. Sans doute les mages possédaient encore des archives précises de cette époque, et surtout, il l'espérait, des raisons exacts de leurs refus, et de l'intérêt des océanides. Pendant quelques instants, le gnome essaya de déterminer si le plan avait pu être abîmé, volontairement ou non ce qui aurait put masquer quelques indices, et à quels endroits.

Tout cela devait répondre à une logique, et le code était basé sur les minéraux. L'or pour les Dukar, quelque chose d'esthétique souvent considéré, à tord songeait Dobun, comme un métal inutile sauf pour le décorum. Ensuite, venait l'acier perle, un acier utile, surtout sous l'eau, et qui était tourné vers le savoir et la méditation étant donné qu'il servait à désigner les temples et la bibliothèque. Enfin, venait les gemmes, que le gnome reconnu tout de suite comme étant Teouxvilit.

A tout hasard, il essaya d'activer les cristaux à l'aide de sa bague de porteur, ou par contact. Mais il fut interrompu dans ses expérimentations par un bruit à l'étage. D'un geste, il fit signe aux autres porteurs de faire silence. Et, en un instant, le gnome se dissimula dans l'ombre, se faisant totalement immobile. Il se permit tout de même de communiquer avec ses comparses à l'aide de l'anneau pour ne faire aucun bruit.

- Quelqu'un arrive à deviner ce que c'est?

Il tenta de déterminer à l'ouïe la nature de ce bruit, de cette présence. Puis, soudainement, songea qu'il n'avait pour l'heure toujours pas usée du sort le plus évident et le plus basique lors d'une recherche de terrain.

Et, le plus discrètement possible, Eurêka lança détection de la magie. Orientant d'abord ses recherches vers l'étage supérieur, puis sur les lieux où ils se trouvaient.


perception auditive, puis Détection de la magie
Avec le don « divination perspicace » cela me donne aussi +2 aux JDS et initiative

La fresque était-elle abimée? C'était pratiquement impossible à déterminer si rapidement, principalement à cause de la couche de corail qui la recouvrait presque totalement quelques instants au par avant... et pourtant quelque chose lui dit qu'il était sur la bonne piste.

Se cachant au mieux en gardant la vue sur la fresque et l'escalier, il chercha une fois de plus à voir plus loin que ce que ses sens lui indiquaient et une fois encore l’inspiration d’Euréka était la bonne !

Une faible aura de magie rayonnait par l'escalier mais c'est la fresque qui attira son attention. Elle était en effet beaucoup plus qu’une simple sculpture murale rehaussée de pierreries et de métaux précieux, le plan allait bien au-delà, laissant apparaitre en fils d’azur, des portes, à l’image de celle qu’ils avaient franchi en quittant l’Outreterre. Ainsi, 7 fils partaient des Sept Portes d’Amtola, un autre du Mont Halaat et un autre encore du Colosse. Il lui semblait qu’il pourrait les suivre et prolonger la carte indéfiniment jusqu’aux destinations des Portes mais s’en retint de peur de s’y perdre.

Appréciant le subtil enchevêtrement de ces fils de magie, Euréka se rendit compte de ce qu’il manquait sur la fresque grâce à un trou dans le tissu magique qui semblait recouvrir le mur tout entier : à la différence des autres temples, il n’y avait pas de Teouxvilit au niveau du temple de Sashela des Profondeurs, à l’exact emplacement de ce 'trou de magie'.

Il n’eut pas le temps de s’en étonner plus quand la Magouille lui répondit via son anneau, visiblement inquiet : - « Quelqu’un vient ! »

Il s’était saisi de son épée sans que le Gnome ne l’ait vu faire et était prêt à faire face à celui ou ceux qui avaient dû découvrir l’entrée qu’ils avaient creusée dans le corail. Avant de les voir, la pièce fut remplie d’un cône de lumières chatoyantes.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

- Jet de volonté de La Magouille : échec ; La Magouille est aveuglé et [stunned] pour 4 tours
- Jet de volonté de Galopin : échec ; Galopin est aveuglé et [stunned] pour 2 tours
- Jet de volonté d’Euréka : réussite ; Euréka reconnait le sort comme étant « Color Spray »

A la différence de ses compagnons, Euréka parvint à dresser une barrière mentale assez vite que pour ne pas être aveuglé et à se retourner, prêt à réagir. Dans les escaliers, une très jeune elfe des mers, presque une enfant, aux longs cheveux noirs de jais retenus par une boucle de corail blanchâtre, dans une tunique vert émeraude aux reflets sombres, souriait. Elle avait la grâce de son peuple mais quelque chose de dérangeant pour une si jeune personne dans la profondeur sombre de son regard pénétrant. A sa main, une petite baguette métallique qu’elle avait dû utiliser pour lancer le sort et juste derrière elle, décalé, son homologue masculin, à peine plus agé, que l’armure d’écaille n’avait absolument pas gêné à se faufiler sans bruit par l’ouverture et à se déplacer jusqu’à eux. De ce qu’ils avaient pu en voir, il devait s’agir d’un garde de la cité.

- C’était donc nos charmants visiteurs, je vous avais pris pour quelques pilleurs peu chanceux, excusez donc … ceci.

Le gnome prit alors conscience de l’état de ses compagnons qui clignaient des yeux et essayaient de comprendre ce qui leur arrivait. La Magouille tenait son épée ouvragée fermement, relativement serein bien qu’il fut évident qu’il n’y voyait goutte, Galopin tâtonnait, la bouche ouverte. Visiblement, elle ne l'avait pas vu.

- Vous souhaitez réhabiliter ce commerce ? Parce que les flots parlent de tout autre chose, vous chercheriez des traces d’un peuple disparu sous cette cité. Mais vous étiez trois n'est-ce pas?

urêka n'aimait pas ça du tout, la situation était pire que délicate, elle était quasiment désastreuse, il était le seul en état de combattre, mais surtout... le seul à n'avoir aucun talent dans cet art. Il fallait donc ruser, mais avec deux aveugles...

Fort heureusement, il n'avait pas été repéré, et la fausse assurance de la magouille lui donna une idée. Utilisant le pouvoir de la bague, il suggéra par la pensée des idées à ce dernier, s'aidant de la bague de l'Ouroboros.

¤ « Vite, répond lui la vérité sur le premier point, que nous cherchons des vestiges d'une race disparue, et que non, nous ne cherchons pas à rouvrir un quelconque commerce. Puis demande leur ce que eux ils font ici, il faut gagner du temps que le sort se dissipe, s'ils s'avèrent menaçant, j'interviendrais pour vous aider. Mais il ne faut surtout pas risquer d'incident diplomatique. »¤

Le gnome se fit le plus discret possible. Paré à toute éventualité... avec sa dague et ses quelques sorts... Surtout ses quelques sort, car pour ce qui était du combat au contact, il risquait comme de coutume de fermer les yeux au moment de porter un coup, ou de frapper dans le vide, le tout en laissant tellement de points faible accessible à une quelconque contre attaque qu'il préférait éviter même l'idée d'y songer.

Mais pour l'heure, il était plutôt rassuré que ces derniers restaient en haut des escaliers, que ce soit par la crainte d'un troisièmes larrons dissimulé et donc hors de leur atteinte, ou par intention pacifique.

Car il fallait l'admettre, le gnome avait des doutes sur l'intention de ces derniers, des pilleurs dans cette citée, une citée si repliée sur elle-même? Cela semblait bien étrange au gnome. Habituellement, les pillards viennent de contrée relativement éloignée à celle de leurs méfaits, personne n'ose déranger ses propres ancêtres, surtout si ces derniers dorment dans la colline d'à côté.