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Sous les flots , Traité de l'Eau - III
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Maître des Exilés
Chambre 29
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Euréka Euréka étendait ses perceptions telles les tentacules d’une pieuvre gigantesque, de plus en plus loin, utilisant son Anneau en cherchant à communiquer avec quelqu’un capable de lui répondre, là-bas, dans l’épave. Mètre après mètre, il fouillait dans les débris, autant d’obstacles que son esprit devait parvenir à franchir puis, contre toute attente, il établit un contact. Il connaissait trop bien les sorts basiques proches de ce pouvoir de leur anneau pour se dire que sa tentative aurait dû rester vaine : pas de cible en vue, une distance trop grande, aucune idée d’une localisation précise, et pourtant il avait bel et bien trouvé un anneau semblable au sien –la couleur de la pierre exceptée- et une âme consciente le portant. C’était Bouillon, un des Coqs de l’Ouroboros, un Génasi de Feu qu’il ne connaissait que de vue mais dont il avait déjà entendu parler comme d’un expert dans son élément. Il était totalement logique qu’il ait été à bord du Navire parti à la recherche du Traité associé mais tellement … improbable qu’il ait survécu ?! Bien sûr, l’eau à l’intérieur de la zone protégée par le Mythal était respirable et protégeait les Nantarns et leurs visiteurs de la pression énorme de ces profondeurs mais à moins que le bateau n’ait été téléporté dans le cimetière d’épave, il avait dû passer par des mètres et des mètres d’une eau de mer beaucoup plus classique et parfaitement mortelle pour le commun ! Il eut beau chercher quelqu’un d’autre – le plus petit équipage devait au moins faire quatre marins – il ne perçut rien de plus au travers de son anneau. Bouillon Alors qu’il se trainait au travers des épaves, titubant, s’accrochant, se tirant à la moindre prise accessible, il sentit soudain un contact incroyablement rassurant mais aussi inconcevable que sa survie au naufrage du Phénix. Un Porteur de l’Ouroboros essayait de rentrer en contact avec lui. Ici, dans cet enfer aquatique. Au fond de la Mer des Etoiles Déchues.
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ar chance, peut être par miracle, on ne sait quelle volonté du destin ou des dieux. Dobun réussit à percevoir un autre anneau de l'Ouroboros. Quelque part dans cette immensité d'eau... Il reconnu, sans le voir ou l'apercevoir, juste par ce contacte de l'anneau, la présence de Bouillon. Comment ce dernier avait survécu à la chute de son navire. Comment avait-il supporté la pression, ou put respirer jusqu'à ce que le navire n'arrive dans ces eaux enchantées du Mythal, il l'ignorait. Cependant l'heure n'était pas aux questions, mais aux secours. Aussi, le gnome, tout en tentant d'entrer en contact avec l'esprit de Bouillon nagea, du mieux qu'il put, dans sa direction supposée. Tout en tentant de parler à ce dernier via l'anneau.¤Bouillon? C'est Eurêka! Par quel miracle as-tu survécu et atterri ici (enfin, si on peut parler de terre), il y a d'autre survivants? Ah! Au fait, des elfes aquatiques armés viennent à ta rencontre. Ne les attaques pas, ce sont les gardes de ces lieux. Ils ne te feront sans doute aucun mal, au pire ils t'arrêterons pour te demander comment tu es arrivé tout ça. Ils sont un petit peut parano pour certains par ici. On tachera de te faire sortir si besoin est, mais je doute de ça.¤ Le gnome songea pour lui même que le plus délicat dans cette histoire serait sans doute d'expliquer ce hasard fortuit qui fait qu'un membre de leur guilde surgit tout à coup et par miracle en ces lieux... alors qu'eux même semblaient déjà suspicieux auprès de certains groupes...¤Bouillon? Il y a d'autre survivant?¤ Il s'agissait là d'une autre question qui le tracassait.
Tout autant que celle qui lui disait que peut être il parlait dans le vent, et que les anneaux étaient, à cette distance et sans ligne de mire, incapable de transmettre ses pensées. Aussi, continua-t-il à approcher afin d'être en vue de Bouillon, même minime, et de lui répéter ses pensées.
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Les gardes Nantarns arrivèrent près de Bouillon qui fit le choix -volontaire ou non, peut-être n'était-il plus capable de les éviter ni de leur faire front- de se soumettre. Sans agressivité, trois d'entre eux encadrèrent le génasi tandis que le dernier accélérait encore pour s'enfoncer dans l'épave du Phénix et en ressortir, une minute plus tard, un enfant dans les bras. Inconscient.
Quand ils se furent rapprochés assez, les Porteurs purent se partager plus que des émotions, le nouveau venu remerciant le Gnome de l'avoir prévenu et d'avoir évité, très certainement, une rencontre qui lui aurait été fatale. Il lui expliqua aussi qu'il n'était pas seul, qu'il restait Pitto, un enfant, passager clandestin, inconscient mais vivant, ils s'expliquèrent sur la respirabilité de l'eau, sur l'endroit auquel ils se trouvaient, sur leurs recherches, sur la traitrise de Tarentule, la mort ou la fuite du reste de l'équipage... Le tout à distance, jusqu'à ce qu'ils se croisent sans se regarder et qu'ils comprennent tous qu'à son tour Bouillon allait être entendu sur le moyen par lequel il avait survécu au naufrage de son navire et par quelle magie il avait de la sorte rejoint Myth Nantar.
Sans qu'ils l'aient entendu approcher Jorunhast était à côté d'eux juste le temps de les rassurer : - « Ne vous inquiétez pas mes amis, je m'occupe d'eux. Ne vous en faites pas pour l'enfant, s'il peut être sauvé, il le sera. » avant de suivre les gardes. Ils 'entendirent' dans leur esprit un message du Haut Mage qu'ils devaient être les seuls à entendre. ¤ Rendez-vous à l'auberge de l'Epave de Kana. Nalos vous y attend. ¤ Galopin fut tant touché par l'énoncé du nom du Triton qu'il ne pensa même pas à demander leur avis à ses compagnons et se dirigeait déjà vers l'épave. Tirant presque Euréka pour qui la nage restait définitivement plus difficile que pour les deux autres, ils ne prirent même plus le temps de regarder les deux gardiens de la façade et s'engouffrèrent dans l'établissement comme si les abysses les poursuivait. Le Hin n'eut pas besoin d'être guidé, il se dirigea naturellement vers une loge semblable à la première dans laquelle ils avaient discuté avec les deux membres du Conseil.
Nalos était là. Aussi sombre et terrible que possible. La lueur dans ses yeux remplacée ... par autre chose. - Je sais. Vous me cherchiez. Quand ils se furent installés autour de la table, pendant que La Magouille distribuait à chacun une des boissons préparées à leur effet, il poursuivit sans arrêter de fixer le petit homme dont il avait partagé un rêve. Il leur expliqua à quel point la situation avait évolué depuis leur passage devant le Conseil en commençant par citer chacun de leurs faits : l'incident de la bibliothèque, leur découverte de l'ancien commerce Océanide, leur passage au temple de Sashela et leurs questions sur la porte, leur vente d'armes, leur passage aux Portes d'Amtola. Rien d'importance ne lui avait échappé. Quand il vit que les Porteurs l'avaient bien compris, il leur rappela les propos de Morgan Ildacer et l'humiliation devant le reste du Conseil dont lui et Vualdia avait été victimes. Il leur avait promis de les suivre et de garder sur eux une surveillance étroite.
Même l'approche de Tula Duadil avait été connue. Ils s'en étaient particulièrement bien sorti d'ailleurs et avaient évité d'être enfermés pour de bon tout en offrant à Nalos une piste qu'il se devait de suivre. La nièce du seigneur de Naramyr ne rentrerait peut-être jamais dans un ordre Dukar mais elle pourrait approcher d'assez près les gardes des portes dorées au bout de ce tunnel présent dans leur rêve commun à Galopin et lui. Il en apprit que ces portes n'étaient pas uniques, qu'il en existait au moins une autre paire, à Voalidru, et que celles-ci avaient été brisées ... de l'intérieur ... comme le sarcophage d'Essyl Merynth sur lequel il menait. A un à un, tous les prêtres d'Oghma ayant participé à cette découverte étaient morts depuis.
La liche, probablement éveillée et à même de fuir son tombeau par une autre porte pouvait-elle être encore dans la partie du dédale s'étendant sous la cité, interdite en elle-même par la puissance du Mythal ? Pour quelle raison ? - Si tout cela devait être connu, que pensez-vous que deviendrait notre glorieuse cité ? Qui resterait ici à tenter de reconstruire notre Grandeur, de maintenir notre bibliothèque ou de former de nouveaux Dukars ? Vous n'êtes pas responsables, vous n'avez pas choisi d'être suivis mais ... vous devez partir ... ou chaque Nantarn verra en vous ceux qui ont réveillé Merynth et l'ont relaché dans notre monde.
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e gnome ne comprenait pas trop pourquoi, tout en les suivants, on aurait put arriver à la conclusion erronée qu'ils avaient autrefois libéré la liche. Ils avaient pourtant bien pris garde à jouer les touriste, et à part l'incident de la bibliothèque et de la fille elfe... et bien, le gnome songeait qu'en cas d'expédition archéologique tout à fait honnête, il aurait agis de la même façon.
Mais il ne mettait pas en doute les capacités d'analyse du Triton. Seulement, ils étaient ici en mission. Et il avait du mal avec l'idée de rentrer les mains vides, et en ayant «grillé le terrain » pour les potentiels successeurs. D'un regard, il s'adressa à son comparse gallopin.¤ Tu lui fais confiance? Tu crois qu'on peu lui parler du traité de l'eau?¤ Car c'était là toute la source de leur problème, et les raisons de leur discrétion. Comment les gens de cette ville allaient réagir à l'évocation du traité de l'eau... pour peu que celui-ci soit lié à la liche... s'en était fini d'eux. Quelque fût la confiance de ce dernier, la première réponse de Dobun ne changea cependant pas.- Bon, dans tout les cas, il va nous falloir récupérer notre matériel, sans encore une fois paraître trop bizarre. Puisque nous ne sommes pas encore suspecté non plus. Ensuite, hé bien... trouver un moyen de terminer rapidement nos recherche, et surtout, de rentrer. » Et le gnome ne put s'empêcher de penser très fort intérieurement « au sec ». Car oui, il en avait plus qu'assez de cette eau!
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Galopin buvait les paroles du Triton, il fut presque gêné par le message d'Euréka et en sursauta. Plutôt que de lui répondre au travers de l'anneau, il répondit à haute voix : - Vous savez déjà que nous ne sommes ici qu'à la recherche d'un ouvrage en lien avec les Océanides, nous en avons 'parlé' dans la salle du Conseil. Si nous avons causé des torts, nous en sommes désolés ... mais nous ne partirons pas d'ici sans lui ... ou la certitude que nous n'avons aucun moyen de le retrouver. Le Hin baissait la tête, comme un enfant honteux d'avoir été pris la main dans le sac. Il n'avait qu'évoqué son échange lors de son partage de rêve, en crainte de la peur de le citer et d'encourir les risques dont on leur avait parlé. Ne jamais le nommer à haute voix, où que ce soit.
Nalos hocha la tête, se souvenant très certainement lui aussi de leur singulier échange. - Vous n'êtes pas plus responsables que qui que ce soit d'autre à moins que vous n'ayez réveillé la liche vous-mêmes et je ne peux le croire. Pour votre malheur, vous êtes seulement arrivés à un instant critique de la vie de notre cité. La Magouille sursauta à son tour, se saisissant rapidement d'un morceau de corail bleu gravé d'une rune qui luisait maintenant. Les autres Porteurs sentirent presque en même temps que le leur chauffait légèrement. Une voix se fit entendre, celle de Jorunhast. - Nous y voilà ... Jet d'intelligence d'EurékaEuréka comprit qu'ils détenaient quelque chose de très différent d'un simple laissez-passer. Ils avaient transporté tout au long de leurs recherches un moyen pour le Mage de les surveiller - comme il s'y était engagé auprès du Conseil, le contraire eut été étonnant - et de communiquer avec eux au besoin. - Nalos, mes amis ... il est un élément qui vous a échappé. La voix, joviale à chacun de leur précédent échange, était maintenant soucieuse et emplie d'une certaine lassitude. - Notre ami du Peuple Oublié m'a parlé d'une douloureuse expérience, d'un rêve dirigé par un Liseur de Rêves, Mérynth en personne, je n'en doute plus du tout. Malgré vous, vous avez probablement attiré son attention et attisé sa curiosité. Je n'ose imaginer la portée de ce qu'il a pu trouver dans l'esprit structuré d'Euréka. Il est donc primordial que vous quittiez la Cité, valeureux Centurion d'Abydos, tu avais raison même si tu ne pouvais te douter qu'ils étaient par contre potentiellement responsables du réveil de l'ombre d'Aryselmalyr en Myth Nantar. La Magouille essaya de l'interrompre mais n'en eut guère le temps que déjà Jorunhast poursuivait : - J'ai suivi vos pérégrinations, recoupant vos informations et mes connaissances. Vous y étiez presque ! Vous aviez même trouvé votre porte ! Le Dukar résuma le fruit de leurs recherches en se limitant strictement aux éléments en lien direct avec leurs recherches.
De tout le temps de leur présence dans la cité, les Océanides étaient restés discrets, passant pour de simples marchands tandis qu'ils essayaient d'accéder à la magie des Dukars. Dans le lieu qui leur servait entre autres de magasin, ils avaient construit une carte, représentant avec précision et grand renfort de magie, toutes les connections de la Cité au travers des Portails de la Cité. Une Teouxvilit à l'emplacement de l'une d'elle révélait l'ensemble. La Teouxvilit, le procédé imaginé par Atlas pour permettre aux Porteurs d'exploiter leur ascendance élémentaire.
Cette ascendance élémentaire avait permis de franchir la Porte de l'Outreterre vers la Cité du Destin. Il fallait la placer sur la Porte du temple de Sashela dont le secret de l'ouverture était détenu des Dukars seuls jusqu'à ce qu'ils apprennent, eux, qu'il fallait en prononcer le nom, Marultirthyr, en y entrant puis tourner cinq fois sur soi-même en face du mur aveugle.
Bien sûr il devait y avoir un élément de plus qui rende ce procédé -tout sauf discret- inaccessible à n'importe quel observateur qui aurait souhaité le reproduire. Quelque chose de strictement réservé aux Dukars et qui pourrait très bien justifier que des êtres pourtant riches d'une magie, d'une connaissance et d'une puissance déjà remarquable tente encore et encore de rejoindre cet ordre. - Il n'y a qu'un élément qui réponde à cette clé exceptionnelle : la Main de Corail. Je ne peux pas faire de vous des Dukars, je ne peux vous contraindre à ce choix, mais je peux vous aider. Rejoignez-moi à ma tour. Nalos, merci pour tout, tu as largement contribué à la survie de notre cité... Il aurait été stupide de croire au hasard. S'ils avaient été envoyés là pour trouver le Traité de l'Eau, et avant eux les Océanides y étaient venus en apportant une importance démesurée d'apparence à cette porte. Il leur fallait la franchir. Rassembler leurs affaires, puis la franchir.
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vrai dire, Dobun avait totalement manqué ce détail important. Jorunhast les espionnait depuis tout ce temps. C'était à la fois un atout, et terriblement rageant. Hé oui, notre bon gnome aimait surprendre les secrets d'autrui, mais pas du tout qu'on touche aux siens. Si bien que la révélation et la proposition, urgente, d'assistance du Mage le laissa bougon.
Un autre point qui lui apparut en pleine figure. Il avait jusque là préféré prendre son temps. Mener lentement son enquête pour ne laisser rien au hasard. Il en était à vrai dire parvenu à la même conclusion que le mage. Les portes étaient celles que les Océanides voulaient franchir. Un seul point le taraudait. Si le traité de l'eau était réellement ce que ces derniers cherchaient... Comment pouvait-il en même temps s'agir d'un ouvrage qu'ils auraient écrit?
A ce moment là, un déclic se posa dans l'esprit du gnome. Jusque là il avait vu les Océanides comme un ensemble, un peuple unis. Mais rien n'empêchait l'existence de plusieurs factions, de plusieurs objectifs. De lutte interne entre ombre et lumière, voire plus prosaïquement entre clan ou nations ? Il n'y avait à vrai dire que les gnomes pour régler ces questions autour d'une bonne table, d'un bon tour, ou d'un jeu (aux enjeux parfois démesurés il est vrai). Et encore, même parmi son peuple, il connaissait des exceptions, des cas de massacres, de combats armés entre membre de même fratrie.
Mais du coup, qu'était le traitée de l'eau? Leur guilde était-elle sur la bonne piste? Certains Océanides étaient maintenant des Liches, sans doutes tout aussi maléfiques que celle sous leurs pieds...
Mais l'heure était à l'action, et pour le coup, il n'avait guère de choix.- Bon, Jorunhast, comme vous devez sans doute le savoir, vous ne faîtes que hâter notre programme. J'avoue que j'aime prendre mon temps. Mais je devine que maintenant, nous n'en avons plus. Néanmoins, j'espère que tout le conseil ne sait pas encore tout, histoire de ne pas paraître trop louche, l'idéal serait de partir d'ici en planquant un maximum de notre barda dans l'anneau du navigateur. Puis de nous rendre à la forge récupérer le reste de notre équipement, comme si de rien n'était. Puis, nous irons directement aux portes. Nous vous y attendrons pour les franchir Jorunhast. Si l'on pouvait éviter d'ajouter au risque qui pend au dessus de nos tête un autre incident diplomatique, ce serait pas mal. Pour le reste, on avisera une fois de l'autre côté... » A vrai dire, il aurait préféré savoir ce qui ce trouvait exactement de l'autre côté. C'est là le gros inconvénient des portails magiques. Impossible d'écouter aux portes ou de regarder discrètement par le trou de la serrure... Mais en l’occurrence, vu qu'ils avaient l'aval de Jorunhast, il ne devait rien y avoir de bien méchant.
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- Si le Conseil avait pu vous suivre comme je l’ai fait, certains de ses membres aurait pu mettre en cause la petite protection dont je vous ai gratifié et qui s’est avérée bien utile pendant votre mésaventure dans la bibliothèque. Le Haut-Mage poursuivit comme s’il avait lu dans l’esprit contrarié du Gnome ou simplement parce que son sentiment était compréhensible et à la portée d’un esprit brillant comme le sien. - Si je vous ai paru invasif, j’en suis désolé mais vous devez comprendre que je ne pouvais faire autrement. J’ai vécu trop de vies que pour savoir que je ne pouvais compter que sur ma seule conviction de votre bonne foi et de votre but bien que je n’en connaisse pas le fond. Je connais votre recherche d’un ouvrage lié à vos ancêtres d’une manière ou d’une autre mais rien ne me dit ce que vous souhaitez en faire et s’il ne s’agit que de recherches historiques. Il y a de nombreux mystères liés aux Océanides de leurs origines, leurs croyances, leur puissance passée et leur volonté inassouvie de connaitre les secrets Dukar. En tant que successeurs, il n’aurait pas été idiot de penser que vous poursuiviez simplement leurs recherches dans le but de franchir cette porte qui leur est restée close pendant si longtemps. A chacun de comprendre comme il le pouvait la position de Jorunhast et la valeur de la confiance qu’il leur offrait … et le risque lié. - Il eut été trop facile pour l’ensemble du Conseil de remettre en cause ma promesse de vous suivre. Il fallait que je vous rende les coudées les plus franches possibles. Si le temps presse maintenant c’est parce que les observateurs de vos faits et gestes finiront par arriver aux mêmes conclusions. En plus longtemps, certes, mais ils y arriveront, ils ne sont pas idiots. Il marqua une pause puis se réimposa aux Porteurs pour leur transmettre une pensée qui venait de lui revenir. - Je n’y pensais plus mais les objets que vous avez fait identifier l’ont été par mes étudiants. Je les ai récupérés à votre intention. Et il vous en faudra un autre pour franchir la Porte. La Magouille sourit – dans le vide et sans raison pour un éventuel observateur extérieur – et lança au travers de son Anneau à l’attention de ses compagnons : - « Je me charge d’aller chercher ce que nous avions laissé chez le forgeron, je suis le plus rapide ici. Je vous rejoins aussi vite que possible à la Tour de notre ami. » Sans plus attendre il nagea à toute vitesse chercher les arbalètes laissées aux bons soins du forgeron tandis que les autres se mettaient en route vers la Tour sans Porte, superbe ouvrage de mosaïque noir piqueté d’argent. Se pouvait être illusoire mais il sembla au Gnome que les dragons d’or qui la décoraient le saluaient.
Jorunhast les accueillit d’un air grave. Le non-verbal des sentiments qui le traversaient était éloquent, son visage expressif n’en cachait rien. Il les salua, leur présenta les objets magiques en les commentant un à un puis les invitèrent à entrer chez lui par une porte qui était soudain là, au pied de la tour comme si elle l’avait toujours été. La Magouille les rejoint et ils la franchir ensemble.
Ils découvrirent un petit salon fait entièrement de corail, comme s’il devait s’agir du seul mobilier de cette grande tour. La table et la structure des quatre chaises étaient rouge sang, ces dernières recouvertes d’un corail presque transparent si fin, qu’il en était aussi confortable que des coussins purent l’être. Une sphère de lumière flottait au-dessus, apportant une lumière chaude et agréable à l’ensemble.Mes amis, je tiens à ce que vous compreniez bien que ce que je vais vous proposer-là n’a rien d’anodin. Il s’agit d’un de nos secrets les mieux gardés, inaccessible à qui que ce soit n’appartenant pas à nos ordres Dukar. Vous avez pu vous rendre compte à quel point le corail est important dans Seros, il l'est plus encore pour nous. Jorunhast remonta sa manche droite et leur montra ce qui avait tout l’air d’un bracelet de corail. C’est bien plus qu’un bracelet, vous vous en doutez. C’est ‘la Main de Corail’, nous en possédons tous une, aux propriétés différentes pour chacun de nos ordres et de l’enseignement que nous recevons pour son utilisation. Il entreprit de faire une démonstration de son bracelet, en changeant la forme pour en faire tantôt une dague, tantôt une targe puis la rendre brillante.- Voilà la clé qu’il vous manquait pour pouvoir franchir le portail. Malheureusement, seul Euréka pourrait en utiliser le potentiel, les autres n’étant pas Manipulateurs de la Toile, et je ne pourrai vous en fournir qu’une forme plus faible. Le procédé est douloureux mais vous permettra d’atteindre votre but. Je ramènerai celui ou ceux qui n’en souhaitent pas vers la surface. Qu’en dites-vous ? Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Voici le détail des objets identifiés. Il s’agit de votre trésor commun, tu ne peux donc pas tout prendre. Tu peux prendre les 2 baguettes et choisir une amulette et un anneau. Si tu as besoin des détails, demande mais tu devrais les trouver facilement. - Baguette 1 : Evocation : Missiles magiques (10 charges restantes)
- Baguette 2 : Nécromancie : Rayon affaiblissant (3 charges restantes)
- Amulette 1 : Formée d’une gemme mauve,Abjuration modérée : Amulette de bénédiction impie (1200 PO)
- Amulette 2 : Amulette biscornue, Enchantement modéré : Amulette d’empathie aberrante (1400 PO)
- Amulette 3 : Amulette simple, Abjuration modérée : Amulette de localisation (maudite) (1000 PO)
- Anneau 1 : Transmutation faible : Crochetage (4500 PO)
- Anneau 2 : Divination modérée : Anticipation (6000 PO)
- Anneau 3 : Transmutation faible : Ami du chapardeur (2500 PO)
Pour ton bon souvenir, il vous restait une série de parchemins : - Parchemin 1 : Shelgarn’s Persistent Blade(MoF p117)
- Parchemin 2 : Flame Dagger(MoF p94)
- Parchemin 3 : Reflective Disguise(Und p60)
- Parchemin 4 : Alarme
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e gnome comprenait parfaitement le Dukar, mais tout de même, il n'appréciait pas être espionné, même quand cela était justifié. Enfin, de toute façon, il n'avais rien à redire. Lui même adorait surprendre le secret des autres, alors pourquoi pas l'inverse de temps à autre? C'était après tout un bon moyen de continuer à apprendre l'humilité, un registre cher aux gnomes.
Toujours est-il que Jorunhast leur accordait tout de même une grande confiance malgré tout, sans doute suite à l'histoire de l'elfe aquatique. Puisqu'ils se trouvaient maintenant dans le saint des saint, ou tout du moins, dans une des pièces du palais Dukar suffisamment inaccessible pour pouvoir y parler librement.
Ce qui quelque part les rapprochait de leur but, mais aussi, le gnome le craignait, de la liche. Qu'ils avaient par leur simple présence et affinité avec certains éléments, réveillé. Le gnome devait l'admettre, il n'était pas très fier de cette « bourde » mais en même temps, il n'y pouvait strictement rien. Et puis, il s’apprêtait à réparer cette bourde.
Le partages des objets magiques fût fait promptement, le gnome hésita, il aurait aimé prendre deux des anneaux (voir même les trois) plutôt que l'une des allumettes, qui à dire vrai ne l'intéressaient guère. Mais comme il avait déjà récupéré les deux baguettes sans contrepartie, il fallait bien rendre à ses collègues la pareille. Il fit le choix étrange de prendre l'amulette maudite. Après avoir bien vérifié auprès de Jorunhast, que la facilité de détection n'était active que lorsque l'amulette était portée au cou. Si tel n'était pas le cas, il s'arrangerait pour dissimuler l'amulette quelque part où la scrutation n'apporterais rien. L'objet en lui-même était plutôt négatif, maudit, mais le gnome savait comment il pourrait en faire usage. Le sort était difficile à percer, cela pouvait faire un bon cadeau à un adversaire. Un moyen d'entrer non seulement dans les bonnes grâces, mais en plus d'espionner la personne piégée à ses dépends.
Pour les anneaux, il choisit celui d'anticipation. Rester toujours alerte, et être le premier à agir, et le dernier à être surpris lui semblait une qualité importante. Même s'il trouvait l'anneau du chapardeur vraiment très utile, et ouvrant une multitude de possibilité incroyables. Quand à l'anneau de crochetage, c'était un objet de rêve offrant un avantage certains, mais il était toujours facile pour le gnome de remplacer par la pratique et un apprentissage acharnée ce que l'anneau lui offrait.
Le choix rapidement conclus, sans trop d'hésitation de sa part, le gnome tendis sa main à Jorunhast. Il était le seul à ne pas avoir le choix vis-à-vis du cadeau, c'était assez clair, et de toute façon, même s'il rechignait face à la douleur, le corail en lui-même pourrait s'avérer utile par la suite. On ne sait jamais. Un objet transmutable à l'infini sur le bras, c'était quand même quelque chose.- Partons vite d'ici avec le livre avant de mettre en danger votre citée. Je serais bien resté un peu plus, ne serait-ce que pour parcourir votre bibliothèque. Mais nous n'avons hélas pas le temps. Jorunhast, la seule chose que nous demandons, c'est de trouver ce livre du traité de l'eau. Vous nous en offrez la clef, et en contrepartie nous ne pouvons vous accorder que notre reconnaissance. S'il y a quoi que ce soit que nous pouvons faire pour vous une fois à la surface, ou tandis que nous chercherons le traité de l'eau, et qui soit dans nos corde, demandez. Même si je me doute bien que rien ne vous est tout à fait inaccessible. A part peut être les actes tabou. » Intérieurement le gnome espérait tout de même que le mage n'en demanderais pas trop. Le reste de la mission lui semblait déjà assez délicat comme ça.
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- Une contre-partie dis-tu ? C’est relativement ironique mais d’une certaine manière votre passage aura re-dynamisé le Conseil de cette Cité, mis à jour certaines pensées gardées secrètes jusque-là et certaines divergences d’opinions contradictoires avant qu’elles n’aient eu le temps de générer … une série d’embarras dont nous nous garderons. Pour le bien de cette Cité et son espoir de pérennité je pense que nous sommes quites. Plus personnellement, j’adorerais prendre plus longuement contact avec votre Devin Atlas mais je profiterai pour se faire de la présence parmi nous des deux nouveaux arrivants : celui qui se fait appeler Bouillon et qui, m’a-t-il semblé, nous vient de la même guilde sans avoir pour autant emprunté le même chemin que vous pour nous rejoindre et l’enfant qui l’accompagnait et qui les a protégé tous deux de la descente ici-bas.
Jorunhast hocha la tête en voyant le visage résigné d’Euréka se fermer devant la perspective de la douleur et s’en excusa d’avance. Galopin avait déjà secoué la tête, incapable d’aller plus loin, complètement dépassé par les événements et persuadé d’être infiniment inutile dans la dernière ligne droite de cette épopée. La Magouille certifia avoir compris qu’il ne pourrait pas –pour l’instant– profiter pleinement du bracelet mais était prêt à l’opération malgré tout dans l’expectative d’évoluer dans ce sens.
Les 2 Porteurs furent invités à s’assoir sur les chaises dont les accoudoirs se modifièrent pour devenir d’implacables attaches pour leur éviter de bouger et de risquer se blesser pendant l’insertion du corail. Le Haut-Mage approcha du poignet du gnome un bel éclat de corail rouge sang et, dans un enchaînement de mots de pouvoirs qu’il n’avait jamais entendu, le vit s’enfoncer profondément, contre l’os de son avant-bras, lui arrachant un hurlement de douleur incontrôlable ... avant de lui permettre de sombrer dans une inconscience salvatrice.
Quand il se réveilla, le Haut Mage n'était plus là, Galopin non plus. La Magouille le regardait avec le regard de celui qui a partagé une expérience douloureuse et compati, même s'il l'a subit lui aussi. Leurs poignets n'étaient plus entravés, mais leur poignet droit portait un bracelet de corail.
- Allons-y, je crois que plus rien ne nous empêche de nous rendre directement à la Porte. A moins que tu ne souhaites faire autre chose d'ici là ?
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aire quelque chose d'autre... tout s'était enchaîné si vite! Il aurait tant voulu apprendre des sorts, flâner en ville découvrir de nouvelles choses. Oui, il y avait un million de chose que le gnome voulait faire, maintenant qu'il savait devoir partir sans jamais avoir l'occasion de revenir. Et cela lui pinça le coeur plus rudement qu'il ne l'avait imaginé. Lui qui avait tant voulu quitter toute cette eau, le voilà qui était presque prêt à pleurer de devoir la quitter si vite.
Heureusement, s'il pleurait légèrement, ni lui ni les autres ne le remarquerait, ou ne pouvait là maintenant le remarquer.- On a tout notre équipement? Si oui, mettons tout ce dont nous n'avons pas besoin dans l'anneau-coffre, j'écris quelque lignes à Atlas pour l'informer de ce qu'il se passe ici, notamment le sauvetage de deux d'entre nous qui resterons sur place, le don dont nous venons de bénéficier, et son prix, le départ précipité vers notre destination. » Et ni une ni deux, le gnome mit son plan à exécution, après avoir trouvé une salle sèche (Jorunhast devait sans doute en avoir quelque part) il échangea ce qui restait de son matériel, consigna le reste, et s'enquit des nouvelles de son correspondant devin. Tout en ajoutant soigneusement en un rapport précis tout ce qu'ils avaient découvert. Insistant sur la surprise de découvrir que ces Océanides était si proche d'autres espèces, que certains d'entre eux furent avide de pouvoir, que la nation qu'ils représentaient cherchait à rentrer chez les Dukar pour passer la porte qu'ils allaient bientôt franchir, et le refus de ces dernier face à l'avidité de pouvoir que les océanides représentaient. Un bref résumé des intrigues locale, en quoi ils y étaient mêlé, et la tristesse de devoir quitter ces lieux. Un bref post scriptum concernant le navire coulé, et la contrainte de devoir abandonner les deux rescapés aux mains protectrices des Dukars. Il leur laisserait volontiers un livre rubis, mais il en aurait sans doute besoin lui même pour la suite de leur aventure. Le tout était écris dans un style... disons scientifique, mais concrètement assez rébarbatif, un poil jargonneux, et pas toujours formulé au mieux. Ne laissant qu'une maigre place aux émotions, ce qui ne les rendis que plus visibles. Le gnome s'essaya même à une maladroite esquisse de sa main de corail. Mais pas facile de dessiner la main avec laquelle justement on dessine... l'esprit du gnome s'échappa un instant en direction d'une création technologique qui saisirait l'image de l'instant, capable de reproduire un objet et ses mouvements au moment où on le regarde. Peut-être à base d'un sort d'illusion et de permanence mais comment copier à la perfection? L'illusion dépend bien trop de l'esprit du créateur et/ou du/des récepteur(s).
En un soupir, le gnome songea à la prodigieuse bibliothèque, à la forge merveilleuse, et à tout ce qu'il aurait put créer au contact de toutes ces choses là... Enfin, s'il avait put supporter l'eau. Une fois tout cela fini, il se tourna vers la Magouille.- Bon, où sont les autres? Il est temps d'y aller je crois...
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