La Voie du Papillon, Elzear, Slann, Inymys, Dzahim, Fasur

Fasur suivit le gnome à la table que le nain venait de quitter, il retrouva le groupe réuni, il resta debout, et le gnome commença son discours. Dzahim enchaîna avec une mise au point très claire, mais un peu trop autoritaire pour le nain, néanmoins il s'abstint de dire quoi que ce soit, il ne voulait pas se faire des ennemis avant même le début de la mission, et Fasur envisageait toujours une alliance avec un membre du groupe. Lorsque Dzahim eut fini, il écouta distraiement ce que disait ses "compagnons". Au moment où l'elfe observa l'humaine, il décida de se présenter également.

- Je me nomme Fasur. Ta vision des choses me plait bien le grand !Oh oui elle me plait,songea t-il,ironique.

Puis se tournant vers PierreFendue :

- Deux cents pièces c'est bien, mais pour affronter des démons...

Fasur s'interrompit lorsqu'il prit conscience qu'il en demandait peut être trop au gnome. Il grogna, tira une chaise inoccupée.

- Deux cents pièces iront bien...dit -il en s'asseyant.

Le nain baissa la tête, plongé dans ses réflexions. Il avait déjà combattu un démon, avec deux autres guerriers et un magicien, c'était l'arcaniste qui les avait sauvés, et Fasur avait faillit perdre un bras à cause d'une des pinces du Glabrezu.

¤Pas envie d'en revoir un...¤

Le guerrier redressa la tête et la tourna en direction de l'humaine, attendant une réaction.

e Thayen sonda tour à tour chaque personne alors qu'elle parlait. Hochant silencieusement la tête lorsque chacun se présentait, l'air calme et consciencieux. Et indiquant d'un regard appuyé qu'il avait bien pris en compte les propos de ses interlocuteurs. Et à bien y regarder, il ne faisait ni cela par bienséance, ni de manière répété sans écouter les propos. Consciencieusement il avait noté chaque propos, chaque paroles, et chaque sous-entendu. Tout dans son regard comme dans ses manières le signifiait. Et loin d'être arrogante, son attitude se montrait compréhensive, presque ouverte, ne manquait que la réponse ou acquiescement compréhensif. Il les avaient scruté un a un et pesé chacun de leurs mots. Mais rien ne laissait paraître ce qu'il en avait pensé. Pas une mimique, pas un sourcillement.

A part, si peut être un léger haussement de sourcils, s'il avait eu des sourcils, lorsqu'il constata qu'Inymys ne se présentait pas. Si léger qu'il en semblait presque feint, ou peut être l'était-il vraiment.

Patiemment il tourna son regard vers Slann Dansevent. Il ne manquait plus qu'elle et le tour serait complet. Dire ce que pensait Dzahim était des plus malaisé. Mais ce dernier, attendant la réponse de la demoiselle, risqua un bref sourire serein à Stolig.
L'attitude donnait une atmosphère étrange a la situation, par son décalage avec le contexte, son décalage avec ce qu'il était sensé représenté aux yeux des autres personnes à table.

A présent, l'équipe semblait complète et au dela des présentations renouvelées de Dzahim et Elzear et de celles somme toute nouvelles de Fasur et, à sa manière, de Inymys, Slann s'était d'avantage attardée sur la mission que leur présentait l'Intendant.
Le voyage semblait périlleux et le gnome n'avait pas fait mystères des éventuels dangers qui guettaient la petite troupe, cette même troupe qui sous couvert de sous-entendus et de fausses approbations remettait d'hors et déja en cause la place de Dzahim au commandement dont lui seul était satisfait de la situation. Et en cela, Slann ne fit pas exception bien qu'elle ignorait les pensées des autres, elle prévoyait déja de festoyer sur le cadavre du thayen si celui ci se montrait d'une autorité trop... insistante.
Le chauve semblait accumuler les préjugés, mérités, sur son origine à une place de chef trop vite obtenu, les efforts pour se montrer courtois et compréhensifs semblaient annihilés par l'animosité naturelle des aventuriers à l'égard de l'autorité d'une part et à Thay d'autre part.
Dans tout les cas et pour le moment, il fallait jouer la carte de la sympathie et c'est après avoir remercié la serveuse d'un clin d'oeil et humecté ses lèvres de sa seconde coupe de vin que la danseuse se leva de sa chaise afin de prendre la parole suite aux regards appuyés et patients de ses compagnons.

-Messieurs, tout d'abord, laissez moi vous faire part de mon enthousiasme à l'idée de voyager avec un groupe si... hétéroclite. Elle sourit, prenant le temps de porter son regard sur chacun des membres de la table, appuyant même une seconde de plus sur Nejdec pour qui elle éprouvait un vif intérêt. Ce n'est pas tout les jours que l'on a l'occasion de compter à la même table tant de représentants des différents peuples de Faerun. Je me nomme Slann Dansevent et j'ose espérer que mes modestes talents se révéleront utiles au cours de notre périple, ou du moins qu'ils vous divertiront quelque peu rajouta t'elle avec une pointe d'ironie, et pour cause elle était persuadée d'être d'avantage qu'un simple divertissement.

La jeune barde choisit de ne pas évoquer le sujet de la récompense, son propre paiement étant déja négocié avec Stolig, il aurait été mal venu de sa part de réclamer quelque dédommagement personnel, néanmoins elle se posait la question de savoir si les deux cents pièces d'or étaient une part individuelle ou collective à se partager entre les éventuels survivants de l'expédition.
Faisant mine de se rassoir, elle se ravisa et leva sa coupe à la vue de tous.

-A la réussite de notre expédition, messieurs!

Se tournant alors vers Nejdec, elle ajouta d'une voix emplie de sympathie:

-Mais je suis impardonnable, j'agis comme si les présentations étaient closes et j'en oublie que si j'ai eut le plaisir d'entendre votre voix, Nejdec, il n'en est pas de même pour tous ici. De plus, comme l'a précisé Maître Traon et l'a sous-entendu Maître...

Slann réfléchit une fraction de seconde avant de se remémorer que le marchand enturbanné ne s'était pas présenté.

-Hmm... notre aimable compagnon, nous serons tous mis à contribution lors de cette expédition et ce quel que soit notre rang et origine, fils de la roche ou du beau peuple, marchand, noble, vagabond, serviteur ou que sais-je.elle s'était tourné tour à tour vers chacune des personnes en les citant. Aussi, faites nous donc l'honneur de votre timbre, Maître Nejdec puisque nous allons partager prochainement le même destin, pour quelques temps du moins.

Sur ces mots, elle se rassit et attendit l'éventuelle réponse du jeune homme. Elle avait des doutes sur le véritable statut du serviteur maintenant que la langue avait confirmé l'origine ou du moins l'affiliation de Dzahim et si elle avait conscience de l'agacement qu'elle faisait éprouver au chauve, elle ne s'en souciait pas vraiment pour le moment.
Elle porta alors la coupe à sa bouche et entreprit de savourer le breuvage fruité, avant de déposer négligemment sa coupe sur la table.

e regard du Thayen se posa un long moment sur la jeune femme. Un regard appréciateur, un regard qui quelque part, savourait le tact, la finesse d'esprit, et l'habileté dans le langage. Tout ce qu'une formation axée sur ces point lui offrait apercevoir comme une performance digne de ce nom.
¤ C'est impossible! Ça n'est jamais qu'une Barbare! ¤

La conscience avec ses illusion était revenue, et avec elle, la perception des rapports de forces. En ne s'opposant pas, Slann venait de se poser à pieds d'égalité. En manœuvrant habilement, elle venait de se poser comme un appui, le meilleurs possible, à Dzahim. Mais par cette voie de fait, comme la personne pouvant lui nuire et le trahir. Les autres par leur bravade insensé n'avaient fait que réagir comme l'attendait le Thayen, à la manière dont son esprit imaginait les barbares incultes, idiots, sans raffinement. Avec ceux là c'était simple, il existait milles et un moyens de les faire obéir, allant de l'aisance à les briser dans leur ego, à celle plus habile de les faire peu à peu et durablement se ranger à son opinion sans qu'ils n'en voient rien. Il s'était attendu à cela de la part de tout le groupe, et le diriger aurait été facile. D'autant, qu'au vu de leur propos, il ne savait pas faire la différence entre Tyran et mécanisme de groupe. Sans doute ignoraient-ils ce qu'était réellement un Tyran, quelqu'un qui pouvait vous pénétrer penser et chair, vous contraindre d'un gestes sans qu'aucune volonté ne soit de la moindre utilité. Quelqu'un qui sans raison, sans but, qu'il ai la légitimité ou pas, pouvait faire régner son arbitraire propre, et bannir celui des autres. Ils ne voyaient d'ailleurs même pas en quoi leur bravade sans fond ni fondement était tout aussi une forme de Tyranie, inefficace et capricieuse certes. Dzahim n'avait contre cela qu'un invisible mépris.
Oui une Tyrannie avec une majuscule, celle qu'il avait fuit, celle qu'il projetait de combattre, celle des mages rouges.

Mais là, devant lui se tenait quelqu'un qui en quelques mots, quelque gestes venait de se placer non pas comme allié, comme ennemie, comme docile ou rien, mais comme appui. Appui nécessaire, le refuser c'était détruire toute chance d'avoir un peu d'autorité car cela instaurait de l'arbitraire. S'appuyer dessus le laissait complètement sous la menace de sa trahison qui le ferait alors trébucher aux yeux de tous. Et pire que cela, son appui était franc, net, sans détour, tout comme sa proposition de faire parler Nejdec. Impossible de manœuvrer face à cela.

¤ ça n'est pas la première fois que ça m'arrive, je m'en sortirait.¤

Mais au fond de lui même il savait bien que non, le précédent dont il n'osait se souvenir, ce précédent dont il ne voulait se rappeler le hantait tout de même. À la limite de sa conscience, ni perceptible, ni absent. Un poids qui titillait sa conscience, ses frayeurs, et lui susurrais des souvenirs maudits et adulés.

Toujours est-il qu'en l’occurrence, il savait comment agir pour ne perdre ni la face, ni l'autorité, ni appui. Peut être même saper un peu l'emprise, ou plutôt l'absence d'emprise que Slann possédait.


Appuyant sa main sur l'épaule de Nejdec, il lui adressa un sourire l'invitant à parler à son tour comme le demandais Slann. Il ne l'aurais sans doute pas fait sans son accord. Mais lui donner ainsi la parole sans qu'il n'ai aucun sujet a aborder était quelque chose de vicieux, où Slann innocemment venait de jeter en pâture le pauvre Nejdec. Ce dernier était, comme bon nombre d'esclaves bien formé, peu habituer à parler devant une foule de lui même. L'exercice de bredouillement, et d'hésitation sans savoir quoi dire ne ferais que renforcer son admiration pour son maitre. Habile à ce sujet. Et donc son sentiment d'infériorité le rendant plus servile. Il n'y avait à vrai dire, pas besoin d'une telle manœuvre, et en temps normal, ou plutôt en terre civilisée, il n'aurait jamais imposé un tel châtiment moral à son serviteur. Mais c'était l'occasion de tester Slann, serait-elle suffisamment habile pour percevoir l'imperceptible? Nul a cette table ne connaissait les méthode pour dompter l'esprit. Et nul ne devait sans doute connaître le tour de main. Tout au plus percevrait-ils de la timidité naturelle. Car c'était exactement cela. Percevoir ce qui se cachait derrière n'était pas seulement affaire de capacité, mais aussi d'apprentissage. D'autant que le Thayen n'avait fait qu'accorder à Nejdec une chance de s'exprimer, il lui accordait concrètement de la liberté. Ce que tous ici espéraient qu'il donne à son serviteur. Et pour cela ils lui en seraient reconnaissant.

La Voie du Papillon.

1372 Année de la Magie Sauvage
Le matin du 2ème jour de la Chute des Feuilles
Climat : froid, soleil timide
"Le Repos de l'Ogre, Cité d'Everlund

Stolig les yeux mi-clos, néanmoins attentif à ce qui se passait devant lui, observait les différents membres de l'équipage rassemblés autour de cette même table,prêts à naviguer dans l'océan de vert qu'est la Haute Forêt. Les sens affutés, les émotions à fleur de peau, son regard alla de l'un à l'autre, intéressé par le jeux des différents acteurs.
Un sourire d'approbation néanmoins caché par une taquinerie au bout des lèvres salua la présentation de Fasur. Alors qu'il insista sur le montant de la bourse proposée par l'Assemblée à chacun des membres, Maitre Stolig savait la somme assez jolie pour une excursion qui pouvait rapporter d'autres trésors, outre une expérience et des montées d'adrénaline garantie (chose bien plus précieuse que la vulgaire pièce d'or, à tout aventurier qui se respectait). Il appréciait surtout la façon déguisée du maître nain d'agréer à la prise en main de Dzahim. Observant à son tour ce cher Elzear à sa façon courte,concise à offrir que son nom, l'intendant se surprit à pense que ce jeune elfe était surtout attiré vers la jolie fleur à ses côtés. Stolig retint un sourire lorsqu'il entendit le commentaire de celui qu'il pressentait être nanti d'une roublardise sans pareil, ce cher humain habillé comme un riche marchand, qui une nouvelle fois n'avait point dévoilé son nom comme pour conjurer un sort secret. Stolig se demanda si ce n'était point là une histoire de jeunesse...

Ce fut peut-être l'intervention de la jeune envoyée de la Fraternité qui aurait pu basculer le gnome des profondeurs dans une hilarité non retenue. Sa guilde avait bien de la chance d'avoir à leur côté cette séduisante personne d'un caractère fort trempé. L'intervention de la jeune rashmène devait sans nul doute attirer l'attention du responsable de l'équipe, et Stolig souhaitait de tout coeur qu'il ferait le nécessaire pour s'attirer sa confiance ou, à défaut, une coopération qu'il pressentait pouvait être d'une grande efficacité. Apparemment le Thayen avait suivit son mode de pensée, puisque les mots cités à couverts et la pression sur l'épaule de son "serviteur" l'encourageait à se laisser aller à la requête de la jeune femme. Attentif à ce qui allait se dérouler, Stolig se demandait comment un esclave allait se sortir de cette dure épreuve. Car l'intendant n'avait aucun doute : il reconnaissait cette posture typique de soumis dès la naissance à une discipline de fer. Il savait ce regard vide souvent baissé qu'avait les gens de leur conditions, pour les avoir côtoyé dans sa jeunesse lorsque plein d'entrain il menait sa vie de jeune svirfnebelin sans peur ni reproches, croyant pouvoir refaire le monde en une seule bataille gagnée, un peu à l'image de cette fougueuse Slann.

Nedjec avait levé les yeux vers cette dernière, accrochant son regard à celle qui lui avait porté cette attention inattendue. La pression sur l'épaule de son maître ainsi que ses mots lui avait signifié qu'il se devait de répondre à la Rashmène, fille somme toute de sa condition. C'est ainsi que le voyait l'innocent Nedjec, pour qui les classes sociales étaient imprimés dans son esprit depuis sa tendre enfance. Stolig fut néanmoins surprit de remarquer que cet homme effacé au regard gris, avait dans les yeux une lueur de conscience du moi qui était assez rare dans ceux conditionné au métier d'esclave. Tous furent témoin de la transformation d'une ombre muette et à peine visible en une personne à qui l'on prêtait enfin attention:

- Je suis Nedjec commença-t-il s'adressant particulièrement à Slann, la voix légèrement tremblante d'abord, puis se raffermissant. Une légère couleur avait envahi ses joues, le rendant subitement plus humain, comme un objet en terre cuite d'apparence quelconque mais qui par l'apposition de couleurs en devenait subitement plus beau et donc attirait le regard. Nedjec inspira profondément et reprit Artisan de la couture, du travail du cuir et ayant quelque talent dans la préparation des repas. Je peux aussi me battre si cela s'impose. De toute façon je vous suivrais Le tout était déclaré avec une simplicité évidente, comme si il s'avérait que malgré le métier principalement artisanal de Nedjec, il était important et impensable d'oser de passer de ses services. Après ce coup d'éclat dont il n'avait nullement l'habitude, le serviteur retomba dans son apparente grisaille comme une bougie que l'on venait d'éteindre. Stolig était impressionné par ce Nedjec et lui supposait certain talents futurs d'homme à envoyer en éclaireur ou à la recherche d'information. Il serait bien capable de passer inaperçu... Mais trêves de rêveries, il fallait relancer et surtout terminer les choses. Stolig se languissait déjà de sa chambrée au sein de l'Assemblée et de cette petite bouteille d'élixir de fabrication elfique, un cadeau d'une dame qu'il affectionnait particulièrement

Voici donc les présentations faites mes amis dit-il les regardant tour à tour vous aurez l'occasion de faire plus ample connaissance bien sûr. Je vous ferait livrer Maitre Dzahim l'équipement promis ainsi que les potions qui je pense vous seront utiles, directement à votre chambre. Je vous confie la charge de les répartir entre les membres du groupes. En attendant je vous ai préparé ce parchemin qui reprend la somme due à chacun des membres se joignant à cette aventure. Je vous laisse le soin d'y noter ci-dessous le noms de nos amis présents. Si d'aventure vous trouvez dans votre quête un membre qui se joigne à l'expédition, vous êtes libre d'y rajouter le nom, en précisant bien sous quelles conditions il vous a rejoint et les raisons de votre décision bien sûr... Voilà je suppose que je vais bientôt me retirer. J'ai déjà une mission importante à accomplir moi-même fit Stolig en faisant un clin d'œil vers la jolie Slann Dansevent à moins que vous n'aillez encore des questions à poser ?


XP octroyés

on esclave ne réagit pas du tout comme Dzahim l'avait prévu. Quelque chose l'avait pousser à se mettre sous son meilleur angle. Etrange étrange, cela ne gênait pas particulièrement le Thayen, c'était à vrai dire probablement plutôt avantageux, mais connaissant Nejdec, cela le surprenait quelque peut. Alors que l'ancien esclavagiste avait pensée devoir mettre lui même en avant les qualité de son esclave, celui-ci venait de le faire tout seul, sans excès, mais sans oublis. Si bien que le Thayen ne put acquiescer avec un sourire plutôt que se montrer magnanime et plein de largesse.

Un comportement aussi soudain qu'incompréhensible pour le Thayen qui n'avais lui même jamais vécu de passion du coeur, ou d'attirance particulière envers une femme. La vie ne lui avait pas offert ce trésor, aussi il n'en saisissait guère la mesure. Bien que cependant il ai déjà vu des esclaves se rebeller pour de telles raison, ou des maitres s'avilir. Mais il ne savait en déceler les prémisse, seulement traiter les conséquence. Un aléa inattendu et ravageur, et un inconnu selon lui.

Peu après, c'est avec sérieux qu'il reçu les fiches de recrutement qu'il lut rapidement avant de placer soigneusement devant lui. Et, commença a les remplir, laissant courir un léger temps pour les question, Puis, après avoir remplis soigneusement la fiche d'Elzear, il entama celle de Fasur en prenant la parole.

« Hé bien madame et messieurs, je vous propose de commencer par savoir ce que chacun possède pour les nécessités communes de l'expédition. Nous avons déjà des vivre, de quoi nous éclairer, une carte boussole, et un nécessaire de premier secours. J'ai pour ma part de quoi faire un feu, et une corde solide de 18mètre. Mais au moins une autre corde et deux autres outils pour faire du feu sont à mon avis nécessaire. Chacun pourvoiera à son campement comme je disais. J'ajouterais que je suis disposé à acquérir une mule, poney ou cheval pour le transport des tentes et autre matériels encombrants. Si toutefois quelqu'un sait y faire avec ces animaux. Un grappin et quelques pitons semblent tout aussi avisés. » Le Thayen jetait de temps à autre un regard vers l'équipe levant les yeux de ses feuilles où les noms de Fasur, et Slann Dansevent venaient d'être ajoutée, toujours avec cette écriture soignée, minutieuse et élégante, il manquait cependant un n à Slann, absence qu'il ne pouvait deviner. Il entama alors la sienne propre, en attendant les réponses qu'il pourrait obtenir ainsi que les regards qui circuleraient autour de la table.

Absence notable cependant, Dzahim ne semblait apparemment pas se soucier de sa méconnaissance totale du nom d'Inymys qui semblait pourtant être la prochaine fiche à remplir après la sienne qu'il était sur le point de finir.

Fasur sorti de ses songes lorsque Dzahim pris la parole, il écouta attentivement ce que disait l'humain. Le nain ignorait s'il allait dire toutes les possessions qui pourraient être utile au groupe. Il ne réfléchit pas plus :

- J'ai une autre corde de quinze mètres, en chanvre... Euh j'ai également un allume feu et du bois de chauffage. Quand à la mule je ne suis pas contre ! On pourra toujours la manger si il y a un problème ... , dit il en souriant.

Fasur n'avait jamais mangé de mule, mais déjà un poney, cela avait été un bon repas.

¤L'elfe devrait savoir y faire avec ces bestioles...¤

Le nain se retourna vers son compagnon, l'interrogeant du regard, et reporta son regard sur Dzahim, pour finalement se tourner soudainement vers maître Pierrefendue :

- Vous savez ce que c'est comme genre de démons ?,puis marmonnant dans sa barbe, J'espère que quelqu'un ici est mage ou prêtre.

Toutefois il dit cela assez fort pour être entendu par le gnome.

Elzear pris la parole :

-j’ai de quoi allumer du feu, et moi aussi j’ai une corde !

L’elfe eu un petit sourire, comme si la corde garantissait le bien fondé de la sensation d’être un ‘bon’ aventurier.

-sinon, j’ai un arc et des flèches, ce qui devrait nous permettre de manger

puis l’elfe se tut, visiblement il ne souhaitait pas dévoiler de sa personnalité. Il trouvait la question du nain indécente, de toute manière on verrait bien qui maniera les arcanes ou pas. Et puis sous le nom de ‘démon’ les gens rassemble tellement de choses. Ce n’est sûrement pas un nain qui va s’y connaître la dedans, lui on lui demandera de couper du bois avec sa hache pour le feu, ce sera déjà pas mal s’il ne blesse personne ! Elzear ne tenait pas à en dire plus, de toute manière c’était dans son tempérament de ‘laisser venir’. Et compte tenu des individus réunis devant lui, il était presque sur qu’il n’y allait pas avoir long à attendre avant que le verbe s’enflamme.

Une nouvelle fois depuis plusieurs nuits maintenant, Volan avait la même vision onirique. Une fois de plus, il revoyait la mise à mort de cette famille paysanne du Calimshan. Cependant, et cela durait maintenant depuis plusieurs nuit, une telle vision durant son sommeil ne le réveillait plus en sursaut, le faisant hurler de terreur ou de douleur. Bien au contraire même, elle lui procurait quelque chose. Ce n'est qu'à son réveil qu'il s'en rendit réellement compte. Se levant, il se saisit de l'amulette qu'il portait autour du cou, une amulette représentant un disque noir aux bords pourpres. Etait-ce la déesse sombre qui lui avait retiré cette culpabilité qui le rongeait à chaque fois auparavant ? Il ne pouvait le dire avec certitude mais s'il y avait bien une chose qui ne lui faisait pas regretter son statut d'apostat, c'était bien cette perte là. Et pourtant, il savait fort bien se qui était la destinée de tout apostat. Au moment du dernier jugement, les traitres et les inconstants finissaient dans le mur des âmes damnées par Kelemvor. Enfin, pour le moment, il devait penser à autre chose. L'auberge du repos de l'ogre l'attendait, avec le but de sa mission. Du moins, une partie. Il devait retrouver Papillon et il allait donc proposer ses services à la personne qu'il convenait de rencontrer. Surtout qu'il était doté d'une recommandation des plus importantes d'après se qu'il avait compris. Et puis, il ne serait pas dépaysé en travaillant pour l'Assemblée d'Everlund. Même si cette fois-ci, il espérait que sa mission s'achèverait sur une réussite et non plus sur l'échec cuisant comme la précédente.

Repenser à cette précédente mission apposa sur le visage du semi démon un masque de douleur, de déception. Cela c'était mal terminé et il avait perdu de vue la seule femme qu'il aurait pu penser l'absoudre de son côté démoniaque; Mais contrairement à se qu'il avait espéré, il avait été convaincu par un autre membre, et celui-ci avait bien fait son travail. S'il le croisait désormais, il ne pourrait plus reconnaître le Volan qu'il avait connu à Quaevarr et qu'il avait essayé de jeter en pâture à la populace avec une attaque de démons. Serrant plus fortement le symbole de sa nouvelle divinité, à s'en faire complètement blanchir les jointures des doigts, Volan se reprit et termina de s'habiller avec une toilette courte mais revigorante. Son destin l'attendait, Papillon l'attendait et il avait une nouvelle mission à mener. Et les menaces creuses de son employeur le laissaient de marbre. Qui croyait il pouvoir impressionner en disant que quelque soit l'issue de cette mission, il serait forcément au courant. Même si c'était le cas, il ne pourrait jamais rivaliser avec l'organisation que le semi démon avait désormais derrière lui.

Le tieffelin quitta alors l'auberge et traversa les rues sans réellement faire attention à se qui l'entourait. Bien qu'il ne connaisse pas la ville, il savait qu'elle avait la réputation d'avoir une tendance bonne. Ainsi, il était celui qui détonait le plus dans cette assemblée de passants. Quoique les Marches d'Argents étaient connues pour servir de refuge aux parias et autres personnes cherchant à fuir quelque chose. Devait il alors se considérer comme appartenant à l'une de ses deux catégories ? Il ne pouvait répondre à cette question, cependant la réponse pouvait attendre. De toute façon, il se doutait qu'il devait provoquer foule de réaction parmi les gens qu'il croisait. Contrairement à se qu'il faisait quand il était arrivé dans les Marches quelques mois plus tôt, désormais il se promenait sans sa capuche. Ainsi tout le monde pouvait voir qu'il avait les cheveux bien rouge, des cornes, et bien sûr une queue qui semblait battre l'air. Cependant, Volan savait que son apparence et surtout son arme suffirait à le tenir éloigné de la populace qui craindrait certainement une rencontre provoquée. Il put donc arriver sans encombres devant l'auberge du repos de l'ogre, hors de l'enceinte de la cité. Ici ne trainaient que des mercenaires, des marchants arrivant de loin ou autre et cela lui convenait très bien. S'il y avait bien un endroit où il se sentait bien, c'était bien entouré d'hommes sans maisons, vendant leur arme au plus offrant, pouvant parfaitement se moquer de faire le bien ou semer la destruction. Ils étaient payés pour une tache et faisaient tout pour l'accomplir. Les idéaux n'étaient que pour ceux qui avaient les moyens d'en avoir. Et Volan allait se servir de ça. Nul ne devait connaître ses propres idéaux. Sans frapper, il poussa la porte de l'auberge et regarda aussitôt tout autour de lui. Par réflexe, il cacha plus soigneusement le symbole de son dieu sous ses vêtements et plaça son trident prêt à l'emploi alors que quelques secondes avant, il reposait négligemment sur son épaule droite.

¤ Bon, il faut trouver ce fameux Maître Stolig maintenant. ¤

Le semi démon savait qu'il devait trouver une gnome. Même ici, il ne devait pas y en avoir légion. Cependant sa petite taille pouvait se révéler être un problème, surtout que les hommes du Nord n'étaient pas réputés pour leur petite taille, à part les nains peut être. Seulement, un attroupement attira rapidement l'oeil exercé du tieffelin qui regarda parmi eux et constata la présence d'un gnome, son gnome. Content que ses recherches n'aient pas pris trop de temps, il se dirigea droit vers lui, semblant ne pas s'intéresser aux mercenaires qui l'entouraient. C'était seulement une impression. Il les passa tous rapidement en revue. Puis, se retrouvant seul devant le maître de l'Assemblée, il toussa pour attirer son attention puis lui tendit le rouleau de parchemin qu'on lui avait donné et prit la parole.

- Bonjour à vous Maître Stolig. Je suis envoyé auprès de vous pour apporter mon aide à l'expédition que vous êtes en train de monter. La personne qui me recommande semble penser que mes maigres talents martiaux et divins pourraient être d'un quelconque secours et d'une quelconque utilité à vos yeux.

La Voie du Papillon.

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L'intendant de l'Assemblée s'était déjà à demi-levé, voyant que Dzahim adoubé par ses soins chef de l'équipée avait prit en main la délicate mais nécessaire tâche d'œuvrer à la cohésion des aventuriers. Il est vrai qu'ils allaient devoir dépendre les uns des autres, et qu'une relative confiance serait nécessaire afin d'avoir une petite chance de réussite face aux dangers potentiels qui les attendaient. Il resta néanmoins un peu surpris du silence soudain de la rashméni un peu plus tôt, passionnée et flamboyante qui avait, avec tant de doigté, réussi à extirper à Nedjec l'esclave le sentiment qu'il avait une place tout à fait légitime au milieu d'eux et qui avait dans le même temps prit conscience bien malgré lui que ses talents quoique modestes seraient d'une grande utilité. Elle avait, peut-être involontairement, dénoué un des lien les plus difficile, celui de l'esprit, pour offrir à l'esclave une liberté de soi. Mais Slann s'était muré dans un silence discret, laissant Dzahim soliloquer sur les besoins de logistique de leur périple. De même, l'humain aux vêtements de riche marchand semblait fortement distrait, peut-être était-il toujours sous l'emprise des pensées que sa rencontre avec les nains avaient initiés. Stolig s'interrogeait sur les probabilité que celui-ci décide d'entreprendre le voyage. Il avait peut-être mieux à faire.

La question que posa Fasur le nain eut un effet des plus comiques sur la face du gnome. D'abord, il sursauta, Stolig sursaute toujours lorsqu'on prononce le mot démon en sa présence.C'est inné, involontaire, un peu comme si on prononçait le mot "diamant" à la face d'un nain. Le gnome tourna son visage renfrogné vers Fasur (on aurait pu croire que l'intendant allait répondre par "diamant", mais ce ne fut pas le cas), plongeant ses yeux sombres, d'abord interrogateur puis illuminé par la compréhension. Ses gestes se calmèrent et il sourit soudainement

- Ha Maitre nain, j'ai peur que vous ne m'ayez bien compris. Papillon n'est point une démone Stolig eut un moment de rire silencieux il est fort à parier d'ailleurs que si elle vous entendait, elle serait des plus outrée. Permettez moi d'aborder en réponse une explication simple et quelque peu vague, car je n'ai point lu le rapport d'une manière aussi approfondie que je ne l'aurais du. L'attaque dont fut victime Papillon est d'origine démoniaque, nous en somme quasi certains. Au vu des témoignages rapportés par les villageois, le manoir du bourgmestre était la proie de ces monstres. Nous ne pourrons point affirmer avec sureté que suite à la fuite du membre de notre assemblée, celle-ci fut poursuivie par ces même démons. Rien n'est moins sûr d'ailleurs. Nous pensons qu'elle ne fusse tout simplement perdue...

C'est alors que Stolig sentit sur lui une ombre. Levant les yeux, il vit devant lui un être avec des yeux des plus démoniaque encadré des cheveux rouge sang d'une origine encore plus démoniaque. Stolig crut un instant friser la folie furieuse. Il entra dans une spirale de pensées contradictoires, tout en réfrénant l'envie de lancer spontanément un sort des plus puissants. Cependant une longue pratique le restreint, et il se contenta d'avoir des réflexions des plus sombres ¤ Un fiélon, ici ! ! L'expédition, Papillon, la Haute Forêt...! Il sait ! Ils sont au courant ! Qui ? Comment ? Aurais-je failli ? L'aurais-je involontairement convoqué ? Non, impossible... ¤ Pourtant, il était bien là, et en plus il lui fit part de son désir de rejoindre l'expédition. Peu à peu le Maitre de l'Assemblée reprit son calme, non sans rester sur ses gardes. Il faut comprendre sa situation : alors qu'il parlait de ces créatures, voici qu'un être des plus ressemblant se présentait devant lui. Il y avait de ces coïncidences qui pouvait plonger, l'espace d'un battement de cils, des royaumes entiers ans le chaos d'une guerre. Le Destin avait de bien étranges façons de s'amuser et de se moquer des hommes.

- Envoyé ? fit le gnome en proie à une grande perplexité angoissée.
- Mais envoyé par qui donc ? Stolig n'était pas sûr qu'il veuille connaitre la réponse. Il jeta un regard vers Dzahim et ses compagnons afin de prendre mesure de leurs réactions