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> La Voie du Papillon, Elzear, Slann, Inymys, Dzahim, Fasur
écrit le : Mardi 23 Novembre 2010 à 12h55 par Jebeddo
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e sourire de Dzahim s'agrandit quand la jeune halfeline passa à sa table. Elle tombait à point nommé cette petite. Le Thayen estimait que sa première observation du groupe lui avait apporté déjà suffisament d'information. Les autres, il les obtiendrait de vis à vis. Même s'il savait déjà qu'il faudrait se méfier des propos et des mains sans aucun doute baladeuse de l'humain. Rien de plus fiable que le regard méfiant d'un nain à ce sujet. Et le nain avait eu ce regard. Quand à l'elfe, il avait entendu dire que la haute forêt était leur terre, en avoir un dans leur rang serait plus qu'utile.

Mais d'autre information restaient nécessaire, il connaissait mal la région. Et cette méconnaissance pouvait être fatale. Et puis, rien de plus variable que les bois. Regardant l'halfeline avec un sourire on ne peut moins commercial.


- Jeune fille, vous pourriez en effet m'être très utile. J'aurais quelques renseignement à vous demander au sujet de deux choses bien différentes. La première concerne ce maitre gnome, il a dit appartenir à une guilde et se proposait de m'embaucher pour quelque mission. Il m'a l'air d'être une personne de toute confiance, cependant j'aimerais mieux connaitre qui il sert, car je lui ai monnayé mes services Mieux vaut savoir dans quoi on trempe avant de s'en plaindre.

Il s'agissait surtout d'une amorce de conversation pour la prise de renseignement plus précis par la suite, du moins si elle ne disait point tout d'emblée. Puis le Thayen appuya son regard entendu et affable, le second point devait sans doute être bien plus coutumier de la serveuse.

- Secondement, j'aimerais savoir quels sont les dernières nouvelles et rumeur à propos de la haute forêt que je compte traverser avec mon serviteur. Voyez vous un voyage nécessite toujours préparation, mais mon guide que je devait rejoindre ici nous a fait faux bond. Je connais bien ma route, mais en ce qui concerne les dangers et événement récents, c'est tout l'inverse. Je ne tiens pas à tomber sur une route déserte pour cause d'infestation de trolls sans y être préparé, ou au milieu d'un champs de bataille entre elfe et tout autre faction des bois. Ni commettre un impair en fréquentant un lieu réservé pour un temps aux rituels druidiques. Et je suis certains que les voyageurs passant par ici vous ont conter leurs mésaventures où les événements qu'ils ont pu voir ou entendre au cours de leur parcours.

Et pour montrer son intérêt, il sortit même une pièce d'argent en pourboire qu'il verserait en réponse aux informations de la jeune halfeline. Mais se garda bien de ranger sa bourse, indiquant par là qu'il piocherais sans doute à nouveau dedans s'il trouvait cela nécessaire.

- Bien entendu, je rétribue toujours les services comme des bien précieux, surtout s'ils sont de qualité.

Pour ne point surprendre son serviteur, mieux valait payer comme il était d'usage en Thay. Cela plaçait toujours le service sur l'échelle du commerce et non de quelque chose qui pourrait s'approcher dans l'esprit de son esclave de sa situation. Les serviteurs étaient libre ici. Une sotte idée qui ne devait surtout pas traverser l'esprit de Nedjec. S'il voyait ces derniers comme des commerçant un peu originaux, cela ne passerait que mieux.

Il regarda un instant l'elfe qui tentait de négocier auprès du gnome, d'un claquement de doigts, il éveilla l'attention de Nejdec, et s'excusant au près de la serveuse.


- Pardonnez moi un instant, je vois là quelqu'un dont j'aurais besoin pour mon trajet. et se tournant vers son esclave. Va chercher l'elfe avec l'enfant, dis leur que je suis engagé pour mener l'expédition par maitre Stolig, et que s'il souhaite se joindre à nous, ils n'ont qu'à venir nous rejoindre à ma table.

Puis se tournant vers la serveuse.

- Veuillez excuser ma goujaterie de vous avoir fait attendre, mais je ne pouvais laisser passer une future recrue. Je suis toute ouïe à vos réponses que je sais d'avances des plus pertinentes.



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écrit le : Vendredi 26 Novembre 2010 à 00h26 par Inymys
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Il s'en doutait. C'était un de ces moments où il fallait faire un choix et le temps n'étant point le luxe des hommes, Inymys en manquait. Il avait attendu plus que de raison sa boisson, mais soutirer des informations à une bande de nains qui finiraient bientôt saouls, voilà qui avait de quoi rendre impatient. Aussi Inymys s'était-il lancé de façon assez directe et la réaction de son interlocuteur était attendu, quoiqu'il eut un doute sur la réponse. Le nain paniqua et le roublard ne sut pas aux premiers abords si son ami lui mentirait ou resterait le plus évasif possible. Et ce d'autant que le marchand n'y connaissait quasiment rien en métaux et autres gemmes. Certes, il aurait su, il aurait pu baratiner avec subtilité un quidam sur l'achat nécessaire d'une cloche fêlée, mais il s'agissait ici d'être suffisamment convaincant. Aussi, Inymys ne quitta pas des yeux ceux de son petit compagnon, alliant au faux intérêt qu'il se donnait une sorte de malice et lorsque la description fut achevée, que le nain retrouva son calme, le marchand savait qu'il n'avait eu que la vérité.

Une vérité qui ferait bien des heureux. Enfin, Inymys était le seul à l'être sur le moment et cela était bien assez. Il aurait damné des peuples entiers pour sa simple satisfaction. Avant de répondre, parce qu'il savait déjà ce qu'il allait dire, il prit une nouvelle gorgée avec lenteur et jeta ses yeux malins sur chacun des nains. Sûr d'avoir leur attention, un sourire se dessina sur le coin de sa bouche alors qu'il reportait son regard sur le "chef" de la troupe. D'un ton assuré, il affirma:


-Je suis marchand, et d'art. Croyez bien que la beauté, où qu'elle se trouve, m'est très chère. Si l'on peut en plus en retirer un prix, disons, avantageux, il y a pour vous sans doutes quelques intérêts à voir dans ce destin.

Malgré tout cela, Inymys avait gardé un oeil, disons, une conscience de ce qui se passait dans la taverne. L'agitation de ces dernières minutes lui convenait parfaitement. Personne ne pourrait être pleinement serein avec autant de chahut, mais pour le marchand, ce bruit couvrirait largement ce que le groupe disait. On ne parle jamais de tractations en public en Sembie, c'est donner bien trop d'informations sur soi-même à ses rivaux. Et ce type chauve, qui n'arrêtait pas de sourire constamment, juste en face. Politesse, empathie, sournoiserie... Les raisons ne manquaient pas. Il avait probablement noté le manège du roublard avec le groupe de nain, aussi, moins il en saurait, mieux Inymys se porterait. Il n'oubliait pas qu'ici, il était bien loin de sa Sembie adorée. Il ne pouvait se permettre d'être trop insouciant. Cela lui avait valu suffisamment cher.

L'halfeline qui parlait maintenant avec, rappelait à Inymys, étrangement, une ancienne connaissance, à Ordulin, auprès de qui il avait appris les rudiments de la langue. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait fréquenté ces petits êtres particulièrement attachants, toujours prêt à faire les plus audacieuses roublardises avec une malice et un sourire large comme les hanches d'une mère maquerelle des bas fonds. Des souvenirs fugaces lui traversèrent l'esprit. Emporté par un élan de nostalgie, dans l'absence d'un visage à coller sur cette petite dame des jours d'antan, le marchand ne se rendit vraisemblablement pas compte qu'il perdit son propre sourire. Il affichait un air bien plus sérieux, perdu dans une douleur qui ne le quittait plus.

C'est dans une telle situation qu'il put remercier son père de lui avoir inculqué une éducation de marchand. Lorsque Inymys échappa à ces pensées de jadis, un nouveau sourire discret s'esquissa sur sa peau pâlotte. Ne pas perdre la face, ne jamais être prit au dépourvu. Le roublard tourna la tête vers son compagnon inquiet.


-Personnellement, je veux remercier le Destin, si tant est qu'il est fruit du hasard plutôt que des astres de m'avoir fait venir dans ce petit bourg. De l'or, de la bière, vous, moi, et après ?

Inymys ne savait pas vraiment si ce qu'il entreprenait aboutirait. Il n'avait pas vraiment eu à faire avec des nains par le passé et il connaissait bien mieux le sentiment d'avarice des hommes pour le pouvoir que celui des fils de la roche pour un métal. Le matériau en lui même n'a rien d'extraordinaire pour un humain en quête d'ascension sociale, ce qui a de la valeur, c'est le résultat, c'est l'esthétique, ce sont les courbes de l'objet. Quel intérêt pour le prestige si la prestance n'y est pas.



 
 
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écrit le : Jeudi 02 Décembre 2010 à 23h31 par Slann Dansevent
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Les yeux de la jeune danseuse avait glissé en même temps que ceux de Stolig vers le jeune garçon qui frétillait à côté d'eux tandis que la phrase en suspens du gnome ne connaitrait jamais de suite. Lorsque celui ci eut renvoyé le jeune homme et son compagnon elfe, Slann prit quelques instants pour détailler le représentant du beau peuple qui portait sur lui la grâce de sa race.
Ayant assimilé la présence des nouveaux arrivants dans la taverne et consciente du fait que le gnome avait peu de temps à lui consacrer et qu'il fallait donc négocier l'affaire rapidement. Elle inspira profondément, s'enivrant de l'arôme fruité de son vin avant de plonger son regard dans ceux, pensifs, de Pierrefendue qui attendait une réponse de sa part tandis qu'une autre partie de son cerveau semblait occuper à résoudre un puzzle imaginaire particulièrement complexe.


¤Cela ne m'étonne pas que les rides zèbrent son front, jongler avec les soucis semble être son passe-temps favori¤

-Maître Pierrefendue...elle marqua une pause, soyez assuré que vos relations avec la Fraternité ne seront pas entachées par mon éventuelle disparition. Non pas que je souhaite mettre ma vie en jeu de manière délibérée ou que je sois suffisamment inconsciente pour m'engager dans quelque entreprise désespérée mais si je suis ici, c'est de ma propre volonté et de mes propres choix que j'entends bien assumer jusqu'au bout. La Fraternité comprend cela et vit, grandit et s'enrichit du libre arbitre et de la liberté inconditionnelle de ses membres.

Sans s'en rendre véritablement compte, la danseuse avait changé progressivement de ton, passant d'une voix courtoise et mielleuse à celle plus déterminée et presque agressive qu'elle ne laissait sortir que rarement. Son côté détachée, volatile et légère disparaissait au profit d'un aspect plus sombre et instable, la danseuse désirait quelque chose et elle supportait mal de ne pouvoir assouvir ses volontés.

-Voila pourquoi j'en suis une Soeur, voila pourquoi je suis ici, devant vous, à vous proposer mes talents en échange des votre. Et quel meilleur marché, Maitre Pierrefendue, que celui qui ne vous coute rien d'autre que du temps en échange de services pour lesquels vous avez dû quitter de si bonne heure les murs de votre prestigieuse Assemblée.

Ses yeux brillaient encore de la ferveur qu'elle avait mis dans ses mots, son souffle était court et quelques secondes de silence défilèrent entre les interlocuteurs. Slann reprit sa contenance, se recula légèrement sur sa chaise et inspira calmement. Son sourire habitait à nouveau son visage, son regard se balada sur la salle et vit à quelques mètres de là le jeune apprenti que l'Intendant avait sommé de retourner à l'Assemblée et qui se trouvait encore au Repos de l'Ogre. Elle fixa à nouveau le gnome et c'est d'un ton presque rieur qu'elle ajouta.



Alliant l'action à la parole, la barde se mit à siffloter un air lent aux sons graves, un thayen ou un rashémi aurait pu reconnaitre un passage d'un requiem populaire en ses contrées tandis qu'un sourire ironique traversait le visage de la barde. D'instinct, la rashémi tissait la toile et le jeune Fernan allait en faire la malencontreuse expérience tandis que suite au rythme de son sifflotement, la barde chantonna dans sa langue natale.

.emmoh euqahc ed sap xua emmoC
,sessuort set à tse trom aL
,emmohnob titep truoc ,truoC-

Suite à ces vers, la barde émit un court rire tout en inclinant sa tête vers Stolig comme une révérence. Elle tendit ensuite sa paume ouverte vers le gnome et avec toute la courtoisie dont elle était capable, plongea son regard dans celui de l'Intendant, déclara d'un ton calme:

-Marché conclu, maître Pierrefendue?

Slann lance Frayeur sur Fernan



 
 
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écrit le : Vendredi 03 Décembre 2010 à 21h11 par Elzear
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Elzear n’était nullement impressionné par l’agitation de l’auberge. Il regardait de ci de là pendant que le jeune garçon se lançait. En voyant le vieux maître ne pas en revenir face à son jeune élève, l’elfe se dit que ce petit aurait de l’avenir. Car qu’est ce qui compte le plus quand on veut devenir aventurier ? La détermination et le courage, et ce petit n’en manquaient pas.

Sur les recommandations du vieux gnome Elzear et le jeune apprenti aventurier allèrent s’asseoir dans un petit coin. Elzear offrit à son jeune compagnon un large sourire et ajouta :


-c’est très bien mon petit, tu mérite la médaille du premier pas de l’aventurier. Maintenant il faut aussi savoir être patient. Regarde bien autour de toi. A ton avis qui va être embauché pour cette mission ? Quels sont les caractères des gens qui environne le gnome et qui feront sûrement parti de l’aventure ?
Pose toi des questions, regarde les détails qui peuvent te donner des indices sur la provenance le caractère et la personnalité de chacun.
Tu vois cette jeune femme ravissante qui chante pour prouver l’ampleur de son pouvoir à son futur employeur, elle est très nerveuse, et sûrement caractérielle. Manque de confiance en elle, et à mon avis très volage dans ses ‘amitiés’. A toi de me dire à présent ce que tu pense des autres membre de la futur équipée ?

Elzear essayait en toute sincérité de partager avec le jeune homme sa vision du métier d’aventurier, même si chacun le faisait un peu à sa façon. Et puis un jeune homme de 11 ans, n’avait aucune expérience ! Tout cela plaisait à l’elfe, il allait attendre patiemment son tour. De toute façon il avait tout son temps.



 
 
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écrit le : Vendredi 10 Décembre 2010 à 14h52 par Kipepeo
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user posted imageuser posted image La Voie du Papillon.

1372 Année de la Magie Sauvage
Le matin du 2ème jour de la Chute des Feuilles
Climat : froid, soleil timide
"Le Repos de l'Ogre, Cité d'Everlund


La scène semblait statique, les minutes s'égrenant comme des heures, pourtant, souvent l'interaction entre les différents acteurs d'un huis clos devient l'étoffe d'un intérêt palpitant, et fait oublier le lent mais constant écoulement du sable égrenant le temps. Stolig ayant été interrompu par un nouveau venu d'allure très intéressante, et d'une race qui sans nul doute allait convenir à ses desseins, s'était à nouveau plongé dans l'admirable visage de l'envoyée de la Fraternité. Il avait été agréablement impressionné par la verve et la passion qu'elle développait enfin, une démonstration d'émotions pourtant contrôlées et non teintée de niaiseries. Cela lui plut. Il était ravi que la douce enfant était forte et avait dévoilé pour lui sa nature de louve montrant ses crocs. Il admira derechef la maitrise du sort qu'elle avait employé et qu'il avait reconnu sans peine. Son mince sourire se transforma en un léger rire, aux couleurs de l'enfance, chose rare de la part de l'Intendant alors qu'il vit la stupeur effrayée sur le visage de la jeune cible. Après ce bref moment d'hilarité, Stolig tenta de reprendre son sérieux. Son ton s'était adouci, et Slann remarqua qu'il avait prit sa décision.
- Excellent mademoiselle Dansevent, et je ne parle pas que du sort que vous avez employé! Je pense en effet que votre présence serait un atout au sein de notre future équipe. Il y faut outre la touche féminine, la grâce et l'envoûtement un allié sur lequel vos coéquipier puisse compter. Je vous saurai gré d'accepter de vous joindre à nous. Tournant sa tête vers Dzahim, Stolig continua : Voyez-vous ces hommes là-bas, il sont prêts à partir aussi, ils seront sans nul doute avec vous sur le chemin.
Stolig s'arrêta un instant comme si un détail l'ennuyait, retourna son visage vers la table de Dzahim, cherchant des yeux Nedjec et le trouva en train de parler à l'elfe que l'élève de l'Assemblée avait accompagné et qui n'en menait pas large. Stolig observa l'échange un demi-moment, puis satisfait continua à l'adresse de Slann :
Soyez rassurée que l'échange est accepté. Je me fais fort d'envoyer le matériel préparé à la Fraternité et j'y rajouterais un petit mot complimentant le choix de l'envoyée.

Alors que Elzear commença à parler au jeune Fernan, celui-ci changea subitement de couleur. Elzear s'en rendit compte que plus tardivement, lorsqu'il remarqua qu'il eut beau parler au jeune garçon, celui-ci avait une mine étrange, comme quelqu'un qui essayait de se dépêtrer d'un cauchemar qui venait d'envahir son être entier. A peine assis sur sa chaise, après un moment où il semblait tout à fait normal, le garçon se leva brusquement, la lippe tremblante, le visage blanc de frayeur regardant vers la porte. Elzear n'a pas le temps de réagir, alors qu'il était accosté par un homme, d'apparence anodine néanmoins affable

- Excusez moi de vous déranger commença-t-il jetant un regard intrigué vers l'enfant pâle qui se tenait des deux mains à son dossier comme prêt à s'évanouir mais Maître Dzahim a noté que vous aimeriez rejoindre l'équipée mise en place par Maître Stolig. Il vous invite donc à sa table, si tel est votre bon vouloir, afin de discuter sur cette mission.
Sans attendre la réponse d'Elzear, Nedjec s'en retourna vers son Maître, occupé à écouter les bavardages de l'halfeline servante.

Celle-ci avait pris un air inspiré, semblait avoir grandi en taille toute fière d'avoir été chargée de fournir des renseignements d'importance pour un client important dans le but d'une mission qui paraissait importante. Elle s'était redressée, le dos droit, les seins en avant et après s'être assuré que c'était bien du même gnome qu'il parlait répondit aux questions, ses grands yeux mutins brillant de plaisir à la vue de la récompense qui lui était offerte :

- Maitre Stolig vient rarement en cette auberge, mais je le connais quand même pour l'y avoir déjà vu et entendu parler à Bregon dans l'arrière-cuisine. Il est en effet attaché à l'Assemblée et je pense même qu'il est quelqu'un d'important par là. Ce qu'il y fait exactement je ne sais pas, mais faut savoir que c'est une école de magie ... et il y a une bibliothèque aussi et des magiciens ... et des bardes aussi ... et puis des tas de drôles d'espèce de gens !
L'halfeline s'arrêta faisant un effort de concentration afin de se souvenir de toutes les informations qu'elle pourrait offrir. Son visage expressif se rembrunit lorsqu'elle se rendit compte que les rumeurs sur la Haute-Forêt était renseignement plus ardu à fournir.
-En ce qui concerne la Haute-Forêt, pfouiiii fit-elle gonflant ses joues et laissant échapper un filet d'air qui avait la teinte d'une ignorance quasi totale Ce que je peux vous dire c'est que j'ai vaguement entendu parler d'un clan de Centaures mécontents car l'une des leurs est partie... Mais ! se rappela-t-elle soudainement avec un grand sourire satisfait si vous allez par là, je vous dirais de vous arrêter à l'auberge du Cerf Blanc au Fort Noanar, vous trouverez là des nouvelles bien plus factuelle que des simples rumeurs... Je connais, car un cousin passe parfois par là et m'en a déjà parlé. Faites attention cependant, cet endroit n'est pas réputé être des plus bienveillant... Elle s'arrêta, contemplant la mine de son interlocuteurs, avec dans son regard une interrogation quant à savoir si elle avait bien répondu ou pas, tout en tournant la tête, pour s'assurer qu'elle ne se ferait pas gronder à rester parler avec un client.

Cependant Inymys était parti dans sa discussion, dévoilant à peine sa nature roublarde en s'intéressant à cet étrange métal dont le nain venait de lui faire description. Celui-ci s'agitait mal à l'aise. Apparemment, il devait penser que le destin l'avait entrainé dans une voie qui ne lui plaisait pas trop, bien au contraire des dires de cet étrange humain au teint pâle. Il regardait ailleurs, faisant mine de s'intéresser de près aux détails du comptoir, suivant de son doigt les lignes des veines du bois qui le composait :

- Après... ben après rien ! affirma-t-il en bougonnant. Ce métal a déjà acquéreur, ici même et nous venons le livrer selon un prix déjà pré-établi. Il était clair que le nain se posait des questions. Peut-être que cet étrange humain habillé de manière si précieuse, arborant luxe et affection de l'art, aurait pu en proposer un prix plus alléchant. Mais un contrat est un contrat, et il était signé, et en tant que loyal nain, il était hors de question qu'il ne perde un client régulier, pour un marchand de passage, fut-il l'homme le plus riche qu'il soit.
A défaut d'avoir joué avec ses pièces d'or, Inymys pouvait se féliciter d'avoir joué avec les émotions du nain : d'une mine réjouie et fière, il était passé en quelques phrases à une émotion plus torturée, mélangeant interrogations, confusions et envie de s'enrichir plus rapidement..
Fin observateur de ce qui se passait au sein de cette salle, Inymys suivait dans le même temps, le petit manège qui l'intéressait. L'intendant avait vraiment la bougeotte.

En effet, ayant clos la conversation avec Slann, il s'excusa brièvement et alla un instant se rassoir à sa table. Prenant plume et parchemin, il inscrivait de manière appliquée le début du rapport qu'il ferait à Maitre Enil, incluant d'ores et déjà le nom de la danseuse de sorts, du maître thayen et de son serviteur. Levant la tête leur regards se croisèrent, avec dans celui de l'Intendant une claire interrogation à l'endroit d'Inymys, presque comme une invitation muette mêlée d'un sentiment clair d'indécision...


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écrit le : Dimanche 12 Décembre 2010 à 12h23 par Jebeddo
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rop occupé par les dires de l'halfeline, le thayen devina plutôt qu'il ne sut qui était à l'origine de la terreur du pauvre enfant. Ainsi, une sorcière rashémie rejoignait le groupe. Cela ne lui plaisait guère. Mais après tout, peut être ces barbares en avaient après les mage rouge comme lui et non après la civilisation merveilleuse de Thay. Il en profiterais pour se renseigner auprès de la jeune demoiselle. Discrètement bien entendu. À mots couverts autant que faire se peut.

Il paya la jeune et prodige Halfeline, la gratifiant d'un sourire, rien n'était pire que d'être ingrat. Même s'il n'était pas vraiment satisfait. Insatisfaction qu'il fit légèrement remarquer en ne donnant qu'une seconde pièce d'argent de sa bourse qu'il rangea après discussion.


- Merci pour ces renseignements instructifs. Nous passerons à l'auberge du cerf blanc, mais rassurez vous pour nous. Bien qu'affable nous pouvons être bien plus dangereux qu'une bande de brutes. Mais je vous retient, retournez vite à vos clients jeune demoiselle.

L'halfeline partie, son esclave revenu. Dzahim s'adossa contre sa chaise, dans une posture travaillée. Le dos droit, les bras croisé, le regard calme, mais ferme, posé sur son futur invité. Il voulait donner l'impression à ce dernier qu'il le jugeait. A vrai dire, le Thayen songeait surtout qu'il était bien satisfait que la sorcière Rashémie ai chassé le garnement. Ça lui simplifierais la tâche. Quoi qu'il se serait bien amusé à effrayer le garnement par d'autres moyen qu'un sort de magie.

Il espérait cependant ne pas avoir à trop attendre l'elfe. Celui-ci ne tardait que déjà trop. La politesse eût voulu qu'il le rejoigne avec son esclave. Mais bon, ce n'était qu'un elfe, leur perception du temps devait sans doute être altéré par leur trop longue vie.



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écrit le : Lundi 13 Décembre 2010 à 16h09 par Elzear
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Elzear remarquait la frayeur du petit Fernan, l’elfe ne chercha pas à épargner le jeune garçon, si aventurier il voulait devenir, il allait devoir surmonter seul ce genre de situation. L’elfe était pour un apprentissage autodidacte de la façon de réagir face au danger. De toute façon la vie du jeune homme n’était pas en jeu, alors autan laisser son expérience se faire.
Lorsque le type s’approcha d’Elzear pour lui parler de Maître ci et de maître ça Elzear compris qu’il allait commencer à entrer dans le vif du sujet. Il reconnu en cette façon de faire la haute estime que les humains accordaient à la servilité des leurs. L’elfe regarda Dzahim, il décida de soutenir le regarde qu’il lui portait afin de bien lui faire comprendre qu’il n’était pas impressionner par son manège avec son esclave. Puis il jeta un œil sur Maître Strolig, le voyant toujours occupé, il prit son temps pour agir. Revenant au jeune garçon il lui fit signe de s’approcher de lui, et il lui murmura à l’oreille :


-écoute Fernan, je pense que tu es une bonne graine d’aventurier, mais il faut que tu prenne conscience que ce qui t’attend si tu pars à l’aventure risque d’être encore plus effrayant que ce que tu viens de vivre : es tu bien sur de toujours vouloir partir avec moi ?

Elzear avait décider de rejoindre la table des discussion une fois la réponse du jeune homme donné. Quelque part cela lui plaisait un peu de ne pas se précipiter sur maître Strolig. D’autre part il sentait que Maître Dzahim marquait une légère impatience à l’attendre, et cela plaisait à l’elfe, il prendrait un malin plaisir à le laisser encore mijoter quelques minutes, histoire de bien lui montrer qu’il n’était pas son esclave.



 
 
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écrit le : Mardi 14 Décembre 2010 à 23h35 par Slann Dansevent
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Exultante, la rashémi suivit du regard le gnome qui retournait gratter son parchemin avec la satisfaction d'avoir rempli sa mission pour la confrérie. Ravie d'avoir convaincu le gnome et de ses compliments, Slann se surprit même à éprouver une certaine sympathie pour l'Intendant, lui qui était écarlate à son arrivée dans la taverne semblait maintenant avoir repris des couleurs et un peu moins stressée.
La Soeur de la Côte mesurait à présent le chemin la séparant de son objectif et celui ci semblait passer par une forêt qui n'avait rien de moins spécial qu'elle ne nécessite d'y envoyer une compagnie de mercenaires pour quelques obscures taches.
A vrai dire, la rashémi ne se souciait pas de la future quête à accomplir avant qu'elle n'y soit confrontée directement. Elle avait postulé pour une mission dont elle ignorait la plupart des détails d'avantage parceque l'occasion était la meilleure qu'elle aurait pu saisir dans une négociation avec l'Assemblée que par véritable intérêt pour une aventure dans une végétation humide, remplie de bestioles dégoutantes et probablement hostile.


¤Voila une bonne chose de faite, plus qu'à rester en vie maintenant.¤

Terminant sa coupe de vin, elle observait à présent la clientèle du Repos de l'Ogre, la danseuse prit quelques instants pour se délecter des effets de son sort sur le pauvre apprenti et constata que l'elfe face à lui ne s'inquiétait pas outre mesure de la tétanie qui frappait le garçon. Le temps semblait filer différement chez cet être, soin calme imperturbable jurait avec l'atmosphère de la pièce.

¤Quel être étrange.¤

De l'autre côté, l'homme à l'allure inquiétante, attendait toujours à sa table et semblait s'affairer autour de sa future aventure. Il provoquait chez la rashémi un sentiment d'antipathie qu'elle expliquait par sa probable origine thayenne, bien qu'elle ne put y mettre sa main à couper, il aurait très bien pu être mulhorand, la rashémi en avait rencontré dans le temps et il était difficile de différencier avec certitude ces ethnies si proches.

¤Il a le même air arrogant que ces chiens qui t'ont prise Adreirith. Qu'il reste à sa place ou je me chargerai personnellement de l'y remettre, et peut être même y prendrai-je un certain plaisir.¤

Sans s'en rendre compte, la fille des vents s'énervait toute seule, s'enivrant de sa propre colère qui prenait un malin plaisir à se mélanger aux souvenirs douloureux. Qui sait si l'homme face à elle n'avait pas un lien direct avec ses bourreaux, qui sait si il n'était pas lui même l'assassin qui avait arraché Adreirith à la danseuse. Elle bouillait de rage et ne s'en rendit compte que lorsqu'elle vit sa main trembler sans qu'elle même son cerveau n'en donne l'ordre. Elle respira profondément, changeant son regard de cible pour détailler et compter intérieurement le nombre de replis de tissus formés par les vêtements de l'homme au bar. Qui sait si les effets d'éventuels psychotropes
poursuivaient leur oeuvres destructrices dans le corps de Slann ou si ses émotions se manifestaient d'une manière trop vive en son subconscient, peut être même les deux. Toujours est t'il qu'il lui faudrait bientôt affronter la présence du thayen afin d'en apprendre plus sur sa future mission.

Elle contempla alors la plume du gnome courant sur le parchemin ainsi que le visage de son propriétaire qui avait retrouvé son sérieux et s'affairait à compléter l'équipe. Pour le moment, elle décida de ne plus y penser et leva sa coupe à l'attention de l'halfeline dans le but de se voir apporter une autre mesure de vin et éventuellement quelques réponses.



 
 
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écrit le : Mercredi 15 Décembre 2010 à 01h31 par Jebeddo
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xtérieurement le Thayen ne laissait paraitre que patience et contrôle de soi. Sans doute quelque regards arrogant à l'encontre d'une manière de boire ou de manger qui lui semblait barbare lui échappaient parfois. La plupart des personnes n'ayant jamais rencontré de Thayen de leurs vies, devaient sans doute le prendre pour quelque noble ou notable de faible importance. Cependant sa faible escorte, un seul serviteur, pas de gardes, trahissaient un statut moindre. Rendant du même coup son attitude quelque peut déplacée.

Intérieurement, Dzahim se demandais en s'exortant à la patience ce que pouvait bien faire l'elfe. Cependant, il mit rapidement le retard de ce dernier, et son manquement a la plus simple des politesses, sur le compte de sa conception du temps sans doute altérée. Après tout, les elfes sont sensé être quelque peu civilisé. Une civilisation sauvage et non barbare. Une civilisation étrange aux yeux du Thayen. Comment pouvait-on considérer un minimum de confort d'estime de soi, de propreté élémentaire, sans parler de l'hygiène, tout en vivant en pleine nature non aménagée ou agrémentée.

Prenant son mal en patience, après tout, il faudrait sans doute compter sur cet elfe comme interprète, Le Thayen se contenta d'attendre en profitant de la fin de son repas, et de sa boisson.

Chemin de pensées faisant leur route, Dzahim observa les travaux de son esclave. Ce dernier, qui passait sans doute aux yeux de beaucoup pour un serviteur, un valet peut être, était très doué. Dzahim ne put retenir un regard admirateur envers les travaux de coutures de ce dernier. Dzahim attendait de voir ce que donnerais un ouvrage complexe fini. Dans son idée, il confierais sans doute ses tenues aux bon soin et à l'improvisation esthétique de Nejdec. Sans doute lui offrirait-il dès qu'il en aurai les moyen et l'occasion du matériel de première qualité, et des coupes de tissu tout aussi excellente. Dans lequel Nejdec pourrait se faire une tenue après en avoir réalisé une pour son maitre.

Revenant à lui, Dzahim constata que l'elfe ne s'était toujours pas manifesté. Décidément, si ce dernier était un tire au flanc, il serait bien compliqué de gérer avec lui. Intérieurement Dzahim se promit de ne confier que les missions de moindre importance à cet énergumène au temps de latence élevé. Enfin, c'était sans doute dans sa nature. Il est évident que pour une nation où le temps de vie se compte en millénaire, avoir quelque minute de retard n'est pas trop embarrassant, et sans doute loin d'être mal poli.

Luttant contre la sensation d'agacement, un sourire serein fini par apparaitre aux lèvres de Dzahim. De toute façon, pour voir comment serait formée l'équipe il faudrait attendre, que cela soit avant ou après. Il y avait lui, et la sorcière pour le moment, avec l'elfe ils formeraient une équipe plutôt légère. Si le nain venait aussi, il serait aisé de le faire passer pour un garde du corps.

D'un geste, désignant une place à sa table tandis que leur regards se croisaient, il convia poliment la Rashèmène à venir se joindre à sa table. C'était clairement une invitation, son regard interrogateur, et non souriant ou altier, indiquait qu'elle pouvait suivre ou refuser à sa guise. Il cherchait surtout à réunir l'équipe. Et si elle aussi s'avérait être une personne sans la moindre notion de bienséance. Hé bien, il faudrait au Thayen se contenter d'être un modèle de politesse et de bonne façon dans ce monde barbare. Et garder son calme, s'il se mettait lui aussi à être impoli, ne serai-ce que par agacement, il aurait alors laissé les ignorants l'emporter. Et cela, il ne pouvait le tolérer.



« Une définition de la réalité n’a pas besoin d’être vraie pour influencer le comportement des gens »

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Fiche Pj de Dzahim
 
 
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écrit le : Vendredi 17 Décembre 2010 à 11h33 par Inymys
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Aventurier
Aucune chambre
Aucune gemme
 Il n'y a pas d'objets
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La journée se déroulait calmement au final. La triste face d'anxiété et d'avidité timide du nain aurait pu ravir Inymys s'il savait uniquement se contenter de la joie malsain de troubler les esprits. Mais sa propre cupidité était un fléau pour certains, une grâce pour d'autres. La richesse avait toujours était au coeur de ce qu'entreprenait le roublard. La faute a son passé de bourgeois. Il hésitait à son tour sur la conduite à tenir entre maintenir une pression élégante contre le petit personnage ou le laisser pensif et troublé, l'invitant à reconsidérer la chose en voyant le marchand au final déçu partir vers des affaires plus alléchantes dont les considérations éthiques et morales de loyauté, de fidélité n'avaient pas lieu d'être, car ici comme dans de nombreux mondes, l'argent est un roi qui trône au dessus des Dieux. Le choix était cornélien et ce dilemme à l'essence différente pour les deux protagonistes avait néanmoins les mêmes enjeux. Aussi, lorsque le génie vint frapper Inyys, une flamme de malice s'embrasa au fond de ses prunelles, assortissant à ce brasier intime la chaleur d'un sourire.

Caressant d'un doigt le contour du verre, le posant sur le comptoir après s'être retourné, le Sembien se lesta d'un bref soupir bien à l'attention de son compatriote des bas horizons. A la suite de quoi il épousseta ses vêtements, redressa ses écharpes et observa d'un oeil curieux la solitude étrange du gnome. Avide et pingre, Inymys tira quelques piécettes pour le tavernier, n'hésitant pas à faire entendre les cliquetis nombreux de toutes les autres qui se battaient dans l'espace étroit de la bourse, alors que le pommeau décoré de sa rapière apparaissant de façon impromptue ajoutait encore à l'étalement presque indécent et ostentatoire de sa richesse. Une richesse qui ne signifiait rien qu'un pouvoir sur les gens faisant fi de leurs tailles, de leurs religions, de leurs préceptes. Les appâter puis les dévorer, un type de chasse auquel se livre la plupart des filous.

Le regardant continuer à gratter de a plume un parchemin dont il ne connaissant rien de la teneur, Inymys s'apprêtait à aller voir le gnome, une seconde fois, se rappeler à son bon souvenir, quoique son regard entre l'inquiétude et l'espoir mettait le roublard dans une bonne position pour discuter. C'est alors que l'esclave, ou du moins le domestique comme il en existe tant d'autres s'approcha de l'elfe nouveau venu. Scène qui ne manqua pas d'intriguer le marchand. Mais il aurait bien assez à réfléchir une fois qu'il aurait fini son propre manège.


-Ami nain, je comprend votre loyauté, bien des vôtres ont cette vertu, et on ne pourrait que la souligner. Voyez-vous, j'étais venu dans ces contrées avec l'idée grandiose de quelques contrats juteux au nom de ma patrie, la Sembie. Et je sais que vous devez connaître cette nation, fondée sur la liberté et le goût des vraies choses. Après quelques escapades, j'étais rieur et joyeux des rencontres que le destin m'amenait presque sans avoir à les pourchasser. Peu de temps à passé depuis mon dernier négoce et alors, ravi d'avoir accompli mes tâches, je me suis laisser dire que quelques tribulations dans le vaste monde serait une récompense raisonnable à mon labeur, continua de raconter le marchand en jetant un oeil sur le représentant de l'Assemblée.

Faire durer le suspens n'était pas la spécialité du roublard, la chose ayant tendance à agacer les clients. Il ne fallait avant tout pas laisser le temps de réfléchir pour qu'un négoce se déroule rapidement. Mais la situation était différente.


-Voyez cet être turbulent qui a le temps de parler et d'écrire tout en même temps. C'est quelqu'un d'important, croyez-moi. J'ai l'oeil et le flair pour savoir qui a de l'argent et qui n'en a pas. J'ai l'instinct pour savoir qui est bien placé et qui joue un mauvais rôle d'escroc. Veuillez m'excuser. Je reviens.

Coupant court à sa propre histoire imaginaire, Inymys laissa le nain à ses propres réflexions, il avait déjà semé quelques indices indiquant qu'il ne s'agissait pas là d'un simple marchand errant. Le roublard alla vers la table où le gnome écrivait. Moins insolent que la première fois, Inymys s'arrêta devant lui et se mit à tripoter une boucle d'oreille, l'air pensif mais serein.

-De nouveau le bonjour, cher Monsieur. J'ose croire que nous pouvons discuter en tranquillité, loin de quelques oreilles indiscrètes. Tous deux savons le pourquoi de cet entretien. Aussi allons droit au but. Vous désirez une chose, j'en désire une autre. J'imagine qu'il y a moyen de s'entendre... Voyez- ce nain avec qui je parlais. Il possède de quoi nous ravir tout deux je pense. Et excusez mon attitude précédente, j'avoue ne pas avoir été si soûl depuis plusieurs lunes.



 
 
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