La Voie du Papillon, Elzear, Slann, Inymys, Dzahim, Fasur

La marche avait été longue jusqu'au Marches, après avoir atteint le Cormyr pour suivre une piste, celle ci déboucha sur une suivante, le menant aux frontières de l'Anauroch, puis au bord de la Haute forêt, et c'est en continuant sur cette lancée qu'il était arrivé, quelque peu déboussolé a Everlund. C'était une grande cité et il n'avait jamais vraiment aimé l'idée de se retrouver enfermé a l’intérieur de remparts, car certes ils prévenaient des envahisseurs, mais c'était une bonne façon de finir cuit comme un œuf dans l'eau bouillante une fois l'ennemi infiltré. Cependant il espérait que les hommes et femmes du Vieux Chêne auraient peut-être pu l'aider dans la recherche de son mentor, mais non, s'éloigner de la terre battue et des arbres qu'il affectionnait tant ne lui avait rien apporté plus que de la déception.

Et puis voilà qu'arrivait ce gnome. Il aimait bien les gnomes, après tout, son maître en était un, et au fond les gnomes des profondeurs n'étaient autre que de pas si lointains cousins des gnomes de la surface, avec une peau franchement plus foncée. A part ça, il imaginait sans mal que les gnomes comme les humains et comme toutes les autres multiples races de Faërun était composés d'être aux myriades de personnalités différentes et que les à-priori n'étaient bons qu'a déclencher des guerres.
Ceci étant, l'attitude du gnome ci présent était plutôt étrange. Peut-être légèrement... impromptue ?

¤Il doit être bien dans la panade pour s'adresser au premier rôdeur venu. Alors que de toute évidence il connait le maître du Vieux Chêne. Bah après tout, c'est une bonne occasion de parcourir la Haute Forêt, ça ne se rate pas, rémunéré ou non d'ailleurs...¤

Il analysait le gnome de haut en bas sous sa capuche, ses deux yeux émeraudes courant sur sa physionomie. Sec, bien sur lui, une barbe bien taillée, un regard intelligent et peut-être quelques rides de tension. Un citadin, mais ils ne sont pas tous des crétins hautains. Il finit par relever sa capuche, révélant a la lumière son visage par politesse, puis souriant au petit homme

- [Gnome]Bonjour a vous les gens aimaient généralement qu'on leur prouve un minimum l'estime pour leur peuple, ou en l’occurrence, une partie, et il espérait que ce gnome ne détestait pas ses cousins de la surface et leur langage

- [Commun] Maître Pierrefendue ? Un nom inspirant, pour le moins. Il est effectivement avisé de votre part de chercher quelqu'un comme moi pour traverser une forêt comme celle ci. Il paraît qu'elle est loin d'être sympathique pour les aventuriers lambdas, encore plus quand ils portent une hache paraît il riant légèrement sur sa fin de phrase Bref, votre proposition m’intéresse effectivement, d'autant plus que vous aviez l'air d'être en bon terme avec Maître Sonnedar, qui m'a lui même été de bon conseil semble t-il. On dit la forêt sous la protection de Mailliki, peut-être ma déesse vous envoie-t-elle !
Un travail me fera du bien, dite m'en un peu plus puis indiquez moi où je puis rejoindre le reste du groupe, quant à la rémunération, et bien, nous verrons plus tard, un travail ça se paye une fois la tâche accomplie, non ?

Il ne savait pour ainsi dire rien sur cette expédition, mais il verrait bien en chemin. "Les sentiers mènent les hommes" disait son père, "et pas le contraire". Et puis ce gnome avait une tête sympathique.

e Thayen souriant, quelle chance, la demoiselle en détresse était affilié à ce qui lui était nécessaire, des guides régionaux. Et surtout installé depuis longtemps sur les lieux.

- Ah, quelle chance, j'aurais bien quelques questions à vous poser, mais hélas, je dois mener une expédition dans la haute forêt. » Le Thayen laissa sa phrase en suspens, mais ne laissa néanmoins pas l'occasion à la jeune femme de reprendre parole, et continua d'un ton songeur. « J'aurais aimé avoir quelques informations fraîches sur les lieux que mon groupe et moi auront à parcourir. Si j'avais pu, je serais sans doute passé à votre confrérie. Mais hélas, le rendez-vous est fixé pour dans moins d'une heure. Pourrais-je toutefois me permettre de vous demander, soit de vous entretenir avec moi chemin faisant, soit de me recommander à l'une de vos antenne ou l'un de vos membres que je pourrais rencontrer en chemin ? A moins que vous ne soyez simplement vous-même tentée par l'aventure.

A vrai dire la dernière perspective plaisait au Thayen, un allié supplémentaire, redevable en outre, et très certainement en dehors de toute affaire de trahison potentielle. Le Thayen était donc très prévenant vis à vis de la jeune femme, afin d'en conserver les bonnes grâces. Toutefois, il réalisa qu'il ne pouvait faire autrement que de la mettre au fait de toute l'histoire. Et de préférence loin d'oreilles indiscrètes. Aussi, avait-il commencé lui aussi à se diriger vers le centre de la ville en compagnie de la jeune femme.

- J'ai peut être le temps de passer à votre guilde, je connais mal cette ville. Je préfère toutefois avoir un peu d'avance sur le lieu de rendez-vous. Et puis... » Il laissa sa phrase en suspens, et parlant plus bas au moment où tournant dans un angle il échappait à toute potentielle surveillance. « Mon employeur m'a hélas avertit que nous étions potentiellement poursuivit. Par qui et pourquoi, je ne sais point trop. Notre départ n'en est que précipité. J'aurais aimé palier à ça par quelqu'un qui connaît les lieux, ou par quelqu'un qui pourrait nous indiquer la position et l'identité de nos potentiels poursuivant. Si vous pouvez m'aider sur l'un ou l'autre de ces points, c'est moi qui vous serait redevable, à votre compagnie et à vous-même. »

Il avait glissé dans ce « vous même » une marque de déférence, et d'une courtoisie chargée d'émotion qu'elle en détenait tout son sens. Chaleureuse et amicale, sa proposition n'en était ni moins claire, ni moins masquée. Il la sollicitait, elle, en raison d'une brève sympathie, plus qu'une confrérie qu'il en connaissait pas. Cela ne pouvait que la pousser à s'impliquer d'une façon ou d'une autre.

Volan écouta attentivement le nain qui lui faisait front et retourna dans son esprit tout se qu'il venait de lui dire. Un bras armé seulement intéressé et guidé par l'appât du gain était un avantage certain car facile à garder dans ses filets. Et cela, c'était quelque chose que le tieffelin pouvait faire aisément, il avait de l'argent qu'il ne rechignerait pas à dépenser, surtout pour s'attirer la sympathie d'un combattant visiblement aussi brutal que Fasur et aussi peu scrupuleux. Il avait eu une part de réponses et les autres ne faisaient que le satisfaire amplement. Cependant il avait besoin également de mettre à plat certaines choses.

- Cher ami nain, ne t'arrêtes pas à mon apparence. Je n'ai aucun rapport avec les démons que nous risquons d'affronter peut être pour la simple raison que je suis originaire d'une contrée très loin au sud. Cependant il semblerait que toi et moi soyons semblables sur nombre de points. Car ton coeur est bien sombre ami nain, et tes motivations bien directes. Et c'est là-dessus que toi et moi pourrions renforcer notre amitié et nos relations respectueuses. Je dois tout de même prévenir qu'il y aurait une hiérarchie entre nous.

Regardant toujours tout autour de lui et toujours autant mal à l'aise en voyant le peu de monde présent dans les rues, le semi démon essayait néanmoins de paraître sûr de lui. Il ne craignait pas les badauds, il craignait les oreilles indiscrètes. Et sa mission ne devait pas échouer. Beaucoup de choses découlaient de la réussite de cette mission, argent et pouvoir. Deux choses qu'il désirait ardemment pour la suite de ses projets.

- Saches mon ami que si c'est l'argent qui te motive, je peux t'aider en ce sens. Travailles pour moi et tu toucheras une prime de cent pièces d'or. Sans compter un accès privilégié à mes sorts de soins. En contrepartie, tu devras m'obéir sans poser de questions, même si je doute que tu sois le genre de personne à poser des questions lorsqu'on sait être généreux avec toi. De plus, tu pourrais avoir un petit dessert à ta hauteur. J'entends par là massacrer ce trop curieux et trop gentil elfe des bois qui nous gênera plus qu'autre chose car il a l'air d'aimer mettre ses oreilles trop pointues dans des situations qui ne le concernent en rien. Alors ? Tenté ?

Gardant un air calme et sérieux, le visage fermé pour ne rien révéler de se qu'il pensait ou ressentait, il se sentait extrêmement serein car rien ne pouvait le faire dévier de sa mission. Il venait d'abattre certaines de ses cartes et comptait bien s'en servir. Car bien qu'il n'ait rien dis au nain, la réponse ne pouvait être que positive sous peine de mort. Mais tout ceci ne restaient que des détails. Il posa son regard pourpre sur le nain à ses côtés, attendant sa réponse qu'il pensait déjà être un " oui ".

Fasur se détendit quelque peu lorsque Volan lui assura qu'il n'avait rien à voir avec leurs ennemis (bien que le nain n’ait aucune certitude que le Tiefelin était sincère). Le guerrier écouta attentivement le discours du semi démon, il savait bien qu'en terme de plan, Volan lui était largement supérieur, tellement, peut-être que ce dernier le sous-estimerait trop. La hiérarchie ne gênait pas Fasur, si la récompense en valait la peine, et le fiélon arriverait peut-être mieux que lui à manœuvrer dans ce groupe.

- Cent pièces d'or ?! Mon ami je suis tes ordres, mais je me méfierais tout de même de Dzahim, cet homme me paraît malin et sage. Quand à l'autre, je ne vois pas où je pourrais le tuer sans que tout le groupe me tombe dessus, comme tu l'aimerais peut-être, hum ?

Les choses prenaient une tournure que Fasur aimait bien, malgré la crainte que lui aspirait malgré tout Volan, qui semblait sur de lui et avoir tout planifié. Mais le nain aimait la perspective de pouvoir trancher les oreilles pointues d'Elzear, et si il était blessé, le fiélon avait dit le soigner (si il ne se trompait pas de sort).

-Et ne t’inquiète pas des questions, c’est tout juste si je sais ce que c’est.

Le guerrier jeta un regard aux alentours, c’était vide et calme.

-On est les premiers ? On fait quoi maintenant « patron »?

- Je me méfie de ce Dzahim qui est trop malin et qui dispose de trop de charisme pour ne pas se mêler de nos affaires. Il faudra aussi s'occuper de lui mais ne t'inquiètes pas, j'ai une solution pour chacun d'eux. Et pour tuer ce maudit elfe des bois, il y a différentes façons discrètes de le faire. Ne t'inquiètes surtout pas, je saurai mener cette opération si jamais nous n'avons pas d'autres possibilités. Mais je ne doute pas de ton ingéniosité pour trouver une façon d'occire ce gêneur.

Continuant d'avancer pour arriver au plus vite la porte à laquelle ils devaient tous se retrouver, Volan jubilait intérieurement et se serait volontier frotté les mains s'il n'avait pas été dans la rue. Les premières pièces étaient jouées et pour le moment tout se passait pour le mieux. Le plus dur était à son avis de gérer les instincts sanguinaires de son serviteurs et surtout les siens. Car il ressentait un appel du sang et rêvait d'arracher le coeur de ce barde énervant.

- Par contre arrêtes de m'appeler " patron " et contentes toi de m'appeler Volan. Essayons d'être cordial mais pas trop pour que les autres ne se doutent de rien. Une sympathie trop soudaine pourrait mettre la puce à l'oreille à certains de nos camarades. Or nous devons tous les manoeuvrer pour mener notre mission à terme. Bien, continuons notre route et attendons nos camarades.

La Voie du Papillon.

1372 Année de la Magie Sauvage
Début de l'après-midi du 2ème jour de la Chute des Feuilles
Climat : froid, soleil
Everlund


Dzahim et Nedjec
La jeune femme semblait prise au dépourvu par la réponse et les suggestions de l'homme qui venait de l'avoir aidée à la tirer de ce désagréable incident. Peut-être qu'elle se rendit compte que sa généreuse offre était ouverte à ce genre de proposition. Cependant elle ne se départit pas de son sourire : comment refuser la façon dont ce fut demandé sur le ton des plus avenants. Elodïne se mit en marche avec le Thayen, non sans avoir soigneusement observé les environs suite aux dires de son interlocuteur. Puis elle s'adressa à lui, accordant son pas au sien, se rapprochant peut-être un peu plus que la préséance ne le permit, afin que les éclats de sa voix ne portent pas trop loin dans cette rue où il était légitime de croiser des oreilles qui pourraient se révéler indiscrètes.
- Pour quelqu'un inquiet à propos d’éventuels poursuivants dit-elle en souriant d’un air un peu embarrassé comme si elle s’en voulait de le lui faire remarquer vous vous confiez bien rapidement : qui sait, l’incident que vous venez d’observer et pour lequel vous vous êtes porté volontaire était peut-être une mise en scène…. Elle rit doucement, montrant l’éclat de ses dents perlées et reprit aussitôt plongeant son regard franc et pétillant d'une malice presque enfantine Mais rassurez-vous il n'en n'est rien... Malheureusement je suis tenue à accompagner un des membre du conseil dans un périple prochain et je ne pourrais personnellement vous accompagner. Mais ce que je pourrais faire c'est assurer vos arrières, dans le sens où nous avons régulièrement des rapports des arpenteurs des Marches. Notre guilde assure une surveillance qui rassure les autorités de la ville. Nous avons pour le moment pas mal d'orques et de gobelins qui prennent les voyageurs pour cible sur la route des Landes Eternelles... Mais jusqu'à présent nous sommes efficaces. Dès lors il ne sera pas fort difficile de vous renseigner.. Regardez ... Elle sortit de sa chemise un pendentif avec au bout une mince rondelle de bois polie et vernie qui protégeait un symbole incrusté d'un chêne en une jolie harmonie de lignes élégantes Ceci est l'insigne qui permet de nous reconnaitre. Tout porteur de message devra le posséder. Il est sûr que si vous ennemis sont puissants, et qu'il ont vent de notre entrevue et de notre accord, ce serait assez aisé pour eux de voler l'un d'entre nous, et se prétendre être le messager envoyé... Mais nous n'en sommes pas encore là.
La jeune femme s'arrêta comme pour reprendre son souffle, observant les alentours. Ils traversaient là un marché se dirigeant vers le pont qui enjambait la rivière. Bien que Nedjec veillait, Dzahim avait été absorbé par les dires de la jeune femme et était en fait des plus distraits sur son environnement. Après s'être rassurée, elle finit enfin
Dites moi, quels sont ces poursuivants ? Y a t il des des signes reconnaissables ? Avez-vous un nom ? Une description peut-être ?

Fasur et Volan

Il était clair que le demi-fiélon venait de s'acheter les services d'un nain avide de gagner facilement quelques pièces pour garnir le trésor qu'il rassemblait patiemment. Ils avaient traversé le marché, aperçu la fameuse cloche l'alerte qui prêtait son nom au marché, avaient traversé le pont, d'où ils voyaient clairement le tertre de calcaire de la caserne, bâtie sur une des plus vielles bâtisses de la cité et se trouvaient déjà sur l'autre rive apercevant au loin la porte, lieu du rendez-vous. Avec un peu plus d'attention ils auraient peut être pu apercevoir à l'ombre d'un arbre le gnome Stolig en discussion avec un humain. Mais leurs pensées étaient trop centrées sur la conclusion de leur nouvelle alliance.

Quoiqu'il en soit, c'est une autre grande allée permettant l'acheminement des chariots qui s'ouvraient devant eux. Les portes au loin semblaient bien mieux gardées que celles qu'ils avaient quittés sous peu. Non seulement plus nombreux, les soldats étaient sur le qui-vive. Restait à savoir si la difficulté résiderait à entrer ou à sortir. Pour l'heure trois gardes entouraient un halfelin qui semblait sur le point de s'évanouir de terreur...

Shamar Klat

salutation de Shamar avait eu son petit effet. Non seulement Stolig fut agréablement surpris par sa courtoisie dans sa salutation, mais en plus son discours était des plus posés. Un sourire de satisfaction venait orner le visage du gnome lorsqu'il intégra que l'homme en question était tout à fait partant pour cette aventure. Dzahim serait sans nul doute satisfait d'avoir dans son équipe les talents d'un rôdeur. Relevant ses manches amples comme si il s'apprêtait à prendre le taureau par les cornes Stolig sortit tel un magicien une petite bourse :
- Mais les bonnes volontés et les propos gracieux se payent immédiatement dit-il en tendant la bourse à Shamar Voici vingt pièces d'or en guise de remerciement pour votre confiance. La mission consiste à repérer et ramener un membre de notre guilde perdue dans la Haute-Forêt et sans doute poursuivie par des démons, du moins nous le pensons pour l'heure. Le meneur du groupe d'aventuriers que j'ai dépêché ce matin se nomme Dzahim, un thayen accompagné d'un serviteur. Vous y trouverez aussi un nain et un homme plus déroutant du moins si vous apercevez sa physionomie ainsi qu'une jeune et jolie jeune femme que vous ne pouvez les manquer. Ils prennent la route des Landes Éternelles. Je vais vous donner dès à présent un parchemin d'introduction auprès de Dzahim par ailleurs car ils sont à juste titre bien méfiants.. Voyez vous... Le gnome interrompit son discours pour sortir un morceau découpé de parchemin et une plume vous devriez être fort prudents, nous avons eu vent d'une traitrise possible... Stolig se mit à écrire, puis soudainement s'arrêta levant la tête. Une légère rougeur colora son visage alors qu'il se rendit compte de la portée d'une décision prise aussi rapidement et de cette confiance qu'il avait témoigné à la vue de cet homme. Il secoua la tête comme pour chasser toute les conséquences et fini par demander : Grumph ... Puis je vous demander votre nom ?


XP octroyés

- Vous pouvez, ce sera Shamar.
C'était suffisamment concis, les ennemis potentiels cités par le gnome n'avait pas besoin de savoir autre chose sur lui. Il pris la bourse de pièce généreusement qu'il aurait été malpoli et stupide de refuser et la rangea dans son sac

- Dzahim, un thayen dites vous ? Ce qu'il avait bien trop souvent entendu des thayens suffisait, pour une fois, à le rendre soucieux Du moment qu'il n'abuse pas de son pouvoir temporaire et qu'il ne fait pas preuve de stupidité, j'écouterais ses consignes. Je suis donc sensé chercher un groupe de quatre, se dirigeant vers le pont de la Rauvin ? Voilà qui ne sera sans doute pas aisé...

Par habitude, le rôdeur jeta un oeil autour de lui, et s’arrêta un instant sur un nain et un homme, plutôt pâle, passant non loin. Il ne s'y intéressa guère plus, il cherchait un groupe de quatre, pas un duo, aussi inhabituel qu'il soit.
Shamar pris le parchemin que lui tenait le gnome et le rangea soigneusement dans l'une des poches de son manteau. Continuant son observation, il remarqua l'attroupement inhabituel qui se formait à la porte même où il devait se rendre, et se dit que ce ralentissement permettrait sans nul doute de rattraper son retard et ses compagnons d'aventures.

- Bien, Maître Gnome, mis a part si vous avez autre chose d'important à me faire savoir, je pense qu'il est plus que temps que je retrouve mes comparses ! tendant la main en souriant afin de serrer le poignet du gnome

Ainsi, si le gnome n'avait plus rien a lui dire, il était plus que temps pour Shamar de se diriger vers ses collègues, et c'est d'un pas vif mais prudent qu'il se dirigea vers la porte de la Rauvin

n sourire délicat apparut sur le visage du Thayen, il avait maintenant un allié de poids. Toute une organisation pour couvrir ses arrières au cas où. La fortune lui souriait, mais il n'allait pas se contenter de ça et se reposer sur un coup de chance. Ne laissant rien au hasard et à la mauvaise fortune, il poursuivit l'échange. Il parlait toujours bas, lorsque personne ne semblait à proximité.

- Je suis peut être un peu oublieux de la prudence, mais je suis loin d'être idiot. Nous sommes sortit aussitôt la menace éventée, mettre sur plan une pareille simulation avec deux lourdaux aussi rapidement est impossible. Je peux donc vous faire confiance. Quant aux poursuivants, la seule chose que je sais, c'est que ce pourrait être une créature maléfique voire démoniaque, et qu'il y a sans doute de la magie là dedans, notre employeur étant membre d'une guilde de mage. Je n'ai besoin que de savoir si nous sommes effectivement poursuivit et par quoi, histoire de préparer mon groupe. Ainsi que de quelques information fraîche sur la haute forêt que je vais devoir traverser. Si l'un de vos hommes pouvait me transmettre cela, disons à ou dans les alentour du fort Noanar.

Se redressant, une fois en vue de la porte, il se tourna vers la demoiselle et après une courtoise révérence, que son esclave imita bien qu'en plus courtoise encore. Lui adressa de vive voix un solennel au revoir.

- Hé bien, tendre Elodïne, je suis ravi d'avoir eu l'occasion de badiner un peu avec vous. Mais hélas, le devoir m'appelle. Je ne vous souhaite pas une vie tranquille et paisible car cela ne s’accorderait que trop peu à votre nature. Mais tout de même, portez-vous bien, car je serais plus que ravi de croiser à nouveau votre route. Bonne aventure !

Une fois les dernières politesses échangée, ils la laissèrent là, plus par nécessité que par envie. Et c'est uniquement accompagné de son esclave que le Thayen franchis le pont. À mi-chemin il aperçut devant lui le nain, le demi-diable, et le cheval. Il s'arrêta un instant pour les observer. Mais il se savait trop distrait pour noter les détails, aussi indiqua-t-il le groupe à Nejdec, laissant à ce dernier l'occasion d'observer.

- J'ai vu que tu te méfiais du démon ?

Et pour la première fois de la journée peut être, il regarda avec attention et gravité son esclave. Ce genre de moments étaient fugaces, et Dzahim n'en avait pas vraiment conscience, mais il regardait alors son serviteur comme un allié, un égal, un homme, et pas un esclave. Nejdec lui avait toujours eu conscience de ce changement, peut être en avait-il été flatté, dérouté, ou enthousiasmé. Mais jamais il ne l'avais montré, conscient qu'il s'agissait là de quelque chose de fragile.

- Qu'est-ce qui te rend méfiant ?

Le Thayen avait reporté son regard vers le nain et son acolyte. Invitant Nejdec à faire de même. Il attendait une réponse brève, courte, simple, mais claire. Après cela, il s'avancerait pour rejoindre le groupe.

La porte était enfin en vue et le groupe allait de nouveau être uni. Du moins c'était se que risquaient de penser les autres membres du groupe en les voyant arriver pour se mettre en route. Seulement, le groupe n'avait probablement jamais été plus désuni qu'en cette heure, maintenant que le semi démon était parvenu à se rattacher les services d'un soudard qu'il savait obéir au moindre ordre dans le seul but de gagner de l'argent. En attendant, il fallait jouer un rôle et pour cela, le tieffelin devait reprendre son comportement précédent.

La porte semblait commencer à être obstruée et le fait qu'un tel nombre de milicien soit sur place eut le don de surprendre le tieffelin qui ne voyait comment cela pouvait bien s'expliquer. Ce ne pouvait être cet halfelin pissant dans ses braies qui pouvait ainsi mobiliser tant d'hommes du guet. Non il y avait forcément autre chose. Stolig avait il eu vent de ses projets et décidé de le faire arrêter ? Impossible. Et puis si tel était le cas, le semi démon avait plus d'un tour dans son large sac. Il s'approcha donc mine de rien, montrant par là son intention de quitter la ville, en aucune façon menaçant même si son trident reposait négligemment sur son épaule droite comme s'il s'agissait d'un simple bâton de marche avant utilisation. Il était calme, serein, n'avait rien à se reprocher n'ayant commis aucun crime au sein de la cité. Il ne faisait qu'attendre son heure et savait que celle-ci était proche.

-D'accord démon, on reprend comme avant dans ce cas.

Fasur décida d'appeler Volan comme il le faisait avant. En revanche le nain n'était pas un très bon comédien, et il lui serait difficile de jouer la comédie. Tournant la tête pour observer les alentours, son regard s’arrêta un bref instant sur les silhouettes de Dzahim et son valet, sans pour autant les reconnaître.

Le nain regarda enfin la porte qui leur faisait face, beaucoup de soldats étaient rassemblés, ce qui inquiéta Fasur.

¤J'pense pas q'ce soit pour la bière volée. J'me disais aussi que le trajet avait été calme... Nos ennemis serait là?¤

Le guerrier observa plus attentivement la scène, le halfelin ne pouvait représenter un danger, mais pourquoi tant de gardes étaient en poste ici ?
Voyant Volan s'avancer, Fasur hésita un instant. Si une embuscade aurait lieu, il préférait ne pas être dedans. D'un autre coté il ne toucherai pas sa solde. Mais le démon avait une apparence assez terrifiante pour générer un combat sans le vouloir. Néanmoins le nain préférerait avoir Volan en vie plutôt que mort, bien qu'il ne put se l'expliquer. Il suivit donc son chef au même pas que lui essayant de ne pas se faire remarquer (si c'était possible avec un tiefelin à son coté).