Dans Cormanthor, à la recherche des enfants, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 4

Après avoir été complimenté de sa conduite par le noble qui les accompagnait, le hin attendit de pouvoir mettre pied à terre afin de participer à la fouille et au rassemblement des dépouilles. Comme prévu, il dégotta un bon nombre de billes pour sa fronde, ou du moins pour une fronde car peut être que ses compagnons en auraient autant besoin que lui. Le reste de l'équipement attira sa curiosité, ces kobolds possédaient des javelines grossières, mais qui semblaient tout de même robuste. Ils ne connaissaient pas au kobolds des talents de chasseurs, mais ces lances volantes comme les appelaient certains chasseurs du clan, démontraient que ce groupe de semi-vermine s'était adapté aux rigueurs du Cormanthor.
Il délaissa rapidement les javelines pour s'intéresser de plus près aux deux autres armes posées au sol. Prenant dans ses mains la petite fronde, il l'examina de plus près, la découpe du cuir état soignée, et les quelques coutures destinées à renforcer l'arme semblaient bien tenir. Le Sagespectre s'étonnait de trouver une fronde de cette qualité en des mains koboldes.
Posant son regard sur la dernière arme en présence, les soupçons qui commençaient à se former dans son esprit s'accrurent d'avantage. La petite épée paraissaient également trop soignée pour de l'armement kobold de base, et l'idée que d'infortunés aventuriers avaient à leurs dépends fourni cet armement à la troupe maintenant défaite paraissait suffisamment cohérente pour que Narvarth en tienne compte.

Prenant l'arme par la garde dans sa main droite, il prit la vieille épée trouvée dans le cube dans l'autre main, et commença son examen de comparaison.
Les diverses entailles présentes sur la lame des souterrains étaient absentes de l'arme appartenant aux kobolds, qui avait également une poignée d'avantage travaillée qui la faisait mieux tenir dans la main du Fils du Clan Languelion.
Cette petite épée était indéniablement de meilleure qualité que celle qu'il avait trouvé quelques jours plus tôt.

C'est alors que le nain s'adressa à lui, faisant comprendre au Cerf qu'il ne voyait pas de la même manière que lui le fait de s'approprier les armes des kobolds, et ce point de vue respectueux troubla le hin, mais avant qu'il n'ait pu lui répondre et exprimer un avis différent sur le sujet, Mirtzar avait réagit, assez vivement, aux paroles du second elfe doré.
Et comme se dernier ne laissa pas passer l'occasion de poursuivre dans son raisonnement, le hin se doutait que la discussion risquait de déborder et de porter préjudice au groupe. Narvarth pensait comprendre les deux avis, mais comme il partageait plutôt le point de vue du noble, c'est son frère des marches qu'il chercha à apaiser.

Lâchant les armes, le hin lui posa la main sur l'épaule tout en s'adressant à lui par la pensée.
¤-Mirtzar, calmes toi, laisses passer je pense que ca vaudrait mieux. Comme ces simples paroles pouvaient être prises pour un abandon de la part du hin, celui ci s'empressa de continuer, les kobolds ne sont pas des créatures connues pour leur intelligence ou pour leur bonté d'âme, c'est pour ça je pence que ce Shalan réagit de la sorte. J'ai moi même des doutes pour le respect que nous devons à ces êtres là, mais si tu estime que c'est de la cruauté de soutenir ce point de vue, j'accorderai plus de respect à ces dépouilles.¤
Il ôta la main de l'épaule de Mirtzar avant de poursuivre.
¤-Ces créatures étaient des êtres vivants à qui la vie à été volée, je comprends que cette idée te peine, mais elles étaient également des créatures habituées à ôter des vies, mêmes si elles sont d'un naturel lâche, ces bêtes koboldes sont assez connues pour leur perfidie et une certaine cruauté.
Vois ces armes qu'elles possédaient, ton oeil expert ne me contredira surement pas si je te dis que c'est du bel ouvrage, un peu trop pour être d'une main kobolde je pense. Ces êtres n'ont pas de scrupules pour s'en prendre aux voyageurs solitaires, s'approprier leur biens, et les laisser affronter la mort sans arme.¤

Même si le hin n'avait encore jamais rencontré de kobolds avant ce jour, il en avait plusieurs fois entendu parler et il avait donc établi son discours en fonction de toutes ces histoires qu'il avaient entendu sur ces semi-êtres. Il est fort possible que le hin se soit laissé allé à l'exagération sans ses propos, mais il l'avait fait pour permettre à Mirtzar de comprendre la réaction du noble, sans le forcer pour autant à la partager.
¤-Mais tu as raison Ami, ce n'est pas pour autant une raison pour se montrer aussi cruels qu'eux, je ne les dépouillerai pas de toutes leurs armes, je leur laisserai de quoi défendre leurs âmes.¤

Joignant le geste à la parole, ou plutôt la pensée dans ces circonstance, le hin laissa une des épées au sol. Bien sur ce n'était pas exactement celle qui était en possession des kobolds quelques instants plus tôt, mais au moins ca leur laissait une arme autre que les javelines. Quand à la fronde, il trouvait regrettable qu'un travail aussi soigné soit ainsi perdu. L'artisan qui avait passé du temps pour assouplir le cuir tout en le renforçant aurait surement vu d'un mauvais oeil le fait de le voir durcir en contact prolongé avec la terre et l'eau. Même s'il n'en avait pas précisément besoin, Narvarth pourrait toujours la repasser à quelqu'un en ayant utilité par la suite.

La voix du noble qui avait été guidé en Cormanthor par Notar se fit entendre, rappelant aux aventuriers qu'ils devaient se presser pour rejoindre l'Ile aux enfants.

Le hin attendit que cette affaire d'interrogatoire soit achevée pour prendre la parole.
-Les armes que possédaient ces kobolds n'étaient pas de très bonne qualité, hormis cette petite épée et cette fronde, est-ce que l'un ou l'une d'entre vous en aurait utilité ou puis-je me servir? De même, ils avaient une bon nombre de billes pour fronde, qui en aurait besoin?

Le hin se doutait bien que les divers voyageurs n'auraient pas utilité de ces armes, trop adaptées à la petitesse des mains koboldes, mais il aurait été impoli d'en prendre possession sans leur demander, alors qu'il n'avait même pas participer activement au combat.

Si personne n'en veut, Narvarth prends les billes, change d'épée, et récupère la fronde. Sinon il s'adapte aux besoins des autres.

irtzar regrettait de ne pas avoir la capacité de parler directement dans l’esprit de son interlocuteur comme Narvarth. Il était tout aussi conscient que son compagnon qu’il était stupide, pour ne pas dire dangereux, de provoquer Shalan et ainsi de prendre le risque de faire échouer leur mission. Alors, il se contenta de murmurer à l’oreille du hin. Il était passablement énervé, et pas forcément très doué pour le cacher, mais il essaya de parler vraiment doucement pour ne pas envenimer encore la situation.

-Désolé si j’ai été trop péremptoire, Narvarth. Mais je continue de penser que nous avons commis un crime en tuant ces créatures. Personnellement, je n’ai aucune certitude que leur mort soit profitable à qui que ce soit. Leur clan va se retrouver avec des hommes manquants. Peut être mourront-ils de faim cet hiver, je sais de quoi je parle, et je ne souhaite cela à personne. Au mieux, ils nous en voudront d’avoir tué les leurs et ils se vengeront sur un village des environs déclenchant encore plus de violence et de représailles. Si à aucun moment l’un des deux camps ne décide de prendre le temps de parler, il n’y aura jamais que de la violence. Tu dis qu’ils sont mauvais par nature, je pense qu’ils pensent aussi que nous les tuons comme s’ils n’étaient pas vivants et pensants. Et ils n’ont pas tort. Si nous ne sommes pas meilleurs qu’eux, comment peut-on espérer un jour qu’ils deviennent meilleurs ? Jamais personne ne s’est-il fait la remarque que nos agissements tendent à prouver à ceux que nous considérons comme nuisibles ont raison de nous combattre car nous les combattrions de toute façon. Si nous ne leur laissons pas une chance de s’améliorer, il est certain qu’ils ne s’amélioreront pas. Y a-t-il jamais eu un quelqu’un qui se soit dit que s’ils sont mauvais, c’est peut-être aussi de notre faute.

Mirtzar se tut quelques instants pour reprendre son souffle et ses esprits. Il était évident qu’il avait commencé à s’emporter alors même qu’il parlait avec Narvarth qu’il respectait suffisamment pour craindre de le fâcher et de perdre son respect. Cela Mirtzar ne le voulait pas et il choisit donc de s’arrêter là pour ce qui était de son simili plaidoyer. Le guerrier était déjà en colère contre lui-même de s’être emporté ainsi. Sans doute avait-il encore les nerfs à vifs à cause du combat qui venait à peine de s’achever. Ou alors il était plus fatigué qu’il ne le pensait. Ce qui n’était pas une bonne chose car il savait que pendant plusieurs jours, ou jusqu’à ce que quelque chose de plus horrible encore ne survienne, il allait passer ses nuits à voir danser sous ses paupières les fantômes de ses victimes. Cette pensée ne fit que raviver sa douleur. Il ne put s’empêcher de réagir aux propos de Shalan malgré ses efforts mais parvint malgré tout à ne rien faire d’autre que continuer de murmurer pour Narvarth.

-Je vais essayer de ne pas entrer en conflit avec Shalan. Il faudra juste que je l’évite autant que possible. Ce n’est pas la première fois que je dois cohabiter avec des personnes tellement imbues de leurs personnes qu’elles ne voient pas qu’elles deviennent pires que ce qu’elles combattent. La réputation d’obstination des nains n’est pas surfaite, hélas, mais j’avais rarement vu quelqu’un être aussi pompeux tout en essayant de corriger quelqu’un qu’il n’a pas même écouté. Penses-tu qu’il soit si niais qu’il n’ait pas compris que mon but était de faire fuir les kobolds en leur faisant peur. Même ces créatures à l’intelligence limitée avaient vu clair dans mon piètre jeu d’acteur, c’est dire ! Mais je vais essayer de l’ignorer, je te le promets. Ceci dit, Maître Aël’Telàwërith a raison, nous devons nous mettre en route rapidement. Tu veux que je t’aide à ramasser les billes ?

Yvhann était tout simplement transporté au Saule lors de sa lecture du parchemin d'Isorion. Le simple fait de lire le contenue lui apportait une sensation de bonheur, même si en gros, les nouvelles n'était pas des meilleurs. Il prit bien soins de lire attentivement avant de remette le parchemin dans son enveloppe de cuir et dans disposer dans son sac. Il leva des yeux sévères sur le regard patient de Arkh Enophem, attendit un certain moment, un silence pesa puis ajouta en commun...

- Eladote à péril! Vous aurez alors les bouchées double Arkh Enophem, novice des gardiens des feuilles. Vous avez fait forte sensation à Gost il semble... Vous êtes acquitté de votre mission maintenant... Bien sur, votre présence ici est tout simplement le renfort que j'attendais. Si vous êtes d'accord de toujours servir les gardiens sylvestres pour votre adhésion aux gardiens des feuilles, votre contribution à la suite, sera fortement demandé et nous avons peu de temps, ils nous faut être à Valombre pour le 10 flammerige, et nous somme déjà le 3, si ma mémoire est bonne. -


Le sauvageons n'attendit pas que Arkh réponde avec affirmation, un gardien ce doit de toujours être prêt, il mit sa main droite sur son épaule gauche et en langage druide...

- ecnesrp at ed ronoh sius e egtorp et nif snas enruot iuq tnegrad euor al te evres et trl eu tnaviv suon etser te tres fitiutni te elpuos trof tios err
-

Peut de temps par la suite, le doré vint faire sa requête auprès du grugach, interrompant sommairement le cour entretient avec Arkh. Yvhann, de nature peut sociable, dû s'efforcer de ne pas laisser transparaître l'impolitesse au devant de cet autre nobliau. Se retournant doucement pour faire face à Shalan il répondit simplement avec agacement et en commun...

-Oui il y avait un chef, mais il c'est échappé.-

Il prit une inspiration salvatrice puis ajouta plus détendu...

- Au nom des gardiens sylvestres, je tiens à vous remercier de votre présence auprès de nous et de votre confiance; merci pour votre reconnaissance. Alae Seigneur Shalan!-

Il y avait respect dans la tenu du sauvageons, chose rare venant de lui, mais le fait que Shalan ait secondé Arkh jusque là, était un acte que le grugach respectait. Puis c'était au tour de l'autre nobliau à faire des révélations utiles. Son interrogatoire avait donné fruit et le sauvageons en était heureux, reconnaissant sans tort, les performances d'Aël’Telàwërith. Il s'approchait du Kobold et du nobliau et ...

- Tuez-le maintenant! Nous avons plus urgent à faire, il nous faut en finir pour le 10 flammerige.-

Yvhann resta là, à attendre l'exécution. Sa sagesse lui interdisait de reprendre son dû, c'était le nobliau qui avait réussi à avoir de l'information de cet engeance, c'était à Aël’Telàwërith que revenait l'honneur de le tuer.

Il attendit que le souffle quitte le Kobold pour lancer à tous...

-J'ai eut mauvaise nouvelle d'Evereska, des Phaerimms emprisonnés dans le "mur des Sharns" ce sont libéré ils font des ravages important: : Evereska ne tient son salut qu'à son Mythal, qui la protège contre les Phaerimms. Les cités libres ont décidé d'envoyé un corps expéditionnaires pour aider les elfes, Eauprofonde, le Cormyr, les Vaux, les Marches, et bien d'autres encore ont levé des armées pour affronter l'ennemi. Mais l'alliance doit aussi faire un face à un autre danger avec la malencontreuse réaparition de Pénombre, une cité Néthérisse, qui est réapparue au dessus de notre belle Haute-Forêt avant de la quitter vers l'Anauroch.

Il nous faut continuer vers l'île des gémissement, éliminer les Drows et établir une base solide au temple, si bien sur, Aël’Telàwërith le veut bien. La grande communauté de Brisétoile pourrait être utile par la suite.-

Il se rendit par la suite au coté du premier Kobold qu'il avait tiré et lui arracha simplement une dent en guise de colifichet et de trophée. Il l'éventra puis le laissa couler dans la rivière, il fit de même pour les autres cadavres Kobolds, étant sur, qu'une fois éventré, ils couleraient sans problème sans qu'ils remonte à la surface. Il fit se travail de façon posé.

Restait maintenant à repartir.

Devant la fuite du reste de la troupe des Kobolds, Enoriel avant senti dans le regard de son mentor des signes certains d'une grande déception. Le jeune druide savait son aîné très affecté quand il n'arrivait à ce qu'il voulait dans une mission mais il savait également qu'il ne le laissait que rarement transparaître. C'est donc que la fuite de ces vils petits êtres l'ennuyait particulièrement. Enoriel n'eut pas le loisir d'obtenir une réponse à sa question car l'elfe doré reprit les choses en main et de fort belle manière puisqu'il semblait même être en mesure de comprendre la créature. Ce qu'Enoriel, soit dit en passant, n'aurait jamais cru possible au vu de la répugnance que l'elfe solaire semblait ressentir face à tout les peuples ormis les Tel'Quessir. A partir de ce moment, Enoriel ne s'occupa plus de l'interrogatoire ni même des discussions éventuelles qui s'en suivrait et porta son attention sur Khell. Ce dernier s'occupait à lécher ses blessures et leva la tête avec un glapissement de reconnaissance quand Enoriel d'approcha de lui. Il évalua l'état des blessures et fut plutôt rassuré. Il semblait que le molosse infernal n'ait pas infligé de gros dommages au loup. Enoriel hésita à faire appel à la magie guérisseuse que lui accordait Rilifane Rallathil mais il décida après quelques instants de réflexion à garder son sort pour plus tard, à un moment qui serait plus désespéré. Il se contenta de l'aider à nettoyer ses plaies en l'emmenant près de la rivière pour obtenir de l'eau. La suite des événements ne lui importait pas vraiment, il suivrait de toute façon Yvhann qui préférera sans doute continuer le long du rivage plutôt que reprendre les barques. Il se contenta donc d'aider son compagnon à pattes, guettant les réactions des autres au cas où il devrait donner son avis sur la marche à suivre.

Ezedryn était resté longtemps silencieux. Il avait fini de revêtir son armure puis, passé la fièvre du combat, il avait récupéré ses flèches sur les cadavres des kobolds en s'assurant au passage qu'ils étaient bien morts.

Le vent sifflait dans les branches au-dessus de lui, le soleil réchauffait sa peau, il était toujours vivant. Que demander de plus ? Il avait été soulagé que les elfes n'aient pas poussé la vindicte jusqu'à poursuivre la troupe de kobolds.

Observant ses compagnons Ezédryn ne savait trop qu'en penser. Leur troupe semblait composé d'individus brillants mais plusieurs lignes de fracture apparaissaient parfois. Comme souvent sur Faerun, le communautarisme faisait son oeuvre. Quelles étaient leur chance s'ils n'étaient pas plus soudés de sauver les enfants, c'était là la question que se posait Ezédryn. Ancien mercenaire, dans une troupe cosmopolite, il avait déjà pû observer les ravages que peuvent causer dans un groupe le manque d'organisation ou de leadership assumé et partagé. Haussant les épaules, il évacua cependant la question du champ de son esprit. De toute façon il ne pouvait rien y faire. Il ne s'était jamais senti l'âme d'un leader, ce n'était pas prés de commencer ici dans un endroit comme le Cormanthor ou tout était nouveau pour lui.

Il écouta avec intérêt les différents échanges autour de lui mais s'abstint de tout commentaire. Tout le monde semblait encore un peu sur les nerfs et l'excitation du au combat avait, lui semblait-il du moins, du mal à retomber chez certains. Néanmoins il ne put s'empécher de donner son avis quand à la suite des opérations.

- Avec les barques que nous ont laissé les kobolds, il semble y avoir assez d'embarcations pour tout le monde. De plus d'aprés ce que nous apprend Ael, une troupe d'orques nous attend potentiellement en aval. Pourquoi ne pas embarquer tous et longer le fleuve sur l'autre rive ? Cela nous éviterait peut être d'avoir à gaspiller nos forces dans un combat ne desservant pas notre objectif, à savoir sauver les anfants ? Pour ma part tel est mon vote.

Comme il s'était essayé à calmer l'humeur du nain, Narvarth ne s'était pas attendu à une telle réaction, à une telle ferveur dans les propos défenseurs de son compagnon d'arme et ami.
Le but premier du cerf était de poursuivre l'instruction qui avait débutée la veille suite à la chasse involontaire, et donc de faire comprendre au nain qu'il devrait essayer de différencier les créatures forestières selon qu'elles tiennent une place naturelle dans leur environnement, comme les cochons sauvages, ou tenant plus de la cruauté et du mal, comme les kobolds, sujets de cette discussion.

Même si le hin n'avait jamais vraiment côtoyé d'individus de ce peuple, il s'en était référé à tout ce qu'il en avait entendu dire pour les classer dans le second groupe.

Seulement son interlocuteur lui ressortait les paroles tenues la veille, quasiment à l'identique, en soutenant que l'élimination de ce groupuscule était trop radical, et qu'il aurait des retombées néfastes sur le reste de leur peuple.
Le hin allait répondre que c'était justement le but recherché lorsque ce genre de créatures tombaient ainsi au sol sans vie, mais son cerveau lui interdisait de prononcer ces paroles à haute voix.
Mirtzar avait raison, c'était tout aussi cruel de penser de la sorte. De se dire que les forêts des environs ne s'en porteraient que mieux sans cette troupe guerrière pour défendre leur clan.

C'est en arrivant là dans ses réflexion que Narvarth regretta ses premières pensées pour le peuple kobold.
Lui aussi avait un clan à défendre, il s'imagina alors les terribles conséquences d'un tel acte sur les chasseurs du Clan Languelion.
Même si tout individu de son clan était amené à participer au bien être collectif au travers de tâches diverses et variées, sans les hommes du clan pour rapporter les fruits de la chasses et pour défendre le sud des jungles des Monts Trempfeu d'une quelconque incursion inamicale, les femmes, enfants et vieillards du Clan seraient livrés à eux même, incapables de survivre par la simple cueillette à laquelle ils participaient, sans les bras des chasseurs le clan courerait à la ruine.

C'est bel et bien ce qui serait arrivé aux kobolds s'il n'y avait eu quelques fuyards pour en ré-échapper.

Restait l'appartenance au mal et aux ténèbres qui était allégrement prêté à ce peuple, et qui aurait pu justifier un tel acte. Mirtzar soutenait que si le choix ne leur était pas laissé, ils ne pourraient s'en sortir et changer de voie. Et une fois encore le Molosse frappait au cœur des convictions du Sagespectre.
Si ses ancêtres ne s'étaient pas levés avec les autres peuplades hines contre les renégats serviteurs de Malar, les suivants de Desva, lui même n'en serait pas là. Son clan aurait cessé d'exister depuis des générations, victime des préjugés d'individus ignorant tout de leur mode de vie.

Le hin n'était pas convaincu qu'il faille laisser trop de chance aux kobolds afin qu'ils leurs prouvent un éventuel besoin de repenti, mais il reconnaissait à contre cœur qu'il avait été hâtif dans sa condamnation première.

Il comprenait d'autant plus la raison de Mirtzar de s'élever contre Shalan dans ce raisonnement, mais il se rendait compte également qu'il ne pouvait intervenir d'avantage dans le débat, son changement de point de vue lui était venu en rapport direct avec ses convictions personnelles, d'après les coutumes du peuple qui était le sien et si un changement d'opinion devait s'opérer dans l'esprit du noble elfe, il devait venir de Shalan lui même, il aurait été déplacé de la part du hin d'aider le nain à essayer de lui faire partager cet opinion.


Ce long raisonnement avait eu pour effet totalement involontaire de laisser les paroles de Mirtzar sans réponse. Le nain avait surement dut trouver cela étrange de voir le fils du Clan Languelion ainsi perdu dans ses pensées alors qu'il devait attendre une réponses de sa part.
Le regard surement un peu moins flou, le hin répondit donc tardivement.
-Tes paroles et ton raisonnement m'ont troublé ami, et tu me fais voir les choses différemment. J'essayerai d'y repenser avant de foncer tête baissée contre d'autres créatures auxquelles je n'aurait habituellement accordé aucun crédit.

Se rendant compte qu'il n'avait pas répondu à la dernière proposition de son camarade barbu, il lui dit simplement qu'il s'en sortirait bien tout seul pour ramasser les billes, qu'il n'y en avait pas tant que ça.

Narvarth était décidément bien troublé par les dires de Mirtzar, et malheureusement, les paroles suivantes qui se frayèrent un chemin dans sa tête étaient loin d'arranger les choses. Yvhann venait de les mettre au courant des troubles qui agitaient les peuplades de Grandes-Gens. Ces informations, il les avaient déjà en partie entendues de la bouche des elfes lunaires, mais les noms qu'ils avaient alors utilisés n'avaient alors rien évoqué de particulier chez le hin de part son ignorance. Seulement, de voir le sylvestre réagir ainsi perturbait encore d'avantage le Cerf. Si l'elfe sauvage se trouvait lié dans l'avenir à ces événements, et si ça concernait également la communauté avec laquelle il était censé tisser des liens, il allait surement devoir s'investir. Surtout si les Marches, et peut être Sundabaar, étaient concernées.
Dans ce milieu forestier qu'il prisait tant, le hin se rendit compte qu'il se trouvait éloigné des événements vraiment importants, et il ne savait pas trop ce qu'il devait en penser.


Comme l'archer humain venait de donner son avis sur la suite des opérations, le hin trouva normal d'en faire autant. Il avait évoqué un peu plus tôt la possibilité d'utiliser les barques koboldes, malgré le léger manque de confiance que lui inspiraient les embarcations, mais il se dit qu'il pouvait passer outre ses inquiétudes, tant que les barques restaient groupées.
-Il semble que nous pensions tous à nous remettre en route, mais s'il le faut, maintenant que nous avons devant nous quelques barques supplémentaires, nous pourrions les utiliser pour rejoindre plus vite l'Ile. Ca ne me dérange pas de laisser ma place à quelqu'un en m'installant dans une barque des kobolds.

Troisième jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
3 flammerige 1372 (CV)

Lieu : Cormanthor
Temps : 13°, ciel dégagé, temps clair.
Moment :Environ 19h. Coucher du soleil vers 22h et nuit complète vers 23h

MJ
Narration: Tous

aire des choix étaient toujours difficiles mais il leur fallait avancer, mais le groupe allait devoir de nouveau, se résoudre à se diviser devant l'obstination des deux elfes sauvages à continuer à pieds. Deux des lunaires les accompagnerait, comme à l'accoutumé et les deux autres embarqueraient avec le reste du groupe. Pourquoi se compliquer la vie quand on pouvait faire simple? Les paroles de Narvarth, tout comme Ezédryn restèrent lettre morte à leur plus grand dam.

Et le temps passait. Tout fut réglé dans les quelques minutes qui suivirent la mort du kobold, mis à mort rapidement par le prêtre qui.Flèches et armes diverses furent récupérées, corps jetés à l'eau. Ils reprirent leur route. Prêt à faire face à de nouveaux dangers. Les orques? Ils n'en trouvèrent point. Ce qui n'était pas un vraiment pour leur déplaire.

Chacun avançait à son rythme et au fur et à mesure que la journée s'écoulait,rien ne vint contrecarrer leurs plans, si la vigilance fut de mise, le petit intermède koboldesque fut la seule animation de la journée, une journée qui allait s'achever dans quelques heures d'autant que selon le plan dont ils avaient pris connaissance la veille, ils allaient aborder un autre visage de la petite rivière puisque le paysage changea brusquement, dévoilant une anse immense au milieu de laquelle s'engrenait un chapelet de six îles de tailles différentes dont la plus grosse, située au milieu de l'anse, se désignait naturellement comme étant leur objectif.

Le groupe embarqué mit pied à terre à l'entrée du corridor, là ou le groupe à pieds venait d'arriver. Le compagnon ailé d'Yvhann veillait au grain mais Khell commençait à donner des signes de fatigue visible. Le groupe était là, la nuit n'était pas encore prête d'arriver, sans doute dans deux ou trois heures ou Séluné apparaitrait dans le ciel du Cormanthor.

Ils étaient tous là, le long de la berge, les barques amarrées sommairement, et il leur fallait maintenant décider la meilleure approche à entreprendre.

Le plan 1

La journée touchait à sa fin, et les îles étaient maintenant en vue. Ils avaient un peu d’avance sur ce qui était prévu. Et s’était tant mieux, car il y avait encore beaucoup de choses à régler avant le lendemain.

Les nouvelles d’Evereska données par Yvhann étaient dramatiques. Cette fois-ci, les horreurs qui perçaient les longues oreilles de noble elfe du soleil ne l’avaient pas abattu, loin de là. Elle n’avait eut pour effet que de renforcer encore d’avantage sa détermination en sa tâche. Il y avait longtemps pensé pendant le voyage. Ainsi donc, le secret qui entourait la Maison Fortifié n’avait plus court. Tous les peuples du Nord s’étaient alliés pour venir au secours de la cité elfique. Aucun doute que ceci aurait probablement de lourde conséquences sur l’avenir de la cité, si avenir il y avait.

Aël’Telàwërith ne pouvait pas ignorer les légendes anciennes qui courraient sur cette race qui était jusque là oublié. Qui avait donc eut l’inconscience de faire une faille dans le Mur des Sharns ? Et comment les Phaerimms avaient pu mettre en déroute les Kantars, la première lame Aubric Nimedhu et les épées d’Evereska appuyé par la cavalerie à plume. Apparemment, le seul bouclier qui retenait encore les hordes Phaerimms en dehors de la cité était le Mythal. Autant dire, que si les elfes d’Evereska n’avaient pas pu venir à bout des assaillants, il y avait fort peu de chance qu’une quelconque coalition N’Tel’Quess y arrive. Quant à l’évocation d’une cité Néthérisse revenue de nulle part, cela n’augurait rien de bon. Et dire que c’était les elfes qui avaient donné sa puissance à ce peuple ingrat, inconscient et avide de toujours plus de pouvoir. Tout ceci aurait dû saper le moral de l’elfe doré. Mais le bref contact avec son aïeule lui avait fait percevoir les choses autrement. S’il ne se trouvait pas là-bas à lutter et souffrir avec les siens, c’est qu’il avait un destin différent. Une destinée suffisamment importante pour qu’il soit épargné. Cela n’avait rien de glorieux, mais il ne l’avait pas choisi. Il devait juste suivre la voie que le Seigneur de la Seldarine avait tracée pour lui. Et en son dieu, l’elfe doré avait toute confiance. Il était resté droit et fier ne laissant rien transparaitre comme si cela ne le touchait pas, et pourtant…

Ce n’était pas les seuls propos qu’Aël’Telàwërith avait entendu. Il avait fini par entendre les propos de Mitzar et cela lui avait fait froid dans le dos. Il fallait mettre les choses au clair avant d’aller plus loin. L’elfe doré devait être certain de pouvoir compter sur le nain en toutes circonstances. La sécurité et la cohésion du groupe était à ce prix et cela définirait sans doute la réussite ou l’échec de l’entreprise périlleuse qu’ils s’apprêtaient à entreprendre. Ensuite viendrait le temps de la stratégie et à ce sujet, le Mah-Faernsuor avait déjà réfléchi.

L’Ana-Sic-Silistri s’approcha du nain et se planta devant lui. Dans ses yeux, il n’y avait nul colère ou reproche. Ce temps là était passé, c’était un choix délibéré. S’il avait repris Mitzar à chaud, cela n’aurait sans doute rien donné de bon. Alors l’elfe avait préféré attendre, le bon moment… si tant est qu’il y en eu un.

- M’Ahk Aegisdoness Mitzar, ça pourrait se traduire par c’est notre devoir d’apporter la paix Mitzar. Et pour cela, il va nous falloir faire la guerre. Vous pleuriez les morts Kobold ? Vous pensez pouvoir changer leur véritable nature ? Cela vous regarde Mitzar. Mais nous sommes en guerre. Il n’est peut-être pas impossible qu’il existe ça et là des exceptions. Mais dans le cas présent, nous n’avons ni le loisir, ni le temps d’évaluer chacun des êtres que nous tuons. C’est peut-être malheureux, mais c’est la dure réalité de la guerre. Lequel d’entre eux méritait de vivre, le quel méritait de périr ? Ceux qui sont tombés, à moins que ce fut l’un de ceux qui se sont sauvés comme des lâches abandonnant leur frères ? Le savez-vous ? L’auriez-vous su avant de tomber sous leurs coups. Je suis originaire d’Evereska. Yvhann vous l’a confirmer, ma cité, mon peuple, ma famille son entrain de périr et je suis là avec vous. Je n’ai pas eu le choix ! Mais si je suis là, c’est que Corellon l’a voulu ainsi, et si vous êtes là, c’est que le Morndinsamman l’a voulu ainsi. Vous avez une mission à accomplir, me semble-t-il, j’en ai également. Si Everska tombe, c’est probablement tout le Nord qui en souffrira. Où iront les elfes, les nains, les humains, les Halfelins et les autres ? Ouvrez les yeux, maitre nain ! Cormanthor n’est plus que l’ombre d’elle-même. Qu’avons-nous vu depuis que nous y sommes entrés ? Des Gnolls, des Harpies, des Gobelins chevauchant des Worgs et des Kobolds en maraude qui se sentent ici comme chez eux. Nous savons qu’il y a aussi des Orques et des Drows. Croyez-vous que l’équilibre soit respecté ? Il est de votre devoir de sauver des enfants, il est du mien de préparer le retour des Tel’Quessir en ces terres jadis elfiques où il faisait bon vivre. Méritez-vous de tomber sous les coups de nos ennemis parce que Narvarth n’aurait pas pu s’armer ? Certes non. Alors ne soyez pas si prompt à dispenser des idées telles que celles que vous avez exposées. Mettre le doute dans l’esprit de nos camarades serait vraiment mal venu. Savez-vous ce que nous allons affronter ? Des Ssri’Tel’Quessir, des Daehrow ou des elfes noires, si vous préférez. Peut-être ne méritent-ils pas tous de mourir. Eux aussi, sont maléfiques, retords et sans pitié… comme les Kobolds. Mais contrairement à eux, ils sont courageux, intelligents, organisés et eux n’hésiteront pas un battement de cils pour vous tuer. Si vous avez des doutes. Si vous pensez que ce que nous faisons est mal. Si vous croyez pouvoir les changer… alors. Alors, il faut mieux, laisser les enfants subir le sort qu’ils leur réservent et abandonner ici. Car, si vous n’êtes pas convaincu que ce que nous faisons, si vous hésitez, vous êtes un nain mort. Il n’y pas de honte à suivre sa conscience, et rebrousser chemin. Mais si vous venez avec nous, alors sachez une chose. Je ne tolèrerai pas que vous sapiez le moral de nos troupes en leur imposant des cas de conscience qui ne leur appartienne pas. Nous sommes en guerre ! Et pour ma part, je n’hésiterai à aucun moment à tuer l’ennemi. Quel qu’il soit, sur Corellon Larethian, je vous le jure. J’irai jusqu’au bout, et rien ne s’opposera à notre victoire, car nous n’avons pas d’autre choix que de réussir. Cormanthor en a besoin, mon peuple en a besoin, la forêt et ses habitants, sa faune et sa flore en ont besoin. Nous le ferons, avec ou sans vous. Mais autant vous le dire tout de suite, je préfèrerai que ce soit avec vous. Je vous ai vu à l’œuvre, et je reconnais votre courage et votre vaillance. Savez-vous qu’en leur temps, ici ont vécu elfes, nains, humains et nombres d’autres races bonnes en harmonie. Cela ne vaut-il pas que l’on se batte pour que Myth-Drannor puisse, un jour, renaitre de ses cendres ? Quant à l’avenir, c’est aujourd’hui que nous le préparons.

Aël’Telawërith tourna son regard vers Yvhann. L’elfe sauvage lui avait posé une question, il y avait quelques heures de ça. Elle était restée sans réponse, sous l’impacte des nouvelles d’Evereska. Cette fois, le Ly’Aegisir des Gardiens Sylvestres aurait sa réponse. Si le ton de voix de l’elfe solaire était resté neutre jusqu’ici, elle devint plus forte et plus galvanisante. Maintenant le prêtre-mage s’adressait à tous.

- Oui, Yvhann, je n’ai qu’une seule parole. La terre anciennement sacrée de l’île aux gémissements sera à nouveau un havre d’espoir. Un bastion du bien ouvrant la voie au respect de l’équilibre. Au droits des peuples non mauvais vivants dans le respect de la nature de pouvoir à nouveau fouler ces terres, que la Cour Elfique redevienne ce qu’elle était. Je vous ai bien observé. Vous et les autres Gardiens Sylvestres qui vous accompagnent, maintenant je sais que vous serez des alliés de choix pour que le rêve du Coronal Elthargrim revive en Cormathor. Il avait raison, ce qui se passe à Evereska le prouve. Nous verrons les points de détails une fois que nous aurons nettoyé l’île du mal qui la souille. Mais, quel autre avenir pour elle, que d’être porteuse d’un nouvel espoir. Je suis certain que les dirigeants de Brisétoile sauront nous appuyer, car tel est la volonté de Corellon. Fourbissez vos armes, car nous sommes en guerre contre le mal. Haut les cœurs, Aillesel Seldarie, que la Seldarine vous protège et que vos dieux vous regardent sans honte. Car ce que nous faisons, est bon et juste.

Le Mah-Faersuor hocha la tête pour confirmer ses dires en direction du Ly’Aegisir des Gardiens Sylvestres. Puis il posa à nouveau, son regard sur le nain.

- Je n’ai pas de doute que vous venez avec nous, Maitre Mitzar. Car au fond de votre cœur, vous savez que ce que vous faites est bien. Croyez-vous que nos dieux qui nous regardent, nous auraient permis d’arriver jusque là, si tel n’était pas le cas ? Bien approchez-vous voilà ce que je vous propose.

Aël’Telàwërith attendit un moment que ses compagnons se regroupe autour de lui. Pendant ce temps là, il traça une représentation de ce qu’ils pouvaient voir.

- La route qui nous a mené ici a été longue et pas de tout repos. Nous devons être au mieux de nos capacités pour avoir toutes les chances de réussite de notre coté. Nous ne pouvons pas compter sur la nuit pour nous cachez. Au contraire, la lumière sera sans doute notre meilleure alliée. Et nous arrivons presque au meilleur moment pour en profiter. Le soleil va se coucher à l’est, lorsqu’il sera rasant, il va se refléter sur l’eau ce qui va augmenter encore son intensité. Ce sera le meilleur moment pour entamer notre approche. A partir de ce moment là, le silence sera notre arme. Notre objectif, sera de s’approcher au plus près, sur cet îlot là. Notre première tâche sera de l’observation. Il faut tenter de savoir quelle sont les forces en présence, comment tourne-t-elle et à quelle fréquence ? Yvhann si votre compagnon pouvait faire une première observation et marquer en silence les points où sont localisées les forces ennemis, ce serait parfait. A partir de là, nous devrions pouvoir définir si nous prenions pied sur l’île dès aujourd’hui, où si nous attendons demain. Des idées?

Tout ceci serait la partie la plus facile. Ensuite viendrait la tactique d’approche et de nettoyage la plus adaptée et la moins couteuse en vie alliés. Mais cela viendrait ensuite.

a colère grondait de plus en plus dans le cœur du chevalier de la Seldarine. Il ne supporta guère que ces deux membres du petit peuple chuchotèrent devant son nez. Ils faisaient preuve d’un irrespect total. Le nain rajouta une couche avec des propos qui n’avaient ni queue ni tête pour le paladin de la Seldarine. Comment pouvait-il éprouver de la magnanimité envers des Kobolds, Alors que le Kobold survivant serait peut être le prochain à tuer femmes et enfants… ?

Le clou du spectacle fut l’intervention de l’elfe sauvage, colporteur de terribles nouvelles. La cité elfique du Nord subissait une attaque, si terrible qu’une union des races y faisait front comme au temps de l’attaque des démons contre Myth Drannor. Il garda silence mais des idées sombres se bousculaient dans son esprit. Eternelle Rencontre venait à peine de se remettre d’une effrayante attaque. Nombreux avaient succombé pour lutter et défendre le refuge des Quessirs. L’histoire paraissait se renouveler sans cesse, comme si les dieux avaient maudit ceux de sa race…

Il écouta religieusement les propos de son frère de la Seldarine. Aurait-il réagi de cette façon si l’attaque avait concerné l’Ile Verte ? Au lieu d’être anéanti par la nouvelle, il semblait galvanisé…Shalan comprit : c’était le Seigneur de la Seldarine qui l’accompagnait dans cette épreuve. Cette rencontre n’était pas le fruit du hasard. Il s’adressa à son encontre en espruar avec une voix mélodieuse des plus religieuses.

’ ’ ’ ’ … … ’ ’

C'est sans mots dire que le grugach continua la route sur la terre ferme, accompagné du compatriote Enoriel, son fidèle Khell, ainsi que des lunaires qui tenaient le tempo soutenu par les sauvageons. Le Ly’Aegisir des Gardiens Sylvestres ouvrait la marche rapide en scrutant régulièrement le vol de Floyr, de temps à autres, il regardait l'arrière pour s'assurer que les lunaires suivaient toujours et à son grand bonheur, le duo évoluait facilement dans cet environnement et au rythme soutenu par le gardien errant.

Chemin faisant il s'attendait à tout moment de tomber sur des orques, mais rien, même pas un piège Kobold, ni même un animal local, ce qu'il trouva étrange.

* L'endroit semble désert de vie!* Se dit-il intrigué et assuré qu'il approchait de l'île au gémissement.

À son grand dam, la marche rapide fut stoppé tout près de la rive quand soudain, ils arrivèrent auprès d'une série d'îles; de suite, le sauvageons se mit quelque peu en retrait dans les boisés environnant et s'accroupi bras pendant sur ses genoux, le regard pointé sur le chapelet d'îles, étudiant les possibilités.

Ce ne fut guère long que le noble Aël’Telàwërith s'exhiba d'un long dialogue de remontrance a maître Mirtzar.
* Bla, bla, bla, bla... * Ironisait le grugach sans méchanceté, trouvant que le nain avait eut son lot de reproche ces dernières heures. Ce qui faisait en sorte que le nain devenait de plus en plus sympathique pour le forestier.

La fin du discours ne surprit pas le grugach et il pensa sur les dernières paroles du nobliau, que c'est peut être le fait que le Coronal avait décidé d'accepter les autres races en son sein que la fin était survenu... Sa pensée n'était pas clair, ou, ne voyait-il pas que le mauvais coté des choses, comme à son habitude. Puis soudain il se senti visé et le Mah-Faersuor lança dans sa direction des paroles qui fit revivre un sentiment juste et bon au coeur du sauvageons asociale. Son regard ne quitta pas celui d'Aël’Telàwërith et il se leva et s'approchait du groupe, il alla s'installer sans équivoque, auprès de Narvarth et Ézédryn et le groupuscule par la suite, fit un cercle autour du moulin à paroles.

Écoutant les dires judicieux, il étudiait les autres possibilités, mais le nobliau avait eut un bon raisonnement et le grugach n'avait rien à ajouter. L'autre chevalier de la Seldarine vint ajouté son grain de sel avec des paroles qui parurent danser, tellement le verbe était mélodieux, encore là, le druide-rôdeur sentit en lui une nouvelle force.

Un seul bémol se dessinait, les Daehrows allaient bientôt s'éveiller ainsi que les engeances de la forêt, la nuit approchait et là était leurs forces. Yvhann voulut ajouter quelque chose mais ne dit mots. Il se retourna vers Floyr et siffla un ordre simple, '' reconnaissance'' en pointant le chapelet d'île, espérant qu'il ne serait pas repéré. Son regard ne quittait pas celui du vol de son fidèle ami, épiant chaque geste que celui-ci faisait.

Étant auprès de Narvarth le grugach lui demanda subtilement tout en gardant un oeil sur son volatile...

-Narvarth, si vous le voulez bien je pourrais investir trois de vos billes d'une magie offensive.-

Sans attendre de réponse le sauvageons restait de marbre, les yeux levé au ciel, épiant tout mouvement de Floyr qui pourrait leurs apporter un renseignement.

Il sentait en lui un feu fortifiant, la présence proche d'un ennemie de taille, d'un ennemie qui avait détruit son village natal, un ennemie qui avait tué l'ensemble de ses proches, un ennemie sournois, avare et perfide, un ennemie à éliminer...

Intérieurement, un rituel s'opérait, un rituel druidique authentique, son dragon jaune l'enveloppait de sa peaux protectrice, lui procurant un soutient moral et physique; il ouvrit ses quatre tours élémentaire de gardes, dessina son cercle magique et recouvrait l'ensemble des présents d'une coquille protectrice. Rien ne paraissait, mais intérieurement le grugach était persuadé de la bonne oeuvre naturel des choses. Puis il ajoutait ...

- Une reconnaissance des lieux serait un atout, y envoyer un petit groupe aussi, mais nous n'avons pas de moyen de communication, c'est dommage... Un groupe de reconnaissance aurait put s'avancer pour guider les autres au bon endroit... Mais encore là, nous avons qu'un moyen de communication par signe, il sera difficile...-

Son idée était simple, et quelque peu téméraire, mais si cela fonctionnait, ils auraient un avantage certain. Détestant l'inaction, le grugach se voyait déjà partie, en éclaireur avec Enoriel, Narvarth qu'il savait discret et peut être bien aussi, l'humain forestier. Arkh pourrait rester avec le reste du groupe et il pourrait communique avec lui, mais tout cela, il fallait le faire vite et bien. Le druide-rôdeur attendait les autre suggestions des membres du groupe, surtout ceux des lunaires qui connaissaient quelque peu l'endroit.