Dans Cormanthor, à la recherche des enfants, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 4

L’attaque du noble Ar’Tel’Quess avait touché et perforé le kobold de part en part. Mais le petit être devait avoir la vie chevillé au corps, car il ne tomba pas. L’elfe doré encocha une nouvelle flèche.

Se faisant, il prit le temps d’analyser la situation. Et voir Mitzar faire des ravages dans les rangs ennemis fit naitre un sourire sur les fines lèvres du Mah-Faersuor. Le fils de la pierre était fidèle à la réputation de son peuple. Fier guerrier et vaillant combattant, il manquait de grâce et avait un style grossier. Mais, une chose était certaine il faisait preuve d’un courage qui faisait honneur aux nains et d’une efficacité redoutable. En outre, il focalisait l’attention des Kobolds ce qui leur laissait les coudées franches. Le plan se déroulait à merveille. Si ce n’était ce chant aux tonalités rocailleuses qui offrait une ambiance faisant frémir les longues oreilles de l’elfe solaire.

Sur leur barque personne n’avait souffert d’une attaque. Preuve s’il en fallait que Narvarth remplissait à merveille son rôle de bouclier, même si l’elfe savait qu’au fond de lui, il devait avoir hâte d’en découdre. Aël’Telàwërith avait déjà eu l’occasion de voir l’être mètre à l’œuvre et il se doutait qu’il aurait préféré servir autrement. Pour autant, le sagespetre avait un rôle de protection capital. Et ce ne fut pas les paroles du Hin qui allait démentir sa pensée. Lorsqu’il demanda qu’on fasse en sorte que les corps tombés restassent dans leur embarcation. Ce qui allait dans le sens que pensait le prêtre-mage. Il n’avait pas envie de voir les corps des Kobolds dériver jusqu’à l’île et alerter les occupant actuel.

Sur un ton d’où pouvait percer l’humour, il répondit à son compagnon d’aventure.

- Vos désirs sont des ordres Maitre Narvarth. Ami, faisons en sortent que notre ami croule sous le poids des billes de fronde qu’il récupèrera.

Aël’Telàwërith s’apprêta à terminer ce qu’il avait commencé, et visa celui qui osait résister à ses traits. Aux vus de la tournure des évènements, il n’aurait même pas besoin d’en appeler à son dieu ou à la toile. Ce qui serait bénéfique pour l’avenir.


Aël’Telàwërith attaque à distance sur Kobold (arc court) sur Koblod 18

A la vue du molosse disparaissant, ne laissant derrière lui que quelques flaques d'un sang impur, Ezédryn poussa un soupir de soulagement : ça c'était mieux passé que ce qu'il avait craint. Il envoyait une pensée inconsciente à la déesse de la chance et du hasard et commençait donc à se relacher quand il entendit Yvahn donner un ordre bref à son compagnon Enoriel. Ne comprenant pas le langage employé, il se tourna en direction du sauvage elfe et le vit s'élancer à la poursuite des kobolds fuyants.

¤P... Ces types ne s'arrètent jamais...¤

Il ne put s'empécher d'admirer au passage la grâce meutrière qui se dégageait d'Yvahn, l'économie et l'efficacité de ses mouvements, la promesse d'une mort certaine pour ses ennemis.

¤Un prédateur... ¤

Ezédryn eut une pensée à la limite de la pitiée envers les kobolds. Il n'était pas bon d'avoir un tel adversaire aux trousses.

Ceci dit Ezédryn se rendit compte qu'il se trouvait face à un dilemme : Devait-il partir en chasse avec les elfes ou devait-il consolider leur position de repli. L'absence de son armure restée dans la barque et la conscience aigüe qu'il avait de la fragilité de sa peau le décidèrent pour la seconde option.

¤Bah... Après tout Yvahn est dans son milieu et a l'air de savoir ce qu'il fait... Des kobolds en fuite ne devraient pas leur poser de vrai problème...¤

D'un pas rapide, il retourna donc en arrière jusqu'au canot qu'il avait pris la précaution de hisser sur la terre ferme auparavant. Se penchant par dessus la barque, il entreprit de se revétir de son armure. Ce faisant il réfléchissait à son prochain mouvement. Encore une fois plusieurs options s'ouvraient devant lui. Devait-il remettre le canot à l'eau pour suivre la progression des elfes en chasse depuis la rive ? Devait il tenter de les rejoindre par la terre ? Devait-il rester ici en garde de leur moyen de repli ?

L'escarmouche avait été trop rapide et il avait perdu la vision claire des évènements. D'ailleurs que devenait l'autre groupe ? Un mauvais pressentiment le traversa soudain, il se rendit compte que, jusqu'à présent, chacun avait agit par instinct plutôt que porté par une claire conscience des enjeux tactiques. Les différents groupes qui avaient engagé le combat, chacun à leur niveau, étaient à présent dispersés et le moment semblait idéal pour leurs ennemis, s'ils en avaient les moyens, de contre-attaquer quelque part dans ce chaos. Une immense fatigue le saisit soudain :

¤Décidément Le monde est souvent bien compliqué ...¤

Enoriel avait perçu l'ordre rapide mais clair de son compatriote elfe sauvage. Son mentor lui intimait de le suivre. Bien sûr Enoriel avait caressé l'espoir de vérifier l'état de Khell. Le molosse infernal lui avait pas mal roussi le poil mais le loup était robuste et semblait être encore en état de le suivre et de combattre. Enoriel acquiesca donc à l'intention d'Yvhann et dans le même langage puis fila à sa suite, non sans demander à son ami à quatres pattes de le suivre. Il vit alors Yvhann s'arrêter et, après avoir lancé un ordre à son rapace, il commença à entonner une incantation. Les gestes qu'il commença à accomplir ne trompaient pas : il invoquait la puissance de la Nature pour faire se soulever branches et racines afin d'immobiliser les kobolds. Il fallait donc se tenir prêt à frapper. Il se plaça donc à ses côtés pour le couvrir du mieux qu'il pouvait, demanda à Khell de les protéger et se prépara à tirer une flèche si un des kobolds réussissait à s'échapper de l'emprise de la Terre. Il prouverait ainsi à nouveau qu'il était digne de porter la broche argentée, symbôle des Gardiens Errants. Il arma son bras, la flèche dans l'axe de son oeil, prêt à relâcher sa main sur la corde au moindre signe de fuite de la part des créatures draconiques

Enoriel se déplace aux côtés d'Yvhann
Enoriel prépare son action pour tirer sur un fuyard

MJ
Narration: Yvhann et Enoriel

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Round de surprise
Yvhann lance enchevêtrement

Jet de Sauvegarde de Réflexes du 1er Kobold DD14 : 7(Dé)+1=8 Echec.
Jet de Sauvegarde de Réflexes du 2nd Kobold DD14 : 5(Dé)+1=6 Echec.
Jet de Sauvegarde de Réflexes du 3ème Kobold DD14 : 11(Dé)+1=12 Echec.
Jet de Sauvegarde de Réflexes du 4ème Kobold DD14 : 2(Dé)+1=3 Echec
Effet préjudiciable pour tous les Kobolds : Immobilisé.

Initiatives Round 2
Elfes lunaires : 16
Enoriel : 14
Yvhann : 10
Kobold 6

Début du Round 2
Elfe lunaire 1 attaque kobold 1
Jet d’attaque à distance Elfe 1 (arc long) sur Kobold 1 : 12(dé)+ 5= 17 vs 16 (CA) : Réussite
Dégats : 9
PV Kobold 1: 7-9= -2
Kobold 1 mourant
Elfe lunaire 2 attaque kobold 2
Jet d’attaque à distance Elfe 1 (arc long) sur Kobold 2 : 15(dé)+ 5= 20 vs 16 (CA) : Réussite
Dégats : 9
PV Kobold 2: 7-9= -2
Kobold 2 mourant

Reste à jouer Enoriel-Yvhann et 2 Kobold

i Shalan sembler rester prudemment en retrait et sur la défensive, les deux elfes sauvages étaient d’une autre trempe, où plutôt, ils avaient tendance à faire preuve d’un degré d’initiative hautement développé et goutait que modérément à l’inaction, préférant être incisif malgré les risques qu’ils encouraient. Les intrépides grugach étaient aussi de redoutables prédateurs envers leurs ennemis. Le prêtre et les survivants de sa suite avaient trouvés refuge dans les bois échappant de justesse à l’enfer végétal que venait de déclencher Yvhann mais pas les guerriers qui avaient pris leurs jambes à leur cou dès qu’ils avaient débarqués. Ils étaient quatre et les pauvres petites créatures allaient rapidement savoir qu’il ne faisait pas bon de se mettre à dos deux sy’tel’quessir particulièrement remontés. Les racines et autres « filets » végétales agrippèrent les membres inférieurs des créatures draconniques avec force alors qu’ils pénétraient les bois et empruntaient le chemin dégrossit par lequel ils étaient venus. Ils jouaient de malchance ! D’autant que les deux elfes verts avaient une vue dégagée sur leurs proies.

Les deux elfes lunaires qui avaient marchés dans les pas des deux gardiens surgirent à leur tour et ce fut l’hallali. Deux traits mortels filèrent vers deux des enfants de Kurtulmak qui s’effondrèrent raide mort. Enoriel se tenait fin prêt à agir, tout comme Yvhann qui après avoir sentit Sylvanus répondre à son appel, était prêt à en finir. Plus haut dans le ciel, au dessus des épaisses frondaisons du ciel, Floyr tentait tant bien que mal à apercevoir ses ennemis….

MJ
Narration: Mirtzar, Narvarth, Arkh et Aël’Telàwërith

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Début du round 3
Mirtzar attaque à la hache kobold 17
Mirtzar attaque Kobold 17 au corps à corps (attaque en puissance): 17 (dé) +7-2 (malus)= 22 vs 16 =Réussite
Dégats : 10
PV Kobold 17: 8-10= -2
Kobold 17 est mourant
Aël’Telàwërith attaque Kobold 18
Aël’Telàwërith attaque à distance sur Kobold (arc court) : 18 (dé) +2= 20 vs 16 =Réussite
Dégats : 6
PV Kobold 18: 1-6= -5
Kobold 18 est mourant
Elfe lunaire attaque kobold 19
Jet d’attaque à distance Elfe 4 (arc long) sur Kobold 19 : 19(dé)+ 5= 22 vs 16 (CA) : Réussite
Dégats : 9
PV Kobold 19: 7-9= -2
Kobold 19 mourant
Fin du combat

a coordination des actions des compagnons était impressionnante et le combat prenait définitivement une tournure victorieuse qui rentrerait dans les annales. Sur terre et sur l’eau, ils avaient semé la mort. Les derniers ennemis tombèrent les uns après les autres et s’entassèrent dans la barque. Ils en avaient terminés. Narvarth abaissa son bouclier de fortune pour regarder son compagnons de Sundabar trônait au milieu d’une barque. Sur la rive, la silhouette familière de leurs compagnons était visible. Ils avisèrent presque instantanément Yvhann, Enoriel, et les deux autres elfes lunaires qui semblaient aux prises avec les kobolds qui avaient fuit, le paladin un peu en retrait couvrant les arrières….

MJ
Narration: Ezédryn et Shalan

e rôdeur avait choisit de faire demi-tour, estimant certainement à juste titre qu'il ne possédait pas des protections nécéssaires en cas d'affrontement généralisé. Et pour cause, l'homme pouvait légitimement se demander jusqu'où allait perdurer la soif de chasse d'Yvhann et Enoriel? Comptaient-ils poursuivre les kobolds jusqu'à leur campement, pour tous les anéantir? Tout était envisageable....Son regard accrocha de l'autre côté de la rive deux silhouettes de kobolds qui se hissaient sur la berge. Des fuyards...

Shalan lui fidèle serviteur de la Seldarine se trouvait à la même place que lors de l'assaut contre le molosse et demeurait aux aguets,il embrassait du regard toute la scène du combat.....

Les sourcils froncés devant le constat de la fuite du chef et de sa suite, donnait au grugach un air condescendant. Rapidement son visage reprit un coté satisfaisant quand il vit deux traits perforer la peau écailleuse de deux Kobold. Un sentiment ancien vint lécher le coeur du sauvageons; les lunaires avaient suivit de près les deux grugachs et avaient, avec brio, fait une suite meurtrière dans le groupuscule ennemie. Le fait était naturel et normal, mais pour le sauvageons, qui n'avait jamais combattu avec des lunaires, c'était inoubliable. Un lien invisible se tissait serré parmi la troupe présente, aussi hétéroclite qu'elle puisse être, le résultat leurs étaient favorable.

Le druide-rôdeur sentait qu'il lui poussait des ailes, des ailes de faveurs, mérité par sa volonté et sa détermination à épurer cette terre ancienne, fragile, et précieuse pour l'avenir. Il sentait aussi que la magnificence de la nature s'opérait en harmonie avec eux. Peut-être était-ce dû à la présence d'un autre membre de la fraternité des gardiens sylvestres, ou bien tout simplement à la bonne symbiose d'ensembles de leurs groupes. Quoi qu'il en était, même si le dirigeant des gardiens errants était oppressé par le nombres de compagnons qui formait leur groupe, il en appréciait leurs performances et leurs fougues aux combats. Il remerciait la providence de la nature de lui permettre de les apprécier, lui si sauvage et asociale en d'autre temps.

Son sentiment anciens lui révélait aussi que son coeur sauvage et trempé dans la solitude, avait une sagesse familiale, et oui, une sagesse qui ne collait pas toujours avec le ténébreux et compulsif grugach qu'il était. Cette sagesse l'averti de façon aigu en le stoppant net dans sa lancé de suivre le chef Kobold; faut-il préciser que les enseignements de Gos lui revint aussi clair que limpide... '' ... Ils sont aussi talentueux dans les pièges que nos meilleurs trappeurs et leurs nombres sont leurs meilleurs arme, ne jamais tenter seul ou en petit groupe, d'attaquer leurs repaire, vous iriez vers une mort certaine, ils sont fort rusé et malins...'' Se souvient-il soudainement.

Une grimace lui barrait maintenant le visage, en regardant l'impossibilité de Floyr à repérer le chef Kobold, maintenant en fuite dans la dense foret du Cormanthor. Il pesta de colère que le chef s'en soit sorti, et encore là, sa sagesse le remit sur le droit chemin de la patience et pondérante action. Ainsi fit-il seulement lâcher sa corde d'arc pour laisser filer la flèche à l'apanage au couleur de Kana, vers l'un des Kobold enchevêtré.

Tout son corps criait chasse, mais sa tête, trop sage, lui imposait un exercice de force mental. Il en profitait pour réciter le credo des gardiens errants mentalement pour ainsi chasser ses imperfections de pensées et se garder d'une erreur qui pourrait leurs coûter cher. Plusieurs idées lui vint, mais il les mit vites de coté.

Cette race avait un lointain passé avec les dragons et de ça, il respectait son ennemi, ils avaient quelque chose en commun, par contre eux avait choisi un coté malfaisant tandis que lui, avait choisi le coté de l'équilibre. Il revoyait le blason au deux dragon de son ancienne famille, en se rappelant l'histoire de celle-ci... Allait-il suivre leurs traces!?

* Ta famille est la fraternité des gardiens sylvestres Yvhann, l'autre est morte et disparut. Tu est le seul représentant du blason des deux dragons... Tu n'est pas une famille Yvhann, tu est le dernier d'une famille disparut, tu est seul... * Se disait-il.

Pourquoi ressentait-il autant de pression? Pourquoi voulait-il absolument regagner l'honneur de sa famille? Il savait que ses chances était mince, mais intérieurement un sang ancien coulait en lui et tant qu'il resterait une once de ce sang, il lutterait ardemment pour redonner une couleur vive au blason des deux dragons, dont l'un argent et l'autre rouge sang, le nom respecté d' Ysmyrl.da Starym reviendrait dans les discussions, mais n'aurait plus la consonance d'une rebellions, laissant ainsi disparaître le nom des Yössmar, ce nom qui cachait une honte.


Tir une flèche sur Kobold 3 enchevêtrer.

n prompt regard vers la barque dans laquelle il se trouvait et un autre vers la rive lui montrèrent que leur victoire avait été rapide, impressionnante et totale. C’était une bonne nouvelle, ils n’avaient pas des siècles devant eux. Les enfants étaient toujours prisonniers et cela faisait enrager Mirtzar. A première vue, sa barque dérivait vers la rive et il pourrait alors reprendre sa route comme si cet intermède n’avait jamais eu lieu.

C’est alors qu’il vit le paladin elfe droit devant lui sur la berge. Mirtzar n’avait pas oublié les mots de l’elfe qui venait de s’aliéner son amitié sinon son admiration. L’honneur de Mirtzar avait été bafoué est cette blessure était encore douloureuse mais il choisit de ne pas provoquer Shalan. Ils étaient compagnons et ils devaient faire avec. Que cela leur plaise ou non. D’ailleurs, les agissements du guerrier nain avaient dû montrer à l’elfe trop prompt à juger bien plus ce que de nombreux mots auraient pu faire. Il décida donc de ne pas rouvrir cette querelle inutilement même si elle n’était pas enfouie bien profondément.

Mirtzar essaya de forcer sa barque à se diriger assez vite vers la berge où se trouvaient Enoriel et Yvhann. Non seulement les deux elfes savaient bien mieux que lui ce qui était prévu pour sauver les enfants, non seulement connaissaient-ils mieux la forêt que lui ne le pourrait jamais, non seulement était-il les chefs du groupe aux yeux du nain, mais surtout ils étaient de véritables chasseurs, aptes à décider s’il fallait poursuivre des fuyards (dans le feu de l’action, Mirtzar n’avait pas fait attention à tout les combattants de la rive et ignorait donc si quelques uns étaient parvenus à s’enfuir) ou continuer la route. Mirtzar était plus compétent pour organiser la défense d’une grotte et il se remettait entièrement au jugement des deux elfes des bois.

Pendant moins d’une fraction de seconde, Mirtzar se demanda s’il pouvait essayer de sauter sur la berge depuis la barque. Il y renonça. Le simple fait qu’il hésitât était déjà un indice que ce n’était pas une bonne idée. Qui plus est, cela était inutile et dangereux. Par deux fois, la chance lui avait sourit et il était parvenu sain et sauf à l’endroit souhaité. Malgré le dicton, le nain n’était pas prêt à croire qu’il aurait droit à un troisième coup de pouce du destin. Il essaya donc de naviguer vers la rive en regardant ce qui se passait à proximité. Un certain nombre des combattants de la rive étaient encore vivants mais prisonniers et Mirtzar supposa qu’ils seraient gardés pour être interrogés. Donc, pour ne pas troubler des négociations non encore entamées, il décida de se taire jusqu’à ce qu’il soit arrivé à bon port et d’observer ce que faisaient ses compagnons.

Il avisa alors l’autre barque juste derrière lui où se trouvaient Aël’Telàwërith et Narvarth. Il leur faisait tout autant confiance qu’aux deux elfes sylvestres et il décida donc, comme ils semblaient moins occupés, de leur demander à eux ce qu’ils devaient faire maintenant. Pour être certain, qu’ils l’avaient bien vu, il se tourna vers eux en souriant et agita la main gauche au-dessus de sa tête.

-Ohé, compagnons. Je n’ai pas bien suivi le déroulement de la bataille. On doit poursuivre des ennemis ou on continue de suivre le fleuve vers les enfants ?

Le combat prenait fin, sans que le hin ai put y participer activement. Bien sur le fait qu'il ait tenu le bouclier comptait surement, mais comme il n'avait à aucun moment sentit de projectiles percuter la protection de bois, il n'était pas certain de sa réelle utilité en ce moment précis.

Le Sagespectre avait sourit lorsque le Noble Elfe avait répondu à sa demande. Il s'était retenu de le remercier sur un ton humoristique semblable à celui employé par Aël’Telàwërith de peur de déconcentrer les habiles tireurs par des paroles inutiles, mais maintenant que l'altercation semblait finie, et que Narvarth en avait une confirmation visuelle après avoir abaissé ce bouclier qui lui avait caché tout le déroulement des observations, il pouvait se permettre une réponse.

-Si je m'encombre à ce point de mes projectiles adorés, il faudra me laisser quelques adversaires de temps en temps afin que je vous montre qu'avec des armes adaptées, je sais prouver mon habileté.

La phrase qu'il avait en tête avant de s'exprimer était légèrement différente, mais alors qu'il allait dire qu'il était aussi habile que les elfes avec sa fronde, une retenue qui ne lui ressemblait pas lui fit changer de dires.

Les elfes, sur la barque comme au sol, avaient criblé un bon nombre de kobolds en une vitesse inouïe, et il aurait été trop prétentieux de dire qu'il aurait put en faire autant.

Ces habiles archers n'étaient pas les seuls à avoir ôté la vie à ces kobolds, le Molosse se tenait au milieu d'une barque où certains n'avait pas de flèche en travers de la gorge, et son expression souriante ainsi que sa position bien en vue en plein milieu d'une barque artisanale de qualité douteuse, fit rire le Hin.
-Je ne suis pas sur qu'il y ait grand monde à poursuivre, et notre intervention risquerait de gâcher le plaisir de nos compagnons au sol.

Comme dans la tête du hin il fallait récupérer des affaires dans les deux barques koboldes, il se dit que dans l'immédiat, le mieux était encore de rejoindre la rive, pour procéder au tri et surtout s'assurer que leurs compagnons s'en sortaient toujours aussi bien qu'il l'espérait.

Avant de se cacher derrière le bouclier, le hin n'avait vu que des kobolds sur la rive, l'intervention de la belette et du molosse sanguinaire lui avaient été cachés par le morceau de bois protecteur, il ignorait donc complètement si les marcheurs avaient été atteints par les coups ennemis. Il les voyaient tous debout mais de là où il était, il ne pouvait voir d'éventuelles traces de blessures.
-Peut être pourrions nous les rejoindre avant d'aller plus loin, il y a maintenant d'autres barques à disposition, peut être que nos amis voudrons changer de moyen de transport?!

Il doutait qu'il en soit ainsi, car le moyen de transport en question était loin d'inspirer autant de confiance au Fils du Clan que les belles barques elfiques. Mais qui sait, cela permettrait peut être de se rapprocher plus rapidement de l'Ile.

e serviteur de Corellon regardait la scène de massacre se dérouler sous ses yeux. A ses côtés se tenaient l'humain Ezedryn avec qu'il avait fait un petit bout de chemin depuis son arrivée au Cormanthor.

- Ezedryn, regardez la fureur qui peut animer les miens pour protéger leur terre. Une fureur des plus sanguinaires les anime, de quoi effrayer tous les futurs ennemis de la Seldarine...Pourtant je n'éprouve aucune joie, je suis partagé et j'avoue ne pas être totalement dans leur lignée...J'ai peur qu'ils éprouvent plaisir à faire couler le sang. La limite à franchir la barbarerie est parfois si vite franchie...

Tout en parlant, le guerrier de la Seldarine ne relâcha pas sa vigilance, vérifiant ses arrières, ses côtés et au delà de l'horizon. Une fois la situation évaluée sans risque, il invita Ezedryn à rejoindre les grugash et les lunaires au coeur où la bataille avait eu lieu. Il s'exprima à leur rencontre avec une voix décidée et ferme, pour couper court à leur massacre.

- Le combat est terminé ! Les survivants sauront raconter quelle peur peut inspirer un quessir qui défend sa terre...Ne perdons pas le fil l'objectif de notre mission : des enfants ont été enlevés et plus nous tardons et plus nous les confrontons à de terribles souffrances. Un des kobolds sait peut être quelque chose ? Sinon ne tardons pas et reprenons notre route.

Le guerrier attendit une décision collégiale avant de fouiner le sol pour refaire le plein de flêches dans son carquois et de voir même s'il ne pouvait pas en faire une petite réserve de plus...Le vrai combat était ailleurs...

¤ Grâce te soit rendu Ô père de tous les elfes, que ta bienveillance soit louée et que ton nom résonne car tu es grand parmi les grands ¤

L’elfe doré savait que si tout c’était si bien déroulé pour eux, c’était que Corellon Larethian lui-même c’était une fois de plus penché sur eux et les avaient guidés vers la victoire finale. Tout fois, était-ce réellement la fin ? Car de là où ils se trouvaient, il était évident qu’une chasse venait d’être lancé. S’enfoncer trop profondément en Cormanthor tête la première n’était pas pour ravir le descendant de la maison Aëryndra de Cormanthyr. Le combat maritime était une franche victoire, nul ne pouvait le nier. Mais ce n’était que le début du plan. Il fallait poursuivre et apporter son soutien aux alliés, s’ils en avaient besoin.

La menace d’un prompt renfort de forces ennemies éliminées, il fallait maintenant prêter main forte aux alliés. Et ce au plus vite, le nettoyage attendrait.

Mais avant ça, il y avait des vérités à dire. Non pas des félicitations, car cela n’était pas dans l’éducation du Ar’Tel’Quess. Pour autant, il fallait faire vite.

- N’ayez crainte Narvarth, je n’ai aucun doute quand à votre habileté au combat, je vous ai vu à l’œuvre. Par contre, vous avez prouvez que savez être discipliné, ce qui pour moi, est une qualité des plus précieuses, maître Hin. Et vous avez raison, il nous faut maintenant apporter notre soutien, plein et entier, à nos amis.

Aël’Telàwërith s’adressa ensuite au nain. Il avait lui aussi fait un travail formidable. Mais pour le prêtre-mage solaire, le nain n’avait fait que son devoir envers ses alliés. Le combat n’était peut-être pas terminé et il fallait réorganiser les troupes.

- Maître Mitzar, lorsque vous aurez terminé de jouer avec vos nouveaux amis, peut-être viendrez-vous nous prêter main forte pour apporter le surnombre à Yvhann et aux autres ?

Le ton était résolument ironique et faisait preuve d’une certaine bonne humeur. Puis il reprit sur un ton nettement plus sérieux. Le Mah-Faernsuor tenta d’être bref et précis.

- Arkh, ramener-nous à la rive au plus vite. Je crains de faire attendre nos ennemis. Yvhann à peut-être besoin de nous, rejoignons le au plus vite. Narvarth, vous prendrez la tête du détachement avec Mitzar et Arkh. Pour le reste, nous vous suivons à un pas de dragon. Tout semble terminé ou presque, mais reste vigilant et attentif, nous ne sommes pas l’abri d’un coup fourré ou d’une contre attaque. Soyons rapide, silencieux et que le Premier de la Seldarine nous ait en sa sainte garde !

L’idée était d’offrir une tête de pont qui saurait rapidement offrir le soutient escompté aux Gardiens Sylvestres et aux Teu’Tel’Quessir. Mais qui en cas de mauvaise surprise, ils sauraient également offrir une force de frappe capable de stopper net un éventuel guet-apens ou tout du moins de les fixer, tandis que les archers et autres lanceurs de sorts pourraient contourner et frapper de revers.

Aël’Telàwërith voulait également pouvoir apporter son aide si des alliés avaient été gravement blessés. Par chance, les troupes elfiques semblaient indemnes. Bien que le prêtre-mage craignait pour la vie du paladin de Corellon. Que faisait-il à l’arrière, alors que sa place se trouvait être en première ligne ? Le mage-prêtre fut rassuré lorsqu’il vit Shalan rejoindre Yvhan et les autres en compagnie d’Ezedrin. Nul doute que dans sa grande bienveillance, le chevalier de la Couronne d'Arvandor s'était porté au secours de l'humain. Ils seraient là-bas avant eux.

Les racines presque surnaturelles avaient eu raison des kobolds. Les petites créatures draconiennes se débattaient en vain au sein d'une mini forêt de ronces, lianes et autres plantes en constant mouvement qui s'attachaient à leur membre, leur coupant tout espoir de fuite. D'ailleurs trois des quatre survivants avaient déjà péri sous les traits d'Yvhann et des elfes lunaires. Enoriel n'avait pas tiré la sienne. Il se demandait si Yvhann souhaitait récupérer le kobold pour tenter de l'interroger. Il était possible d'apprendre des données tactiques sur les forces en présence mais au fond de lui Enoriel savait qu'il serait très difficile d'extorquer de l'information à la petite créature. Rien que la barrière de la langue serait déjà un problème... Mais dans le doute, il s'abstint d'achever le dernier et s'avança vers son mentor.

-Maître Yvhann, que fait-on de celui-ci ? dit le jeune druide en pointant son arc toujours chargé et prêt à décocher vers le kobold. Pensez-vous que nous puissions en tirer des informations ? Je sais que le temps presse et que les kobolds fuyards vont sans doute prévenir d'autres menaces mais il serait peut-être intéressant d'en savoir plus sur ce qui pourrait nous tomber dessus...

Attendant la réponse mais sans pour autant regarder son chef, il jeta un oeil au ciel et plus particulièrement au faucon du rôdeur qui semblait toujours chercher les kobolds qui s'étaient enfuis. Peine perdue de l'avis de l'elfe sauvage qui pensait que les petits sauriens étaient déjà bien à l'abri, cachés par la forêt.

Enoriel reste préparer à tuer le dernier kobold si nécessaire.