Dans Cormanthor, à la recherche des enfants, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 4

Le regard du grugach en disait long sur ses pensé, son air sauvage qui frôlait le dégoût, passa peut être inaperçu aux yeux des lunaires et des noble, mais ne pouvait manquer à Enoriel qui comme lui avait son lot de mécontentement avec la noblesse et leur fastidieuse manies.

Encore une fois, le sauvageons avait un certain remords sur son comportement presque condescendant, Enoriel en connaissait celui-ci et le comprenait, étant un grugach lui aussi; il savait aussi qu'entre sauvageons une petite rixe de temps a autre pouvait survenir, mais jamais pour la mort ni même pour envenimer la situation, juste pour s'expliquer bien naturellement de quelque coup de point, de coudes ou de genoux: Mais le druide humain ne connaissait rien des comportement des sauvageons de la Haute forêt, et c'était le pourquoi que le ly'Aegisir prit une attention particulière avec ce dernier, d'une mains sur son épaule. C'était visiblement peu au yeux des humains, mais au coeur de dernier des Yössmar, c'était un exploit de style et Mirtzar reconnu là, la façon du grugach à remercier et supporter ses troupes. Car pour le dirigeant des gardiens errants, sa troupe était les humains, les êtres mètres, Enoriel, Khell, et Floyr.

Rapidement il fit volte face et alla rejoindre Narvarth, au regard laissé dans le sien, le valeureux Hin comprit un soutient moral, un seul clignement des yeux du grugach l'appuyait puis d'un signe de tête lui fit signe qu'il fallait continuer et vaincre.

Par la suite, sans ménagement mais avec un amour incontestable il siffla à Floyr pour une vigilance du sentier entre les deux tours et qui serpentait entre les arbres vers le temple. Le coeur serré il regarda le vol déterminé de son fidèle ami... * Non Floyr, il n'y aura jamais de répit pour nous. * Se dit-il intérieurement. Jamais un servant de la nature avait de répit, ils avaient voué leurs vie à l'équilibre et resteraient des serviteurs dévoué toute leurs existence.

Après le troisième coup d'aile du volatile, une flèche fut déposé sur la corde de son arc, une autre entre le pouce et sa paume attendait d'être déposé puis son regard se fit sévère. Il cherchait l'ennemie et sa vigilance était à son comble. Ses yeux allaient de tout coté et ses oreilles, tel un félin, écoutait la nature à la recherche d'un moindre indice qui jurait dans la beauté sauvage du lieux.


Vigilance et acuité auditive.

L’elfe doré empocha ce qu’il venait de trouver sur le Gnoll et se livrerait ultérieurement à une étude plus approfondie de ces objets. Car pour l’heure, ce n’était pas le moment. L’interlude était terminé, et le prêtre-mage fut à la fois soulagé et peiné de voir l’état de délabrement dans lequel se trouvait la tour. Une fois cette île débarrassée de ses squatteurs, il y aurait beaucoup de travail pour lui rendre son éclat d’antan. Mais pour le moment, là n’était pas la question. Aucun d’eux n’auraient besoin de risquer sa vie pour savoir que qu’elle cachait. Si quelque chose y était caché, ça y resterait encore un moment.

Le chaos qui était né de l’intervention des Ar’Tel’Quess avait de fait quelque chose de stupide. Il fallait bien l’admettre étant donné les circonstances. Mais, ce n’était que partie remise, car rien ne pouvait indiquer que la seconde tour serait dans le même état. Mais pour le moment, l’important c’était de l’atteindre. Yvhann avait envoyé Floyr qui avait visiblement reprit de la plume de la bête. Il aura réellement été un atout sans contestation possible. Tout comme Khell, à tel point qu’Aël’Telàwërith se promis de repenser à cette idée qu’on lui avait soumise, il y avait déjà quelques temps, pas loin d’une trentaine d’années, de se lier à un familier. A cette époque, cela ne lui avait pas apparu comme étant une bonne chose. Mais à la vue des Gardiens Sylvestres, il faudrait prendre le temps de reconsidérer la question avec un œil neuf.

Mais il y avait plus important et surtout plus immédiat comme source de réflexion à avoir. Là devant eux, s’étendait un chemin qui n’avait pas été entretenu depuis un bon moment aux vus des herbes qui le parsemait. S’il n’y avait pas d’activité visible, cela ne voulait pas dire qu’il n’y avait pas d’activité du tout. Avancer sur le chemin serait sans doute le moyen le plus aisé pour rejoindre la seconde tour. Mais aux yeux du Mah-Faernsuor ce n’était pas le plus sûr. A découvert, ils seraient une cible facile pour quelque archer embusqué. De plus, ils seraient bien de trop visible si les Harpie venaient à les survoler. Il connaissait la fourberie des Drows. Et laisser quelque arrière-garde bien cachée qui savait manier un arc, pouvait faire des dégâts conséquents avant d’arriver à le déloger.

En attendant que le compagnon d’Yvhann ne termine son vol de reconnaissance, Aël’Telàwërith tenta de rassembler son groupe. Et de leur donner la marche à suivre. Qui du reste était la même que celle initialement prévue. L’Ana-Sic-Silistri prit soin resté à porté d’oreille d’Yvhann.

- Nous allons reprendre notre formation de marche et progresser dans les bois sous le couvert de la végétation. Le point à atteindre est la tour. Si Floyr ne détecte rien, ça devrait aller vite. Mais restons sur nos grades avec les yeux et les oreilles ouverts. Soyons rapide et silencieux comme le vent. Qui passe devant ? Ly ou Ele ?

Cette question s’adressait surtout au groupe Ele. Pour lui-même cela n’avait pas une grande importance. Mais il était conscient qu’il avait un peu malmené le Noble de l’Île-Verte. Lui offrir la possibilité de prendre la tête était un moyen de faire amende honorable. Car dans la culture des elfes dorés, ils se devaient d’être en première ligne à mener la troupe. C’était certainement encore plus vrai pour un Kerymsuoress de Corellon.

En attendant la décision du groupe Ele, le serviteur de la Couronne d’Arvandor en profita pour prier le Seigneur de la Seldarine afin qu’il octroie de sa magie pour soulager Mitzar. Le nain était un primitif, brut de décoffrage. Mais aussi, un valeureux combattant et une tête de pont sûre dans la bataille. L’elfe doré planta son regard dans celui du vigoureux et lui posa ses mains sur les épaules. Lorsque la magie de Corellon eut fini de couler vers le corps du nain, Aël’Telàwërith le mit en garde.

- Ne gâchez pas ce précieux présent Maître nain. Nos ennemis n’auront aucune pitié pour nous, soyez-en convaincu. Soyez vous aussi impitoyable, les vies de ceux que l’on est venu chercher en dépendent.

¤ Et tant d’autres choses également. ¤

Le Ar’Tel’Quess espéra qu’il ne venait pas de faire une erreur, vu à la vitesse à laquelle Mitzar se jetait dans la mêlée. Il considérait chacun des sortilèges qu’il pouvait lancer comme des atouts à ne pas gaspiller inutilement. A l’image du Gardien Sylvestre, il encocha une flèche sur la corde de son arc. Prêt à affronter sa destinée.


Aël’Telàwërith change une bénédiction pour lancer spontanément un soin léger sur Mitzar.

Quatrième jour de La Marée Estivale, Année de la magie sauvage
4 flammerige 1372 (CV)

Lieu : Cormanthor
Temps : 17°, ciel dégagé, temps brumeux.
Moment :12h

MJ
Narration: Tous

Aël’Telàwërith prend possession des petits plus du chaman.

vhann de Yössmar et Narvarth étaient déjà à l’œuvre, se désignant d’office comme le fer de lance de leurs groupes respectifs. Floyr qui avait prit de l’altitude, se laissait aller à un vol hésitant, signe qu’il n’était pas au mieux de sa forme mais le volatile avait connu des situations similaires et jusqu’ici avait assuré avec brio sa mission de veille.

Arkh, Enoriel et Khell se joignirent au duo et ensemble ils progressèrent rapidement vers les pontons tout en ne quittant pas des yeux la tour dont aucun signe ne laissait supposer qu’il y avait une quelconque activité ennemie, que ce soit au niveau de l’édifice ou à hauteur des huttes.

En moins d’une demi-chandelle, l’ensemble des acteurs de ce périple prirent possession des lieux, la seconde tour offrant le même état que la première, Ezédryn, Narvarth et Yvhann fouillèrent les habitations sommaires découvrant le même bric à brac mais cette fois sans découverte macabre. Une rapide inspection du ponton, cette fois en bon état, montrait qu’il était utilisé de façon régulière. Le sagespectre trouva des résidus de tabac à pipe sur le sol et découvrit quelques des traces de pas, gnolls mais aussi des bottes humaines étaient bien visibles en périphérie du ponton dont certaines, celles d’hommes hyènes uniquement, remontaient le chemin en direction de la structure dont on ne discernait pas encore les murs, des traces de pieds humains, plus petits étaient visibles par endroit.

Oui, ils étaient bien devenus les maîtres de cette partie de terrain. C’était une chose. Il ne fallait pas rester dans l’inaction, Aël’Telàwërith avait bien comprit qu’il leur fallait avancer vers le temple, d’autant que la journée s’étirait en longueur. C'est Mirtzar qui pointa du doigt la trouée vers laquelle ils devaient avançer. Le fils de la pierre, bien que revigoré et après avoir bien saisit le sens paroles de Arkh et de l'elfe doré, montrait une nouvelle fois une certaine agitation, voir une impatience.

- Il n'y rien de plus à voir ici, les enfants sont par là! Hâtons nous!

Chacun nota avec joie ou pas que le nain se retenait difficilement pour ne pas foncer tête baisser et remonter le chemin pour que sa hache puisse tâter de la chaire d'elfes noire et qu'il puisse rendre sa monnaie de la pièce à ses kidnappeurs d'enfants et surtout libérer leurs petites victimes.

érer des conflits. Voilà une nouvelle chose qu'il devait ajouter à la longue liste des actions qu'il était incapable d'accomplir. Il avait l'impression d'être une sorte de bout de viande que des convives autour d'une table cherchaient tous à obtenir. Et lui ne savait pas vraiment que faire. A part prendre son mal en patience mais la perspective que chaque seconde ne les conduisent vers la découverte de plus de cadavres ne le poussait pas vraiment à se montrer patient.

A ce compte-là, il fut incroyablement déçu par sa réaction à la vue du crâne de l'enfant. Il s'attendait à éprouver de la colère, de la haine, de la rage mais ce n'était pas le cas. L'autre possibilité qui lui avait paru possible aurait été de la tristesse, du découragement. Mais ce n'était pas vraiment ce qu'il avait ressentit non plus. Il ne parvenait pas bien à définir son sentiment. Il n'avait guère fait qu'enregistrer l'information comme ce qu'elle était, un fait. Une vie de plus avait été volée. Lui-même avait ôté la vie à un village de gnolls presque entiers. Il trouvait que son cœur devenait froid comme de la pierre comme si il se contrefichait du destin des enfants alors que ce n'était pas le cas. Il éprouvait de la haine mais contre lui-même seulement.

Cela ne changeait rien à son impatience d'aller de l'avant. Il était évident que chaque instant qui passait était un instant où un enfant de plus risquait de mourir. Et le temps passait vite. Mais, comme il n'était pas spécialement actif, il réfléchissait et il n'aimait pas cela. Mais, cela lui permit de prendre une décision, quoiqu'en dise Shalan, si la situation devait se présenter, il se fierait à la décision de Maître Yvhann, dusse-t-il les mener dans un gouffre. Il en était parvenu à cet conclusion quand il sentit le contact de la main de Maître Aël'Telàwërith sur son épaule. Et le contact de ses mots dans son esprit.

- Je vous remercie de ce présent, Maître, mais ce n'est pas la pitié qui retient mon bras mais l'espoir. Mais, tant que notre victoire ne sera pas assurée, l'espoir résidera plus en notre capacité à agir de concert qu'en la rédemption de nos ennemis. Puissent mes actes ne pas vous faire regretter le don que vous m'avez fait.

Sur ces mots, il s'inclina. Le combat n'était pas fini, il n'en était qu'à une sorte d'entracte. La période où ses capacités étaient inutiles et où il devait s'assurer d'être parfaitement apte à les utiliser pleinement lorsque la situation le demanderait à nouveau. Et cela ne devait pas tarder beaucoup. Il indiqua à tous que le chemin s'ouvrait maintenant devant eux et il se dirigea vers Arkh et il lui chuchota quelques mots.

- Nous ne savons pas ce qui se trouve devant nous. Mon éducation m'a appris à toujours préférer surestimé l'adversité plutôt que de la sous-estimer, nous allons affronter sur un terrain qu'ils connaissent des ennemis qui nous sont peut être supérieurs sous tous aspects. Promettez-moi que si la situation le nécessite vous n'hésiterez pas à abandonner certains d'entre nous pour sauver au moins une partie des enfants.

Les mots de Mitzar attristèrent l’elfe doré. L’espoir, quel espoir ! Concernant les Gnolls c’était peine perdu, ils ne connaissaient que cette manière de vivre. La seule chose qu’ils reconnaissaient c’était la force qui s’exerçait contre eux et ce depuis leur plus jeune âge. Avoir l’espoir de les changer, c’était leur offrir un moyen de démontrer qu’ils étaient les plus forts. Et les choses n’allaient pas s’arranger. Aël’Telàwërith baissa la tête en la secouant doucement. Mais il n’ajouta pas un mot.

¤ C’est peine perdue maitre nain. ¤


Mais tout n’était pas négatif, car la progression rapide et en ordre jusqu’à la seconde tour en passant par les pontons ne se vit opposer aucune résistance. Le gros des troupes avaient dû être concentré à la première tour. A moins que les drows n’aient rappelé le reste des Gnolls pour bloquer l’entrée du temple de Labelas Enoreth. Une hypothèse qui, il devait bien l’admettre, avait la préférence du serviteur de Corellon Larethian.

Lorsque Mitzar signala qu’il avait trouvé l’entrée, le Mah-Faersuor acquiesça de la tête. Il fallait faire vite mais pas dans le désordre. Pour cette dernière progression en plein air, il fallait changer la tactique pour permettre au plus grand nombre d’arriver jusqu’à l’objectif. L’elfe doré se remémora cette démonstration que son maître d’arme à Evereska lui avait faite, à lui et autres élèves. Il avait rassemblé des quilles et donné trois boules en bois, demandant à faire tomber le plus de quille possible. Une chose aisée, s’il en était. Mais lorsqu’il changea la disposition des quilles en les alignant en les espaçant les unes des autres, l’objectif à atteindre était devenu impossible. Trois boules ne faisaient tomber que trois quilles. Ce type de progression garantissait un minimum de pertes dues aux archers ou à l’utilisation de la magie.

Inévitablement, lorsqu’il repensa à sa cité des images de destruction, de souffrances et de mort s’imposèrent à Ar’Tel’Quess. Il fit un gros effort et les chassa en secouant la tête. Lui aussi avait sa mission, et si sa tante l’avait envoyé ici, ce n’était pas sans raison. Raisons qui le dépassait, mais qui était-il pour remettre en cause les instructions de la Baelnorn qui veillait sur sa lignée depuis des millénaires.

Aël’Telàwërith donna donc, se reprit et une fois de plus ses instructions. Et comme d’habitude il le fit de manière naturelle.

- Formons les groupes et déployez-vous sur une ligne. On progresse avec rapidité sur un seul front. Mettez des distances entre vous. On y va !!

Arc en main, une flèche sur sa corde, le prêtre-mage se positionna attendant que ces compagnons d’armes en fassent de même. Lorsque tout le groupe Ly serait prêt, il donnerait l’impulsion de marche d’un mouvement de son bras libre. C’était le dernier bond avant d’entrer dans ce qui était devenu le domaine des Ssri’Tel’Quessir. Le véritable commencement du nettoyage de la place et du sauvetage des enfants N’Tel’Quess débuterait réellement. Dès lors, il faudrait être particulièrement vigilant et rapide. Occuper suffisamment les drows pour qu’ils ne pensent pas à tuer tous les enfants en étant obligé de mobiliser l’intégralité de leurs troupes.

¤ Ô Seigneur de la Seldarine guidez moi sur la voie de victoire et que votre volonté soit faite. Que les Drows paient leur désobéissance et leur cruauté. Le sang des innocents a assez coulé sur nos terres sacrées, veillez sur nous et protégez les enfants. Ainsi soit-il !¤


Aël'Telàwërith utilise détection pendant la progression.

Préférant garder le maximum ses pensées et ses paroles pour lui, afin d'éviter de déverser ses paroles sur ses compagnons qui ne méritaient pas ce genre d'offense, le hin serra les dents, affermit les prises de ses main sur les poignées de ses armes, et reprit le mouvement, bien content de voir que tous voulaient cesser d'attendre, et que le groupe se remettait en route.

Son humeur s'apaisa légèrement, le temps que sa concentration reprenne le dessus, mais il savait que ses noires pensées referaient surface très rapidement s'il le fallait, et qu'il ne chercherait surement pas à se retenir lorsqu'il se retrouverai face aux responsable de la petite-mort dont il avait été le témoin.

Il était assez plaisant de se trouver entre ces deux états, de concentration intense et d'abandon total, deux états à l'opposé l'un de l'autre, mais qui permettait une sorte d'équilibre chez le hin, le temps qu'il parvienne à canaliser totalement son sombre héritage.

Il avançait vers les tours avec ses compagnons, essayant de ne pas faire revenir au premier plan de ses pensée la macabre découverte. Les fouilles très rapides des tours obstruées lui firent penser à une chose. C'était en haut qu'ils avaient le plus de chance de trouver les harpies. Et là, ils ne pouvaient pas vérifier si elles étaient bien dans les parages. Il craignait à une surprise en ressortant du temps, car ils allaient ressortir avec les enfants, il ne pouvait en être autrement, et il voyait mal le groupe devoir gérer le combat avec ces cruelles créatures ailées et la défense simultanée du groupe d'enfants à protéger. Mais le fait que les harpies ne s'étaient pas manifestée lors de l'affrontement avec les gnolls alors qu'elles auraient du être dans les parages et qu'elles n'auraient surement pas résisté à participer au combat levait une question... Y avait-il encore des harpies dans les environs?! Il se rapprocha des elfes venu les soutenir, espérant que toutes les oreilles ayant une possibilité de réponse puisse entendre ce qui allait se dire.

-Vous qui connaissez ces bois mieux que moi. Les harpies sont elles si présentes en ces lieux?
-Un certain nombre de ces créatures ont déjà été croisée depuis que nous sommes entrés dans les bois, et sont donc de l'histoire ancienne. Serait-il possible que celles censées se trouver en haut des tours soit celles qui ne peuvent désormais plus nuire à personne?

Il connaissait certaines choses sur les harpies, leur allure, leur dangerosité avec ce chant qui l'avait contrôlé sans problème à leur entrée dans les bois, mais il ne connaissait pas grand chose à leur mode de vie, il les imaginait vivre par couple, dans des territoires assez vastes pour des créatures ailées de cette taille, et donc il espérait pouvoir croire que les harpies tombées les jours passés puissent être celles censées hanter l'Ile.

Il était certain si une réponse venait en ce sens, il irait dans le temps bien plus rassuré. Sinon il devrait prendre sur lui à la sortie pour dépasser le fatigue accumulée par les combats à venir.


Malgré ses préoccupation, il ne devait pas ralentir le mouvement, aussi à l'annonce de la disposition de l'approche du temple, le hin fit comme le demandait le noble elfe, il se mit a distance des autres, sur l'alignement de ses compagnons, aux aguets de tout mouvement hostile face à eux.

e serviteur de Corellon avançait encore plus déterminé qu’avant. L’atrocité et les tortures que les enfants pouvaient subir le mettaient dans une colère sans nom. Même si son visage était lisse comme du marbre ne faisant apparaître aucun sentiment, à l’intérieur il bouillonnait tel un volcan à exploser. Il se faisait d’un devoir de rendre justice à cet enfant dont le crâne avait été retrouvé.

Finalement, ils ne trouvèrent aucun ennemi à en découdre. C’était étrange et frustrant…D’’un autre côté, ils gagnaient du temps. L’idée originelle d’explorer une à une les tours ne l’avait pas enchantée.

Toutefois, il fallait se montrer prudent. Les drows exerçaient dans l’art des illusions et des ombres. Ils avaient l’esprit suffisamment vicieux et torturé pour préparer des pièges à hauteur de leur imagination sadique. Les prunelles d’or du paladin scrutèrent ainsi chaque recoin, à la recherche de la moindre aura maléfique. Si le mal se cachait, le père de la Seldarine lui montrerait.

Il prit la tête de la marche à côté des pisteurs, gardant une certaine distance pour pas les coller, armé de sa lame longue et sous la protection de son écu. A l’évocation des harpies, il leva par instinct la tête au ciel.

Il écouta les conseils martiaux du prêtre Ar’Tel’Quess et les appliqua à la lettre, partageant le même avis.


Détection du mal en permanence. Déplacement (distance raisonnable entre chacun, en ligne)

Enoriel n'avait rien dit depuis la fin du combat. Il s'était occupé de Khell, l'animal et en particulier son état de santé avait toute l'attention du gardien sylvestre. Ensuite, il avait écouté en silence, comme à son habitude. Il n'avait jamais été ni un décideur ni un meneur de troupe. Il préférait s'en tenir à des directives quitte à faire jouer son instinct le moment venu. Il ne supportait pas de commander et était très heureux que les autres le fassent pour lui. A côté de cela, beaucoup d'éléments étaient ressassés en permanence dans sa tête. Les disparus de leur compagnie, les nouveaux arrivants, les conflits, les malheurs... Tout cela tournoyait dans son esprit et l'accaparait complètement. Il finissait par se demander s'ils avaient finalement une chance de vaincre et le crâne d'enfant trouvé par l'halfelin était loin de le rassurer. Bien sûr ils avaient gagnés le combat mais ce n'était que l'avant garde. Si des drows s'en mêlaient ou si les unités les plus expérimentées avaient été gardées en réserve, ils ne parviendraient peut-être pas jusqu'au bout du voyage. Mais Enoriel secoua la tête. Il ne voulait pas se résigner à croire qu'ils avaient fait tout cela pour rien. Les paroles incisives du prêtre finirent de le sortir de cette sombre torpeur et il recentra ses sens sur le moment présent. Les oreilles à l'écoute du moins bruissement, les yeux parcourant les alentours, l'arc bandant légèrement la corde sur laquelle était placée une flèche et le souffle rauque et puissant de Khell à ses côtés, Enoriel se plaça selon les ordes de l'elfe dorée à une distance raisonnable de ses compagnons et progressa avec eux...

Arkh ne comprit pas de suite toute la signification du geste d'Yhvann. Mais, même sans connaitre le sauvageon depuis longtemps, en fin diplomate il ne se méprit pas sur ce que cela signifiait. Non seulement il ne lui tenait pas rigueur de son apparent égarement du début des hostilités mais il le gratifiait d'une sorte de reconnaissance. Il admettait ainsi sa valeur en tant que compagnon de combat. Bien sur le druide ne se voila pas non plus la face. Son supérieur continuerait à l'observer et à le tester, ainsi allait les choses, Arkh le savait. Il se mit toutefois en mouvement le cœur plus léger qu'avant, ses doutes et appréhensions avaient disparu.
Lorsque Mitzar le rattrapa, cela le fit presque sursauter. Avec sa manie de se perdre dans ses pensées à n'importe quel moment, il ne l'avait pas entendu arriver. Globalement les paroles du nain ne le surprirent pas vraiment, un nain avait souvent le sens du sacrifice, le druide fut cependant plus étonné d'entendre pour qui ce don était destiné. Des enfants, certes la cause était louable mais ces derniers n'étaient pas de sa race, ni de son clan et encore moins de sa famille. Arkh se demanda également pourquoi le nain s'était adressé à lui. Il aurait pu demander à Yhvann ou Enoriel qui semblaient se respecter mutuellement. Après tout, ils ne se connaissaient que depuis très peu de temps. Est-ce pour cela? Parce que les autres auraient automatiquement refusé une telle demande? Le druide resta dans l'expectative. Il lui répondit néanmoins, sans trop se mouiller.

- Je suis d'accord avec vous, les enfants nous sont très précieux. Ne sont-ils pas la sève de toutes vies?

En lui parlant, Arkh regarda le nain dans les yeux. S'arrêta quelques secondes, mit la main sur son épaule, puis enchaina avant que le nain puisse répondre. Derrière lui retentissaient les consignes du prêtre de Corellon.

- Allons, reprenons nos postes avant qu'il ne nous tire lui même dessus.

Le druide gratifia Mitzar d'un sourire et regagna la place qui lui avait été assignée.

Jamais de toute son existence, le sauvageons de la haute forêt avait été aussi en alerte. Il n'y avait pas la moindre pétales de fleurs, la moindre feuilles, la moindre brindilles ni même le moindres insecte qui put bouger sans que le Grugach puisse le savoir, tellement son attention était porté sur l'ensemble du lieux où ils se trouvaient tous. Son esprit devenait libre de tout tracas, libérant ainsi les troubles possible d'une tel diversion du mental. Son Coeur battait que pour la vengeance, son corps entraîné que pour ce battre, son esprit que pour vaincre et son ego que pour tuer ces maudits drows qui polluaient les terres sacrées et antique.

Suite à l'exploration du restant des lieux avec Narvarth, machinalement il avança tel un félin dans les hautes herbes se gardant d'avoir une marche régulière gardant toujours une avancé saccadé alternant petit pas et grand pas du devant puis de coté, comme si il ne faisait qu'un avec les ombres dansantes de la nature.

Son dragon d'or qui était tatoué sur son corps semblait prendre vie, les mouvement du dernier des Yössmar, s'apparentait à cette bête mythique, redouté et profondément en lui, au tréfonds de son être diaphane rongé par les tourments anciens, dansait sur une hymne glorieuse, la félicité de sa création; là en lui ses géniteurs oeuvraient dans une danse inimaginable pour que la mystique réalisation se produise: Bientôt, Yvhann De Yössmar rétablirait la balance si longtemps déséquilibré, bientôt, tel le répurgateur qu'il était, avec l'aide de ses valeureux comparses ils nettoieraient le lieux sacré en présence.

A l'ordre du noble, instinctivement il prit position dans un silence meurtrier puis aux paroles sage de prévention de Narvarth, dans un silence de limbe, il inspecta les ombres suspectes qui pouvaient, à tout moment survenir au dessus d'eux. Les oreilles aux aguets, son avancement vers le temple le mariait de plus en plus avec la nature environnante. Ses yeux parcouraient précautionneusement le terrain à la recherche de pièges, de passages, ou d'ennemies potentiels.


Détection. Discrétion.