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Le banni, Njini
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Aventurière
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N'Jini eut comme une impression étrange, elle ne put déterminer exactement laquelle, mais elle sentait confusément que la magie était à l'oeuvre. Une magie dominatrice, sournoise qui baignait tout le village. L'expression de leur hôte pouvait peut-être un indice. Il se comportait comme si quelqu'un lui soufflait les paroles à prononcer. Cela la mit fort mal à l'aise. ¤ Il va falloir ouvrir un oeil magie ¤ pensa-t-elle alors qu'elle terminait ses tartines. Les yeux fixés sur son assiette, elle ne perdit néanmoins pas une miette de la conversation. Elle choisit néanmoins de ne plus poser des questions, car elle avait toujours eu tendance à croire qu'on se révélait trop à poser des questions.
C'est donc en hochant la tête en approbation qu'elle suivit tout le monde dehors. Elle était perplexe par la construction et aussitôt destruction de la tour de garde. Elle savait quand dans les arcanes magiques il y avait moyen de construire des bâtiments par magie, sans pour autant nécessiter du bois. Rapidement elle fouilla du regard la construction, ne sachant pas trop quoi y trouver. Un morceau de bras peut-être ou un indice que ce n'était qu'illusion. Tout semblait tellement calculé. Le bourgemestre qui revient avec de la nourriture, l'ermite ... Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle revit l'homme de la veille. D'un pas résolu elle alla vers lui et se planta bien campée sur ses pieds, plongeant son regard dans le sien. Tant pis si elle se dévoile mais cet homme tirait les ficelles, elle le sentait, lui et le bourgmestre avaient beaucoup de choses à raconter.
Levant les yeux vers la nouvelle bâtisse, elle sourit intérieurement et d'un air soigneusement nonchalant engagea la conversation - Bonne rencontre. Avez vous passé une bonne nuit ? Jolie maison ma foi, vous pourriez peut-être rebâtir la tour de garde aussi ?
N'Jini se rendit compte qu'elle y allait peut-être un peu fort. Elle rougit légèrement et termina par : Je vous importune, je m'en excuse, mais il y a tellement de choses qui dépassent l'entendement ici, que ma nature curieuse incite à des questions... Je vous en prie si vous avez les réponses, cela mettrait mon esprit au repos et je saurais que faire pour défendre ces pauvres gens... mais ses pensées lui dictèrent, qu'après tout c'est peut-être pas des pauvres gens, que les victimes n'étaient pas celles qu'on supposait
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Frère-Rat
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Les paroles du villageois firent écho dans la tête du roublard pendant de longues secondes, si bien qu'il se demanda bien plus tard si il fallait attribuer cette acoustique crânienne pour le moins douteuse au fait qu'il avait un trop gros cerveau ou tout simplement parce qu'il était trop fatigué. En tout cas, ce n'était pas ce genre de détail qui le préoccupait pour l'heure. Il voulait être le plus efficace possible ce matin, pour être sûr d'avancer un petit peu au moins dans cette affaire qui semblait encore bien floue.
Mettant à profit le temps qui lui était imparti avant de commencer pour de bon sa mission, il ingurgita le plus de tartines possible, fondant sur elles tel un ogre sur des halfelins dodus. Il ne se préoccupa pas des conséquences terribles que cette gloutonnerie pourraient avoir sur son estomac, et de l'éventuelle indigestion qui s'en suivrait. Après avoir laissé échappé un rot pour le moins sonore, il se leva de table et suivit leur hôte dans le froid glacial de Fortnouveau.
Si ils n'avaient pas déjà été bien réveillés par leur copieux petit-déjeuner, ils l'auraient été de toute façon par la cruelle morsure du froid sur leurs joues, les rougissant aussi sec. Emmitouflé comme un habitant des contrées du Nord, il avança le long de la rue principale, passant devant la tour de guet, ou du moins ce qu'il en restait, ainsi que devant quelques maisons à l'aspect piteux. Ils arrivèrent enfin à la hauteur de celui que tous appelaient "l'Ermite", et le voleur entendit le villageois s'étonner de sa présence ainsi que de celle de la bicoque qu'il semblait garder.¤Cela doit être sa demeure. Si ce type est aussi doué dans les arts occultes qu'il y parait, il doit être capable de faire apparaitre ce qui lui sert d'étude à l'envi. Cela expliquerait le fait qu'elle soit intacte : elle devait se trouver bien plus loin, à l'écart du village et ne devait pas avoir essuyé les attaques des dragons. Sans parler des probables protections magiques dont elle doit surement bénéficier, pour garder entre autres tous les secrets du bougre et tous ses objets de valeur¤
A la pensée d' "objets de valeurs", l'adorateur de Mask fixa du regard le bâton de l'Ermite. Il tenta d'évaluer vite fait les bénéfices qu'il retirerait à la vente d'un tel objet, lorsqu'il s'aperçut que la femme qui les accompagnait était partie parler à son heureux propriétaire. Il décida alors que cet imbécile et son bâton pourraient attendre encore un peu et emboita le pas au brave péquenot qui les conduisait voir le bourgmestre, dont la "distribution" allait commencer, selon ses dires. La perspective de voir une brochette de culs-terreux se battre comme des chiffonniers pour trois bouts de pain rassis réjouit Kobalt, qui se dit que la journée pourrait bien commencer par ce petit divertissement complètement jubilatoire, à son avis. Mais au lieu d'exprimer le fond de sa pensée, il dit sobrement :
Très bien, allons-y. Je suis curieux de voir ça.
Avec un signe de tête à leur guide, il suivit se dernier vers le grand bâtiment qu'ils avaient vu la veille, ne prêtant plus aucune attention à N'jini, au mystérieux ermite et son non moins mystérieux bâton, pas plus qu'aux pauvres tartines qui avaient fini sans cérémonie dans le gouffre sans fond qu'était le ventre de Kobalt.
Comme l'esclave n'a qu'un maître, l'ambitieux en a autant qu'il y a de gens qui peuvent faire sa fortune.J'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise nouvelle c'est qu'on est pas amis. La bonne nouvelle, c'est que mon amitié est à vendre... Réputation 8,5
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Frère-Ours
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Menthas profitait du déjeuner offert. Une chose était sûre, il se régalait. Et puis dans des régions aussi froides, il valait mieux se promener le ventre rempli. Le confort était certes plutôt basique, mais au moins leur hôte leur offrait le luxe de n'avoir qu'à mettre les pieds sous la table.
"En tout cas, merci pour ce bon repas."
Le jeune prêtre avait décidé d'adopter une attitude plutôt observatrice dans un premier temps. Mais au fur et à mesure que l'homme les informait des évènements à Fortnouveau, les choses s’emmêlait dans l'esprit de Menthas. Et il n'était pas au bout de ses réflexions sans fins, car une fois le repas fini, la petite troupe sorti de la demeure et arriva en vue d'un bâtiment qui n'était pas présent pas la veille.
¤ Qu'est-ce qui se passe ici? On est tombé dans un village de fou! Il n'y a rien de normal. ¤
Le disciple de la Cavalière Rouge qui s'était décidé d'être un peu moins en retrait et de s'investir un peu plus dans l'enquête, se retrouvait finalement contraint à revoir sa stratégie.
¤ Bon, va falloir que j'en apprenne un peu plus. Toute cette hospitalité n'est peut-être que façade. Restons sur nos gardes. ¤
Visiblement la présence de cette maison était lié à cet ermite. Celui ci de devait pas être un simple habitant des alentours, mais sûrement un pratiquant d'une quelconque magie, d'où le respect éprouvé par les villageois. De toute façon le jeune prêtre était maintenant embarqué dans cette aventure vraiment mystérieuse et faire marche arrière ne semblait pas possible. Il se devait maintenant de faire tout son possible, pour rassembler les pièces du puzzle que représentait cette histoire.
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Grand maître
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Narration
15 martel 1373 la matinée
Chacun alla de son côté essayant de comprendre ce qui se tramait dans ce village ou bien allant se délecter du malheur des autres.
Kobalt fut presque déçu du spectacle attendu. Tout le monde était en bon ordre attendant patiemment son tour. Chose étrange tout de même, chacun des villageois reçu un panier bien garni en victuailles et mêmes des fruits frais. Ce qui en cette saison était plus que surprenant. Mais personne ne semblait s'en étonner et pour tout dire ils trouvaient même ça normal. Y avait-il un mystère de plus à éclaircir ? Il était à croire que ce village ne tournait pas rond du tout.
Pour Menthas, les choses se déroulèrent différemment. Il flâna un peu par ci un peu par là. Il constata que le villages avaient subi de gros dégâts mais ce qui lui paraissait étrange était surtout le fait que ces dégâts étaient tous localisés pratiquement dans la même zone. Tout ce qui avait été dispositif de surveillance ou de défense avait été purement et simplement détruit. Ce qui était d'autant plus étrange, car le précision des attaques était remarquable, presque surhumaine. Il y avait bien quelque habitations détruites mais elles ne l'avaient pas été par ce qui avait détruit le reste des autres structures.
Njini s'en alla à la rencontre du mystérieux ermite. Elle le provoqua assez gentiment car après tout il fallait qu'elle le ramène s'il s'agissait du bon bonhomme du moins. Ce dernier lui répondit sur le même ton calme que lors de leur précédente rencontre.
-Je le pourrais oui, mais tout serait détruit le lendemain je le crains. Et puis je préfère cette maison elle est beaucoup plus pratique et surtout beaucoup plus légère à transporter.
Njini regarda les dimensions de la demeure et se demanda comment il était seulement possible espérer déplacer tout cet assemblage de bois et de pierre.
-Mais posez donc vos questions qui vous brûlent de sortir. J'essaierai de répondre dans la mesure de mes modestes moyens. C'est toujours un plaisir de voir que le monastère ne m'a pas oublié. Mais je parle trop demandez-moi donc ce que vous voulez. Il se pourrait même qu'on s'aide mutuellement.
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Aventurière
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Jua fut d'abord prise de court. Elle ne s'attendait pas à avoir cette ouverture soudaine vers une conversation qui pouvait arriver très vite à la demande qu'elle devait formuler. L'ouverture était facile, peut-être trop, et le moment de surprise passé, elle n'eut d'autre choix que de rire, et rougir, à moins qu'elle n'ait rougit d'abord et se mit à rire ensuite. Quoiqu'il en soit elle se sentit pendant un instant en proie à une confusion certaine. Mais il venait de confirmer ce qu'elle soupçonnait, cet homme était bien Agril, celui qu'elle avait la mission de ramener prendre soin du dragonnet.
-Vous êtes étonnant Maître Agril commença-t-elle enfin d'une voix douce Je suis en effet membre du monastère. Membre récent par ailleurs, et même au début légèrement réticente. Enfin soit, ceci est ma première mission et je suis heureuse d'avoir pu vous rencontrer.
Elle lui sourit, sincère, elle aimait bien cet ermite et se sentait proche de son désir de vivre sa destinée libre de toute contrainte. Penchant sa tête légèrement sur le côté elle releva la mèche qui lui chatouillait la joue, et regarda un instant l'azur du ciel avant de continuer
- le message est somme toute assez simple : le monastère s'apprête à recueillir un dragonnet, et se trouve bien marri à savoir que faire avec ça. Il vous cherchait pour avoir une personne sûre pour s'en occuper convenablement et pour l'élever dans les meilleures conditions possibles...
Elle observa un instant le visage de l'homme en face d'elle, puis son regard clair se posa sur les débris de la tourCependant, je ne puis m'empêcher de penser que ce village a grandement besoin d'aide aussi. Ces aliments livrés sont-il paiement d'un quelconque service dont je ne connais pas les modalités ? Je suppose que vous vous êtes donné la mission soit de les aider, soit de mettre un peu d'ordre, et en cela, si vous êtes d'accord de partir avec moi vers le monastère, je mets mes petits talents à votre service pour faire avancer les choses rapidement, car vous vous en doutez, l'heure presse...
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Grand maître
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Narration
15 martel 1373 la matinée
L'ermite dévisagea N'Jini l'air sombre. Quoique N'jini venait de dire, cela avait affecté le vieille homme. Il prit une profonde inspiration et ouvrit la porte de sa demeure l'invitant à entrer.
-Ainsi donc je ne m'étais pas trompé et maintenant ils ont besoin de moi bien sûr. Mais entrez donc il faut que nous discutions un peu plus sérieusement. Ce que vous venez de me dire change beaucoup de choses. Je pense qu'aussi que le gardien vénérable ne vous a dit que ce que vous deviez savoir pour me retrouver. Je vais vous en apprendre davantage sur ce fameux dragonnet.
Ils entrèrent tous les deux dans la maison, et la première chose qui frappa N'jini fut la stupeur. La maison n'était pas du tout ce qu'elle paraissait être. L'intérieur était immense. Il y avait plusieurs pièces à l'intérieur, alors qu'au maximum, vu de l'extérieur elle ne pouvait en contenir que deux ou trois au maximum. Il y avait de quoi nourrir un régiment et une table de dimension très respectable était dressée. Ce qui frappa surtout N'jini fut que l'ensemble des pièces étaient bien plus grande que la maison elle même. L'ermite s'en aperçu et d'un sourire ajouta.
-Cela surprend toujours la première fois. Je m'y suis habitué mais à voir vos yeux écarquillés je me rappelle la première fois où je suis entré dans une de ces maisons. Mais installez vous nous avons des choses à nous dire.
Ils prirent place autour d'une petite table. Il y avait deux verres et un pichet d'eau fraiche devant eux. L'ermite prit la parole en faisant bouger ses mains devant lui. une image se forma devant N'jini, transparente mais parfaitement visible. On y voyait des terres dévastées, une forêt en feu, des villes et des villages détruits ainsi que des corps de dragons énormes se battant dans le ciel ou étalés au sol inerte.
-Voilà ce que j'avais annoncé au gardien du monastère il y a de ça trois longues années. Voilà ce que pourrait devenir Faerûn dans très peu de temps si j'en crois ce que vous me dites. Je lui avais aussi annoncé l'importance d'un dragon, du moins d'un œuf de dragon. S'il tombait en de mauvaises mains, ce dragon aurait détruit le monastère. Je vois qu'ils m'ont écouté finalement, j'en suis heureux. Mais maintenant ils voudraient que j'élève le dragon. Tâche ardue, très ardue. Les dragons ne s'élèvent pas. Il faut juste les guider. Je n'ai pas guidé de dragon depuis fort longtemps, trop longtemps sans doute.
Il regarda la jeune femme et reprit.
-Mais vous par contre, je sens un grand pouvoir en vous. Vous pourriez vous en charger. Qu'en dites-vous ?
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Aventurière
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N'jini était perplexe. Entrant dans cette grande demeure sa curiosité satisfait par les explications de son hôte, elle se posa à l'endroit qu'il indiqua tout en partageant l'eau fraîche mise à sa disposition. Son regard se plongea dans les images formées par les mains du magicien devant elle, son âme en proie à quelques remous d'inquiétude lorsqu'il expliqua le destin funeste qu'il avait prédit au Monastère. En tant qu'envoyée de celui-ci il lui fallait le convaincre, s'était son rôle, le faire venir, l'emmener avec elle, et elle ne put s'empêcher d'avoir un hoquet de surprise lorsqu'il lui proposa de se charger de la mission qu'il lui incomba naturellement. Elle posa le verre devant elle, et se ferma un instant dans ses réflexions ¤ Un grand pouvoir en moi ? Comment le perçoit-il ?¤
Elle jeta un regard clair de dessous de ses longs cils, cherchant à savoir ce qu'il connaissait de son héritage. Elle était totalement désarçonnée, jamais elle ne put imaginer qu'elle pourrait suivre les traces de cet étrange homme dans le sens qu'elle apprendrait à s'occuper de la naissance d'une créature magique, créature qui était aussi effarante que merveilleuse. Mal à l'aise devant la perspicacité de son hôte, elle se leva, et arpenta la pièce faisant résonner ses pas dans la pièce tombée dans le silence. Elle s'arrêta une fois se tourna vers Agril, ouvrit la bouche comme pour parler, puis se ravisa, reprenant sa ronde et enfin prit une décision. Elle posa ses deux mains sur la table en face de lui, et lui offrit un sourire incertain tout en déclarant :
- Les images que vous m'avez montrées sont terribles Maître Agril et je pense que toute créature dotée d'une âme sent en son for intérieur des évènements terribles que le destin est en train de façonner. C'est comme si tous les Royaumes étaient en attente et en préparation d'un bouleversement sans précédent. Je suis loin d'être une visionnaire, mais je sais qu'il y a danger et que le fondement de notre monde est menacé... Son regard prit un air songeur alors qu'elle parlait comme si les mots qu'elle venait de prononcer venaient de réveiller cette émotion longtemps enfouie. Puis elle reprit Je ne sais pas si j'en suis capable, mais je n'ai pas peur d'essayer. Une chose cependant Maître Agril, si vous avez quelque doute dans les prochains jours sur mes compétences à suivre vos enseignements, à me préparer dans cette voie, non seulement vous me le direz honnêtement, mais surtout... vous me promettez que vous me raccompagnerez au Monastère ...
N'Jini avait des doutes en fait de pouvoir prendre à bras le corps ce genre de voie. Elle ne pensait pas être suffisamment forte pour prendre soin d'une progéniture magique. C'est pour cette raison qu'elle lui demanda cette promesse, s'assurant ainsi qu'il referait le chemin de retour avec elle, et qu'elle aurait l'occasion de le ramener à Maître Kolimar...
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Grand maître
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Narration
15 martel 1373 la matinée
Argil sourit légèrement. Ce n'était pas de la moquerie, mais plus de l'amusement. Un amusement semblable à un parent qui regarde son enfant découvrir quelque chose de nouveau et pourtant parfaitement banal.
-Je vais vous dire une grand secret jeune demoiselle. Tout le monde peut élever un dragon, c'est bien ça le problème d'ailleurs. La vraie question qu'il faut se poser est quelle éducation on compte lui donner. C'est là le vrai défi. C'est là que réside tout l'art d'un éleveur de dragon. Par contre je peux pas vous promettre pour l'heure de vous accompagner au monastère. J'ai fait une promesse qui me lie à ce village pour l'heure, promesse que je me suis engagé à accomplir entièrement. Après bien sûr, rien ne m'empêchera de vous accompagner jusqu'au monastère, ça sera un retour au source des plus bénéfiques. Mais je pense que vous êtes pressée non ? Remarquez vous pourriez m'aider. Les images que vous avez vues ne sont qu'une possibilité. Un avenir possible, le seul problème c'est que pour le moment c'est vers celui-ci qu'on se destine. Mais il y a toujours un espoir. Il faudrait que vous m'aidiez à me débarrasser des bandits et des deux phénomènes qui se promènent au dessus de nous.
Il pointa son doigt en l'air pour indiquer le ciel. Il voulait certainement parler des deux grands vers qui passaient parfois au dessus du village.
-Rassurez-vous il ne s'agit pas de tuer qui que se soit, mais plutôt de les faire partir ailleurs. Si vous permettez ceci je vous accompagnerai sans aucune condition.
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N'Jini ne pouvait que se féliciter des mots d'Argil. Cependant, il y avait quelque chose à finir avant, et ça risquerait de prendre du temps. Elle l'observa un moment muette, les yeux accrochés aux siens, et un mince sourire vint orner son joli visage
Maitre Argil, je suis toute à votre service pour vous aider à résoudre les choses là-haut fit-elle levant son doigt vers le ciel imitant son geste pour peu que vous m'aidiez à éduquer ce bébé dragon. Je suis sûre en effet que cela ne pose pas grand problème à l'éduquer, ce qui est plus épineux, c'est la responsabilité que l'on prend en indiquant la voie au jeune dragon. Jeune dragon qui peut en un souffle détruire une habitation et tout ses occupants, voler à une vitesse inimaginable, possédant une puissance défiant mon imagination ... N'Jini s'arrêta net, se rendant bien compte que si quelqu'un savait toute ces choses c'était bien l'interlocuteur en face d'elle. Enfin la responsabilité d'éduquer quelque chose qui pourrait devenir un monstre ... murmura t elle... Elle baissa la tête un peu penaude, cachant son embarras en prenant un gâteau dans lequel elle ne mordit pas. Ses doigts fins jouèrent un instant avec ce qu'elle tenait, et le gâteau trouva une place sur la table devant elle comme un jouet abandonné. Elle venait d'avoir pensé à autre chose...
Faut-il être présent pour l'éclosion ? A vrai dire je ne sais pas si c'est imminent, ou si c'est déjà né. N'Jini se surprit à soudainement sentir de l'anxiété et rejeta au loin l'idée d'une possible fibre maternelle qui commençait déjà à s'inquiéter quand à son futur rejeton. Allons reprends toi ! se fustigea-t-elle. Mais déjà une autre pensée avait pris place dans son esprit. Devait-elle révéler à Maître Argil ces terribles choses qui hantaient parfois son esprit, ce sang extérieur qui coulait dans ses veines. Le monastère avait certes réussi à dompter certains aspect de son caractère volatil, notamment grâce à la méditation, mais le fait était là. Une vague de tristesse la submergea, sa naissance est malédiction et toute sa vie elle devra le supporter. Essayant de dominer l'émotion qui avait envahit son âme N'Jini se redressa, rejetant les cheveux en arrière et continua sa pensée première
Car si il faut être là pour l'éclosion, nous avons tout intérêt à régler le problème rapidement ! Par où dois-je commencer ?
Enfin elle attrapa le gâteau, l'engloutissant comme si elle venait d'avoir déjà écarté tout écueil de leur route.
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Grand maître
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Narration
15 martel 1373 la matinée
Argil sourit aux questions de N'Jini. D'un ton presque paternel il lui répondit.
-Non il n'est pas nécessaire d'être présent à l'éclosion. C'est mieux, c'est certain mais un bébé dragon est comme n'importe quel bébé. Si on s'occupe de lui quotidiennement il finit par s'habituer à vous et même vous aimer. La première personne qui le verra par contre bénéficiera d'une aura particulière à ses yeux. Il faut le prendre comme votre propre enfant. La seule différence c'est que s'il se met en colère il vous faudra apprendre à...Enfin vous verrez bien.
Il fit un large sourire, mimant le souffle d'un dragon sans en dire plus. Il continua cependant.
-Le plus dur sera la nourriture, par chance il n'aura pas besoin de gâteaux. Du moins dans les dix premières années de sa vie, encore que. L'avantage c'est qu'il peut manger absolument n'importe quoi. Mais vraiment n'importe quoi. Non le plus dur sera de lui trouver un nid douillet où il se sente bien. Le monastère devrait convenir parfaitement. Mais le plus important c'est qu'il aura besoin d'une présence presque en permanence. Des visites quotidiennes lui permettront de gagner votre confiance. Le plus dur en fait sera de lui apprendre ce qu'il doit savoir en temps que dragon. Je veux parler de ses capacités et surtout de ce qu'il est : un prédateur. Car c'est grâce à cela qu'il pourra survivre. Une fois cela connu, le reste suivra. Un dragon est toujours reconnaissant, du moins tant qu'on empiète pas sur son territoire. Il lui faudra un vrai chez lui. Un endroit rien qu'à lui. Son jardon secret en quelque sorte. Personne ne devra y entrer sauf sur son invitation exclusive. Ah une chose importante. Il faudra que tout membre du monastère soit flairé par le dragon afin d'éviter qu'il soit perçu comme un ennemi. Il en va de la santé de ceux qui ne le seront pas, si vous voyez ce que je veux dire. D'autres questions ? Un gâteau peut-être encore ?
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