A la recherche des âmes perdues, Arkaius, Dinenda et Nirannor

Ainsi donc, Arkaius tenait à s'entretenir avec l'avarielle, seul à seul. Epique, effectivement, comme elle l'avait bien dit. Il était bien étrange qu'Arkaius use de tant de cérémonial devant le reste du groupe. Quel était son but ? N'aurait-il pas pu glisser simplement un mot rapide à Neffalasièl en chemin plutôt que d'aller jusqu'à se vanter de garder des secrets vis à vis du groupe. A moins que cela ne fut des ordres, ce qui pouvait laisser présager de meilleures choses quant à sa loyauté, bien qu'Ashyn ressente une certaine gêne depuis le début en sa présence. Il y avait clairement une scission entre la confrérie des gardiens sylvestres et Arkaius. La raison n'était pas claire, mais parfois était-il mieux de ne pas savoir. Il avait parlé de culte ? Il devrait bientôt l'éclaircir, ne pas le demander.

Le Shaarien devait rester prudent. Si scission du groupe il y avait, il devait prendre garde de ne pas prendre partie d'un côté ou de l'autre, sous peine d'avoir des comptes à rendre. Neffalasièl était une personne sûre, il resterait de son côté. Néanmoins, la Haute-Forêt approcherait rapidement et il était salutaire de ne pas se mettre les gardiens à dos maintenant. Ils l'avaient bien accueilli, quoique Nirannor fut resté silencieux la plupart du temps. Il n'y avait pas de raisons de ne pas leur faire confiance, pour l'instant du moins, mais il était clair qu'ils avaient des choses à cacher. Les Elfes et leurs alliés ont toujours des secrets. Et même si l'Elfe avait semblé parler honnêtement, il était difficilement concevable que les intérêts extérieurs au groupe ne viennent pas compliquer les relations actuelles. La scission qui s'agrandissait maintenant en était clairement l'exemple, et cela les conduirait à leur perte à la prochaine difficulté.

Pendant un instant Ashyn fut tenté de suivre l'Avarielle, pour espionner leur conversation. Il avait déjà attiré l'attention sur le groupe, il se devait maintenant de rester discret et il préféra se limiter à l'idée qu'il avait eut un moment avant.

Au vue des clients, il se contenta d'une visite de l'auberge et il serait revenu bredouille s'il n'avait pas remarqué cette affiche singulière. C'était bien lui. Le même homme que l'avarielle, Dinenda et Nirannor avaient vu en apparition, celui qu'il avait sur son tissu et le fugitif. Apparemment était-il recherché publiquement, et avec une récompense qui plus est. Le mystère ne s'éclaircissait pas, toujours pas. Il demeura coi un instant, puis s'emporta contre Théodus :

¤ Bougre de semi-homme, ton cerveau est bien proportionné à ta taille. "retrouves un enfant garçon de quatorze ans environ qui aurait été enlevé et qui se trouverait entre Archepierre et la Haute-forêt, voici son portrait." Et tu crois vraiment que je vais taper à toutes les portes avec mon tissu et demander s'ils le reconnaissent ? Dès que je suis rentré, je te fais manger les parchemins qui constellent ton bureau. ¤ Il fit une pause pour se calmer ¤ Bien, en attendant, j'ai cent pièces d'or à gagner moi. ¤

En fait, il s'en voulait simplement à lui-même de n'avoir pas demandé plus de renseignements avant de partir. Mais il avait retrouvé l'Avarielle, c'était donc une mission à moitié réussie.

Regardant autour de lui, il tenta de déterminer s'il était possible de voler l'affiche et passé inaperçu jusqu'au moment où il quitteraient le lieu. Il aurait bien évidemment ôté la partie où l'on parlait de récompense.


Il retourna vers Dinenda et Nirannor et se joignit à eux en restant silencieux et les fixant tour à tour. Dinenda s'était durci et son regard se voulait méfiant et distant, du moins c'est l'impression qu'Ashyn en avait. Le roublard avait toujours parlé honnêtement et n'avait donc rien à se reprocher. Ce n'était de tout évidence pas l'avis des gardiens sylvestres. Il aurait eu envie de répondre d'un regard de défi, mais cela ne ferait qu'empirer les choses. Le Shaarien préféra prendre une attitude pensive, même si son esprit était à l'instant vide de toute réflexions. Il ne parlerait pas encore de l'affiche, pas avant d'avoir quitté ce lieu.

- Ce lieu est vide de tout intérêt. Je pense que nous ne devrions plus tarder, comme l'avait suggéré Neffalasièl. Nous devons discuter, mais en dehors de ce lieu. Si nous quittons la table maintenant peut-être entendrons-nous une bribe de sa conversation avec Arkaius ? Finit-il par dire avec un sourire en coin. Il espérait que sa dernière proposition serait correctement interprétée.

S'il est possible de voler l'affiche tout en restant discret (affiche exposée dans une pièce annexe, personne autour, et pas trop grande pour être cachée sous sa cape une fois pliée/roulée), alors je pique l'affiche (en ayant au préalable déchiré le bout où l'on parle de la récompense ) et je la garde cachée.

Nirannor avait visiblement bien comprit le message, il l’avait d’autant mieux compris, qu’il ne rajouta pas un mot. Intérieurement le Gardien des Mystères bouillait. Il fit un effort considérable pour ne pas se laisser aller. Après tout, il pouvait bien attendre la réponse, lui avait tout son temps. Mais la Haute-Forêt et ces habitants n’avaient plus tout ce temps là de disponible. Les animaux en rage finiraient tôt ou tard à faire des malheurs. Il fallait maintenant agir au plus vite. Et pour agir, il lui fallait des réponses à ces questions. Ce qui le mettait le plus hors de lui, ce n’était pas qu’on l’ait laissé dans le vent. Mais bel et bien que la Haute-Forêt souffrait, et cette pensée lui était intolérable.

Ce fut Ashyn qui les rejoignit le premier. L’elfe lunaire s’était déjà montré méfiant avec le membre de la Compagnie des Marches. Puis cette méfiance s’était abaissé, lorsqu’il avait apprit qu’il était dans la même équipe de l’Avarielle. Mais cette méfiance était réapparue à la vue des derniers évènements. Le simple fait que la Compagnie puisse avoir des liens avec un moine de la longue mort adorant Kiaransalee, avait semé le trouble dans l’esprit de l’Innatoh.

Il attendait des explications, mais aussi des réponses à ses questions. Pour autant, le moment de vexation passé, il fallait se rendre à l’évidence. Parler avec des oreilles à proximité n’était sans doute pas la meilleure chose qui soit. Aussi, accepta-t-il de laisser le bénéfice du doute à Ashyn.

- Vous avez raison, il va nous falloir discuter, et sérieusement. Allons-y, nous vous suivons. Nous pourrons parler en route. Il nous maintenant nous hâter, la forêt et ses habitants souffrent. Pour ce qui est de l’autre, j’ose espérer que nous avons les meilleures oreilles qui soient, déjà dehors. Et que si cet individu, prépare un mauvais coup, Neffalasiel saura nous en faire part. Oui, nous devons discuter !

Dinenda adressa un signe de tête à son fidèle ami et se leva pour prendre le pas derrière Ashyn.

Narration

4 nuiteuse 1372 le matin

Ashyn escamotage résultat incertain
Arkaius psychologie réussite
perception auditive
Dinenda réussite
Nirannor échec
Ashyn échec

Ashyn, Dinenda et Nirannor

Ashyn regarda à droite et à gauche, pour s'assurer que personne ne le regardait. D'un geste vif et précis il ôta le parchemin du mur et le plongea dans son sac. Il vérifia que personne ne réagit et se dirigea nonchalamment vers la sortie. Un rapide aperçu des alentours le rassura car aucune réaction ne se fit entendre et il se présenta sur le pas de la porte où il put voir Neffalasièl et Arkaius en proie à une vive discussion. Du moins il s'agissait plus de l'avarielle qui semblait nerveuse, mais sans entendre ce qu'ils pouvaient dire il était difficile de démêler exactement le fil de la conversation. Il fut rejoint par Dinenda et Nirannor qui purent constater la même chose. Seul Dinenda entendit quelques mots de la conversation, qu'il se garda de répéter pour le moment. Puis subitement, l'avarielle resta comme figée dans le temps, avant de tomber au sol et de crier tout en sortant ses rapières.

-Ils sont là, ils sont là.

Arkaius

L'avarielle changea d'expression. Ses mots avaient fait mouche. Elle était troublée c'était incontestable, mais Arkaius n'arriva pas à savoir exactement en quoi. Elle finit par se reprendre, mais il remarqua que son ton était quelque peu plus intense et son débit de paroles un peu plus rapide. Cependant il ne décelait aucun mensonge juste du trouble.

-[elfique]L'enfant ! Qui ? Qui t'as dit cela ? Personne n'est au courant, personne ! c'est... c'est impossible...c'est...

C'est alors que l'avarielle resta muette, comme prise d'une sorte de transe catatonique. Elle semblait lutter intérieurement contre quelque chose puis soudainement son regard changea. Arkaius n'avait pas remarqué jusque là mais il y avait quelque chose d'étrange dans le regard de l'avarielle, quelque chose qui venait de disparaitre. C'est alors qu'elle tomba au sol, mais toujours consciente. Elle ne hurla qu'une seule phrase, alors qu'elle dégainait ses rapières et cherchait du regard quelque chose ou quelqu'un dans les passants tout autour.

-Ils sont là, ils sont là. C'est un piège.

conversation qui se déroulait entre l’avarielle et Arkaius. Les paroles de cette dernière étaient pour le moment énigmatiques, pour l’ensorceleur. Le peu qui l’entendit ouvrait sur d’autres questions. Des questions, des questions et des mystères. Mais pour le moment aucune réponse, ou si peu. Tout cela commençait à devenir franchement démoralisant. En temps normale, Dinenda aimait à percer les mystères. Il aimait cette sensation de voir le voile se lever peu à peu et découvrir la vérité. Mais là, le voile refusait obstinément de se lever. Pire, il s’assombrissait au fur et à mesure des découvertes. Si les évènements n’étaient pas ce qu’ils étaient, il s’agirait d’un simple challenge à relever. Mais là, c’était la Haute-Forêt toute entière qui allait pâtir de son incapacité à pouvoir trouver les réponses. Et cela pesait lourdement sur son mental.

Il lui fallait obtenir des éclaircissements, et il ne les obtiendrait que suivant le bon vouloir de ses compagnons de route. Mais les réponses et autres explications devraient attendre, car en l’espace d’un instant tout bascula. Neffalasiel venait de sentir une menace, et celle-ci semblait toute proche, vu qu’elle venait de dégainer ses lames. Le plus étrange fut la façon dont elle se laissa tomber au sol. Il fallait réagir et vite.

Instinctivement le Gardien des Mystères s’ouvrir aux ondes d’énergie magique qui se trouvaient partout autour de lui et en toutes choses. Il absorba cette énergie naturelle brute par tous les pores de sa peau, puis il la catalysa en tissant les fils de la tapisserie magique. Comme à chaque fois où il en appelait à la toile, il perdit un instant la notion de ce qui l’entourait. Lançant son incantation dans une langue qu’il n’avait jamais étudiée Il créa rapidement un manteau protecteur tout autour de lui.

.nnaoisS këtowarP nëwhtràlë htillinwelG -

A l’issue, l’innatoh couru en direction de Neffalasiel, en arrivant à son niveau, il se laissa, lui aussi, glisser au sol pour se retrouver accroupi, un genou à terre à la hauteur de l’Avarielle. Balayant la scène du regard, il cherchait quelqu’un qui aurait un comportement anormal. Un regard insistant, une recherche de fuite discrète, une préparation au combat, ou le début d’une incantation. Bref tout ce qui pouvait trahir le fait qu’au moins une personne dans les environs immédiats ne devait surement rester insensible à la scène. Pour autant, celle qui allait certainement lui désigner la cible avec précision, c’était Neffalasiel.



Tous les sens de l’elfe lunaire était en alerte, il était prêt au combat, mais n’avait aucune cible visible pour le moment. Par la même occasion, il tenta de prendre la pleine mesure de son environnement. Il cherchait des abris pour se mettre à couvert, où encore des points hauts pour les archers.


Dinenda lance armure de mage sur lui-même.

L'action et les embuches n'allaient pas tarder à arriver, ceci le roublard en était presque certain au vue du chemin qu'ils s'apprêtaient tous à suivre : un chemin menant vers Haute-forêt. Mais l'action était apparemment venue à eux bien plus tôt et la tournure de la situation laissa le Shaarien un peu au dépourvu. Quelques mots incompréhensibles et un instant après leur guide, et personnalité importante de la Compagnie des Marches, se roulait par terre de... peur ? Cela semblait l'être en tout cas, de ce qu'il avait pu comprendre. Arkaius était toujours là. Dinenda fut le plus prompt à réagir et se précipita vers Neffalasièl après avoir prononcé quelques mots dans une langue étrange. Langue étrange qui d'ailleurs lui faisait un peu penser à celle employée par le garde en robe verte un peu plus tôt dans la journée... Ainsi Dinenda serait-il l'un de ceux-là, ceux qui en quelques mots inspirent la crainte, insufflent la confiance ou répandent le feu ?

Ashyn en avait déjà croisé quelques uns dans ses périples. Dinenda serait un atout certain dans les épreuves qui les attendait.

Mais que penser, que faire ?

Les quelques mots de Dinenda avaient ramené les gardes de Béliard à l'esprit du roublard. Ces derniers sont bien souvent garants de la sécurité d'une ville ou d'un village pour ce qui les concernaient maintenant. Ce qui n'était pas pour déplaire, surtout en ces temps de troubles. Mais la visite de l'auberge n'avait fait que renforcer une impression que le roublard n'avait pas réussi à cristalliser un peu plus tôt : mieux valait ne pas avoir affaire à eux aujourd'hui.

Jetant un œil lassé à l'avarielle, le roublard feint de ne pas connaître le groupe avec qui il avait partagé le repas. Il fit cependant un signe de la tête à Nirannor et Arkaius doublé d'un regard d'appoint : il ne serait pas loin. Détachant discrètement son morgenstern de la ceinture qu'il garda sous cape, il s'en alla au milieu des passants, d'un pas aussi nonchalant et assuré qu'il pouvait avoir. Le froid qui l'avait saisi au vif lorsqu'il avait poussé la porte de l'auberge avait réveillé ses sens, et il scrutait maintenant chaque personne, à l'affut d'une quelconque information, d'une attitude suspecte, d'un bruit ou paroles particulier.

Ashyn avait agit d'instinct, et il espérait qu'une fois de plus, il le sortirait indemne -ou presque- de cette situation. Peut-être que s'ils arrivaient à tous se fondre dans la foule, ils seraient saufs ?

Dégaine le morgenstern en le gardant discrètement sous sa cape. Perception auditive et détection pour chercher une attitude/personne bizarre dans la foule.

Le climat entre chaque membre du groupe devenait plus sombre, plus tendu. Le rôdeur ne disait mot et tentait de suivre son frère gardien, espérant que ce dernier ait une vue moins troublée de la situation. Leur mission première s'effilochait au fil du temps et aux rencontres successives qu'ils faisaient. Pourtant un visage revenait régulièrement hanter son esprit, un visage aux douces lignes, un visage qu'il ne reverrait sans doute jamais mais qu'il lui avait procuré tant de douceurs et de plaisirs dans un monde si sauvage...

Sortant de la taverne en suivant son ami, il aperçut, lui aussi, la discussion entre l'être ailé et le mage mais ne put en déceler le moindre sens car tout se précipita. L'avarielle s'écroula d'un coup, armes en main, l'elfe lunaire dans un réflexe étonnant, entonna des mots étranges avant de se rendre près du corps de leur guide, quant au roublard, il semblait vouloir s'éclipser au pressenti d'un danger immédiat...

Le rôdeur sortit sa dague, plus par instinct que par réflexion. Il campa sur sa position, observant les mouvements alentours. Les mots de l'avariel résonnaient maintenant dans sa tête sans qu'il n'en trouva un sens véritable.Que voulait-elle dire par "ils sont là, ils sont là" ?

Ce n'étaient surement pas des êtres ordinaires qu'elle désignait par ces mots car elle aurait eu, sans aucun doute, un autre comportement à leur vue. Et puis, quelle force pouvait bien la faire plier sans que les fers n'eurent à se croiser ? Le rôdeur restait sur ses gardes, attendant que quelqu'un ou quelque chose se dévoile à ses yeux d'humain.


Nirannor sort sa dague. Perception auditive et détection du moindre signe pouvant expliquer le comportement de l'avarielle

Arkaius fut surpris par la réaction de l'elfe ailée. Ces quelques mots qu'il avait prononcés avaient apparemment exercé un effet surprenant sur la psyché de l'Avarielle, comme si ils avaient rouvert quelques plaies béantes d'un passé douloureux. Lorsqu'elle lui demanda sur un ton troublé, qui lui avait parlé de l'enfant, il n'eut guère le temps de lui répondre. Leurs compagnons étaient venus les rejoindre à la hâte. C'est alors que l'elfe ailée se mit sur ses gardes. Ils étaient là. Mais qui? Nirannor, Dinenda et Ashyn se préparèrent à un combat contre un ennemi dont on ignorait la nature, usant d'armes et de magie dans ce but. Le moine défit nonchalamment ses gants de soie, en poussant un soupir de dédain, et les rangea dans une poche intérieure de son manteau de daim. Il haïssait la violence, mais son orgueil le poussait à participer à cette bataille. Il ne souhaitait pas être considéré comme un lâche par la suite. Il fit craquer tour à tour ses cervicales et ses doigts d'albâtre, adoptant une posture d'art martial. En un doux murmure, il lança une prière à la Dame des Morts.

" "

Sa prière s'acheva en un souffle glaciale et silencieux, comme la Caresse de la Mort Longue. Il fit le vide en lui, fermant les yeux, exécutant un kata méditatif, chassant la peur, la haine et toute autre considération futile. Il n'était rien de plus qu'une arme prête à faucher les faibles qui s'opposeraient à lui.

Arkaius se tient prêt à se battre à mains nues en cas d'attaque.

Narration

4 nuiteuse 1372 le matin

Le temps sembla se figer quand l'avarielle prononça son étrange avertissement. Ne voyant personne arriver les autres se demandèrent si elle avait toute sa tête ou bien s'il s'agissait d'une mauvaise plaisanterie d'un goût plutôt douteux. C'est alors que plusieurs individus sortirent de différentes ruelles attenantes à la taverne où ils se trouvaient. Ils pouvaient en compter six du moins s'ils étaient tous sortis de leur cachette. Ils étaient tous drapés dans une sorte de toge de couleur sombre mais pas complètement noir. Une capuche sur la tête dissimulait leur visage et empêchait pour le moment d'identifier ceux qui étaient en face d'eux. Une voix semblant sortir de nul part s'éleva et fût clairement audible de tous. Cependant le message semblait adresser à quelqu'un de bien particulier.

-Comment quelqu'un de ton espèce peut fricoter avec une telle personne. Vois comme il nous a été facile de la dominer. Rejoins tes semblables, cela vaudrait mieux pour toi et pourrais être beaucoup plus profitable pour chacun de nos partis.

L'un des inconnus se découvrit pour laisser apparaitre un visage que tous devinèrent l'origine. Il s'agissait d'un thayen. En voyant les tatouages sur son visage, il était même presque certain qu'il appartenait à la caste trop bien connue des magiciens rouges. Son regard visait directement Arkaius et personne d'autre. Il était donc logique que sa proposition lui était adressée.

Note du MJ: dans votre prochain post il sera important de ne pas dépasser une action durant plus d'un round merci pour tout.

Le moine de la Mort Longue ne fut qu'à moitié surpris lorsque celui qui semblait être le chef des silhouettes drapées de noir dévoila son visage. Tôt ou tard, il aurait fallu combattre les Magiciens Rouges de Thay, ses compagnons ne cessant de les désigner comme les pourvoyeurs de leurs ennuis. Ce qu'il étonna en revanche, ce fut cette façon directe et impromptue dont le chef des Sorciers Rouges s'était adressé à lui. Il s'agissait d'un ton menaçant qui ne semblait presque lui donner aucune autre alternative. Arkaius regarda le mage droit dans les yeux en s'adressant à lui sur un ton tout aussi équivoque.

"J'ai une tâche à accomplir et nul ne saurait m'en dissuader. Que ce soit eux ou vous. Si j'ai quitté Thay il y a déjà fort longtemps, c'était entre autres raisons, pour ne pas devenir comme vous l'un des pantins de Szass Tham et des Zulkirs. Faites votre devoir mes frères. Et laissez moi faire le mien."

Toute tentative diplomatique était vaine avec de tels individus. Arkaius serra les poings, décidé à en découdre. Le conflit était inéluctable. Et toujours cette vision du golem qui lui arrachait les bras, le hantait. Peut-être était ce là un avertissement à l'encontre de ses compatriotes. Le sort en était jeté. Il ne pouvait plus faire marche arrière. Ce qu'il redoutait en soit, ce n'était pas d'affronter un magicien rouge, mais d'en affronter plusieurs. Il connaissait de réputation leur redoutable magie de cercle, même si il ne l'avait jamais vu à l'œuvre. Un sorcier rouge isolé serait une cible facile. Avec ses compagnons de cercle à ses cotés, c'était une toute autre affaire...

Selon ce que pouvait voir et entendre le rôdeur, les Thayens, arrivés subitement, en voulaient particulièrement à leur compagnon de route Arkaius. Si d'ordinaire, Nirannor n'hésitait pas à intervenir, là, le contexte était fort différent.

Le moine n'était pas de ceux qui inspiraient confiance au gardien sylvestre. Depuis leur rencontre, beaucoup trop de questions, de réponses peu claires et de zones d’ombre sur son passé émanaient de l'individu. Pourquoi le rôdeur irait-il l’aider ?

D’ailleurs les mages rouges ne s’adressaient qu’à leur ancien partisan. Ce dernier semblait se défendre de leur ressembler et invoquait le fait de ne pas se plier aux ordres du conseil de Thay et de sa liche nécromancienne. Mais ses interlocuteurs avaient fait beaucoup de chemin pour arriver ici et Nirannor ne doutait plus de leur motivation pour ramener Arkaius dans le droit chemin des enfants de Thay.

Le rôdeur rangea discrètement sa dague et se rapprocha de son ami Dinenda. Il porta une main sur le pommeau de son épée et attendit que les choses évoluent. Seul un ordre de l’Innatoh ou un signe de l’Avarielle pouvait le persuader d’engager un combat contre ces mages rouges. A moins que l’un d’eux le prennent pour cible ou lui témoigne un quelconque intérêt à devenir esclave, grande tradition chez les Thayens.