L'ourson sort de sa tanière, Thorbjörn Briselance

27e jours du Crépuscule, Année de la Magie Sauvage.
(27 nuiteuse 1372)

Lieu : Cour central du Bastion de la compagnie des Marches, Sundabar.
Temps : Neige, températures négatives
Moment : Milieu de matinée

MJ
Narration: Thorbjörn Briselance

horbjörn servait la Compagnie depuis plus d’un mois, membre de la phalange de l’Ours, passa la première décade à découvrir la vie au Bastion et la cité de Sundabar . Entièrement dédiée à la protection des jeunes communautés qui ne dépendent pas encore du protectorat de l'Alliance des Seigneurs du Nord, la Phalange de l'Ours prenait également à cœur de soutenir les efforts de ces bourgades à se développer. En son sein, le jeune Thorbjörn comptait bien s’épanouir. Lors de la seconde et troisième décade , il bénéficia d’un entrainement rigoureux dans les salles d’arme de la forteresse de la compagnie, l’ours brun, grade qu’il avait désormais au sein de sa phalange, s’était frotté à l’imposant Gorm. Le demi-orc ; maître d’arme averti et véritable force de la nature s’était quelque peu amusé à ses dépends lors du premier affrontement. L’avantage étant de le mettre immédiatement dans le bain bien évidemment. Les jours qui avaient suivi, le ton avait changé et le fils de la pierre avait démontré ses talents martiaux à ses nouveaux compagnons de façon pratique et avait gagné le respect de ses pairs. Mais même s’il appréciait sa toute nouvelle vie, le grand air et l’action lui manquait considérablement. Quand allait-il pouvoir enfin se dérouiller un peu ? Le désir du nain allait vite être comblé même s’il ne le savait pas encore.

Dans l’une des cours du bastion, par une froide matinée de Martel, Thorbjörn donnait un coup de main aux jumeaux Guthorm et Snarri. Ce duo de nain appartenait à l’un des dix clans nains représentés dans la forteresse : Les Barbegrise. Ce clan avait pour principale tâches étaient d’assurer les services de la table et de l’hostellerie en même temps, de très bons vivants en somme. Ce jours là, les jumeaux déchargeaient une quinzaine de tonneaux de bières à destination des caves sous une neige qui tombait drue et Thorbjörn s’était naturellement proposé pour aider les deux nains avec qui il s’était lié d’amitié après une soirée quelque peu animée dans une des auberges de Sundabar.

Alors qu’ils étaient dans l’effort au pied d'un chariot bâché, tout trois se retournèrent instinctivement quand ils entendirent de lourds sabots ferrés battrent le pavé. Ils découvrirent trois cavaliers nains sur des poneys de guerre lourdement harnachés avec à leur tête Kurtik Jundeth en personne. Dès qu’il le vit, le commandant le la phalange de l’Ours héla l’ours brun dans leur langue natale.



Sans attendre de réponse, le trio de cavaliers se dirigea vers les écuries laissant le fils de la pierre sur place….

Au son des paroles de Kurtik Jundeth, le nain fut pris d'une joie immense. Enfin il allait pouvoir sortir de la monotonie du dernier mois.

- Désolé les gars, je vais devoir vous laisser seuls pour la fin du déchargement !

Il se précipita en direction du dortoir où il avait entreposé la plupart de ses affaires lors de son arrivée. Sur son chemin , il faisait l'inventaire de ce qu'il aurait besoin pour partir en voyage en essayant de ne rien oublier.

¤ La paillasse il y va de soi. J'aurai sans doute besoin de mes outils et de mon nécessaire à feu. Ah oui, et le pied de biche il pourra toujours être utile...¤

Thorbjörn était assez prévoyant, même si pour d'autres personnes sa liste s'agrandissait trop vite, pour un nain ce n'était que normal. Leur force et leur endurance pouvaient supporter un nombre d'objets assez conséquent qui ferait pâlir les gnomes ou les hins.

En entrant dans le bastion, il s'essuya tant bien que mal de toute la neige qui s'était déposée sur lui. L'air se réchauffa ce qu'il lui fit penser que commencer un voyage avec des habits humides n'était pas la meilleure des idées. Heureusement qu'en quittant son village natal, il avait apporté assez de rechanges en habits chauds pour affronter les rudes hivers de Faerûn. Il salua d'un signe de têtes les personnes qu'il pût croiser dans les couloirs du bastion avant d'arriver au dortoir.

Il y retrouva son sac qu'il remplit considérablement pour parer à toutes les épreuves. Il laissa sa cape, son chaperon et son écharpe vers le haut de son bagage afin de pouvoir vite s'en équiper, ce qu'il devrait sans doute faire en premier lieu en quittant les salles du bastion chauffées par des feux. Il s'équipa au plus vite de sa chemise de maille, maigre armure pour un nain mais sa fortune ne lui lassa guère le choix, mais il compensait avec ses différentes armes. Il ressemblait un peu à un râtelier ambulant avec sa dague, son épée, son arbalète qui s'accompagne bien sûr d'un carquois ainsi que Terreur des Troll, la hache de sa famille mais c'était peut être ça qui fera la différence entre la vie ou la mort. En tout cas, il savait que le changement d'armure sera nécessaire pour la bonne marche de sa mission.

Il n'en savait rien d'ailleurs, juste que "les vacances sont finies". Tout pouvait arriver, et il espérait ne pas être un simple messager entre Sundabar et un village aux alentours. Il voulait quelque chose qui lui prendrait les tripes, quelque chose qui le mettrait à l'épreuve.

¤ Si ça se trouve je devrais juste aller botter les fesses de Gorm ! Ce qui relèverait de l'exploit voir du miracle... ¤

C'est donc avec le sourire qu'il alla se présenter auprès de Kurtik Jundeth à la salle commune de la phalange et peut être profiter pour manger un morceau avant de quitter le bastion.

27e jours du Crépuscule, Année de la Magie Sauvage.
(27 nuiteuse 1372)

Lieu : Salle commune de la phalange de l’Ours, Bastion de la Compagnie des Marches, Sundabar.
Temps : Feu de cheminée et températures acceptables.
Moment : Milieu de matinée

MJ
Narration: Thorbjörn Briselance

Test de connaissance Thorbjörn BriselanceDD ?? sur la géographie des Marches: 13 (dé) + 2 (Int)= 15 -> Réussite
Thorbjörn connait la géographie principale des Marches d'Argent et ses principales cités.

urtik Jundeth et les deux nains qui lui étaient inconnu, se trouvaient désormais dans la salle commune de sa phalange. Il y faisait chaud grâce à un feu nourri qui crépitait dans l’âtre et les trois nains discutaient avec animation penché sur une grande carte des marches d’argent déployé sur la grande et solide table de batterie qui servait aux repas animés et festifs qui agrémentaient la vie de leur faction. A l’extrémité de la table, deux tonnelets couplés se trouvaient en libre service, les Barbegrise s’assuraient constamment qu’il ne manquait rien.

- Nous partirons sous peu pour Morteneige, comme il a été convenu avec Théodus en compagnie de Belgos Dalaèl et de Kebur Poindanel de la phalange de l’Aigle et nous t’escorterons jusqu’à l’hospice, sois sans crainte Marnuf.
Kurtik s’aperçut à ce moment là de la présence de fils Briselance tout comme les deux nains à ses côtés. C’est là que Thorbjörn crut apercevoir une certaine ressemblance entre les son chef de phalange et le dénommé Marnuf. Encadré d’une masse de cheveux noirs tressés, comme l’était aussi leur grande barbe poivre et sel et soulignait la dureté de leur visage.

- Ah Thorbjörn ! Approche ! Laisse moi te présenter Marnuf Jundeth , mon cousin et Tharkan hachepierre l’un des guerriers qui l’accompagne.
Les deux nains saluèrent le nouveau venu et aussitôt Thorbjörn fut affublé d’une pinte en étant remplie d’une Ale brune, l’une des spécialités de Sundabar. Il s’approcha alors de la table, l’œil rivé sur la carte mais Kurtik agita la main.

- Non tu ne feras pas partie du voyage avec mon cousin Thorbjörn, sur ces mots, son index glissa de Sundabar en suivant le ligne bleue matérialisant la Rauvin et stoppa net sur la cité d’Everlund, jusqu’à Everlund, par voie maritime, tu y rejoindras un de nos frères, Ashyn qui se trouve déjà là-bas. Tu y accompagneras Shevarra, qui dirige la phalange de l’Aigle. Elle a affaire dans la cité et quelques rencontres avec des marchands locaux susceptibles de faire appel à nos services. La compagnie ne peut pas se passer de cette manne financière. Tu dois le savoir. Mais bon, une fois à Everlund, vous rencontrerez tout deux celui qui vous entretiendra de la mission qui vous incombera, si vous l’acceptez.

Kurtik Jundeth fixa avec attention Thorjbörn

- Oui, vous aurez le choix d’accepter ou refuser car cette mission ne s’inscrit pas dans le cadre habituel de la Compagnie. Je ne peux t’en dire plus mais sache que si j’ai moi-même proposé l’un de mes ours bruns, ce n’est pas sans raison., tu peux en être sûr. Des questions ?

Le vigoureux prit sa bière et visa d’un trait sa pinte et rôta bruyamment en la posant d’un coup sec sur la table.

La proposition de mission était la bienvenue pour Thorbjörn, il n'avait pas encore quitter Sundabar depuis son intégration dans la Compagnie. Mais Kurtik Jundeth n'expliqua pas de premier abord ce pourquoi il avait demandé le jeune nain. La découverte du monde prit le pas sur le bon sens de demander de quoi il en retournait. Par contre il aurait aimé faire le voyage avec Marnuf et Tarkan, la compagnie des nains faisait toujours passer les jours de marches plus rapidement.

- C'est avec joie que j'accepte cette première mission. De plus je ne connais encore que très peu les personnes des autres phalanges, cela me permettra de créer de nouveaux liens. De plus je connais déjà Everlund pour y être passé lors de mon voyage qui m'a mené ici par contre je connais la cité que partiellement, je n'y ai pas séjourné longtemps.

Il but une gorgée de bière en se disant que commencer à raconter son histoire n'était peut être pas la priorité.

- Hum, je ne vais pas épiloguer dessus. Pourrai-je savoir la nature de ma mission que l'on me proposera là-bas ? Et je suppose que je dois me mettre en marche dès maintenant ?

27e jours du Crépuscule, Année de la Magie Sauvage.
(27 nuiteuse 1372)

Lieu : Sundabar.
Temps : Température négatives, neige et vent.
Moment : Milieu de matinée

Thorbjörn gagne un manteau de fourrure
Thorbjörn monte à cheval
Test d’équitation Thorbjörn DD ??14 (dé) + 5 (comp) -> Réussite
Thorbjörn monte le poney et sait le guider.


MJ
Narration: Thorbjörn Briselance

urtik Jundeth leva les yeux vers Thorbjörn.

- La nature de ta mission? De celle qui incombe aux membres de cette phalange, dit-il dans un souffle, mais je ne trahirais pas un secret en disant que cela risque de vous éloigner quelque peu des Marches, dans l’interêt d’une toute jeune communauté. Tu en sauras plus lorsque vous arriverez à Everlund avec Shevarra. Je ne peux vraiment t’en dire plus Thorbjörn…

Ils partagèrent encore une bière avant que Kurtik ne le congédie en lui souhaitant bonne route et bonne chance à la manière des nains, sans chaleur excessive, le juste nécessaire. Shevarra devait désormais attendre le nain à l’extérieur. Quelques minutes plus tard, avec l’impression folle que tout s’enchainait un peu rapidement, Thorbjörn Briselance était de retour dans la cour principale du Bastion et son regard se posa sur une femme demi-elfe occupée à vérifier le harnachement d’une jument à la robe pommelée de gris et de blanc. Elle portait une armure de cuir sur une tenue sobre et pratique de couleur sombre, de longue botte de cuir fourrée, le tout dissimulé sous un manteau d’hiver en peau de lapin. Près d’elle, un palefrenier humain s’occupait de donner un coup d’œil les sangles de la selle d’un poney de guerre à l’image de ceux montés quelques temps plus tôt par Kurtik et les deux autres nains. Le fils de la pierre se dirigea vers elle, au même moment elle détourna la tête et posa sur une lui un regard gris incisif, le détaillant de la tête au pied. Son visage agréable, s’éclaira d’un grand sourire quand Thorbjörn arriva auprès d’elle.

- La bonne rencontre Thorbjörn, fils de Krorag, du clan Briselance. Je suis celle avec qui vous voyagerez jusqu’à Everlund ! Shevarra Stanayoga, de la phalange pour nous servir. En selle, nous aurons l’occasion de parler en route et on nous attends pour embarquer.

Montrant volontairement qu'elle en savait plus sur lui que lui sur elle, Sœur aigle se hissa sur sa monture et coula un regard presque entendu vers le nain qui l’imita. Allait-il mettre un temps indéfini pour se positionner correctement et parvenir à guider sa monture, Ou mieux encore, s’affaler tout aussi rapidement sur le sol ? A sa grande surprise, le vigoureux se montra parfaitement à l’aise et grimpa comme si de rien n’était sur le poney. La bête, issue de ces contrées nordiques, pouvaient se révéler ombrageuse et capricieuse pour les cavalier novice ce n’était certainement pas le cas de Thorbjörn.

Ils passèrent tout les deux la porte principale du bastion avec arme et bagage et prirent la direction de la porte de la Rivière. Les rues étaient animés malgré la neige et le froid ambiant., le vent n’arrangeait rien. En file indienne, le duo un peu plus d’une vingtaine de minutes avant de se présenter au guet et de quitter l’impressionnante cité fortifiée, empruntant lune route qui serpentait vers la vallée. Dans le sens inverses, la foule était plus compacte, des marchands en tout genre attendaient patiemment l’autorisation de pénétrer dans la cité après des formalités et des fouilles rigoureuses. Le port se trouvait bien en contrebas de la cité, à une bonne demi-heure à cheval, en bordure de la bouillonnante Rauvin.

Ils ne se parlèrent pas durant tout le trajet jusqu’au port, ils passèrent une arche puis mirent pieds à terre du côté des quais d’embarquements qui grouillaient de monde. Très vite un homme vint les accueillir. Leste, de taille haute et d’une maigreur presque repoussante, des yeux noirs , des sourcils fournis et le visage mangé par une épaisse moustache pendante. I

- Dame Shevarra, que je suis heureux de vous revoir ! Je suis fort aise que vous ayez fait appel à moi pour vous transporter à Everlund, ce sera avec grand plaisir.

- Le plaisir est pour nous messire Jervis. Vous nous rendez un grand service en nous acceptant à votre bord mon compagnon Thorbjörn et nos montures.

- Allons Shevarra, après ce que vous avez fait pour moi, il était normale je vous rende ce petit service. Venez, venez. Valors êtes vous décidé à vous arrêter à Jalanthar ou poursuivre vers Everlund?

- Tout dépendra messire Jervis, tout dépendra.

L’homme se détourna et se fraya un passage jusqu’à une longue embarcation ou des mariniers s’affairaient sur un pont encombré de caisses, de balles et de tonneaux. Il existait un espace spécialement aménagé pour le transport de bêtes, bétails, chevaux, un meilleur confort. On invita les membres de la compagnie à emmener leur monture à cet endroit. C’est ce qu’ils firent, laissant un palefrenier s’occuper du reste. L’un et l’autre prirent place sur une caisse, jetant un coup d’œil aux hommes qui oeuvraient et quelques instants plus tard, l’embarcation d’une vingtaine de mètre se détacha de la jetée. Ils perçurent les sabotements des chevaux brusquement inquiet, Shevarra jeta un rapide coup d’œil mais sans plus. Le calme revint vite, et les deux compagnons, adossés à l’accastillage prenaient un certain plaisir de voir leur embarcation avancée sans peine, poussée par un vent sec et froid.

- Et bien nous voilà en route pour Everlund.Les joies de la navigation même si je dois l’avouer, je n’ai guère le pied marin. Et vous Thorbjörn ? Aussi à l’aise sur un bateau qu’à cheval ?

La neige avait cessé de tomber, seul le froid froid se faisait plus perçant. Dans le ciel plombé, un aigle tournait au dessus de l'embarcation.

¤ Le pied marin, elle a de l'humour...¤

Pour Thorbjörn c'était la première fois qu'il se trouvait sur un bateau, pour faire le voyage entre son village natal et Sundabar il avait préféré la marche à pied. Ce qui sied beaucoup plus à un nain attaché à la terre, et même plus à ses entrailles. Sans être encore nauséeux au possible, Thorbjörn sentait son petit déjeuner ainsi que la bière bue avec son chef ne faisaient pas bon ménage avec la navigation. Il se dit qu'il l'aurait mieux fait de rien avaler du tout s'il avait su. Au moins ils n'emprunteront pas la mer pour se rendre à Everlund et seulement le fleuve, ce qui donnait un peu de réconfort.

- C'est pour moi une première que de naviguer. Vous comprendrez sans doute que je ne suis pas un marin, et que je pense que nombres de mes cousins doivent être dans mon cas.

Shevarra avait dû voir de toute façon que Thorbjörn avait un peu changé de couleur. Il remarqua que parler lui faisait penser à autre chose que son ventre et qu'il se sentait légèrement mieux ce qui le poussa à continuer. De plus, son interlocutrice le connaissait au moins de nom alors qu'il n'avait à peine eu vent des membres de la phalange de l'Aigle.

- Je vous ai entendu parler de Jalanthar. Est-ce votre région natale ? Ou devons-nous y passer pour des affaires de la compagnie ? Et d'ailleurs, vous avez l'air de me connaître un peu plus que je ne vous connais. Cela est-il toujours comme cela pour les nouveaux du Bastion ?

Beaucoup de questions mais beaucoup de temps pour y répondre même si le vent les faisait avancer relativement vite. D'ailleurs il ne regrettait pas le manteau de fourrure qu'on lui avait donné au Bastion et le resserra bien pour que ce vent ne s'engouffre pas dedans.

27e jours du Crépuscule, Année de la Magie Sauvage.
(27 nuiteuse 1372)

Lieu : Route fluviale de Sundabar à Everlund, sur la rivière Rauvin dans les environs de Sundabar.
Temps : Température négatives, vent.
Moment : Milieu de matinée

MJ
Narration: Thorbjörn Briselance

renons notre mal en patience Thorbjörn, nous finirons vous comme moi par apprécier le voyage.Shevarra se voulait rassurante, avant de lui répondre d’un ton plus enjoué, "Je crois bien que nous sommes tous les deux des terriens voyez vous. J'ignore si j'ai le pied marin mais toujours est-il qu'il s’est adapté avec le temps depuis mon départ de ma chère Rashéménie."

La Rashéménie, appelée communément Terre des Berserkers n’évoquait rien de particulier au nain d’écu.

- « Ma terre natale est située très loin à l’Est d’ici et ma venue dans les Marches relève plutôt de l’accident », se confia-telle, laissant en suspens le reste de sa phrase alors que son regard se fit lointain mais la rôdeuse se reprit très vite. « Nous ferons une courte halte à Jalanthar pour les affaires de la Compagnie.»

De lourds nuages gris roulaient dans le ciel, devant le vent forcissant, on avait bordée la voile avec soin de façon prendre le vent correctement sans entraîner trop de gîte, et l’embarcation filait à bonne allure. Cheveux au vent, Shevarra inspira profondément et observa brièvement le vigoureux qui se tenait près delle, puis acquiesça :"Il est, parait-il, de notre devoir de connaître les mouvements au sein du Bastion ou bien ce qui s'y passe, bien que de vous à moi, je ne me montre guère curieuse de savoir quel membre de la compagnie est à l’origine d’une bagarre dans un des taverne de Sundabar, ou qui s’est payé la cuite de sa vie où bien même encore qui est de corvée de latrines. L’intendant du Bastion, ce cher Théodus, ne manque aucune occasion de nous informer ce qui se passe ou de nous rappeller à l’ordre quand nous nous trouvons dans les murs de la forteresse. Ce hin est tellement méticuleux et rigoureux, que chaque chef de phalange à à le plaisir de recevoir à chaque début de décade un rapport détaillé sur les effectifs, parfois des missions en cours ou les manoeuvres. Il ne peut faire moins à vrai dire, c’est lui qui nous envoi nos recrues sans vraiment nous demander notre avis. Peut-on lui en vouloir ? Il est au fait de tout ce qui se passe au Bastion."[I]affirmait Shevarra," Et vous Thorbjörn, quel hasard de la vie vous à mené à franchir les portes du bastion?"

Au son de la région d'où venait Shevarra, le fils du peuple vigoureux se sentait perdu dans un monde pour lui inconnu. Sa race n'est pas de celle à voyager dans les contrées lointaines, et encore moins à vouloir prendre partie pour d'autres qu'eux. Pourtant c'était bien ce qui était arrivé à Thorbjörn qui se rappela pourquoi il avait intégré la Compagnie des Marches. Son humeur devînt morose et commença à en parler à son interlocutrice :

- La destinée qui guide et dirige nos pas peut faire preuve à la fois de cruauté et de réconfort. La cruauté je l'ai eue par la perte de mon père et de mon cousin que je considérais comme un frère et le réconfort pour avoir retrouvé un semblant de famille dans le Bastion.

Il soupira en regardant au loin comme si Shevarra ne fut pas à ses côtés.

- Cela faisait un mois que mes pensées ne s'étaient pas tournées vers eux grâce à la vie militaire qui règne dans la compagnie. Je regrette de ne pas avoir été plus loin dans la recherche de ces étrons de la nature qui ont tué les miens mais un jour...

La vengeance couvait toujours en lui et la lueur de ses yeux l'exaltait quand il en parlait. Et le jour où elle sortira, que les dieux soient cléments pour les nains qui ont osé s'en prendre aux siens. Malgré sa nature joyeuse et aimable se cachait une soif de mort que seul le chant de sa hache pourra apaiser. Il souriait aux images du massacre qu'il ferait s'il les retrouvait un jour.

Le nain se rendit compte de sa haine et se calma. Il laissa quelques secondes s'écouler en regardant l'eau filer autour du navire.

- Excusez mon humeur, le passé peut se révéler noir mais le futur peut nous apporter aussi des bonnes choses. J'ai hâte d'arriver à Jalanthar pour poser le pied sur terre. Combien de temps avons-nous sur ce bateau ?

SUITE RP