L'or et le Sang à Morteneige, Là où on trouve de l'or, tout va mal

Retirant d'un coup sec sa lame ensanglantée du corps de l’infâme pourceau qui lui avait tant donné de fil à retordre, l'A'tel'quessir chancela un instant avant de reprendre contenance, il avait perdu beaucoup de sang et ses forces déclinaient, il le sentait. Du coin de l'oeil, il vit Garjzlasa s'agiter, signe que l'humain préparait quelque chose, le demi-elfe se rappelait avoir vu l'ensorceleur faire usage de ses pouvoirs de façon assez démonstrative dans le repaire de la demi-orque, sans doute qu'une nouvelle démonstration était à 'ordre du jour.

Il donc de son devoir de préparer le terrain et de faire en sorte que son compagnon d'arme puisse bénéficier des meilleures conditions, et leur dernier ennemi frappait de nouveau? Non, cela ne serait pas. Regroupant ses ultimes forces, Belgos Dalaèl se mit à courir comme un forcené en direction, tenant sa lame à deux main et chargeant avec la ferme attention de mettre un terme à l'existence de son adversaire, s'il devait faillir, il aurait au moins le mérite de prendre le premier coup à la place de Garjzlasa et ce dernier aurait tout le loisir d'agir. Il fallait parfois savoir se mettre en danger pour obtenir la meilleure efficacité, surtout dans un combat.

- Crève pourriture! hurla Belgos en assénant son coup avec toute la force dont il se sentait capable.

Belgos charge et attaque au corps à corps le dernier adepte en tenant son arme à deux mains.

Laissant derrière eux quelques corps inanimés, Les trois compagnons progressaient dans les tunnels à la force de leurs lames. Suffisamment, en tout cas, pour apercevoir une caverne qui se remplit bien vite de brume. Le nouvel arrivant entrevu de loin ne devait pas y être étranger... Mais il s'occuperaient de ce nouvel élément plus tard, dans l'immédiat ils avaient plus urgent à faire : abattre les deux derniers adeptes sur leur passage.

Les trois combattants et leurs ennemis se disputaient désormais l'accès aux tunnels, sans aucune merci. La caverne semblait trop petite pour le vacarme qui y régnait, lui-même faisant pâle figure face au désordre du combat. Les feintes, parades et frappes s'enchainaient sans un instant de répit, ponctués seulement par quelques mots lâchés par l'un ou par l'autre des protagonistes.

Alors que les coups pleuvaient, Amur se concentra sur l'homme qui lui faisait face. Pris à partie par Kerlomar et son blaireau, il aurait fort à faire pour se défendre contre un troisième adversaire. Renversant sa prise sur son arme, il donna un violent coup de bas en haut à l'aide du fléau de son arme. Un tel coup, s'il ne tuait pas, handicapait gravement pour la suite d'un combat ...

Amur attaque avec la partie contondante de son arme

Quatorzième jour du Coeur de l'Hiver, année des Dragons Renégats
14 martel 1373 (CV)

Lieu : Mine des adeptes de Shar, Marches d'Argent
Temps : nuageux, - 8°
Moment : vers 01h40




Fin du combat

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Adepte 3 attaque Garjzlasa :
Jet d’attaque à distance de l’adepte 3 à l’arc court : 12 (dé) + 4 = 16 vs Garjzlasa 12 (CA) => Réussite
Dégâts : 2 (dé)
PV Garjzlasa : 8 - 2 = 6

Kerlomar attaque l’adepte 7 :
Jet d’attaque au corps à corps de Kerlomar au cimeterre de maître : 13 (dé) + 2(BBA) + 1(FOR) + 1(Maître) + 2(tenaille) = 19 vs Adepte 7 15 (CA) => Réussite
Dégâts : 4 (dé) + 1 = 5
PV adepte 7 : 7 - 5 = 2

Blaireau attaque à outrance l’adepte 7 :
Jet d’attaque à outrance du blaireau avec deux griffes: 3 (dé) + 4(corps à corps) + 2(tenaille)= 9 vs Adepte 7 15(CA) => Echec
Jet d’attaque à outrance du blaireau avec deux morsure: 16 (dé) - 1(corps à corps) + 2(tenaille)= 17 vs Adepte 7 15(CA) => Réussite
Dégats: 3(dé) +1 = 4
Adepte 7 : 2 - 4 = - 2
Adepte 7 est mourrant

Belgos charge l’adepte 3 :
Jet d’attaque au corps à corps de Belgos à l’épée de maître : 8 (dé) + 6 +1(bonus attaque à deux mains) + 2 (charge) = 17 vs Adepte 3 15 (CA) => Réussite
Dégâts : 6 (dé) + 2 = 8
PV adepte 3 : 13 - 8= 5

Amur attaque l’adepte 6 :
Jet d’attaque au corps à corps d’Amur à l’épée-fléau côté contandant : 19 (dé) + 2(BBA) + 2(FOR) + 1(arme de prédilection) = 24 vs Adepte 6 15 (CA) => Réussite
Dégâts : 8 (dé) + 2 = 10
PV adepte 6 : 11 - 10 = 1

Kurtik attaque l’adepte 6 :
Jet d’attaque au corps à corps de Kurtik la hache de guerre naine de maître : 11 (dé) + 2(BBA) + 1(FOR) + 1(Maître) = 15 vs Adepte 6 15 (CA) => Réussite
Dégâts : 2 (dé) + 2 = 4
PV adepte 6 : 1 - 4= - 3
Adepte 6 est mourrant

Garjzlasa utilise Don Souffle draconique contre l’adepte 3 :
Jet de réflexes Adepte 3 DD 15 : 8 + 3= 11 => Echec
Dégats: 3(dé) + 3(dé) = 6
PV Adepte 3 : 5 - 6 = - 1
Adepte 3 est mourrant

Narration Amur, Belgos, Garjzlasa, Kebur, et Kerlomar :



Si un adepte blessa à nouveau Garjzlasa, ce fut le dernier sursaut de résistance qu’opposèrent les adeptes de Shar. En effet, il n’y eut bientôt plus que des cadavres à terre face au groupe qui avait tenu malgré de nombreuses blessures.

L’adepte qui venait de toucher Garjzlasa, s’était avancé imprudemment suite à son tir. Belgos en profita et le chargea, plongeant sa lame profondément dans la cuisse de l’humain qui défaillit. Mais s’il aurait pu rester debout bien que chancelant, Garjzlasa y mit un terme grâce à son don. Soulevé de terre sous l’impact du souffle lancé presque à bout portant, ce fut un corps démantibulé qui retomba à terre.

Dans l’autre galerie, les deux adeptes survivants ne purent opposer la moindre résistance.

Le premier, pris en tenaille entre Kerlomar et le blaireau, ne put parer aucune attaque. Celle de Kerlomar au cimeterre, lui coupa une main. Celle du blaireau, lui arracha la gorge d’une morsure terrible.

Amur ne demeura pas sur place à regarder le cadavre. Il se déplaça immédiatement en direction du dernier adepte et brandit son épée fléau qu’il tourna du côté contendant. Ainsi assomma-t-il presque l’humain qui ne put rien faire à Kurtik qui lui fendit le crâne d’un coup net et sans bavure d'un coup de hache.

Immédiatement, le chef de phalange s’avança vers la brume provoquée par la prêtresse. Il l’évita et arriva au début de la galerie où le reste de son groupe venait de terminer son combat.

A cet instant, de nombreux bruits de pas se firent entendre. Kurtik allait donner des ordres quand il reconnut au loin la voix de Fédar. L'adjoint au chef de phalange ne tarda pas à apparaître à la tête d’une troupe nombreuses.

- Nous avons nettoyé plusieurs galeries. Je vois que vous en avez fait de même ici. Vous les avez tous eu ?

- Il nous manque un ou une qui a disparu dans ça, expliqua-t-il en désignant la brume qui persistait encore. Mais j'imagine qu'il ou elle en a profité pour partir ailleurs.

- Je vois que ton groupe a été sérieusement blessé, dit Fedar. Restez ici, proposa-t-il. Nous allons poursuivre le nettoyage. Allez ! commanda-t-il sa troupe avec un grand mouvement du bras.

Les soldats passèrent en adressant des signes et des mots d'encouragement avant de disparaître dans les différentes galeries.

- Hé bien, j'ai l'impression que notre mission se termine, fit remarquer Kurtik. La relève est là. Merci à vous de m'avoir suivi tout au long de cette dure mission.

Le combat s'acheva aux yeux du druide valien tel qu'il avait commencé, c'est à dire aussi subitement et sanglant. En effet, tandis que tombait les deux derniers adversaires définitivement mis à terre par le blaireau et par le chef de groupe nain. Nain qui se précipita aussitôt sur la brume qui envahissait une partie des couloirs tortueux de la mine. Cependant, le druide se moquait bien de tout cela. S'agenouillant, il caressa le haut de la tête du blaireau, le remerciant dans la langue sylvestre de l'avoir rejoint, soutenu et aidé durant ce combat. Il savait que ce dernier ne resterait plus très longtemps aussi tenait il à lui exprimer sa gratitude avant qu'il ne disparaisse.

Kerlomar ne releva la tête qu'en entendant d'autres voix, d'autres bruits. Visiblement, les renforts étaient là, avaient nettoyé les autres couloirs et se proposaient de terminer la traque. Et aux dires de Kurtik lui-même, leur mission était achevée et bientôt ils se sépareraient. Seulement Kerlomar espérait avoir rempli sa propre mission et qu'il n'avait rien oublié. Il décida donc qu'il irait ensuite voir Feldys à Morteneige pour lui faire un rapport et lui demander s'il avait besoin de la Confrérie pour autre chose également.

En attendant, le druide se repencha sur le cadavre de l'adepte à la ceinture brillante que le blaireau venait de tuer et commença à promener ses mains dessus. Certes il fouillait le cadavre d'un ennemi mort mais tout pouvait être utile dans un monde ou la mort pouvait frapper à tout moment. Ces dernières minutes l'avaient prouvé, Kerlomar étant recouvert autant de son propre sang que de celui de ses ennemis.

Fouille Adepte 7.

Epuisé par le sang qu'il perdait, Belgos Dalaèl sentait tout son corps l'abandonner après un combat qui avait faillit tout simplement le tuer.Rengainant sa lame ensanglantée sans prendre la peine de la nettoyer, il se détourna et jeta un regard rempli d'incompréhension en direction du prêtre nain qui s'était terré dans un mutisme total sans daigner leur apporter la plus petite des aides durant ce combat. L'esprit de camaraderie et de solidarité propre aux frères des marches avait été balayé par l'inaction de Kebur, ce dernier avait faillit à son devoir le plus élémentaire, celui de ne jamais abandonner un frère d'arme quoiqu'il arrive et il l'avait fait sans honte. Un comportement inacceptable pour l'A'Tel'Quess, pas pour ceux qui portaient la chevalière de la compagnie des marches et défendait les valeurs et le sidéeaux du Bastion.

¤ Quel gâchis Kebur! Comment-as-tu pu faire défection à tel moment.¤

Il connaissait pourtant le courage du fils de la pierre et sa témérité au combat. tout deux avait combattu ensemble et leur aventure commune à hlondeth avait terminé de sceller leur amitié. Amitié? Peut-être le mot était-il trop fort. Il aura fallu tout simplement que cela ce vérifie aujourd'hui puisque le pire avait bien faillit arrivé. Sans le soutien et l'action décisive de Garjzlasa, le royaume de Kelemvor n'ouvrirait pas ses portes aujourd'hui pour le demi-elfe.

- Merci à toi Garjzlasa, tu viens de nous offrir une belle victoire compagnon, souffla le rôdeur en s'approchant de l'ensorceleur, oui merci.

Le rôdeur se tourna ensuite vers les corps sans vie de celle qui était tombée au combat. Elle avait mené une action héroïque et était tombée au champ d'honneur. il se traina jusqu'à elle et contempla son visage qui demeurait étrangement serein, les yeux grands ouverts. Belgos mit un genou à terre et passa lentement un main sur son visage pour refermer les paupières de la jeune femme en chuchotant une prière d'adieu afin de lui apporter force et courage pour son ultime voyage. Enfin dans un dernier effort, Belgos s'adossa contre la paroi rocheuse et ferma à son tour les yeux, faisant totalement abstraction de ce qui l'entourait.

¤ Dormir, rien qu'un petit peu, histoire de se requinquer...¤

L’ensorceleur était épuisé par ce dur combat, dont la tension retombait peu à peu. Epuisé, il était fléchi sur ses jambes, les bras légèrement écartés, et le regard cherchant un ennemi potentiel qui se serait caché pour mieux frapper, mais fut enchanté de ne pas en voir venir. Titubant jusqu'à la paroi la plus proche, à coté du cadavre d’un des célébrants de la ténébreuse, il posa sa main sur la roche humide et inspira un grand bol d’air, tentant de reprendre son souffle. Haletant, il parvint à se ressaisir et se laissa glisser au sol, s’adossant contre la pierre, la tête légèrement en arrière, son arbalète par terre à sa droite.

¤ Bon, et c’est quoi la suite ? ¤

Heureux qu’on lui dise de se reposer, il ne se fit pas prier et ferma un court instant les yeux. Quelques dizaines de secondes après, il se redressa, et s’assit en tailleur. Il rassembla sa lance, son arbalète qu’il rangea, et tenta simplement de jeter un œil sur ses blessures. Elles étaient heureusement peu profondes, mais néanmoins douloureuses et handicapantes. En effet, son épaule gauche lui faisait un mal de chien. Soucieux, l’ensorceleur interpela ses compagnons.

- Euh, est ce que vous auriez quelque chose pour mon épaule, cette flèche m’est vraiment douloureuse… Et je dois m’avouer peu efficace pour soigner quoi que ce soit.

Travailler en groupe avait incontestablement du bon. Lorsque Belgos vint lui parler, en revanche, Garjzlasa fut un peu déstabilisé par ses paroles. Il ne se jugeait pas meilleur sur cette bataille que sur une autre, mais acceptait toujours les compliments. Ne sachant que répondre, il s’emballa, puis lança quelques mots au demi-elfe.

-Et bien… je pense que je ne serai pas là vous parler en ce moment sans votre aide non plus, ni celle des autres. Donc… je vous remercie aussi, dans ce cas.

Les formalités n’avaient jamais été son fort. Il se contenta cela, et attrapa le cadavre qui trainait à coté de lui, et entreprit de le fouiller, à la recherche de quoi que ce soit de valeur.

Je fouille l'adepte 7

Quatorzième jour du Coeur de l'Hiver, année des Dragons Renégats
14 martel 1373 (CV)

Lieu : Mine des adeptes de Shar, Marches d'Argent
Temps : nuageux, - 8°
Moment : vers 01h40




Fin du combat

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Test de fouille de Kerlomar sur l’adepte 7 DD10 : 14(dé) => Réussite

Kerlomar trouve sur l’adepte 7 :
- arc court,
- épée longue
- bourse (5 PA, 3 PC)
-corde de chanvre
- flûte traversière



Test de fouille de Garjzlasa sur l’adepte 1 DD10 : 11(dé) => Réussite

Garjzlasa trouve sur l’adepte 1 :
- épée longue
- bourse (6 PA, 1 PC)
-gants de cuir
- lyre

Narration Amur, Belgos, Garjzlasa, Kebur, et Kerlomar :



Kerlomar sortait de ce combat dans un état physique et psychologique acceptable. Et il restait d’un naturel pratique comme le prouva la fouille qu’il entreprit sur le cadavre du dernier adepte mort de ses mains et du fait du blaireau. Ainsi trouva-t-il des armes, un peu d’argent et quelques objets. A ses côtés, Amur restait immobile, récupérant apparemment du combat.

Tandis que Belgos entamait un sommeil réparateur, Garjzlasa entamait à son tour la fouille d’un cadavre et lui aussi trouva divers objets et de la menue monnaie.

Non loin d’eux, le nuage de brume devint plus diffus, puis finit par disparaître, révélant qu’il n’y avait plus personne à cet endroit là.

Fédar réapparut bientôt avec une petite partie de ses troupes.

- Nous n’avons trouvé personne dans les autres galeries. Mais il y a tellement de coins et de recoins que celui ou celle que vous avez vu disparaître dans la brume, se cache sûrement quelque part. Bon, on va s’occuper de vous. Ceux qui ont du mal à marcher, dites le. On va vous soutenir pour remonter en haut.

- Merci mon ami, dit chaleureusement Kurtik. Ma petite troupe a bien besoin de se requinquer.

- Tout cela est bien normal. Vous avez connu des jours bien chargés les amis. Kurtik, j’ai pas pu te le dire tout à l’heure juste au moment où on descendait dans la mine, mais une sentinelle m’a rendu compte de la présence d’une petite grange tout proche d’ici. Il y a là-bas quelques chevaux et un chariot. Je vais le faire atteler, et vous pourrez y monter. Un de mes hommes vous servira de cocher. Et quelques cavaliers vous serviront d’escorte jusqu’à Sundabar. Ainsi, les gardes et le chariot de Morteneige, pourront retourner chez eux. Je reste ici jusqu’à ce que la fin de la fouille. Puis j’irai à Morteneige pour soutenir la Dame Piqueglace, puisque telle est la mission que m’a donné Théodus.

- Messire !

C’était un homme de Fédar qui venait de l’appeler. Présentement accroupit devant Kebur, il montra à ceux qui s’approchait, la base du cou du prêtre où une fine aiguille dépassait. Avec précaution, l’homme tira doucement et la retira. Il en huma la pointe et poussa une exclamation de surprise.

- Je connais cette odeur. C’est un puissant soporifique. Votre amis a été littéralement endormi par cette saleté. Il a pas combattu avec vous je pense ?

Kurtik poussa un soupir de soulagement en apprenant cette nouvelle. Ce valeureux membre de la Compagnie, pourrait donc retrouver tous ses esprits.

Le treuil fonctionna bientôt à nouveau activement pour permettre cette fois la remontée du groupe et de ceux qui les accompagnaient. Derrière eux, deux cavaliers s’occupèrent du corps de Laëna. Fédar venait de leur demander de l’enterrer dehors, à proximité du puit où elle pourrait reposer en paix.

Pour le groupe de Kurtik, un chariot attelé à de puissants chevaux arriva bientôt auprès d’eux. De chaudes couvertures y avaient été disposées ainsi que des coffres de victuailles.

- On a trouvé tout ça en bas. Au moins, cela vous servira.

Kurtik fut le dernier à monter à l’arrière et le chariot s’ébranla immédiatement. Le chef de phalange réussit à rabattre la bâche arrière. Puis il vint s’asseoir auprès de ses compagnons.

- Hé bien, cette mission se termine. Merci à tous. J’avais une troupe modeste, mais de qualité. Je ne pouvais rêver mieux pour réaliser cette mission difficile.

Puisant une bouteille de vin dans un coffre, le nain sourit de contentement.

- Bien, on a plus qu’à se laisser emmener jusqu’à Sundabar. Sauf toi peut-être Kergomar? Tous les autres sont des membres de la Compagnie, mais toi, tu ne nous as rejoint que pour cette mission. Peut-être veux-tu aller ailleurs ? Bon à la vôtre !

Le guerrier but une longue rasade puis fit passer la bouteille.

Vous soutenir pour marcher? sommeil réparateur? Diable, mais où étaient passés les soigneurs? Inexistants, proprement inexistants. Mais c'était de cela dont Belgos, le premier avait besoin mais apparemment, cela ne devait pas le premier des soucis de toute cette petite compagnie qui buvait désormais au succès de cette mission. Soit. Belgos refusa le vin et les victuailles,, boire et manger n'étaient pas la première de ses préoccupations. Il retira de son sac un onguent de soin avec le quel il se soigna lui même tout en réfléchissant aux derniers jours qui s'étaient écoulés. Il restait dubitatif, et petit à petit la certitude qu'il avait d'autre chats à fouetter s'ancra en lui et il comptait le faire prestement.

Belgos Dalaèl demanda à rester dans le chariot qui allait à Morteneige, après tout, la compagnie ne prenait pas soin des siens, autant qu'il s'occupe de lui même et à sa façon. Autant que le groupe retourne à Sundabar sans lui, lui se chargerait de rentrer pas ses propres moyens. Il n'allait certainement pas se taper un voyage dans un charriot après ce qu'il avait vécu ces derniers jours et devant tant d'indifférence, un sentiment d'injustice s'empara de lui. Toutefois, il quitta ses compagnons en adoptant un sourire de circonstance et en les remerciant tous,ils ne manqueraient pas de se revoir en d'autres lieux et circonstances, c'était sûr.

Arrivé dans le bourg fortifié, le demi-elfe se rendit immédiatement, dans la taverne où ils avaient dormi quelques jours auparavant, et demanda une chambre avec un bon bain chaud. Il avait décidé de passer le reste de nuit dans la petite cité et prendre une journée de repos confortable afin de prendre la route le lendemain. C'est ce qu'il fit, et puisse la Dame de la Forêt être remerciée, il apprécia grandement ce moment.

Et c'est ce qui se passa.

Le jour d'après, aux première lueurs de l'aube , requinqué, Belgos Dalaèl loua un cheval dans une écurie. Vêtu de vêtements propres, le teint plus frais que la veille, ses plaies refermées, l'a'tel'quess quitta cette partie des Marches d'Argent en direction de Sundabar, une nouvelle mission l'attendait peut-être mais il verrait cela en temps utile...

Kerlomar récupéra tout se qu'il trouva sur le cadavre et le mit dans son sac, avec l'intention manifeste de le revendre plus tard ou alors d'en faire don. Il avait déjà l'arc long composite de force qu'il dédiait à son seigneur et maître, et l'épée courte, il venait de le décider, serait un cadeau au chef des armées en second, le Haut Armathor Adlareth. Sa façon à lui de remercier la confrérie qui l'avait accueilli et renfloué financièrement et matériellement lorsqu'il était presque nu, tout juste un cimeterre à sa disposition et ses quelques vêtements. Pour partir en mission, il avait reçu du matériel d'excellente qualité des artisans de la cité et cela valait bien quelques plus que se qu'il avait à offrir.

Voyant que tout le monde partait, il suivit tout le groupe à l'extérieur et ceignit les bras de tous pour les saluer et leur souhaiter une bonne route et une bonne continuation. Bien que cela lui aurait plus, surtout revoir cette étonnante cité qu'était Sundabar, il ne monterait pas avec les membres de la Compagnie des Marches dans le chariot, ses volontés le poussant de nouveau vers Morteneige. Il désirait voir Feldys et lui rendre compte de la situation. De même, il souhaitait lui demander s'il avait encore besoin de l'aide de la Confrérie et/ou de son aide pour d'autres affaires. Feldys était un ami des Gardiens Sylvestres et les gardiens aidaient toujours leurs amis, même les novices. De plus, ripailler à s'en faire exploser la panse et boire à déraison ne le tentait en aucune façon.

- Je vous remercie volontiers pour cette aimable et généreuse proposition Maître Kurtik, cependant, je me dois de la refuser car d'autres choses me retiennent encore un peu à Morteneige. Mais je vous prie de croire que dès que je passerai à Sundabar, je ne manquerai pas de venir vous saluer au bastion. Sur ce, je vous souhaite une bonne route et que les dieux vous gardent.

Sur ces dernières paroles, il se retourna et prit la direction de la communauté qu'ils venaient de quitter et qu'il pensait encore pleine de problèmes. Cependant, il n'était pas de son fait de décider des interventions à y mener et encore moins d'y mêler la Confrérie. Non, il comptait uniquement se tenir à se qu'il avait prévu puis rentrerait tranquillement à Thüldae avant que le chemin soit définitivement impraticable et que les créatures sauvages et inamicales du Nord se montrent trop affamés et courageuses pour descendre dans les vallées civilisées. De plus, il avait une envie réelle et pressante de se retrouver de nouveau dans un environnement sauvage et naturel, comme il aimait tant le faire, avec pour seule compagnie que Haridian et comme seuls boucliers, sa foi et ses connaissances.

Le retour à Morteneige prit plus de temps que prévu, Kerlomar n'étant guère pressé et profitant de ce retour tranquille à la nature. Malgré sa première expérience plutôt désagréable, il aimait cette région qu'était les Marches d'Argent et appréciait cette beauté sauvage et naturelle. Ici, il avait réellement l'impression que l'homme vivait en couple avec la nature, et qu'il ne cherchait pas à la dominer. Et il comprenait que Linwëline chérisse tant sa région natale. Il se souvint des conversations enflammées et passionnées qu'il avait eu avec la prêtresse elfe lorsqu'il lui avait demandé des informations sur cette partie du Nord qu'il ne connaissait pas. Il en avait bu les paroles mais avait aussi su donner ses points de vue. Cependant, le respect qu'il éprouvait pour la prêtresse, qui l'avait accueilli, n'en avait pas pâti un seul instant.

¤ Cette région est vraiment une région qui vaut la peine que l'on meurt pour la défendre. ¤

Arrivant tranquillement à Morteneige, il alla reprendre la chambre qu'il avait occupée à son arrivée dans la communauté, posa ses affaires et accompagné de la chouette brune, il alla vendre les biens récupérés puis s'entretenir longuement avec Feldys, prendre consignes et messages pour les dirigeants de la Confrérie. Il rentra ensuite manger et se coucher puis repartit le lendemain peu après l'aube. Cependant, il avait décidé de passer auparavant par Vifbois pour voir comment se déroulait leur projet de vivre en osmose avec la nature, prélever sans la déposséder.

Revends les objets trouvés sur Adepte 7.

Le silence revenait dans la grotte, ou du moins c'est l'impression qu'Amur en avait après le vacarme des combats résonnant dans les boyaux de la mine. Celle-ci était enfin sous contrôle et le guerrier pût souffler un peu. La jonction avec le groupe de Belgos le soulagea quelque peu, malgré le décès de Laëna. La catatonie de Kebur ne semblait pas fort préoccupante et le guerrier mit l'humeur sombre de Belgos sur le compte de la mort de la paladine. Pour sa part, le guerrier ne l'avait guère connue mais il supposa que ce pouvait être le cas du Frère-Aigle.

N'ayant pas souffert de blessure lors du combat, contrairement à ses compagnons, le guerrier prit sur lui de rejoindre le corps de leur Soeur décédée et de se recueillir quelques instants. Il avait du respect pour la vocation quelle avait embrassée. Et il avait dû lui falloir de la volonté pour choisir cette voie malgré sa condition physique. Puis, il aida l'un des hommes de Fédar à emporter le corps jusqu'au treuil, puis à l'extérieur de la grotte. Cela raviva de douloureux souvenirs dans sa mémoire, mais il ne servait à rien de craindre le passé, songeait-il en laissant aux hommes de Fédar le soin de l'ensevelir après avoir recommandé son âme à Torm. Ne connaissant pas la confession de Laëna, le dieu du devoir lui avait semblé le plus à même d'entendre sa prière.

Sans dire mot, le guerrier prit place dans le charriot qui repartait vers Sundabar, voyant le petit groupe se dissoudre alors que lui-même se perdait dans ses pensées. Malgré lui, il ne pouvait s'empêcher de penser que les pertes avaient été bien trop lourdes au vu du peu qu'ils avaient accompli. Et en dehors de Kurtik, l'humeur semblait être morose pour beaucoup de monde...