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> L'or et le Sang à Morteneige, Là où on trouve de l'or, tout va mal
écrit le : Mardi 13 Avril 2010 à 07h46 par Belgos Dalaèl
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Les propos de leur officier, énonçés la veille, étaient restés ancré dans l’esprit. Kurtik le nain avait joué à un jeu qui avait clairement déplut au demi-elfe. Il n’était pas un enfant dont on tapait la main pour le réprimander et de lui dire de ne pas toucher à telle ou telle chose. Non, Belgos Dalaèl était d’une autre trempe. Il s’allongea sur le sol de sa chambre pour se livrer à son rituel matinal, une série d’assouplissement, quelques exercices physiques puis, le sang battant violemment dans ses veines, il fit ses ablutions avant d’enfiler ses vêtements. Le demi-elfe avait à cœur de se maintenir dans une forme impeccable. Pui se mettant à l’écart des autres prit une feuille d eparchemin, son encrier et sa plume. Dix minutes plus tard, sa missive était terminée, il la plia consciencieusement et rejoignit les autres.

Il déjeuna sans un mot, écoutant les réactions de chacun et déjeunant comme à l’accoutumée et termina par du lait Les autres avaient parlés. C’était bien.

- Messire Kurtik, je suivrai là où on me dira de suivre comme cela est à la mode semble-t-il.

Il se serva un autre bol de lait, avec une indifférence plus que marquée.



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Fiche Belgos
Pj's: Belgos Dalaèl (Compagnie des Marches) et Télim Osonsaar
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écrit le : Dimanche 18 Avril 2010 à 12h32 par Aziraphel
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Après le réveil relativement échelonné des membres du groupe, Aziraphel resta quelques instants dans le dortoir, non loin de Belgos, à s'adonner à quelques exercices matinaux en silence. Quelques étirements, un peu d'exercices de coordination pour se délier les mains et enfin il fit un peu tourner dans ses mains sa lourde lame. Puis, il enfila ses vêtements et s'équipa de tout son matériel avant de se diriger vers la sortie, laissant Belgos seul dans la chambre, celui-ci étant visiblement plus travailleur qu'Aziraphel le matin. Il serait sans doute un bon allié à avoir à ses côtés dans le genre de situations difficile que la mission qu'on lui avait expliqué la veille risquait de produire.
Suivant les couloirs, il ne fit même plus attention au faste, cette fois, la tête embuée par l'air frais du matin, qui ne lui avait jamais flatté l'esprit.

Puis il se glissa dans la salle à manger, et toujours en silence, il s'assit. Sans un bruit, il mangea frugalement, et ce faisant, son esprit commenca son réveil matinal et il écouta le plan de Kurtik.
Ah, donc en dernier recours, il serait bien question d'élimination. Un discret sourire s'affichea sur les lèvres.


¤Comme la justice est charmante, est son hypocrisie flagrante...¤

Puis, il se prit de réfléchir à ce plan là, plein de trous obscurs et dangereux. Malheureusement, il était vrai qu'une mission d'infiltration ne saurait-être un travail d'orfèvre et que tous ses rouages ne pouvaient être contôlés. C'était un travail de comédien, d'improvisation et de vigilance. Toutefois, si un plan précis était impossible, il fallait au moins deviser avant-coup des moyens précis, des éventualités et prévenir, plutôt que guérir.
Il s'appréta à prendre la parole un instant pour faire remarquer un problème de communication, puis tour à tour le mage et le prêtre de Moradin réagirent sur le même sujet. Il sourit de nouveau. Ainsi donc, ils étaient prévoyants et intelligents. Effectivement, l'armure du nain eut été difficile à faire disparaitre sous des guenilles de prospecteur.


- Se faire passer pour des prospecteurs, pourquoi pas... Mais je poserais la question, pourquoi? Pourquoi reposer sur des talents de comédiens dont je peux supputer qu'ils sont chez nous tous relativement médiocres, arrêtez moi si je me trompe? En effet il est parfois plus pratique de ne pas mentir sur soi-même: la seule chose à cacher est notre visage et notre appartenance à la compagnie des marches, non? En tout cas, je sais pour ma part que j'ai arpenté les tavernes de la ville la journée de l'après midi pour y écouter les nouvelles en tant que guerrier itinérant, et que seule une infime partie de la population me saura être de votre compagnie. Dans ce cas, ne vaudrait-il mieux pas user de ceci pour éviter de poser en prospecteur avec cette possibilité toujours peu appréciable de me faire démasquer par mon manque flagrant de connaissances sur cette profession?
Pour ce problème de communications, si nous sommes dans une taverne, peu-être alors pouvons nous recourir à un stratagème dont j'usais et abusais lors de mes jeunes années: avec un ami, nous avions l'habitude de parcourir les bars en y jouant des tours pendables. Nous avions mis en place un code, reposant sur les boissons que nous commandions. Bien sur, il s'agissait d'un code simpliste, et n'étant efficace qu'en salle, ce qui ne nous permettrait pas de nous contacter en cas de danger, mais cela aurait au moins le mérite de pouvoir faire circuler quelques informations prédéfinies sans risquer de nous découvrir."

Sur ce, Aziraphel attendit une réponse à ses propositions en enfournant dans sa bouche un petit pain. Cette journée se promettait amusante, et cette infiltration laissée grandement à la faveur de puissances divines, ce qui promettait une bonne dose de surprises. Aziraphel aimait les surprises. Surtout celles avec des pointes.



Fiche d'Aziraphel
"J'ai entendu dire que certains assassins savent comment tuer un homme avec plus d'une centaine d'objets de la vie de tous les jours. Personnellement, même si je respecte ce genre de savoir, j'aime penser que je connais qu'un moyen de tuer quelqu'un. Et qu'il est drôlement efficace."
 
 
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écrit le : Mardi 20 Avril 2010 à 05h41 par Théodus
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Treizième jour du Coeur de l'Hiver, année des Dragons Renégats
13 martel 1373 (CV)

Lieu : Morteneige, Marches d'Argent
Temps : nuageeux, - 5°
Moment : vers 07h45






Narration Amur, Aziraphel, Belgos, Garjzlasa, Kebur, et Kerlomar :


Kurtik attendit, quelque peu tendu, les propositions et critiques de ses subordonnés. La veille, il n’avait pas apprécié la manière déplacée dont s’était exprimé ceux-ci. Aussi redoutait-il cet instant. Mais à l’inverse, il attendait des critiques constructives. Ce plan, il l’avait ébauché avec Dame Piqueglace la veille, puis il l’avait peaufiné seul. Cependant, un regard éclairé d’autres personnes ne pouvait qu’apporté des anomalies à son plan.

Le chef de phalange remarqua le silence d’Aziraphel ainsi que celui d’Amur. S’il réussit à retenir toutes réactions vis-à-vis de la courte déclaration de Belgos, il garda pour lui la désapprobation qu’il éprouva. S’il attendait une critique constructive, c’était bien de son bras droit. Mais celui-ci venait clairement de dire que son avis n’avait pas d’importance.


¤ Il n’a pas digéré ma répartie d’hier ¤ comprit le nain.

Kurtik chassa ces pensées et repensa aux paroles des autres :

- Garjzlasa, on arrivera un par un pour ne pas éveiller l’attention, mais c’est en groupe qu’on agira ensuite. Vandar a une douzaine de coquins sous ses ordres. Et pour alerter les autres, je pensais que de simple cris suffiraient. Mais en fait, vous avez raison. Il faut convenir d’un signal d’un mot code qui nous alertera tous sans forcément éveiller que ces bandits comprennent qui nous sommes, et qu‘on va leur tomber dessus. Rien de compliqué, Aziraphel. Car tant que nous serons dans la salle, il n’y aura aucun danger. C’est dans les chambres, la nuit qu’ils commettent leur forfait. Kerlomar, avez-vous compris cette fois ? Vos questions montrent que vous n’avez pas saisi mon plan. Il est pourtant simple. Nous serons donc tous à la Maison Vandar, sinon, comment aider ceux qui seront attaqués ?

Le nain se tourna vers Aziraphel dont il détailla un instant la tenue :

- Vous avez été vu devant ce manoir en notre compagnie. On peut donc penser que Vandar sait qui vous êtes. Et votre tenue est si reconnaissable. Vous devrez en changer. Kebur évoquait d’ailleurs le problème des tenues. Vous pourrez garder votre armure. J’ai observé les prospecteurs aujourd’hui, dans les rues de la ville. J’ai constaté que l’or attire des êtres différents, de toutes origines. Et une bonne armure, si elle est encombrante pour prospecter, se révèle très utile en fin de journée pour protéger les pépites trouvées. Quant aux armes, rien de plus naturel également pour les prospecteurs. Mais il ne faudra quand même pas ressembler à des soldats. Donc, il suffira de dissimuler certaines armes dans un sac pour ne pas paraître trop armé. Mais elles seront là, prête à l’emploi quand nous serons dans les chambres. Cependant, notre hôtesse met sa petite armurerie à notre disposition. Ceux qui veulent emprunter une ou des armes de petites tailles, facile à cacher dans un sac, pourront le faire, et laisser ici des armes trop encombrantes.

Kurtik fit une courte pause avant de poursuivre :

- Quant à ceux à qui j’ai décidé de confier les bourses pleines d’argent et de pépites, mon choix se porte sur ceux qui sont le plus expérimenté, Belgos et Amur. Si vous avez d’autres questions, d’autres critiques, vous pourrez m’en faire part tout à l’heure. Pour l’instant, nous avons à faire.

Le serviteur qui avait réveillé les membres de la phalange, se tenait près de la porte. Il précéda le groupe au sous-sol où, au bas d’un escalier en colimaçon, se trouvait l’armurerie protégé par une porte métallique pour l’instant ouverte. Un des garde du manoir, un homme filiforme, se tenait derrière un comptoir empêchant ceux qui venaient percevoir une arme, de pénétrer plus avant.

- Ceux qui veulent une arme ou deux armes, vous pouvez en prendre une qui tient dans un sac comme je l'avais dit. Déposez ici vos armes trop grandes. Vous pouvez en conserver une, car il ne s'agit pas non plus de paraître trop désarmé, ce qui n'est pas le cas des prospecteurs. Il faut leur ressembler.

Ensuite, ils remontèrent à la salle où la table avait été débarassé. Il y avait maintenant, de nombreuses et diverses tenues. Auprès se trouvait un tas de sacs en tout genre

- Choisissez les vêtements que vous souhaitez. Vous pouvez aussi prendre un sac pour ceux qui n'en auraient pas. Après, ceux qui veulent me parler du plan peuvent le faire.

Kurtik se dirigea vers la table et chercha une tenue à sa convenance.



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écrit le : Mercredi 21 Avril 2010 à 22h35 par Kerlomar
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Kerlomar écouta Kurtik expliquer le plan et confirma mentalement qu'il n'avait rien compris à tout ça. Mais il lui restait quand même une question qui le taraudait, mais pour conserver le peu de dignité qu'il lui restait, il préférait fermer la bouche et la garder pour lui. Il pourrait toujours la poser plus tard ou alors obtenir la réponse plus tard, au moment d'une conversation. De toute façon, il préférait suivre les autres car il avait pris une bonne résolution : s'intégrer au groupe, essayer d'être plus sociable et surtout devenir un bon petit soldat. Il se dit que finalement, cette expérience en groupe lui serait utile, il pourrait s'habituer à agir en groupe et cela ne pouvait lui être que bénéfique pour son avenir au sein de la Confrérie des Gardiens Sylvestres. S'il parvenait enfin à travailler en groupe, il pourrait espérer rejoindre une des formation défensive de la cité sylvestre.

Quand le plan fut complètement expliqué et que tout le monde se leva pour aller à l'armurerie, Kerlomar suivit le mouvement et descendit avec les autres. Le fait de se voir proposer des armes lui fit plaisir même s'il aimait se battre avec son cimeterre. Cependant, il se dit qu'il s'occuperait de tout cela plus tard et préféra faire comme tout le monde. Quand son tour vint, il s'approcha du domestique et dit d'une voix tranquille, tout en regardant les armes :

- Pour ma part, je prendrai une kukri et une serpe de maître. Si jamais je ne peux prendre qu'une seule arme parce que j'ai un cimeterre, je prendrai seulement la serpe de maître. Si vous avez un fourreau qui va avec, je suis preneur. Et puis non, finalement donnez moi seulement une serpe de maître.

Kerlomar prit se qu'il avait demandé puis remonta derrière Kurtik. Il avait un plan en tête, il fallait qu'il se fasse passer pour un prospecteur, même s'il ne devait pas avoir de bourse pleine. Il pourrait toujours faire croire qu'il était un nouveau venu, qui aurait entendu parlé des gisements importants découverts aux alentours de la cité et souhaiterait tenter sa chance pour la richesse, comme les autres. Il choisit donc des frusques un peu rapiécées, de qualité basique afin de paraître le plus crédible possible. Par contre, il ne prit pas un nouveau sac, le sien lui permettant sans soucis d'y ranger son cimeterre entièrement. Il faudrait bien tasser quelques objets personnels mais cela devait plutôt réussir. Cependant, il pensait que leur infiltration pourrait être encore plus crédible s'ils avaient quelques objets spécifiques. il reprit donc la parole, s'adressant surtout à Kurtik.

- Si nous devons nous faire passer pour des prospecteurs, nous ne devrions pas posséder quelques outils inhérants à la profession tels que des pioches, pelles et autres objets du même genre ? Car si oui, où nous en procurer ?



Que Maïlikki t'ait en sa sainte garde

Sorts mémorisés : Niveau 0 : Soins superficiels, Illumination, Lumière, Détection de la magie.
Niveau 1 : Soins légers (x2), Enchevêtrement, Insolation.
Niveau 2 : Peau d'écorce, Convocation d'alliés naturels 2, Constitution de l'ours.
Niveau 3 : Communication avec les plantes, Soins modérés.

Tours de Haridian : Chasse, Cherche, Viens, Surveilles, Va chercher, Arrêtes, Gardes, Attaque.

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Fiche de Kerlomar Ribens
 
 
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écrit le : Jeudi 22 Avril 2010 à 16h50 par Belgos Dalaèl
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¤Il va falloir arrêter de me prendre pour un lapin de six semaines!¤

Belgos sentait la moutarde lui monter peu à peu au nez, il ne pouvait défier le nain, non seulement il était son officier supérieur mais l'insubornation était punie sévérement au Bastion. Mais il était hors de quesiton qu'il s'abaisse à se prostituer s'il n'était pas d'accord ou s'il avait des réserves. Quant tout le monde quitta la pièce, lui était resté tranquillement assis en haut à terminer son lait.

Sa décision était donc prise. Il ne suivrait pas le reste du groupe, son idée était toute autre. Ils se trouvaient à Morteneige, un lieu où se pressaient des dizaines d'aventuriers, lui seul dans cette cité et même en dehos ne déparaillerait pas, qui se soucierait d'un demi-elfe, harnaché comme il était, archétype de l'aventurier en goguette, il passerait inaperçu....

Il secoua la tête dépité, oui, sa mission était bien celle d'éclaireur, évoluer une situation donnée et il n'aimait pas du tout ce qu'il avait entendu. Instinctivement Belgos Dalaèl se leva, s'empara de son sac et se dirigea vers une toute autre sortie. Son objectif, quitter le manoir et allez voir du côté de chez leur cible. Il n'abandonnait pas ses compagnons, il improvisait et s'adaptait comme on le lui avait apprit aussi bien lorsqu'il était enfant ou lors de ses semaines d'instructions avec Shevarra. Une fois sur place, il pourrait être d'un soutien non négligeable pour ses compagnons.


¤ Ne met pas tous tes oeufs dans le même panier....¤



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écrit le : Samedi 24 Avril 2010 à 10h16 par Kebur
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¤Oh Moradin protége nous ! Ca va mal tourner tout ça ...¤

Le sonnlinor ne pouvait pas se permettre de désobéir à un ordre direct du commandant, même si en théorie, il n'était pas le commandant de sa phalange. Mais cela ne pouvait l'empêcher de penser, et de se dire qu'un tel plan finirait forcément en guet-apens : tous les gogos du quartier les sentiraient venir à des kilomètres, même s'ils arrivaient à l'auberge un par un. Et à ses doutes venait s'ajouter l'attitude de Belgos qui indiquait qu'il sentait tout autant que quelque chose allait mal tourner.

Mais ... le prêtre se leva de table sur l'invitation du commandant, et après avoir regardé longuement Belgos dans l'espoir que ce dernier se résigne, en vain, il se dirigea vers le sous-sol à la suite de Kerlomar. A son sujet, si jamais il avait eu un doute, il n'en avait plus : Kebur était certain que l'homme possédait une connexion plus que particulière avec la nature ... pas seulement le lien du rôdeur comme Belgos, quelque chose de plus puissant encore. Quand ce fut son tour devant l'armurier, il détacha sa morgenstern et tout en la posant sur le comptoir parla de sa voix de baryton :


-Je vous demanderais bien de garder ma bonne vieille Morgenstern - elle provient du Turmish et de m'en fournir une de meilleure facture mais .... d'après le commandant, ce n'est pas une "petite" arme. Alors, je me contenterai d'une dague de maître si vous avez ? Sans fourreau.

Il était vrai que le fils de la pierre avait acheté la veille une dague a manche ciselé, mais comme il ne souhaitait pas s'en séparer, il décida juste de la ranger dans son sac, où déjà l'arbalète lourde réduisait considérablement l'espace. Mais le sac était grand, et tout rentrerait, même s'il fallait tasser un peu.
De retour à l'étage, après s'être aperçu que son ami avait disparu purement et simplement, il s'obligea donc à ranger son sac, mais un regard de Kurtik à propos de l'arbalète lourde lui fit comprendre qu'il allait devoir la laisser sur place. Et pour tout dire, il la laissa directement sur la table, la corde détendue, à proximité des vêtements. La dague de la veille trouva sa place dans un des coins du sac, entre la trousse de secours et la couverture : elle serait inatteignable le cas échéant.

De façon à ce que celui-ci ne soit pas trop voyant, il attacha son bouclier dans son dos, sous la cape, avec une seule lanière bouclée sur le devant, de telle sorte à pouvoir le prendre rapidement. Il jeta son sac par dessus la cape. Il avait opté pour le sans-casque, se remémorant la chaleur qui régnait dans sa mine et l'inconfort que représentait alors un casque - encore pour paraître plus crédible. Une fois prêt, il accrocha sa morgenstern au crochet prévu à cet effet, et glissa la nouvelle dague dans sa ceinture.


-Je dois vous avouer maître Kerlomar, que les nains, fussent-ils prospecteurs, ne se baladent que rarement avec pelle et pioche, sauf quand ils ont prévu de creuser. Là, nous allons à l'auberge. Alors, sauf si c'est la mode ici que de se trimbaler avec tout l'attirail qui doit bien peser plus de dix kilos, je m'en passerai. Ma race fait foi !

Conclut-il dans un grand sourire. Il vérifia une dernière fois que le plus important était à portée immédiate, à savoir une petite bourse où se trouvaient quelques piécettes, sa pipe et son tabac. Le symbole de son dieu était bien caché sous son armure. Il était prêt à partir, alors il enfila d'un coup sec ses gants, et se tourna vers Kurtik, attendant les ordres.

¤Oui ... avec le capuchon rabattu, ce sera du meilleur effet ...¤



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Apprend de tes ancêtres, n'oublie jamais tes rancunes, hait pour toujours les peaux vertes, apprend à te méfier d'un or qui brille dans le noir. Alors tu seras un vrai nain.

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écrit le : Dimanche 25 Avril 2010 à 03h43 par Aziraphel
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A l'entente de la version "finale" du plan, Aziraphel ne sur s'empécher de laisser transparaitre son mécontentement. Quoi qu'il fut discret, se contentant de suivre le groupe sans réellement piper mot, son doute était relativement apparent. Il redoutait bien sur toutes les retombées négatives de ce plan, et surtout le fait qu'aucun de ses acolytes ne paraisse avoir terminé ses classes d'art dramatique. Question infiltration, Aziraphel était beaucoup plus habitué à des assassinats plutôt qu'a des arrestations. Ce qu'il n'aimait pas du tout, c'était le ton qu'employait Kurtik et sa manière de deviser un plan sans en prévoir toutes les composantes en groupe. Il était très clair qu'il en avait un, de plan, mais l'apprendre dans son intégralité en une fois paraissait tenir de la gageure tant ce dernier semblait tenir à garder ses hommes en haleine.
Aziraphel sentit bien qu'il n'était pas le seul à douter, mais ne connaissant pas assez les autres pour en discuter avec eux, il décida de suivre Kurtik afin d'aviser sur place plus tard. Il commença cependant sur le chemin de l'armurerie à deviser des mesures de son cru pour s'assurer de la réussite de la mission. On ne savait jamais.

Il ne comprenait surtout toujours pas d'où venait l'obsession absolue de Kurtik sur les prospecteurs, qui semblaient, à l'entendre, être LA profession à imiter pour ne pas paraitre suspect. Surtout si l'on considérait les consignes vestimentaires que le chef préconisait. Si Aziraphel avait rencontré un "prospecteur" chaussé d'une armure vaguement cachée sous des vêtements civils, harnaché d'armes (petites, certes, mais néanmoins tout aussi létales que des grandes), il se serait éloigné du comptoir fissa.

Puis, ils arrivèrent à l'armurerie: une sorte de petit paradis pour un guerrier comme lui. Cependant, il n'était pas un soldat dans le sens académique du terme: jamais il ne s'était très ouvert aux subtilités d'armement plus avant que de savoir si une arme tranchait ou écrasait. Il lui avait fallu un très long moment pour finalement apprendre que non, un morgenstern n'avait rien à voir avec un fifre, et qu'une vouivre n'était pas une sorte de poisson exotique. Bien sur, il possédait une certaine culture des armes et de comment les manier, mais ni leur nom ni leurs propriétés: en réalité, il était surtout expert en connaissances sur les armements de l'ennemi et comment les contrer. C'était en partie pourquoi les noms lui échappaient. Essayez donc de demander au Barbare ennemi qui vous charge s'il tient une hallebarde ou bien une vouivre. Aziraphel avait essayé, une fois. S'il n'étaient ses bons réflexes, une branche bien placée et la stupeur provoquée chez le barbare par cet acte incongru, il serait aujourd'hui six pieds sous terre.


- Je garderais ma canne-épée et me ferais passer pour boiteux, on ne se méfiera que moins de moi. Un simple caillou dans une botte fait parfois des merveilles.
Si vous pouviez garder ma lame, cela m'arrangerais. Veuillez ne pas l'ébrécher plus encore qu'elle ne l'est déjà, son état me fait peine à voir...

Aziraphel posa avec un grand sourire son couperet lourd d'une demi-douzaine de kilos sur le comptoir. Ce dernier en avait vu, des situations difficiles, et semblait manifestement fatigué, mais toujours relativement alerte et tranchant. Il paraissait comme un vieux guerrier fatigué, ce qui lui avait valu le surnom d'Ulysses, en hommage a un vieux maitre d'armes qu'Aziraphel avait connu dans sa jeunesse.
Il vit les autres s'équiper de même. Voyant le nain poser son morgenstern sur la table, il se permit un sourire


¤ Non, cela ne ressemble vraiment pas à un fifre¤

De retour en haut, il entreprit de se grimer efficacement. Il retira pour la première fois ouvertement devant ses compagnons son cache oeil, révélant deux yeux parfaitement valides, mise à part leur pigmentation dépareillée. Il fourra son tricorne et son manteau dans son sac, et il entreprit de se lâcher les cheveux, qui lui tombèrent juste plus bas que les épaules. Il les ébouriffa un instant et empoigna un manteau long et léger qui lui servit à cacher la plupart des pièces de son armure. Il prit cependant garde de ne pas apparaitre comme un guerrier cherchant à dissimuler sa tenue. Il lui paraissait important de paraitre naturel dans sa parure: ainsi, il choisit de ne pas fermer son manteau. Il vérifia, par précaution, le mécanisme de sa canne-épée, celui-là même qui prévenait toute découverte en cas de fouille. Il posa le pied sur le discret petit loquet en bas de la canne, dissimulé dans les maigres ornements en métal. Le mécanisme se relâcha et la lame put être extraite de son "fourreau". Il fit tourner l'arme une ou deux fois, puis la remit en place.

Une fois prêt, il recompta son équipement avec une relative minutie et entreprit d'ordonner son paquetage. Il mit à portée d'urgence ses feux grégeois et ses chausse-trappes, ainsi que son briquet, sa blague et sa pipe. Les quelques carreaux d'arbalète qu'il possédait trouvèrent une place de choix à l'entrée du sac.

Il constata que le Prêtre de Moradin était prêt, et se joint à lui.

- J'espère que nous aurons tant les faveurs de Tymora que celles de Cyric, car nous aurons besoin de chance et d'une bonne dose de duplicité pour arriver correctement à nos fins... En tout cas, j'espère que les vents nous seront à tous également favorables!



Fiche d'Aziraphel
"J'ai entendu dire que certains assassins savent comment tuer un homme avec plus d'une centaine d'objets de la vie de tous les jours. Personnellement, même si je respecte ce genre de savoir, j'aime penser que je connais qu'un moyen de tuer quelqu'un. Et qu'il est drôlement efficace."
 
 
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écrit le : Dimanche 25 Avril 2010 à 19h11 par Emilienne
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Garjzlasa Regardait toujours les différentes personnes qui sortaient de leur torpeur, cherchant désespérément à comprendre le plan de Kurtik, de bon matin. Chacun tentait de se remémorer les paroles de la soirée de la veille. Se torturant la cervelle pour tenter de trouver quelque chose à redire au plan du chef de phalange, il s’en remit rapidement a Sirth, qui était réveillé depuis plus longtemps que lui.

Lorsque vint la réponse de Kurtik, la pression qu’exerçait le rôle de chacun sur l’ensorceleur ne tomba que lorsqu’il fut qualifié comme ne faisant pas partie des plus qualifiés. Paradoxalement, cela lui fit le plus grand bien et il était plus que satisfait, intérieurement. Affichant ainsi un sourire peu marqué, mais constant, il patienta pour la suite des opérations.

¤D’après ce que j’ai compris, on passe a l’action. Quelle bonne nouvelle ! Il se pris ensuite a établir le lien avec son familier. T’as pas l’air follement enchanté par cette nouvelle ?… Mais non, on risque pas grand chose.¤

Se convaincant de l’affirmation précédemment destinée au familier, il décida de ne pas avoir peur la dessus. Il aurai tout le temps d’avoir peur une fois qu’une demi-orque la chargera armée d’une hache de guerre. L’humain pris donc note d’essayer d’éviter ces situations. Il se rassura en ressentant la puissance draconique qui sommeillait en lui, se rappelant qu’elle lui serai certainement bien utile aujourd’hui. Il interrompit ses pensées, voyant le groupe se mettre en mouvement vers l’armurerie.

¤Qu’est ce que je peux prendre comme arme ? Je doute que je m’en servirais de toute façon… Disons une dague, de préférence de bonne facture, on ne sait jamais… Apres tout, ce sera mieux que mes armes habituelles. Et elle vaut plus cher…¤

Partant dans un monologue mental sur combien il pouvait amasser d’argent en volant le minimum, il pris sans réfléchir plus que cela une dague et une arbalète. Cette dernière s’averrait bien meilleur que la sienne.

-Prenons cette petite lame, avec un fourreau. Je touve le reste de mon équipement un peu encombrant...

Ecoutant les conversations alentours, il répondit distraitement au nouveau du dernier soir. Vénérant Hlal, l’ensorceleur n’avait pas vraiment d’avis sur qui devait leur venir en aide.

-Tant que c’est pour notre survie, je prend.

Suite à cela, il regagna Kurtik avec le reste du groupe.



"Cesse de te plaindre! Tu auras tout le temps de te reposer une fois mort."

La fiche de Garjzlasa

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écrit le : Lundi 26 Avril 2010 à 15h11 par Amur
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Les derniers détails du plan étaient désormais fixés et les rôles distribués. La prochaine étape serait donc la mise en œuvre. Et si une chose était sûre, c'était qu'elle serai laborieuse ... Jusqu'à présent, le jeune hommeavait vu très peu de plan se dérouler comme prévu, et d'autant plus avec autant d'inconnues. En son fort intérieur, il rejoignait le point de vue de Belgos. Toutefois, la discipline inculquée dans son enfance le retenait, ainsi qu'une certitude : il ne pouvaient de toute façon compter que sur eux-même dans cette ville. Tant que le problème de Vandar ne serait pas réglé, la garde ne serait pas fiable, et chaque jour lui laisserai plus de temps pour anticiper la menace.

¤Décidément, se disait le guerrier en suivant ses compagnons à l'armurerie, ses permissions avaient une drôle de tournure.¤

Arrivé à l'armurerie, le guerrier commença à pester intérieurement à l'idée de laisser là sa bonne vieille épée-fléau, qui le suivait depuis le Chessenta. Mais il était certain que c'était l'arme la moins discrète de tout le groupe, et de loin. Toutefois, le guerrier se rappela les paroles de Kurtik, les enjoignant à ne garder qu'une arme de grande taille. Pour le guerrier, le choix était vite fait entre son arc et sa lame... Il décorda rapidement son arc, qu'il portait en bandoulière, et le tendit au préposé.

- Je vais vous laisser ceci. Pour le reste, j'ai ce qu'il me faut, merci.

Déposant également son écu, impossible à dissimuler sous sa cape, il s'éloigna de l'entrée de l'armurerie. Outre son épée-fléau, il disposait toujours de ses deux dagues, qui ne lui avaient servi jusqu'alors qu'à couper des cordes et tailler du bois. De toute façon, il ne comptait pas s'en servir : en cas d'affrontement, son arme préférée suffirait amplement.

Il s'avançait vers leur commandant pour lui faire part de quelques doutes lorsqu'il entendit le commentaire de leur dernière recrue. Un regard noir lui échappa, mais il ne dit mot. Après tout, ce pouvait n'être qu'une boutade maladroite. Mais il se retint péniblement tant était profonde son aversion pour le Dément.


- Commandant, je sais que nous n'avons pas grand-chose à attendre de la garde, mais ... contre une douzaine de gros-bras, on risque d'avoir un peu de mal, même avec le bénéfice de la surprise. Nous ne sommes pas tous des combattants, et sans nos armes les plus lourdes... Si le guet guet pouvait boucler les lieux quand la bagarre commencera ? A défaut de mieux, je pense qu'il nous faudrait rester par paires, au moins pour certains. Sinon, nous risquons d'être pris à partie isolément avant même d'être en place.



 
 
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écrit le : Jeudi 29 Avril 2010 à 21h32 par Théodus
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Treizième jour du Coeur de l'Hiver, année des Dragons Renégats
13 martel 1373 (CV)

Lieu : Morteneige, Marches d'Argent
Temps : nuageux, - 5°
Moment : vers 09h15






Narration Amur, Aziraphel, Belgos, Garjzlasa, Kebur, et Kerlomar :


Une question tournait et retournait dans l’esprit de Kurtik.

¤ Mais où est Belgos ? ¤

Le chef de phalange s’était aperçu à l’armurerie de l’absence de son bras droit. Marchant en tête du groupe, il n’avait pas surveillé que tout le monde quittait la salle à manger. Il rongea donc son frein ignorant à cet instant qu’un garde ouvrait la porte principale du manoir vers laquelle s’était finalement dirigé le demi-elfe. Il adressa un signe de tête courtois au soldat de la Compagnie, et referma les portes derrière celui-ci.

De retour dans la salle à manger, il choisit une tenue ample qu’il pourrait passer sur ses vêtements habituels tout en les cachant. Ainsi, il serait plus alaise le moment venu s’il fallait combattre. Par contre, il se résolu à ôter son harnois.

Tandis qu’il parlait à Kerlomar, Kurtik ôta donc son harnois. Cette armure faisait partie des meilleures que l’on produisait sur Faerûn. Mais elle trahissait son état de soldat professionnel, et il fallait s’en séparer momentanément. Tout comme ses armes qu’il devrait abandonner, sauf sa hache de guerre naine fétiche. Cela n’éveillerait pas les soupçons, car quel nain sensé ne portait pas une hache. C’est pourquoi il avait pris à l’armurerie une dague de maître.


- Kerlomar, vous avez raison de poser cette question. Mais nous n'aurons nullement besoin de ce matériel, que nous ne devrons pas porter, Kebur. Rassurez-vous. En effet, la plupart des prospecteurs laissent leur matériel dans les zones de prospections où des petits malins se font payer pour garder le matériel la nuit, dans de petites maison de fortune. Nous pourrons donc arriver sans matériel, sans éveiller les soupçons.

Le chef de phalange écouta attentivement les remarques d’Amur.

- Vous parlez d’une douzaine de gros bras, lui répondit Kurtik. Mais d’après mes renseignements, Vandar a à son service de gens de différentes races. Et tous ne seront peut-être pas présents. Quant à votre idée de faire venir le guet pour encercler la Maison Vandar, cela aurait toutes les chances de nous faire perdre le bénéfice de la surprise. Par contre j’approuve votre idée de rester par paires. Le mieux sera de demander une chambre au même moment, afin d’être envoyé ensemble dans la même chambre. Il n’y en a de toutes façons que quatre. Nous serons très certainement plusieurs dans la même chambre.

Tout à la préparation de l’opération, le chef de phalange ne se rendit pas compte des réticences de ses subordonnés qui ne croyaient guère en la réussite de son plan. Lui pensait avoir rassuré les uns et les autres par ses explications. Et c’est dans cet état d’esprit que tous embarquèrent l’après-midi dans le chariot bâché stationné à l’arrière du manoir. Un garde était assis sur le siège de cocher.

- La Dame Piqueglace va prier pour vous, leur indiqua le capitaine Stormevik. Elle aurait voulu vous le dire de vive voix, mais elle est retenu. Je joints mes vœux de réussite à ceux de ma maîtresse. Débarrassez-nous de cette mauvaise engeance.

Sur ces mots, la femme referma soigneusement la bâche. Le chariot s’ébranla alors, et franchit bientôt le portail. Après quelques minutes, bringuebalés dans tous les sens, le chariot s’arrêta et le garde les prévint.

- La voix est libre, chuchota-t-il à travers la bâche. Descendez vite. Nous sommes au nord de la ville, près du portail nord.

Tous s’empressèrent de sauter à terre, entre deux maisons. Puis, sans échanger un mot, ils s’éparpillèrent dans Morteneige, ayant à l’esprit les dernières consignes de Kurtik.

- Faites quelques détours. Arrêtez-vous dans une taverne si vous le souhaitez. Puis gagnez la Maison Vandar avant la nuit.

Le chef de phalange avait alors tendu à Amur une bourse déformée par les nombreuses pièces d'or.

- C'est moi qui aurai la bourse remplie d'or, puisque Belgos ne pas là.

Le nain avait en effet mené sa petite enquête au bastion, et découvert que le départ de son adjoint.

Mais le temps n'était plus aux palabres, mais à l'action, et tous s'éloignèrent d'un bon pas dans des directions différentes. Kurtik flâna quelque peu en ville, et en profita pour boire une bière. Ensuite, il quitta la ville par le portail sud et pénétra bientôt dans Neigeville, jetant des regards curieux sur les tentes et les cabanes qui constituaient cette curieuse ville minière.

Ville minière était d'ailleurs un grand mot, car c'était plus une verrue sur la véritable agglomération qu'était Morteneige, verrue boueuse d'ailleurs. Car ce qui aurait difficilement pu recevoir le qualificatif de rue, n'était qu'un bourbier dans lesquels les bottes du nain s'enfonçaient de manière désagréable. Il rechercha le but de sa venue du regard, et répéra immédiatement la Maison Vandar, seul édifice à deux niveaux.

D'extérieur, on ne voyait là qu'une grange. Car les quelques petites fenêtres qui trouaient les murs lèpreux, ne pouvaient donner une lumière suffisante à l'intérieur. Le chef de phalange y pénétra bientôt, non par la porte utilisée autrefois par les chariots, mais par une petite porte sur le côté du bâtiment.

Il découvrit ainsi une grande pièce occupant tous le rez-de-chaussée de l'édifice. Une trentaine de tables, réunies trois par trois, en occupait l'essentiel de l'espace. Sur la gauche, de simple table accolées les unes aux autres formaient un bar devant lequel se pressaient une trentaine de clients avides de boire àprès une longue journée de labeur. Car la nuit ne tarderait plus, dans moins d'une heure.

Aux murs tout aussi décrépis qu'à l'extérieur, des lampes à huile posées sur des appliques, permettaient d'illuminer les lieux de manière convenable. Mais ce n'est pas ce qui retint l'attention de Kurtik. En effet, son regard, qu'il maîtrisa pour ne pas paraître louche, se portait sur un personnage, Vandar en personne. Il n'y avait pas de doute. La demi-orque aux bras musclés qui se tenaient auprès de la caisse, était bien la maîtresse des lieux.

Le chef de phalange put bientôt commander une boisson auprès d'une demi-elfe qui officiait derrière le bar de fortune avec un jeune humain. Il porta la choppe ainsi obtenue jusqu'à l'une des tables, sans remarquer quelques tables plus loin la présence de Belgos.



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