L'Héritage d'Earlann, Dernière halte avant la forêt....

Asulf ne savait plus quel dieu louer pour lui avoir ouvert le chemin hors de la ville avec autant de facilité. Le barbare y entrevit un signe, surement pour se rassurer d’avoir pris la bonne décision quant à la protection de la dame du Manoir de l’Eternel Crépuscule. Ce fut une aubaine que d’avoir croisé sur son chemin ce cavalier qui lui révéla avoir rencontré les gardiens sylvestres peu avant son arrivé à Fort Olostin. Le jeune illuskien pris la route indiquée à vive allure, forçant sa monture à donner le meilleur d’elle-même.

Le vent frais soulevait son épaisse crinière blanche et ses yeux purent apercevoir l’astre nocturne qui émergeait de sombres nuages, une météo déjà plus favorable pour déceler les moindres indices du passage du reste de la compagnie. Il fallait rester à l’affût, ca n’était pas le moment de se perdre sur la route qui menait aux landes éternelles.

*Beaucoup de leurs chevaux sont restés à l’écurie, s’ils sont vraiment à pieds je ne devrais pas tarder à les rattraper,… que Sylvanus me le permet! A nous deux, Jnaya et moi, nous ne pourrons pas arriver jusqu’à l’archéologue vivants, on aura besoin de tout le monde.*

Asulf se déplaçait avec tant de célérité qu’il faillit se retrouver au sol en bridant sa monture trop brusquement une fois arrivée à la croisée des chemins. Il parvint in extremis à reprendre une position confortable pour flatter aussitôt l’encolure de son cheval.

- Hola, du calme…pardon l’ami mais le temps n’est pas avec nous… Gniarrrrr ! pas ca….un croisement…

Le colosse de la toundra du Val de bise mit pied à terre et fit appel à ses dons de traqueur pour identifier les traces dans la boue et ainsi déterminer la direction suivie par les protecteurs de la Nature. L’un des deux embranchements semblait porter les marques du passage récent de trois à quatre marcheurs et l’équivalent en Hommes à cheval.

Asulf avait déjà vécu des situations similaires. Il s’était lancé à la poursuite d’une troupe d’orcs qui avait mis à sac le campement d’hiver d’une tribu alliée. Une semaine de chasse s’était engagé où il avait su observer et écouter les pisteurs et ainsi, assimiler quelques bribes de leurs immenses expériences.

A cet instant et cette fois non loin de la Haute Forêt, l’histoire se répétait. Sauf que cette fois, le regued était seul. Et même si ce qui se tramait était à l’antipode d’un divertissement, quoi de mieux pour mettre en pratique ce qui lui avait été « enseigné ».

Dorénavant Asulf était convaincu d’avoir fait le bon choix. Des vies étaient certainement en jeu et quel homme de la toundra serait-il, s’il laissait ses compagnons de mission se faire massacrer sans lever la moindre arme et sans scander le nom de son dieu de la guerre. Sans compter qu'il brulait d'envie d'en découdre le cas échéant.

Par une vive propulsion, il sauta énergiquement en selle et partit au triple galop à la recherche des cinq gardiens.

Jnaya soupira tout en s’affalant sur un des lits. Elle avait laissé Katrina sans lui répondre, mais pour dire la vérité, elle ne l’avait pas véritablement écouté.
Jnaya traitait les riches et les pauvres de la même manière, et encore plus lorsque ceux ci étaient sous sa responsabilité.

Que cela lui fasse plaisir ou non, Katrina avait engagé des gardes du corps, justement parce qu’elle ne pouvait survenir seule à sa propre défense, alors elle allait devoir s’y faire. Qu’elle proteste si elle le désire, cela ne changerai rien à la donne.

Elle la regarda qui boudait dans son lit.

¤Elle à peur, c’est tout à fait compréhensible. C’est la seule réaction qu’elle connaisse à ce sentiment d’insécurité qui la travaille. Soit sans crainte, Illmater, je ne faillirai pas à ma tâche. J’ai rencontrée des personnes beaucoup plus caractériel qu’elle, et je pourrais la supporter afin de mener à bien ma mission.¤

Sans même sans rendre compte, Jnaya se leva et alla à la rencontre de Katrina. Elle lui posa une main derrière la nuque et se pencha pour lui appliquer un baiser sur le front.

- Tout ira bien ! Ne vous inquiétez pas, Illmater veille sur nous.

Sur ces dernières paroles, elle lui adressa un sourire bienveillant, puis retourna s’asseoir.
Cependant, au lieu de s’asseoir sur le lit dont elle venait de quitter, elle se mit à côtés, sur le sol. En position de tailleur, elle s’adossa contre le mur, puis ferma ses yeux un moment.

Son esprit commençait à aller dans tout les sens. Elle utilisa les méthodes apprises afin de calmer son esprit et son corps. Sa respiration. Elle le ressentait, passant par les poumons puis les narines, et vis versa. Au bout d’un moment, son regard se voilà légèrement pour entrapercevoir la vision de son mentor qui la regardait sans exprimer ses émotions, mais on pouvait ressentir son approbation.

Elle était désormais à l’aise, calme, jusqu'à ressentir chaque battement de son cœur. Pourtant, elle n’était pas fermée au bruit extérieur. Elle occultait simplement certaines perturbations, afin de se sentir apaisé, tranquille. Elle sentait ailleurs. Quelque part dans l’inconnu. Elle sentit qu’elle était quelque part dans la zone de non-pensée.

Elle était en méditation. Toutefois, elle pourrait savoir si quelque chose se passait.

Elwin était toujours sur ses gardes lorsqu'il avait découvert le relâchement des liens qui maintenaient ses poignets. Peut-être qu'après tout sa lutte d'auparavant n'avait pas été vaine et avait réussi à porter ses fruits après un dur labeur. Le serpent semblait en confiance, il parcourait son corps et maintenant avait trouvé en son ventre une charmante place pour se reposer un peu. Cela devait offrir en somme une charmante et attendrissante scène. Mais le novice n'avait pour l'instant que faire de laisser l'animal se prélasser, il avait une issue pour se tirer de ce bourbier et il comptait bien en profiter. Tout en gardant une respiration lente pour ne pas brusquer le serpent des mouvement de son ventre, le demi elfe tenta toujours de se décontracter malgré la douleur. Lentement il essaya de défaire ses mains de leurs liens. Il les força aussi délicatement qu'il était possible, joua de ses poignets et de ses doigts pour se dégager. Au bout d'un moment de stress, de sang et de sueur, Elwin sentit sa main gauche se libérer. Il la porta alors sur sa deuxième pour la détacher à son tour. Il avait enfin les mains libres. Elwin ouvra et referma doucement celles ci, se frotta ses poignets endoloris et senti la liberté approcher. Soulagé, oubliant presque la douleur de ses pieds, une lueur d'espoir semblait finalement l'illuminer.

La suite allait cependant être plus compliqué avec le serpent. Il devait encore libérer sa tête puis ses jambes. Et faire tout cela sans que le serpent ne ressente aucune méfiance vis à vis de lui... Cela s'apparentait à un de ces jeux où le moindre mouvement de travers conduisait à l'échec. Ici c'était plus radical et plus difficile, car le mouvement de travers en question pouvait mener à la mort. La voix sadique de sa tortionnaire semblait lui chuchoter: "Au fait, il faut que tu restes calme aussi."

C'est donc tout doucement qu'Elwin redressa ses deux bras engourdis par l'inactivité pour tenter de détacher sa tête, puis d'enfin lever le tissu qui recouvrait son visage. Au moindre geste brusque du serpent, il le saisirait pour le projeter au loin dans la pièce, le rôdeur prenait néanmoins le risque de le laisser à sa place pour l'instant. Non pas qu'il n'aimait pas les animaux mais un geste de prévention valait mieux que guérir...

Le combat avait commencé, sans elle, enfin, surtout sans qu’elle ne donne le premier coup. Quelle frustration d’être fatigué de la sorte. Elle ne pouvait plus courir au devant du danger. Les deux novices étaient a bientôt trois contre quatre, le barbare avait déjà pris des coups. Et deux autres dangereux personnages n’avaient pas encore gouté à l’adrénaline du combat. Sur ce point Ademara avait raison. Il fallait s’occuper des deux hommes de l’arrière. Ina attendit de voir ce qu’Ademara avait demandé a son dieu et elle n’en fut pas mécontente en sentant la force s’insuffler en elle. Toujours fatiguée certes, mais mentalement prête a soulever des montagnes et surtout s’en croire capable.

-Merci pour le coup de pouce fillette, maintenant aider Egill comme tu peux, je me charge des deux autres. Disant cela elle lui adressa un dernier sourire avant de se déplacer vers les deux hommes du fond.

S’arrêtant a quelques mètres d’eux, elle commença a se concentrer sur la magie divine. La foret tout autour d‘elle lui facilitait la tache. Il était aisé de sentir la toile magique divine traverser chaque chose vivante dans les environs.

Ecartant les bras, elle fit se former une boule de feu, prête à rouler sur le sol en direction de ses ennemis.

Leth ne devait pas être bien loin. Elle ne l’avait pas vu depuis le départ de la fuite du fort. Probablement en vol au dessus d’eux, elle la siffle pour lui demander d’attaquer le malandrin de droite, avant de lui lancer cette boule flamboyante dessus par un petit bond.

Maintenant, l’arme en main, elle n’attendait plus qu’une chose, planter cette lance dans les entrailles de ces personnes.

Egill cria, de douleur et de rage. Sa cuisse l'élançait grandement, alors même que son état de semi-conscience dû à sa fureur limitait la sensation de souffrance.
Le combat venait à peine de commencer que l'uthgardt était déjà couvert de sang. Du sien comme de celui de son adversaire.

Une seule fois il avait été dans une situation aussi dangereuse, et il s'en était sorti. Mais il s'était agit à l'époque d'une horde de loup affamés ne disposant que de crocs et de griffes. Ayant lui-même la force de l'ours, il s'en était débarrassé et avait écopé de plusieurs jours d'inconscience en plein coeur de la Haute-Forêt. Il gardait de ce jour plusieurs cicatrices sur ses jambes ainsi que ses avant-bras. Il aurait aujourd'hui de nouvelles cicatrices.

Son bouclier tenu toujours solidement devant son torse, le fils de Sölfar effectua un large moulinet de l'épaule pour faire retomber la tête de son énorme arme sur son adversaire.

Il ne devait pas perdre, Elwin était probablement tout prêt. Elwin l'attendait, il était vivant, c'était une certitude! Non, Egill ne tomberait pas sabs avoir retrouvé son frère d'armes.
- Uthgar! ragea-t-il en écumant du coin des lèvres. La douleur qui traversait son corps intensifiait encore sa rage.
Il ne prêtait guère attention aux actions d'Ademara et Ina. Ses yeux injectés de sang captaient seulement les sortilèges de Tasia ; mais il se moquait à présent que la demi-elfe fut une sorcière. Le combat les rendait égaux.


Egill... tape...

Dix-neuvième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
19 Eleinte1372 (CV)

Lieu : Fort Olostin, Voie des Landes Eternelle
Temps : Vent frais, ciel qui commence à se dégager,clair de lune
Moment: de la journée : Début de soirée

MJ
Narration: Asulf

sulf, le cœur battant à une vitesse folle, était parvenu à trouver les traces toute fraiches de ses compagnons. Sans plus attendre, les mâchoires serrées, le barbare lança sa monture au galop et quelques minutes plus tard, les yeux du reghed découvrir avec stupeur une sphère de flamme d’un peu plus d’un mètre de rayon qui était en train de s’éteindre au milieu de la piste, fournissant le temps nécessaire une vision d’ensemble pour le guerrier de la toundra. Il avisa en premier lieu Ademara et Ina aux prises avec deux adversaires, un peu plus loin, il reconnut, les silhouettes familères d’Egill et de Tasia, qui étaient elles aussi aux prises avec un nombre inconnu. L’heure du combat avait sonné…

MJ
Narration: Tasia, Egill, Ademara et Ina

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Etat préjudiciable : Ina et Ademara sont fatiguées
Egill est en rage pour 5 round
Ademara sous protection de bouclier de foi
Tasia sous protection d’armure de mage

Singe attaque malandrin 5
Attaque au corps à corps malandrin 5: 12 (dé)+4= 16 vs 16: Réussite
Dégats : 3
PV Malandrin 5: 26-3= 23 PV

Tasia s’avance de 9 mètre en direction d’Egill
Tasia lance aspersion acide sur malendrin 2
Attaque à distance Tasia: 17 (dé)+4= 21 vs 13 (16 (-3)): Réussite
Dégats : 3
PV Malandrin 2: 26-3= 23 PV

Ademara lance assistance divine sur Ina

Ina lance sphère de flamme
Sphère de flamme avance de 9 mètres
JS de réflexes malendrin 6 DD 20: 15 (dé)+6= 21: Réussite
Malandrin 6 évite sphere de flamme

Egill attaque malandrin 3
Attaque au corps à corps Egill : 9 (dé)+8= 17 vs 16: Réussite
Dégats : 15
PV Malandrin: 13-15= -2 PV
Malendrin 3 est mourant

Malandrin 1 lâche son arbalète et dégaine son épée courte avant d’attaquer Tasia, (Don utilisé : Arme ne main)
Attaque au corps à corps: 11 (dé)+ 3= 14 vs 16 (CA) ((12+4) armure de mage) : Echec

Malandrin 2 lâche son arbalète et dégaine une épée courte avant de faire mouvement vers Egill

Malandrin 4 tire à l’arbalète sur Egill
Attaque à distance : 19 (dé)+5= 24 vs 15 (-2 rage) : Réussite
Dégats : 5
PV Egill: 18-5= 13 PV

Malandrin 5 lâche son arbalète et dégaine sa chaîne cloutée avant d’attaquer Singe, (Don utilisé : Arme en main)
Attaque au corps à corps (Chaine cloutée) : 15 (dé)+3= 18 vs 14 : Réussite
Dégats : 8
PV singe: 7-8= -1
Singe disparait

Leth attaque en piqué sur malandrin 6
Attaque au corps à corps (serre): 5 (dé)+ 5= 10 vs 16: Echec

Malandrin 6 se déplace vers Ina et l’attaque
Attaque au corps à corps (main 1) : 19 (dé)+3-4 (malus combat à deux armes)= 18 vs 14 Réussite
Dégats : 4
Attaque au corps à corps (main 2) : 15 (dé)+3-4 (malus combat à deux armes)= 14 vs 14: Réussite
Dégats : 4
PV Ina : 33-8= 25

gill, le guerrier Uthgardt et Tasia, l’ensorceleuse, menaient la danse depuis le début du combat, couple improbable, dans le feu de l’action, ils devenaient un duo aux capacités détonantes. Tandis que le projectile olivâtre crée par l’A’Tel’Quess éclata sur le buste d’un des adversaires du barbare, lui décrochant quelques cris de crecelles au fur et à mesure que les gouttes du liquide abrasif lui dévorait les chairs, Egil lui mettait un terme à la vie de son adversaire. Là, les deux novices, sans le vouloir vraiment développaient cette fraternité si chère aux yeux des Maîtres de la Confrérie. Les broches d’Egill et de Tasia se mirent à irradier d’une légère chaleur….

Revigorée par la protection de la vierge lunaire grâce à l’intervention d’Ademara, Ina déploya sans attendre la puissance du Chêne Père en envoyant sur son adversaire une puissante sphère de flammes striées de reflets écarlates qui hélas, ne parvint pas à toucher sa cible. L’assassin , vif comme l’éclair réussit à l’éviter de justesse en faisant un grand bond sur le côté. Tout s’était joué en une fraction de secondes.

L’ennemi passait à l’attaque, Tasia en fut la première cible mais l’assassin rata son coup pendant qu’un nouveau carreau d’arbalète se figea dans la cuisse du jeune illuskien, Ina ne fut pas en reste, un avant bras blessé à deux reprises, à une vitesse sidérante avait de quoi ébranler les certitudes de n’importe qui mais il n’était pas certain que la druidesse se laisse faire impunément, et elle n’était pas seule, Ademara devait désormais passer à l’offensive…

Soudain, les combattants crurent percevoir à ce moment là le bruit d’un cheval lancé au galop venant de derrière eux

Initiative Round 3
Asulf fait irruption dans le combat, il prend l’initiative
Egill : 17
Tasia : 16
Ademara et Ina: 13
Malandrins : 9
Lleth : 4

MJ
Narration: Elwin et Jnaya

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JS de vigueur Elwin DD 11 : 13 (dé) + 5= 18 : Réussite. (Pas de venin)
Elwin tente de défaire les nœuds des liens qui maintiennent sa tête
Test d’évasion Elwin DD ??: 10 (dé) +3= 13 > < 7 (dé) + 9 (comp) +10 (bonus)= 26 : Echec Elwin

lwin avait commis une légère erreur, celle de se frotter ses poignets endoloris. Les infimes vibrations de ses mouvements suffirent à alarmer la bête qui sommeillait dans ses vêtements. A peine ses mains touchèrent le filin qui maintenant sa tête plaquée, qu’il ressentit une vive douleur à l’aine qui manqua de l’étrangler une bonne fois pour toute. Il hoqueta de douleur mais le demi-elfe n’était plus à cela prêt, faisant preuve d’une volonté qu’il ne se connaissait peut-être pas, le novice tenta d’arracher les nœuds de la corde qui lui enserrait le cou., sans succès, et déjà le serpent remontait vers son ventre, en sifflant désagréablement.

Loin de là, à fort Olostin, on frappa à la porte de la chambre de Katrina et Jnaya, la voix fluette d’une domestique annonça l’arrivée de la petite collation commandée par l’érudite

Le choix du barbare fut apparemment judicieux puisque sa chevauchée à travers les bois fut brusquement interrompue par l'apparition d'une orbe de feu qui vint mourir sur le chemin à quelques mètres devant lui. Au faire et à mesure qu'il rejoignait ses compères d'aventure, l'adrénaline montait doucement en lui. Cette hormone était une camarade de chaque bataille et Asulf savait en profiter pour plonger dans un état de rage lorsqu’à peine elle s’immisçait en lui.

La vision des gardiens sylvestres de nouveau en prise avec ces fameux assassins achevèrent le processus psychique qui s’emparait de l’esprit du reghed. Prit d’une fureur sans nom et littéralement avide de vengeance, l’illuskien tenait dorénavant plus de la bête que de l’humain.
Il poussa un hurlement guttural qui cogna comme le tonnerre dans les airs.

- TEMMMMMMMMPUS !!!

Tel un diable enragé, il bondit de sa monture tout en brandissant à deux mains sa lourde hache ancestrale. Sa face rouge et tout de tatouages ornée, s’affublait d’une moue horrible qui en disait long sur sa détermination à hacher menu ses adversaires.

Tout en chargeant il fit tournoyer sa cognée bien au dessus de sa tête avant de l’abattre avec une violence à la mesure de sa haine envers ce qu’il considérait comme les meurtriers de Robyn. A Everlund, « les elfes en noir » l’avaient aussi tenu en échec, une raison de plus pour les envoyer dans l’au-delà sans le moindre état d’âme.

Asulf avait lancé son funeste dévolu sur les deux malandrins qui s’en prenaient aux deux « prêtresses ». C’est le sommet du crâne de celui qui tenait une drôle de chaine que le tranchant de sa hache était parti fendre.
Le barbare jurait comme un dément tout en luttant.

- Rébus de kobold !!! je vais te saigner comme le porcelet que tu es…


ASulf entre en rage et attaque le malandrin 5

Ademara sourit, Sehanine venait de répondre à la prière de sa servante, insufflant une nouvelle force à la druidesses.
L’elfe, après avoir entendu les paroles de Ina, recula assez pour se retrouver à distance égale entre les deux combats.

Le combat faisait rage autour de la prêtresse, les compagnons de la confrérie n’étaient pas en reste face aux assassins. Jetant un coup d’œil au premier groupe, elle s’aperçut que Egill venait de vaincre son premier malandrin.
Néanmoins son combat lui avait coûté des très vilaines blessures. Pendant qu’une forte odeur de brûlé et d’acide volait dans l’air, le bruit de l’acier de la magie fut rejoint par celui d’un cri aigu de souffrance. Tasia aux prises avec un second Assassin.

Puis elle se concentra à nouveau sur le second combat.
A l’instant où elle tournait la tête, celui-ci fut éclairé par une source de lumière intense, quand elle mourut, la flamme laissa place à un nouveau cri de guerre.
A la surprise de Ademara, Asulf apparut dans la pénombre des futaies.
Et sans perdre un instant, le barbare se lança sur un malandrin avec force et fureur. Ainsi tous les disciples de la confrérie étaient réunis. Cela souleva un baume au cœur de la fille du nuage lumineux.

Priant à nouveaux avec force, elle demanda avec ferveur la bénédiction de la vierge lunaire. Traçant une arabesque, elle leva les bras au ciel avant d’y refermer les poings avec force. Les yeux mi clos, ces lèvres bougeant à peine pour laisser place à une intense prière de dévotion.
Ouvrant les yeux, elle respira, elle n’était pas dans les meilleures conditions pour honorer la fille des étoiles et de la lune.


[COLOR=green]Ademara lance bénédiction[COLOR=green]

Jnaya entendit le son de quelqu’un qui frappait à la porte. Une infime tonalité, effectuée avec une grande timidité. Comme si la personne, ne voulait pas déranger. Elle ouvrit les yeux, sortant de sa méditation plus vite qu’elle n’y était entrée. Une sensation de calme l’avait envahit, et cette sérénité qui était désormais sienne la ravissait.

Peut être était ce présomptueux de sa part, mais elle avait l’impression que la présence éternelle d’Illmater l’enveloppait et la rassurait.

Elle lança un rapide coup d’œil sur sa gauche, là où Katrina était posté. Elle se souvint qu’elle avait effectivement commandé du vin, afin d’attendre le retour des autres. Néanmoins, il fallait tout de même rester prudent.

Jnaya se souvint qu’effectivement Katrina avait commandé un peu de vin. Elle se leva lentement mais surement, tout en faisant signe à Katrina de rester où elle était. Elle se dirigea vers la porte d’entrée. Une nouvelle fois, elle regarda dame Katrina, et lui fit signe de se taire.

Elle colla son oreille sur la porte, tentant de percevoir d’autres mouvements ou encore le cliquetis étouffés d’armes, dénotant qu’elle ne serait pas seule. Jnaya ferma les yeux une fraction de seconde, afin de mieux se concentrer.

Si elle ne percevait rien, elle déciderait d’ouvrir la porte avec précaution, juste assez pour laisser passer la servante.

Détection

La douleur fit tressaillir Elwin. Son sursaut avait manqué de l'étouffer avec ses liens qui se resserraient toujours plus sur son cou. La situation n'était, encore une fois, pas dès plus enviable. Il avait commis l'erreur de sous estimer l'hostilité du serpent. En temps normal le rôdeur aurait cherché à ne pas faire de mal à l'animal. Mais il était des cas d'exception ou un adepte de Sylvanus, poussé à bout, devait se résoudre à en arriver aux mains pour sa propre sauvegarde. Le sens n'était pas figuré ici car le demi elfe, désarmé, projetait de se débarrasser de ce serpent, à jamais. Il ne concéda pas à utiliser le mot "tuer". C'était pour lui une fois de plus une affaire de survie, purement et simplement.

Se jetant dans le repentir Elwin adressa une prière de pardon à Sylvanus. Il s'aperçût à un moment que le remord l'embourbait de plus en plus. Ses pensées se perdaient aussi certainement, comme tout son être. La douleur l'empêchait de prendre des décisions réfléchies à deux fois ou alors d'élaborer n'importe quel plan complexe que ce soit. Son aine le brûlait plus que jamais, il n'y avait plus de temps à perdre.

Comme un pantin sans vie il releva ses deux bras doucement, les approcha lentement du serpent, sans aucun bruit... Il se rapprocherait de plus en plus, il relèverait au plus vite ses vêtements pour refermer ses mains sur le cou de l'animal, tel pris au piège. Cela devait paraitre ironique de tuer de cette manière le reptile. En tout cas, Elwin lutterait pour le tuer, une vie prise pour une autre. Il allait devoir faire preuve de rapidité et d'assurance. Quel cas de conscience pouvait-il maintenant se permettre d'avoir à un moment pareil ?

Elwin tente de tuer le serpent en l'étranglant