L'Héritage d'Earlann, Dernière halte avant la forêt....

Heureusement que la bière n’était pas mauvaise. Sinon la soirée aurait pu être encore plus catastrophique. Concernant la politesse de demander avant de prendre, elle répondit simplement qu’elle était bien trop fatiguée pour faire des ronds de jambes pour prendre quelque chose qu’elle n’aurai de toute façon pas but… et que laisser une bière pleine était un sacrilège pour les amateurs. Elle ajouta un vieux dicton : mon verre est plein je le vide mon verre est vide je le pleins.

Riant de sa propre blague de pochtron, elle se remis une bonne rasade de bière dans le gosier pour quasiment s’étouffer avec lorsqu’Egil fit irruption dans la pièce. Pour repartir aussi vite qu’il était venu. Les remarques de ses deux compagnes la firent tout de même sourire un peu avant qu’elle ne redevienne sérieuse.


-Et bien Ademara, ce qu’a voulu dire notre ami ici présent c’est qu’une certaine Ina doit décoller en vitesse pour aider un de ses compagnon qui a disparu. Quoi de plus simple.

-Quand a la danse, allez voir dehors je crois que votre cavalier est sur le point de partir après avoir préparé son cheval. J’ai un dernier message pour le palefrenier…

Puis elle ajouta plus bas en se levant.

-Allez avec Egil et commencez a pister Elwin. J’ai deux mots a dire au petit homme qui est dans les cuisines. Je vous retrouverais.

Sans s’inquiéter le moins du monde, du moins en apparence, elle se dirigea d’un pas nonchalant vers le bar pour demander a voir le petit palefrenier qui venait juste d’entrer, prétextant qu’il avait visiblement oublié de lui amener une commission qu’elle lui avait demandé de faire.

*Elwin, dans quel foutoire tu t’es encore fourré… j’espère qu’au moins on va pouvoir taper du monde grâce a toi. Ca délasserait un peu les troupes. En attendant ce petit homme a quelques réponses a me donner s’il ne veut pas que sa dentition ne lui permette plus de croquer dans une pomme.*

Tout en réfléchissant a sa futur approche avec le gamin, elle déposa les quelques pièces correspondant aux bières et au repas sur le comptoire.

Le barbare n'avait pas pris le temps de voir si ses compagnes l'avaient ou non suivi ; il avait déjà perdu du temps en les prévenant, il n'avait pas voulu en perdre plus encore.
Ses mois d'errance dans la Haute-Forêt lui avait appris à pister un animal au sein des bois ; aussi repérer les larges empreintes des sabots des chevaux dans le sol humide avait été aisé.

- Non! Bon sang, non! cria Egill en parvenant à l'entrée de Fort Olostin. Fermez pas les portes! Fermez pas!

Son coeur battait fort dans sa poitrine, tant à cause de son sprint final que par la culpabilisation d'avoir perdu Elwin. Il stoppa sa course devant les deux gardes qu'il regarda avec autant de méfiance que de colère.

- Z'allez m'ouvrir ces portes-là! Y'a des gens avec des chevals qui sont passés, hein?! N'est-ce pas?
L'uthgardt ne tenait plus, il criait devant le visage de l'un des hommes d'armes.
- N'est-ce pas?!

Sans même attendre une réponse ou un geste de la part de ses interlocuteurs, il poussa les battants lui-même, ne se posant nullement la question de la légalité de cet acte. Il convenait d'agir, et rapidement. Même si l'enlèvement d'Elwin implicitait sa survie, qu'en serait-il lorsque ses ravisseurs auraient obtenu les informations qu'ils cherchaient. Et d'ailleurs, quelles informations le rôdeur pouvait-il bien avoir à offrir?

La semi-elfe se leva à son tour, passa un bras autour des épaules de la prêtresse et se mit à la regarder d'un air suppliant, les sourcils froncés. Tout en se penchant, elle vérifia la présence de sa dague à sa ceinture. Elle paraissait écervelée, enthousiaste, légèrement ivre et parlait relativement fort.

- Viens avec moi. S'il te plaît!!! Jetant un coup d'oeil incertain vers le comptoir, elle poursuivit. Tu as vu, elle nous a lâchées... et elle nous a dit d'y aller.

Fais pas ta bonne soeur! Tu vois, ça fait longtemps... J'ai envie de danser et de m'amuser... Et il est si craquant! Toute seule, je vais pas oser... et puis, tu seras mon chaperon au cas où je voudrais faire de bêtise.

Tout en s'adonnant à ce petit manège, elle continuait d'observer du coin de l'oeil les allers et venues des clients et du personnel. Fir avait l'air se tenir tranquille... pour l'instant.

Visiblement ravie par la perspective de cette soirée, elle prit sa compagne par le coude, comme si elle en avait besoin pour se soutenir. Elle en profita pour lui glisser quelques mots à l'oreille.

- Fais comme si j'étais une imbécile frivole, soeur ou copine, un peu idiote, que tu es obligée de chaperonner... Cela ne devrait pas être difficile! Tu peux me crier dessus, si tu veux, me sermonner, ou bouder pour faire vrai. Parfois, se faire remarquer est le meilleur moyen de passer inaperçus. Et si on sort d'ici sans se faire étriper, je te promets qu'un jour je t'emmènerai danser pour de vrai. Je parie que tu en rêves!

Tasia lui adressa un grand sourire charmeur, celui d'une enfant qui quémande une faveur.

Avisant le trajet le plus court afin de rejoindre l'extérieur des tables et la proximité du mur, elle l'entraîna avec elle d'un pas un peu hésitant pour ensuite se diriger vers la porte.

Dix-neuvième jour de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
19 Eleinte1372 (CV)

Lieu : Fort Olostin, Voie des Landes Eternelle
Temps : Petite pluie et vent frais
Moment: Début de soirée

MJ
Narration: Tasia et Ademara

demra n’avait pas hésité à suivre la tactiques employée par la demi-elfe lunaire. Après tout, si elle avait bien tout saisit, Elwin était en danger et Egill était partit le rechercher et leur devoir était de lui prêter main forte. Sortant de l’établissement, Tasia cessa immédiatement son petit jeu en s’éloignant un peu de la prêtresse, prête à agir au cas où. Et son soulagement fut réel. Aucun comité d’accueil ne vint les assaillir, juste quelques allées et venues de passant qui se protégeaient de la légère pluie qui tombait en cette début de soirée. Elles laissèrent passer un demi-orque et deux humains qui pénétrèrent dans l’auberge tandis qu’Ademara désigna du doigt l’écurie. Un geste suffisant pour que l’ensorceleuse et la prêtresse se dirigent vers le lieu où elles avaient vu la dernière fois elwin.

Quand elles pénétrèrent à l’intérieur et le regard des deux novices tombèrent instantanément sur l’équipement du rôdeur à terre, abandonné comme cela, sans considération. Elles avisèrent les tâches rougeâtres sur la terre battue, du sang sans aucun doute.. De là partait une large traînée dans la paille, signe que l'on avait traîné un corps, jusqu'à un box qui s'avéra vide. C’est Ademara qui la première en détournant la tête vers leurs montures découvrit sur le sol, les selles jetées à terre, les liens tranchés. Mais leurs chevaux étaient tous là.

MJ
Narration: Ina

roy, viens ici tout de suite ! hurla l’un des serveuse poussant une porte, aussitôt, la silhouette du palefrenier apparut, il était en train d’engloutir un morceau de pain gris. La serveuse lui désigna Ina au comptoir, sans savoir ce qu’elle lui voulait, il s’empressa de la rejoindre en essayant de terminer sa bouche prestement. Son visage arrivant au niveau de ses seins, il eut le plus grand mal à détourner son regard de ses courbes généreuses et c’est avec un grand effeot qu’il releva la tête, et essaya de sourire.

- Oui m’dame ! Vous avez besoin de moi ?

MJ
Narration: Elwin

n ne prit pas la peine de répondre verbalement au demi-elfe, pas sur l’instant. Tout juste eut-il la surprise de sentir qu’on lui expédia à la face un sceau d’eau, puis un second, et enfin un troisième. La toile de jute qui recouvrait son visage s’imbiba rapidement et le novice en eut le souffle coupé, avec la terrible impression d’étouffer. Des mouches dansèrent devant ses yeux tandis que la voix féminine recommença à s’adresser à lui, avec une chaleur inattendue…

… ’ ’ ’

Le ton se fit sarcastique, l’inconnue se rapprocha de l’oreille gauche du novice.

…

MJ
Narration: Egill

ey ! cria l’un des hommes du guet en direction d’Egill, et malheureusement pour le barbare, on venait de placer le troisième étais de blocage en travers de la porte pour la nuit. Devant cet obstacle, Egill se détourna vivement pour se retrouver en face de deux hommes d’armes qui portaient un gambison de cuir épais, une lame battait leur flanc. Le plus âgé, un homme aux traits épais et aux cheveux poivre sel leva les mains en signe de paix

- On se calme ! déclara avec fermeté le soldat, nous venons de fermer pour la nuit, les toutes sont peu sûres ces temps ci, surtout de nuit….

Deux autres gardes qui inspectaient le dernier convoi abandonnèrent leur tâche pour rejoindre leur compagnon mais au même moment, par ce qui sembla être une intervention divine, les sentinelles placées dans la tour crièrent.

- Un cavalier à l’approche !!!

Comme pour confirmer leurs dire, une voix résonna de l’autre côté du battant….

- Ola du Guet ! Un chevaucheur pour Sire Mardan !!

Le vieil guerrier se désintéressa immédiatement d’Egill pour donner de la voix.

- Un chevaucheur pour le seigneur Elthondsson ! On ouvre les portes ! Allez!

Les hommes se précipitèrent pour retirer les bois de protection…

- Et bien Mystra semble t’avoir à la bonne mon garçon ! Tu vas pouvoir te la faire cette promenade nocturne que tu souhaites tant, après tout c'est ta vie! lança le vieux guerrier à Egill tandis qu’il regardait les trois hommes d’arme se saisir du premier étais.

MJ
Narration: Jnaya

a Soeur des Marches se dirigea vers l’énorme bâtisse fortifiée à toiture d'ardoise percée de lucarnes à fronton arrondi, qui dominait Fort Olostin. Cherchant du regard le temple du Seigneur de l’Aube, son regard accrocha immédiatement le bâtiment de pierre aux dimensions modestes de marbre rose et bleun veiné de blanc qui se trouvait non loin de l’entrée. Contre le mur était apposé des treillages qui supportaient des cascades de fleurs de saisons aux multiples couleurs, assez vives tandis que la porte couverte qui permettait d’accéder à l’intérieur était éclairée par deux énormes braseros. Alors qu’elle se rapprochait des portes du sanctuaire frappé du disque rose de Lathandre, Jnaya repéra la silhouette familière de Foragus qui immergea de l’ombre. Emmitouflé dans son manteau de voyage, la capuche relevées sur son visage aux trais anguleux, le recruteur itinérant attendait la moniale

MJ
Narration: Asulf

t bien moi je veux m’en aller !

Le nez retroussé, les yeux plissés, elle lança un regard courroucé au barbare qui continuait tranquillement à aiguiser le tranchant de son arme puis en inspirant profondément Katrina Illance Davion, décida de défier le puissant reghed au mépris des conséquences.

- Je veux mon bain Asulf ! Et je le veux tout de suite !

Elle avait élevé la voix, assez pour que l’homme qui les accueillit, alarmé, se dirige vers eux d’un pas vif.

- Puis-je me montrer utile d’une quelconque façon ?

Son ton était emprunté et il se frottait les mains pour cacher son anxiété.



Ce message a été modifié par Isórion le Dimanche 21 Juin 2009 à 18h05

Un sourire difficilement contenu orna la bouche du barbare qui dans un premier temps fit mine d’ignorer la ridicule crise de sa protégée. Puis il se pencha lentement vers elle tout en la dévisageant. Le jeune homme des terres du Nord brûlait d’envie d’embrasser la jolie frimousse de l’érudite au tempérament électrique. Elle lui résistait et il adorait cela.

Mais la vigilance ne devait être relâchée à aucun prix, aussi préféra t’il ruser que de brusquer à nouveau la frêle jeune femme qui sur un coup de tête pourrait échapper à sa garde. Aussi, d’après les regards curieux braqués sur eux, la dame du manoir de l’éternel crépuscule avait réussi à attirer l’attention de toute l'auberge. Asulf sentait qu’il devait rapidement réagir avant que cette petite capricieuse n’ameute les foules avec ses bruyantes réclamations.

- Je vous laisse deux choix… Soit vous attendez sagement le retour de la moine, après lequel je promets de vous conduire dans votre chambre où vous ferez ce qu’il vous plait,… ou alors je vous conduis sur le champ à votre bain mais alors vous devrez partager votre cuve avec moi. Pas question de vous laisser seule un instant tant que nous ne serons pas au minimum deux pour assurer votre protection.

Son ton était posé mais une certaine colère brulait dans ses yeux. Son ultimatum délivré, il posa lourdement la hache de guerre sur le plateau de bois de la table qui vibra avec fracas.

* Je pense avoir été assez gentil …on peut difficilement faire autrement avec tout ce monde autour et ce sale caractère... Elle est encore plus belle en colère…*

Après avoir insisté du regard, le guerrier à la crinière blanche se détourna de la rouquine au tempérament revêche. Il caressa du bout des doigts le manche de sa cognée posée sur la table et cerna sombrement le tenancier qui arrivait avec élan vers leur table.

- Simple querelle d’amoureux, ca ira MERCI …

Asulf avait l’intention de renvoyer illico l’opportun derrière son bar. Il foudroya le propriétaire de l’établissement et appuya avec fermeté sur le « MERCI ». Pas question d’éveiller les soupçons sur l’importance de sa protégée, une dame de haut rang en route pour une mission de sauvetage au beau milieu de ruines antiques.

Asulf tente une INTIMIDATION de leur hôte.

Jnaya avait de suite reconnu l’église de Lathandre. On ne pouvait effectivement pas la manquer. Les couleurs vives du bâtiment étaient aussi ostentatoires qu’elle le pensait.
Cherchant Foragus du regard, sachant qu’elle devait être en retard, elle l’aperçut camouflés sortant des ombres. La prudence était toujours de mise. Elle n’avait remarqué personne qui la suivait pour l’instant et espérait qu’elle ne s’était pas trompée.

Regardant de temps à autre autour d’elle, elle se dirigea d’un pas assurée vers son ami. Elle avait peu de temps, mais elle avait des obligations envers la compagnie, et elle devait s’assurer de faire ses comptes rendus. D’ailleurs, elle avait beaucoup à dire. Elle allait tout lui dire dans les moindres détails sa précédente mission, ainsi que la nouvelle.
Lorsqu’elle arriva à son niveau, elle l’interpella doucement.

- Foragus ! J’ai beaucoup à te dire.

Sans trop attendre, regardant toujours autour d’elle, qu’aucun inconnu n’écoutait leurs conversations, elle commença.

Elle lui raconta tout ce qu’il s’était passé dans les moindres détails. Son intégration dans la compagnie de braconniers. Sa fuite avec le nouveau groupe. L’attaque des Ours-Hiboux. Le massacre. Dame Katrina et l’étrange groupe qui l’accompagnait. Tout jusqu’à leur arrivée au fort.

- La suite tu la connais, je suis venu te parler. Ensuite, elle m’a proposé un contrat de garde du corps. Ils semblaient…comment dire… terrifiés. Ils m’ont parlé d’un groupe étrange de tueurs en noirs qui leur en voulait. Le barbare à ses côtés est fier et n’osera pas l’avouer, mais j’ai senti une grande douleur en lui. Quelque chose lui mine l’esprit. Quelque chose en rapport avec cette Dame et leur mission. J’ai accepté de les accompagner et j’aimerais que tu reportes tout ce que je viens de te dire à notre Scribe. La première mission est terminée. Mais une autre débute, et je compte la mener jusqu’au bout.

Il n’y avait aucun doute sur le fait qu’Elwin souffrait. Il était bel et bien la victime d’une torture. Le demi elfe était impliqué dans une de ces situations tragiques lui posant un dilemme affreux et faisant appel à tout ses états d’âme. Mais quels scrupules pouvait-il avoir dans sa position ? Etait-il encore capable de volonté sur ce banc ? Etait-il capable de tenir tête à ses tortionnaires même pour protéger une femme qu’il avait rencontré deux jours auparavant ?
Ce que savait Elwin sur Katrina Illance Davion, c’était en réalité bien simple, quelques phrases auraient suffit à révéler tout ce que savait le rôdeur. Il pensa surtout d’ailleurs au fait qu’elle était la fille d’un dénommé Artémus, le même homme ayant fait des recherches en terre de l’ancien royaume d’Earlann, ces mêmes recherches concernant tout l’héritage d’un peuple, ce même peuple qui semblait avoir pris pour allégorie une elfe à la voix bien chaleureuse et sadique à la fois, car Elwin souffrait sa torture.

A cette pensée le doute s’emparât alors d’Elwin. Il se pouvait peut être que les revendications de cette elfe étaient légitimes, il se pouvait qu’Artémus Illance Davion avait joué avec le feu et bafoué les trésors d’Earlann. Protéger Katrina en ne révélant rien sur elle, était ce réellement le bon choix ? Etait-il du bon côté ?
Il restait au demi elfe quelques certitudes… La première était que s’il ne parlait pas, on le torturerait, et que sa volonté irait tôt ou tard jusqu’à un point de rupture où il ne pourrait que tout dévoiler pour sauver sa vie. La seconde vînt plus tard car étouffé par le tissu lui collant à la peau le novice ressentait déjà des vertiges, son jugement était affaibli, ses pensées embrouillées et sa volonté commençait à s’estomper.
Mais, il était certain que Katrina appartenait au Manoir du Crépuscule, un allié de Thüldae. Et le loup argenté qu’il portait réglait toute la question de parler ou non, du moins pour le moment.

Après un moment de silence et d’hésitation le rôdeur se hâta encore à une question, avec tout l’espoir que ses confrères arriveraient au plus vite pour le secourir.

-Qui…Qui est Katrina Illance Davion ?

Narration: Jnaya

Absorbé par les paroles de la moniale, l'illuskien hocha simplement aux propos de la jeune A'Tel'Quess et esquissa un léger sourire quand elle mentionna Théodus. L'intendant du Bastion allait fait des bonds quand il allait apprendre que Jnaya avait de son propre chef décidé de mener une mission au nom de la Compagnie. Mais il saurait louer l'esprit d'initiative si au final servait les interêts de la compagnie.

- Crois-tu que cela peut servir les interêts de notre compagnie Jnaya? glissa Foragus sur un ton neutre,

Si les hommes et les femmes du Tigre, étaient formés pour pouvoir opérer dans en pleine nature et mener des missions d'espionnage pour le compte de la Compagnie ou des seigneurs du Nord, Foragus devait bien se l'avouer, il était septique.

- Qui compose le groupe de cette Katrina? As-tu une idée de ce qu'on te demande et surtout ce que cherche cette femme? Bref, donne moi de la matière qui permettrait de plaider cette cause auprès de nos instances supérieures!

La jeune moniale croisa ses bras sous les manches de sa tunique. Il n’avait pas tord, dans ce qu’il disait. Il est vrai qu’elle outrepassait les prérogatives de son statut au sein de la compagnie. Elle avait toujours suivi les ordres. La compagnie était régie selon un code strict qu’elle s’évertuait à appliquer et à respecter tout comme elle respectait les préceptes qu’on lui avait enseignés au monastère de la Rose Jaune.

Mais après tout, son rôle n’était-il pas de récolter tout les renseignements qui pourraient être utile. Quelque chose se trame dans les ruines de cette cité antique. Un groupe mystérieux semble y prendre part et veut à tout prix empêcher Katrina d’y arriver. Jnaya voulait savoir pourquoi. La Haute-Forêt situé juste au Sud du territoire des Marches d’argent était assez proche pour pouvoir causer des soucis aux territoires du Nord si quelque de grave si passait. Elle n’avait pas pensé à demandé de quels cités elfiques ils semblaient parler, mais visiblement ce devait sans doute être Aryvandaar ou peut être Eaerlann.

- Foragus ! Écoute-moi ! J’ai conscience que j’outrepasse mes droits à prendre une telle décision, alors que je devrais rentrer de suite après ma précédente mission. Mais je suis persuadé qu’à la longue, ce que je décide d’entreprendre servira la compagnie. Nous sommes dans une zone limitrophe au territoire des marches d’argents. Si quelque chose se trame non loin, tu peux être sur que cela aura des répercussions sur les territoires du Nord.

¤Et puis Dame Katrina est dame de la haute société. Je ne suis pas vénale, mais quelque chose d’autre pourra en ressortir. Je ne sais pas quoi encore, mais il y a des chances.¤

- Un groupe mystérieux semble vouloir les empêcher à tout prix de rejoindre leur destination. Il serait bon aussi d’en savoir plus sur eux.

Elle réajusta une mèche de cheveux qui passait devant ses yeux, avant de poursuivre.

- Cette Katrina est la recherche de son père. Mais quelque chose de plus important est en jeu. Pour une simple recherche de personne disparu, c’est un groupe assez étrange.

Elle se plaça de façon à observer les zones que son ami ne pouvait voir à ses côtés, puis poursuivit.

- Elle est accompagnée d’un garde du corps qui semble lui être fidèle depuis Everlund. Ils ont l’air d’avoir vécu beaucoup de choses ensembles. C’est le barbare que tu as aperçu à la taverne. Il s’est présenté comme étant Asulf fils de Björn. Il se dit comme étant le Chaman de sa tribu Reghed des Crocs Sanglants. C’est lui qui ma parler des assassins elfes en noires. Il ne parle pas pour rien dire, et semble fier et possède un bon fond. Il fera ce qui est son pouvoir pour aider son prochain. Katrina à entièrement confiance en lui. Ce qui ne semble pas être le cas des autres membres du groupe. Elle semble craindre une certaine Ina qui compose le groupe, mais je pense que c’est surtout son attitude un peu sèche qui la rebute. Ina est la meneuse du petit groupe qui accompagne Katrina et son garde du corps. Les autres membres se nommant Ademara, Tasia, Elwin et Egill.

Elle fit une pause en se grattant délicatement le coin de sa lèvre de son pouce.

- Les femmes du groupe ont tous des caractères forts. Mettez Ademera et Tasia ensemble loin d’Ina, et chacune voudra diriger le groupe restant. Quelque chose que j’ai noté : Ces cinq personnes semblent être des amoureux et protecteurs de la nature. Cependant, malgré les quelques divergences d’opinion, ce sont des membres soudés. Je ne sais pas quels sont leurs véritables intentions pour le moment. Ils ont été peu enclins à m’adresser la parole pour le moment.

Jnaya fit une légère pause et jeta un coup d’œil aux alentours. Elle n’arrêtait pas de surveiller autour d’elle tout en parlant. On ne savait jamais. Mieux valait être prudent.

- Bien, Foragus, je viens de t’en dire beaucoup non ? Dame Katrina désire m’engager pour une mission de protectorat, en tant que garde du corps. Asulf ne semble pas lui suffire. Elle offre cinquante pièces d’or pour commencer. Cinquante pièces de plus par chevauchée à son service et une prime de fin de service si on retrouve son père qui s’élève à cent pièces d’or. Pour l’instant, je lui ai dit que j’étais favorable à son offre, et ils attendent tout deux mon retour. Les autres ne nous ont pas encore rejoints. Ils sont occupés ailleurs. C’est tout de même une belle somme pour la compagnie si l’on juge de mon salaire non ?

Jnaya fit un sourire qui se voulait moqueur en pensant à Théodus faisant ses comptes pour distribuer les salaires. Les quelques deux pièces d’argents par jour faisait pâle figure devant les nombreuses pièces d’or qu’elle proposait. Mais Jnaya savait que la majorité, sinon la totalité irait à la compagnie.

- Bien entendu, c’est au nom de la compagnie que j’accepte le contrat et non à titre personnel. J’espère que tu as eu tout les éléments qu’il te faut pour convaincre notre cher ami.

Elle plaça sa main à hauteur de ses hanches pour signifier qu’elle parlait du scribe de la compagnie.

- Si tu n’a pas d’objection ou d’autres questions, je vais de ce pas les rejoindre. En revanche, je ne serais pas contre quelques conseils, si tu en as à me fournir.

La jeune femme lui sourit attendant une réponse.

Egill attendit impatiemment que les gardes de la porte fassent leur travail. Il ne les remercia aucunement, les pressant plutôt à leur tâche.

Une fois les portes ouvertes, le barbare devrait continuer à pister les cavaliers.
Il connaissait une bonne partie de la Haute-Forêt pour y avoir vécu en ermite pendant assez longtemps ; mais il savait également qu'une piste s'y perdait rapidement. Si toutefois les cavaliers étaient retournés en Haute-Forêt, ce qui était loin d'être certain. Sans doute avaient-ils un camp d'opération dans un village des environs, ou caché quelque part près d'une route... Auquel cas les connaissances de l'uthgardt lui seraient inutiles. Il ne connaissait des environs de la Haute-Forêt qu'Everlund et maintenant Fort Olostin.

Il se retourna, plissant les yeux à cause du vent pour mieux observer la rue qu'il venait d'emprunter. Il était seul, ses compagnes de route ne l'avaient pas suivi. Et qu'en était-il d'Asulf? Occupé avec Katrina et Jnaya, il ne devait pas même être au courant de l'incident. Mais pourquoi donc Ina et les autres n'avaient-elles pas accompagné le fils de Sölfar? N'avait-il pas été clair? N'avait-il pas parlé de danger et d'urgence?

¤ Bordel, la vie d'Elwin est en jeu! ¤ rageait-il intérieurement alors que la porte s'ouvrait.

Egill ignorait que le seigneur Mardan Elthondsson était le dirigeant de Fort Olostin, et ne porta donc guère d'intérêt au cavalier dans un premier temps.
Cependant, après avoir fait quelques pas à l'extérieur, il se ravisa, trottinant jusqu'au messager.

- Ho! lança-t-il à l'attention de l'inconnu. Hé, toi!
T'as pas vu des cavaliers qui viennent de sortir de Forlostin? Les garde n'avaient pas même relevé la question, peut-être aurait-il plus de chance avec le messager. Trois qu'ils étaient, et ils allaient vite! Y'a pas longtemps!