L'Héritage d'Earlann, Dernière halte avant la forêt....

Narration flaschback

- Bouillonnante elle l’est, elle peut-être un danger pour elle-même comme pour les autres, grommella l’archidruide Gostegotti en direction du Maître de la Confrérie.

Ecoutant sans mot dire depuis la berge du lac où ils s’étaient arrêtés, Isòrion Sil-Amanièl contemplait les eaux argentés de ce havre de paix qui jouxtait la Cité du Saule Argenté. Ce domaine était celui du gnome était également le lieu où les Gardiens des Feuilles se retrouvaient au sein du bosquet sacré.

- Diriger un groupe de novice est un art particulier qui demande beaucoup de qualité, Ina en sera-t-elle capable ? Vigilance Protecteur ! Vigilance !

L’elfe des bois attendit quelques minutes avant de prendre la parole.

- Tes paroles sont toujours avisées Gost, concéda Isòrion, mais donnons lui le bénéfice du doute. Elle est ly'Aegisir des Gardiens des Feuilles , je reste persuadé qu’elle peut nous surprendre et se révéler une excellente chef. Elle apprendra, elle a ma confiance.

La mine sombre Gostegotti ruminait.

Gostegotti

- Du temps, des larmes et du courage, il nous en a fallut pour reconstruire ce qui avait été détruit. Récompensés aujourd’hui, nos efforts sont. N’oublier pas Isòrion, nos ly'Aegisir sont le lien entre toi et nos Gardiens, ta personne par leur voix, représente l’autorité de la confrérie. Un pouvoir énorme entre leurs mains ils ont et détruire ils peuvent aisément le faire. Tu es le Protecteur ! Fier je suis de revoir le Loup Argenté fierement porté par nos frères et sœurs mais et je fais confiance en ton jugement. Mais je ne laisserai personne détruire ce qui a exigé tant de nous. -------------------- Gost pour les intimes, ce gnome des forêts à l’âge mûr reste pour la plupart du temps terré dans sa demeure située un peu à l’écart de la cité. L'Archidruide de Thüldae est d'un naturel solitaire et secret et il reste le dépositaire d’un savoir immense. Membre du Haut-Conseil de Thüldae, il perpetue les traditions druidiques qu’il a apprises auprès de son mentor, l’archidruide Trondhalë.

Isòrion tourna la tête vers l’archidruide et esquissa un sourire de circonstance

- Quoi qu’il arrive, Je saurai prendre la décision qui s’impose, dans l’intérêt des Gardiens Sylvestres mon ami, tu peux en être certain.

Le visage de l’être-mètre s’auréola d’un sourire franc et sincère…

- Un bon père de famille tu es, je sais…

MJ
Narration: Ina, Elwin, Jnaya, Tasia et Ademara

a diplomatie n’était pas le fort d’Ina, c’était une évidence et c’est à la vitesse d’une baliste à répétition des gnomes du Lantan que la Gardienne des Feuilles répliqua aux divers propos tenus dans la salle et comme elle pouvait s’y attendre, la première à réagir fut Katrina qui semblait nimbée d’une maitrise et d’un calme olympien. Elle secoua la tête en direction de Jnaya.

Katrina Illance Davion

- Non Jnaya, allez chercher Asulf, cela va vous permettre de prendre un peu d’air, il semble que vous en ayez besoin et en outre. J’ai à faire ici et je ne risque rien en ces lieux saints. Votre discours et fort intéressant Ina, c’est toujours un plaisir immense de vous écouter mais je vous en prie inutile, de vous mettre dans tous ces états et tout cela commence à me fatiguer sincèrement. -------------------- Derrière cette adorable frimousse et cet air parfois malicieux, Katrina n'en reste pas moins une femme de tête. Passionnée, ses réactions peuvent être surprenantes....

Quelque chose avait changé dans la voix de Katrina, un infime changement de ton qui ne manqua pas d’échapper à tous ici présent. Elle plia et déplia sa main droite, puis la gauche et se leva avec raideur.

Katrina Illance Davion

-Vous me fatiguez Ina et vous estimez avoir le droit à des réponses, ce que je comprends et accepte, je réprouve vos méthodes. Mais avez-vous envisagez un instant que je ne possède pas toutes les réponses à vos questions ? Si cela était ? Me donneriez-vous le bénéfice du doute ? Accepteriez-vous de me croire ? Je crains que non. Bien, alors je vais faire simple pour que votre esprit étriqué puisse comprendre ce que je vais vous dire Ina de la confrérie des Gardiens Sylvestres. Je refuse de devoir supporter votre présence une minute de plus, tout simplement vous m’êtes insupportable, d’une vulgarité extrême qui me soulève le cœur et pour être franche comment nous pourrions œuvrer ensemble dans cette mission qui s’annonce avec tant d’animosité ! Je crains qu’il est temps effectivement de prendre les bonnes décisions et je vais dès la fin de ce petit déjeuner, faire part à Lunargent que je refuse de collaborer désormais avec votre confrérie Seul compte l’intérêt que j’ai de retrouver mon père et c’est pour cela que je m’autorisais jusqu’ici à supporter votre présence mais désormais je préfère m’entourer de personne non sanguine, elle jeta un regard circulaire en s’arretant sur le visage d’Ademara sans vouloir jeter l’opprobre sur vos compagnons cela va de soit, renchérit-elle avec un mince sourire. -------------------- Derrière cette adorable frimousse et cet air parfois malicieux, Katrina n'en reste pas moins une femme de tête. Passionnée, ses réactions peuvent être surprenantes....

Elle reporta aussitot son attention sur la druidesse tandis que Jnaya qui était à ses côtés remarqua la respiration régulière et la maîtrise de son corps que Katrina s’imposait. Rien dans son être ne laissait supposer qu’une sombre colère couvait, non rien.

- Notre collaboration cesse séance tenante Ina !

Et Katrina Illance-Davion reprit sa place et se reversa un chouilla de lait de chèvre.

Ce fut vainement qu’Ademara tenta de calmer Katrina. Tous ces efforts furent anéantis en une phrase.
Ina n’avait rien fait pour aider qui que ce soit, mais elle n’était pas fautive. La prêtresse partageait le point de vue de la druidesse quand au comportement de la jeune femme, mais se laisser déborder par ces propres paroles n’arrangerait rien.

¤ La garce … !¤

Prenant un visage amicale, Ademara regarda Ina un sourire en coin et lui chchotta à l’oreille un ‘ laissez moi faire’.
Quittant l’ombre protectrice de la druidesse, l’elfe de la lune prit place à côté de Katrina. D’un geste nonchalant, elle fit jouer un doigt manucuré et racé dans une boucle de ces cheveux d’or.
Puis elle s’adressa à la jeune femme assise à côté d’elle, d’une voix rassurante et posée. Chaque mot étant pesé.

- N’ignorez pas Dame Katrina Illance Davion que votre sécurité et secourir votre illustre père est une priorité pour la confrérie. Nous avons un but en communs et nos missions convergent.
Laissez parler Ina, elle ne peut savoir ce que pense une femme de qualité telle que vous.

Redonnez une chance à la confrérie et vous ne serez pas déçut par tout ce que nous mettrons en œuvre pour retrouver votre père sain et sauf.

Puis d’un geste elle saisi le lait de chèvre chaud avant de s'en verser une dose également en la regardant avec un sourire.
Elle espérait que Katrina accepte de continuer avec eux. Car, ils devaient enquêter sur des événements étrange dans la foret et compter sur une second barbare et une moniale pouvait faire la différence. De plus, les artefacts elfiques de royaume légendaire d'Earlann l'obsédait.
Tout ce qu'elle venait de dire, elle n'en pensait pas un mot, du moins pour l'essentiel. Mais sa priorité était de ne pas deçevoir Isorion et de réussir la mission qui lui avait été confié coûte que coûte.



Ademara fait un test de Diplomatie

Le coude posé sur le dossier et le tête posée sur la main, Tasia écoutait. L'accès d'autorité d'Ina et ses injures glissèrent sur la jeune semi-elfe comme la pluie sur une toile cirée. Rien de tout cela ne méritait attention et encore moins réponse. Tout comme d'ailleurs les paroles pontifiantes de la prêtresse qui lui succédèrent.

Si elle s'était laissé un peu aller, son côté elfe avait à présent repris le dessus. N'ayant jamais vraiment côtoyé d'humains, elle s'était trouvée à la fois étonnée et amusée par les débordements dont ils pouvaient faire preuve pour ce qui n'était finalement pour elle que des broutilles.

Bien sûr, elle avait pris part à la conversation, tout comme elle l'aurait fait avec son frère ou sa famille d'adoption, s'attendant à un échange d'idées fructueux dont le seul but était d'avancer dans la discussion, d'aplanir les dissensions et de trouver un terrain d'entente. Nul injure, affront ou grossièreté ne s'y échangeaient. Les exceptions à ce mode de communication étaient d'une extrême rareté et jamais ne produisaient en présence de tiers. En ce lieu et cette compagnie, rien de tel!

La druidesse était certes en charge du groupe mais, au regard de l' A'Tel'Quess, cela ne lui octroyait pas pour autant tous les droits. Les attaques, la grossièreté et les injures dont elle abreuvait tout un chacun paraissait constituer son seul mode d'expression. Dès leur première rencontre à l'auberge, la novice en avait fait les frais, tout simplement parce qu'elle avait hérité d'une partie de ses ancêtres des oreilles quelques peu pointues... Souder un groupe avec de tels comportements était a priori une gageure.

Mais, ainsi qu'il lui avait été clairement et crûment signifié, elle n'avait pas son mot à dire, ni même aucun mot à dire. Ce qui ne l'affectait pas particulièrement.

Il n'empêche, Ly'Aegisir venait de perdre, et sans doute irrémédiablement, en tant que femme et en tant que responsable de la mission, le respect que Tasia était parvenue à lui accorder au fil du temps.

Rien de tout cela ne pouvait se lire sur le visage, ni dans le regard de l'Innatoh, totalement dépourvus de sentiment, tension ou curiosité. Ainsi qu'elle avait appris à le faire, elle était à la fois présente et ailleurs, occupée à remettre à jour ses comportements et valeurs tout en continuant à suivre les différents échanges.

Seule l'intervention de Katrina retint son attention. Etant extérieure à la confrérie qui, soit dit en passant, ressemblait plus actuellement à une arène où tous les coups étaient permis qu'à un rassemblement de personnes réunis par un but et des objectifs communs, elle pouvait s'exprimer librement et avait finalement parfaitement résumé la situation. Sous ses aspects futiles, elle avait oublié d'être idiote. Et si Tasia considérait le point de vue de la jeune femme, la décision qu'elle venait de prendre semblait de loin la plus sage et la plus avisée.

Ce à quoi Ademara s'était empressée d'ajouter son grain de sel... ou, plus exactement, sa pommade.

Alors qu'elle s'était un moment apprêtée à rejoindre les deux barbares, l'ensorceleuse choisit de demeurer sur son siège, spectatrice de la suite des événements.

MJ
Narration: Ina, Elwin, Jnaya, Tasia et Ademara

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Ademara tente de calmer le jeu avec Katrina Illance-Davion
Test de diplomatie Ademara sur Katrina DD ???: 12 (dé) + 7= 19 : Echec
Katrina est inamicale

Ademara tente de bluffer Katrina
Test de bluff sur Katrina: 15 (dé) +2 + 5 (modificateur) = 22 >< Test de psychologie Katrina : 17 (dé) + 7= 24 : Echec

e discours de l’elfe de la lune fit arquer les sourcils de la Cormyrienne qui blémit devant l’outrecuidance de la prêtresse.


- Que l’intelligence fasse défaut à votre chef je peux encore le comprendre, mais je croyais au moins, qu’un membre du Beau Peuple telle que vous, vous soyez au dessus de telles bassesses. Auriez-vous l’espace d’un instant envisagé que je puisse être dénuée d’intelligence à mon tour pour ne pas remarquer votre petit manège ? Non pas ! Si vous le permettez, j’ai besoin d’air et votre présence à mes côtés commence vraiment à devenir étouffante.

Elle darda un regard noir à l’elfe argenté qui s’était montrée pourtant conciliante puis se leva.

Katrina Illance Davion

- Ne me prenez surtout pas pour un de ces nigauds de forestier ou de paysan, vous insulteriez votre intelligence Dame Ademara et ce serait en outre une terrible méprise de votre part, chose que je trouverais déplorable venant d’une représentante d’un peuple réputé sage. Tiens, pour vous faire plaisir, si vous voulez vraiment que les choses s’arrangent, utilisez votre art sur celle qui vous sert de chef pour qu’elle me donne des excuses en bonnes et dues formes, de belles et plates excuses ! Pensez-vous que cela soit possible ? -------------------- Derrière cette adorable frimousse et cet air parfois malicieux, Katrina n'en reste pas moins une femme de tête. Passionnée, ses réactions peuvent être surprenantes....

Katrina Illance Davion eut un sourire carnassier en direction de l’elfe de la lune puis se dirigea vers la sortie.

- Finalement Jnaya, oui, vous avez raison, sortons et retrouvons Asulf.

Oui, elle avait bel et bien mangé du lion.

Ina venait de se prendre une des claques les plus magistrales de sa jeune vie. Elle ne vivait pas seulement la situation comme un échec comme les autres. Mais a bien plus grande échelle. Elle avait échoué pour convaincre ses supposés alliés, ou du moins Tasia. Elle avait échoué dans son entreprise de protéger les siens comme le montrait l’état mental d’Elwin, elle avais aussi échoué sur elle même pour se contrôler, et le résultât était la. Devant elle, pointant son doigt vengeur sur elle. Elle imaginait parfaitement son grand père devant elle pointant son doigt comme il l’avait fait si souvent en lui assenant une correction magistrale car elle n’avait pas été capable de différencier une fourchette d’une autre. Ce souvenir aurait pu la faire sourire mais il n’en fit rien. Katrina venait d’abaisser le levier du jugement dernier pour elle.

Une preuve de plus qu’elle ratait tout ce qu’elle entreprenait. Il ne lui en fallait pas plus. Elle aurait bien aimé dire encore deux trois choses, mais elle se retint, la boule dans la gorge l’empêchait même presque de respirer.

Tasia ne répondit rien, mais qu’y avait il a répondre ? Ademara semblait désireuse de prendre les choses en mains. Peut être aurait du elle prendre exemple sur son calme et sa sagesse. Nul ne le saura pour le cas des aventuriers actuels. Se composant un visage de reine, que rien ne puisse atteindre. Habillé plus richement et avec une coiffure un peu plus ajusté on aurai pu la confondre avec celle que ses grands parents avaient tenté d’élever. Une dame de la haute, sereine et intouchable par les petites ouailles. Son cerveau tournait au ralenti, et elle n’avait que cette attitude qui pouvait lui donner un assez bon point d’encrage pour mettre des mots derrière ses idées.


-Qu’il en soit ainsi, donc.

-Katr… Dame Katrina, si ce sont des excuses que vous désirez, je vous les présente. Veuillez accepter mes excuses madame, ma fureur a pris le pas sur la sagesse et mes paroles se sont laissées emportés. Je puis vous assurer que aux vues des conséquences je ne me sens pas fière. Ainsi, je vous assure mes plus sincères excuses et demande humblement votre pardon. En outre, en gage de ma bonne foi et du bienfondé de mes intentions je dépose mon poste de chef de groupe dans les mains de Tasia, la novice la plus ancienne de ce groupe. Voyons ce qu’elle en fera et espérons qu’elle en sera plus digne que ce que vous pensez de moi. Vous ne voulez plus traiter avec moi, ainsi soit il, vous traiterez avec Tasia désormais. Je ne serais plus qu’un bras armé qui suivra le groupe. Mon avis ne sera plus entendu, ni même ma voix, a moins qu’on ne me le demande. Comme le disait un ordre de chevaliers de l’ancien temps, je protège et je sert, tel est mon serment sacré, et jusqu'à ce que nos routes se séparent suite au succès ou a l’échec de la mission, je m’en tiendrait a cela. Alors de grâce restez encore et illuminez les trous sombres de mes compagnons. Vous n’avez pas a vous retirer, c’est moi qui me retire.

-Si vous voulez bien m’excuser, je prends congé en attendant que le groupe se mette en marche. Je vous attendrait sur mon cheval a l’entré après mes ablutions rituelles due a ma condition de gardienne de la nature.

-Passez une bonne fin de repas, et que la discussion entre vous soit fructueuse. Je me retire des maintenant, mettant ainsi un début a mon serment.

Sur une révérence dont ses grands parents auraient été fières, elle prit un dernier morceau de pain, avant de le remettre décidant qu’elle n’avait que trop mangé ce matin. Elle demanda le chemin des bains a un membre de l’ordre chez qui ils logeaient et suivi ses indications pour aller se purifier le corps et l’âme. Surtout l’âme.

Lorsqu’elle demanda son chemin, elle était au bord des larmes. Sa voix tremblait mais elle parlait assez bas pour que son groupe ne l’entende pas, et ne remarque rien. Finalement elle repassa devant eux pour sortir de la pièce et se rendre dans ce lieu qu’on lui avait indiqué. Il était temps qu’elle sorte. Les larmes dévalèrent a flot continu tout du long du chemin ses joues meurtries par la souffrance intérieure de ses échecs a répétition. Elle avait récupéré ses affaires et Leth avant de sortir de la salle, mais même sa compagne a plume ne pouvait combler le vide d’un vie raté. Elle n’avait que 20 ans et pourtant elle avait souffert pour au moins 40. La perte de ses parents, de ses amis, de tout ce en quoi elle croyait, de son frère. Les derniers vestiges de ces personnes résidaient dans ses cheveux ou sur son bras. Que devaient-ils penser d’elle ? Probablement de la déception, comme n’importe qui qui la connaissait.

Elle avait été a deux doigts de se retirer complètement de la mission, mais qu’aurai pensé les autres si elle avait fait ce qu’elle avait juste a l’instant dénoncé comme la pire des lâchetés ? Finalement, cette façade de femme froide qu’on lui avait enseigné contre son gré lui serait désormais d’une utilité sans précédents. Elle garderait cette face jusqu'à la fin. Et peut être même au delà. Son tempérament n’était pas apprécia, mais elle ne voulait pas laisser ceux qui la soutenait, même qu’un petit peu, comme Ademara ou Elwin, sans une protection. Et vu la dangerosité des évènements un bras armé de plus ne serait pas de trop. Finalement elle s’en tirait mal, mais cela aurait pu être bien pire.

Une fois arrivée a destination, elle se déshabilla, plia soigneusement son linge et entra dans l’eau. Elle s’y plongea toute entière, sans se soucier de si elle était froide chaude ou même parfumée. Elle se lava, se délassa les muscles, regarda l’état de ses blessures puis se mis en tailleur et pria. Elle ne pu faire que cela. Elle ne pouvait désormais plus faire que cela. Prier pour que tout le monde retrouve son foyer. Même Katrina finalement. Elle savait ce que la perte d’une famille engendrait comme blessure. Peut être aurait elle pu jouer un peu plus la dessus et s’en faire une alliée. Mais elle n’avait pas été capable de voir au delà de la façade de fillette désagréable. Peut être n’en avait elle pas envie après tout. La souffrance des autres réveille souvent sa propre souffrance. Les larmes coulaient toujours. Elle n’avait pas pleuré depuis sa première entrevue avec Isorion. Ses glandes devaient regorger de cette eau si doucement salée. Elle n’en aurait peut être plus après cette journée, mais au moins, elle serait peut être apaisée.

Ainsi, elle se mit a prier, prier, poser des questions, toujours sans réponses a son dieu, Sylvanus. Faire le point sur elle même, sur ce qui avait été dit, et imaginer ce qui serait dit plus tard. Elle se souvint alors de Felevel. Une dame sage. Il faudrait qu’elle ait un tête à tête avec elle pour qu’elle puisse lui prodiguer des conseils avisés. Mais pour aller la voir il fallait qu’elle se purge de toute cette rage autant envers les autres qu’elle même. Et pour cela, le bain et la prière étaient les meilleurs remèdes.

Et c’est une bonne heure plus tard qu’elle sortit de sa transe, connectée comme jamais à la nature et aux éléments. Elle se sentait nouvelle. Une nouvelle vie venait de s’épanouir en elle. Elle en profiterait un maximum avant que cette vie la aussi ne soit gâchée.

Jnaya fonça les sourcils. Si elle ne s’était pas retenue, elle serait restée un moment la bouche ouverte. Elle avait été surpris de constaté à quel point Katrina se maitrisait. Elle pensait qu’elle se serait mise à avoir une réaction exagéré, élevé le ton, parler sur un ton larmoyant, tout mais pas sa faculté à se maîtriser et contrôler sa respiration.

La moniale aurait même pu compter chaque inspiration et expiration de Katrina, tant elle semblait…subjuguée. Elle était prête à aller rejoindre les deux lutteurs, mais regarder deux hommes se prouver qui des deux étaient le plus fort, ne l’apprendrait rien. Elle décida de rester au côté de sa cliente.

- Je reste à vos côté, déclara t-elle sans plus d’explication.

Elle passa ses mains dans les larges manches qui composaient son vêtement et resta debout sans rien dire. Elle pouvait sentir certaines de ses armes qu’elle cachait par là, mais n’ayant aucunement l’intention de sortir les armes dans un lieu saint, elle les laissa tranquillement en place.

Ce fut désormais le tour de la prêtresse de d’intervenir, tentant de rattraper les bourdes diplomatiques de ses consœurs, Ina et Tasia.

Jnaya l’observait attentivement. Le moindre mouvement. La moindre parole. Derrière un sourire se cachait beaucoup de chose. Elle voulait à tout pris poursuivre la mission. Quelque que soit le prix à payer. Sur ce point, Jnaya en était sur. Elle n’était pas résolue à abandonner maintenant. Jnaya se demanda même si elle serait prête à se baisser et supplier qu’aucun rapport ne soit fait à Lunargent.

Cette pensée lui arracha un léger sourire. Non, pas qu’elle avait envie qu’elle puisse s’humilier. Au contraire, elle n’avait rien contre elle. Ademara, lui rappelait même par occasion, certaine prêtresse qu’elle avait connue.
Malheureusement pour elle, Katrina n’avait pas été dupe à son petit jeu. Cette dernière outrée par son attitude en était même revenue à demander à ce qu’Ina lui présente des excuses.

Lorsqu’elle adressa finalement la parole à sa garde du corps. Jnaya acquiesça d’un signe de tête, puis lui fit signe de prendre légèrement les devants. Elle prit une seconde pour observer les trois autres femmes puis s’attarda sur Elwin qui restait désespérément silencieux.

¤Comme j’aurais voulu te soulager de ta peine, mon cher.¤

Elle lui adressa un timide sourire avant de se remettre au côté de Katrina.

Au dernier moment, Ina s'était lancé dans des excuses qui lui en coutait plus qu'elle ne voulait l'avouer.
Jnaya l'écouta et l'observa. La tristesse se lisait dans ses yeux, avant qu'elle ne prenne congé.

MJ
Narration: Ademara, Tasia et Jnaya


uand Ina proféra son chapelet d'excuse, Katrina se figea à quelques mètres de la sortie, et sans se détourner elle vit la druidesse vider les lieux et puisqu'elle avait le dos tournée, personne ne put s'apercevoir sur l'instant de la satisfaction que la jeune femme ressentait et le rictus qu'elle arbora. Puis sans plus attendre, alors que Jnata se trouvait près d'elle elle se détourna pour faire face aux trois novices encore présent et frappa dans ses mains, ravie d ela tournure des événements.

- Bien, ce n'était pas si difficile que cela! Une bonne discussion est dès plus constructive et permet de mettre les choses aux points et d'éviter tout malentendu. Je sais que vous mourez d'envie que je réponde à quelqu'unes de vos questions, cela sera fait en tant et en heure. Tasia? Etant donné votre nouveau rôle, je vous laisse parler à vos camarades le temps que je m'absente pour retrouver Asulf et votre..., elle marqua un temps d'hésitation, votre ami. Ensuite nous pourrons enfin discutter sereinement sans pour autant que cela dégénère de façon si odieuse j'en suis certaine. Et nous pourrons nous remettre en route et oeuvrer de concert A plus tard.

Katrina Illance Davion tourna les talons, le visage rayonnant, suivie de près de Jnaya. Toutes les deux quittèrent la salle commune.

Loin de s’offusquer, Ademara, garda contenance devant les propos de l’humaine, après tout elle était au courant de ce qu’elle risquait en entant dans ce petit jeux avec une femme de poigne de la trempe de Katrina.

¤ Qui s’y frotte s’y pique. ¤

Mais les paroles de la noble avait été dur et le poids et l’elfe sentie de la culpabilité lui nouer la gorge.
Reprenant contrôle de soi, elle regarda Ina.

L'elfe de la lune ne se prit non plus une claque mais deux. Jamais elle n'aurait crut voir Ina s'excuser, ou plutôt s'humilier ainsi. La druidesse remontât dans l'estime d'Ademara. En effet, une personne qui arrivait à revenir sur ces décisions et à prendre autant sur elle même était quelqu'un de sage qui faisait passer un objectif avant tout.

L'elfe de doutât pas que Ina avait pris énormément sur elle et qu'en tant que responsable du groupe, elle s'était considérer comme personnellement responsable des derniers événements.
Quand à sa décision de nommer Tasia comme chef de groupe, elle ne portât dessus aucun jugement.

¤ J'espère jute qu'elle sera nous guider au mieux et prendre les meilleures décisions possibles. ¤

La réaction de Katrina, dégoûtât l’elfe. Une gamine capricieuse… Cette expression résonnât à nouveau dans sa tête. Comment une personne pouvait jouer à ce point avec la vie de son père et la culpabilité d’une personne pour obtenir ce qu’elle voulait.
Non, Katrina n’était décidément pas idiote, mais l’utilité de cette intelligence, donnait la nausée à la native de l’île verte.

Regardant à son tour Tasia, elle l'observât, placide, se demandant comment allait elle réagir.

Tout le monde semblait se déchainer autour d'Elwin. Asulf avait tenté de s'esquiver après avoir blâmé le rôdeur de sa lâcheté, ce qui ne manquât pas de le blesser. Il avait considéré jusque là le barbare avec respect et lui ne semblait plus en faire autant. Et hasard malencontreux, après qu'Elwin eût constaté la stature d'Egill, celui ci se mettait à cogner sur le regued. Si le novice aurait bien suggéré à Asulf de subir le même calvaire "juste pour voir", il ne comptait en aucun cas à ce que Egill réagisse de la sorte. Il fallait les arrêter avant que l'un deux ne tue l'autre. En un tour de passe-passe ils avaient disparu, apparemment c'était une des mesures de sécurité du temple.

Pendant la suite Elwin ne disait rien, il se contentait d'écouter et d'observer la situation. A chaque fois que son nom était mentionné il portait un peu plus d'attention, puis s'en retournait à ses songes. Il pensait d'avantage aux deux barbares qu'aux cris que poussait Ina ou qu'aux tirades de chacun. Elwin scrutait Katrina du coin de l'œil, il voyait en chacune de ses paroles un stratagème pour éviter de répondre et désunir le groupe. Elle avait réussi un coup de maître en obtenant les excuses d'Ina, Elwin fût d'ailleurs étonné de voir la druide ainsi après qu'elle ait libéré une telle colère. Oui le groupe semblait bel et bien décomposé et le rôdeur plaignait la tâche affublée à Tasia, celle de meneuse de groupe. Le demi elfe jusqu'à présent n'avait jamais accordé d'importance à la hiérarchie dans leur petite compagnie, il ne changerait en rien son attitude à l'égard de Tasia ni d'Ina, les respectant toutes deux.

Au moment où Katrina et Jnaya s'éloignèrent pour aller rejoindre les deux barbares, sûrement toujours en train de se battre, Elwin finit son lait de chèvre et son bout de pain et déclarât à Tasia:

- Je vais y aller aussi. Je doute que ce soit ces deux là en plus qui raisonnent Egill et qu'il n'écoute quelqu'un d'autre que nous. Sur ces mots le demi elfe se leva lentement et douloureusement, il se raccrochât à la table pour ne pas tomber. Il fit un signe aux deux autres novices pour leur indiquer que tout allait bien et il se dirigea vers la même sortie empruntée par Jnaya et Katrina.

A y songer, le rôdeur s'était une fois de plus mépris sur la femme. Si elle ne maitrisait en aucun cas les armes ou n'était aucunement habile en survie, elle avait très vite compris que la situation d'alliance entre la Confrérie et le Manoir du Crépuscule lui occasionnait une position confortable de chantage. Et, une fois de plus, elle avait réussi à repousser à plus tard les réponses quant aux interrogations d'Elwin. Plus le temps passait, moins il accordait de confiance à la représentante du Manoir. Le demi elfe boitait douloureusement et attendait le premier clerc qu'il croiserait pour lui demander où menait la téléportation. Avec un peu de chance, les deux barbares ne se seraient pas encore entretués.

¤ Satané sorcellerie! ¤ songea Egill alors qu'il sentait son corps comme son esprit tourbillonner l'espace d'un éclair.
Ne cherchant guère à savoir pourquoi il était arrivé là, il se contenta d'essayer de discerner cet étrange point d'arrivée. Il grogna et écarquilla les yeux en se rendant compte que sa vision avait été troublée par l'éclatante lumière qui était apparu avant le sortilège.

Ce fut donc une image floue que le barbare put apprécier, image où se découpaient mal les contours des divers éléments et où les distances ne lui étaient pas clairement définies. Il crut chavirer un instant et se passa une main sur le visage en frottant fermement de haut en bas sa grosse trogne d'illuskien.
Ce geste fut inutile, engendrant un nouveau grognement de la part de l'humain.

¤ Les gens de ce temple ils aiment alors pas qu'on règle la justice! Ils en ont pas plus d'honneur que des orques! ¤

Il fut soudain tiré de ses pensées acerbes par un bruit puis un cri. S'il s'était en effet cru seul en premier lieu, puni d'avoir tenté d'instaurer une forme de violence dans le lieu sanctifié où il se trouvait quelques courtes seconde auparavant, il lui apparaissait à présent brusquement qu'Asulf avait été téléporté de la même façon.
Le fils de Björn avait eu la bonne intuition de se douter de la présence à ses côtés de l'uthgardt, ce que ce dernier n'avait pas eu la présence de percevoir, aveuglé par sa colère. Cela allait probablement lui coûter une prochaine douleur.
Le barbare fit glisser d'un mouvement d'épaule la lanière de son arme qui tomba lourdement dans la fange, éclaboussant ses bottes elfiques.

- J't'ai respecté avant! Mais t'es comme elles!

La mention à Katrina et Jnaya était à peine implicite. Poussé par ce qu'il pensait être de la déception et la colère qui en était née, Egill se retourna pour faire face à son adversaire. Sauf que devant ses yeux abîmés se trouvaient deux puissants reghed.
Il frappa néanmoins, espérant atteindre sa cible.


Egill attaque Asulf à mains nues.