L'Héritage d'Earlann, Dernière halte avant la forêt....

Jnaya ne broncha devant la colère et les cris d’Egill. Elle n’avait rien à se reprocher. Elle comprenait ce qu’il ressentait, mais elle faisait son boulot, rien de plus. Elle reposa son écuelle, calmement, puis se leva tout en fixant le barbare.

- Tu ferais mieux de te calmer au lieu de réfléchir avec tes muscles. Ou j’étais ? je faisais mon boulot. Je suis là en tant que garde du corps de dame Katrina. Asulf est simplement allé voir où vous étiez. Mais dit moi, aurais-je du la laisser et ainsi donner le loisir à celui qui nous a attaquer de poursuivre son œuvre, ou aurais-je du venir avec elle et tomber dans un guet-apens au risque de la mettre encore plus en péril.

- Mon sang n’a peut être pas coulé dans la forêt auprès de vous, mais il a coulé dans cette chambre pendant que j’effectuais la tâche pour laquelle je suis ici. Si j’avais été auprès de vous, tu peux être assuré que je me serais battu à vos côtés. Seulement, les dieux ont en décidés autrement. Mon combat se déroulait ailleurs.

Puis elle se tourna vers Tasia.

- Je n’ai jamais dit que la mort de l’un d’entre nous était nécessaire à notre réussite. Il n’est jamais souhaitable de mourir, tant que c’est pour quelque chose qui le mérite. Mais vous marquez un point, on ne connait pas toute l’affaire, et au vu des moyens employés pour mettre fin à nos vies, il se cache beaucoup plus qu’il n’y parait.

Jnaya sortit d’une de ses poches l’amulette qu’elle avait trouvée sur l’assassin. Il portait le symbole d’une masque de velours noir avec du rouge. Pour elle c’était clairement un groupe d’assassin, et pour autant vouloir empêcher Katrina de rejoindre son père. Il y avait une sérieuse affaire derrière.

Elle claqua l’amulette sur la table.

- Je l’ai trouvé sur le corps de celui qui nous a attaqués. Vous savez ce que c’est ? Je suis persuadé que c’est un ordre d’assassin vénérant le seigneur des ombres, Mask. C’est leur marque. Si leur organisation est derrière tout cela, c’est que des enjeux très important son en cours. Et si des adorateurs de Mask sont là pour nous barrer le chemin, je serais là pour les en empêcher. Toutefois, il serait préférable de savoir pourquoi, je te l'accorde.

Lorsque Katrina entra dans le temple, le jeune barbare eut du mal à déglutir son dernier morceau de pain. Sa protégée de charme s'était transformée en simulacre d'aventurière, vétue de cuir de la tête aux pieds. La princesse s'était effacée au profit de la baroudeuse des contrées sauvages?!
L'illuskien savait intimement qu'il fallait plus qu'une panoplie pour faire le poids contre la Nature et les éléments, sans compter les hordes d'ennemis qui les guettaient dans l'ombre.
Cependant il l'a trouva encore plus attirante avec ces cheveux nouée et son corps parfaitement harmonieux moulé dans ces habits serrés.

Asulf s'écarta légèrement pour qu'elle puisse se nicher entre la moniale et lui. Le discours qu'elle tint fut tout aussi étonnant. La "petite" voulait désormais faire route seule. A ces mots le reghed aurait presque pu rire mais il accueillit ces paroles comme celle d'une enfant naïve et confuse. Aussi Quel revirement de comportement, tant de sollicitude et d'égard soudain pour les gardiens sylvestres. Pour le fils des Longs Crocs c'était une évidence, il suivrait Katrina jusqu'au bout, jusqu'à la mort si il le fallait. Il avait un compte à régler avec cette sombre organisation qui les traquait depuis Everlund. Par respect pour la défunte Robyn et pour se laver de son premier échec face aux "hommes-ombres" il se devait de combattre jusqu’au Monts étoilés.
Il enveloppa la frêle main de Katrina dans la sienne pour lui assurer physiquement son soutien.

*Un reghed n'a qu'une parole Katrina...*

Suite au mea culpa de la rouquine, c'est Jnaya qui intervint la première. De longues palabres philosophiques, certes sages mais qui laissèrent le barbare indifférent. Il considéra l'engagement de la moine comme une chose bénéfique pour la suite. Elle avait démontré de bonnes capacités en duel et sa présence est un luxe qui ne se refuse pas quand on voit la complexité de la tâche à accomplir.

Ce fut au tour d'Egill, si calme et pourtant pouvant devenir subitement aussi impétueux qu'un torrent du Val de Bise. Lors de son intercation avec Jnaya, Asulf ne le quitta pas du regard prêt à intervenir au cas où l'Uthgardt ce serait montrer plus vindicatif encore. Mais sa colère ne fut elle pas légitime? Il fut parmi ceux qui versèrent le plus de sang dans cette triste affaire. Voir un ami tomber au combat ou torturé est raison à toute fureur.
Asulf se contenta de ramener contre lui la Dame du manoir de l’éternel crépuscule lorsque le courroux d'Egill s'abattît sur elle. Ses yeux s'assombrirent et sa mâchoire se crispa, l'esprit de meute était encore très vif en lui. Défendre corps et âme les siens, à n'importe qu'elle prix et quelque soit la raison tel était le nerf de la société barbare du grand glacier parmi laquelle il grandit .

Puis Elwin l'archer prit la parole. Ses révélations demeuraient troublantes et de bien mauvaises augures. Le rodeur avait lâché le morceau quand un reghed eut préféré mourir que trahir, mais ces sudistes sont plus faibles et n'ont pas l'honneur des barbares songea t’il. Une infime rancœur à l'égard du sang mélé naquit dans le coeur de l'illuskien, son estime pour Elwin disparut à cet instant. Il le dévisagea un instant avant de détourner le regard.

"Pouhha! je juge trop hâtivement, ces gars là ne valent rien. Aucun ne mérite confiance..."

Son visage s'orna d'une moue qui exprimait le dégoût. Il secoua la tête avant de se braquer sur Tasia. Le discours acerbe de l'ensorceleuse confirma ses nouvelles positions quand au reste du groupe et il commença à fermement regretter le soutien qu'il avait pu offrir à ces individus qui n’en finissaient de se plaindre et qui démontrait trop d’animosité envers une Katrina qui semblait être dépassée tout autant qu'eux par les événements.

Sans crier gard, Asulf frappa violemment du poing sur la table, faisant chanceler pichets et godets Puis il se dressa au devant de Jnaya et leur protégée avant de livrer son avis sur les jugements de chacun.

- Pour toi l'Uthgardt! Lorsque c'est moi qui va sur le champ de bataille et qui saigne à tes côtés c'est aussi au nom de cette Dame là.
Il pointa la frêle jeune femme aux cheveux roux d'un geste vif et emporté.
Et pour la moine, tes paroles sont injustes, je ne peux pas te laisse dire ca. Nos ennuis ont commencé bien avant notre arrivée à Fort Olostin et n’ont rien à voir avec son arrivée au service de Katrina et tu le sais. Ce que Jnaya vient de dire est vrai, son sang a coulé comme le tien et comme le notre.

Quant à toi femme elfe ! s'adressant toujours avec fougue à Tasia cette fois. Tes paroles m'offensent, retient qu'un reghed n'a que faire de l'or et il n'est le chien de personne. Moi, barbare, je suis une cause que je juge juste. Je choisis d'accompagner la Dame du Manoir de l’éternel Crépuscule jusqu'aux Monts étoilés et plus loin s’il le faut.

Vous tous ! Vous ne voulez pas mourir!? Alors regagnez vos tentes et vos chaumières et barricadez vous derrière en attendant une mort minable.

Asulf s'arrêta un instant avant de porter son attention sur Elwin. D'un ton subitement serein, il s'adressa à lui en ces mots:

- Puisse ton dieu connaître la clémence...

Brutalement il retira de sa ceinture le pendentif qu'il arracha au cou d'un des assaillants de la nuit dernière, ainsi que la bourse qui contenait les pièces frappés d'un blason étrange avant de les flanquer nerveusement sur la table en imitant le précédent geste de sa compère des marches d'argent.

- Là où ils ont tous raison Katrina, c'est que vous pouvez surement les aider à comprendre...Ne vous inquiétez pas, je ne serai pas très loin...

Le jeune homme originaire du Val de Bise s'éloigna de l'assemblée. Craignant que sa rage ne s'apaise, il s'engagea vers la sortie.

*Par Tempus, ces grandes bâtisses m'étouffent et ces gens m'agacent. Par tous les héros du Walhalla je foutrais bien des grands coups de haches dans le premier qui me soufflent encore dans les naseaux*

La tentative d’Ina de dérider l’assemblée tomba à l’eau comme une grosse pierre qui coule dans un lac. Le gout pour l’habillage de Katrina était plus que douteux en vue des circonstances et elle lui aurai bien planté une fourchette dans la main rien que pour cela, mais a peine avait elle eu le temps de manger un morceau que les éléments se déchainèrent les uns après les autres. Seul Ademara resta légèrement en retrait ce qui n’était pas spécialement uns surprise. Elle était la force calme du groupe et Ina s’en sentait rassurée. Le groupe était en train de se dessouder, de se démanteler de façon hallucinante, à une vitesse folle. Les deux barbares étaient a la limite de se taper sur le nez, Tasia et Jnaya se crêpaient le chignon comme deux courtisanes qui voulaient le même homme, et au milieu de tout ca, Elwin, passablement traumatisé par ses récentes aventures et choqué par la tenue de Katrina tentait de remettre de l’ordre dans les évènements en canalisant la conversation, ou plutôt la dispute sur un sujet qui devrait pourtant intéresser tout le monde. En tout état de cause, Ina elle était intéressé par les réponses de Katrina aux questions du semi elfe.

Cependant, rien ne pouvait visiblement se faire dans le calme chez les gardiens autant que chez les gardes du corps.

Asulf tenta de quitter la sale dans une sortie magistralement dramatique après avoir semé sa merde au sein du groupe supposément sous la tutelle de la gardienne. Egill la suivrait quoi qu’il advienne visiblement bien qu’il ai une opinion bien arrêté sur la question de Katrina. Tasia traitai les autres comme des chiens et Jnaya s’en défendait comme elle pouvait. Remettre de l’ordre dans tout ca alait être plus difficile qu’elle ne l’aurait pensé en se levant le matin. Elle espérait que tout le monde se ligue plus ou moins pour soutirer des infos à Katrina mais elle avait habilement changé le sujet de conversation en sa faveur par des moyens plus ou moins douteux pour la jeune femme.

Cependant Ina savait taper la ou ca faisait mal, et elle ne s’en priverait pas.


-Reghed !!! Fuirais tu une conversation alors qu’un combat ne te fait pas frémir ? Les tiens sont ils lâches a ce point ! Ne te méprends pas, je te suis reconnaissante de nous avoir aidé hier soir, mais actuellement, tu viens d’insulter un de mes novices et cela je ne le laisserai pas faire. Maintenant ai un tant soit peu d’honneur que tu affiche farouchement et assieds toi immédiatement ou je te jure sur les milles dieux de Toril que ta vie sera en danger par ma main pour laver l’affront que tu viens de faire aux gardiens sylvestres. Tout le monde n’a pas ta force ni ta résistance mais si tu le souhaite, je peux te faire subir les mêmes tourments qu’Elwin et nous verrons à ce moment a quel point tu es plus résistant que nous.

Elle s’adressa alors a la totalité de l’assemblée.

-Avez vous donc tous la mémoire aussi courte ? Isorion nous a confié cette mission de suivre cette foutu gonzesse jusqu'à son père. Linwelin est venu à nous pour nous donner les dernières recommandations et nous lancer dans la foret. Que celui qui s’attendait a une promenade de santé se lève et quitte immédiatement ces lieux et qu’il ne paraisse plus jamais devant moi. Regardez vous ! REGARDEZ VOUS !!!!! A vous battre comme des chiffonniers pour savoir qui est le plus courageux, qui résiste le mieux à la torture ou pour savoir qui est le toutou a sa mémère, et qui a la plus grosse ! Est-ce ainsi que des gardiens doivent se comporter ? Vous êtes l’image de notre confrérie à travers le monde ! Et sa future force vive ! Comportez vous comme tel !!! Trois d’entre nous ici ne sont pas des gardiens, mais j’attends un comportement irréprochable des novices.

-Egill, je te suis gré de m’être aussi ouvertement fidele, j’en suis même flatté au plus haut point. Tu devrais être un exemple pour tes camarades. Ce n’est pas pour vous que vous allez à la recherche de cet homme ! C’est pour la confrérie. Egill a eu des paroles très sages à l’instant. Si c’est important pour la confrérie, alors ca doit être important pour nous. Et il ne sera pas toléré qu’un novice retourne casaque et aille pleurer dans les feuilles du saule argenté. Si l’un de vous fait défaut au groupe, je veillerait personnellement a ce qu’il soit viré a coup de flèches dans le cul de la confrérie et qu’il y ait ordre de tirer a vue si il remontre le bout de son nez.

-Tasia, tu défends tes frères et c’est tout à ton honneur, mais tes paroles dans un moment comme celui la sont plus que dangereuse. Je sais que je suis la première a critiquer, a prendre la mouche et a dire ce que je pense, mais il faut savoir choisir le moment, chose que tu n’es visiblement pas encore capable de faire. Défends tes convictions certes mais ne déprécie pas la loyauté des autres. Même si elle va sur une personne qui n’est pas digne de confiance selon toi. Je suis aussi ravie de voir que les liens se sont resserrés entre toi et Egill.

-Jnaya et Asluf, vous voyagez avec nous parce que nous le voulons bien. Asulf parce que tu es supposément le garde du corps de cette fillette, et toi Jnaya, je te rappelle que si tu voyage avec nous c’est uniquement parce qu’on ta évité de te faire bouffer par un ours hiboux. Que tu prête allégeance a Katrina, libre a toi, mais ne commence pas a justifier tous les maux de cette terre. La vie est difficile oui c’est un fait. Mais si elle n’était que ce que tu en as décrit, autant de pendre sur l’heure ! Rappelez vous que la vie n’es qu’une succession de moment. Battez vous pour que la joie vienne sur vous. Pas pour que la douleur s’éloigne de vous.

-Bien maintenant une chose est sur c’est que les gardiens sylvestres ne s’en irons pas. Nous avons une mission qui nous a été confié parce qu’on nous en pensait digne. Parce que nos chefs de confrérie pensait que nous serions capable de la menez a bien et ce pas pour notre gloire personnelle mais pour celle de tout un peuple. Celui de la confrérie. Vous êtes des frères et sœurs d’arme. Comptez les uns sur les autres. Regardez comme nous n’avons pas laissé Elwin derrière. Il en sera de même pour chacun de vous à tout moment et ce jusqu'à mon dernier souffle. Asulf et Jnaya, vous n’êtes pas de la confrérie et je vous préviens, si vous foutez encore la merde dans le groupe, si vous dédaignez une seul fois de plus un des membres de ce groupe, je vous attache à un arbre et vous laisse crever comme des malpropres. L’adversité est sensé rapprocher les gens, pas les diviser comme maintenant.

-Alors je vous laisse un choix simple. Soit vous continuez avec nous et vous nous considérez comme des frères et sœurs d’arme, soit vous partez maintenant. Il va sans dire que je m’attends au même comportement venant de mes gardiens, à part qu’eux n’ont pas le choix de rester ou de partir s’ils souhaitent revenir un jour au saule argenté.

-Maintenant que je me suis bien fait comprendre, Katrina, apres la discussion que nous allons avoir, je vous serais gré d’aller vous changer illico presto pour mettre une autre couleur que le noir. Sinon je jure que vous ferez le trajet toute nue. Bien. Passons maintenant au problème a proprement parlé.

-Il est grand temps de passer a table jeune fille. Les paroles d’Elwin me font peur car il a été capturé a cause de vous. Est ce que ces symboles de Mask vous disent quelque chose ? Ou peut être en savez vous un peu plus que tout le monde sur les travaux de votre père ? Qu’allons nous faire dans ces monts étoilés ? Et je vous préviens, ne me mentez pas, avant notre départ après que tout le monde se sera remis d’aplomb avec un bain, j’enverrai un message a Isorion et Linwelin pour les mettre au courant des avancées laborieuses de notre groupe, avec un compte rendu détaille de ce que vous allez nous dire. Et je ne souhaiterait pas être dans la liste rouge des gardiens, ce qui arrivera si vous mentez que ce soit pas omission ou en conscience. Dites nous tout ce que vous savez.

Torturé?
Egill avait-il bien entendu? Le barbare avait supposé la veille que les blessures d'Elwin avaient été dues à une altercation lors de sa capture. Il n'aurait envisagé que le rôdeur ait pu être torturé dans cette cabane de l'orée des bois. Il avait donc souffert pour cette pimbêche!

Le sang de l'illuskien n'avait fait qu'un tour, et si la douceur de la paume de Tasia ne l'avait pas troublé puis calmé, il aurait probablement sauté au coup de la jeune rouquine pour lui faire payer les récents événements dont elle avait été, et tous s'accordaient à présent à le dire, l'une des causes principales.
On ne lui avait en vérité guère appris d'autre façon de rendre la justice. Et, si son peuple avait cependant une assemblée, le ϸing, qui s'occupait ordinairement de régler les questions de justice, il était convenu que la plupart des uthgardts y préféraient un système plus ancien et ayant fait ses preuves, à savoir celui des poings!

¤ Arbre-Fantôme! ¤ énonça intérieurement Egill tout en serrant de sa main libre le symbole de son dieu-totem pendu à son cou et tout à côté duquel pendait la broche du Loup Argenté donné à Thüldae lors de son départ pour Everlund.
¤ Fait que tes branches larges elles grandissent pour protéger le vrai monde des complotistes et de tout le mal que ils amènent chez nous! ¤
Car c'était presque à un complot qu'il songeait en voyant l'abnégation avec laquelle la moniale soutenait Katrina sans même connaître, du moins en apparence, la vérité quant à leur mission commune.

Soudain, le puissant Asulf prit la parole. Egill se sentit défaillir, une rage ancestrale grandissant en lui à l'écoute des propos de l'un des rares aventuriers présents pour lequel il avait eu une once de confiance et d'admiration. Tout cela s'effondra simplement lorsque le reghed parla ouvertement de lâcheté. Mourir au combat était un idéal partagé par l'ensemble des tribus barbares illuskiennes, attendre une mort "minable" était une offense, une injure! Une injure faite à la personne mais également à ses parents, à ses aïeux et à son clan!

Les paroles d'Ina, qui se voulurent probablement apaisantes, confirmèrent cependant le besoin de laver son honneur et celui des siens. Son respect pour la Confrérie, trop récent, ne primerait en aucune façon sur celui qu'il devait à ses ancêtres et à sa tribu. C'était pour cette raison, alors que sa rage embrouillait son esprit et qu'il restait fermé aux paroles de la Gardiennes des Feuilles, qu'il décida de laver l'affront.

- Il doit s'excuser! cria Egill en se détachant de Tasia. Rejoignant Asulf en quelques pas rapides, il posa sa main gauche sur l'épaule du barbare puis l'obligea à se retourner.
- Le fils de Sölfar il a pas de maison où il attendre la mort. Ravale des paroles où subit son courroux!
Mais déjà le large poing droit d'Egill se dirigeait vers le visage d'Asulf.


Egill attaque Asulf à mains nues.

MJ
Narration: Asulf et Egill

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Egill attaque Asulf à main nue
Attaque au corps à corps Egill: 17 (dé)+ 6= 23 vs 17 ( ca): Réussite
Dégats sur Asulf(non-létaux) : 7
L’animosité d’Egill déclenche glyphe de garde (à sort)
Asulf et Egill sont téléportés à l’extérieur du temple

sulf Longs Crocs venait de commettre l’irréparable en foulant au pied l’honneur d’Egill Sölfarsson et pire encore. C’est pourquoi le puissant illuskien, qui n’avait rien à envier en force et en détermination à l’enfant de la tribu des Longs Crocs, demandait réparation, d’homme à homme, de barbare à barbare. Sans la moindre hésitation, le novice décrocha au regued une droite mémorable qui l’atteignit en pleine mâchoire et si l’homme du Val de Bise ne céda pas un pouce de terrain malgré la puissance du coup,il sentit le gout cuivré du sang envahir sa bouche.

Ce qu’ignoraient Asulf et Egill c’est que le domaine du Seigneur de l’Aube recelait quelques protections mineures destinées à protéger la tranquillité des voyageurs accueillis entre ces murs. Ainsi, tout personnage subitement hostile qui déclenchaient une quelconque rixe dans les parties communes, était téléporté séance tenante à l’extérieur du temple, cela était également valable aussi pour son plus proche voisin….

Egill et Asulf furent brusquement entourés d’un halo de lumière nacré aveuglant qui les catapulta manu militari hors du temple pour qu’ils réapparaissent au milieu d’une fosse à fumier fraîchement tiré. Une arène de combat improvisée où ils allaient tout deux pouvoir régler leur différent de façon concrète.

Asulf et Egill sont éblouis pour 1 round

Initiatives Round 1

Jet d’initiatives Asulf : 15 (dé) +3 : 18
Jet d'Initiative de Egill: 11(Dé)+2=13

MJ
Narration: Ina, Elwin, Jnaya, Tasia et Ademara

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Ina tente de convaincre avec force Katrina de parler
Test d’intimidation Ina sur Katrina: 14 (dé)+5 >< Test de niveau ajusté: 17 (dé) + 3 + 4 (niveau) +2 (Sag)=Echec
Test de diplomatie Ina sur Katrina DD ???: 10 (dé) + 5= 15 : Echec
Katrina devient inamicale

Ina tente de calmer le jeu avec Jnaya et Tasia et Elwin
Test de diplomatie Ina sur Jnaya DD ???: 9 (dé) + 5= 14 : Echec
Jnaya devient inamicale
Test de diplomatie Ina sur Tasia DD ???: 12(dé) + 5= 17 : Echec
Tasia devient inamicale
Test de diplomatie Ina sur Ademara DD ???: 20 (dé) + 5= 25 : Réussite
Ademara devient amicale

a soudaine disparition des deux barbares provoquèrent un soudain émoi parmi les membres des Gardiens Sylvestres et la moniale. Et tout aussi rapidement les membres du clergé de Lathandre présent dans le réfectoire levèrent le voile sur ce qui s’était passé. La salle commune du temple qui servait parfois de dortoir improvisé en cas de grosse affluence de voyageurs, était parfois le théâtre de heurts. Des protections étaient nécessaires pour éviter tout conflit et fort heureusement pour les deux barbares, aucun d’entre eux n’avaient tirés d’arme, les conséquences auraient été toutes autres. On pria cependant chacune des parties de respecter les lieux où ils se trouvaient quant à Asulf et Egill, ils se trouvaient près de la fosse à fumier, non loin de l’auberge où Jnaya et consorts s’étaient retrouvés. Une téléportation préventive.

A cela s’ajoutait le comportement d’Ina qui, convaincue de bien faire et de parler avec justesse, venait tout simplement de se mettre à dos Katrina, Jnaya mais aussi Tasia. Son langage et le ton employés avaient heurté certaines personnes. Oui, assurer le commandement d’un groupe était difficile, cela incluait de ménager les susceptibilités. Le déferlement de questions tout à fait légitime de la part des trois enfants de Thüldae ne trouvèrent pas écho chez Katrina, pire, on était près du chaos…

Katrina Illance Davion

- Ina ? lança Katrina sur un ton étrangement distant tout en se servant un bol de lait de chèvre, pensez-vous être capable de pouvoir vous exprimer de façon courtoise et sans utiliser des propos grossiers à tout bout de champ ? Vous pouvez me croire, si je suis disposée à discuter et échanger avec vous, il me serait agréable de pouvoir le faire sans avoir cette impression récurrente d’être malmenée constamment par vos soins, et d’une façon si singulière qu’elle n’est pas sans me rappeler certains usages propres aux bas-fond de Port-Ponant ! Sans vouloir vous jeter la pierre bien évidemment. Mais je vous avoue que cela a tendance à me rendre d’une humeur exécrable ! Je suppose que vous comprenez ce que je vous dis n’est-ce pas ? Quant à mes goûts vestimentaires, je crains que cela n’entre pas dans vos domaines de compétences… -------------------- Derrière cette adorable frimousse et cet air parfois malicieux, Katrina n'en reste pas moins une femme de tête. Passionnée, ses réactions peuvent être surprenantes....

Elle jeta un regard circulaire à la tablée, vu les personnalités, certains n’allaient pas manquer de réagir aux propos de celle qui affichait une décontraction provocante voir déconcertante alors que la tension était monté d’un cran. En plus, elle ne manqua pas de renchérir, ne daignant même pas jeter un coup d’œil à la druidesse.

Katrina Illance Davion

- Je suis disposée à répondre à vos questions d’autant qu’il semble que nous allons continuer ensemble si j’ai bien tout saisis mais auparavant il serait sans doute judicieux que nous retrouvions Asulf et votre novice ne croyez-vous pas ? -------------------- Derrière cette adorable frimousse et cet air parfois malicieux, Katrina n'en reste pas moins une femme de tête. Passionnée, ses réactions peuvent être surprenantes....

Oui Katrina avait mangé du lion, mieux encore, elle s’était montrée d’un calme méprisant envers celle qui osait penser qu’elle pourrait à loisir la manœuvrer. L’atmosphère était devenue délétère. Au fond d’elle –même, elle espérait bien que le reghed administre à l’uthgardt une correction monstre….

Très vite, la situation avait dégénéré. Entre autres, grâce à l'intervention de la Gardienne des feuilles. Dans le but louable de recadrer le débat, elle avait fait preuve de son habituelle diplomatie, réussissant à les monter encore plus les uns contres les autres. Cette fois, plutôt que d'afficher un sourire factice, la semi-elfe dut retenir celui qui lui montait aux lèvres et aurait sans nul doute été mal interprété.

Cependant, une prise de bec générale permettait parfois de mettre à jour certains éléments, de la plus haute importance pour leur mission et leur survie, ce à quoi une discussion relativement courtoise avait échoué.

En ce qui concernait Egill et Asulf, l'explication était déjà en train de se dérouler, dans le langage des poings, très expressif mais relativement peu nuancé. Si le nez de l'Illuskien en avait souffert, ce qu'elle avait pu voir avant que la magie du temple ne les transporte en un autre endroit, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui-même. L'honneur d'un barbare est ce qu'il a de plus sacré, il l'avait lui-même souligné. Et, une once de réflexion avant s'attaquer à celui de l'Uthgardt aurait pu lui éviter ce genre de désagrément. Quoi qu'il en soit, elle ne s'inquiétait pas trop pour les deux guerriers, traiter ainsi ce genre de différend faisait partie de leurs cultures respectives.

Tasia ne regrettait pas ses paroles, même si du fait de sa fatigue et de sa récente visite en des lieux peu accueillants, elles avaient sans doute manqués de nuances. Si la lassitude marquait encore ses traits, ceux-ci était néanmoins plus détendus. Son regard, ainsi que sa voix avaient recouvré la neutralité et la distance qu'elle affichait le plus souvent.

- Jnaya, si je ne m'abuse, Katrina vous a engagée comme garde de sa personne et il est donc tout à fait normal que vous preniez soin d'elle, ou du moins de sa sécurité. Mais il se fait que, malheureusement, je ne connais de cette jeune femme que ses caprices de dame de la haute, généralement aussi variés que malvenus, et son mépris vis-à-vis de la piétaille que nous constituons à ses yeux. Pour ce qui concerne la mort, je viens de la voir de beaucoup trop près à mon gré et, sans l'intervention d'Ademara, je serais sans doute en train de serrer sa main osseuse.

En tant que Gardiens sylvestres, mission nous a été donnée de la protéger et de l'aider à retrouver son père. Pas de celle de la choyer, ni de subir ses humeurs. Vous et Asulf êtes ses employés, ce en quoi, et je vous demande de m'excuser si je me suis mal exprimée tout à l'heure, je ne vois rien de dégradant. Notre position et la relation que nous pouvons entretenir avec elle est simplement différente de la vôtre.

Lorsqu'elle s'adressa ensuite à la druidesse, une lueur d'amusement mais aussi de colère jouait dans son regard.

- Ina, libre à toi d'avoir trouvé mes propos trop acérés, voire dangereux. Mais il semblerait que les tiens ne le soient pas moins, tout comme le moment choisi pour les proférer...

Penchant légèrement la tête de côté, elle poursuivit d'une voix toujours aussi calme et posée.

- Je pourrais considérer comme outrageant, autant à mon égard qu'à celui des autres Gardiens, que tu puisses, ne fut-ce qu'un instant, envisager que l'un d'entre nous abandonne la mission qui nous a été confiée.

Dois-je te rappeler qu'Elwin a été cruellement torturé, blessé dans son corps et dans son âme, pour cette mission, justement? Que nous nous sommes battus dans la forêt, pour la même mission, et avons reçu l'aide d'Asulf sans laquelle nous serions peut-être tous goûter en train à la saveur amère de l'au-delà? Est-ce donc là la confiance que tu nous témoignes? Si c'est le cas, je ne t'en remercie pas et sache que je ne suis pas prête à l'oublier.

En outre, ainsi que je l'ai précisé à Jnaya et contrairement à ce que certains semblent croire, je ne juge pas dame Katrina sur le fond, ni sur sa valeur, je ne la connais pas. Par contre, je ne peux m'empêcher de trouver certains de ses comportements plus qu'agaçants, voire vexants. Nous ne sommes manifestement pas du même monde, pas de doute là-dessus. Mais, en ce qui me concerne, le respect ne peut exister que s'il est mutuel...

Ceci mis à plat et lorsque chacun aura eu l'occasion d'exprimer sa colère ou sa rancoeur...

Rassemblant les différents artefacts déposés sur la table au cours de la conversation précédente, elle les contempla un moment.

- Une fois n'est pas coutume, je serais d'avis de suivre la suggestion de dame Katrina et curieuse d'en savoir plus sur ce qui entoure cette mission.

La semi-elfe, redevenue très pâle, se réinstalla de biais sur le siège inconfortable. Parler autant avait entamé le peu de vigueur qu'elle avait réussi à récupérer... Il ne restait plus qu'à espérer, vu l'attaque verbale dont Ina avait été l'objet de la part de la jeune rousse, que la druidesse parvienne à maîtriser son tempérament fougueux et résiste à la tentation de jeter de l'huile sur le feu.

Les mots d’Ina fusaient tels les traitres carreaux des hommes en noirs. Des paroles pleines de poison pour l’illuskien du Val de Bise qui se sentit une fois de plus trahi, bafoué dans son honneur. Il n’était plus question d’orgueil, la druidesse avait largement dépassé les limites. Ses ordres aboyés, son arrogance et son sous entendu sur la lâcheté des regueds avaient eut raison de la patience d’Asulf.

*Chienne ! Ceci ne restera pas impuni, par Björn et les longs crocs, tu vas tâter de ma hache …*

Poussé dans ses derniers retranchements, le jeune barbare s’immobilisa tentant inexorablement de contenir la fureur qui s’immisçait rapidement en lui. C’est alors qu’il entendit Egill l’uthgardt bredouiller dans son dos. A peine eut il cerné le poids de ses propos, qu’Asulf se sentit pivoter sur lui même. Il n’eut le temps que d’apercevoir le visage crispé du grand blond qui fut soudainement remplacé par un large poing serré. Le goût ferreux du sang envahit doucement la bouche du colosse à la crinière blanche qui prit appuie sur les puissants poteaux qui lui servent de jambes. Il ne chancela pas d’un poil mais accusa durement le coup.

Aussitôt l’impact, son corps tout entier vibra d’animosité, ses doigts s’enroulèrent sous ses mains et son regard azur se glaça. Alors qu’il s’apprêtait à rendre la pareille à Egill, une lumière aveuglante vint le troubler.

*Sorcellerie ! Ils m'ont encore trompé…*

Asulf se sentit un instant voguer maladroitement dans les airs pour atterrir on ne sait où. Là seule chose qu’il discerna clairement, c’est cette odeur nauséabonde qui vint lui piquer les narines. Mais ceci ne suffit pas à lui faire oublier l’assaut qu’il avait subit à l’instant. Ne pouvant compter sur la vue, tous ses sens se mirent en alerte. Son ouïe plus particulièrement fut mise à contribution, le moindre souffle ou déplacement de la part de l’outrageant Uthgardt lui permettrait peut être de conduire au but son poing vengeur.

- Tu parles d’honneur et tu me saute dessus par surprise ! Muhaaaaarg !

Après avoir craché au sol un filet d'hémoglobine à la saveur amer, le fils des Longs Crocs balança sa main fermées comme une masse dans les airs pour venir percuter la trogne de son adversaire de rixe. Le code qu’il suivait depuis son passage à l'âge adulte lui interdisait de rentrer en rage contre un «barbare allié ». Même si dans l’esprit du jeune Asulf tout ne portait plus à le croire, il fit l’effort considérable de ne point laisser libre court à son ire.

Asulf tente une perception auditive pour localiser Egill et attaque à mains nues.

Jnaya fut pris au dépourvu suite à la subite attaque d’Egill sur Asulf. Cependant, les rixes étant interdite en ce lieu béni, ils disparurent aussitôt de leur vue par téléportation dans un lieu prévu à cette effet. Du moins, c’était l’explication qu’avait fourni les membres du clergé. Sur le coup, elle avait cru à une attaque inopinée de l’une des gardiennes sylvestres, et s’était retenu de se lancer à l’attaque.

La jeune femme sentit l’une de ses veines qui pulsait à son front, trahissant la tension qui l’habitait.

¤NON. Je ne dois pas succomber à ma colère. C’est déjà le chaos, nous n’avons pas besoin de nous entre-déchirer autant. ¤

Elle replia ses doigts afin de former un poing et le serra le plus fort possible. Elle fixait Tasia tout en s’efforçant à cacher ses émotions, mais elle contenait sa colère dans son poing. Elle le serrait si fort qu’elle sentit ses ongles pénétrer la paume de sa main. Elle relâcha la pression avant d’aller plus en avant.
Visiblement, Tasia semblait vouloir calmer son jeu et présenta quelques excuses, en mettant en avant le fait que l’attitude hautaine de Katrina, la mettait hors d’elle.

Jnaya avait vu des nobles pires que Dame Katrina. Ils étaient certes d’un autre monde, un monde qui se considérait comme étant des élus et ne devant rien à la basse société. Mais, Jnaya n’était pas convaincu que l’attaque verbale était la solution au problème.

Visiblement, la sorcière passait beaucoup de temps avec mère feuillage et ne côtoyait pas suffisamment la population en ville pour étudier les différents comportements relatif à chaque société.

Elle était cependant du même avis. Il ne fallait pas se laisser marcher sur le pied par ceux qui considéraient les plus démunis pour des moins que rien. Mais à force de côtoyer ce petit monde, généralement, ils rendaient généralement vite compte qu’ils avaient tout autant besoin qu’eux et qu’il fallait apprendre à se respecter l’un, l’autre.
Mais, visiblement, la diplomatie n’était pas un point fort de Tasia.

Quand à celle qui se nommait Ina, Jnaya tourna ses yeux vers elle un instant. Si c’était sa façon de calmer le sang qui bouillait en chacun des protagonistes, ici présent. C’était un échec cuisant.

¤Ainsi, on me tolère. Et bien soit, je suis içi pour une raison qui m’importe, et je vais jouer mon rôle de mercenaire garde du corps jusqu’au bout.¤

La moniale fixait Ina sans sourciller, d’un regard presque glaciale, mais s’adressait à tout le monde. En réalité pendant qu’elle parlait, elle effectuait ses exercices de relaxation, afin de se calmer.

- Je ne reviendrais pas sur ce qui à été dit. J’ai été engagé pour surveiller Katrina. Un point c’est tout.

¤Même si ce n’est qu’un prétexte, pour vous observer et en savoir plus.¤

Elle avala une dernière bouchée de pain, se leva et toucha l’épaule de Katrina.

- Allons, chercher les deux messieurs muscle. Nous les laisserons s’expliquer tant qu’ils veulent de leurs poings, puis lorsqu’ils se tiendront bras dessus, bras dessous. Nous pourrons tous discuter ensemble. Dans la joie et l’allégresse.

Pour le coup, Ina n’en croyait pas ses yeux. Elle avait montré un manque de respect en supposant que certains abandonneraient la mission ? Par tous les dieux de Toril non !!!
Et en quoi Tasia devait se sentir insulté ? Ina n’avait que montré une évidence qui avait sauté aux yeux de tous. Elle dépréciait la loyauté des deux gardes du corps, en employant des propos plus que dégradant. Ina aussi utilisait des propos dégradant, certes, mais elle les justifiait sur un fait avéré qui avait été prouvé a tous. La mauvaise foi de cette pinbeche des arcanes était atterrante.

Elle avait essayé, les dieux savent qu’elle a essayé de ressouder le groupe en leurs montrant la où ils péchaient. Leurs disputes incessantes et agaçantes. Mais elle avait aussi dit bon nombre de compliments dans ses dernières paroles et ils semblaient être partis en fumée. Comme si elle n’avait rien dit. Tout simplement.

Elle se trouvait dans une situation difficile. Elle ne voulait pas jouer de son autorité en tant que Ly’Aegesir, oh non elle ne le souhaitait pas mais devant tant de mal-être de la part de cette femme, Tasia, elle n’avait plus aucun autre recours. Elwin était laissé dans son coin, meurtris par les évènements, Ademara semblait l’approuver plus ou moins, et son dernier rempart contre cette femme était partit avec la personne d’Egill. Il fallait taper du poing sur la table, et c’est ce qu’elle fit.


-RAPPELLE TOI A QUI TU D’ADDRESSE NOVICE !!!! Si tu ne respecte pas la femme, respecte au moins son titre !!! Crois tu que Gostezotti m’aurait donné la garde de la branche des gardiens des feuilles si j’était une simple écervelée au sang chaud ? Crois tu que je serait la devant toi si je n’avait pas de respect pour vous ? Je vous ai respecté en vous disant sans ombres ce que je pensais de vous. Autant en bien qu’en mal. Si tu te sent offensée par le simple fait que j’envisage que quelques uns d’entre vous aient peur, c’est que tu est la plus bête des créatures que j’ai jamais rencontré. T’ai-je traité de lâche ? T’ai-je considéré comme une force dont on peu se dispenser ? Je vous ai toujours demandé votre avis avant de décider quelque chose.

-Je te rappelle au passage qu’Isorion m’a donné la tête de cette compagnie. Discuterais tu de son choix ? Douterais tu de lui ? Car si tu doutes de moi tu doutes aussi de lui, et de ses choix. Clamerais tu sur les toit que le gardien suprême de notre confrérie n’est qu’un imbécile sans rien dans le crane pour avoir confié la mission a une connasse comme moi ?

-Si c’est le cas je te laisse le commandement avec grand plaisir pour voir comment tu ménage tout le monde. Si ce n’est pas le cas par contre j’apprécierais que tu fermes ta grande gueule !!! Que tu acceptes les remontrances de tes supérieurs lorsqu’elles viennent mais que tu n’en apprécies pas moins leurs compliments. Car au cas ou tu l’aurai oublié dans la bataille, je t’ai fait plus de compliments que de remontrances quelques secondes plus tôt. Alors a moins que tu ai encore quelque chose de pertinent a dire, qui soit autre chose que ce que j’ai juste dit a la seconde, tu ferme ton claque merde et tu laisse les adultes parler. A la rigueur tu peux te rendre utile en allant chercher nos deux hommes en pleine chifargasse, et sois assuré que je te ne cacherait rien de ce qui sera dit pendant ton absence. Sache aussi a l’avenir que si tu veux jouer les gros bras avec moi tu a une grande longueur de retard fillette. Tu me pousse dans mes derniers retranchements juste pour satisfaire ton envie de supériorité sur les autres. Et si il n’y avait pas ce sort qui protège la quiétude des lieux, j’aurai été obligé de demander à Ademara de te remettre sur pied après m’être occupée de toi.

-Jnaya, je n’ai rien de plus a vous dire que ce que j’ai dit avant. Ne nous mettez pas de bâtons dans les roues et je vous ennuierai plus.

-Quand a vous Katrina, pardon, sa seigneurie damoiselle Katrina, je vous traiterai avec les honneurs qui vous sont du lorsque vous vous comporterez comme une dame et non comme une adolescente pourrie gâté. Si le groupe a été séparé a l’entré de la ville, c’est uniquement a cause de vos gouts de luxe et votre envie de vous faire belle pour Asulf. Il en a résulté qu’un de mes novices s’est fait infliger des tourments innommables pour savoir ce qu’il savait sur vous et uniquement vous. Alors maintenant que, comme vous l’avez dit, vous êtes prête à engager la conversation, engageons la sans plus tarder. Je brûle d’envie de savoir ce que vous avez à dire sur Mask et sur les travaux de votre père. Et quand a votre gout vestimentaire, je suis sensé protéger mes hommes et femmes ainsi je ne supporterait pas de vous voir infliger des tourments supplémentaires à Elwin qui pourraient être largement évités. Ma menace de voyager nue tien toujours et est des plus sérieuses croyez le bien.

Désormais le respectable temple de Lathandre, c’était soudainement transformé en hall de dispute d’une ville naine.
La prêtresse elfique qui était restée assise et silencieuse jusque là, leva un sourcil interrogateur quand le sort du temple finit par téléporter les deux barbares un peu trop bagarreurs hors d’ici.
Tous avaient exprimés leurs points de vue et leurs opinions.
Ademara, cru bon à son tour d’intervenir.
En effet, plus le groupe de désolidarisait, plus il semblait évidant qu’un leader sage et charismatique devait intervenir pour ressouder le groupe d’aventuriers qui manquait de se disloquer.
Et l’elfe de la lune briguait bien en secret d’être cette dernière sur qui tous pourraient avoir confiance et puiser la force nécessaire pour l’aboutissement de cette mission.

¤ Ainsi, si une découverte capitale est faite à Earlann, j’en serais la première informe. Mes paroles auront plus de poids quand au destin des artefacts de mes ancêtres. ¤

Se levant, le visage de marbre, elle prit place à la droiet de Ina.
Même si l’humaine dépassait d’une tête son homologue elfique, Ademara dégageait un sentiment de calme et de sérénité.
Mais comme tous l’avaient compris les pouvoirs de la prêtresse était autre que de simple paroles ou de simples gestes.
Fixant des ces yeux verts Jnaya, Tasia et Elwin, elle commentât,

- Je vous en prie, calmez vos ardeurs. Ceci est un lieu saint et nous ne pouvons nous permettre de parler ainsi à ceux que nous considérons comme nos compagnons.
On ne peut insulter impunément le Peuple. Mais nous avons tous une part de responsabilité. Je compte sur chacun de vous pour ne pas répéter les erreurs de Egill ou de Asulf. Leur emportement va nous causer beaucoup de soucis. Nous étions un groupe soudé et solidaire et nous le resteront malgré nos divergences !
Jnaya, grâce à nous vous avez évitez d’être réduite en charpie par des monstres et vous avez trouvée un emploi. Un peu de modestie vous irais mieux.
Quand à vous Tasia et Elwin, vous avez souffert et vous avez été à la porte du royaume de Kelemvor, mais nous nous permettront plus que cela se reproduise. Je comprends votre agacement, mais élever la voix, ni agresser ne changera rien.

Puis elle tourna la tête en direction de Katrina.

- Dame Katrina, vous comprendrez, que en mémoire de Retyar et par respect pour Elwin et tous ceux qui ont versés sueurs et sang pour vous. Vous devez nous donner maintenant tous les éléments dont vous disposez, maintenant !

Vous avez compris que continuer l’aventure à trois serais du suicide. Mais nous ne pouvons accepter que vous continuez à nous cacher des éléments vitaux quand à a nos agresseurs et à continuer à entretenir de nombreuses zones d’ombre entourant votre père, le but de notre mission et votre engagement personnel.

Sa voix était calme mais ferme, ces yeux fixait Katrina et ne la quittait pas.