L'étrange tour, mission Mjöllnir, Gweadal

Il l’avait échappé belle ce présomptueux, à quelques secondes près, il aurait eu la surprise de voir se dessiner une jolie marque brulante sur son visage mauvais en plus d’un bon coup de bâton ou l’autre, juste pour lui apprendre qu’il ne fallait pas mépriser les gens de la sorte.

Et puis, a bien y pensé, c’est peut-être lui qui l’avait échappé belle… Mjöllnir doutait que même les dieux aient pu savoir en quoi il aurait été changé avant de devenir son esclave.

- J’pensais faire découvrir ça à quelqu’un d’autre … Si nous prenions un peu l’temps d’faire connaissance pendant qu’nous marchons ? Ca n’me protègera pas d’une histoire comme celle de Silnya mais ça nous occupera.

Pour l’heure, ils avaient repris leur marche dans la neige, sans forcer cette fois, le moine supposant que sa nouvelle comparse n’avait pas l’habitude de Silnya de traverser les grands espaces blancs de la sorte. Il souriait à la jeune femme, content du curieux coup du sort auquel il venait d’être confronté.

Il lui lança son clin d’œil complice avant de poursuivre : - « Tu connais bien les monts Néthères ? Tu as une idée d’où on s’trouve ? J’espérais rejoindre la citadelle d’Adbar mais j’n’ai jamais eu l’occasion d’en parcourir les halls, ni même d’la voir de loin. »

Où était-il ce si singulier nuage de fumée grise ? Et après ? Comment trouverait-il cet œuf perdu au milieu des montagnes de glace ? Nord-Est des montagnes Rauvin, c’était ça, puis la citadelle, puis l’œuf. Un pas après l’autre, le vigoureux finirait bien par mener sa mission a bien, tout le Morndinsamman ne serait pas de trop.

¤ Marthammor Duin, Haela Brillehache, j’n’ai pas l’habitude de vous demander votre soutient mais sur le coup je suis persuadé que le Trouveur-de-piste et la Dame des Œufs seraient du plus grand secours dans cette quête. Je compte sur vous. ¤

La magicienne s'était préparée à couvrir leur retraite, voyant la silhouette du nain traverser elle aussi le portail, mais par chance le portail se referma avant que Telkoun ne puisse faire quoi que ce soit. Tout s'était passé si vite que Gaweadal réalisait à peine qu'elle était libre et pour de bon. Falim, son faucon semblait visiblement du même avis et n'avait pas tardé à quitter l'épaule de sa maîtresse pour se faire plaisir à virevolter dans les airs. Éloignés du portail et le danger écarté elle ferma les yeux de plaisir, un sourire de bonheur intense se dessina sur son visage. Ce vent frais qui lui avait tant manqué dans cette maudite tour était bien là pour lui rappeler qu'elle ne rêvait pas. Il fallut l'intervention du nain pour qu'elle redescende de son petit nuage. Après un frisson, elle recouvra finalement sa silhouette fine mais bien habituée au voyage de sa cape affin de se protéger du froid.

Son sourire perdit de son intensité et les traits de son visage se durcirent un peu, sa joie de liberté visiblement troublée par les évènements. Le fameux piège qui était sorti de l'intérieur du portail avait de quoi questionner la magicienne. Depuis tout ses voyages elle n'avait jamais rien vu de semblable. Elle était même incapable de savoir quel type de magie pouvait bien être la source d'un telle effet. Pour le moment, deux trois petites questions à ce qui semblait être son nouveau compagnon de route s'imposaient.

- Les monts Néthères vous dites, hm... J'ai actionné le portail un peu précipitamment, j'ai bien peur de ne pas savoir où nous avons atterri.

- Je suis sincèrement désolée pour votre amie.

Elle s'imposa quelques secondes de silence par respect pour le triste sort qui était arrivé à l'humaine. Troublée, elle n'arrivait pas à se faire une idée claire de la situation. Peut-être que ce n'était que Telkoun déguisé après tout.

- Je vous suis vraiment reconnaissante de m'avoir libérée, mais j'ai du mal à expliquer ce qu'il vient de se produire. Vous... la connaissiez bien ?

Il n'avait pas été dans les projets de la Genasi de voyager avec un compagnon de route du peuple vigoureux. Faire connaissance... en apprendre plus sur ce peuple qui lui était inconnu avait de quoi la séduire même si elle était plus préoccupée de savoir ce qui a bien pu pousser ce nain insoucieux ainsi dans la gueule du loup.

¤ Ce nain a l'air bien sympathique et pas si casanier que ça on dirait. ¤

Elle n'était pas pour autant prête à tout révéler de sa personne à la première rencontre, ce n'était pas dans ses habitudes, loin de là. Sans compter le fait que la plupart du temps, ses compagnons de voyage finissaient leur périple bien avant elle sans leur laisser le temps de se connaître vraiment. Une petite discussion ne s'interdisait pas pour autant.

- Vous pouvez m'appeler Gweadal. Si vous permettez, j'aimerais bien savoir quelle folie a bien pu vous amener dans cette tour de malheur!?

Test de connaissance(géographie) pour voir si la région lui est familière et si elle connait la citadelle d’Adbar

- Oï … une drole d'histoire, c'est certain. J'doute qu'aucun barde ose en raconter d'telles, sauf peut-être Stor, j'me demande s'il vit encore ce p'tit homme.

Mjöllnir se parlait à lui-même plus qu'il ne répondait vraiment, son esprit partagé entre cette marche qui lui demandait finalement fort peu d'attention, les questions de Gweadal et quelques souvenirs plus ou moins heureux d'une ancienne compagnie.

- Je suis Poings-de-Cendre - le surnom qu'il avait inventé suffirait le temps qu'ils fassent vraiment connaissance - Et non, je ne la connaissais pas vraiment. J'l'ai rencontrée sur ma route et, pour sur, sans elle, je ne serais pas encore ici. Elle vivait pas loin d'la tour, avec mari et enfant, tous les deux assassinés par des salop'ries de peaux vertes. A c'qu'elle disait, elle était à ta place avant ton arrivée. C'est a peu près tout c'que j'en savais.

Le Moine avait encore difficile à concevoir la curieuse transformation de la rodeuse en sorcier mais il profitait de la question pour essayer d'y mettre des mots. C'était souvent la meilleure manière d'y comprendre quelque chose, que de dire les choses simplement pour les simplifier, "dégrossir le bloc de marbre pour voir la sculpture s'y dessiner" : - " J'n'y entends rien en magie mais j'pense que c'était quelqu'un d'autre dans laquelle le vieux fou devait être emprisonné. Quelque chose du genre. Et que blessée par le piège, sa volontée tombe et qu'il réussisse à reprendre le d'sus."

Pourquoi pas finalement, ça lui semblait moins improbable que la transformation visiblement involontaire à laquelle il venait d'assister.

Une fois de plus, il avait ensuite à expliquer son voyage sans dévoiler sa mission. En dire assez pour rassasier son interlocutrice, mais rester secret sur sa finalité. Infiltration d'abord, art du langage ensuite … mine de rien, le Nain avait le sentiment de ne pas s'en sortir trop mal dans les différents domaines dans lesquels il n'excellait pourtant pas du tout : - "J'suis venu à la demande de mes Maîtres, pour rejoindre au plus vite les Montagnes de Glace par delà la Citadelle d'Adbar. A pied, j'aurais mis des semaines, ça méritait bien de prendre un petit risque non? Dans leur grande sagesse, ou leur folie, va savoir, ils connaissaient l'existence de la porte au sommet de la tour. Notre rencontre est un heureux hasard à c'que j'en dis, qui participe à sa façon à ma quête de la perfection de l'être."

Il brulait d'envie de lui en dire plus dans ce désert blanc, les yeux plissés pour ne pas les bruler, le pas lourd arrachant des montagnes de neige fraiche, la barbe déjà à nouveau couverte de flocons arrachés au sol par quelque bourrasque inattendue. Si loin du bruit et de l'agitation du monde, il se sentait à nouveau parfaitement bien, presque aussi serein que dans le Monastère des Neufs Portes. Il avait envie de lui faire confiance à cette dame emballée dans sa cape … de partager en toute loyauté, en toute franchise, cette aventure … s'il n'y avait pas tant en jeu …

Narration

3 martel 1373 milieu de matinée

connaissances (géographie): 14(dé)+9(mod)=23 DD=20 réussite

Mjöllnir et Gweadal se présentèrent l'un à l'autre. Les interrogations sur la nature même de celle qui s'appelait Sylnia et de Telkoun les occupèrent un instant, mais la génasi se concentra davantage sur le lieux où elle se trouvait. Tout en regardant les environs elle parvint à se situer. En fait il suffisait juste d'observer un peu les lieux et il lui était facile de savoir où elle se trouvait. D'après ce qu'elle avait pu apprendre de ses livres et de ses propres expériences, ils se trouvaient tout deux dans les montagnes de glaces juste un peu au nord-ouest de la citadelle d'Adbar. Ils avaient une vue plongeante sur la vallée. En regardant de plus près, ils virent une route qui menait à la fameuse citadelle et ils pourraient l'atteindre en une demi-heure si du moins ils n'avaient pas d'ennuis entre temps. La menace Telkoun était semble-t-il passée, mais d'autres pouvaient apparaitre soudainement et violemment. Mais pour l'heure, personne de la région ne pouvait savoir qu'ils étaient là. Un autre soucis se présentait à eux. La proximité des montagnes de glace et un vent, quoique peu fort, venant du nord firent ressentir les premiers froids. Ils étaient en plein dans les marches d'argent. De plus s'étant rapprochés de l'épine dorsal du monde, le manque de chaleur commençait à se faire sentir. En fait, heureusement que le soleil se levait de plus en plus dans le ciel car il n'aurait pas pu lutter contre le froid.

Mjöllnir observa un peu plus attentivement la citadelle. Il cherchait le fameux nuage de fumée qui caractérisait cette citadelle. Il finit par l'entrevoir. Il ne l'avait pas vu pour la bonne et simple raison qu'il l'avait pris pour le ciel lui même. Ce nuage recouvrait pratiquement toute la région proche. Seuls quelques trous dans la couche de fumée laissait transparaitre quelques rayons de ciel bleu.

Finalement, après avoir pris le temps de bien reconnaître les lieux, Gweadal réussit à situer assez précisément l'endroit où ils se trouvaient. Elle qui s'était mise dans l'idée de voyager vers le nord, son voyage semblait sur le point d'arriver à son terme. Elle ne regrettait pas la chaleur du Calimshan, mais un tel froid avait de quoi fragiliser la magicienne. Elle n'avait encore jamais eu l'occasion de visiter une citadelle naine. Elle regarda le chemin qui conduisait à la cité puis la fumée qui s'élevait vers le ciel. Elle avait hâte d'arriver arriver à destination, pour réchauffer son corps et découvrir les merveilles, elle n'en doutait pas, de cette si ancienne citadelle du peuple vigoureux.

Gweadal retourna son attention vers son compagnon nain, toujours emmitouflée dans ta cape.

- Empruntons-nous le chemin que l'on peut voir ? Je crains d'avancer trop à découvert.

Gweadal frissonna sous l'effet d'un coup de vent qui ébouriffa ses cheveux long. Ses jambes fines se frayaient adroitement un chemin à travers la neige, mais non sans peine. Elle resta assez silencieuse pour le reste du trajet, quelque fois brisant le silence par quelques paroles ou questions au nain.

- Il me tarde de trouver la chaleur d'un bon feu. Vous avez déjà mis les pieds dans cette citadelle où nous allons ?

La magicienne ne cacha pas au nain qu'elle avait étudié la magie mais resta extrêmement vague et silencieuse pour tout ce qui touchait à ses origines. Son teint pâle et ses cheveux comme neige rappelait sensiblement le paysage enneigé qui les entourait, mais c'était bien les seules éléments qui pouvaient faire croire que ses descendants n'étaient pas seulement humains. La genasi adressa finalement un petit mot curieux et plaisantin au nain.

- Dites, je croyais que les nains ne se séparaient jamais de leur fameuse hache ?

Sa question n'était toutefois pas totalement désintéressée. Un nain qui répond au nom de Poings-de-Cendre et qui n'a pas d'autres armes qu'un bâton devait bien cacher des aptitudes de combat ou de magie, même s'il disait lui-même ne rien connaître de la magie.
Son faucon quant à lui semblait aller en reconnaissance ici et là, revenant de temps en temps dire bonjour à sa maîtresse pour ensuite repartir, libre comme le vent.

- Voilà une réflexion qu'on attendrait d'une elfe, pas d'une humaine ! - lança Mjöllnir en réponse à celle dont il n'avait pas décelé l'origine. Il éclata de rire face à ce préjugé, combien de fois avait-il vu ses semblables devenir fous à lier juste parce qu’on n’apportait pas les égards prétendus mérités pour leurs armes ou leur barbe ? - Clangeddin Barbedargent nous apprend à faire de nos corps les plus puissantes des armes et elles me suffisent … ¤ Même si j’dois avouer apprécier ce baton et ces gants. ¤

- Si mes mains n'ont pas le tranchant de la hache, mes poings ont la force du marteau.

Il reprit, plissant les yeux à la recherche de détails sur la forteresse : - "Je n'ai jamais eu l'occasion de parcourir cette fabuleuse citadelle mais elle appartient tellement à l'histoire des miens que j'pourrais t'en parler des heures. D'belles victoires les Vigoureux ont rencontré ici, rien qu'd'en parler, nos coeurs se gorgent de fierté et à raison !"

Les yeux du moine brillaient d'excitation. Que n'aurait-il donné pour participer à une de ces terribles batailles qui avait vu périr tant de ces satanées peaux vertes … même si tant de braves étaient tombés également.

Bien que son enseignement lui avait appris qu'il y avait d'autres solutions que la violence pour vaincre un ennemi, il n'en connaissait pas de meilleure contre les orcs.

- C’est elle, regarde ce nuage, c’est le fruit des forges. Pour sur qu’t’auras bien chaud là-bas. Et si tu veux voir des haches, tu risques d’être servie ma belle !

Un rire encore, clair et sonore, avant de conclure : - "Nous ne risquons plus rien si près d’Adbar, suis-moi et ne parle pas trop de tes talents magiques, peu d’guerriers apprécient les sorciers, et ces murs en sont pleins."

Narration

3 martel 1373 milieu de matinée

Les deux voyageurs s'avancèrent confiant en direction de la cité. Le temps de rejoindre la route et de se rapprocher de la citadelle fut très bref. En fait, ils avancèrent si vite qu'il ne s'aperçurent même pas qu'en fait ils étaient presque déjà sur la citadelle. Les hautes tours apparurent majestueuses. Elles étaient à l'image des construction naines. Massives, imposantes et majestueuses, elles étaient l'incarnation de l'esprit nain. Cette citadelle inviolée était la fierté naine dans toute sa splendeur. Au fur et à mesure de leur approche, ils purent voir la fumée qui se dégageait des énormes cheminées menant droit aux hauts-fourneaux de la citadelle. Ils s'avancèrent sur la route menant aux portes dont tant d'orques avaient espéré franchir. Elles étaient à l'image du reste de la citadelle. Infranchissables et impressionnantes, elles étaient cependant closes pour l'heure. Rien d'étonnant à cela, car ces portes n'ouvraient seulement quand c'était nécessaire. Ils ne leur restaient qu'à se manifester pour espérer entrer. Ils n'eurent pas longtemps à attendre, à peine se trouvèrent-ils à une dizaine de pas de la porte, qu'une voix venue de nul part se fit entendre.

-Qui va là ? On ne bouge pas le plus petit doigt avant d'avoir répondu et montre bien haut ses mains !

¤ Voilà le comité d’accueil. Pas étonnant qu’on nous colle cette image rustre si c’est comme ça qu’on accueille des voyageurs … ¤

La citadelle répondait à la perfection à tout ce que le Moine pouvait attendre d’elle. L’image qu’il s’en était faite était là, devant lui, majestueuse, forte, terrible. La fameuse Arragrath, qu’il n’avait finalement jamais eu l’occasion d’approcher d’assez près, ne pouvaient avoir une telle prestance et à défaut d’avoir visité l’une, il se trouvait aujourd’hui face à l’autre.

- Oï cousin ! Voici Gweadal et je suis Poings-de-Cendres ! Que ces présentations ne durent pas l’ami, je sens ma barbe bleuir tant il fait froid ici.

Faudrait-il qu’ils montrent patte blanche pour espérer entrer ? Le moine en doutait. Même dans une pareille forteresse, l’hospitalité entre nains devait être de mise et sa présence devrait suffire à faire accepter celle de l’humaine. Après avoir enfoncé son bâton dans la neige, il leva ses mains gantées pour répondre à l’injonction du garde, faisant jouer ses articulations, froides malgré leur épaisseur. Les opales nécessitaient qu’on les utilise pour frapper pour qu’elles chauffent, les plaques en étaient désespérément froides ...

- Mon voyage initiatique, mes maitres sachent pourquoi, passe par votre glorieuse citadelle, j’ai hâte!

La magicienne laissa parler son compagnon de route, c'était lui après tout qui devait se rendre dans cette forteresse visiblement gardée avec un soin tout particulier. Peut-être était-il attendu, ou du moins saurait-il quoi dire pour que les gardes les voient d’un bon œil et ainsi permettre de limiter des soucis malvenus. Gweadal ne s’attendait pas à ce qu’on les accueille à bras ouvert mais elle aurait espéré un petit peu plus de chaleur de la part des gardes. Peut-être cette méfiance était-elle justifiée et expliquait pourquoi cette citadelle ait ainsi perduré si au Nord des Royaumes. Si tel était le cas, cela ne pouvait qu’encore plus donner envie à la genasi de franchir la porte de la ville, bien décidée à ne pas laisser sa fêle carcasse aux proies du froid et des bêtes.

¤ Au moins, Telkoun ne viendra pas me chercher ici, je pourrai me reposer en paix un moment. ¤

Sur ces dernières pensées rassurantes, Gweadal finit par accepter l'idée de libérer ses mains qui tenaient fermement sa cape blottie autour d’elle. Ses mains en l’air et bien visibles, elle garda les coudes encore repliés contre son corps tentant comme elle le pouvait de retenir sa cape qui commençait à laisser cruellement passer des courants d’air froids jusque dans son dos. Elle esquissa un frisson et pria que les gardes ne se feraient pas attendre trop longtemps. Tout comme le nain à ses côtés, elle avait vraiment hâte de profiter de la chaleur de l’enceinte de la forteresse.

Elle regarda son compagnon et lui délivra un petit sourire crispé par le froid, comme pour le remercier d'avoir pris la parole. Elle se contenta ensuite d'attendre la réponse des gardes mais resta bien sur ses gardes, prête à réagir au moudre mauvais signe.

Narration

3 martel 1373 milieu de matinée

La petite séance d'interrogatoire continua. Les nains de la citadelle ne se montrait jamais trop prudent. Ce qui en apparence était justifiée, au vue de l'impénétrabilité des fortifications. Tant que qu'il y avait le moindre doute sur une personne, les portes restaient closes. Et si elles restaient closes, rien ni personne ne pouvait espérer les forcer.

-Qui vous envoient et surtout que cherchez ...

Ils s'étaient un peu habitués à l'architecture devant eux. Ils commençaient à repérer les ouvertures et pensèrent même avoir découvert d'où provenait la voix. En examinant un peu plus tout autour ils remarquèrent des meurtrières où étaient logés des arbalètes directement pointées sur eux. Ils cherchaient à comprendre pour quelles raisons la voix s'était interrompue brusquement. Finalement une autre voix reprit, différente de la première.

-Entrez frère nain. Les convenances ont été respectées, mais certains veulent faire du zèle.

A peine eut-il fini de parler que les grands vantaux s'ouvrirent pour les laisser passer. Une bouffée de chaleur les enveloppa. Elle était presque salutaire par le temps qu'il faisait. Devant eux huit gardes, armés et même enchâssés dans leurs armures leur faisait face. Une énorme hache se tenait dans une de leur main, sans pour autant qu'ils se montrent menaçant. L'un d'entre eux les fit entrer, et aussitôt demanda à ce que les portes soient refermées. L'ordre fut exécuté prestement. Ils se retrouvèrent dans une salle dont la taille dépassait largement celle d'un dragon adulte. Les comités d'accueil les entoura au même moment.

-Je vous invite à nous suivre, nous devons encore régler quelques formalités.

Ils les menèrent aux travers de couloirs et de galeries pour arriver enfin devant une table de granit. Devant eux un nain habillé d'une manière étrange par rapport aux autres se manifesta.

-Nom, durée du séjour et but de votre visite.

Il tenait dans sa main un stylet métallique et une plaque de pierre dont la nature ne leur était pas familière, sans doute du marbre ou quelque chose d'approchant. D'autres personnes se retrouvaient avec eux. Ils étaient relativement peu nombreux mais étaient tous confinés selon toute apparence ici. Ils pouvaient y voir majoritairement des nains mais aussi des gnomes et quelques humains. Ils n'étaient pas maltraités mais d'après ce qu'ils pouvaient voir, cela faisait plusieurs jours qu'ils étaient ici. La chaleur régnant dans l'atmosphère rajoutait à la précarité de leur état.