L'étrange tour, mission Mjöllnir, Gweadal

- Les prisons ... Les ennemis de notre ennemi devraient être de not'côté, nous avons tout intérêt à y faire un tour avant, voilà c'que j'en dis...

La situation n'avait rien de rassurant et, pour un fois, Mjöllnir aurait vraiment préféré que le calme ne soit pas aussi pesant. Pourquoi la porte était-elle ouverte? Pourquoi personne ne leur rendait la tâche plus difficile?

- Tu sais c'que j'crois? Que ton ancien maître se félicite qu'tu sois d'retour ... Il ne f'ra rien pour t'empêcher d'le rejoindre, c'est logique, il doit encore te considérer comme une chose qu'il a égaré et qu'il a du blesser pour qu'elle lui revienne d'elle-même. Le besoin de vengeance c'est aussi prévisible que légitime. J'suppose même que j'suis encore debout à côté d'toi pour éviter d'te donner une raison d'plus de combattre et d'risquer d'te faire blesser avant qu'il ne te reprenne pour lui.

¤ Oups ... ¤

Soudain traversé par la conscience que ses paroles pouvaient être trop dures pour celle qui venait de perdre sa famille, il se mordit les lèvres, s'en voulant d'avoir laissé le fruit de sa réflexion en sortir sans le moindre ménagement. Telkoun devait être mauvais, extrèmement mauvais, et très malin ... comme les démons peuvent l'être. Et avoir réfléchi comme un joueur prêt à prendre des risques pour reprendre le contrôle d'une pièce de choix. Les sorciers ... y en avait-il un pour rattraper les autres?

Le moine baissa la tête, juste un peu, et tenta d'une voix douce et amicale : - "C't'un sale type, ta vengeance est juste, je t'y aiderai."

Quand il poursuivit, sa voix était à nouveau dure comme le granit dans lequel il était taillé mais de conviction cette fois, pas de froide analyse : - "Allons libérer ceux qu'ce vieillard garde prisonniers ici. Ca va pas l'mettre de bonne humeur, mais c'est pas l'but non plus. Si ça s'trouve y en a parmis eux qui s'ront ravi d'nous donner un coup de main pour lui botter les fesses..."

Narration

3 martel 1373 le matin

Mjöllnir

La femme et le nain s'avancèrent prudemment. Ils étaient désormais en terrain hostile, et le moindre faux pas pouvait être fatal. Ils franchirent les portes et découvrirent une pièce circulaire. Cela n'avait rien de surprenant dans une tour, mais on pouvait voir des tas de cages et de cellules disposées sur tout le périmètre de la pièce et suspendues en l'air. Beaucoup d'entre elles étaient vides et seules trois retinrent leurs attention. Trois cages installées près du mur extérieur étaient fermées et retenaient toutes des créatures. A l'intérieur de deux, on voyait deux chiens dans chacune. Ils s'agissait d'énormes molosses, qui dormaient pour le moment ou étaient couchés tout du moins.
Quand à la troisième, il y avait une vague forme allongée au sol, mais elle restait inerte et méconnaissable. Si méconnaissable que les deux compagnons ne purent même pas voir de quoi il s'agissait de là où ils étaient. Ils n'auraient même pas pu dire si c'était humain ou animal. C'était là, c'est tout ce qu'ils pouvaient en dire.
Au milieu de la pièce il y avait un pilier sur lequel était accroché un trousseau de clés.


Gweadal

La génasi chercha vainement de quoi elle pouvait s'équiper. Elle avait maintes fois chercher de quoi se saisir pour tenter une action désespérée afin de se libérer. Mais elle n'avait jamais rien trouvé, ou alors l'anneau l'avait rappeler à son bon souvenir. Il fallait se rendre à l'évidence, elle devrait se débrouiller seule. Cependant une chose l'intrigua. Ce fut le silence qui suivit le signal d'alarme. Il n'y avait rien, pas même le bruit des gardiens orques d'en-dessous. On aurait dit que Gweadal était seule avec les étrangers qui venaient de pénétrer dans la tour. Telkoun était parti pour une de ses recherches dans la région. Mais les gardes eux restaient toujours ici, enfin d'habitude. Gweadal commença à se demander qui avait bien pu entrer dans la tour et pourquoi les gardiens n'étaient pas là.

Il fallait absolument qu'elle retrouve ses affaires mais surtout son grimoire avant de quitter cette tour pour de bon. Si fuir au plus loin était devenu une obsession pour elle, démunie comme elle l'était, il ne lui resterait plus qu'à trouver des âmes charitables prêtes à l'aider pour la suite de son périple. Rien que de se procurer puis commencer la rédaction d'un nouveau grimoire ne serait pas une tâche aisée. Frustrée, Gweadal avait fouillé encore une fois, en vain, cette partie de la tour. Elle devait se rendre à l'évidence, rien ne pouvait vraiment lui être utiles à ces étages.

La magicienne ne perdit pas plus de temps et grimpa aux étages supérieurs, jusqu'aux appartements privés de Telkoun. L'alarme s'était arrêtée, les orques semblaient partis, ou incroyablement silencieux. Que pouvait-il bien se passer ? En tout cas, plus déterminée que jamais, la genasi espérait que les multiples pièges menant aux quartiers du magicien ne fonctionneraient pas aussi bien que la sonnerie d'alarme. Elle imaginait déjà sa vengeance, oh que justifiée, contre cette crapule de Talkoun, faisant main basse sur le maximum de trésors et écrits magiques qu'elle serait capable d'emmener avec elle.

Elle avait hésité quelques instants à descendre demander l'aide des intrus. Mais elle préférait profiter de l'avance qu'elle avait sur ces inconnus qui devaient être encore au rez-de-chaussez, ou pas bien plus haut, pour essayer de retrouver son équipement avant toute confrontation hâtive. Se savoir si démunie, sans aucune défense, commençait vraiment à la mettre mal à l'aise et la poussait irrésistiblement à l'action.

- Oï ... Il fallait qu'ça arrive ... des molosses et une chose ... tout à fait l'aide à laquelle je pensais ...

Le Nain se saisit du trousseau, avec un peu de chance ces clés leur seraient plus utiles q'une opportunité de se proposer comme encas pour des chiens ou pire.

- Sylnya, j'vois ces bêtes comme fidèles à leur maître, dressées pour leur obéir au doigt et à l'oeil quelque soit la situation et j'doute qu'elles soient prêtes à répondre à qui qu'ce soit d'autre. Et costauds pour le moins ... Pour l'autre, 'faudrait savoir d'quoi il s'agit avant d'l'ouvrir.

De son baton, il entreprit de la réveiller.

Si tant est qu'elle fut endormie et soit plus qu'une masse informe, une création du sorcier ou pire, une créature qu'il n'avait pu ou voulu dresser. Hydres, dragons, squelettes, chacun était effrayant mais il était d'autres créatures, sans forme et inomables, venues de l'esprit torturé d'un arcaniste, d'un autre plan ou d'une expérience désastreuse. S'agissait-il d'une de ces abberrations ou ... d'un simple prisonnier brisé par la captivité?

Il le tenait fermement, prêt à le retirer au plus vite si la solution l'exigeait, et effleura, à bonne distance, la masse allongée. Hors de question de la libéré avant ça.

- Tiens-toi prête ma grande, on n'sait jamais.

Narration

3 martel 1373 le matin

Mjöllnir

Intrigué le nain tapota légèrement la chose étalée devant lui. Aucune réaction notable n'en ressortie. Il ne put même pas dire si c'était vivant ou mort. Cependant les chiens, même si la dénomination était un euphémisme ici, s'étaient réveillés et commençaient à tourner en rond dans leur cage. Leurs intentions étaient sans équivoque. Leurs fixaient le nain et sa compagne, alors qu'un filet de bave dégoulinait de leur gueule. Elles laissaient apparaitre des dents et des crocs impressionnants, tous plus pointus les uns que les autres. Heureusement qu'ils étaient enfermés dans des cages aux barreaux solides. Silnya en profita pour faire le tour de la pièce mais sans rien trouver.

-Bien je ne crois pas que nous trouverons quelque chose ici. Il va nous falloir monter dans les étages supérieurs, en plus je n'aime pas ces foutues bestioles.


Gweadal

Sachant pertinemment qu'elle ne trouverait rien, Gweadal se décida pour passer à l'action au plus vite. Elle voulait profiter des intrus qui avaient pénétré dans la tour pour tenter une échappatoire. Elle grimpa rapidement les étages pour se retrouver devant la porte de l'étage qui menait aux appartements de Telkoun. Pris d'un doute elle hésita, l'anneau commençait à agir sur elle. Une vague nausée lui traversait les entrailles. Elle ne pourrait aller plus loin. Il fallait à tout prix qu'elle trouve autre chose à faire ou un moyen de contourner ce fichu anneau.

La puissance magique de l'anneau dépassait de loin la volonté de la genasi. Elle persévéra tout de même à avancer jusqu’à la porte des appartements de Telkoun mais c’était peine perdue. Elle s’écroula presque au sol sous l’effet de la nausée qui s’intensifiait d’une manière déconcertante plus elle osait de s’approcher de la porte. Le genou au sol et sollicitant ses faibles bras pour ne pas flancher, le regard de la magicienne se posa inévitablement sur cet anneau de malheur. Elle poussa un juron de fureur. Oubliant la douleur elle se releva, les poings serrés cette fois, mais la seconde charge mena au même résultat.

Gweadal s’éloigna finalement de la porte, sa détermination vite ébranlée par la douleur. Son fort intérieur lui sommait de se calmer et de prendre le temps nécessaire pour bien réfléchir à la situation. Elle qui n’aimait vraiment pas les échecs, elle était cette fois dos au mur, incapable de trouver un quelconque moyen pour se soustraire au pouvoir de l’anneau. Intimement touchée, elle redescendit prudemment jusqu'à la pièce qui lui servait d'appartements. Il fallait maintenant s'assurer de l'identité des intrus, s'il n'avaient pas déjà été foudroyés par un des nombreux pièges installés par Telkoun. Elle ne pouvait cependant pas risquer de s'exposer ainsi vulnérable devant eux. Il ne lui restait plus qu'à s'arranger une petite cachette avec les meubles et tout ce qui pouvait trainer dans ses appartements affin de pouvoir espionner l'arrivée des intrus sans se faire instantanément repérer. Aura-t-elle ainsi le temps d'anticiper, de savoir quoi faire après avoir vu à quoi elle avait affaire ? S'ils osaient bien sûr s'aventurer dans cette tour aux pièges imprévisibles.

- Désolé l'prisonnier, on a à faire …

Mjöllnir ne pouvait caché sa déception. La libération d'un prisonnier de Telkoun aurait été un heureux présage pour la suite de leur périple, que Silnya connaisse les molosses et sache comment les faire obéir aurait pu leur apporter un soutient de taille s'ils devaient finalement rencontrer l'un ou l'autre garde, mais non. Ils devraient trouver ailleurs une éclaircie dans le ciel sombre de leur visite de la tour.

Sans le savoir, puisque le moine s'était bien gardé de détailler sa mission comme le lui avait demandé le Vénérable, la rôdeuse venait de lui rappeler un élément essentiel de celle-ci. Il devait se presser. Il n'était ni question de visiter la tour, ni de réduire l'influence de ce sorcier, la porte était au dernier étage, c'est là qu'ils devaient se rendre, absolument!

- Oï ! Tu as raison, nous n'avons plus rien à faire ici. Je n't'avais pas encore posé la question mais plutôt qu'de chercher à sauver des gens là où il n'y a qu'des chiens et d'aut' créatures bizarres, tu sais si c'est son habitude d'garder des prisonniers? J'veux dire, pendant qu'tu étais ici, y en avait d'autres? Tu crois qu'il t'aurait remplacé?

Tandis qu'il posait ses questions, il avait fourré le trousseau dans son épais manteau de fourure. S'ils venaient à être attrapés, il leur faudrait du temps pour mettre la main sur les clés des géoles … s'ils pensaient à les chercher. De son clin d'oeil habituel, il ponctua ses questions. Bien conscient que ce peu de miel adoucirait peu le souvenir forcé de son passé pénible.

Narration

3 martel 1373 le matin

Mjöllnir

-Oui, il garde souvent des prisonniers. Je suis bien placé pour le savoir. Mais je n'ai jamais vraiment su ce qu'il en faisait et je ne veux pas le savoir. Allons, montons donc voir où il se terre. Je suis vraiment surprise de ne pas l'avoir vu se manifester. Il doit être vraiment sorti.

Ils commencèrent l'ascension des escaliers en colimaçon. Le passage n'était pas franchement large, mais il était tout de même suffisant pour passer facilement. Ils débouchèrent sur le premier étage et se présentèrent devant l'entrée. Devant eux ils purent voir la même disposition de la pièce qu'au rez-de-chaussée avec les prisonniers en moins. Ici toutes les cellules étaient vides et même ouvertes. Silnya commenta d'un air vaguement impatient.

-Si celles-ci sont vides c'est que les deux autres étages au-dessus ça doit être pareil. Il vaut mieux les laisser de côté pour le moment nous n'y trouveront rien d'intéressant. Ce ne sont que des cellules.

Ils continuèrent de grimper jusqu'à arriver au quatrième étage. Ici se trouvait également des cellules, mais celles-ci ne servaient visiblement plus vraiment à emprisonner des personnes. Il y avait tout un bric-à-brac de caisses et d'objets entreposés, sans aucune organisation ni ordre. Ils allèrent pour repartir quand la jeune femme arrêta du bras le nain. Elle lui fit un signe lui demandant de se taire. Elle resta silencieuse un moment et pointa du doigt le plafond. Elle lui chuchota à l'oreille.

-Il y a quelqu'un juste au-dessus de nous. Le pas est léger et discret mais il est là. Montons prudemment.

Mjöllnir qui n'avait rien entendu fit confiance à la jeune femme. Le plus discrètement possible, ils s'avancèrent dans les escaliers. Il s'attendaient à chaque pas, à tomber nez-a-nez avec une quelconque créature et peut-être même Telkoun en personne. Ce fût sans encombre qu'ils se présentèrent devant la porte de la pièce. Elle était fermée mais non verrouillée. Le silence régnait maintenant. Silnya avait son arc à la main, une flèche prête à partir. Seule la porte les séparait de ce qui se trouvait derrière.

Gweadal

Elle n'avait pas le choix, comme une prisonnière qui se devait de toujours voir et obéir aux mêmes choses. Elle redescendit à ses appartements et se camoufla aussi bien qu'elle le pût. Elle se couvrit d'étoffes et d'autres objets qui pourraient dissimuler sa présence aux yeux des autres. Elle eut à peine le temps de se cacher qu'elle entendit quelqu'un se présenter juste derrière sa porte qu'elle avait refermée mais pas à clé. Elle allait enfin savoir qui était entré dans la tour.

Sorti ?
Sans laisser le moindre système de garde dans sa tour ?
La tour d’un sorcier aussi puissant ?

Bien sur, ce devait être le cas, mais pourquoi ?
Pour quelle raison avait-il pris le risque de laisser sa porte ouverte à n’importe quel voyageur ?
Pourquoi toutes ces cages vides ?
Sous l’ordre de qui les orcs étaient-ils sortis ?
Se pouvait-il qu’il fut une des créatures volantes qu’il avait aperçues ou qu’il en ait été victime ?

D’étage en étage, de pièce en pièce, les questions s’ajoutaient les unes aux autres. S’il ne se faisait aucune illusion sur la santé mentale des arcanistes, Telkoun dépassait de loin tout ce qu’il avait pu voir… et c’était tout sauf rassurant s’il était possible de faire un lien entre leur puissance … et leur démence …

A moins qu’il ait changé du tout au tout et qu’il ait mis de côté ses erreurs passées. Se pouvait-il ? Fort heureusement en une phrase simple Silnya mis un terme à ces doutes.

¤ De l’action ! Merci ! ¤

L’adrénaline et la concentration sur le risque d’un combat chassa en un instant le trouble qui envahissait peu à peu son esprit. Il ouvrirait la porte, rapidement, essayant de saisir un maximum de la pièce et de ses occupants potentiels, et protègerait de son corps la rodeuse si le besoin se présentait… et inversement si elle se trouvait soudain face à l’homme qu’elle avait juré détruire.

Dans un murmure, il eut le temps de lancer : - "Après moi !" avant d’ouvrir la porte à la volée.

Gweadal avait à peine eu le temps de s’ériger une petite cachette que la porte s’ouvrit d’un coup, la faisant presque sursauter. Elle fit tout son possible pour rester immobile affin de ne pas trahir sa présence. Son remue ménage pour rassembler quelques meubles et étoffes avait du alerter les nouveaux arrivants. Vu l’entrée fracassante qu’ils avaient fait, ils devaient se douter que la pièce où se trouvait la magicienne n’était pas tout aussi abandonnée qu’il pouvait le sembler. Cela limitait pas mal son champ d’action. Toujours derrière sa cachette, la genasi préféra encore observer les nouveaux arrivants un moment. On ne pouvait pas vraiment dire que leur première apparition était très rassurante pour la magicienne. Même si elle comprenait très bien leur prudence, attendre que la tension retombe lui semblait une sage décision. De toute manière, s’ils faisaient un tour de la pièce ils finiront bien par la trouver, et sans grande difficultés d’ailleurs.

¤ Attendons encore un peu, reste calme. ¤

Elle adressa ces dernières pensées à sa deuxième moitié, Falim, son faucon familier qui commençait un peu trop à bouger. Bien fixé sur l’avant bras de la magicienne accroupie, il frétillait des ailes, bien décidé à s’envoler.

Quelques secondes qui paraissaient interminables s’écoulèrent encore avant que Gweadal se décide d’agir. Avec un nain bien robuste et un arc bien encoché devant elle, ses chances de fuite étaient vraiment faibles. D’un autre côté elle ne se sentait pas en danger imminent, comme cela aurait pu être le cas si elle s’était retrouvée face à des orques ou d’autres genre de ces créatures malfaisantes jusqu’à la moelle. Bien décidée à ne pas passer pour une petite victime blottie dans son coin et incapable de se défendre, elle finit par prononcer quelques paroles bien audibles pour attirer l’attention dans sa direction.

- Je suis là, N’ayez crainte ! Commença-t-elle le temps de se redresser et de reprendre une posture convenable devant les nouveaux arrivants. Il n'était pas au programme de se prendre une flèche par erreur. Elle dégagea légèrement son écharpe pour parler avec plus d'aisance.

- Heureuse rencontre, je suis bien surprise d'avoir de la visite!

Gweadal n'engagea pas plus la discussion, encore incertaine des intentions des intrus. Elle était bien visiblement désarmée et sans le moindre équipement notoire excepté son Bliaud de couleur pourpre et son une épaisse cape en laine si précieuse par ce temps hivernal. Les habits amples et les longs cheveux détachés de la genasi bougeaient légèrement, animés par une brise faible mais bien présente.