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L'azur des dragons, Chapitre I : La fuite
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Héraut
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Neuvième jour de la Flétrissure dans l'Année de la Magie Sauvage (9 Eleinte 1372)
Lieu : A quelques lieues de Port Ponant Temps : Clair Moment : Matin
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Le ton sec de Tharivor n'interpela Cyriandil que dans la mesure où celui ci le regarda avec méfiance rendant l'intervention de N'jini presqu'inaperçue. Mais à la réaction de Lorelette, l'éphèbe ne put contenir un rire qui éclata comme une bulle de savon mais qui ne lui fit en rien perdre de sa prestence. Il posa à nouveau un regard sur le petit être, un regard attendri par l'amusement assorti d'un sourire qui dénudait des dents plus petites et plus espacées que celles des humains. Le ton qu'il employa alors était un peu plus détaché qu'auparavant ce qui faisait apparaître la créature sous un aspect un peu plus naturel
- Je ne sais pas non plus qui est Naramyr!
S'amusait-il d'un ton ironique.
- Naramyr est le Royaumes des Alu-Tel'Quessir ; MON royaume! Un Royaume sous-marin d'une beauté telle que vous ne pouvez l'imaginer.
A cette phrase l'intonation de sa voix se modifia de façon significative.
- Mais... peut être plus pour très longtemps.
Serant la nageoire qui lui servait de main, il marqua une petite pause avant de reprendre de plus belle sur un ton grave.
- Depuis quelques temps, il ne nous reste à peine de quoi nourrir notre population. J'ai eu la chance de naître dans une famille noble mais les gens de mon peuple meurt de faim! Et il se pourrait que nous quittions bientôt ces rivages.
D'un geste presque théâtral mais qui dénotait une certaine émotion il se tourna vers la mer et en contempla le reflet du soleil sur sa surface.
- Je la trouve aussi belle d'ici qu'en dessous. Qu'en dîtes-vous?...
N'attendant aucune réponse il rénchérit.
-Il est heureux que vous soyez venu en paix...
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Aventurière
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N'Jini regarda son interlocuteur s'adresser à Tharivor et Lorelette, ignorant sa présence. Ses paroles semblaient empreint de tristesse lorsqu'il parlait de son peuple. Pourtant en tant que Seigneur il manquait remarquablement de manières. N'Jini baissa la tête et se sentit envahi d'une étrange mélancolie. Elle ne connaissait pas bien le monde des hommes et là venait encore la preuve flagrante. Son manque d'attention n'accrut que sa position défensive. Son père était fait du même bois : lointain et distrait envers elle et sa mère, attentionné vis à vis des rares visiteurs... Faisant un effort, elle passa outre et s'approcha de l'eau. Elle regardait la mer curieuse des paysages sous-marins qu'elle ne connaissait pas. Elle écouta les paroles du barde, laissant l'écume mourir à ses pieds ¤Son peuple a faim ? Je ne connais pas la mer, je suis une fille de la forêt, je connais l'existence des dryades et des nymphes, mais jamais je n'ai accordé une pensée pour les créatures habitant les mers.
Sa curiosité était éveillée et elle se surprit tout d'abord à vouloir aider cet étranger malgré son étrange comportement. Il avait l'air gentil avec Lorelette, ce qui la rassurait un peu. Elle observa le visage de Tharivor et Lorelette tout à l'écoute de l'elfe aquatique, puis retourna son regard vers la mer, surprise par la dernière remarque de Cyriandil : " il est heureux que vous soyez venu en paix ". De nature méfiante, elle s'interrogea. Etaient-ils sous quelconque menace ? Scrutant les eaux sombres, elle se raidit légèrement... Les paroles du bel elfes la perturbèrent grandement. Cela contrastait étrangement avec sa tristesse. Néanmoins, étant de toute façon ignorée, elle attendit la réponse de ses compagnons, sentant une vague angoisse envahir son cœur.
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Aventurier dcd
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-Il est heureux que vous soyez venu en paix...
Cette phrase sonnait comme une provocation et Tharivor y répondit avec une assurance qu'il ne se connaissait pas.
- Il ne sert a rien de vous montrer provocateur, si je vous avait juger potentiellement dangereux vous seriez mort à l'heure qu'il est. Concernant votre peuple, nous ne pouvons rien pour vous, nous avons nous même quelques problèmes à résoudre.
Tharivor pouvait paraitre agressif, il ne s'en souciait guère. Seules lui importaient la sécurité et la survie de Njini et de la petite Lorelette. Il enchaina donc ses paroles sans se soucier du fait que Lorelette râlait de cette méfiance quasi maladive.
- D'ailleurs, nous ferions bien de partir maintenant. Dame Njini, Lorelette, partons sans tarder je vous prie, "ils" nous recherchent sans doute activement...
Tharivor ne quittait pas l'ennemi présumé des yeux en étant toujours prêt à le pourfendre au moindre geste dangereux. Il se sentait bouillir de l'intérieur et s'efforça de penser à des moments calmes dans sa vie, comme les moments ou il observait la jeune Njini s'entrainer...
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Disparue
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Comment pouvait-on vivre en faisant aussi peu confiance ? Lorelette avait du mal à le comprendre... Est-ce que l'excès d'aventure créait ce sentiment de continuelle insécurité. Pourvu qu'elle n'en arrive jamais à douter à ce point.
Tharivor devait avoir vécu de sacrés histoires, en tout cas, pour avoir une méfiance aussi exacerbée. Lorelette le fixa, avec son air le plus dur et le plus désapprobateur qu'elle se connaissait pendant qu'il répondait à Cyriandil avec un ton à faire froid dans le dos.
Avant qu'il n'en rajoute, Lorelette enchaina :
- Malheureusement il est vrai que nous ne pouvons trop nous attarder sur cette plage. Mais s'il vous plait Cyriandil, avant que nous prenions congé, pourquoi votre race a faim ? Que se passe-t-il ?
Et si Cyriandil était leur salut ? Les autorités de Port-Ponant ne les chercheraient certainement pas au fond de l'eau, c'était la meilleure cachette à des lieues à la ronde ! Peut-être leur modeste compagnie pouvait aider ces si beaux êtres ?
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Neuvième jour de la Flétrissure dans l'Année de la Magie Sauvage (9 Eleinte 1372)
Lieu : A quelques lieues de Port Ponant Temps : Clair Moment : Matin
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Le soleil était déjà à mi chemin de son zénith et son éclat se reflétait en autant de scintillement qu'un diamant à la surface de l'eau à peine agité par un léger vent d'ouest. Alors que l'elfe contemplait son royaume, une froide brise fit virvolter ses cheveux. Etait ce le vent de la discorde qui soufflait? L'impétuosité du jeune guerrier interrompit brusquement la contemplation du barde qui fit volte face.
Une goutte avait perlé sur sa joue bleutée, apparamment la nature sensible de Cyriandil avait pris le dessus et c'est d'un oeil empli de nostalgie qui accompagna les froides affirmations du chondathien. Acquiessant d'un air de regret se tourna vers la petite gnome restée à ses côtés qui parvint, par son excubérence à lui décrocher un sourire du coin des lèvres.
- Vous avez sans doute raison, vous ne pouvez certainement pas grand chose pour mon peuple ; vous appartenez au monde la surface.
Observant la gnome du coin de ses yeux complices, il poursuivit sur un ton un peu moins nostalgique.
- Mon peuple se nourrit de certaines algues et de poissons. Pour d'obscures raisons ces aliments se font de plus en rares. Et... le fragile équilibre qui unissait mon peuple à celui de la surface s'est dégradé. Aujourd'hui je pleure encore la disparition d'un proche.
Un pincement de lèvres écorcha la bouche de la créature aquatique et reprenant une intonation un peu plus neutre.Il renchérit.
- Si vous êtes poursuivi, je ne vous retiendrai donc pas plus longtemps Teziir est à moins d'une demie journée de marche, dans cette direction.
Il pointa le doigt vers l'ouest
- Vous y serez vite. Qu'Umberlee vous garde.
Puis il s'asseya au pied de la dune et commença à émettre quelques notes de son instrument.
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Disparue
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Maintenant, Lorelette n'avait plus aucune envie de s'en aller. L'Elfe allait jouer et sa musique serait certainement très belle à entendre. Auraient-ils souvent la chance d'entendre un habitant de la Mer leur faire l'honneur de sa musique ?
De toute façon, pour le moment, aucun de ses compagnons ne s'était pour le moment manifesté. Teziir devait être une jolie ville mais elle le serait tout autant dans une heure. Les gardes de Port-Ponant ne viendraient peut-être pas et la journée s'annonçait belle ! Sur ces bonnes résolutions, Lorelette s'assit donc sur le sable encore frais de la nuit, les yeux et les oreilles bien ouverts.
Ki, ressentant l'importance du moment, vint se coucher doucement aux côtés de sa petite maîtresse, faisant reposer sa grosse tête sur ses genoux. Alors que les premières musiques s'égrainaient dans le vent du matin, Lorelette caressait doucement le poil soyeux du gros chien et écoutait, silencieuse et attentive à la magie de la musique.
Elle cessa de penser aux soucis qui les occupaient et s'abandonna. Elle ne savait si ses compagnons apprécieraient eux-aussi ce bonheur simple, mais espérait que, pour une fois, ils sauraient se taire et écouter sans chercher le mal.
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Aventurière
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Distraite parla musique N'Jini regardait l'étrange image que formait l'elfe triste et Lorelette assise à côté de lui comme pour accompagner son deuil. Même Ki semblait envoûté par la musique, la tête canine reposant sur les genoux fins de sa maitresse. La journée s'avançait et elle pensait qu'il fallait peut-être mieux ne pas trop traîner dans le coin. Son regard allait du couple vers la mer qui paraissait si tranquille, puis revenait vers le barde égrenant de douces notes.
Elle se sentait un peu désœuvrée ne sachant si elle pouvait proposer leurs services à cet elfe dans la résolution du problème qui se posait à son peuple, ou si il serait plus sage, en effet, de quitter cet endroit et prendre la route du village mentionné. Elle frissonna : Umberlee et Selune n'étaient pas amies... Umberlee était une déesse maléfiques aux pouvoirs redoutables surtout dans son milieu naturel. Crainte par tous les marins et à juste titre. Auraient-ils assez de forces pour aider cet elfe. La sorcière en doutait, mais vu le comportement de Lorelette, celle-ci avait apparemment décidé de rester quelques temps de plus auprès de lui. N'Jini se devait peut-être de faire confiance à l'instinct de la jeune gnomesse. Aussi s'avança-t-elle et s'assit de l'autre côté du barde, attendant tranquillement qu'il eut finit sa complainte. Puis elle se tourna vers lui et d'une voix douce la mine sombre lui demanda :
- Messire, qui donc en veux à votre peuple au point de lui couper toute nourriture ?
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Aventurier dcd
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Tharivor était déçu des réactions de ses compagnes d'infortune. Il se doutait pourtant que ces demoiselles seraient touchées par la beauté et le mystère elfique de cet elfe aquatique. Son histoire sonna comme une plainte et cela fit effet immédiatement: les deux demoiselles désiraient savoir comment l'aider. Résigné depuis longtemps à suivre Njini, Tharivor souffla un grand coup et dit simplement:
- Ouais bien sur, dites nous comment nous pouvons vous aider en partant aussi loin d'ici que possible.
Tharivor réfléchit un moment puis finit par dire, après avoir mis son genou gauche à terre:
- Mesdemoiselles, veuillez accepter mes excuses les plus sincères. Je ne sais pas ce qu'il me prend ce matin, probablement la fatigue occasionnée cette nuit. Cette nuit ou je n'ai pas su fermer l'oeil à cause du fait que je pensais à votre sécurité. Veuillez m'excuser donc pour mon humeur changeante et probablement mauvaise. Vous aussi monsieur veuillez m'excuser, pour les même raisons que celles que je viens de dire à ces dames.
Tharivor attendit alors les réactions de ses amies pour relever la tête, voire même se redresser entièrement.
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Lorelette cessa un moment de porter toute son attention à l'envoutant Elfe pour porter son regard vers le jeune homme, genou à terre. Un sourire amusé vint éclairer ses traits et elle ajouta simplement :
- Pour ma part, tout est déjà oublié !
Sous ses abords bourrus, Lorelette aimait bien ce grand béta d'humain grognon et il fallait lui concéder qu'il n'avait pas toujours tout à fait tord dans sa prudence maladive en ce monde cruel. Lorelette savait qu'elle payerait certainement un jour son excès de curiosité mais elle préférait sa façon de vivre... comparée à la survie de Tharivor.
Elle fit un grand sourire à Tharivor avant d'enchainer, à l'attention de Cyriandil :
- Je me joins à mes compagnons pour vous demander ce que nous pourrions éventuellement faire pour vous aider. Nous sommes actuellement désœuvré suite à un malentendu à Port-Ponant...
Elle hésita une fraction de seconde avant d'ajouter :
- Et puis... je ne savais même pas qu'il existait une ville sous la mer... je n'en ai encore jamais vue... et j'avoue que ça me plairait beaucoup...
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Neuvième jour de la Flétrissure dans l'Année de la Magie Sauvage (9 Eleinte 1372)
Lieu : A quelques lieues de Port Ponant Temps : Clair Moment : Matin
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Cyriandil avait écouté les réaction de ces étrangers: l'un semblait être méfiant, l'autre curieuse et la dernière...excentrique. Il s'en amusa tant qu'un timide sourire se dessina sur son visage dévoilant une dentition carnassière. Mais très vite, il reprit son air grave pour répondre aux l'humaines qui l'avait interpelé.
- Avez vous le pouvoir de rendre la vie aux défunts? De nourrir des êtres vivants sans nourriture? Je ne puis faire supporter la survie de tout un peuple sur vos frêles épaules... Il n'est rien que vous puissiez faire pour nous. Maintenant avec votre permission je vais chanter ma peine pour les morts que cette tragédie assaillent et qui semblent avoir rendu nos deux peuples fous au point de s'entretuer.
Les doigts palmés de l'elfe frôlèrent les cordes de son instrument duquel en sortit quelques notes. Les paroles qui l'accompagnèrent révélèrent un talent prodigieux. Il chantait dans sa langue une incroyable mélodie. Cela ne ressemblait à aucune langue connue des personnes présentes mais les sonorités de celle-ci suffisaient à donner à la musique une dimension presque mystique. Lorsqu'il eut finit, il expliqua à ses spectateurs qu'il s'agissait d'une complainte funéraire.
- Je n'ai pas le coeur à vous la traduire. Ma peine est encore trop récente.
Se relevant, il se débarassa du sable sur ses vêtements.
-Créatures de la surface, j'ai été ravi de faire rencontre. Je vous dis "adieu" car nos chemins ne se croiseront certainement plus.
Puis il prit la direction du rivage...
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