A la poursuite de Melkinnvar le Mystérieux, La chasse à l'homme commence...

L'Aasimar s'était laissé envahir par la tension durant l'attente que lui fit involontairement subir Ronan, laps de temps entre la proposition du barde et la réponse du chef de la garde pendant lequel Ascha prenait pleinement conscience du caractère déplacé de sa demande, bien trop osée qui plus est, compte tenu des risques qu'il prenait en intervenant en faveur du sombre elfe.
Mais ses craintes de se trouver à nouveau emprisonné furent finalement dissipée par la réaction plus que bienvenue du chef des gardes de la bourgade.

Le Cormyrien espérait maintenant ne plus avoir à tenir ce discours pour venir en aide au drow. Mais il savait bien que cet espoir était vain, car il avait vu et entendu la foule quémandant l'exécution du prisonnier, et même si les gardes étaient en accord avec lui, il resterait sûrement beaucoup de monde à convaincre lors du procès et sa verve devrait encore faire des sienne.

Le Céleste remercia le Dieu de la Connaissance de ne pas l'avoir abandonné dans cet échange verbal puis pris repos de la compagnie de ses interlocuteurs, en remerciant Ronan pour le mot qu'il venait de lui transmettre.

Il sortit donc du bureau des garde pour avoir la surprise de la présence de Lutin, instinctivement il regarda autour de l'animal, pensant trouver un de ses compagnons en surveillance, mais aucun d'eux ne se révéla à sa vue, ce qui amena la déception dans l'esprit d'Ascha. Il n'avait pas demandé grand chose mais il semblait que c'était trop pour eux tout de même. S'accroupissant, il caressa la tête de l'animal et lui gratouilla derrière les oreilles avant de se relever et de prendre le chemin de l'auberge où il allait pouvoir bénéficier d'une bonne nuit de repos.

En chemin il se demanda où étaient ses compagnons, les deux humains avaient sans nul doute réussi à s'en sortir pour la soirée, il les espérait suffisamment débrouillards pour cela, seulement il en était tout autrement pour Talvrae, il avait vu comment les locaux avaient réagi en voyant un drow, il ne se faisait pas d'illusion sur la façon dont serait traitée Talvrae si l'on se rendait compte de sa présence, et ce malgré les gardes qui lui avaient assuré de ne pas s'en faire pour ses compagnons, c'est pourquoi tout le long du trajet il laissa son regard fouiller les ombres des ruelles alentours en espérant y découvrir la fine silhouette de sa compagne barde, en vain.

Il arriva donc à l'auberge avec seulement Lutin comme compagnie, mais ce fut amplement suffisant pour s'attirer les foudres du tenancier et cela malgré l'assurance d'Ascha qui tentait en vain de rassurer l'humain quand à la surveillance de l'animal.
-Oui je le surveillerai... Non je ne le laisserai abîmer la chambre... Oui bien sur je vous ai compris...
Cela dura quelque minutes avant qu'il n'arrive à s'esquiver et à rallier la chambre qui serait sienne pour la nuit.
Une fois la porte de ce sanctuaire passée, il alla directement poser ses affaires en bas du lit, malgré le fait qu'il avait été nourri en cellule, il était dans un état lamentable de fatigue. Il réussit tant bien que mal à caresser une dernière fois Lutin avant d'aller s'allonger et de sombrer dans un lord sommeil qu'il espérait réparateur.

De longues heures passèrent pendant lesquelles Ascha errait dans les limbes de ses rêves tous plus flous et insignifiant les uns que les autres.
C'est seulement sur le matin qu'une vision plus détaillée pris le dessus dans l'esprit du dormeur, celle du drow lapidé par la foule, et c'est dans cet état d'esprit que se réveilla le barde. Il resta quelques instants encore allongé dans le lit, les yeux grands ouverts, laissant ses pensées reprendre leurs places, puis se décida enfin à se sortir des draps.
Il se débarbouilla du mieux possible grâce aux éléments de toilette présents dans la pièce puis s'habilla pour faire face à la journée.
Lutin se montra très enthousiasmé par le réveil de son maître provisoire et en profita pour quémander d'autres caresses. Qu'il obtint sans problème.
Le barde se mit en tête d'aller chercher de quoi l'alimenter dès qu'il en aurait fini ici. Il profita de s'occuper du chien pour vérifier l'état de la chambre quitte à devoir nettoyer s'il y avait trop de trace de passage de Lutin.

Puis vint le moment au barde d'avoir une pensée à son dieu, pour cela, il alla s'asseoir sur le bord du lit et se relaxa en laissant ses pensées rejoindre le Dogme d'Oghma et lui demander ses faveurs dans cette dure journée qui l'attendait. Cette méthode, il la répétait tous les matins depuis des années, depuis la fin de son apprentissage avec son Maître Aatleytt, et ce matin plus que tout autre il mit toute sa conviction dans sa demande, car avec cette histoire de procès et ce rêve annonciateur de mauvais présages qui avait précédé son réveil, il valait mieux pour lui qu'il s'attire les faveurs de son dieu. Il eut une pensée également à l'Assemblée qui l'aidait à comprendre les dons magiques de son dieu.
Le barde se remémora les éléments à savoir pour la bonne réalisation de ses sorts, il commença par ses deux sorts liés à la fatigue et au moyen de déclencher cet état chez les autres, enchaîna sur un autre sort influençant l'état mental de ses adversaires qui provoquait le trouble dans leurs pensées, puis orienta ses réflexions plus pleinement sur la magie, la manière de la détecter et de la lire puis enfin s'engagea t'il dans l'art curatif qu'il avait découvert en côtoyant Lucius, ce sort, bien qu'utilisé un peu différemment par le prêtre, avait permis à l'Aasimar de sortir des limbes de l'errance précédant la mort, dans les cavernes sous les Arpents.

Le suivant d'Oghma s'accorda encore quelques respirations de calme avant de laisser son esprit revenir s'accrocher aux impératifs du présent.
Il se releva, repris son équipement. ¤Quel dommage ne n'avoir put le dépoussiérer.¤ Se vêtit totalement, refit le tour de la pièce pour s'assurer qu'il n'avait rien laissé, puis appelant Lutin pour qu'il le suive, sortit de la pièce pour chercher de la nourriture et de la boisson pour son compagnon quadrupède et lui même.

Arrivé dans la salle de l'auberge, il s'adressa au premier membre du personnel qu'il eut sous la main, patron ou serveur, et formula sa demande.
-Bien le bonjour, je vous remercie pour la chambre, ce repos m'a fait le plus grand bien. Auriez vous quelques restes de viande d'hier et un bol d'eau pour ce sage animal? Et quelque chose à grignoter pour moi également s'il vous plais.
-Sauriez vous me dire si le procès est pour bientôt, au fait?
Attendant une réponse, Ascha se laissa aller à penser à la suite des événements. S'ils se retrouvaient avec la charge du drow, ils auraient sûrement à quitter la ville assez tôt pour ne pas s'attirer les foudres des habitants non satisfaits des conditions qui allaient être proposées.

Dans l'immédiat, Ascha allait savourer la nourriture puis il rejoindrait ses compagnons au temple pour faire le point avant de se rendre au procès.

Sorts mémorisés: berceuse, hébétement, lecture de la magie, détection de la magie, sommeil, soin léger.

Ayant manuellement assouvi les envies du prêtre, la jeune femme demeurait pensive. Allongée sur le dos, les mains croisées derrière la tête et le regard rivé sur le plafond au-dessus d’elle, elle ressassait les derniers évènements.

¤Etrange...¤

L’image de cette fameuse dague de Ralouvet la hantait. Bien qu’aperçue subrepticement, l’arme paraissait bien trop tentante et précieuse aux yeux de Marcus pour ne représenter qu’un simple accessoire de culte. Ne serait-ce que pour cette unique raison, elle se devait de changer de propriétaire le plus tôt possible, mais de façon discrète si possible. Heureusement, le fait d’avoir feint un intérêt limité pour la lame semblait la positionner hors d’atteinte de tout soupçon en cas de vol, d’autant plus qu’elle semblait en apparence trop intéressée par le prêtre pour vouloir s’attaquer à ses possessions. N’ayant pas lâché d’une semelle l’homme endormi à ses côtés, Talice savait pertinemment que l’objet de ses pensées était toujours lové dans les replis des vêtements de l’homme de foi. N’étant visiblement pas décidé à s’en détacher, la tactique de la tueuse semblait s’avérer payante. Après tout, il serait d’autant plus facile de dépouiller sa victime une fois repue et endormie. Son comportement à venir déciderait le moment venu de la durée de ce sommeil…
Si cela n’avait tenu qu’à elle, Marcus se trouverait à l’heure actuelle avec plusieurs pouces d’acier enfoncés dans la gorge. Mais il pouvait encore s’avérer utile, aussi bien en tant que garantie, que guide ou indicateur involontaire. Pour l’instant, il assurait à la téthyrienne un gîte et un couvert, ainsi qu’un accès aux souterrains qu’elle comptait explorer avant de partir en ville.

Décidée à abréger son propre supplice, elle tourna la tête vers l’endormi d’à côté, avant de se redresser dans le lit. Avisant d’un regard les vêtements du prêtre négligemment jetés sur le sol, elle se leva le plus délicatement possible, profitant de ce que sa nudité lui offrait en termes de discrétion sonore, et se dirigea vers le tas de tissu, décidée à s’emparer de ce que Tiamat mettait sur sa route…
Quelques instants plus tard, se recouchant délicatement, la Lame ne mit que quelques instants pour succomber à la fatigue accumulée, sombrant dans un sommeil agité.

Une nuit entrecoupée de rêves déplaisants laissa au réveil une jeune femme dans un état d’irritation prononcé, que son compagnon de fortune ne mit pas longtemps à découvrir.
Maussade, la jeune femme se rhabilla précautionneusement, prenant soin de réveiller le prêtre au passage, et n’acceptant d’avaler qu’un déjeuner frugal ponctionné dans les réserves du temple, en cette heure où le soleil ne semblait pas encore levé. L’estomac calé, la jeune femme termina de s’équiper, laissant une fois de plus les haches dans la chambre.

¤Je viendrai les chercher en revenant de note promenade.¤

Prenant ses gants, elle se dirigea vers l’endroit où elle avait laissé le rôdeur la veille, avant d’asséner une claque de cuir sur le sommet du crâne de ce dernier en guise de réveil.

- Debout ! Une journée chargée nous attend.

¤Et Tiamat sait que je commence à en avoir marre de cet endroit…¤

Faisant jouer ses doigts dans leur écrin de cuir désormais enfilé, Talice alla à la rencontre de Marcus, décidée à lui faire tenir sa promesse de la veille. Le cou raidi par son humeur massacrante, elle dut prendre quelques secondes pour se calmer et éviter de braquer son interlocuteur.

- Vous m’aviez promis que vous nous guideriez vers ces fameux souterrains. Pourrions-nous procéder ? Je suis attendue en ville et souhaiterais vivement jeter un œil sur cet endroit auparavant. Vos descriptions ont, je l’avoue, grandement excité ma curiosité.

La téthyrienne eut une vision fugace des ses activités de la veille.

¤Et uniquement ma curiosité…¤

- Je vous suis…

evenant s’adosser contre le mur glacial du temple, Elrin s’enveloppa de nouveau dans la couverture tentant de chasser le froid qui l’entourait. Des gouttes de sueurs perlèrent sur le front du rôdeur, les frissons qui parcouraient inlassablement son corps depuis quelques minutes trahissaient l’état instable dans lequel se trouvait encore Elrin. Il ne pouvait chasser de son esprit l’étreinte glaciale de cette créature.
¤Elrin : Dark… je…¤
Laissant un silence pesant engloutir ces paroles, Elrin n’eu pour seul réponse qu’un ronflement provenant des mendiants avec lesquels le rodeur partageait la nuit. Le silence de Dark le pesait, pourtant il n’y pouvait rien et ce n’est qu’au prix d’un incroyable effort que le sommeil le prit enfin.

Le corps du rodeur se crispa au contact du cuir choquant sa tête. C’est sans répondre à Talice qu’il se leva de sa couche.
¤Dark : toi ! Petite larve, recommence encore une fois ça et je te fais bouffer ton gant de cuir !¤
Un sourire moqueur s’affichait sur le visage du rodeur, déformant les marques noires ténébreuses que sa face arborait. Rajustant son écharpe sur son visage afin de les dissimuler, il récupéra son équipement. Talonnant la voleuse, le rodeur fut assez prêt du couple nouvellement formé pour écouter les quelques mots de Talice.
¤ Elrin : Un souterrain !?...¤
Tirant sur son écharpe afin de laisser sa voix interpeller la Téthyrienne il attendit que celle-ci s’approche de lui. A voix basse il reprit :
-(commun) je viens d’entendre que des souterrains pourraient exister !? Le timbre de sa voix laissait supposer une affirmation plutôt qu’une question Il reprit .. En cas de problème sa pourrait être un bon moyen de quitter les lieux sans trop de problème. Laissant l’air emplir ses paumons il reprit . Pour ma part j vais aller à la rencontre de Fassin. On ne s’est toujours pas à quoi il ressemble et je voudrai vite y remédier. Si j’arrive à mettre la main dessus je le surveillerai.

Sans attendre, il se dirigea vers les portes du temple. Poussant le bois, il laissa l’air frais d’une mâtiné toute nouvelle rafraichir son visage. Parcourant les centaines de mètres qui séparaient le temple de la bâtisse de Fassin. Accoudé à quelques mètres du lieu de travail du marchant, Elrin regardait du coin de l’œil la scène.

Elrin observe la bâtisse. Si il n’y a personne proche celle ci, il rentrera à l’intérieur.

Ascha Cheynn

L’aubergiste à l’arrivée du barde ne sut se décider entre lui adresser un sourire ou bien rester de marbre. Apparemment celui ci n’avait pas bien dormi. Peut être bien que sa femme n’avait pas été aussi généreuse que Talice avec Marcus la nuit passée. Toujours est-il qu’il s’enquit des attentes de son client. Avant d’aller les chercher en cuisine, il ajouta au barde.

- Comprenez que le message de Ronan ne vous garantissait que l’hébergement pour la nuit, je ne peux me permettre de ne pas vous faire payer votre petit déjeuné. Dans les cuisine une voix de femme retentit, forte et autoritaire, prononcé dans la même langue que le papier que lui avait remit le chef de la garde. L’homme eut un sourire piteux, montrant qui portait la culotte à la maison. "Héhé.. Vous savez comment son les femmes, hein ?" Puis il alla en cuisine s’occuper de la demande du descendant des célestes.

Il revint une dizaine de minutes plus tard, avec dans une main une assiette garnie d’un œuf et d’une tranche de bacon, et dans l’autre une carafe d’eau et un verre. "Je reviens", annonça t’il. Il s’éclipsa de nouveau et ramena un plat avec un os à moelle avec encore un peu de viande dessus, ainsi qu’une petite écuelle. Il jeta un œil complice au barde. "Je vous fais cadeau de la nourriture pour le chien."

Lutin, voyant sa pitance arriver à grand pas, émit quelques borborygmes avant d’aboyer d’impatience. Sons qui se turent une fois l’os posé à terre. "Faites attentions à qu’il n’en mette pas partout quand même, hein ?" L’homme servit ensuite le barde, puis rempli la petite gamelle d’eau pour le chien.

Il repassa alors derrière son comptoir avant d’ajouter. "Ha, pour le jugement de l’infâme, nous serons prévenus, ne vous inquiétez pas." Au pied d’Acha, le teckel remuant la queue essayait de prendre dans sa bouche l’os trop gros pour qu’il puisse le faire. Toujours est il que s’il trouvait une prise, il ne manquerait pas d’aller trimballer son os dans l’auberge ou bien de l’enterrer quelque part..

Quevven

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Quevven prend 7 points de dégâts non létaux

Au même moment, dans la cellule de Quevven, des hommes entrèrent avec fracas ne laissant pas même le temps au drow de réagir. Et voila que celui si cloué au sol se prenait aussi bien coups de poings que coups de pied dans le ventre, sur les bras, sur les cuisses. Les gardes restèrent sourds aux propos du voleur, prenant soins malgré tout de ne pas viser la tête, histoire de ne pas laisser trop de marques.

L’assassin sombra de nouveau dans l’inconscience..

Elrin

Lorsqu’il arriva aux portes de l’échoppe de Fassin, il les trouvèrent de nouveau fermées. Il ne put s’empêcher de les violenter d’exaspération et ce bien que sa n’arrange rien aux choses. Il alla ensuite se poser un peu plus loin dans un coin ou il ne risquerait pas d’être surprit. Après tout, malgré l’esprit du ténébreux des plus impatient, Elrin, lui, avait apprit à attendre..

C’est sur les coups de sept heures et demie qu’un homme grand, plutôt maigre, cheveux et barbe gris, se dirigea vers le magasin, fouilla dans ses poches pour en sortir un trousseau de clefs et ouvrit la porte. Il entra dans le bâtiment, puis referma la porte derrière lui..

Talice

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Talice, Jet de déplacement silencieux : 3(dé)+10 = 13 contre DD 16 < échec >
Talice, jet de ?? : 10(dé) + 3 = 13 contre DD 25 < échec >
Talice, jet de ?? : 9(dé) + 0 = 9 contre DD 22 < échec >

Bien que la jeune femme fut en possession de la superbe dague de Ralouvet, une Jambya Calishite de fort belle facture, sertie de pierres précieuses telles que des émeraudes et des rubis posées sur une garde en or.

Habillée et toujours en possession de la dague, la roublarde se contenta d’une pomme comme petit déjeuné tandis que Marcus enfilait ses vêtements. Il la suivit sans dire mot, avec un sourire sur le visage, lorsqu’elle alla réveiller Elrin d’une bien dure façon. Et lorsque la roublarde revint à la charge sur les histoires de souterrains, le sourire du prêtre s’élargit, pour le peu qu’on l’aurait cru possible.

- Hé bien.. Il regarda le rôdeur partir en trombe du lieu de culte, puis ramena Talice dans son appartement. Regardant l’homme bouger, elle aperçu à la ceinture du prêtre l’éclat de la dague qu’elle avait récupéré dans la nuit et qu’elle avait toujours sur elle jusqu'à peu de temps.

Pour couronner le tout, le prêtre, une fois dans ses appartements montra les lieux alentours. "Voilà tout ce que j’ai découvert, je vous l’ai déjà dit hier. Mais cherchez si cela vous amuse, moi je n’ai perdu que trop de temps à explorer les recoins de cette pièce.."

N’en croyant pas ses propres yeux, la téthyrienne remua imperceptiblement ses pieds dans ses bottes, s’attendant à y sentir le contact du métal qu’elle y avait placé. N’éprouvant que le contact rêche du cuir légèrement élimé, elle dut se rendre à l’évidence. Ce prêtre semblait attacher une trop grande importance à sa dague pour que cela soit naturel ; ceci la confortait donc dans ses certitudes.

¤Et c’est reparti…¤

Ecumant de rage, elle peinait à se maîtriser, résistant de justesse à la tentation de maculer les murs du liquide artériel de Marcus. D’abord Elrin qui décidait de refuser sa proposition et se carapatait en direction de l’extérieur, et maintenant cette dague ensorcelée ! C’en était trop !
Poussant un soupir à fendre l’âme, Talice décida de suivre les conseils du prêtre, et décida de ne pas poursuivre plus loin son investigation des lieux.
Afin de se passer les nerfs, elle jeta son dévolu sur son équipement toujours poussiéreux. La jeune femme prit donc le premier récipient qu’elle croisa sur son chemin, et le remplit d’eau. Ceci fait, elle déchira une petite partie des lanières improvisées contenant les haches récupérées dans la caverne, qu’elle imbiba. Le contact glacé de l’eau sur la peau de ses mains lui occupa l’esprit quelques instants, mais c’est avec rage qu’elle entreprit de débarrasser son équipement de la poussière, prenant soin de ne pas tremper les parties métalliques.
Quelques minutes plus tard, satisfaite du résultat, elle alla chercher un pot de graisse dans la réserve de nourriture, ne demandant la permission que par pure politesse, et n’attendant presque pas la réponse de Marcus pour déboucher le contenant. Utilisant de nouveau le tissu, elle commença par essuyer les résidus d’eau, avant d’appliquer la graisse sur les zones de cuir. Alors que sa main effectuait des cercles concentriques destinés à masser le cuir de son armure de graisse afin de l’assouplir, la tueuse se calma légèrement et décida enfin de desserrer les dents.

- Veuillez m’excuser pour cet accès de colère, mais j’ai du mal à accepter que mon compagnon de voyage refuse mon invitation… Pendant que nous y sommes, quelle est selon vous la meilleure échoppe de la ville pour me débarrasser de ces armes? Elle désigna les haches du menton. "Elles commencent à devenir encombrantes, et je souhaiterais les céder moyennant finances."

Tout en écoutant les conseils de Marcus, elle mettait un terme à son nettoyage, et commençait à s’équiper de ses effets personnels. Faisant jouer ses épaules, elle éprouva la souplesse de son armure redevenue couleur ébène, et dont le craquement du cuir lui parut satisfaisant. Son capuchon sur les épaules, elle entreprit d’ensuite fixer son arbalète sur son avant-bras, après avoir attaché les haches dans son dos de la même façon que précédemment. Sa bandoulière en place, la dague alla rejoindre non pas sa place habituelle, mais l’intérieur de son bras, se logeant tout naturellement dans la manche de la chainse et son gant. Prévenant toute remarque de la part du prêtre, elle décida de tenter un semblant d’explication. Après tout, il se pourrait qu’elle doive encore dormir dans cette ville.

- Je vais aller vendre ces haches. Une personne équipée a toujours plus de chances d’être crédible pour ce genre d’opération si l’acheteur se rend compte que ce n’est pas un paysan qui tente de vendre une pioche… Je serai de retour ce soir, si jamais ma présence est encore souhaitée en ces lieux…

Un tel mensonge ne dérangeait pas Talice, d’autant plus qu’elle disait à moitié la vérité. La dague, quant à elle, pourrait s’avérer utile en cas de résistance inopportune de la part de l’acquéreur potentiel de ces objets. Adressant une prière muette à Tiamat et Balkoth, elle avança de quelques pas, avant de se retourner et d’adresser un sourire enjôleur à Marcus.

-A plus tard…

¤Tiamat, Balkoth, je vous en prie… Faites qu’il meure et que je puisse enfin récupérer cette dague… Peu m’importe les souffrances qu’il aura à endurer, je ne souhaite que le résultat !

Il était entre sept et huit heures quand la jeune femme franchit le seuil du temple, avec pour destination l’échoppe indiquée par Marcus. Viendrait ensuite les reste des réjouissances de la journée…

Le regard du rodeur se posa sur un homme de grand statut. S’approchant de la bâtisse qu’il surveillait, il attira tout l’attention du rodeur lorsqu’il entrouvrit la porte encore fermé il y a de ça quelques minutes.
¤Dark : enfin le voila ! Qu’est ce que t’attend !¤
Sans prendre en compte les remarques du ténébreux, trop habitué à l’impatience de celui-ci, Elrin sortit des ombres que lui procurait ce début de matinée. Traversant la rue qui le séparait de la battisse, il ouvrit la porte.

Le rodeur se retrouva dans un petit couloir, possédant une ouverture vers sa droite. Réajustant son écharpe sur son visage, dissimulant ses marques, il s’engouffra dans cette ouverture. La pièce se trouvait jonché de matériel divers, de toute facture. Balayant l’endroit il trouva vers la gauche un comptoir ou se trouvait l’homme de haut statut qu’il avait vu il ya quelques secondes. Le saluant d’un simple hochement de tête :
-(commun) Fassin je suppose ?! N’attendant pas de réponse il reprit. Je travaille pour un marchand du nom de Melkinvar, lors d’une altercation imprévue avec des gobelins, nous avons été séparés. Je sais qu’il a réussit à s’enfuir vers cette bourgade et ayant passé plusieurs jours avec lui, il m’avait parlé de vous et du fait que vous lui deviez de l’argent. Je ne suis absolument pas ici pour cette argent, cherchant à le rejoindre je voulais seulement savoir si il était venu à vous récemment ?

¤Dark : mais c’est quoi ce jeu de scène! Tu penses à quoi !?¤
¤Elrin : je veux juste éviter les ennuis. J’ai pas du tout l’habitude de faire ça mai si sa peu m’empêcher que la garde de la ville me recherche.¤
¤Dark : Très bien. Mais si je n’obtiens pas rapidement ce que je veux par ta méthode, crois moi je prendrai la relève et sa risque de ce passer autrement.¤
L’impatience du ténébreux se faisait de plus en plus sentir et Elrin ne tarda pas à percevoir la colère de son compagnon ténébreux. Le souffle du rodeur se faisait de plus en plus rapide, Dark tentait malgré les dires d’Elrin de forcer les barrières qui l’emprisonnait. L’homme savait maintenant que si ce marchand ne donnait pas les réponses escontées, le ténébreux tentera de prendre la relève.

Le barde avait rarement cette occasion de dormir en ville lors de ses errances, trop de contraintes pour lui à devoir se plier aux us et coutumes des gens locaux pour cet Aasimar qui aimait son indépendance au grand air, mais lorsque l’occasion se présentait il savait ignorer ses réticences pour mieux apprécier le luxe de se faire servir.
Attendant le retour du tenancier, il alla s’asseoir à une table d’où il pouvait voir la salle à son aise.
La remarque de son hôte sur le coût de la nourriture provoqua un léger plissement de lèvres au Cormyrien, qu’il entreprit de dissimiler subtilement par l’engagement d’une réponse.
-Ce ne sera qu’un moindre mal largement compensé par l’hospitalité de votre ville. Il accompagna sa remarque d’un honnête sourire tout en suivant du regard l’homme repartir vers les cuisines. Tout en contenant un second sourire, plus moqueur celui là, en entendant la voix féminine houspiller l’aubergiste.
En attendant son retour il essaya de faire le point sur sa situation, ce n’était plus vraiment la peine pour lui de se montrer discret dans cette ville alors qu’il risquait d’intervenir lors d’un procès pour défendre sa proposition, il n’ignorait pas que les gens du coin parleraient de lui, et que si Melkinnvar était encore dans les environs, il mettrait surement les voiles en entendant mentionner sa présence, induisant celle des ses compagnons à qui il avait des comptes à rendre, aussi il fallait que le groupe s’organise au mieux pour se relancer en chasse le plus tôt possible, l’idéal serait qu’ils aient un plan d’action avant la séance de jugement du Drow, dont la fin amènerait certainement un retard précipité si le peuple n’avait pas satisfaction au niveau du lynchage annoncé.

Ca ne valait peut être pas le coup que tout le petit groupe attende l’issue du procès dans l’enceinte de la bourgade, il pensait à Talvrae notamment, qui pourrait profiter de l’attroupement crée par Quevven pour mettre discrètement la ville, encore que ça dépendait de son point de vue. Il serait peut être également judicieux que les deux humains aillent attendre à la sortie de la ville, ou aux sorties, car l’Aasimar ignorait complètement la manière dont étaient organisés les environs.
Cela leur permettrait peut être d’apercevoir le marchand, et qui sait, peut être qu’ils pourraient l’intercepter sans trop de difficultés, ce qui mettrait un terme à leur traque et leur apporterait leurs réponses.

Le barde en était là dans ses réflexions lorsque l’aubergiste revint des cuisines, le ramenant au moment présent.
Il le remercia tout en observant sa nourriture. Il se servit un verre d’eau en attendant le retour annoncé par l’aubergiste et commença à en boire une gorgée, qu’il faillit avaler de travers en entendant tout le remue-ménage que faisait Lutin à ses pieds. Tournant la tête vers l’objet de convoitise de son compagnon canin, il alla retenir le geste de l’humain pour ne donner l’os au chien qu’une fois au dehors de la bâtisse mais il s’y prit trop tard, l’animal était déjà comblé, lui retirer son bonheur maintenant n’allait pas à Ascha, aussi le laissa-t-il déjeuner à son tour. Mais devinant ce que l’animal cherchait à faire il ne put s’empêcher de prendre un ton autoritaire en sermonnant à l’avance le mangeur quadrupède.
-Tu le mange là où tu es, gare à toi si tu n’es pas sage.
L’Aasimar n’avait pas vraiment l’habitude de la compagnie animale, et ne savait pas comment s’y prendre pour se faire écouter, aussi guettait-il du coin de l’œil le comportement de Lutin alors qu’il se faisait lui-même servir.
Espérant ne pas avoir à se ridiculiser en courant partout à la poursuite du petit teckel si se laissait trop aller avec sa nourriture, le barde entama enfin son propre déjeuner qui était vraiment le bienvenu entre les deux périodes de déplacement en pleine nature qu’il vivait.

Profitant de la présence d’un interlocuteur qui devait bien connaître la ville et ses habitants, le barde en profita pour combler sa curiosité.
-J’aurais aimé rencontrer un marchand du nom de Fassin, vous sauriez peut-être me dire où j’aurai la possibilité de le rencontrer ? [i]Et dans la foulée, il poursuivit. En fait, j’aurai même aimé en rencontrer deux, mais je doute que le second soit dans les environs, un homme d’une forte corpulence, voyageant probablement vers la côte, il a peut être fait étape dans votre charmante ville, un nommé Melkinnvar, ce nom vous dit il quelque chose ? Il avait accompagné ses questions d’un sourire engageant, qui avait pour but de mettre en confiance le tenancier, et de l’aider à lui donner des réponses constructives.

Repensant à l’état de leur provision il se permit une nouvelle question à son interlocuteur.
-Savez vous où je peux acquérir de la nourriture de voyage dans cette ville ? Je vais surement devoir poursuivre un long trajet dès aujourd’hui, peut être auriez-vous quelque nourriture qui se conserve bien à me vendre ?
Ascha redoutait à l’avance la note qu’allait lui tendre l’aubergiste à la fin de son déjeuner, même s’il avait encore quelques pièces dans sa bourse, il n’irait pas loin s’il se mettait à tout dépenser en ville. Mais maintenant que la question était posée, il n’avait plus qu’à en attendre la réponse, espérant qu’elle ne serait pas exagérée.

Ascha tente d’être diplomate avec l’aubergiste pour obtenir des renseignements, et qui sait de la nourriture à prix correct.

Talice

Marcus indiqua à la jeune femme comment se rendre à l’armurerie susceptible d’être intéressée par de tels ustensiles. Armurerie qui se trouvait justement à deux bâtisses de l’échoppe de Fassin dans la quelle ce trouvais Elrin à l’instant même. A la dernière phrase de Talice, le prêtre lui répondit avec un sourire, bien qu’une légère pointe d’amertume put se lire dans ses yeux.

- Vous serez toujours la bienvenue ici, madame. Je suis juste peiné que vous ne voyer notre relation que d’un point de vu professionnel. N’allant pas plus loin, bien que l’envi le démangeait, il s’abstint de se lancer dans un plus long discourt.

Une dizaine de minutes plus tard, la jeune femme arrivait en vue de l’armurerie désignée par l’homme d’Ilmater. Le hasard, une fois n’est pas coutume, ne faisait pas bien les choses. Sur la porte était placé une planchette en bois sur la quelle était gravé en commun « Fermé ». Apparemment le marchand n’était pas une lève tôt, ce qui n’arrangeait pas Talice. En s’approchant elle put voire une inscription complémentaire faite au charbon et à la va vite.

« L’ouverture se fera exceptionnellement après le procès du Criminel. »

Elrin

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Elrin, jet de bluff : 6(d20)-1 = 5 contre DD 8 (Jet de Psychologie Fassin) < Echec >
Fassin n’est pas dupe.
Elrin, jet de psychologie : 5(d20)+2 = 7 contre DD ??
Elrin pense que Fassin dit la vérité.

Deux magasins plus loin, un homme avec les pommettes saillantes répondait aux questions posées par Elrin.

- Melkinnvar.. L’homme considéra le rôdeur un instant. Un léger doute apparut sur son visage. Il ouvrit plusieurs fois la bouche pour la refermer. Il semblait chercher quelque chose à dire. Balançant entre l’idée de dire un mensonge ou la vérité. Avant de se lancer dans son discours, il prit une profonde inspiration.

- Vous mentez mal, monsieur. Mais je ne vais pas risquer ma vie pour un marchand avec le quel je n’entretiens pas particulièrement de relations amicales. D’ailleurs, je n’ai plus de dettes envers lui. Quoi qu’il en dise, mais passons. Apparemment l’homme avait opté pour la plus sage des voix, la vérité. "Melkinnvar est passé il y a deux nuits dans la ville. Il est effectivement passé chez moi, pour réclamer son du et me demander l’hospitalité. La peur qu’il avait sur les traits, qu’elle y ait été gravée par vous ou un autre, je n’en ai cure. L’homme accompagné d’une petite fille que je n’avais jamais vu a ses cotés, mais qui ne semblait pas tellement mal à l’aise, était vraiment terrifié. J’ai même réussi à marchander avec lui." Visiblement le marchand était fier de sa transaction.

- Il y a deux nuits de cela, donc et il est reparti le lendemain matin. Un peu avant ce terrible assassinat, vous en avez entendu parler ? Un drow il parait. C’est si rare d’en voir sur la surface. Je pense qu’il se rendait chez lui, dans la capitale de l’Amn. Athkatla. A l’heure actuelle il doit être encore au pied des pics brumeux à supposer qu’il ne marche pas plus que de raison. Ce dont je doute.. Malgré l’enfant en sa compagnie. D'ailleurs, il doit forcement être accompagné pour traverser les pics. Bien que la saison froide ne soit pas encore arrivée, les choses sont différentes la bas..

Ascha Cheynn

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Ascha, jet de dressage sur Lutin : 13(d20)+4 = 17 contre DD 15 < Réussite >
Lutin obéit en remuant la queue.

Le marchand considéra l’homme quelques instant. Jugeant sans doute s’il était bon de parler des habitants de sa ville. Le barde avait décidément tout pour plaire et le visage avenant car l’aubergiste jugea bon de répondre à toute ses questions.

- Fassin. Bien sur ! Un grand, avec les joues creuses, plutôt maigre, cheveux gris, tout comme sa barbe. Il possède une petite échoppe ou vous pourrez trouver pas mal de bricoles. Peut être que vous trouverez ce que vous désirerez d’ailleurs. Les plats de ma femme ne se gardent pas longtemps si vous voyez ce que je veux dire.

Il adressa un clin d’œil au saltimbanque avant de se faire reprendre par sa femme qui était sortie de la cuisine. Elle était ronde tout comme le marchand, un grain de beauté sur son menton potelé. Son visage était sévère et ses sourcils épais étaient froncés.

- J’vois pas s’que tu veux dire ! Qu’est ce qu’elle à ma tambouille ? Elle ne convient pas à notre client ? Elle regarda Ascha quelques instants. "Mais c’est qu’il est mignon l’jeune homme ! Alors vous venez d’où comme ca ?" A sa façon de s’exprimer le barde comprenait pourquoi hier elle n’avait pas quitté les fourneaux. L’homme était décidément plus apte au commerce que la bonne femme.

Il se pencha alors vers le barde pour lui souffler que le repas couterais exceptionnellement de trois malheureuses pièces d’argent. Il ajouta à voix haute qu’il n’avait jamais entendu parler d’un Melkinnvar.

- Je suis certain qu’il n’habite pas dans cette ville.

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le repas est un repas de bonne qualité normalement il coute 5 PA

N’ayant que faire des états d’âme d’un prêtre de province, la téthyrienne avait avancé d’un pas rapide jusqu’à l’échoppe indiquée. A la vue du petit panneau de bois, elle lança un coup de pied rageur dans la porte, faisant résonner cette dernière. Regardant autour d’elle, Talice commença à sortir ses outils de serrurerie, avant de s’arrêter aussi sec. Elle réalisait que ses chances d’ouvrir la porte étaient relativement importantes, mais qu’elles risquaient de fondre comme neige au soleil sitôt ressortie de l’échoppe.
Irritée par l’éventualité d’avoir à porter pendant une journée encore ces armes décidément bien encombrantes, la tueuse réfléchit quelques instants.

¤Bon… Il s’agissait là du magasin le plus proche. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y en a pas d’autres en ville… d’un autre côté, je ne vais pas non plus passer la journée à courir de marchands en marchands pour… Marchands… Marchands !¤

Talice se redressa brusquement, une idée ayant jailli se son esprit tourmenté. Elle venait de réaliser comment faire d’une pierre deux coups. Il suffisait simplement de vendre les haches à Fassin ! Du moins avant d’entamer une quelconque discussion relative à Melkinnvar…
Jetant un regard inquisiteur autour d’elle afin de s’assurer que personne ne pouvait l’apercevoir, la Lame fit apparaître en un éclair sa dague dans sa main, jeta un œil aux fenêtres alentours, et s’aida de son arme pour pouvoir récupérer la planchette de bois sans être inquiétée.
Quelques secondes plus tard, la dague retrouvait sa place dissimulée dans la manche de la jeune femme, qui s’en alla lestée d’un morceau de bois supplémentaire. Après diverses pérégrinations au gré des rues trop peu peuplées à son goût, elle finit par arriver devant ce qu’elle supposait être l’échoppe de leur première cible avant Melkinnvar, d’après ce que les quelques personnes rencontrées avaient pu lui en dire. Elle s’arrêta devant la porte, puis déposa sur le sol la planchette toujours transportée, ainsi que les haches. Se saisissant de l’étoffe crasseuse qui lui enserrait les reins depuis plusieurs jours, elle s’en défit, puis la noua autour de l’écriteau de façon à pouvoir le suspendre. La téthyrienne récupéra ensuite les deux armes aux reflets maussades, les tenant fermement sous son bras gauche. De la main droite, elle passa la sangle de la planchette autour de la poignée de porte de l’échoppe, de façon à ce que le mot "Fermé" soit visible des passants, puis poussa le battant de bois.

La pénombre subite qui entoura la jeune femme témoignait d’une journée qui peinait à débuter. Avançant vers le comptoir, elle surprit une conversation entre deux hommes, dont l’un d’entre eux s’avéra rapidement être identifié comme Elrin.

¤Surtout, de rien dire… D’abord conclure mes affaires, nous verrons ensuite.¤

Feignant d’ignorer le rôdeur, Talice s’avança vers le comptoir et celui qu’elle espérait être le propriétaire des lieux.

-Bonjour… J’ai là quelques affaires dont je souhaiterais me débarrasser…

Elle abattit dans un vacarme métallique les deux armes sur le bois, attendant une proposition commerciale du marchand qui donnerait le signal de départ des négociations…

L’assassin ouvrit les yeux et se redressa tant bien que mal afin de se positionner assis dos au mur. Chaque mouvement le faisait grimacer, lui rappelait avec insistance le passage à tabac qu’il avait subit. De sa main droite, il parcourra chaque parties endolories ou contusionnées, afin de vérifier s’il n’avait rien de cassé. Un sourire fugace glissa sur son visage aux traits tirés. Aucun os n’avaient été brisé et aucun organes n’avaient subit de dégâts irréparables.
Meurtrit mais satisfait, il tenta de se lever mais sans succès. La douleur était telle qu’il resta cloué au sol à maudire ces satanés gardes. L’heure J approchait et Quevven commençait réellement à s’inquiéter de son sort car dans cet état il ne voyait vraiment pas comment il allait s’échapper. Même jeter un sort mineur demandait un minimum de concentration et ses gestes devaient être fluides et précis. Les douleurs qui lui vrillaient les bras ne lui permettaient sûrement pas de jeter des sorts mineurs.
Faisant marcher sa matière grise pour ce sortir de se mauvais pas, allant même à repenser à cet homme avec qui il avait partagé la cellule. Maintenant qu’il y repensait, Quevven se rappelait qu’il semblait émaner de cet homme quelque chose de mystérieux, de céleste. Allait-il faire quelque chose pour lui ? Cela l’étonnait bien, mais une chose était sûre pour l’assassin, Lloth ne les laisseraient pas faire.

Fermant les yeux, il sourit et se laissa glisser dans une rêverie salvatrice et réparatrice.