A la poursuite de Melkinnvar le Mystérieux, La chasse à l'homme commence...

¤ Je savais qu’il n’allait pas faire le poids. Ca lui apprendra à se mêler des affaires qui ne le concernent pas! Maudit surfard! ¤

Allongé nonchalamment sur sa paillasse, dans le noir, Quev souriait à pleines dents. Il ne pourrait peut être pas lui faire payer physiquement puisqu’ils voulaient l’enfermer dans une autre cellule que la sienne, mais il était satisfait de lui-même au vu des circonstances.
Histoire d’en rajouter une couche et de s’amuser un peu si tout cela devait mal finir, il continua.

- C’est ça, messieurs les gardes, enfermez le bien, il est plus vil que moi! Et je vous dit, allez chercher le reste du groupe, ce sera plus sûr! Quoi qu’il vous donne n’y croyez pas. Tout est faux! Comme lui! Faux papier, faux semblant. Ha! ha! ha!

¤ Par Lloth! Comment ont-ils réussis à nous chasser de la surface? Ils sont pathétiques, crédules et en plus ce sont des pleutres. ¤

Fourberie, mensonge, tromperie, tout ce qui faisait le bonheur du drow étaient réunis et il avait l’impression d’être retourné à mezo parmi les siens.
Malgré tout, l’homme l’intriguait. Quevven était d’un tempérament curieux et aimait comprendre ce qu’il ne connaissait pas. Et l’acte dont faisait preuve l’Aasimar en se mêlant de chose qu’il ne le concernait pas et jugeant sur l’apparence le dépassait. Surtout que son groupe cachait une drow. Alors pourquoi vouloir enfoncer un inconnu qui se débrouillait très bien tout seul, sans y voir un quelconque bénéfice. Chez lui en outre terre, on n’hésitait pas à enfoncer les gens mais toujours par intérêt.

- Tu devrais te poser un peu mon ami, nous pourrions discuter tranquillement pendant qu’ils iraient chercher nos amis! Aller! Disons que tu as perdus cette manche.

Le sentiment d’être passée à côté de quelques chose envahissait la jeune femme, et ajoutait à la frustration de ne rien avoir trouvé de valeur sur le mort. Les mains tremblantes d’énervement, Talice avait eu toutes les peines du monde à se maîtriser pour retourner le cadavre entre les deux averses. N’ayant pas répondu à Marcus de peur de voir sa couverture s’envoler, la jeune femme gardait les yeux rivés sur les produits de la digestion du marchand charriés dans les rigoles, probablement en direction d’un collecteur ou d’égouts quelconques.
Se dirigeant vers la desserte, elle observa les instruments à sa disposition, hésitant entre un couteau à large lame pour le planter dans l’œil du prêtre, une scie destinée à couper les membres malades, a priori une activité distrayante. En fin de compte, elle arrêta son choix sur une paire d’aiguilles et du fil.

¤Il va falloir que le jeu en vaille la chandelle… Tu parles d’une couturière…¤

Après plusieurs tentatives, elle parvint enfin à enfiler le fil dans le chas de la plus grosse aiguille. Mesurant un peu moins d’une coudée, elle coupa le fil avec les dents, et commença à grossièrement refermer la plaie mortelle de l’homme. Ce premier jet était destiné à maintenir les bords de la plaie n position avant de proprement recoudre le tout. Les yeux fixés sur son ouvrage, elle remarqua d’un ton dégagé :

- En tous cas, ce n’est pas avec ce qu’il avait sur lui qu’il pourra se payer un bel enterrement. Etrange, pour quelqu’un d’aussi riche...

¤Allez, donne-moi un indice ou soyez maudits toi et ton dieu…¤

Quelques coups d’aiguille plus tard, elle changea d’instrument, prenant la plus fine dans la main. Cette fois-ci, elle s’attacha à réaliser des points de meilleure qualité, beaucoup plus serrés, de façon à masquer au maximum l’entrée de la lame dans la chair.
Dans une moindre mesure, la téthyrienne appréciait tout de même cette tâche. La légère résistance de la peau avant qu’elle ne cède sous la pression de la pointe de l’aiguille lui procurait un sentiment de satisfaction, cumulé à l’impression d’être en train de refermer un poulet farci avant de le mettre au four.
Son esprit vagabondait d’une idée à l’autre, et alors que ses yeux passaient brièvement au-dessus des rigoles d’évacuation, un prétexte lui apparut soudain pour prolonger le temps passé dans cette salle, à soutirer des informations à Marcus.

-Je réfléchissais… On ne peut pas dire que les cadavres présentent une odeur particulièrement attrayante. Si je me souviens bien, en plus de cela, il on tendance à gonfler. Certains disent que leur âme tentent de s’échapper par où elle peut, d’autres encore que c’est la décomposition des viscères qui entraîne ce phénomène. Qu’en pensez-vous ?
S’il s’agit de décomposition, je me demande qu’il ne vaudrait pas mieux vider le corps et le remplir avec des substances qui mettront plus de temps avant de se décomposer. Un peu comme si on préparait un trophée de chasse…

Espérant que Marcus approuverait, elle se tut alors. Mais la vision du cadavre magiquement rincé lui revint en mémoire, et souleva une toute autre question. Au bout de quelques instants, elle se résigna à faire part de ses interrogations au prêtre.

-Une question, toutefois… Il me semble que Nashkel n’est qu’une petite agglomération minière. Vu sa taille, je ne pense pas qu’il y ait un véritable réseau d’égouts sous nos pieds. Où se vident ces rigoles ?

Elle les désigna d’un geste du menton, les mains affairées à délicatement tirer sur le fil tout en préservant la chair.

Quevven, Ascha Cheynn

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Ascha, jet de diplomatie : 10(1d20)+12 = 22
Les gardes passent d’inamicaux à indifférents.

Le rictus malsain du garde qui avait donner son injonction au barde, disparu. Une pointe de dépit put se lire dans ses yeux. Apparemment, dans la bourgade de Nashkel, les gardes devaient être frustrés, peu d’esbroufe, à part les sempiternelles bastons de taverne. Dans son dos, l’autre poussa un soupir, peut être n’avait il intégré la garde uniquement pour le temps qu’ils passaient à rien faire.

- Bon, j’veux bien te croire l’ami. Mais dans le doute, nous t’enfermons, le temps qu’on tire ça au clair. Il prit le papier des mains du barde. "J’l’apporte à Ronan, mon chef. Il examinera ton cas dans les plus brefs délais." Puis l’Aasimar fut conduit en prison. Dans la seule autre cellule libre. Ensuite les gardes remontèrent avec les affaires du bon samaritain dans les mains.

- Alfred reste pas planté la, et revient avec nous. L’homme sortit de sa torpeur monta l’escalier puis referma la porte donnant sur l’escalier menant aux geôles. Peut après les ténèbres qui entouraient le drow disparurent. Un grand moment de solitude s’annonçait entre les deux hommes qui auraient peut être de choses à débattre.

Peut après, la porte se rouvrit, et Alfred passa la porte, un plateau repas dans les mains. Il descendit l’escalier dans un équilibre précaire, puis donna au barde de quoi manger. De la soupe de poireaux et du pain.. frais.

- Pour vous. Merci pour toute à l’heure. Vous sortirez d’ici peu. Un repas gratuit pour vous prouver ma gratitude. N’ayez crainte pour vos compagnons.

Durant l’opération il ne jeta même pas un œil vers le drow l’ignora superbement. Si bien que si celui-ci cria à l’injustice, rien ne se passa.


Talice

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Talice, artisanat (couture) : 20(dé)+3 = 23
Marcus est impressionné !

- Pfiou ! Siffla le prêtre d’admiration, "je n’aurai su mieux le faire." L’homme semblait avoir un rapport bien particulier avec la mort, il continua, "Vous savez mademoiselle, je n’ai que faire de la conservation d’un corps après la mort. Une fois en terre, il retourne dans le cycle de la vie. Kelemvor ne conserve pas son corps dans ses archives divines. Son âme seule l’intéresse. Et pour votre gouverne, il avait de quoi payer."

Le visage de Marcus s’illumina, les yeux pétillants d’espièglerie. L’homme tendit sa main vide vers la roublarde et entre magie et habileté, il fit tomber une pièce d’or et cinq d’argent.

- De la part de notre « ami » commun. Il accompagna sa déclaration d’un clin d’œil. Pour ce qui est du système d’épuration de la cathédrale, c’est un secret que le prêtre ne peut partager qu’avec ses novices, ou la femme qui partage sa couche.. Même s’il n’y en a aucune pour le moment et que je suis à court de novices.. Cela vous intéresserait il ?

Talice gagne 1 PO 5 PA. Ajoute le dans ta fiche, je te l'ajoute aussi sur le MOD.

Un léger hochement de tête avait accompagné la remarque de Marcus relative à son travail de couture. Peu habituée aux compliments, Talice ne s’en embarrassait pas. Mais quand elle avait réalisé que sa présence en ces lieux pouvait s’avérer gratuite, elle réussit à grand-peine à réfréner son envie de réaliser un dernier point dans l’œil de l’homme. Surprise, elle avait acceptée les quelques pièces de dédommagement.

- …

Les derniers mots du prêtre étaient à double sens, et laissaient la jeune femme interloquée et prise de court. Intéressée par quoi ? Une couche commune, ou une place de novice ? Elle n’avait cure d’un dieu masochiste. D’un autre côté, connaître ce système d’épuration pouvait s’avérer utile en cas de fuite précipitée de la ville, même s’il n’en était pas question à l’heure actuelle.
D’un point de vue sexuel, cela faisait maintenant des mois qu’elle n’avait pratiqué, la faute au manque de temps et d’occasions valables. Coucher avec cet homme pouvait toutefois présenter ses avantages. Les confidences sur l’oreiller étaient souvent instructives, et avoir un membre du clergé local dans sa poche pouvait se révéler très utile dans une petite bourgade telle que celle-ci. Au pire, s’il devenait trop encombrant, il irait tout simplement rejoindre son dieu plus tôt que prévu. Ce ne serait pas le premier.

¤Un atout supplémentaire. Un pion sacrifiable en cas de besoin.¤

Cette solution faisait son bout de chemin dans l’esprit de la tueuse. Accepter cette offre constituait un beau coup à jouer, qui pouvait rapporter gros en cas de succès. Gagner une aide, même temporaire, assouvir quelques pulsions, obtenir une éventuelle porte de secours et peut-être, pourquoi pas, continuer de se remplir les poches.
Perdue dans ses sombres machinations, la téthyrienne alla reposer les aiguilles sur la table où elle les avait prises. Un dernier point, cependant, devait être éclairci avant d’accepter quoi que ce soit. Elle tourna son regard glacé vers les yeux de Marcus.

- J’avoue que la religion et moi avons eu quelques rapports… difficiles par le passé. En ce qui concerne votre seconde option… Eh bien… Vous êtes un homme… intéressant… attirant qui plus est… Et il semblerait que nous ayons quelques points en commun… Elle désigna d’un signe de tête le cadavre recousu.

¤Je me demande bien lesquels…¤

- Il se trouve que mon lit est beaucoup trop grand pour une seule personne…

¤Serviteur du dieu brisé, hein ? Nous allons voir cela…¤

La Lame s’essuya les mains, rougies par le sang qui avait légèrement continué de s’écouler de la plaie, sur un des morceaux de tissu qui constituaient il y avait quelques temps encore les vêtements de la victime assassinée. Elle prenait bien soin d’enlever le liquide carmin qui commençait à coaguler sous ses ongles, attendant avec impatience mêlée d’une pointe d’excitation que Marcus développe.
Les autres attendraient. De toutes manières ils ne pourraient rien faire pour retrouver Melkinnvar avant le lendemain…

ournant la tête dans la direction indiquée par le tavernier, Elrin observait l’homme ou plutôt l’adolescent pointé du doigt.
¤Elrin : ah c’est pas vrai ! J’en ai plus qu’assez.¤
¤Dark : moi je préconise le meurtre. Un petit massacre de tous ces insectes d’humains pour leur soutirer tout ce qu’ils savent. Je peux m’en charger si tu veux¤
Un léger ricanement retentissait dans la tête du rôdeur.
¤Elrin : c'est ça ! Pour que tout les gardes du coin se pointent et se sera fini d’espérer mettre la main sur Fassin et par la même occasion sur Melkinvar. Ta déjà oublié les questions qui te … nous tracassent sur ce qui arrivent en ce moment. Tu sais …¤
¤Dark : … tais-toi ! Nous n’avons pas besoin de parler de ça maintenant. A l’heure actuel débrouille toi pour leur soutirer ce qu’ils savent sur ce marchant.¤

Depuis la confrontation avec le ténébreux, Elrin le sentait, les vérités dévoilées avaient ébranlé Dark. Ces mêmes vérités qui dérangeaient le rôdeur n’étaient jamais évoquées par le ténébreux. Chaque tentatives d’Elrin de mettre le sujet sur le tapis se soldaient pas des échecs à répétitions. Après tout, le moment n’était peu être pas encore choisit.

Elrin scrutait le groupe du coin de l’œil, afféré à un bras de fer.
-(commun) met moi un pichet de bière.
Se levant du comptoir, le pichet à la main le rôdeur se dirigeait vers le groupe.
-(commun) salut les gars.
Son regard se dirigea vers Enri. Posant le pichet sur leur table il reprit.
-(commun) tenez c’est moi qui offre. Le gérant m’as dit que tu saurais ou je pourrai trouver un marchant du nom de Fassin.

Ascha aurait préféré ne pas avoir à se servir des documents de l'Assemblée directement à sa rencontre avec la culture Amnienne, surtout pour se sortir d'un mauvais pas n'ayant rien à voir avec un quelconque retour à la Toile. Mais c'était le seul recours qu'il avait ce qui fit qu'il ne put que regarder les gardes s'éloigner au travers des barreaux de la cellule dans laquelle il venait d'être installé.

Dans l'espoir de voir assez vite sa situation s'arranger, l'Aasimar comptait laisser le temps défiler jusqu'au retour des gardes, mais il changea son programme en voyant s'estomper la zone de ténèbres dans la cellule d'à côté, dessinant au fur et à mesure la silhouette de son précédent interlocuteur, lorsque la netteté de l'individu se stabilisa du fait de la dissipation de son sort, le barde se prit à le dévisager. Il ne l'avait que très peu vu lors de son arrivée sur la scène du meurtre aussi ne s'était-il pas attarder sur ses traits aperçus brièvement dans la cohue.
Mais maintenant qu'il aurait pu l'observer à loisir, la seule chose qui se dégageait de son visage était des lèvres boursouflées par les coups qu'il avait reçu il y a peu.

Remerciant Mystra de ne pas avoir été enfermé dans la même cellule que Quevven, Ascha chercha à en savoir plus sur ce qui avait poussé le drow à agir de la sorte. Non pas qu'il s'intéressait à son cas particulièrement après les insinuations douteuses qu'il avait débité sur son compte, mais au travers du prisonnier, l'Aasimar espérait mieux comprendre l'état d'esprit de sa compagne de route ayant les mêmes origines.

-Ce n'est pas encore aujourd'hui que le mensonge prévaudra sur la raison dans le coeur des hommes.
Faisant allusion à l'apaisement des gardes avant qu'ils ne remontent, Ascha soupira.
-C'est bien dommage que tu utilises ta connaissance des mots dans des buts si fourbes.
Par cela le barde reconnaissait avoir été impressionné par leur échange de paroles, et il commençait croire que c'était une particularité de ce peuple si souvent chassé de la surface. Laissant là le semblant de compliment, il en vint à ce qui l'importait vraiment, une question formulée quelques minutes plus tôt et laissée sans réponse.
-Qu'est ce qu'il t'avais fait cet homme là haut? Le connaissais-tu au moins?

Même s'il comptait à ce que les gardes examinent son cas dans les plus brefs délais comme ils l'avaient annoncé avant de remonter, Ascha espérait avoir quand même du temps pour obtenir ces réponses.

Toujours allongé sur sa paillasse lorsque son sort se dissipa, Quevven lança un sourire narquois à son invité de cellule. En voyant l’homme de plus près, le roublard leva un sourcil et se dit qu’il n’aurait certainement pas fait le poids face à la corpulence d’Ascha.
Vraiment, cet homme l’intriguait. Pourquoi une personne avec un savoir certain comme lui perdait son temps et son énergie à vouloir enfoncer quelqu’un qu’il ne connaissait pas?

- Bien le bonjour à toi l’étranger. Je suis Quevven Tuin’Tarl de la maison Tuin’Tarl de Mezoberranzan et j’avoue que tu m’as impressionné également avec ta verve. Ca faisait longtemps que je n’avais pas eu un discution aussi animée et forte intéressante! Mais, mes mots ne sont pas si fourbes pour une oreille aguerrie. Je n’ai fais que me défendre contre ton intervention. C’est vrai! Pourquoi est tu venu te mêler de ce qui ne te regardait pas? Tout en discutant, Quev s’était levé et faisait les cent pas dans sa cage et agitait les bras comme pour donner plus de consistance à ses paroles. Et puis tu sais, d’où je viens, nous avons presque tous le même amour des mots! Ils savent êtres très puissants dans une bouche experte, mais ça, je suis sûr que tu le savais déjà, n’est ce pas mon ami?
Pour ce qui est de l’homme que j’ai tué, disons que les temps son dur, surtout avec ma couleur de peau et que c’est ma façon de vivre. Mais ne me dis pas qu’ici, à la surface, les assassins n’existent pas! Je ne te croirais pas! Il explosa d’un rire cristallin. Excuse moi, mais tu me plais et m’amuse!
Pourquoi cet homme! Et bien! Il a pas eu de chance c’est tout. Cela aurais très bien pu être ce gros marchand et sa petite fille qui m’ont fait entrer en ville. Mais la petite ne semblait pas apeuré par moi, c’est ce qui les as sauvés! Voila tout!

Quevven se réinstalla sur sa paillasse, à moitié allongé avec les mains derrière la tête. Ne se dépeignant pas de son sourire habituel, il espérait que le barde lui parle un peu de lui.



Ce message a été modifié par Quevven le Samedi 08 Novembre 2008 à 17h43

C'était maintenant de l'amusement que ressentait Ascha, un certain aspect comique de la situation s'affichait clairement dans ses pensées, atténuant légèrement sa fatigue.
Le fait que ce même drow, qui quelques instants plus tôt avait fait tout son possible pour discréditer le barde et lui apporter des tonnes d'embêtements, se retrouve à se présenter en toute humilité, sans faux semblants ni rancune de l'altercation verbale passée, cela apportait le sourire aux lèvres du Quêteur de l'Assemblée.

Sa civilité pris le dessus sur la méfiance envers l'individu des profondeurs de Faerun, aussi lui répondit-il à son tour en se présentant. Il essayait d'avoir un ton calme, détaché, mais l'allusion à une enfant aux côtés d'un marchand ne laissait aucun doute indentitaire pour le Cormyrien, et il se contenait avec peine pour ne pas laisser apercevoir que ces propos l'intéressaient au plus haut point.

-Étrange rencontre, Quevven de la maison Tuin’Tarl, je me nommes Ascha, barde Cormyrien itinérant. Te voilà bien avancé d'avoir choisi ta victime en cette cité, ta situation est critique, sans doute possible en ce qui concerne ton avenir.
-Hum, chacun sa façon de s'en sortir, certaines restent plus respectées que d'autres. Je compte également sur la bourse des gens pour assurer ma subsistance, mais pour ma part je le fait de leur plein gré, en leur colportant des anecdotes, en les distrayant par la musique, sans leur planter quelque acier dans le ventre. C'est sur, c'est moins ... lucratif de ta manière de procéder, mais au moins ça ne me fait pas côtoyer ce genre d'endroits, du moins habituellement.

Il avait entretenu la conversation sur des banalités, pour ne pas dévoiler trop sa curiosité en ce qui concernait son intérêt véritable, espérant pouvoir maintenant lancer le sujet qui lui tenait à coeur.
¤Enola..., ma petite Enola, ca ne peut être que toi!¤
-Ce ... marchand, c'est quelqu'un de cette ville? Nous en avons aperçu un avant d'arriver ici, il nous a laissé faire le voyage à pied, alors qu'il avait de la place dans sa charrette. Ascha maquillait la vérité, brodait pour dissimuler l'importance qu'avait ce marchand pour ses compagnons et lui.
-C'est étrange qu'il ait laissé quelqu'un comme toi, sans vouloir te porter offense, entrer avec lui en ville alors qu'il nous a laissé au dehors.
Il soupira comme si une idée d'amusement venait de lui traverser l'esprit, puis reprit.
-Tu sais où il se trouve? J'irais bien lui demander des comptes... Il employait un ton qu'aurait pris Talice, afin que le drow se trouve dans son élément.

Quevven avait toujours été curieux de par nature et aimait discuter et sous son air enjoué de compagnon de classe, son esprit vif analysait toutes les paroles du barde à la recherche de mensonges, vérités ou de faux fuyant. Il faut dire que dans sa jeunesse, il eut été à bonne école, négociant et marchandant pour sa famille.

Le roublard semblait avoir ressentit dans le son de la voix de son interlocuteur, quelques variations, hésitations qui lui laissait penser qu’il mentait ou qu’il était intéressé par le marchand et la fillette.
Il se leva rapidement et avança vers Ascha, plaqua sa tête contre les barreaux et plongea son regard dans celui de l’homme. Un nouveau sourire, plus calculateur, apparut à la face du drow. Elle était là sa clef de sortie et il fallait simplement l’ajuster pour savoir si elle pouvait lui ouvrir la porte.

- Enchanté, Ascha, barde Cormyrien itinérant! Il est vrai que mon choix en terme de marchand ne fut pas des plus judicieux, j’aurais du m’en prendre à ton ami le marchand et sa fillette, cela m’aurais value moins de déboire. Et comme tu le dis si bien, ma situation est critique… mais pas désespéré! Il y a toujours un moyen de retourner la situation en sa faveur, Crois moi. Encore une fois tu te trompes sur moi et tu me surestimes. Regarde moi, je n’ai pas la carrure pour faire face à mes ennemis. Encore une fois, il se remit à appuyer ses propos de gestes et de mimiques. L’acier que je plante est en général entre les omoplates et le cou!
Sérieusement! Tu m’as pris pour un guide touristique en croyant que je connais les gens du village et de ses environs? Je ne sais pas s’il est d’ici et puis je ne lui ai pas demandé si il pouvait m’emmener! Je suis monté en douce par l’arrière mais la fillette m’a vu. Mais elle n’a rien dit, même pas criée, comme si elle avait déjà vue des drows et …

Une idée surprenante fit son chemin dans l’esprit de Quev, liée avec l’intérêt qu’avait le barde pour ce marchand.

- … elle a continué d’écouter le gros lard qui n’arrêtait pas de discuter dans le vent, sur apparemment à ce qui ressemblait à des noms de villes? Mais je n’en suis pas sûr!
Pour ce qui est de le corriger, je peux le faire à ta place si tu m’aides à sortir de là!

La petite plaisanterie de fin servait à masquer le petit mensonge sur les villes, qui, s’il ne se trompait pas, devrait interpeller son voisin de cellule.

¤Encore heureux pour toi que tu n'as levé la main sur aucun cheveux de ma petite Enola!¤
Un regard noir destiné au drow accompagna les pensées d'Ascha en réponse aux paroles de l'assassin et à l'idée qu'il ait put seulement imaginer lever la main sur l'étrange duo tout juste arrivé des Arpents avant que les aventuriers ne les ait retrouvé.

Changeant son regard menaçant qui n'aurait sûrement aucune signification précise pour Quevven, le barde reprit son air neutre pour continuer de converser.
-On ne sait jamais, la curiosité aurait put te pousser à regarder dans quelle direction ils étaient allés une fois toi descendu de la charrette...
-Pour ta question déguisée, en effet la petite avait déjà du rencontrer un de tes semblables, enfin une, elle a du apercevoir notre compagne lorsque nos routes ont croisées celle du marchand dans les plaines de l'ouest. Mais elle en avait peut être vu d'autre avant également pour avoir réagit si indifféremment.

¤C'est vrai qui peut savoir si elle en avait vu d'autres avant Talvrae?¤
Ascha espérait que son interlocuteur veuille bien se rappeler de quelques détails sur Melkinnvar, à condition bien sur qu'il en sache plus que ce qu'il voulait bien avouer. Mais pour cela il devait continuer la conversation en espérant que ces indications tant souhaitées sortent d'elles mêmes de la bouche du drow.

-Ha, te faire sortir, un sourire forcé affiché sur le visage, Ascha tapota se la main les barreaux de cellule qu'il avait devant les yeux. Ma situation n'est pas meilleure, par ta faute d'ailleurs, tes insinuations à mon sujet et leur implications, ont fait de nous des compagnons d'infortune, ce qui nous enlève toute possibilité de sortie.

Il eut une pensée à ses compagnons de route, à l'humaine tout particulièrement.
-Quand à requérir à ton aide, je ne cherches pas à m'entourer de gens comme toi, qui obligent de surveiller ses arrières.
Talice et son caractère glacial l'amena à achever sa phrase par une observation toute personnelle, ¤je ne m'en entoure pas volontairement...¤

L'Aasimar se surpris à regarder en direction des escaliers, se demandant si les gardes, là haut, étaient en train de réfléchir à son sujet, et ce qu'ils pouvaient bien en raconter.