A la poursuite de Melkinnvar le Mystérieux, La chasse à l'homme commence...

Ascha Cheynn et Quevven

Le maire regarda dans les yeux le barde qui exposait ses requêtes, le front plissé. Il regarda le chef de sa garde a plusieurs reprises. En guise de réponse, Ascha eut le droit à un premier « hum », avant qu’il ne saisisse une plume et un parchemin. S’abstenant encore d’écrire quoi que ce soit pour le moment, il prit la parole.

- Je comprends votre point de vue et ce que vous proposez me semble largement faisable dans certaines limites. Je ne peux vous garantir un document qui puisse faire foi dans chacune des villes que vous visiterez. Cependant nos accords commerciaux et juridiques avec les villes de Bérégost et de Crimmor vous permettront d’exposer le parchemin à la garde et qu’il soit reconnu comme officiel. Reste à voir s’ils peuvent vous en fournir une attestation garantissant l’authenticité pour la ville suivante et ainsi de suite. L’administration au sein d’une même région n’est d’ailleurs pas toujours facile vous savez...

Une fois les points discutés et acceptés par chacune des parties, le maire se lança dans la rédaction.

Elrin et Branick

Les deux combattants décidèrent de s’arrêter là. Chacun avait payé de sa personne, l’un plus que l’autre. Un semblant de rivalité semblait être née entre les deux rôdeurs et il était facile de ce dire qu’un autre combat suivrait après celui-ci. Et les choses la fois prochaine se termineraient surement par la mort de l’un des deux protagonistes. Elrin s’éloigna le premier faisant preuve d’une rare miséricorde, laissant le choix à Branick des choses à faire pour reprendre sa vie en main. Vie qui semblait pour le moment s’échapper à mesure que son sang se répandait sur le sol.

Talice et Elrin

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Talice, jet de détection : 14(d20)+3 = 17
Talice ne détecte personne dans le magasin.
Talice, jet de discrétion : 1(d20)+10 = 11
Talice est aussi discrète qu’un client lambda. Heureusement qu’il n’y a personne à part Elrin et le gamin.
Talice, jet de crochetage : 1(d20)+10 = 11 contre DD ??
Talice n’arrive pas à crocheter la serrure.
Elrin, jet de dressage : 10(d20)-1 = 9
Elrin prend des chevaux passables.

Le rôdeur schizophrène, passablement ensanglanté, arriva aux cotés de la roublarde comme si de rien était et décida de s’occuper des chevaux tandis qu’elle-même tentait de venir à bout de la serrure de la porte. La journée ne semblait pas des plus clémentes pour la voleuse qui n’arriva pas plus à crocheter la serrure de l’écurie. Elrin dans l’écurie n’eut pas l’œil pour dénicher les meilleures bêtes, mais au moins aucune d’entre elle n’était malade ou boiteuse. Le problème vint surtout de les guider sans bride ni mords et Talice ne lui apporta pas plus d’aide en revenant bredouille.

Ascha Cheynn, Quevven, Talice, Elrin et Talvrae

Le barde marchait maintenant dans la rue, aux cotés du drow mutilé, ne pouvant réprimer ses jérémiades et ses larmes. Ascha Cheynn avait maintenant dans sa main un parchemin enroulée délicatement et cacheté par un sceau en sire. L’écrit avait été approuvé et signé par le maire, Ronan et l’aasimar. On aurait même fait signé le supplicié si cela avait été possible, mais le maire n’avait pas jugé bon de proposer cette option là, étant donné l’impossibilité flagrante de Quevven à ce servir de ses mains. Son chemin fut sans encombres jusqu’aux portes de la ville de nouveaux gardées et on le laissa passer sans faire trop d’histoires. Quelques mètres plus loin, caché des yeux de la garde, il n’eut de peine à retrouver Talice, Elrin et Talvrae accompagné de deux chevaux qui semblait en bonne santé. Le groupe étaient enfin au complet et comptait maintenant un nouveau membre, Quevven.

Branick ne dit mot lorsque son ennemi qui venait de devenir son ennemi juré lui dit de partir et que c'est avec plaisir qu'ils se retrouveraient. Le rôdeur avait même été complimenté, du moins, la race à laquelle il appartenait l'avait été. Branick n'en revenait tout simplement pas et se demandait quand le carreau vengeur, le mortel carreau l'atteindrait pour lui retirer le maigre filet de vie qu'il lui restait. Mais c'est complètement surpris, son épée tenu gauchement contre son corps qu'il vit Elrin partir comme si de rien n'était, en lui disant seulement : " à bientôt ".

C'est sur cette vision que Branick fut ramené brutalement à la réalité lorsque ses jambes cotonneuses cédèrent sous lui et c'est tel un poids mort qu'il s'écroula au beau milieu de la rue. Il lui fallu plusieurs minutes pour se relever, prenant fortement appui sur son épée longue. Il était essoufflé, respirait à grands coups, comme un boeuf et était obligé de garder son bras gauche très serré contre son corps afin de ne pas perdre les dernières gouttes de son précieux sang et rejoindre son dieu, en s'écroulant dans cette rue, seul comme un chien, comme un vulgaire mendiant que produisaient tellement les sociétés humaines. Dès qu'il fut debout et à peu-prêt capable de tenir ses jambes et marcher, il alla contre le mur et se maintint à lui pour ne pas tomber de nouveau.

Branick emprunta les rues les unes après les autres sans même sans rendre compte. Il ne voyait plus rien, ses yeux étaient vides de toute expression, de toute lumière, de toute vie. Sa tête lui tournait, elle était embrumée, son cerveau noyé dans son propre sang. Il ne pouvait plus parler, dès qu'il ouvrait la bouche, du sang s'en écoulait. Il pouvait à peine marcher, et à défaut de marcher, c'est en trainant les pieds, se retenant au mur qu'il avançait. Mais il était aussi concentré qu'il le pouvait. Il ne cherchait qu'une chose, le temple d'Ilmater proche. Il savait que quiconque le croiserait le fuirai, le pensant presque mort. Mais c'est grâce à un instinct de survie et à une volonté inconnue du rôdeur, qu'il parvint jusqu'à son objectif. Vacillant, tremblant de tous ses membres, gémissant et couvert de sang, Branick jeta littéralement son épée contre la porte du temple, de toutes les forces qu'il put mettre dans ce coup, puis soudain, sa vue se fit noire, son corps se fit lourd, et, sans même sans rendre compte, il sombre dans l'antichambre de Kelemvor, attendant son jugement. Mais étrangement, il ne voulait fuir les ténèbres oppressantes, les accueillant à bras ouverts. Il ne put dire qu'une chose avant de sombrer totalement dans l'inconscience, bégayer presque entièrement, le nom de son dieu adoré.

Une fois n’était pas coutume, Talice avait échoué dans sa tentative d’effraction. Passablement énervée, elle ne n’avait pas de suite remarqué l’arrivée impromptue d’Elrin. Ce fut le garçon, finalement obéissant, qui lui avait fait noter cette intrusion.

- On ne peut pas dire que tu sois rapide pour liquider les problèmes, toi. J’ai du commence sans toi. Va voir les chevaux, je pense que tu devrais t’en sortir mieux que moi. De mon côté je vais me débrouiller pour trouver de quoi les seller.

S’étant approché de la fenêtre, la tueuse avait cassé le carreau à l’aide du manche de son arme, puis s’était introduit dans le bâtiment. La salle était vraisemblablement la réserve, la porte menant au magasin à proprement parlé état solidement verrouillée. Le temps jouait contre, aussi s’était-elle décidé à n’emporter que le strict nécessaire pour elle et le rôdeur. Fouillant le plus rapidement possible dans la remise, elle était enfin parvenue à trouver son bonheur. Afin d’accélérer la manœuvre, elle avait jeté le harnachement nécessaire par la fenêtre, permettant ainsi au couple de seller convenablement deux chevaux. Profitant d’un instant de répit, la téthyrienne s’était même payé le luxe de transvaser les rations offertes par Marcus dans les sacoches de selle de son cheval.
Enfin prêts à partir, il n’était resté qu’un détail à régler.

- Vas-y, je te rejoins le plus rapidement possible.

La Lame s’était ensuite approchée de son petit acolyte, rivant son regard dans celui de l’enfant.

- Si jamais l’envie te dit, tu peux venir avec nous. Apparemment, tu ne sembles pas particulièrement bien nourri et tu aurais besoin d’un minimum d’argent. Je ne te promets pas la richesse, mais si tu veux, tu peux prendre la route avec nous. Décide-toi vite, gamin, je n’ai pas de temps à perdre…

Ce point réglé, la tueuse était remontée à cheval pour sortir de la ville au pas, prenant l'air dégagé des innocents alors qu'elle passait les gardes de la ville. A peine avait-elle rejoint Elrin qu’ils apercevaient Ascha approcher en étrange compagnie.

¤Que… ?¤

Furieuse contre le barde qui ne prenait même pas la peine de penser aux conséquences de progresser avec un inconnu, elle fit avancer son cheval à la rencontre de l’étrange couple.

- Tu ne réfléchis jamais aux conséquences de tes actes ? Nous affubler d’un drow alors que nous ne savons rien de lui ? Et handicapé, en plus de cela ! La belle affaire ! Au moins, il sait à quoi s’en tenir si jamais il s’avisait de me… de nous doubler.

La furie se radoucit légèrement, avant de poursuivre.

- Mmmh... Voyons le bon côté des choses. Avec des bras dans cet état, il ne risque pas de nous embrocher avec une lame ou de nous voler. Personnellement, je les lui aurais plutôt coupés. Question de goût…

Un détail, cependant, persistait. Le petit groupe était de nouveau complet, mais ils avaient gagné un drow supplémentaire. Et celui-ci ne semblait ni vaillant, et encore moins digne de confiance que Talvrae. Il fallait s’en tenir au plan.

- Nous allons poursuivre comme nous l’avions décidé. Ecartons-nous un peu de la ville, et commençons à avancer. Plus nous mettrons de distance entre cette ville et nous, mieux cela vaudra.

Se retournant vers les sacoches de selle pour en évaluer le contenu total, Talice effectua une estimation qu’elle jugea pertinente. Ils étaient en possession de l’équivalent de trois jours de nourriture pour quatre personnes. Ce qui signifiait deux choses. Soit le drow estropié se contenterait de restes, si tant est qu'il en reste à chaque repas, soit le rationnement serait un problème qu'il conviendrait de régler. Une chose était certaine, toutefois, la téthyrienne ne se priverait pas au profit d'un parfait inconnu.

¤D’un autre côté…¤

La perspective de se débarrasser d’un poids mort handicapé en l’affamant n’était pas sans déplaire à la téthyrienne. D’autant plus que techniquement, elle possédait un cheval, ainsi que les vivres, que Marcus lui avait offertes à elle. Si elle le souhaitait, elle pourrait tout aussi bien décider de partir seule et de tous les abandonner à leur triste sort. D’un autre côté, les autres personnes présentes pourraient s’avérer utiles en cas d’attaque… Balayant ces réflexions inutiles d’un revers de main, Talice opta pour un compromis. Elle ferait équipe avec ces individus, et s’en débarrasserait le moment venu si besoin était. Question de principes. Elle aurait ainsi la possibilité de se venger des menaces d’Elrin devant la grotte lors de leur rencontre, de punir la miséricorde aveugle d’Ascha, et de se débarrasser de ce drow dont le visage ne lui revenait pas. Quant à Talvrae, rien n'était encore décidé...

Les épaules voutées et les bras ballants, l'assassin suivait l'aasimar, grimaçant sous la douleur qui lui vrillait tout le haut du corps. Il s'était juré de revenir se venger du maire et de ses habitants.

Alors qu'ils venaient de passer les portes de la ville, Quevven réitéra demande auprès d'Ascha. Son intonation ressemblait plus à un ordre malgré son supplice.

- Tu compte m'emmener jusqu'où dans cet état? Soigne moi rapidement si tu ne veux pas que mes souvenirs s'effacent, face à le douleur, Ascha!

Même si il restait à la merci de son soigneur, l'assassin se permettait de la ramener, sachant que si l'aasimar voulait les informations sur le marchant, il devrait le guérir au plus vite.
Bien décider à le harceler jusqu'à ce qu'il lui réponde, le drow allait reposer le même question quand une cavalière s'avança et vociféra reproches et menaces à l'encontre des deux hommes.
Le drow releva la tête, serra les dents et essaya de paraître moins minable que son état le laissait supposer.
Entre deux grimaces de douleur, il plaça un sourire à l'aasimar et sur un ton ironique, lui lança.

- C'est ta femme Ascha? Sacré caractère! Je suis sûr qu'elle ferait pâlir de jalousie les pires matrones de Mezzo! Ha!

Puis reprenant un air plus sérieux, il s'adressa à l'humaine.

- Prends garde, humaine! Mes blessures pourraient guérir plus vite que tu ne le pense et il se pourrait que ce soit moi qui te coupe la langue!

Il aurait bien fait une révérence théâtrale, mais ses bras en guise de balancier auraient eu un effet des plus comique.

uisant dans les souvenirs de son hôte, Dark harnacha sa monture, les traits de son visage reflétant un agacement croissant. Il n’était encore jamais resté si longtemps conscient et surtout maitre du corps du rôdeur. Et pour la première fois il se ressentait toutes les faiblesses de la nature humaine. Son ressentit se reflétait de manière burlesque sur sa figure, son ancienne condition ne l’avait pas préparé à contrôler les muscles de son visages. S’en rendant compte rapidement, il rajusta son écharpe, camouflant ses traits et par la même occasion les marques tachant sa peau.
Portant la main à la bride de sa monture, il savait que ce moyen de transport rapide, permettait qui plus est de ménager ces forces et sa nouvelle condition en avait besoin. Pourtant il avait du mal à accepter l’évidence de monter sur cette créature. Lui, qui autrefois voyageait à son gré dans le plan d’ombre devait à présent se résigner à se faire transporter par cette bête qu’ils appelaient cheval. Regardant avec mépris sa monture, un long soupir sortit de la bouche du ténébreux, témoin d’une exaspération grandissante.
-(commun) Tout cela en est des plus pathétiques. Me résoudre à monter sur cette chose. Crois moi si sa ce passe mal je n’hésiterai pas à t’égorger en te regardant te vider de ton sang. Fixant du regard sa monture, son exaspération avait disparu aussi vite qu’elle était apparu, laissant place à l’enthousiasme d’une vision ensanglanté.

Marquant une pause suite au dire de la jeune femme, il se retourna regardant ce qui la retardait. A coté d’elle se tenait un gosse humain, dont la présence était passée inaperçu aux yeux du ténébreux. Un sourire glacial se dessina sur son visage, attendant avec une joie non dissimulée, la scène ensanglantée qui s’apprêtait à venir. Attachant sa monture, il attendit le moment tant espérer en vain. Les mots de la jeune femme balayèrent une joie éphémère, laissant une mâchoire serré par la déception. Sans attendre la fin de la proposition de la voleuse, il s’avança d’un pas rapide en direction du gosse. Plongeant sa main droite sous son épais manteau de fourrure, un cliquetis sec résonna, laissant la froideur d’une lame courte au grand jour. Arrivant dans le dos du jeune humain, dans un même mouvement, il recouvra le visage de l’enfant de sa main et enfonça sa lame dans son échine. Laissant le bruit de la chair déchiré parvenir aux oreilles de la voleuse, un sourire glacial se dessina sur le visage du rodeur possédé. Le sang coulait à flot, instant d’extase dont il profita. Plongeant son regard inhumain dans celui de la voleuse, une voix monocorde sortit de sa bouche
-(commun) serait-ce l’instinct maternelle, propre au femelle de votre race ? Un rire moqueur s’éleva de la bouche de l’Halruéen. J’en ai marre d’attendre.
Retirant délicatement la lame du corps de l’enfant, il la rengaina sous son manteau de fourrure. Retenant l’enfant par les haillons qu’il portait, il le souleva discrètement se servant de son propre corps comme appui. S’engouffrant rapidement dans l’écurie, jetant la dépouille avec un air nonchalant, il se retourna vers la voleuse.
-(commun) il est temps d’y aller tu ne crois pas !?

Reprenant la bride de sa monture en main, il puisa dans les connaissances d’elrin pour s’assurer d’une prise correcte sur la selle. Les gestes venaient naturellement, malgré le fait que le ténébreux n’avait de lui même encore jamais monté à cheval. La sensation de dépendance qu’il s’en dégageait l’irritait. Marchant au pas à travers la ville, il décrivait chaque recoin de la ville, chaque personne qu’il croisait. Tout n’avait jamais été aussi clair depuis des décennies. Une sensation désagréable l’exacerbait, dont la provenance ne venait pas du fait qu’il devait chevaucher non, cela venait de lui de son corps. Il se sentait fatigué, épuisé, certaine parti de son corps le brulait, lui faisait mal. Cherchant de la main l’origine de tant de désagrément, il porta ses doigts aux blessures que lui avait infligées le rodeur banni, il y a peu. Rendant sa main visible, un liquide tiède, rouge se révéla sur sa peau.
¤Le corps humain est si faible, comment peuvent-ils survivre si bien dans ce plan?!¤
Serrant les dents pour supporter une douleur qu’il n’avait jamais connu si réel, il sortit de la ville sans problème.

Relevant les yeux, il découvrit pour la première fois le groupe qui accompagnait son hôte. Sans un mot de sa part, il resta assis sur sa monture, regardant sans grand intérêt la scène qui se jouait. Fixant des yeux le drow mutilé, il cherchait dans son esprit des souvenirs qu’il avait partagé. A priori Elrin ne l’avait encore jamais rencontré, ce qui semblait vouloir dire qu’un nouveau membre venait de nouveau ce joindre à eux. Qu’elle importance ! Une seule chose comptait actuellement, mettre la main sur Melkinvar et le forcer à révéler les réponses à ces questions. Et pour le moment, Dark n’avait besoin que d’un seul homme. Descendant de sa monture, il fit les quelques mètres qui le séparait du barde. Découvrant son visage, il éleva une voix monocorde, dénué de la moindre expression, une voix inhumaine que l’Aasimar ne pouvait rattacher au rôdeur qui occupait son corps, il y a de ça quelques heures.
-(commun) Je sais que tu peux soigner les maux de ces corps de chair propres à vos races. J’ai besoin que tu le fasses sur moi. Dévoilant le cuir de son armure taché de sang comme preuve.

Au fur et à mesure des remarques du maire, Ascha se demandait s’il avait pris la bonne décision pour cette histoire de document officiel, ça risquait d’être une contrainte supplémentaire, de devoir passer par toutes les villes sur leur chemin pour faire reconduire la lettre du maire. Mais maintenant la demande était faite, il ferait avec, en improvisant au fur et à mesure de leur voyage s’il estimait devoir mettre à jour le papier.

Lorsque le maire lui tendit le document achevé et signé, le semi-céleste le remercia ainsi que le chef de la garde avant de prendre congé en compagnie du mutilé.
Alors que ledit mutilé demandait des soins alors qu’ils étaient toujours en ville, le barde lui demanda de faire silence, car même si la sentence avait été appliquée, les villageois risquaient d’en redemander s’ils voyaient le supplicié ressortir en forme de leur ville.
-Sois patient et tais toi, je ferai ce que je pourrai pour toi une fois loin de cette ville.
Traversant la ville Lutin sur ses talons, le barde se posait toutes sortes de questions par rapport à son intervention, à la poursuite du voyage qui risquait d’être éprouvante avec de tels compagnons de route, mais il devrait prendre sur lui pour venir en aide à Enola le plus rapidement possible. Passant les portes de la ville, Ascha rangea le parchemin dans son étui prévu à cet effet, aux côtés de quelques écrits en travaux. Il n’aurait pas besoin de ce papier dans l’immédiat, surtout qu’il venait de voir les deux humains et la drow et que la route allait surement rependre.

Lorsqu’à peine arrivé aux cotés des autres voyageurs Talice entama toute une série de remarques malsaines, Ascha confirma intérieurement l’urgence de retrouver la petite humaine pour s’éloigner au plus tôt de l’entourage d’une personne aussi antipathique que la roublarde. Il aurait bien laissé passer toutes ces remarques sans réagir, mais il valait mieux dissiper tout malentendu à propos de la présence de Quevven
-A ce que je vois, ce passage en ville t’a fait le plus grand bien Talice. Vous ne savez rien de lui, en ce qui me concerne, je sais qu’il s’appelle Quevven et il a rencontré le marchand à son entrée en ville, et je n’allais pas le laisser se faire lyncher alors qu’il peut nous aider à le retrouver rapidement.
Lorsque Quevven repris la parole pour répondre à l’humaine, le barde compris qu’il faudrait plus que l’intervention de la justice Naskelienne pour le faire changer en lui faisant oublier sa mesquinerie.
-Tes blessure attendront Quevven, nous sommes encore trop proches de la ville à mon goût pour que je t’arrange ça, soit patient, cesses tes remarques incessantes et ensuite je te remettrai ça en place.
Il avait parlé doucement, au cas où quelqu’un de la ville soit à proximité d’eux, l’endroit ne convenait vraiment pas pour prendre son temps et s’attarder à discuter.
Lorsqu’Elrin ou ce qui ressemblait à Elrin s’approcha à son tour demandant les mêmes soins, le barde reprit la parole une nouvelle fois.
-Je ne peux que te répondre la même chose l’endroit n’est pas idéal pour s’attarder, je m’occuperai de toi plus tard sois en sur, mais avant nous devons nous éloigner d’ici, tant que tu peux tenir en selle nous devrons en rester là.
En parlant de selle, le barde regarda d’avantage les chevaux et leurs équipements dégotés par les deux humains.
-Je ne vous demande même pas où vous avez trouvé tout ça ! Jetant un coup d’œil derrière son épaule, en direction de la ville, il reprit. Tout le monde reprenait ses activités lorsque nous sommes sortis de Naskel, et je suppose ne pas me tromper en disant qu’il vaudrait mieux que nous soyons loin d’ici lorsque les propriétaires de ces chevaux découvriront leur absence.

Talice haussa un sourcil interrogateur face aux menaces du drow qui lui faisait face et qui osait la menacer les bras ballants. Il lui suffirait de serrer les cuisses pour que cette aberration finisse sous les sabots de son cheval. Mais la curiosité l’emporta sur la prudence, et la jeune femme opta donc pour le dédain.
Si, comme l’affirmait Ascha, ce misérable était capable d’accélérer leur traque, il en serait ainsi.

- Soit. Mais cette… chose… est entièrement de ta responsabilité, barde. Il n’était pas prévu que nous récupérions une charge supplémentaire.

Entendant la réflexion qui s’ensuivit concernant les origines des chevaux et de leur équipement, c’en fut trop et la téthyrienne eut le plus grand mal du monde à se contenir. Sa haine ne se manifesta finalement qu’à travers un sourire narquois.

- Pourquoi faut-il que tu cherches immédiatement un acte de malveillance dans toutes les actions que nous entreprenons ? Mais puisque tu sembles éprouver des scrupules à employer le bien qui risquerait d’être à autrui, je suppose que tu ne verras pas d’inconvénients à progresser à pied et à manger des racines ? Il serait dommage d’envisager la possibilité que tu sois impliqué dans un acte répréhensible. De toutes manières nous ne disposons que de deux bêtes. Mais peut-être que… Elrin… te fera une place sur sa selle.

La Lame avait hésité à prononcer le nom de l’humain, car au vu de ses dernières réactions, elle doutait du fait qu’il soit lui-même. Cette petite réflexion lui remit en mémoire l’assassinat de l’enfant survenu un peu plus tôt.

¤Cet imbécile a pris le sens pratique pour de la pitié. Par moment, je trouve la race humaine vraiment limitée, incapables qu’ils sont de voir plus loin que le bout de leur nez…¤

Ne voyant pas l’utilité que le gamin en aurait fait, Talice avait toutefois récupéré son argent sur le petit cadavre avant de partir. Dommage, l’idée d’avoir une paire de petits bras à disposition avait été séduisante. Mais il n’était pas temps pour les regrets. Ces derniers ne faisaient pas avancer les choses. Répugnant à obéir au barde, la jeune femme dut toutefois lui concéder que son idée était la bonne.
Refusant d’admettre le vol des chevaux, qu’elle considérait comme un "emprunt à long terme", elle manœuvra sa bête et l’orienta en direction de leur destination, avant de se mettre au pas.

¤Une fois toute cette histoire terminée…¤

La téthyrienne se promit mentalement de faire physiquement comprendre la supériorité de l’acier sur les paroles à Ascha, une fois Melkinnvar éliminé et son corps éparpillé aux quatre vents. A ce moment-là, il se rendrait compte que la seule vérité qui compte, c’est celle de la personne qui tient l’arme.
La raison du plus fort, physiquement et de manière plus ou moins subtile, avait toujours été la meilleure. Et c’était de cet état de fait immuable dont Talice comptait profiter jusqu’à la fin de ses jours. Sinon comment pourrait-elle se justifier auprès de Tiamat ?
Perdue dans ses pensées, le ballotement du cheval lui rappela que ce voyage serait également l’occasion d’en apprendre plus sur Elrin et son apparent dédoublement de personnalité.

Elrin & Talice

Écoutant aussi attentivement les paroles que prononçait la jeune femme, l’enfant semblait prêt à la suivre malgré la peur qu’elle lui inspirait. Le regard dévoué qu’il lui lançait se mua en un mélange de terreur et d’incompréhension lorsque la lame pénétra ses chairs. Ses yeux implorèrent une réponse, des larmes coulèrent sur ses joues tandis que la vie lui filait entre les mains. Quelques minutes plus tard, il lâchait son dernier soupir, le visage contre les pavés froids. Talice, ingrate avec ça, lui préleva la somme pour la quelle il avait perdu la vie.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Talice progresse d'un cran vers le Chaos.

Branick

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Branick a récupéré tous ses points de vie.

La vue encore trouble, Branick reprenait connaissance. Encore dans le coton, ce dernier ne semblait pas savoir ou il se trouvait. Petit à petit il prenait conscience des choses qui l’entourait. La température était plutôt froide. Il était allongé sur un lit en pierre, sa blessure ne le faisait plus souffrir, mais ça n’empêchait pas son bras et son épaule d’être bandés avec soin. Après quelques instants, la bouche toujours pâteuse, il entendit une voix qui lui parvenait. Cette dernière semblait lointaine, comme derrière un voile.

- Vous voilà de retour parmi nous. L’intonation était douce et mélodieuse, pleine de bonté, quoique virile malgré tout. Une pointe de regret traversa la conscience du rôdeur, car chaque homme flirtant avec la mort préférait la voix d’une femme à son réveil.

Au fur et à mesure que son esprit se désengourdissait, que ses sens lui revenaient, les choses se faisaient de plus en plus claires. Il se trouvait dans une salle sobre dépourvue de toute décoration. Des ustensiles divers jonchaient les différents meubles disposés dans les coins de la pièce. S’il ne pouvait savoir ou il était, Talice l’aurait su, elle. Il était dans la pièce ou ils avaient préparé la dépouille de l’homme qu’avait assassiné le drow. Marcus se tenait en retrait, ne voulant pas brusquer le rôdeur.

- Ainsi donc vous les avez rencontrés…

Elrin, Ascha, Talice, Quevven, Talvrae

Le groupe semblait d’accord sur un point : le fait qu’il faille s’éloigner de Nashkel au plus vite. Mais aucun ne daignait se mettre en route. D’autant plus que petit à petit, la ville s’éveillait et les méfaits de certains d’entre eux ne passeraient surement pas inaperçus. Et même si pour le moment ils étaient plus ou moins bien dissimulés aux yeux de la garde, cela ne durerait pas. De plus en sortant par ou ils étaient arrivés, s’ils suivaient la piste qui s’offrait à eux, ils reviendraient vers la citadelle qui était maintenant aux mains du dévot Lucius.

Nashkel

Certains marchant eurent l’agréable surprise, quoi qu'ils l'ignoraient, de retrouver leurs magasins intacts tandis que d’autres eurent moins de chance. Un en particulier, l’homme s’occupant des écuries non loin de l’enseigne de Fassin. Deux chevaux en moins avec l’arrachement correspondant avaient disparus et devant son bâtiment gisait un enfant dont le dernier soupir avait été rendu depuis longtemps au vu de la flaque de sang dans la quelle il baignait.

La vision d’un enfant mort était atroce, certes, mais plus pragmatique le marchand se demandait de ce qu’il allait arriver de son écurie avec d’une part ce vol qui lui ferait connaître des temps difficiles dans les jours avenirs et d’autre part la mauvaise publicité qui allait se propager dans la ville, sur la découverte d’un enfant mort devant son chez lui. D’autant que le sang serait long à nettoyer…

e refus du barde à face à la requête du rôdeur possédé, ne laissa comme seul réaction, qu’un sourire bestial à l’encontre de l’aasimar. De nouveau une voix monocorde s’éleva de la bouche de l’humain.
-(commun) Tu refuse donc de soigner un des tes compagnons humains. Ces paroles l’amusaient intérieurement. Plongent son regard inhumain dans celui du barde il continua. A quoi peux-tu donc bien servir, à part jouer les gouvernantes bien sur !? Son regard se posa sur le drow.

Tournant les talons, il reprit à plein main la longe de son cheval comme si de rien n’était. Il marcha quelques secondes en compagnies du groupe, plongé dans les souvenirs d’Elrin. Dark ne connaissait quasiment rien du plan matériel, et entreprendre un voyage sur ces terres semblait hasardeux. Cependant les années passées avec Elrin, et les incessants déplacements de celui-ci fournissait à Dark une base solide sur les terres environnantes de la mer des épées. Et les souvenirs récents de son hôte humaine, lui laissait penser qu’il revenait sur ses pas, avançant à l’opposé de son objectif. Tournant la tête vers les pics brumeux, indiquant le sud et par la même occasion la direction à prendre.

Elevant sa voix dénuée d’expression :
-(commun) Melkinvar est parti pour Athkatla. Il a maintenant plus d’une journée d’avance sur nous et il se déplace à cheval en direction du sud. Il doit certainement, être déjà ou proche des pics brumeux. Une fois monté, il dirigea sa monture vers le barde. Les gardes de la cité recherchent maintenant certainement un couple d’humain. Un couple en connivence avec un humain jouant les gouvernantes. Un large sourire se dessina sur les traits inhumains du visage du rôdeur. On aurait bien put monter à deux sur chaque cheval, mais avec ton nouvel ami c’est malheureusement infaisable. On se retrouvera peu être à l’entré des pics si vous y arrivez vivant bien sûr.

Tirant sur les rênes de sa monture, il se dirigea vers l’Est. Il devait avant tout contourner la ville avant d’atteindre les pics brumeux. En poussant son cheval, il pourrait atteindre rapidement les pics. Une fois atteint, il sera avec certitude en sécurité.

Dark part en direction des pics brumeux, en contournant la ville par l’Est en poussant sa monture.

Le barde essayait de laisser passer les remarques de ses deux compagnons humains sans qu'elles n'aient de prises sur lui, se contentant de répondre à leur provocation par un mutisme qu'il estimait approprié.
Certes ces deux là n'avaient pas tout à fait tort dans leur raisonnement, l'Aasimar avait amené une bouche supplémentaire à nourrir dans le groupe, mais de cela, il les avait prévenu avant d'agir.
Espérant que la colère des deux individus se calmerait d'elle même après quelques temps, Ascha reporta son attention vers le chien qui les accompagnait lui aussi jusqu'au moment où ils retrouveraient Enola, il gratta la tête de l'animal avant de commencer à s'éloigner d'avantage de la ville, sur les talons d'Elrin qui semblait s'octroyer lui aussi quelques instants de silence.

Lorsque ce dernier changea d'orientation tout en revenant à son comportement hargneux, le barde ne put plus se retenir de s'exprimer, quitte à envenimer encore la situation, ce qui d'avance ne lui plaisait pas, aussi devait-il faire de son mieux pour que ses paroles soient prisent en compte. Cherchant à procéder comme dans les cavernes lorsque son aplomb avait calmé la fureur du rôdeur pour quelques temps, il fit entendre sa voix, jouant sur sa connaissance de la puissance des mots, cette fois en opposition à sa manière d'agir de la matinée, il devait garder une certaine emprise sur le sombre Elrin.

Interpellant l'intéressé qui déjà s'éloignait d'eux à cheval, le Cormyrien arrêta de se contenir.
-Elrin! Je ne dispense pas de soins à volonté, et ne le ferai que si j'estime que ça en vaut la peine, si tu crois qu'en nous laissant comme ça je t'aiderai à retrouver ta forme tu te trompe.
En commençant par ce sujet, il espérait que le blessé stopperait son avancée pour entendre la suite des réclamations de l'Aasimar.
-Tu tiens à peine en selle et tu crois que tu pourra t'en sortir seul jusqu'aux Monts Brumeux. Je ne sais pas d'où tu tire ces ressources que te font encore tenir debout, mais à ta place je ne compterais pas dessus bien longtemps.
-Si tu pars en solitaire je suis sur que bientôt les charognards nous indiqueront le chemin à suivre pour retrouver ton cadavre.

Espérant que l'instinct de survie de son interlocuteur soit suffisamment grand pour que celui ci prenne en compte les paroles d'Ascha, le barde continua.
-Nous avons besoin de nous éloigner de cette ville au plus vite, je te l'accorde, mais nous ne pourrons pas aller bien loin de toute façon, il nous faudrait nous arrêter à quelques heures de marche d'ici pour trouver le repos et pour que j'améliore vos état, alors si tu tiens tant à partir devant, prends Quevven avec toi, il est dans le même état lamentable que toi, et préparez un campement provisoire à quelque distance de la ville.

Autant toute la matinée, il avait cherché à faire entendre son avis par des paroles calmes, prenant grand soin de ne vexer personne, autant maintenant il cherchait à imposer sa volonté au rôdeur, et tant qu'à faire à se faire entendre également par Talice.

Ascha essaye d'intimider Elrin.