Les bois de la Bête, Première étape

Quinzième jour d'Eleinte
11h00
Quaervar
Taverne du "Cerf siffleur"

Abandonnés par la majorité de leurs compagnons, Zelkior et Vorodill avaient continué la route avec calme et silence. Le moine était en proie au doute, c'est le moins que l'on puisse dire, n'étant pas certain de savoir ce qu'il devait faire. Son but était que la mission échoue, si possible sans que l'on apprenne qu'il en était responsable. En se débarrassant de l'émissaire de l'Assemblée, il avait la possibilité de frapper un coup décisif mais dans le même temps cela revenait à révéler sa position et il avait compris que les Maîtres de l'Assemblée avaient recrutés de nouveaux aventuriers pour que la mission continue. Le plus simple était donc de s'arranger pour que le groupe disparaisse mystérieusement dans le Boislune dont la réputation de dangerosité lui donnerait sans doute une excuse pour que la mission soit retardée, ce qui était déjà une victoire en soit.

Vorodill était aussi empreint de doute car il n'aimait pas être dans l'ignorance, comme la grande majorité des magiciens, et le moins que l'on pouvait dire était qu'il ne savait rien sur ce qui les attendait. Qui plus est, jusqu'à présent, ses compagnons lui avaient déplu, ce qui s'expliquait par le fait qu'il était assez peu sociable, et il ne pouvait pas vraiment espéré que les nouveaux seraient différents. Toutefois, il avait compris que l'Assemblée était le chemin le plus direct vers un pouvoir plus grand et il était prêt à faire des sacrifices.

Vëla aussi ignorait tout de ce qu'on attendait d'elle. A peine recrutée par la Compagnie des Marches, ses supérieurs hiérarchiques lui avaient donné une mission dont ils ignoraient peu ou prou la teneur. Tout ce qui lui avait été révélé était qu'elle allait travaillé pour un ensemble de mages et qu'elle devait dans un premier temps se rendre à Quaervar, plus précisément dans l'auberge du "Cerf siffleur", où elle devait rencontrer outre les représentant de l'Assemblée un certain maître Barthélémy.

Brahm avait eu droit à un tout petit peu plus d'informations; elle avait parlé avec un responsable de l'Assemblée ou au moins quelqu'un qui s'était présenté comme tel. Il avait répondu à une sorte d'annonce qu'il avait trouvé dans une autre taverne, à Sundabar. Celle-ci annonçait que l'Assemblée cherchait quelqu'un qui était capable de communiquer avec les orques aussi bien qu'avec les barbares (dans la mesure où ils avaient envie de communiquer) et cela correspondait aux capacités du barbare. La récompense n'était pas précisée mais le magicien lui avait dit que son prix serait le sien, tant qu'il restait de l'ordre de l'acceptable évidemment. Il savait que maître Barthélémy était un bûcheron et que l'Assemblée voulait que le groupe aille récupérer du bois mais il ne savait ce qu'ils comptaient faire de ce bois.

Selora avait réussi à retrouver la trace du groupe des premiers aventuriers, singulièrement réduit maintenant, à peu près lorsque ceux-ci étaient sortis de la grotte. Elle les avaient suivis en compagnie d'Urufax en essayant de rester aussi discrète que possible sans perdre leur trace, ce en quoi elle avait parfaitement réussi. Ses rapports avec le petit être n'avaient pas vraiment évolués et il restait toujours un mystère pour elle. Mystère qu'elle allait peut être avoir à élucider si elle voulait pouvoir un jour lui accorder un minimum de confiance, même si accorder sa confiance à quelqu'un ne faisait pas vraiment partie des projets immédiats de la rôdeuse.

Tous à l'exception de Selora et d'Urufax qui restaient volontairement un peu en retrait pour ne pas prendre de risques inconsidérés entrèrent dans la taverne du "Cerf siffleur", lieu touristique et emblème de Quaervar, mais maître Barthélémy dont aucun ne connaissait pus que le nom ne semblait pas être présent ou alors il ne les avaient pas identifiés comme ceux qu'il devait rencontrer.

La matinée était bien entamée lorsque Selora se décida à briser la glace. Depuis qu’ils avaient retrouvé la trace du groupe qu’ils poursuivaient, le semi-homme qu’on lui avait assigné comme compagnon n’avait pipé mot. Elle non plus, d’ailleurs. Son esprit se focalisait sur sa proie, comment la capturer. Mais à présent qu’ils avaient intégré Quaervar, ses talents de rôdeuse ne lui étaient plus d’un très grand secours. L’autre paraissait plus adapté pour une mission en milieu rural.

¤ Le problème, c’est que j’ignore ce qu’il sait faire, le petit. Se taire et bougonner à tout va, je veux bien, mais ça ne me sert strictement à rien. Je pourrais le planter là, lancer un « chacun pour soi ! » et lui ordonner de me faire son rapport au crépuscule… Moui, tentant. ¤

Pourtant, la jeune naine chassa cette idée de sa tête. Elle souhaitait employer leurs atouts groupés pour une efficacité rehaussée à son maximum. Agir de son côté et séparés ne mènerait à rien, l’épisode d’Everlund le prouvait. L’ennui majeur de la mise en commun était qu’il entrainerait forcément une hiérarchie entre eux deux. Ce que Selora redoutait, pour ce qu’elle savait du respect que la majorité des gens lui accordaient. Cependant, les ordres passaient avant tout.

¤ Que je rejoigne les neuf Enfers si mon honneur a encore quelque importance à mes yeux ! ¤Jura-t’elle.

Puis, rassemblant son courage, elle s’adressa au petit être encapuchonné pour la première fois depuis plusieurs heures.

- Ecoutez, nous ferions mieux de mettre en commun nos talents pour coincer ces vermisseaux murmura-t’elle en indiquant d’un hochement de tête la taverne. Vous, je sais que vous pouvez employer des pouvoirs particuliers,poursuivit-elle avec une moue de dégoût donc vous pourriez les utiliser pour surprendre nos petits amis. De plus, vous savez passer inaperçu, qualité très intéressante quand nous souhaiterons mettre à l’écart l’un d’entre eux. Pour ma part, j’ai une bonne expérience de la vie sauvage et je sais me battre. Il n’y aura aucune difficulté pour moi à les piéger en pleine nature. Mais en ville, vous saurez mieux que moi quoi faire.

Une pause. Le temps de reprendre sa salive, de réfléchir à la suite de ses paroles et à leur justesse. Puis continuer.

- Toutefois, si vous l’acceptez, j’aurais un plan à vous soumettre. Imaginons que nous enlevions l’un d’entre eux cette nuit. Celui qui semblera le plus fragile, si possible. Nous le gardons un jour avec nous, sans rien lui demander et en lui bandant les yeux. Puis nous faisons mine de le laisser se dégourdir les jambes, occasion inespérée pour lui de fuir, et de prévenir ses camarades. Seulement voilà, comment croire une prétendue victime d’enlèvement quand elle ne peut fournir aucune information sur ses ravisseurs et qu’elle ne présente aucun signe de mal traitance ? On pensera qu’il s’agit d’un traitre, et l’ambiance au sein du groupe pourrira comme une pomme parasité par un ver gourmand.

Il ne s’agit que d’un début ; mais une proie psychologiquement fragile n’agit pas efficacement, et se défendra moins bien… conclut la rôdeuse d’une voix sombre.

En plein mantra, la paladin fut remit à la réalité suite au hennissement d' Abby qui arrivait non loin d'un petit faubourg. Elle le remercia d'une douce main qui lui tapota le cou puis regarda au loin l'arrivé de la croisée des chemins.

Elle n'avait pas eu beaucoup d'information sur le travail qu'elle devait accomplir et se le remémora à haute voix avec Abby:

- Bon, et bien, il nous faut trouver le maître Barthélémy qui appartient à une assemblée... Laquelle? Je ne sais point, puis il devrait nous faire rencontrer des mages... Je sais, je sais, des mages... Bref nous verrons bien, mais avant tout il nous faut trouver la taverne du cerf siffleur.- ° Quel nom imbécile. °
Se dit-elle intérieurement. ° C'est bien un nom saoulant, je déteste les tavernes... Encore une épreuve mon Abby... De toute façon toi tu n'aura qu'à rester à l'extérieur. °

À sa grande stupéfaction, Abby hennit, comme s'il avait entendu la pensée de la paladin. Elle fut perplexe. Elle arriva, au même moment, à la hauteur de la taverne à l'allure pittoresque.

Débarquant de sa monture doucement elle prit soin de faire un noeud de voleur à la bride puis ordonna à sa monture: - Reste et garde, Abby.-

Alors si un malfrat, comme on en trouve partout dans les petits faubourgs, voulait fouiller la monture, il en recevrait une belle correction et la monture pouvait à tout moment, si danger il y avait, se détacher par elle même grâce à ce noeud.

Elle n'avait pas exposé son auréole de lumière, ne voulant pas attirer sur elle les regards. Entrant dans la taverne qui la révulsait déjà, elle fit un tour du regard dans la petite salle enfumée, en espérant que le nommé Barthélémy lui sauterait aux yeux. Une idée niaise, qui lui donna un léger sourire. Par contre elle repéra un surplomb de bois oeuvré qui cachait de moitié le ou bien la tenancière de l'endroit, il était difficile de savoir au travers de cette fumée.

° Quelle odeur désagréable! ° Se dit-elle en grimaçant tout en se dirigeant vers ce qu'elle croyait être le ou la tenancière. Contournant les tables et personnages qu'elle regardait avec une attention particulière pour y reconnaître, supposait-elle, un mage, elle fut prudente pour ne pas bousculer l'un d'eux.

Une fois à la hauteur du surplomb elle demanderait gentiment si un certain Barthélémy se trouvait dans l'endroit. Il était hors de question qu'elle commande quoi que ce soit dans ce taudis, de toute façon il ne lui restait que des pacotilles de cuivre.

Selora:

Le semi-homme regarda sa comparse avec un étonnement qui frôlait la stupéfaction. Il était difficile, a priori, de deviner s'il faisait cette étrange grimace parce qu'il trouvait le plan génial et qu'il n'aurait jamais imaginé la naine capable d'un tel stratagème ou si il trouvait cela aussi stupide que dangereux et inutile. Toujours est-il qu'il était complètement stupéfait.

Après une poignée de secondes de cet immobilisme surpris, il se ressaisit et prit la parole. Il essayait de parler d'un ton calme et pausé mais il ne put empêcher sa voix de monter dans les aigus à plusieurs reprises dès qu'il arrivait à la limite de sa capacité de contrôle sur ses propres sentiments.

Urufax

-Votre plan me semble risqué, c'est le moins que l'on puisse dire, mais il pourrait être efficace si il réussissait. Il me semble qu'il a quand même quelques lacunes. Premièrement, je ne vois pas trop où nous pourrions séquestrer quelqu'un dans une ville où nous ne connaissons personne ou dans les bois environnants, en tout cas c'est mon cas. Il nous faudrait donc déjà mettre en place un minimum de logistique. Ensuite, déterminer qui est la personne la plus faible me semble être encore plus dur. Nous ne connaissons à peu près aucune des personnes qui vont participer à cette expédition et celui qui semblera le plus faible ne le sera pas forcément. Il faut aussi savoir ce qu'on veut dire par "le plus faible" sans doute celui qui semblera le moins dangereux sera l'envoyé de l'Assemblée, car c'est un magicien et qu'il sont souvent assez peu impressionnants, mais il est aussi celui qui aurait le moins intérêt à ce que cette mission échoue. Enfin, je crains que vous ne surestimiez mes capacités. Je peux sans prendre trop de risque me fondre dans les ombres ou me déguiser en une personne qu'aucun ne connaît pour les espionner mais de là à pénétrer dans une auberge ou un campement, sans doute gardés, nuitamment et en ressortir avec un prisonnier sans me faire prendre, c'est autre chose. Quoi qu'il en soit, je dois aller chercher quelque chose qui pourrait nous être très utile dans un futur proche, voir très proche. Je ne peux pas vous encore vous dire exactement ce que c'est mais vous ne tarderez pas à le découvrir. Je vous retrouve dès que j'ai fini mon travail. --------------------

Sur ces mots, le semi-homme recula et disparu dans un nuage d'obscurité qui, une fois dissipé ne laisse place qu'à un vide lumineux en comparaison de ce qu'il était quelques secondes plus tôt. Urufax était parti pour travailler, seul.

Brahm attendait , voila bien une heure , le représentant de l'Assemblée pour pouvoir lui donner son consentement a la quête d'escorte parmi ses pairs barbares et orcs.

¤Grom ! Quand arriver va-t-il ? ¤

Tout en attendant il avait observer et remarquer nombreuses personnes étranges dans la Taverne du Cerf Siffleur . Les ayant observer en buvant nombreuses bières parmi nombreux verres d'alcools divers , il se sentait un peu bête seul assis a une table regardant les autres avec devant lui , sur la table , bon nombres de verres vides qui lui avait fait passer le temps.

Il jeta un coup d'œil vers la porte en pensant qu'elle s'ouvrirait laissant découvrir quelconque magicien ou lanceurs de sort de l'Assemblée mais il fut déçu de constater que les seules personnes qui entraient étaient comme la majorité des occupant de la taverne : barbares, orcs et toutes créatures semblables ,comme des gnomes.
Alors , il se dit que ,comme lui , le magicien avait du s'assoir a une table au fond de la Taverne et donc : il se leva discrètement pensant ne pas avoir a payer la note mais se ravisa et déposa quelque pièces sur le comptoir et se balada dans la Taverne , demanda quelques informations pensant que quelqu'un l'aurait vu ,jusqu'à ce qu'après avoir interroger un gobelin crasseux ,il se retourne et bouscule un petit homme rabougris qui tomba a terre son la carrure de l'orc.

Sans réponse aucune, la paladin vint pour insister pour une réponse auprès du gnome tenancier de l'endroit quand, tout à coup, elle entrevit un colosse à la peau verte qui, ici et là, demandait des informations et bousculait sans trop le savoir, les clients de l'endroit.
° Clients ou bien habitués de l'endroit? °
Se dit-elle sans trop de raisonnement.

Elle trouva étrange qu'ils acceptent dans ce bourg de telle créature, mais à première vue il ne semblait pas, pour l'instant, agressif. Elle l'examina soigneusement, l'étudia même et usa quelque peu de sa psychologie pour connaître d'avantage ses réelles intentions. Par la même occasion, elle étudia aussi, le comportement de la clientèle. En saurai-elle plus ainsi qu'en le demandant? Elle s'en apercevrait d'elle même de toute façon.

À première vue, la Chose, semblait chercher quelqu'un, tout comme elle.
° Tiens, tiens... Pourquoi ne pas tenter de lui demander.°
Elle regarda encore une fois le gnome tenancier qui trop occupé à ses travaux ménagers, l'ignorait tout comme le reste de la clientèle, d'ailleurs.

Quand la Chose s'approcha d'elle et que malencontreusement, de sa maladresse, il bouscula un petit homme rabougris, elle en profita pour aider l'homme qui devait être étourdi de la bousculade colossale et osa, sur un ton ferme mais non cavalier:

- Hey, dite donc l'ami?! De vos questionnements, vous ne remarquez pas que vous bousculez les clients paisibles de cette taverne? Puis-je vous aider ou bien tenter de répondre à votre question? Car moi de même, je m'en pose une et elle est sans réponse, pour l'instant!-

Elle se tenait prête à tout, mais gardait sur son visage radieux, un sourire complaisant qui ne cherchait pas l'animosité, mais bien un contact franc et honnête.

Après que la femme lui eu parler,Brahm,surpris par "l'attaque orale " de la jeune femme qui se tenait devant lui, se retourna brusquement et bouscula une autre personne et s'efforça de le relever tout de suite de peur que la jeune femme ne s'énerve encore.

¤Oulala ! Me calmer je dois sinon bousculer de gens encore je vais. ¤

Il essaya de prendre le moins de place et en prenant son air le plus sérieux et le plus droit , il répondit a la jeune femme qui , plus tôt, lui avait poser une question et ,surement, attendait une réponse de sa par:

-Heu...(Il ne pu s'empêcher de bégayer, car il n'avait pas l'habitude de parler avec un ton droit et sérieux )Je..Je..Et bien...

Conscient qu'il avait tout raté , il se ravisa et dit finalement sur un ton habituel :

-Désolé je suis, moi pas avoir vu petit homme...

Et avant qu'on ne lui réponde il prefera s'éclipser a l'autre bout de la Taverne du Serf siffleur et aller attendre le mage dans un coins sombre. La,seuls ses yeux rouges pouvaient se voir , flottant dans la pénombre du recoin , scrutant les horizons ,l'orc entendait tout hormis le brouhaha de la Taverne....tout sans exception.

Le retournement brusque du colosse, rendit Vëla un brin nerveuse sur le coup. Un autre client venait de se prendre un coup de hanche musclé pour se retrouver par terre. À sa surprise, le demi-orque redressa l'homme et le remit sur pied, puis la bête faisait maintenant face à la paladin.

La surprise fut de taille, elle n'aurait pu croire à un pareil retournement. Gardant toujours son sourire pour ne pas envenimer la situation qui se présentait plutôt bien, elle vit en lui une parcelle d'étincelle. Elle entendit en elle même:
° Étudies le coeur des hommes afin de savoir ce qu'est ce monde dans lequel tu vis, et dont tu veux être une partie. °

Il s'excusa en plus. Vëla remercia Torm mentalement. Une possibilité se présentait d'avoir un suivant.
° Encore là, une épreuve. ° Qu'elle se dit.

Voyant le malaise de cet être, qui suite à sa courte phrase véridique, alla piteusement s'asseoir en retrait des autres dans un coin de la taverne, Vëla décida de le rejoindre après avoir excusé l'acte du demi-orque auprès de l'humain bousculé.

Les yeux rouges qu'elle voyait dans le coin sombre l'avertit de la précarité du comportement de cet être, mais au fond d'elle même elle voyait déjà la splendeur luminescente d'un futur éclairé. Elle s'approcha posément, prit une chaise et avant de la disposer à la table de l'être, elle dit:

- Ami, veuillez excuser ma maladresse verbale. À votre comportement, je me suis aperçue que j'avait manqué de tact à votre égard et je n'en suis pas aise. Je voudrais m'excuser en vous accompagnant quelque instant, si bien sûr, vous le voulez bien. Je me dois d'attendre un mage que je dois rencontrer et par chance il n'est pas encore là, donc votre présence me ravira.
Je me présente, Vëla, Vëla de Torm, Paladin de l'Ordre du Corbeau, pour vous servir.-

Son auréole de lumière illuminait quelque peu sa tête et son regard était dans celui de l'être qu'elle ne connaissait pas encore le nom. Elle ne voyait plus la couleur rouge de son regard car sa propre lumière l'avait teinté vers le Rose, puis elle vit en lui un allié de taille. Cet être avait un coeur, fragile certes, mais un coeur qui ne demandait qu'à être ouvert aux splendeurs de l'Amour. Il avait en lui la possibilité de voir son sentier et de l'éclairer de sa propre volonté pour son élévation, il était, sans le savoir, aux portes du Service.

La paladin attendait patiemment qu'il l'invite à s'asseoir, elle ne pouvait demander plus, il restait maître de lui même et elle, n'était qu'à son service.

Surpris que la jeune femme l'ai rejoint dans cet endroit de la Taverne et qu'en plus elle ce soit présenté et lui ai annoncé que sa présence lui était sympathique , Brahm eu d'abord du mal a croire ce qui lui arrivait mais après s'être frotter les yeux, il constata que la jeune femme était toujours la et qu'elle était donc bien réelle.

Donc pour être poli et ne pas lui sembler donc rancunier et méchant,il lui adressa son plus beau sourire en essayant de ne pas trop montrer ses dents jaunies et fendues et, lui dit gentiment :

-Salutations chère paladin de Torm de l'ordre du Corbeau si vos dires je crois...le dénommé Brahm Cœur-Tonnerre je suis, comme vous le voyez , un orc. Mais contrairement a vous, sans religion je suis, et a personne je n'appartient.
Mais que je n'approuva pas cela ne veux pas dire , donc ne pas vous inquiéter vous devez.

Au fond de lui même , il était heureux,un sourire lui échappa, c'était la première fois que quelqu'un acceptait sa compagnie et que même,il lui faisait par de son sentiment d'amitié.

-Vous...Vous assoir vous voulez, libre cette chaise est,vous installez vous pouvez donc ?

Le langage primitif de l'orc peu compréhensible était mal approprié a la situation de politesse mais,il l'avait dis cette phrase avec son cœur, et un Paladin devrait le comprend c'était-t-il dit toujours en souriant.

-Moi aussi un mage j'attends, et volontiers votre compagnie j'accepte Paladin Vëla .Commander des boissons je vais.Ici attendez moi si vous le voulez bien.

Et il se leva, il alla au bar chercher de quoi boire et de quoi manger, il constata que c'était surement une rencontre importante qui pourrait lui servir dans le futur et, se rappela de sa mission ici, ce qui le réanima et l'affola un peu.

¤Mince, le mage ¤

Il jeta un coup d'œil a la Paladin et se faufila dans la Taverne, la nourriture a la main alla recherche de son mage tant attendu.

¤ On aurait dû convenir d’un lieu de rendez-vous ! ¤ se dit la rôdeuse tandis qu’elle attendait, assise dans le coin sombre le plus proche de l’endroit où son petit compagnon l’avait quittée.

Dans le doute de ne pouvoir le retrouver, Selora avait résolu de ne pas bouger d’un pouce, d’attendre le retour du hin avec calme et sérénité. Rien de nouveau, en somme, puisqu’à Lunargent le jeu de la patience constituait déjà le gros de son activité. En lui-même, le fait d’attendre ne la gênait pas. Toutefois, la naine ne pouvait s’empêcher de regarder d’un œil critique la situation. Elle s’était efforcée d’aller vers l’homme encapuchonné, de trouver une utilisation symbiotique de leurs talents séparés. Et lui, dès qu’il avait ouvert la bouche, s’était empressé de faire bande à part. Pour couronner le tout, Selora se retrouvait en position inférieure, elle devenait celle qui attendait, elle dépendait de l’autre.

¤ Peuh ! Il peut me traiter comme son esclave, qu’il ne compte pas sur moi pour lui rester fidèle. A l’instant où je ne suis plus liée à lui, je lui ferai ravaler sa langue. ¤

Savourant des pensées pleines de vengeances toutes plus désagréables que les autres, la jeune rôdeuse examina sa hache d’un regard vide. Le manche était encore lisse et doux au toucher, la lame n’attendait qu’un rayon de lumière pour le refléter avec intensité et vigueur.

Tout de même, Quaevar lui plaisait plus que la cité elfe dans laquelle elle avait un moment fait étape. C’était une sensation pétillante dans les veines de la naine, comme si son corps tout entier retrouvait avec joie la culture du peuple vigoureux. La pierre y semblait familière, pas seulement parce qu’elle avait été travaillé par des nains, mais parce qu’elle avait été travaillée avec soin et respect. Nostalgique, elle scruta les alentours avec ses yeux boueux à la recherche d’une échoppe qui lui permettrait de rencontrer un nain qui pourrait lui offrir une conversation intéressante pour pouvoir passer le temps. Un nain capable de lui en apprendre plus sur la pierre.

Après tout, si elle ne quittait pas les alentours, que pourrait lui reprocher le semi-être ?