Les bois de la Bête, Première étape

Reposant les yeux sur son interlocuteur, la plus putride des rôdeuses commença à trouver le nain... Handicapant. Les questions qu'il posait se dirigeaient bien trop vers les activités de Selora au goût de cette dernière. Ignorer les interrogations gênantes n'aurait fait qu'attirer les soupçons, répondre de manière honnêtement reviendrait à alimenter la curiosité du conducteur et à l'encourager à poursuivre son « interrogatoire ». De plus, mentir restait exclu : depuis sa naissance, la naine avait démontré un talent déplorable pour ce qui concernait l'art de travestir la vérité ou de bluffer. Changer de sujet, discrètement si possible, représentait donc sa meilleure chance.

¤ Je savais que je n'aurais pas dû le laisser entamer le dialogue. Alors quoi, je recrache ma bière et je m'exclame qu'elle est écœurante en souhaitant très fort que cela le lance sur le sujet ? Autant de chance que la chose est lieu que j'arrive à deviner la couleur de cheveux du prochain client... Me fier au hasard ne me plaît pas ! ¤

Pour gagner un peu de temps, et pour donner le change, la naine sirota une gorgée de bière en baladant son regard sur les clients. Et sur Zelkior. L'homme bougeait enfin ! Pour parler avec un humain et une elfe. L'homme n'était plus très jeune et paraissait ne pas en mener large devant la femme aux oreilles pointues qui avait posé une main ferme sur son épaule. Sa gorgée avalée, et un rot bruyant expulsé de ses entrailles, Selora passa sa main sur la table, les yeux dans le vague. Son cerveau fonctionnait à plein régime, mais elle parvint à conserver suffisamment pied avec la réalité pour tenir une conversation certes plate mais cohérente avec le nain.

¤ L'elfe est la prédatrice. Elle vient demander à l'homme quelque-chose. Lui rappeler un souvenir... Désagréable, à en croire l'expression de l'humain.
Ce cher zelkior, décidément très rusé quand il s'agit de survie : il veut parler à un homme, et ne laisse pas le temps à la moindre personne pour interférer et rendre l'homme de mauvaise humeur, ce qui lui compliquerait la tâche. L'heure est donc venue de tendre l'oreille à ce qui se dit par là-bas... Peut-être que je vais enfin en apprendre plus sur ce qui m'attends. ¤

- La rôdeuse leva les yeux vers le nain avant de conclure.

Sans qu'il ne puisse le deviner, la réponse à cette question allait décider du destin de l'homme. Si il était seul, il aurait tout son temps pour bavasser et Selora devrait donc s'en débarrasser le plus vite possible, en le tuant si nécessaire. Si il était accompagné, ses obligations l'appelleraient tôt ou tard et la naine n'aurait rien à faire. Inutile de tuer par attrait pour le sang versé.
A cette instant, toute sa perception était axée sur son ouïe : l'écoute de la réponse de son interlocuteur et de la discussion qui débutait quelques tables plus loin accaparaient l'esprit entier de l'horrible femme.


Jet de perception auditive

Quinzième jour d'Eleinte
11h05
Quaervar
Taverne du "Cerf siffleur"
Grande salle

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Selora essaye d'entendre ce que se disent l'elfe, le bûcheron et le moine: 8(Dé)+4 contre DD 7
Selora essaye de faire croire au nain qu'elle est intéressée par ce qu'il dit: 4(Dé)-1

Le groupe était maintenant dispersé un peu partout dans la bourgade. Les errances de Volan l'avaient mené loin de l'auberge et il n'était pas certain de savoir précisément où il se trouvait mais, en tout cas, il était maintenant certain qu'il n'y avait pas le moindre temple de Kelemvor, ni même de Tyr. Le seul édifice de taille suffisante pour pouvoir être un lieu de culte était une bâtisse haute et élancée en bois entourée d'arbres de toutes sortes qui formaient une sorte de jardin. En réalité, après un peu plus d'observation, il était possible de s'apercevoir que les murs eux-mêmes étaient des arbres qui avaient poussé de telle manière qu'ils formaient maintenant une sorte de temple. La grande majorité des personnes qui entraient et sortaient de ce bâtiment portaient des tenues qui donnaient l'impression d'être constituées de feuilles et qui en avaient la couleur.

Brahm avait quitté l'auberge peu après Volan et elle arrivait à suivre la progression du guerrier dans les rues qui n'étaient pas vraiment densément occupées. Il arriva donc lui aussi, quoique une poignée de minutes plus tard, devant le temple sylvestre qui poussait presque au cœur de la ville. Vëla, qui avait elle aussi abandonné le maître bûcheron à ses problèmes, avait eu plus de mal à les suivre car elle s'était un peu arrêtée pour discuter avec son noble destrier mais si les gens n'étaient pas très nombreux dans la rue, ils ne pouvaient pas avoir manqué le passage des deux étrangers et elle retrouva donc leur piste très vite.

Dans l'auberge, Selora faisait des efforts pour essayer de comprendre la conversation qu'avaient Zelkior, maître Barthélémy et l'elfe inconnue mais aussi pour que le nain ne remarque pas qu'elle était plus intéressée par ce qui se disait au niveau du comptoir que par ses propos. Comme Beshaba semblait une nouvelle fois décidée à lui jouer un tour, elle ne parvint pas à entendre le moindre mot de la conversation et le nain ne mit que quelques secondes à s'apercevoir qu'il ne l'intéressait pas.Il se tût donc et déclara qu'il avait du travail et s'éloignant,visiblement vexé.

Zelkior lui avait plus de chances. Le maître bûcheron ne sembla pas le moins du monde gêné qu'il mette un terme à cette discussion et cette intervention, dont il savait qu'elle ne le protègerait pas éternellement des foudres de son interlocutrice, le décida à se lancer dans une sorte de discours.

Siméon Barthélémy

-Mon cher, si c'est maître Enil Aroc qui vous envoie, je suis sans aucun doute possible la personne que vous cherchez. Par contre, au risque de vous décevoir, je ne fais pas partie de la Congrégation, ou quelque soit le nom de cette organisation qui finance cette expédition. Je ne suis que leur employé pour une courte période. Par contre, ... --------------------

L'elfe ne lui laissa pas le temps de parler plus longtemps. Elle avait quelque chose à dire et elle ne voulait pas entendre que l'humain ai décidé de s'arrêter de parler pour ne rien dire. Nombreux étaient ceux dans la pièce qui attendaient qu'elle explose car tous connaissaient la teneur du différend qu'elle avait avec le bûcheron mais il échappa une nouvelle fois à la déflagration quand arrivèrent deux nouvelles personnes dans la pièce:un homme à l'épaisse toison rousse et une femme particulièrement belle. L'homme prit la parole en faisant une légère révérence avant que l'elfe n'ai eu le temps de dire un mot.

Procacily

-Messieurs, madame, je pense que je tombes sur ceux que je cherchais. Monsieur Barthélémy, mon nom est Procacily, et voici Elode. Nous sommes les envoyés de l'Assemblée qui vont vous accompagner dans votre périple à travers le Boilune. Vorodill, il a été décidé que vous seriez plus utile Everlund et vous êtes donc prié de rentrer. Dame Alelian, je ne pensais pas vous revoir aussi vite mais c'est une joie de vous retrouver, et en forme apparemment. J'ose espérer que ma présence en compagnie de ces voyageurs vous rassurera. -------------------- Procacily est parfois très timide et renfermé. Mais si vous faites un effort pour être son ami ou que vous le confrontez à une difficulté, il peut très bien changer.

Vorodill, qui était plus qu'heureux de rentrer, ne resta pas plus longtemps que la politesse le nécessitait et il se remit en chemin dans la minute. L'elfe, quand à elle, sembla réfléchir mais elle prit bien vite la décision de faire confiance au nouvel arrivant et elle s'éloigna après avoir souhaité au groupe un bon voyage, l'air toujours un peu méfiant.

Brahm se trouvait maintenant près de Volan, il était essoufflé par sa course éperdue dans les rues étroites et désertes du village.

Devant lui il pouvait apercevoir le temple qui se dressait était une bâtisse haute et élancée en bois entourée d'arbres de toutes sortes qui formaient une sorte de jardin. Après un peu plus d'observation, il aperçu que les murs eux-mêmes étaient des arbres qui avaient poussé de telle manière qu'ils formaient maintenant une sorte de temple. La grande majorité des personnes qui entraient et sortaient de ce bâtiment portaient des tenues qui donnaient l'impression d'être constituées de feuilles et qui en avaient la couleur.
Etait-ce des Elfes ce demandait l'orc bouche-bé devant ce spectacle qu'il trouvait plutôt beau mais très étrange comme si ils louaient un culte a un dieu des arbres.

¤ Grom ! Allez les interpeller je vais ou pas ? ¤

Finalement il n'y alla pas tout de suite mais referma sa bouche encore ouverte et brusquement il tourna sa tête vers Volan et le regarda sans pitié ni aucun sentiment a par de la compassion et du regret profond. Il le prit par le bras et l'écarta un peu de Vela.

-Volan, désolé je suis, moi te demande de pardonner Vela. Jaloux j'ai été et je regrette mais a Vela je tiens beaucoup...Il rougit un peu et sourit bêtement...je ce que c'est je ne sais pas mais quand oui elle t'a dit pour t'accompagner en ville déçu j'ai été...Volan pardonne la souder nous devons être avant de parcourir Boislune...toutes ses différences qui te font mal au cœur même d'un regard je les connais je les partage mais différente est Vela sache le...accepter elle m'a !

Il posa sa main sur son épaule d'un signe amical et s'en retourna devant les étranges êtres sortant du "temple".
Il s'approcha de l'un d'entre eux et lui demanda :


-Bonjour, vous être qui ? Et que faites-vous ?

La petite promenade fut agréable et courte, elle se termina devant un sanctuaire Sylvestre au moment où Brahm s'excusait auprès de Volan.

La jeune fille écouta avec appoint les excuses de Brahm. Vëla ne put s'empêcher d'ajouter son petit grain de sel, en s'approchant des ses deux futurs compagnons de route et d'une voix douce mais autoritaire, lança en regardant plus précisément Volan Dante:

-Je ne sais point ce que vous avez vu dans mon regard Volan, mais je vous conjure de ne pas prendre habitude à de telle manière. Dans l'auberge, lorsque vous êtes descendu de l'étage, vous portiez sur votre faciès, une peur visible, vous n'étiez pas... à l'aise et j'ai cru au pire, voilà tout. Je ne vous ai pas jugé et sachez que si je n'aurais pas regardé au delà de votre apparence, au nom de Torm et de mon bras, vous seriez probablement parti grossir les rangs des m.... . -

Elle s'arrêta brusquement, soupira car elle partait sur une lancée qui ne lui était pas permit, celle des condescendants, puis reprit avec une note plus douce:

-Au fait, je vous cherchait Volan, pour tout simplement m'excuser et vous porter mon aide. Je peut facilement comprendre votre situation Volan et même Brahm, mais il vous faut aussi tenter de comprendre ceux qui sont près de vous, ceux qui vous entoure pour vous aider, les mêmes qui porteront un amour véritable pour vous, en eux. Je vois en vous un grand potentiel lumineux, ce qui vous fera grandir à en devenir un véritable tre Humain, mais d'ici là, nous foulons tous le même sentier difficile. Je vous promet à vous Volan, ainsi qu'à Brahm de tout faire en mon pouvoir pour vous aider dans votre cheminement... La nature vous à voulu ainsi, mais la vie vous appartient, vous avez décidé dans faire vôtre, à vos manières et surtout de ne pas vous avilir dans la noirceur de vos songes, méandres et bassesses. Non, vous avez choisi de vivre de façon éclairée... Alors, je me dois de vous seconder dans votre démarche. Nous avons confiance en vous.-

Elle porta sa main droite au coeur et la présenta vers le coeur de Volan et celui de Brahm, juste avant que ce dernier aille quérir de l'information auprès des amants de la nature.

Abby, lui, était resté posté sur ses pattes, près à intervenir si besoin était. Intérieurement il savait bien, par contre, qu'il n'aurait pas de situation qui viendrait envenimer le moment. Sa cavalière resplendissait de compassion et son aura démontrait bien qu'elle travaillait avec amour.
Il eut une pensée personnelle, puis étrangement il senti une présence non lointaine et surtout non physique... Sa pensée noire venait de disparaître, Torm veillait.

Elle regarda Brahm avec l'étranger et souhaitait que la situation ne s'envenime pas. Elle s'avança de quelques pas vers eux invitant Volan à en faire autant.

Elode se tenait penaude. Elle ne connaissait personne, et tous ceux qui étaient ici, semblaient être des aventuriers aguerris, la peur d’être rejeté ou ignorée la terrifiait au point qu’elle ne sache si elle devait prendre la parole ou rester silencieuse

¤ Mais pourquoi la guilde m’a-t-elle envoyé ici ? J’ai l’impression d’être une frêle brebis sans expérience entourée de chien de chasse, et en plus je déteste les secteurs champêtres, sauf pour un pique-nique avec un jeune noble. Étrange décision que de m’envoyer dans cette région de … de… Boilune, Boislune, enfin je pense que c’est ce nom-là. ¤

Elle regarda l’elfe s’éloigner après leur avoir souhaité bon voyage.

¤ Elle n’a même pas attendu que je dise bonjour, mais ou suis-je tombé ? par Sharess, qu’elle est donc cette épreuve que l’on m’impose, ce lieu est rustre et les habitants ne dénature pas le lieu. Je sens que je vais fuir…..Houla ma fille du calme, du calme, ça va aller…enfin, va bien falloir.

Pourquoi nous souhaite-elle bon voyage? si j’ai bien compris, ce n’est que du bois a commercé et convoyer, hum cela ne va pas être si simple, bon aller courage, je me lance.¤

- Bonjour gente dame et messieurs, comme viens de le dire mon compagnon, l’assemblée souhaite que je vous accompagne, je suis ravi de faire votre connaissance.

Ecoutant les paroles du dénommé Barthélémy, ces yeux gris pâle s’arrêtèrent sur le couple nouvellement arrivé dans la taverne. Affichant un visage des plus amicales, le moine écoutait avec attention les dires des nouveaux arrivants.
¤ Et en voila encore deux autres venant s’ajouter aux petits nouveaux de l’assemblée. ¤
La discussion terminé, zelkior laissa la scène se dérouler sous ces yeux sans y prendre part, restant passif, il observait le départ de Vorodill d’un regard neutre.

Les acteurs principaux des prochains jours, se trouvaient maintenant devant lui. A présent il ne pouvait plus suivre la même stratégie qu’il suivait jusqu’alors. Suivre, simplement suivre et rester en retrait du groupe. Tout cela n’était plus possible. Pour mener à bien ces projets il le savait, il devait gagner leurs confiances, évoluer avec eux, combattre avec eux, devenir un membre important du groupe, sur lequel ils doivent penser pouvoir se reposer en toute confiance.

Le temps passé à la surface lui avait appris les quelques mœurs régissant le peuple de la surface. Les quelques observations des « surfards », comme aimaient les appelés ces anciens maitres et partenaires Drows, lui avait appris que l’apparence physique ainsi que les manières tenaient un rôle prépondérant dans les relations entre ces individus. Dans ces souvenirs, les rares putains à avoir partagé sa couche le trouvaient des plus plaisants, peut-être pouvait il s’en servir à son avantage à la surface.

Tout ceci lui était nouveau et ce n’est pas sans un dégout profond, qu’il commença son jeu de scène.
-(commun) pardonnez mon intrusion dans cette conversation monsieur Procacily. Je me nomme zelkior, je suis l’une des personnes qui a été envoyé, comme je le disais à Messire barthélémy, à la base par maitre Enil Aroc. Un sourire avenant aux lèvres il continua. C’est un plaisir de vous rencontrer ainsi que votre charmante compagne. Posant ses yeux pâles dans ceux de l'ensorceleuse, une légère révérence ponctua ces mots. Puis se tournant vers les deux hommes le moine reprit. Je viens tout juste d’arrivé en ville, l’assemblée m’a contacté pour me rendre dans cette taverne et d’après ce que j’ai pu comprendre nous sommes tous présent ici pour servir de convoyeur. Avec votre permission j’aimerai définir maintenant notre trajet ainsi que les risques que nous allons affronter ; n’étant pas originaire de la région j’ai pourtant cru comprendre que Boislune n’était pas un endroit des plus accueillants.

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Volan avait erré un temps dans les rues de la petite ville, à la recherche d'un temple de Tyr ou, de préférence, un temple de son dieu patron, Kelemvor. Malheureusement, le bâtiment qui ressemblait le plus à un temple se trouvait être une bâtisse qui semblait être en fait une étrange croissance florale. Les arbres qui lui servaient de murs rendaient le bâtiment magnifique mais le semi-démon ne voulut pas entrer, de peur de choquer le dieu protecteur de ce temple si étrange.

Soudain, il sentit une pression sur son bras et se retourna, la main sur la garde de son épée courte, pour voir le visage du demi-orque qui allait servir à protéger le convoi, comme lui. Cependant, Volan eut beaucoup de difficultés à réprimer son tremblement de répulsion en étant au contact du sang mélé. En le voyant et surtout en sentant la main de cet être sur lui, il semblait être envahir par les souvenirs de ce mâle qui l'avait tant terrorisé et maltraité. Mais il parvint à éclater de rire en entendant se que lui disait la créature.

- Jaloux de moi ? Et pourquoi serais-tu jaloux de moi ? Dans cette partie de Faêrun, tu ne passes pas inapercçu mais au moins les gens t'acceptent. Pour ma part, dans le meilleur des cas, les gens me fuient, dans le pire, ils me pourchassent. Je ne vois vraiment pas de quoi tu pourrais être jaloux. Mais quoiqu'il en soit, je te remercie d'essayer de me remonter le moral semi orque.

Mais le regard du semi-démon se rendurcit quand il se posa sur la paladine humaine en qui Volan avait, visiblement à tord, placé de grands espoirs. Mais celle-ci semblait vouloir lui parler alors il l'écouta juqu'au bout. Il l'entendit à plusieurs reprises dire des inepties mais il n'en dit rien, tout cela pour répondre directement au coeur du problème

- Et bien nous y arrivons, enfin quelqu'un qui avoue que la première chose sur laquelle il s'arrête, c'est mon apparence démoniaque. Mais sachez mademoiselle que je ne veux en aucun cas être un véritable être humain. Ce que je veux, c'est être accepté tel que je suis. De même, je n'ai pas besoin de votre aide pour cheminer sur le sentier de la vie que je me suis choisi, mais je vous remercie de me l'avoir proposé. Je ne l'oublierai pas et je viendrai vous voir si j'ai un problème de conscience. Mais s'il vous plait, arrêtez de me ressortir toutes vos phrases tirées de n'importe quel livre d'un des dieux bienveillant de ce monde.

Cependant, Volan avait paradoxalement débité un discours lourd et assez dur, mais ses yeux et son expression faciale ne suivaient pas. Au contraire, ses yeux s'étaient adoucis et son visage n'était plus tendu. Il paraissait de nouveau serein, comme au-début à la taverne. Et pour montrer à quel point le message était entré, il prit la main de la jeune femme et la posa sur son armure, à l'emplacement de son coeur meurtri.

- Peut-être un jour pourrez vous sentir ce coeur battre contre la paume de votre main. Mais par pitié, ne me jugez plus comme vous l'avez fais et posez moi les questions directement au lieu de laisser planer des doutes.

Il la regardait droit dans les yeux, et ses grands yeux pourpres étaient illuminés. N'importe qui aurait pu croire qu'il avait des soleils dans les yeux. De plus, il montrait sa nature bienveillante dans un simple sourire à l'encontre de la jeune femme. Mais quand celle-ci s'approcha de Brahm Coeur-Tonnerre , il réafficha un air neurte et remis sa capuche sur son visage pour camoufler son apparence aux simples passants.

La taverne résonnait de mille bruits de conversations anodines qui parasitaient l'écoute attentive de Selora. Malgré ses efforts, la rôdeuse ne put saisir aucun mot de la conversation entre Zelkior et l'homme. Frustrée, elle n'accorda pas grande importance au départ du nain avec qui elle partageait au moins l'état d'âme à présent.

Dans son esprit, un débat faisait rage, ayant pour thème : que faire à présent ?

¤ L'humain, cet idiot, ne rentrerait certainement pas dans mon jeu si je me faisait passer pour une de ses connaissances. L'idée est exclue, de toute façon. Si je reste seule ici, les gens vont mettre en lien ma présence avec l'observation d'un des clients. Que ferait une naine dans une ville comme celle-ci, dépourvue de tout attrait pour une personne de mon peuple, sinon espionner quelqu'un ? Je bois ma bière à petites gorgées et ensuite, je mettrai les voiles. Evitons d'attirer l'attention. ¤

Dans sa situation, Selora ne pouvait plus faire grand-chose. Elle gardait en permanence en tête son objectif principal : passer inaperçue. L'espace de réflexion restant était exploité à son maximum, mais il demeurait insuffisant pour élaborer une machination complexe digne de ce nom. Pour l'heure, le mieux consistait à observer tout ce qui était observable pour en tirer des conclusions. Ensuite, il faudrait que la jeune naine retrouve son nouveau camarade.

¤ La petite fouine ¤Songea-t'elle.

Par un étrange effet de pressentiment, la rôdeuse ne parvenait plus à s'ôter du crâne que le hin incarnait la fourberie même en Faerûn, et se montrerait capable des pires bassesses pour parvenir à ses fins. Chose encore plus surprenante, il semblait adepte de l'Art, ce qui ne manquait pas d'attiser les soupçons de Selora à son égard. Toutefois, partageant pour un temps les mêmes objectifs, ils se retrouvaient forcés de faire cause commune, même si cela impliquait l'emploi d'une chose aussi peu irrespectueuse des forces de la Nature que la Magie.

La naine respectait le venin du scorpion qui tuait lentement sa proie, elle respectait aussi la force brute d'un ours qui éventre d'un coup de griffe vif un daim ou la ruse du renard qui parvenait à fourvoyer tout un groupe de lapin pour enlever l'un des leurs sans qu'ils s'en aperçoivent. Mais s'incliner devant de simples mots psalmodiés par des maigrichons vieillissants demeurait au-dessus de ses forces.

¤ Ces magiciens... Ils ne respectent qu'un pouvoir : celui de la connaissance absolue, et elle les conduit à une cupidité sans nom. Mais trêve de pensées creuses : attendons de voir ce que l'humain va faire... ¤

Résolue à jouer les observatrices passives pour le moment, Selora se remit à tester le tranchant de sa lame de son index en baladant son regard dans la salle bruyante, mais en ne regardant en réalité qu'un unique client dans la pièce : l'illuskien.

° Tous le monde a besoin de quelqu'un, même un Dieu ! °
Se dit-elle, en écoutant les paroles pompeuses et presque censées de Volan Dante. Ce qui déclencha chez elle une légère antipathie; elle reconnaissait chez Volan, un trouble de sentiment.

Il pleurait tel un jeune enfant sur son sort, la vie l'avait fait semi-démon que les badauds repoussaient dès qu'ils le voyaient. Le commun des mortels ne veut pas voir le véritable Volan Dante Larmediable qui se trouve à l'intérieur de lui même, mais lui non plus ne veut pas voir ce qui se cache sous la surface du commun des mortels. Il accuse les autres d'être ce qu'il est lui même.

Vëla eut une certaine tristesse lorsqu'elle eut entendu la dernière phrase du fier Volan Dante. Elle, qui donnait sans attendre de recevoir, voyait son aide refusée en plus d'être réprimandée sur la façon qu'elle avait de vouloir apporter son soutient. Il la jugeait sur la façon qu'elle avait de l'aider, la suppliant de ne plus employer ...'' de phrases tirées de n'importe quel livre d'un des dieux bienveillant de ce monde.'' ... Elle qui parlait avec son coeur véritable!

° Haaa Torm, combien de fois m'as-tu montré comment il est difficile de garder le droit chemin du service, comment est facile de tomber sur ce maigre sentier lumineux qui est parsemé de trous sombres qui sont en fait, que des perfides égoïstes qui tenteront par tous les moyens de voiler la source lumineuse!? Eux qui, par leurs ombres, se font une armure aussi noire que leurs avenirs. Toutes ces fois m'ont donné la force forte de ta lumière, et mon pas s'y retrouve plus assuré, ta lumière remplace mon ombre. Merci Torm. °

Le geste qui suivit les directives égoïstes de Volan, la rendit sur le coup un peu mal à l'aise. Volan ne devait pas savoir qu'en la touchant, elle pouvait savoir s'il était sur le coté sombre de la voie ou non. Elle ne fut pas étonnée de savoir qu'il n'oeuvrait pas du mauvais coté, du moins pas pour l'instant. Son mal aise changea rapidement et la chevalière lui avait répondu, avant qu'elle se retrouve auprès de Brahm:

- Ce coeur je le sentirai battre, lorsqu'il battra pour les autres et pas seulement pour vous. D'ici là, n'ayez crainte, je serai franche.-

Un sourire avait apparut pour accompagner celui du fiélon et la paladin c'était retournée pour aller rejoindre son compatriote de la compagnie en invitant Volan à les rejoindre.

° Tu peux aider le monde Vëla, mais tu ne peux le sauver. °

Qu'elle entendit dans son fort intérieur, puis une pensée bienfaitrice lui permit un bonheur profond. Elle se voyait comme une rivière qui pouvait étancher la soif de tous ceux qui le souhaitaient, mais elle ne pouvait forcer personne à boire de cette eau, si eux, intérieurement, n'en voulaient pas.

Son aura de lumière s'intensifia autour de ses épaules et de sa tête durant cette pensée, puis son sourire devint d'un éclat divin devant les membres sortant du temple végétal.

Quinzième jour d'Eleinte
11h05
Quaervar
Taverne du "Cerf siffleur"
Grande salle

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Selora essaye d'entendre: 9(Dé)+4

Selora avait fait le choix d'attendre patiemment pour essayer de glaner des informations. Elle pouvait aussi espérer une intervention de son compagnon halfelin même si elle n'avait aucune confiance en lui. Les sentiments qui bouillonnaient en elle venant s'ajouter au bruit des clients de la taverne, elle ne parvint pas à saisir le moindre mot que prononcèrent les personnes rassemblées autour du bûcheron même si elle les voyait clairement. L'homme qui venait juste d'arriver, en penchant légèrement la tête en avant pendant qu'il tendait la main vers le moine, tâcha de répondre aux questions du moine.

Procacily

-Messire Zelkior, je ne suis moi-même pas natif de la région et le Boilune recèle encore de mystères même pour les habitants de la région. Toutefois, comme le nombre de personnes présentes pour accompagner cette caravane de bois vous le fait sans doute présumer, de nombreux dangers nous guettent. Outre les barbares Uthgardts qui sont généralement plutôt pacifiques tant qu'on ne leur manque pas de respect, les habitants du coin sont souvent agressifs. Que ce soit les orques, les lycanthropes ou même les animaux qui peuplent ces bois. Pour ce qui est du trajet, je ne puis en être certain mais je pense que des chemins balisés traversent les bois et que nous les suivront sans doute pendant la majeure partie de notre périple. -------------------- Procacily est parfois très timide et renfermé. Mais si vous faites un effort pour être son ami ou que vous le confrontez à une difficulté, il peut très bien changer.

Sans prononcer véritablement une parole, le bûcheron acquiesça aux affirmations de l'envoyé de l'Assemblée qui semblait prendre le rôle de meneur de cette expédition. Bien plus que par l'homme, le bûcheron était intéressé par sa compagne vers qui il se pencha pour se montrer poli dans son salut.

Quinzième jour d'Eleinte
11h05
Quaervar
Parvis du temple de Sylvanus

A quelques rues de là, Vëla et Volan étaient en train de partager une discussion des plus philosophiques malgré la tension qui régnait toujours entre eux à cause de leurs divergences de point de vue. Nonobstant le fait que ce soit un étranger qui lui adressa la parole, ainsi que le fait encore plus surprenant que ce soit un demi-orque plutôt civilisé malgré un talent assez douteux pour la rhétorique, l'elfe s'arrêta pour répondre aux questions de Brahm. Un sourire emplit de bienveillance éclairant son visage déjà très doux, il commença à parler avec une lenteur toute calculée pour s'assurer que son interlocuteur comprenait ce qu'il disait.

-Mon prénom est Eleaesse. Je suis diacre du temple du Chêne Père qui s'élève derrière nous. Je me rendais à l'hospice situé en bordure de la ville et qui recueille les enfants dont les parents ont été victimes des derniers raids des lycanthropes. Les pauvres n'ont plus rien et c'est notre devoir que de les aider dans leur difficulté et de purifier ces bois des créatures de Malar qui y pullulent, ne croyez-vous pas?