Les bois de la Bête, Première étape

Brahm récupéra les affaires demandées et monta a l'étage pour gagner sa chambre. Arrivé en haut sur la palier, il inspecta sa clé celle ci comportait le numéro 23 :

¤ 23...Grom ! ¤

Il la chercha, avança un peu sur le palier et s'arrêta devant sa porte, introduisit la clé et entra sans referme la refermer.

Il déposa ses affaires sur la table a coté de lui et inspecta un peu la pièce, satisfais il alla refermer la porte lorsqu'il aperçu Volan qui sortait de sa chambre et traversait le couloir.

Une goutte de sueur coulait sur le front de celui-ci et son visage était bien plus pâle qu'à la normale. Il décida de le suivre. Il attendit que celui ci disparaisse dans le escalier pour attraper Blood Axe , sa hache , pris soin de renfermer sa porta a clé et gagner les escalier qui menaient au rez de chaussé.

Arrivé en bas il scruta la pièce et ne le trouvant pas il alla s'assoir au contoir ,du coin de l'œil il le chercha, il était la avec Vëla et Le Maitre Barthélemy...

-Puis je visiter la ville avec vous ? Je préfère être accompagné. Les gens réagissent assez mal à l'exotisme de mon apparence.

Voila la seule bribe de conversation que Brahm réussi a entendre.mais il aperçu aussi autre chose, un sourire, un sourire que Volan adressait a Vëla.

Brahm ouvrit grand les yeux et attendit, l'estomac, la gorge et le cœur noués, la réponse de la Paladin....

N'ayant pas remarqué l'hésitation du nain, la rôdeuse s'était assise dans la première chaise venue sans délicatesse aucune, donc en laissant s'échapper quelques vapeurs corporelles bruyantes et fort déplacées, avant de commencer à passer doucement son pouce droit sur le fil de la lame de sa hache de guerre en jetant des regards aux alentours. Elle n'enrageait que contre un seul être, mais fixer Zelkior avec une haine brûlante n'aurait pas été très discret. Si les esprits du Mal souhaitaient que son dessein de vengeance s'accomplisse, peut-être valait-il mieux que l'homme ne soit pas conscient de sa présence avant que cela ne soit totalement nécessaire... Pour le moment, perdre du temps avec le conducteur de chariot représentait la meilleure manière de surveiller les agissements de son contact sans éveiller l'attention. A cette pensée, Selora se rappela brusquement de l'existence de ce dernier, précisément au moment où il lui offrait une bière.

¤ Même si ce n'est jamais qu'un moyen peu élaboré d'engager la conversation, j'aurais la paix pour quelques temps. En plus, rester trop longtemps le gosier desséché n'arrangerait rien à ma situation, alors autant accepter. ¤ songea la jeune naine.

- C'est si gentillement demandé, je serais moins polie qu'un troll de refuser. Qui plus est, ma bouche n'a plus senti rouler sur son palais l'arôme délicieux de l'alcool depuis bien trop de temps ! Donc c'est avec grand plaisir que j'accepte. Mais j'espère ne pas vous déranger ? dit-elle sans vraiment faire l'effort de paraître enjouée.Si Moradin le voulait, peut-être son ton passerait-il pour celui d'une voyageuse fatiguée ?

Toutefois, son interlocuteur venait de citer deux noms de citées naines des Marches d'Argent. Indication de sa provenance ou de sa destination ? Ou encore simple référence à une grande ville connue ? La rôdeuse n'aurait su le dire. L'information représentait néanmoins un intérêt potentiel si le voyageur provenait de routes qu'elle risquait de devoir prochainement emprunter. Mais pour le savoir, il aurait fallu pour commencer connaître la destination du groupe que la jeune Rudopale suivait. Chose impossible actuellement... La réflexion la replongea dans ses noires pensées de vengeance.

A y bien regarder, elle avait pourtant eu une incomparable chance. Traquer une proie sur un itinéraire dont on ne connait qu'un des points d'arrêt représente un exploit, aussi quand le destin fait que votre attente à ce seul point connu soit restreint au maximum, même le borné des kobolds y verrait un signe flagrant ! Cette perspective ragaillardit la naine, qui promena sur la clientèle de plus en plus bruyante au fur et à mesure que la nuit approchait (mais peut-être n'était-ce qu'un simple effet de son imagination). Des gens montaient se coucher dans les chambres que l'auberge proposait, d'autres entraient en braillant qu'on leur serve de grandes chopes. A son propre étonnement, Selora remarqua qu'elle n'avait pas cessé de caresser le tranchant de sa lame, et que son pouce en était comme anesthésié. Laissant son bras droit reposer sur la table, elle se gratta négligemment le cuir chevelu de la main gauche, faisant pleuvoir des flocons graisseux sur ses épaules et sur le sol. Avec ennui, ses yeux se posèrent sur ses ongles trop longs et sales pour voir quelle quantité de pellicules s'étaient retrouvée coincée sous l'ongle, contre sa chair. Décidant que c'était loin d'être trop déplacé, la rôdeuse entreprit de se nettoyer les ongles en jetant sur le sol toutes ses « trouvailles » dont certaines, de petits insectes, n'étaient pas tout à fait mortes et paraissaient avoir grossi en se nourrissant des déchets qu'elles avaient pu dénicher.

Le souffle au rythme de doux souvenirs, Vëla vit arriver à la table, un Volan tendu, comme s'il avait fait une chose qui l'inquiétait à un tel point qu'il semblait avoir une certaine peur de rester à l'auberge. Ce qu'il leur demanda par la suite, suivi des justifications et enrobé de son sourire timide, piqua la paladin d'un soupçon.

° Tenterait-il de nous faire sortir de l'auberge après avoir assassiné un client à l'étage qui se serait montré trop curieux sur sa physionomie démoniaque? °

S'exclama mentalement la paladin.

De plus, l'arrivée de Brahm avec ses grands yeux qui exprimait probablement un malaise, lui fit redouter le pire. Prenant une bonne et grande inspiration, la jeune fille s'éclaircit l'esprit et expira toutes les impuretés de sa pensée, qu'elle dirigea vers la terre grâce à sa visualisation.

Elle rendit un sourire franc appuyé d'un regard scruteur, à son interlocuteur avant de prendre la parole sur une intonation curieuse:

- Bien sûr! À part cela, tout va..? -

Elle ne pouvait duper personne avec son air interrogateur. Son esprit travaillait toujours sur le moindre indice, aussi subtil soit-il. Ayant toujours aimé étudier les comportements, elle en était venu à reconnaître certaines choses sur quelqu'un, sans que cette dernière puisse le savoir elle-même. En général les émotions parlent beaucoup...

La jeune fille se leva de sa chaise, démontrant ainsi qu'elle était partante pour les emplettes et en regardant Brahm elle ajouta:

- Venez avec nous Brahm! Nous allons faire quelques emplettes pour la semaine.-

° Nous nous connaîtrons d'avantage. °

Se dit-elle intérieurement.

Brahm ne pensait pas avoir été remarqué jusqu'à ce que Vëla lui jette un regard .

-Bien sûr! À part cela, tout va..?

Bien sûr, elle lui avait répondu bien sûr !!!Comment ?!
Brahm implorait la Paladin du regard..Pourquoi?! Était-ce lui, ou aimait-elle ce semi-démon a la queue fourchu et aux cornes pointues ?Non, impossible...

Les questions se bousculaient des la tête de Brahm, tout ces "pourquoi" et tout ces "comment".

Il versa une larme qu'il essuya aussitôt.Il se retourna sur son tabouret fasse au barman , tournant le dos aux voyageur attablés.

Quand Vëla vint le chercher, il comprit aussitôt qu'elle ne partirai pas sans lui et qu'elle insisterait pour qu'il vienne avec eux.

- Venez avec nous Brahm! Nous allons faire quelques emplettes pour la semaine.

Bien qu'il n'ai rien a acheter et qu'il n'eut rien voulu en particulier, cette phrase le ragaillardi comme une bonne bière naine revigorante,une bière revigorante? Non Vëla n'est pas une sale bière naine, elle c'est l'eau de roche qui coule lentement de la fontaine en pierre sculptée, elle c'est un paradis ou les oiseaux chantent et se posent pres de vous , elle c'est le baiser de votre enfance a l'heure de ce lever...

Brahm sourit,il posa le bras sur le bras de la paladin et lui dit doucement, presque chuchotant :

-Merci...

Il se leva et se posta a coté d'elle, heureux...

Volan attendait tranquillement la réponse que son patron et la paladine pouvaient donner quant à sa demande pour aller en ville avec eux. Mais son sourire timide disparut de son visage aussi vite qu'il y était arrivé, en voyant le regard interrogateur que lui portait la paladine. Il la regarda avec insistance et incompréhension avant de plonger son regard rouge sombre dans celui de la jeune femme puis dit d'une voix assez dure.

- Les humains sont bien tous les mêmes. Je vous souhaite une bonne journée, on se reverra demain matin pour le départ.

Il tourna les talons et retourna à sa chambre. Dans les escaliers menant à sa chambre et les clients qu'il croisait sur le chemin de sa chambre tournait la tête en voyant à quoi ressemblait le ma^le qu'ils croisaient, mais aussi en voyant le regard qu'il leur lançait. Toutes les races passaient sous son regard rageur. De plus, par colère, par rage, il avait la main sur la garde de son épée courte et marchait à grands pas, faisant voleter les pans de sa cape. Il ouvrit la porte de sa chambre et la claqua derrière lui.

Volan ne se sentait pas très bien. Il avait pensé que la jeune femme le voyait autrement que comme un monstre. Or, son regard avait dit absolument le contraire. Il n'avait vu dedans que le l'interrogation et une drôle d'expression lorsque le demi orc les avait rejoint. Il se plaça devant le miroir craquelé et hors âge placé dans sa chambre et se regarda. Il ne voyait qu'un mâle avec une paire de cornes, des cheveux rouges sang, des yeux pourpres et une apparence démoniaque. De colère, il donna un coup de la garde de son épée dans le miroir qui tomba au sol et cassa en plusieurs morceaux. Il attrapa son trident posé sur son lit, sortit de sa chambre et la referma, avant de redescendre dans la salle commune à toute vitesse et quitter l'établissement en claquant la porte, sa capuche rabattut sur sa tête pour cacher son visage.

- Maudits humains, saletés de racistes et d'incompréhensifs. Quand apprendrez vous à regarder au-delà des origines et apparences des gens.

Des larmes de colère coulaient de ses yeux embués. Voulant à tout prix chasser ses pensées de sa tête, il se mit à marcher dans les rues, sans réellement faire attention au chemin qu'il prenait, sachant simplement qu'il se promenait dans une ville du nord totalement inconnue et se demandait si finalement, mieux ne valait il pas pour lui rejoindre les grandes arènes de Calisham pour faire se qu'il faisait de mieux.

Quinzième jour d'Eleinte
11h05
Quaervar
Taverne du "Cerf siffleur"
Grande sal

Le maître-artisan se grattait le sourcil droit avec vigueur. Visiblement, il ne comprenait rien à ce qui venait de se passer sous ses yeux, sans doute parce qu'il se trouvait dans le dos de Vëla, qu'il n'avait donc pas vu son regard et qu'il n'avait pas la même sensibilité, tout à fait compréhensible, que Volan. Toujours est-il qu'il ne comprenait absolument rien. Et la situation ne devait pas se clarifier tout de suite.

Il venait de voir son contre-maître se diriger vers une table occupée par une naine, visiblement aux manières pour le moins originales et assez repoussantes, deux choppes dans les mains, faisant comme s'il n'avait pas vu son chef. Barthélémy aurait voulu aller lui poser des questions mais il sentait que son rôle était de rester là à tenter de régler le problème de l'ancien gladiateur. Il leva la main pour faire signe à Vëla et Brahm et commença à leur parler.

Siméon Barthélémy

-Je ne sais ce que vous avez fait qui lui a tant déplu, mademoiselle, mais le fait est qu'il a l'air fâché. Peut être devriez-vous aller le voir et vous expliquer avec lui. Je ne sais pas ce que vous connaissez à la forêt où nous allons passer les prochains jours mais si nous ne sommes pas plus unis, nous risquons d'avoir du mal à nous en sortir vivants. --------------------

Peut être voulait-il continuer ainsi mais il fût interrompu. Une elfe, toute de vert foncé vêtue et visiblement de mauvaise humeur et remontée contre le bûcheron venait de poser une main gantée de brun sur son épaule. Siméon Barthélémy se tourna vers elle et commença à balbutier sans réussir à prononcer un mot compréhensible.

Non loin de là, le nain venait de déposer une choppe devant Selora, sans faire attention à ce qu'elle faisait et, une fois tranquillement assis, il commença à lui poser des questions.

-

Volan marchait à grands pas vifs dans les rues du petit hameau des Marches d'Argent. Il regardait autour de lui, le visage caché par sa longue et large capuche qui lui permettait ainsi de cacher ses cornes de chèvre qui surprenaient tant, effrayaient et poussaient les gens à des comportements stupides, très souvent guidés par leurs préjugés. Volan était un tieffelin, il ne pouvait le nier. Mais il n'avait jamais demandé à en être un et faire partie de cette engeance lui avait toujours apporté malheur. A l'âge de trois ans, il avait été vendu comme esclave avec sa mère a un marchand et dresseur de bétail humain qui avait déjà prévu, en le voyant, d'utiliser son côté démoniaque pour gagner un maximum d'argent. Et celui-ci ne s'était pas trompé, le guerrier au sang-mélé lui avait apporté la fortune et une réputation d'excellent dresseur de gladiateurs, et ce dans tout le Calisham. Mais cela n'avait apporté à Volan que la peur, la mort et un côté démoniaque difficile à contrôler qui se renforçait à chaque nouvelle mort causée par le fidèle trident de ce dernier, Désespoir. Le guerrier en était venu à boire de sang de ses victimes et à manger leur coeur. Il s'était retrouvé enfermé dans un rôle qui le rebutait, le dégoûtait et qui maintes fois lui avait donné envie d'en finir, de se laisser mourir dans l'arène. Et après avoir fui ce monde impitoyable des combats de gladiateurs, il avait erré au hasard, traqué par les milices, avec un appétit de sang incontrôlable qui l'avait poussé à massacrer toute une famille de fermier avait de quitter le Calisham en urgence pour ne pas être exécuté. Depuis, il affrontait chaque nuit sa conscience et quand il ne revoyait pas dans ses cauchemars ses combats dans l'arène, il se revoyait massacrant sans pitié le fermier, sa femme ses trois filles et ses deux fils, dont un en très bas âge et leur arracher le coeur pour le manger. Ce cauchemar était pour lui le plus éprouvant, le plus terrifiant et il ne pouvait s'empêcher de pleurer. Mais il était devenu ainsi car on l'y avait contraint et forcé. Il n'avait jamais voulu devenir ainsi mais il avait été privé de son libre arbitre, de sa liberté, de sa vie.

Il marchait dans la rue s'en vraiment plus voir se qui l'entourait. Il ne voyait pas le visage des personnes qui le croisaient et qui pouvaient voir une partie de sa queue fouetter l'air derrière lui, passant sous ou sur un côté de sa cape de laine bouille, salie par le terre e la poussière des chemins. Des larmes coulaient sans retenue de ses grands yeux pourpres le long de ses joues en repensant au massacre de la famille du fermier et de sa famille. Il avait espéré en venant dans le nord se faire une nouvelle vie, laisser ses peurs et ses remords derrière lui, mais visiblement, ici aussi, tous lui rejetaient ses origines à la figure, utilisant cet état de fait pour le juger et se permettre de le condamner, sans le connaître et sans connaître son histoire personnelle. Il se doutait que s'il racontait son histoire, les gens auraient trois réactions. Soi ils ne le croiraient pas, lui-même ne croirai pas une personne lui racontant une telle histoire, soi ils le plaindraient, se dont il ne voulait pas, ou sinon, ils le jugeraient et le traqueraient comme un animal sauvage, un être dangereux et malfaisant.

Soudainement, le guerrier cornu s'arrêta et regarda autour de lui, essuyant ses larmes et essayant de s'apaiser et de retrouver le contrôle de lui-même. En regardant ses mains, il pouvait voir que les jointures de ses doigts étaient blanches, voire écarlates. Il avait tellement serré ton trident qu'il en avait mal à la main. Il comprit qu'il était une fois de plus en train de se torturer. Et comme à son habitude, il chercha un temple bâti à la gloire de Tyr ou de Kelemvor, son dieu patron, pour essayer de chercher l'absolution de ses crimes, se repentir d'une vie qu'il n'avait pu choisir.

Lorsque Brahm vit le tiffelin,Volan,s'en aller comme chassé, il ne put s'empêcher des remords et une sorte de pitié.

¤ Grom ! Gentil est Volan pourquoi ne pas faire attention a lui Brahm ? ! ¤

L'orc scruta la salle, Vëla se tenait là et Barthélemy lui avait demandé d'aller voir Volan mais ne sachant pas ce que Vëla allait faire, il préféra y aller sans la permission du Maitre.

- Maitre Barthélémy, Vëla , chercher Volan je vais, des remord j'ai et qu'il ne nous aime pas je veux empêcher. Avec moi venez si vous le voulez mais moi pas vous obliger.

Sur ce il attrapa Blood Axe , sa cape et son sac et se dirigea vers la bar, demanda une bouteille de la meilleur bière et la mit sur la note de Barthélémy , et l'emporta .

Il sortit de la Taverne du Cerf Siffleur et enfila sa cape recouvrant ,tout comme Volan ,son visage verdâtre et ses cheveux noirs de jais sales et abimés par le soleil.

Il avança a grand pas dans la ville, criant le nom de Volan et le cherchant éperdument dans les ruelles, les plus sombres soient-elles.

Après trois heures passées a crier le nom du tiffelin dans les rues, il s'essaya sur un banc et reprit son souffle.

¤ Volan...où est-tu? ¤

Brahm reprit sa marche, ne criant qu'à de rares occasions et ne courant plus.
il savait ce que ressentait Volan a l'instant ou il avait furieusement quittez la Taverne, il avait déjà vécu le fait d'être repoussé mais il avait connu Vëla, elle avait accepter ses différences que tout autres avait repoussées et il avait envie de faire partager cela a Volan, qu'il sache comme c'était bon de passer du temps avec quelqu'un qui te considérai comme normal.Il voulait qu'il sache, qu'il en profite mais, il fallait tout d'abord le trouver...

Vëla venait d'en perdre un bout. Elle ne comprenait vraiment pas le retournement de situation qui venait de se produire. Le pire et le presque impardonnable était qu'elle manquait ses emplettes d'après-midi avec barthélémy.

° Ai-je été condescendante dans mon regard envers Volan!? °

Se demandait la jeune fille qui avait peut-être trop laissé paraître son questionnement. Et encore là.

° Comment Volan aurait il put savoir le but fondé de mon questionnement intérieur? °

Réfléchissait-elle.

° Aurait-il le don de le deviner ? °

À cette pensée, la paladin se rembrunît à l'idée qu'une telle chose soit possible pour le demi humain-démon. Elle devint presque sombre intérieurement l'espace d'une fraction de respire, puis se reprenant d'un souffle purificateur, la lumière emplit de nouveau son esprit.

Elle releva la tête pour s'apercevoir que Brahm partait à la recherche de Volan et que Barthélémy, semblait avoir la compagnie d'une elfe qui, sans contre dit, semblait avoir une dent contre Barthélémy.

La paladin était présentement un peu ambivalente, soit choisir d'aller à la rencontre d'un Volan frustré de son apparence démoniaque, pour tenter de s'expliquer du malentendu ou bien rester auprès de Barthélémy qui était son véritable employeur de l'instant.

Qui plus est, l'elfe ne semblait pas empreinte d'une bonne humeur.

° Les priorités d'abord Vëla! Il faut protéger Bathélémy durant le voyage pour la coupe de bois, mais avant tout il faut que l'équipe soit homogène, sans tache, ni incertitude parmi eux. °

Se dit-elle, profondément secondée de Torm, car une pensée lui vint, celle où elle avait encore jugé sur les possibilités d'un acte malsain de la part de Volan. Elle n'avait fait que penser à cette possibilité, rien n'avait été formulé au clair, mais elle était coupable quand même; la paladin avait accusé les peurs, les craintes ainsi que les inquiétudes que vivait le tieffelin. Elle prit encore une grande inspiration qu'elle expira avec longueur et retenue jusqu'à atteindre l'illumination de l'âme.

° Si un humain éclairé a plusieurs difficultés à suivre la voie de la lumière à cause de ses multiples méandres d'ordres moraux, psychologiques et culturels, imagine toi, petite sotte, comment cela est difficile pour un humain à moitié Démon. °

Cette illumination lui fut révélateur, dur certes de s'apercevoir que l'on puisse être si facilement fragile puis dérouté lorsque vous empruntez la voie éclairée, car se sont souvent nos propres ombres qui rendent la voie cahoteuse et déroutante.

La chevalière solitaire se retourna vers l'elfe pour lui faire une salutation des yeux, même si elle venait déranger une situation personnelle puis glissa son regard dans celui de Barthélémy pour faire suivre ceci:

- Je vous laisse avec votre préoccupation, Barthélémy. Je vais de suite, quérir le pardon du guerrier Volan, je ne veux en aucun point qu'il y ait mal entendu entre nous. Permettez!-

Elle joignit la parole à l'acte et quitta la taverne du Cerf Siffleur sur un pas sûr et décidé.

Une fois à l'extérieur, elle détacha rapidement d'un coup sec sur une guide, le noeud de voleur qui retenait Abby, puis dans un mouvement naturel et amoureux elle caressa l'encolure de son ami, son fidèle destrier, suivit de:

- Haaa, mon beau et bon Abby, je sens que ce voyage sera remplit d'épreuves. Ils va nous falloir de la force, du courage, de l'endurance, mais surtout, de la compassion envers nos camarades de chemin. Allez vient, il nous faut trouver Volan, cet humain à demi Démon... Oui, oui, tu as bien entendu, demi Démon.
Et tu n'est pas au bout de tes surprises, Abby, car comme tu as pu le voir, nous serrons accompagnés d'un demi-orque en prime, mais celui-ci ne me semble pas comme la plupart que nous avons précédemment rencontré, tout comme Volan, il n'est pas prisonnier du mal, il semble évoluer sur le sentier fragile de la voie lumineuse, il nous faut les seconder, au mieux de nos capacités. Tu m'aideras, n'est-ce pas!?-

Abby henni. Fut là, sa seule réponse.

Sachant le village assez petit, il ne serait pas difficile de trouver Volan Dante et Brahm Coeur Tonnerre. La seule chose que Vêla souhaitait, était qu'ils ne trouvent pas pire qu'elle, pour les juger. Il ne fallait pas que les habitants de ce petit village, les voient comme une menace pour eux.

Si elle croisait des marcheurs, elle s'informerait auprès d'eux pour savoir l'emplacement des deux étrangers hors de l'ordinaire.

ssis au comptoir du cerf siffleur depuis quelques minutes, il buvait à petites gorgées le contenu du verre face à lui. Réajustant ces longs cheveux blancs en queue de cheval laissant percevoir un tissu lui entourant le cou, dissimulant la marque de Shar.
Ses yeux gris scrutaient les moindres recoins de la taverne et notamment le groupe si atypique dos à lui. Il le savait, d’autres personnes seraient embauchées par l’assemblé pour mener à bien la mission qu’il devait paradoxalement mettre à terme. Un rictus d’amusement se dessina sur ses lèvres à cette pensée. Forçant l’oreille à la discussion qui se déroulait juste derrière lui, il n’en percevait que des bribes, mais les quelques mots qu’il percevait lui laissait croire que le nouveau groupe si fraichement trouvé par l’assemblé se tenait là. Tournant brièvement la tête ses yeux gris se posèrent sur chaque personne.
¤ voila tout ce qu’a trouver l’assemblée pour mener à bien sa mission. Un peau vert, un foutu paladin et un …¤
Ces yeux fixèrent l’être cornu
¤… et un demi démon !? Ou sont-ils parti le trouver celui-là !? Peu m’importe¤

La vie passé en Outre-terre l’avait habitué à côtoyé des êtres étranges et des plus malfaisants, la vu d’un tieffelin ne le surpris guère, après tout ce n’était qu’une cible de plus à abattre ou a manipuler.
Portant son verre à sa bouche, son regard se posa sur le couple de nain au comptoir. Notamment sur la femelle naine.
¤ Oh ! La petite chose est enfin là. Plus qu’a espérer qu’elle ne fasse pas n’importe quoi.¤

Laissant l’eau coulé doucement dans sa gorge, il réfléchissait au déroulement à venir. Jusqu’à présent, il avait gardé sa position secrète au sein de la troupe, préférant rester patient, à attendre dans son coin. Les choses devaient changer, sa méthode devait changer. Il devait à tout prix gagner la confiance de ces nouvelles personnes, se créer une personnalité fictive.

Attendant au comptoir il vit d’abord le demi démon quitté la taverne, suivit du peau vert et du paladin. Inspirant profondément, il se leva doucement réajustant les pants de sa robe de soie pourpre. Tournant la tête vers l’homme grisonnant, le moine affichait un sourire chaleureux. Avalant les quelques mètres qui le séparait de l’homme et de la femelle elfe, saluant les deux personnes d’un hochement de tête :
-(commun) veuillez m’excuser du dérangement que j’occasionne et de vous couper dans votre discussion cher elfe, mais je vous est entendu du comptoir ou j’étais et je pense que vous êtes la personne que je recherche. Je suis l’une des personnes envoyé initialement par maitre Enil Aroc de l’assemblée, on ma communiqué qu’un représentant de cette guilde nous attendait dans cette taverne et tout me porte à croire que vous êtes cette personne ou du moins je l’espère.

Un sourire complaisant s’affichait sur le visage du moine et ponctuait ses dires.