۝ Voyage au Centre de la Terre ۝, Fragment de Nuit et Traité de l'Eau - I

e combat était rude, mais la situation n'était pas désespérée. La chance souriait au marin, qui n'avait subit pour le moment aucune blessure. Ceci était dut également au fait que, sachant qu'il ne pouvait compter sur sa force brute, La Magouille se devait de faire preuve d'adresse et de finesse d'esprit pour tenir son rôle. Ainsi, jetant des coups d'œil un peu partout tout en combattant afin de ne pas se faire surprendre, il put s'apercevoir que les Scorpiocentaures arrivaient au pas de charge.
Ne sachant pas exactement à quoi s'en tenir avec de telles créatures, le marin crut bon de s'écarter de leur trajectoire afin d'éviter un éventuel piétinement sanglant. Il se rabattit donc au dernier moment, laissant passer les nouveaux arrivant à sa gauche. Il était maintenant seul et ne pouvait malheureusement atteindre aucune cible dans l'immédiat.

¤ Peste ! Je me suis trop éloigné ! C'est toujours mieux que de sauter droit sur une lame ceci dit. Le combat continue, j'y cours ! ¤

Oui, mais pour aller où ? Les Tlincallis semblaient être aux prises avec l'ennemi, ce qui était très appréciable. Doc et Fantôme avaient l'air de tenir le coup, Eurêka savait apparemment ce qu'il faisait. Cependant, du côté de Vipère la situation était plus complexe. Il ne fallut que peu de temps au marin pour se décider à secourir la demoiselle. Elle n'était pas son genre de femme, un peu trop venimeuse à son goût, mais ce n'était pas une raison suffisante pour la laisser mourir.
Prêt à bondir vers elle, il fut arrêté dans son élan par un sursaut monumental : le son était revenu d'un coup ! Kern en fut vivement surpris et perdit du temps à se remettre de son émotion et à comprendre que les choses redevenaient tout simplement un peu plus normales. Il reprit donc sans tarder son mouvement, dans le but de soulager sa camarade en difficulté, en criant pour se donner courage !

-Souffrez, bande de sous-gobelins arriérés ! Nous ne pouvons pas perdre !

Le halfelin était resté prostré pendant une poignée de secondes après avoir évité de justesse la charge centaurine. Il semblait que son attention commençait à faillir par moments. Et voir un groupe de d'arachnides géants manquer de vous piétiner dans un silence total avait de quoi rappeler à Galopin quelque affreux cauchemar.

Il ne se redressa que quand cinq mille timbales lui sonnèrent à nouveau les oreilles. Eurêka semblait avoir réussi un joli coup. A côté la situation de ses camarades ne semblait pas trop désespérée... ¤ Enfin, excepté Artifice... ¤ Mais ce n'était pas vraiment le moment pour ça. Et la charge des skorpiocentaures faisait tourner le combat à leur avantage. ¤ Sauf qu'après, il va falloir traiter avec eux... ¤

Galopin avait une arme chargée à la main. Mais la grosse mêlée qui se déroulait au centre ne lui laissait pas vraiment d'angle de tir. Le halfelin se dirigea donc vers le flanc de la mêlée, à quelques mètres de distance, et essaya d'abattre un Githyanki. Cette fois, il avançait précautionneusement, et vérifiait à chaque pas qu'un Githyanki ne se glissait pas derrière lui; il n'avait pas trop envie d'être à nouveau surpris...

¤ Rien de mieux à faire... ¤ En combat, ce que Rorimac savait mieux faire, c'était tirer, et donc il tirait; de préférence, de loin...

Le Halfelin visait plein d'optimisme dans un combat plus sombre et terrible que ce que le jeune Porteur semblait percevoir. Sans doute n'avait-il pas vu Vipère blessée, à laquelle La Magouille apportait secours, Pénombre, leur guide, méchamment blessé, sans parler du Borgne qui venait de se prendre 2 projectiles de plein fouet, le forçant à serrer sa machoire décharnée à s'en faire grincer les dents … et Artifice qui ne bougeait plus depuis de trop longues secondes déjà ...

Aurait-il visé plus mal en partageant ces tristes connaissances, les yeux peut-être embués de larmes à l'instar de son compagnon d'arme? Si Eureka rata son tir qui ne fit que siffler aux oreilles des créatures, celui de Galopin fila en tous cas aussi droit que sa certitude de n'être autrement utile et se ficha dans un bras qui en lacha son arme, de surprise et de douleur. En opportuniste aguerri, d'un seul geste Aeryl en profita pour l'envoyer vers la mort qui lui était refusée par son allégeance immortelle, son cimeterre lui arrachant le bras transpercé dans une gerbe de sang noirâtre.

Seul le flanc gauche continuait de souffrir d'une supériorité numérique déclinante, à droite Fantôme, Le Borgne, Doc et leurs renforts plus que bienvenus, inversaient la tendance, forçant, malgré eux, les guerriers à reporter sur eux la majorité de leur attention. Pénombre s'était à nouveau éclipsé et n'était plus visible nulle part.
Quant à La Puce, le retour du son lui avait fait l'effet d'un remontant exceptionnel à la voir se faufiler entre les combattants, évitant les coups de lames plus grandes qu'elle qui l'auraient aisément coupée en deux, et rejoindre, comme la Magouille, une Vipère qui manquait s'effondrer à chaque passe d'arme. De sa petite épée d'acier-perle, dernier cadeau de Tourment, elle transperça un Githyanki de dos, la pointe apparessant dans l'abdomène du guerrier qui ne comprit pas pourquoi ses jambes, soudain, ne lui répondait plus, ni qu'elle était cette curieuse chaleur, ni pourquoi il tombait soudain.

Une zone d'ombre à travers laquelle aucune lumière ne filtrait s'invita où se trouvaient les deux ensorceleurs Githyankis survivants et ce fut la débandade. Un chaos bien loin des positions guerrières qu'avaient prises les extra-planaires.
Leurs opposants ne se défendant plus entre eux, ils tombaient l'un après l'autre. Fantôme en fut quitte pour une belle entaille dans la cuisse mais seul, parvint à tuer deux adversaires de plus de ses lames jumelles. Les autres furent réduits en masses sanguinolantes par les Tlincalis profitant de la moindre faille et quand le silence revint enfin, c'était par faute d'opposant. Le sol couvert de cadavres.

Quand la zone d'ombre disparut à son tour, Pénombre se trouvait au milieu, blessé lui aussi, avec à ses pieds celui qui avait tour à tour fait tomber Artifice et blessé Le Borgne. De son poignard il lui trancha la gorge et de son autre main lui enlèva ses bagues.

L'adrénaline chuttant, et d'un malheureux pas de trop, Vipère tomba à genou puis sur le côté. Elle était couverte de sangs noir et rouge mêlés de la tête aux pieds. Les renforts étaient arrivés à temps mais elle avait largement présumé de ses forces.

Le combat était terminé.



Je vous distribuerai les XP dès que vous aurez quitté cet endroit.

En récapitulatif:
- Artifice est blessé (mort?) au pied d'une stalactite ;
- Pénombre, Fantôme, Aeryl & Doc sont blessés mais conscients ;
- Vipère est blessée et inconsciente ;
- Galopin, Euréka, La Puce & La Magouille sont en état.
- Aeryl brille comme une torche ^^

a première chose que fit Eurêka, ce fut d'amarer solidement le bateau, et d'accourir vers Artifice, voir s'il était possible de le sauver. Il n'y connaissait rien personnellement, mais au moins pourrait-il indiquer aux autre ce qu'il savait.

-Aeryl, Doc, par ici!

Inconsciement, le gnome avait appelé Aeryl car il émettait de la lumière, sans se soucier le moins du monde que cela pourrait le vexer ou qu'il aurait pu être utile à autre chose. Une fois sur place, le gnome se rappela toutefois qu'il était le seul à pouvoir parler le commun. Aussi se tourna-t-il vers les skorpiocentaures et inclinant la tête.



Après avoir entendu leur réponse, il se tourna à nouveau vers Artifice, examinant en détail le gnome et jetant un regard inquiet vers Doc, seul médecin à bord dans cette aventure. Il n'aimait pas y songer, mais il était fortement probable qu'ils demanderait de l'aider aux skorpiocentaure si ceux-ci étaient encore là, et disposé à les soigner.

ans l'aide des Scorpicentaures, les aventuriers de l'Outre Terre auraient eu du mal à gagner le combat! Ceci dit, ils s'étaient bien défendus. Vipère par exemple semblait ne pas vouloir abandonner, bien que blessée et épuisée, et à la fin de la bataille Kern s'avança vers elle pour la féliciter, impressionné par un être d'une telle puissance.
Il n'eut pas le loisir de lui faire connaitre son admiration : il essuya son arme, puis la rangea en se tournant vers l'humaine lorsqu'il la vit s'effondrer en deux temps, d'abord sur les genoux, ensuite sur le côté. Il se précipita alors vers elle et héla ses compagnons :

-Vipère est tombée, aidez moi à la soigner !

Il agenouilla auprès de la victime et l'examina d'un rapide coup d'œil.

¤Par les dieux, tout ce sang ! Lequel est le sien ? Bordel, je suis pas toubib, je fais quoi ? ¤

Le doute et l'inquiétude se lisaient sur son visage. Il tâta machinalement ses poches afin de trouver un objet, n'importe quoi qui pourrait être utile. Sa main rencontra ses écharpes attachées à la taille, et il ne lui fallut pas plus d'une seconde pour savoir quoi en faire.
Il la détacha donc la première, ne se souciant pas de savoir si c'était la sienne ou celle du Cercle, puis entreprit d'essuyer le visage de la roublarde et les endroits où semblaient être les plaies afin d'y voir plus clair. Ce faisant, il ne pouvait s'empêcher de se demander comment il allait se débrouiller pour laver l'étoffe par la suite.

¤Bon, j'y connais rien moi ! En attendant de l'aide, je peux bien presser des bouts de tissus sur les blessures pour arrêter les saignements, j'ai même une seconde écharpe à disposition si besoin est !¤

Il était plutôt absorbé par sa tache. Il préférait éviter de penser au reste mais ne pouvait s'en empêcher : malgré le soutient des Scorpiocentaures, la situation n'était pas brillante. Ce que voyait le marin, c'était un puissant mage gnome mort, une camarade blessée et évanouie, une troupe en piteux état dont le chef lui-même, un Drow dont la simple présence suffisait à vous glacer le sang, n'avait pas échappé aux coups de lames.

Galopin était ravi de la victoire qu'ils avaient obtenu. Il n'avait pas vraiment remarqué les pertes qu'ils avaient subi, tout absorbé qu'il était à ne pas se faire écraser, et à éviter de tirer dans ses alliés debout. Ce n'est qu'à la fin du combat qu'il prit conscience des dégâts.

Il ne voyait qu'approximativement les blessures de ses compagnons, mais l'activité de Dobun autour d'Artifice ne laissait pas de doute.

Galopin commençait à paniquer. ¤ Oh, non... Oh, non... ¤ La morts de compagnons de route l'avait déjà traumatisé, et, si l'aventure lui paraissait souvent un jeu, le rappel de la triste réalité était assez dur.

¤ Vipère ? Imzel aussi ? ¤ Rorimac ne lui avait pas trop parlé depuis qu'il avait réembarqué sur Le Fantôme des Mers, mais il l'avait toujours plutôt appréciée depuis l'Île du Crabe. Le halfelin courut vers l'appel de Kern, sans trop faire attention à ceux qu'il croisait, s'approchant de l'ancien coeur de la bataille, dont les restes n'étaient pas très reluisants...

- Comment elle va ? Il ne venait pas à l'idée de Galopin que La Magouille était à peu près autant doué que lui, en matière de soins. Tu penses qu'elle va s'en sortir ? Je... je crois que j'ai une ou deux potions, tu penses qu'on à intérêt à lui donner ?

Le halfelin fouinait dans son sac à la recherche des précieuses fioles. Il semblait bien que la situation en requerrait l'emploi, mais Rorimac était un peu trop paniqué pour en être sûr...

Le Skorpiocentaure à la masse d'arme se tourna dans un crissement vers Eureka qui l'interpelait.
…

La créature lacha un mot de pouvoir mais sans que celui-ci n'ait le moindre effet. Il secoua la tête, dépité.
Eureka ne put comprendre le reste, sans doute un dialecte propre à leur race, mais les mots du soigneur, mêlés à ceux de son compagnon à la chaine cloutée, avaient le ton de la prière que l'on offre à ceux que l'on perd.

Le corps brisé d'Artifice n'était parcouru d'aucun spasme ou frisson du blessé … même agonisant.
Doc avait rejoint Eureka dans toute la hâte nécessaire au soin d'un grand blessé puis avait ralenti son pas devant sa paleur et une crispation qu'il ne comprenait que trop bien. Le lanceur du feu sombre était tombé, le ramener d'où il était parti n'était pas dans ses compétences.

- Désolé … je ne peux plus rien pour lui, notre Frère est tombé.

Dans le calme retrouvé de l'imposante caverne, ces quelques mots résonnèrent pour toucher le coeur des Porteurs. Aucun n'était trop loin ou trop occupé pour ne pas l'entendre, seule Vipère, inconsciente, devrait attendre pour l'entendre mais déjà, par l'anneau qui les liait tous, elle savait qu'il n'était plus.

Esprit d'Aeryl le Borgne

- Je doutais que son pacte lui permette de traverser la mort … mais son anneau n'a pas terni. Il se pourrait … Le Non-mort se dressait de toute sa taille, en majesté. Son aura lumineuse lui offrait presque un visage et dans ses orbites vides, la lueur lui donnait un regard d'un autre temps. Le sous-entendu était évident pour les rares Porteurs à s'être posé la question: certains liens transcendaient la mort, un dieu oublié 'offrait' aux braves tombés pour le Cercle de poursuivre leur mission sous un semblant de vie comme ce fut le cas pour Aeryl Le Borgne … - Je vais rester à ses côtés, seul, je pourrai éviter les dangers de l'Outreterre et attendre qu'il se lève … Je suis le seul à pouvoir le faire et nous le lui devons à défaut de pouvoir le rendre à la mer. Il garda pour lui ses sombres pensées contre le devin qui avait du prédire cette mort nécessaire et les y avait envoyé malgré tout… Ce sacrifice était-il consenti? Lui ne l'aurait jamais accepté. -------------------- Aeryl fut le Second à bord du "Navire au Corbeau". Aujourd'hui, il n'est plus qu'un esprit enfermé dans son ancien corps devenus os. Personne ne sait comment il a put garder son esprit à travers la Mort et même, comment il peut se tenir à côté de vous, et engager une conversation. Quoi qu'il en soit, il semble avoir oublié beaucoup de choses, n'a pas mauvais fond, et a toujours conservé ses étranges loques bleues sur lui. Un allié de choix !

Pénombre avait suspendu son geste de fouille méticuleuse des sorciers Githyankis tombés, s'était relevé en inclinant la tête. Le drow ne partageait pas la vision de Tourment et ne voyait en aucun cas dans ce retour à la vie une punition. S'adressant au Borgne, on pouvait percevoir dans sa voix qu'il n'était pas aussi indifférent au sort de ses compagnons, pas de tristesse mais un respect qu'aucun ne lui connaissait : - "Par delà le Calice du Géant, s'étend Sshamath. De nombreuses caravanes y viennent et en repartent pour le commerce d'objets magiques qui y est organisé. Cherchez à y rencontrer Rahed. Contre le bâton de Necroman d'Artifice, il vous permettra de regagner la surface rapidement et sans danger. Jusque là, votre nature vous protègera des plus faibles."

Incapable de faire plus, Doc répondit alors à la supplique de Galopin et de La Magouille et non sans jeter un regard en arrière, il rejoint la courageuse blessée : - "Je vais déjà la stabiliser mais une potion de soin ne lui saura pas de trop … même si seule la moitié du sang qui la recouvre lui appartient … Apportez-moi de l'eau, il faut y voir plus clair."

En quelques secondes, Fantômes était revenu avec un casque Githyanki rempli d'eau qu'il versa doucement pour en chasser le sang lui arrachant un râle sans la faire revenir pour autant.
Les mains auréolées de blanc du prêtre de Tempus effleurèrent la roublarde sans qu'il pense au destin qui aurait été le sien si elle avait été consciente lors de ces soins. Tandis que les blessures se refermaient, son visage reprit un peu de couleur, une fiole bue plus tard, elle clignait des yeux et exprimait le fond de sa pensée : - "Saloperies …"
Elle au moins était sauvée.

obun pleura son compagnon avec amertume. Certes, il ne le connaissait pas du tout, c'était un frère de la côte comme lui, gnome comme lui, participant à cette aventure comme lui. Il ne savait rien de plus.
Les propos d'Aeryl sonnaient étrangement mort, non-vie, non-mort; en tout cas ce ne serait plus la vie. Nul ne savait ce qui attendais le gnome, il restait à espérer qu'il ai bien vécu.
Le gnome salua de la tête le fantôme. Lui souhaitant bon courage pour la route à suivre. Puis il reporta son attention au reste du groupe et skorpiocentaure.




Après avoir entendu la réponse des skorpiocentaure, le gnome aida Aeryl à préparer son expédition. Puis, replongeant dans ses pensée Eurêka entama un travail manuel, celui de préparation de la barque. Ainsi que d'un brancard de fortune qui permettrait à Vipère d'être relativement à l'aise pour son retour. Tout du moins de ne pas aggraver ses blessures.

Eurêka n'aimait décidément pas les combats, rien de grisant durant les affrontements à ses yeux. Ni raisonnement car tout doit être hâté, ni peur aussi forte que celles que l'on reçoit lorsque l'on écoute une histoire. Un coup de la fortune peut à tout moment vous faire passer de vie à trépas. Et cela indépendamment de tout mérite. Certes la vie aussi était faite d'arbitraire, de morts, de douleurs, d'horreur, mais elle offrait des contrepartie. Il n'en voyait aucune dans le combat. Il reconnu au loin le mage qu'il avait touché d'un trait mortel. Ce fait le répugnait tout autant que l'amat de sangs qui coagulait et de cadavre déformé, haché, tranché, d'agonisant. Non vraiment, il n'aimait pas les combats.

a mort... La Magouille y avait souvent été confronté, et il n'aimait pas ça. Tuer un ennemi totalement maléfique ne lui posait aucun problème de conscience, mais tuer quelqu'un qui aurait pu être à sa place lui causait de la peine. Le pire, c'était le décès d'un compagnon d'armes ou d'un équipier, car même si Kern ne connaissait pas toujours personnellement la victime, il se sentait lié à elle par esprit de groupe.
Cette fois, ce fut plus fort. Le marin ne prêtait pas attention à ce qui se passait autour de lui, trop occupé à aider Vipère, mais lorsque Doc énonça son diagnostic le temps se figea. Sa respiration s'était arrêtée, il était immobile, le regard dans le vague, et il sentit tout à coup un grand vide en lui. A vrai dire, il s'attendait à ce qu'un mage, un prêtre ou un des Scorpiocentaures puisse ranimer Artifice. L'annonce de sa mort fut un choc. Bien qu'il n'ait eu aucun lien d'amitié particulier avec le gnome, l'évènement lui causa un profond chagrin, plus que d'habitude. L'anneau devait certainement y être pour quelque chose, mais cette idée ne lui vint pas à l'esprit.
Il lui fallut quelques secondes pour revenir à la réalité. Il demanda de l'aide pour s'occuper de Vipère, et fut soulagée lorsqu'elle sortit un juron. Il lui dit alors :

-Ravi de t'entendre jurer de nouveau ! T'es en état de te lever et de marcher ?

Doc lance un sort de Soins Superficiels sur Vipère
Galopin fait boire une potion de soins légers à Vipère. 1D8=2

Les deux Skorpiocentaures se dressèrent sur leur quatre pattes arrières tandis que mourraient dans leur voix les derniers mots de leur mélopée. Il était étrange de voir de telles créatures, capables de tant de mal aux dires de Tourment, validés par la conviction profonde que leur induisait leur Crosse de Voleur des Songes, faire preuve d'autant de compassion pour ce petit homme qui leur était totalement inconnu.
Leur croyance profonde en la destinée, ou quelque dessein plus sombre, avaient fait d'eux des alliés inespérés, sans lesquels leurs missions se serait terminée là. Toujours est-il que pour le plaisir des uns et la crainte des autres, les créatures s'écartèrent après avoir lancé un dernier : - "

Quelques râles, gouttes venant participer à la création de quelques concrétions calcaires, soupirs, grattements, … un silence relatif semblait vouloir conclure les adieux au Porteur du Feu Sombre. Vipère se redressait, grimaçante, guère en état de poursuivre malgré les efforts conjoints de ses deux Compagnons. Elle manqua tomber, se rattrapant tout juste à Fantôme, gromellant en injuriant l'excuse de la présence d'une pierre qui n'existait que pour la faire tomber dans cette 'merde gorgée de sang'. Elle jeta un regard appuyé au Drow et il sembla à ceux qui les regardaient que quelque chose se passait entre les deux combattants aux techniques si proches. Voyant qu'il n'avait pas encore bénéficié du moindre soin, elle lui tendit une fiole graisseuse : - "Je crois que ça t'appartient, tu as du la faire tomber pendant qu'on dansait avec les affreux. Je n'saigne pas, sans quoi j'l'aurais bien utilisée sur moi …"

Et dans un pas de plus, la belle faillit choir à nouveau. Le bras auquel elle s'était accrochée juste avant la saisi alors, lui glissant à l'oreille dans un presque murmure : - "Je connais ta considération des soins magiques et ta superbe mais tu n'as pas le temps de guérir naturellement … prends ça et bois la avant de te répandre par terre, à ta santé Vipère … Tu nous as fouttu une sacré trouille …"

Vipère donne un Onguent de Soins à Pénombre. 1D4=4
Fantôme donne une potion de soins modérés à Vipère. 2D8+10=8+10=18

Le décès d'Artifice changeait la donne. Ils savaient bien sur que leur mission était risquée mais ne croyaient pas avoir à goutter à la mort si tôt. Peut-être feraient-ils enfin preuve d'un peu plus de prudence? Le guide drow, occupé par ces réflexions appliquait l'onguent sur ses plaies, celles-ci se refermant aussitôt.

Se frottant les mains sur le bord de sa cape, il poursuivit aussitôt ses recherches, glissant le fruit de ses découvertes tantôt dans une poche, tantôt dans son havresac sous le regard émerveillé de La Puce, qui l'avait rejoint sautillante, les yeux brillants.
- Dis, tu m'en gardes un peu? Hein oui? Une petite bague, ou cette broche là? Oh! Un joli couteau!
L'esprit trop vif de la Hin avait déjà placé de côté le deuil qui les attristait tant. Elle se voyait déjà à Sshamath à la différence qu'elle n'aurait ni à payer, ni à 'emprunter' quoi que ce soit.

Je vous invite à regarder en HRP pour le contenu du 'trésor' amassé