L'Héritage d'Earlann, Ina, Elwin, Retyar, Ranil et Ademara

Arrivé à l’auberge du chêne doré, Elwin contempla le magnifique lieu. Il avait presque oublié en quelques heures la beauté du lieu. En effet ce n'était pas la première fois qu'il y venait. Ne se souciant plus de sa dernière mission, il observait avec un œil malicieux les fontaines et le chêne majestueux de l’atrium une fois y avoir pénétré. Il laissa tout d’abord Ademara et Tanis se présenter à la gardienne de l’harmonie. Le fait que Tanis ai dit que l’elfe de la lune lui avait sauvé la vie choqua tout d’abord le demi-elfe, car il n’avait aucun souvenir de ceci, mais lorsqu’il arriva au fait que c’était un mensonge il y ferma les yeux. Ceci était l’affaire d’Ademara et Tanis cela ne le concernait donc pas. Une fois que les deux personnes s’étaient introduites devant Linwëline, le rôdeur s’avança vers elle, s’inclinant en laissant ses cheveux retomber sur son visage, il déclara en se redressant :

- ’ ’

Il regarda cette fois-ci en direction de la table et vit Ranil et Ina. Il adressa un geste discret de la tête à Ranil qui était en quelque sorte son « colocataire » à Thuldae, puis adressa une sourire à Ina. Il ne la connaissait pas vraiment mais en avait entendu parler indirectement.

-Sommes-nous tous ici pour la même mission ? Ce serait un plaisir pour moi que de voyager avec vous tous ici présents.

Il n’osa pas s’asseoir pour le moment, de peur que cela paraisse cavalier, et recula d’un pas.

Ina au sang chaud, voila comment on aurais du l’appeler. En tout cas, c’est comme ça qu’elle vivait sa vie. Humaine, elle était trop courte pour passer a coté des choses simples et des petits plaisirs de la vie.
Mais le souvenir de ce conseil où elle fit un peu honte à sa race en ne sachant pas parler l’esupar, malgré le fait qu’il soit encor chaud dans sa mémoire, ne lui retint pas la langue pour autant.


-Mes chères confrères, ou non, si j’ai bien compris, dit elle en regardant Tanis, , je suis ravi qu’on se retrouve tous comme ça, autour d’une table, a boire un verre et discuter des prochaines embrouilles qui vont nous tomber sur le coin du nez, mais si vous ne voulez pas que ce soit moi qui vous en mette plein la vue des embrouilles, je vous recommande chaudement, et Lin confirmera mes dires, de parler une langue que tout le monde comprends lorsqu’ils sont présents.
Que vous parliez Elfique entre vous, est une chose que je comprends parfaitement, mais la moindre des politesses est et restera quand même de ne pas utiliser les barrières de langages pour mettre les autres à l’écart.
Que vous disiez vos formules de politesse en Espuar pour Lin, c'est correct, mais le reste de la conversation se fera en commun s'il vous plait.
Sinon, je ne parlerai qu’en druidique et vous serez bien embêté pour comprendre mes paroles.

-Bien, je suis sure que vous l’aurez tous compris, moi c’est Ina, première gardienne des feuilles, ravie de vous voir et de faire un bout de chemin avec vous.
Maintenant quand vous aurez fini les ronds de jambe, je vous inviterai fort volontiers a vous asseoir et a boire un verre avec nous pour discuter de nos prochaines occupations.

Sur ces bonnes paroles elle se servit une bonne petite….grande bière et commença à la siroter en attendant qu’ils aient fini les présentations et qu’ils s’asseyent.

Quinzième de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
15 Eleinte 1372

MJ
Narration: Tous

Lieu : Cité Lunargent, Auberge du Chêne Doré
Temps : Venteux, frisquet, 14°
Moment : Fin de journée

Tanis tente de mentir à Linwëline
Jet de bluff Tanis (DD20) : 7 (dé) + 0 >< Jet de psychologie Linwëline DD 20 : 14 (dé)+.???= Echec

na venait de terminer sa mise au point de façon explicite et justifiée. Ceux qui ne connaissaient pas la druidesse apprendrait rapidement à la connaître. Néanmoins, Lin se demandait s’il ne serait pas profitable à la jeune femme, dans un avenir plus ou moins lointain, d’apprendre l’espruar, après tout cela pouvait se révéler utile. Surtout à Thüldae. Mais la servante de Labelas Enoreth avait désormais autre chose en tête. Son beau visage se durcit lorsque le barbare tenta avec une maladresse incroyable de lui mentir. Une action pitoyable, qui plus cautionnée par des membres de la confrérie. Lin adressa au barbare un sourire presque innocent et le sens des paroles qu’elle prononça ensuite n’échappa à personne.

- Un adage humain dit que la nature nous a donné deux oreilles et seulement une langue afin de pouvoir écouter d'avantage et parler moins….

Légèrement irritée, elle darda un regard éloquent à Ademara et Elwin qui se muraient dans un silence presque coupable. Elle hésita à les tancer ouvertement mais elle préféra. Pour le moment mettre de côté le sentiment de déception qui venait de l’envahir. Les Gardiens Sylvestres se targuaient d’entretenir quelques valeurs, la confiance était l’une d’elle.

- Tanis Sollars, je vous délie de votre dette. Votre honneur est sauf. Néanmoins, votre aide fut précieuse de toute évidence car qui ne dit mot consent et nous ne sommes pas des ingrats, vous resterez donc ici cette nuit, et partagerez la chambre d’Elwin et Retyar. Demain, vous serez libre de reprendre votre route, à votre guise.

Toujours le sourire aux lèvres, Lin continua.

- En attendant, sachez que vous trouverez au comptoir qui se trouve un peu plus haut de quoi étancher votre soif…Ademara et Elwin vous offre gracieusement ces quelques pintes de bière.

Ce n’était pas un ordre que Linwëline donnait au barbare mais elle voulait juste se montrer aimable. L'humain ne se montra pas récalcitrant. Restait à savoir si ce dernier allait accepter de quitter le groupe le lendemain. Avec un barbare, il fallait s’attendre à tout. En laissant Tanis s’éloigner, Lin se détourna et son sourire se figea.

- Bien…prenez place comme le suggère si bien Ina et servez-vous. J’aimerai écouter un bref résumé de chacun sur sa mission. Si nous commencions par le rapport de mission de Retyar, Ademara et Elwin….

Les yeux d’Elwin se tournèrent vers Ina et s’écarquillèrent lorsque celle-ci énonça de manière on ne peut plus claire sa volonté de converser en langage commun. Il était clair à présent pour Elwin que son interlocutrice était une humaine, une humaine au sang chaud visiblement. Son visage frappé de stupeur devant elle, car il ne l’imaginait pas vraiment comme cela, se changea vite en un sourire discret amusé. Il mis sa main au torse et s’inclina légèrement devant la première gardienne des feuilles :

-Ina, j’espère que vous m’excuserai cette première intervention en Espruar. Je saluais simplement Linwëline. Dit il en jetant un regard sur l’elfe. Aussi j’espère que nous n’allons pas nous froisser sur cette affaire, et pour ce faire, je vous promets de parler en langage commun à l’avenir. Il adressa un sourire à la druidesse et s’assit à la table comme pour accepter son invitation.

Ecoutant à présent la première gardienne de l’harmonie, Elwin sourit intérieurement lorsqu’elle cita un adage humain.

¤ On ne ment pas si aisément à un elfe, qui plus est lorsqu’on est un humain. A présent qui sait ce que Tanis va faire ?¤

Ne se souciant plus de ce mensonge vite démasqué Elwin prit appui sur la table avec son avant-bras pour signaler qu’il commencer son rapport. Il faillit commencer en Espruar mais se souvenant des paroles d’Ina son visage grimaça, il poursuivit :


-Eh bien nos quelques jours avec l’Assemblée ont étaient plutôt mouvementés. Lorsque nous arrivions sur place le groupe venait d’essuyer une attaque de loups et tous semblaient épuisés, certains blessés. Il semblait aussi que deux de leur groupe les avaient trahis : un dénommé Eitheval il me semble quant à l’autre je ne connais pas son nom…Je tiens aussi à souligner que durant cette journée nous n’avons retrouvé aucune trace ou signe de la gardienne Gwen… Il baissa les yeux à ces paroles puis poursuivit plus doucement. Poursuivant notre route, nous sommes arrivés dans une clairière ou des centaines de corps gisaient sans vie et ensanglantés. Au milieu était une charrette ou Tanis a trouvé une dague. Ademara pourra vous en dire plus à ce sujet. Puis nous avons dormit sur place… Le jour suivant nous avons gagné Lunargent pour ce lieu même, puis nous repartions le lendemain pour la ville de Quaervar. Pris par le froid nous nous sommes réfugiés dans une grotte puis nous avons reçu votre message… Dit-il la voix quelque peu étrange, étouffée et le regard pensif se perdant sur la table. Cependant ce n’étaient ni la nourriture ou les boissons à ce à quoi Elwin pensait. Ces trois jours avaient étaient pour le moins singuliers…

-Je ne vois rien d’autre à ajouter…Ademara pourra peut être vous parler des membres de notre groupe, Ademara ? L’interpella-t-il en se tournant vers elle pour qu’elle donne sa vision des choses.

Il se tus puis recula un peu sa chaise pour mieux voir les personnes présentes à la table. Il saisit un verre sur la table dont il ignorait le contenu. Il commença à le siroter discrètement.

Quand le barbare menti au sujet de leur pacte, Ademara secoua la tête en guise d'abandon. Elle paraissait dépitée et ne cautionnait en aucune manière les actes du barbare.
¤ Decidement cet humain est d'une stupidité... débordante. Son monde est trop loin de celui des elfes, qu'à t'il à cacher ?.¤

Il s'agissait d'une simple question réthorique, car Ademara ne sentait nullement hontuese d'avoir promis quelque chose au barbare.

C'est alors que la jeune humaine pris la parole, son ton et sa franchise ne surprit guère la prêtresse. Aussi ele commençait à se familliariser avec le monde des hommes. Ne se sentant nullement visée, elle hocha quand même de la tête dans sa direction.

¤ Une femme qui cotoye des elfes, n'as toujours pas eu l'ocassion d'en apprendre leur language, voilà qui semble peu intelligent, mais je sent une aura qui l'entoure, son pouvoir sur la nature me semble très interessant.¤

Mais alors que Lin lui fit des reproches, Ademara pris cela comme une marque de méfiance et de désengagement. L'elfe de la lune se mit à sangloter assise à la table.
Le stresse de ces dernières semaines, la nostalgie de son île lointaine, les reproches interminable ainsi qu'une vague impression que ces actes n'ont eu aucunes utilités remontèrent d'un suel coup en elle.
Le prêtresse n'eut aucune gêne, peu lui importait que les regards se braquèrent sur elle.

Ainsi elle ignora la remarque d'Elwin et se mit à verser de nombreuses larmes.

Linwëline prit une profonde inspiration et jeta la diplomatie aux oubliette et fixa Ademara.



Elle leva un sourcil et retira un mouchoir brodé de l'intérieur d'une de ses manches et le tendit à la prêtresse de Séhanine.



Elle avait parlé en espruar et avant qu'Ina ne songe à intervenir, son regard se porta sur la druide tandis qu'elle déposait le mouchoir devant le prêtresse.

- N'en prends pas ombrage Ina mais certaines choses à certains moments doivent être dites dans notre langue maternelle.

Elle était certaine que la Gardienne des Feuilles comprendrait. La réaction presque convulsive de l'elfe de la lune se passait de commentaires. Sans attendre la réponse d'Ina, Lin s'empara d'un verre et y versa le contenu d'une carafe en cristal. Le liquide aux belles couleurs automnales et aux odeurs de sous-bois était une véritable invitation au plaisir. L'elverquist était un breuvage couteux et d'un délice presque divin. Elle déposa le verre devant l'elfe argenté et décida de lui laisser le temps de se remettre de ses émotions. Elle remercia Elwin de son intervention puis se cala sur son siège avant de prendre la parole.

- La perte de Finnel peut paraître comme superflue aux yeux des autres mais pour la confrérie, la perte d'un Gardien Sylvestre ou d'un novice est une catastrophe. La vie est ainsi faîte et la seule chose que je regrette, c'est de ne pas pouvoir offrir une sépulture correcte à un des nôtres.

Elle dévisagea chacun des membres présents.

- Nous avons tous nos individualités et c'est heureux mais n'oubliez jamais que vous appartenez à une famille et ce ne sont pas simplement des mots.

Linwëline reprit sa respiration et un léger sourire s'afficha sur son visage.

- La confrérie vient de se retirer volontaiement des négociations d'alliance avec l'Assemblée. Pour le reste je n'entrerais pas dans les détails. Dès demain nous rentrerons à Thüldae. Avant qu'une nouvelle mission vous soit confiée. Une mission vitale pour la confrérie qui sera plaçée sous les ordres directs d'Ina ici présente. Jusqu'ici pas questions? Tout le monde me suit bien?

Retyar s'était tu pendant toute la conversation. Il avait amené le groupe devant Linwëline, et s'était mis en retrait. En général, il se mettait en retrait, et laissait les autres parler, il n'était pas vraiment à l'aise. Cette situation ne faisait pas exception. Les paroles de Tanis, il ne savait pas si elles étaient justes ou fausses. De toutes façons, il n'aurait pas été capable de déceler un mensonge. Mais Linwëline elle n'avait pas été dupe. Bien qu'elle n'avait pas été sévère dans ses propos, la prêtresse prit assez mal la chose. Alors que Linwëline venait d'offrir un mouchoir à Ademara et inviter celle-ci à plus de calme, Retyar se rapprocha d'elle et lui demanda:

"Ademara, est ce que ça va?"

Bien qu'il venait de chuchoter, ce n'était pas dans le but que personne l'entende, mais plutôt pour adopter un ton bienveillant.
Ina, druidesse, venait de s'énerver par l'omniprésence du langage elfique dans la conversation. À vrai dire, ce n'était guère étonnant pour une humaine de s'en énerver.

"Dame Linwëline, je n'ai pu m'acquitter de ma mission, car je suis resté à Luneargent après qu'un évènement se soit produit. Ma soeur a été victime d'un accident. Il semble qu'elle ait contracté des dons magiques, ou thaumaturgiques, en cela je ne n'ai aucune connaissance. Le fait est qu'elle a failli être brulée vive, et je suis resté à son chevet. Je vous prie de m'en excuser"

Ina rongea son frein lorsque même Lin parla en Espuar, mais la situation, bien que quelques peu… Inhabituelle pour l’humaine nécessitait effectivement une certaine proximité entre les deux protagonistes. Aussi elle ne fit pas sa remarque désagréable et la garda pour une occasion plus appropriée.

Le fait qu’elle ne parle pas l’Espuar n’était pas tellement une lacune en réalité. Elle avait à son actif déjà trois langues, mais surtout, peut être par simple orgueil humain de base, elle ne voulait pas l’apprendre. Cette langue qu’elle avait apprise avec son père, était un des derniers vestiges de sa mémoire. Aussi, et surtout dans une confrérie telle que celle dont elle faisait partit, elle comptais garder son origine humaine dans la langue car il n’y a qu’un pas entre apprendre une langue et après ne plus être obligée d’en utiliser une autre, voir même devoir utiliser l’autre.

Cependant, amadouée par ses pleurs, elle se sentit presque l’envie d’aller la consoler, malgré le travail fait par Lin. Elle était probablement une des dernières à pouvoir lui dire les mots qu’il faut mais les humains ne sont ils pas soumis à leurs émotions ?
La seule chose qui la retint dans le mutisme fut la dernière phrase de Lin.
Elle allait diriger une équipe pour une mission importante. Une mission vitale selon la première gardienne de l’harmonie.

Elle avait pris pour habitude de jurer en druidique, de façon a ne pas choquer la majorité des personnes en présence et cette fois ci ne fit pas exception à la règle.
Bien que parlant pour elle-même, il était certain qu’elle serait entendue par beaucoup de monde autour d’elle.


…noitidpxe’d fehc etlupatac liov em siob snas frec ed ledrob noitanmad etiduam t’l ed ueilim ua selliuef snas erbra nu’d mo


En une seule phrase de sa sœur, elle venait d’oublier tout ce qui s’était passé avant qui la mettait mal à l’aise. La mort d’un membre, le bucher de la sœur de Retyar.

Revenant de son long voyage dans ses songes sur ce que cela impliquait, elle revit Ademara, séchant ses larmes. Elle se revoyait elle même quelques années auparavant devant un certain Isorion de leur connaissance à tous. Elle lui avait démontré en a peine un jour ou deux que les humains était bien émotifs. Mais depuis sa rencontre avec ce bel elfe qui aurait l’age de son ancêtre, elle en avait vécu de belles et la fillette perdue qu’il avait rencontré n’existait plus. Devenu première gardienne des feuilles, fait face à sa rage contre les peaux vertes et maintenant la maîtrisant, la compagnie de Myrial.et maintenant chef de troupe. Elle qui ne se sentait déjà pas toujours à l’aise en étant première gardienne des feuilles…

Mais ce qui l’effrayait le plus dans cette perspective était de perdre un membre du groupe. Elle avait vu a quel point certains groupes pouvaient se disloquer et s’éparpiller aux quatre vents, ou à quel point la vie était fragile. Elle se jura bien fort à elle-même de tous les ramener au berquaille sains et sauf.



-Oui, je te suis bien, dit elle en écartant sa choppe de bière, bien a contrecœur. Mais la suite était le morceau le plus important de la conversation aussi il valait mieux garder son esprit clair. Elle ne pus cependant s’empêcher d’en prendre une dernière gorgée avant de la repousser au milieu de la table, presque hors de portée. Il sera bien temps après de continuer a s'imbiber un peu... ou plus si affinité.

Quinzième de la Flétrissure-Année de la Magie Sauvage
15 Eleinte 1372

MJ
Narration: Tous

Lieu : Cité Lunargent,
Temps : /
Moment : Début soirée

our laisser le temps à Ademara de se reprendre et pour ne pas s’installer un silence embarrassé . Linwëline expliqua aux compagnons le déroulement des prochains jours. Tout d’abord, ils quitteraient Lunargent dès lendemain matin aux aurores en direction d’Everlund.

- Rassurez-vous, ce voyage se fera à cheval, ce qui devrait grandement vous faciliter le voyage et surtout vous permettre de couvrir la cinquantaine de lieues qui sépare la capitale des Marches et d’Everlund, et cela en un minimum de temps. Une fois sur place vous logerez sur place, à la Taverne du Cerf, lieu de rencontre et source d’informations pour les voyageurs

La gardienne de l’harmonie déplia sur la table une carte détaillée de l’itinéraire qui attendait le groupe. A l’aide d’un fusain, elle traça la route tout en continuant à parler. Le groupe prendrait ensuite en charge à Everlund une femme dénommée Katrina IIlance Davion qu’ils emmèneraient avec eux vers la Cité du Saule Argenté en faisant deux étapes obligatoires à Fort Olostin et Grand-Père-Arbre.

- Ensuite ce sera Thüldae. C'est d'ici que partira officiellement votre nouvelle missios mais nous aurons de toute manière le temps d’en reparler une fois sur place, glissa Lin avec un sourire avant de se redresser et laisser le temps aux membres de la confrérie de consulter le plan, mais chaque chose en son temps mes amis, d’abord concentrez-nous sur le voyage, il sera bien assez temps de discutter sérieusement une fois le moment venu.

Oui, il était temps pour tout le monde de passer une soirée agréable et de ne plus penser le temps de quelques heures à une nouvelle mission. Si la réaction d’Ademara avait suscité un léger froid, l’ambiance n’était ni morose et peu à peu, l’apaisement gagna tous les membres, il fallait dire que le lieu aussi se prêtait à la sérénité et à la paix. Galvin arriva à point nommé pour informer les compagnons que les chambres étaient fin prêtes et que le dénommé Tanis avait quitté les lieux pour faire une légère promenade en ville et qu’il reviendrait plus tard dans la soirée.

Linwëline se retira en première dans sa chambre. Bientôt imitée par Ina et Ademara qui devaient partager une chambre cossue, avec un grand lit. Dans un coin de la pièce, deux baquets bois, remplis d’une eau fumante attendaient la druidesse et la prêtresse. Ina avait espéré de pouvoir prendre un bain, son souhait s’était réalisé. Posés à même le sol, une éponge, un bloc de savon et deux grandes serviettes soigneusement pliées n’attendaient que leur bon vouloir et il leur suffisait maintenant de se prélasser et de profiter au maximum de ce moment privilégié et se plonger dans des draps propres.

Retyar, Elwin et Ranil restèrent un peu plus tard dans l’atrium de l’auberge, partageant quelques anecdotes. Tanis resta invisible pendant durant tout ce temps là et c’est seulement quand l’auberge ferma officiellement ses portes que les trois novices rejoignirent leur chambre. Une chambre pour trois. Là aussi, le nécessaire avait été fait pour qu’ils puissent profiter d'un maximum de confort. Eux aussi pouvaient prendre un bain et bénéficier d’un lit propre et confortable pour la nuit.

l'obscurité était tombée sur la splendide cité de Lunargent, les compagnons allaient profiter d’un sommeil réparateur et d’une rêverie relaxante….

Elwin eut un discret pincement aux lèvres lorsque Ademara sanglota. Ce n’était pas par colère envers elle mais plutôt par un sentiment d’être mal-à-l’aise. Elwin n’était pas très apte à consoler les personnes, sa vie il l’avait passé pratiquement seul, il n’a pas eu l’occasion de se perfectionner en relations sociales. Laissant donc les autres elfes la consoler, il eut un mouvement de recul intérieur sur ces trois derniers jours.

¤ Ce ne fut pas une expérience si mauvaise que ça. Ce fut même intéressant…Allons bon…Chacun à sa façon de réagir, qui plus est, devant la singularité de notre ancienne mission. Mais ce ne fut pas insupportable. ¤

Dès que Linwëline se mis à parler de l’itinéraire à suivre Elwin fut plus attentif. Le demi-elfe rapprocha sa chaise vars la table et se pencha vers la carte. Il y avait un certain nombre d’étapes : Everlund, accompagner Katrina, aller au Fort-Olostin, aller à Grand-Père Arbre, puis arriver à Thuldae. Intéressant, cela allait être l’occasion pour Elwin de voir le fameux Grand-Père Arbre…Il en avait déjà entendu parler, le plus grand arbre de la Haute Forêt. Il esquissa un sourire aux paroles de Linwëline puis, une fois qu’elle eut finit, recula sa chaise.

¤ Décidément, la Confrérie à chaque fois suscitera ma curiosité… Non chose aisée d’ailleurs. ¤

Après avoir parler de longs instants avec Ranil et Retyar sur différentes anecdotes il était temps pour les trois personnes de gagner leur chambre. Elwin constata d’ailleurs que Ranil et Retyar, en tant qu’elfes, avaient beaucoup plus de choses à raconter que lui. Leur vie étaient plus longues, c’était normal. Mais le rôdeur ne regretta pas ses années passées. Sauf plusieurs faits, qu’il n’eut jamais expliqué, ou jamais comprit…Il soupira un court instant.

Une fois arrivé à sa chambre le demi-elfe constata qu’il allait pouvoir prendre un bain. Ce n’était par pour tout de suite, il avait d’autres préoccupations. Il commença d’abord à retirer son long manteau qui commençait à le peser et resta en chemise. Maintenant plongé dans un pur sentiment de nostalgie le rôdeur se mit en position de méditation, assit sur son lit, les mains sur ses genoux. Il ferma les yeux et repensa à toute sa vie. Marmonnant parfois, il adressa une prière au début de sa méditation.

¤ Qu’ais-je fais pour déplorer ainsi le présent et regretter le passé ? ¤