Dans Cormanthor, à la recherche des enfants, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 3

Suite aux questions du noble, Enoriel fronça les sourcils tout en continuant sa besogne. Lui qui avait essentiellement agi dans son intérêt depuis qu'il avait rejoint le groupe, voilà qu'il se mettait à s'intéresser à leur confrérie... Acquis de conscience ? Volonté de détourner les causes de la Confrérie des Gardiens Sylvestres à ses fins ? Simple curiosité ? Difficile à dire d'autant que l'elfe doré avait fait preuve de plus en plus de patience à leur égard ce que n'oubliait pas le jeune druide. Cependant, si les questions semblaient être posés aux deux membres des Gardiens Errants, Enoriel s'abstint de répondre. Premièrement, il ne faisait partie de la Confrérie que depuis peu de temps. Il ne voulait pas commettre de bavure en dévoilant quelque chose qu'il n'aurait pas du ou omettre, au contraire, quelque chose de fort chez eux. Il avait été recruté par Maitre Isorion, qui avait eu foi en ses capacités. La Confrérie suivant les même buts généraux que le jeune elfe, il avait fini par accepter, non sans avoir hésiter au préalable. Deuxièmement, il lui semblait normal de laisser parler son compagnon et dirigeant qui saurait, bien mieux que lui, faire entendre à l'elfe doré ce qu'il pouvait entendre. Il continua d'observer le tronc afin d'y déceler quelconque animal qu'il serait judicieux de débusquer avant de le tailler pour en faire les boucliers tant convoités. Il veillerait d'ailleurs à remercier le Seigneur des Feuilles pour la providence qui leur évitait de tuer un des magnifiques arbres qui peuplait cette si mystérieuse forêt.

omme quoi, parfois le hasard fait bien les choses. Ou plutôt, parfois, les dieux acceptent plus facilement de se montrer conciliants. Mirtzar était un fervent serviteur du Morndinsamman et il aurait sans la moindre hésitation donné sa vie pour protéger un autre nain mais il n'était pas complètement stupide. Clanggedin Barbedargent était un dieu aux pouvoirs immense qui n'abandonnerait jamais l'un de ses serviteurs à des périls dont il ne pourrait le protéger et Mirtzar avait une foi encore plus importante en sa bonté et sa justice qu'en tout autre chose au monde mais il était conscient que ses pouvoirs avait des limites. Elles se situaient loin, très loin au-delà de tout ce que pouvait imaginer le nain mais il était certain qu'il avait très peu d'influence sur ce qui se passait sous le couvert des bois.

Pourtant, quelque chose avait fait que leur entreprise était facilitée et, quand bien même l'arbre providentiel semblait avoir été frappé par le feu du ciel, Mirtzar n'imaginait pas une seconde que ce soit son maître qui soit à l'origine de ce miracle. Les connaissances théologiques de Mirtzar étaient très limitées et ne concernaient à peu près que les membres du panthéon de son peuple alors il était incapable de nommer un dieu humain qui avait un pouvoir sur les bois, il n'était pas même certain qu'un tel dieu existe. La conséquence qui lui semblait la plus logique était donc que c'était un dieu des elfes, qui par définition avait un pouvoir particulièrement conséquent sur les arbres, qui avait choisit de les aider. Et si un dieu des elfes acceptait de venir au secours de leur groupe c'était nécessairement qu'on acceptait qu'il se lie avec eux. C'était donc un présage des plus rassurants pour le nain.

Ceci dit, le travail n'était pas encore entièrement fait, même les miracles doivent avoir des limites pour que ceux qui ont la chance d'en profiter puisse y participer, et les connaissances en ébénisterie de Mirtzar ne valaient pas vraiment mieux que celles en théologie. Mais ce jour était sans doute propice à des essais et à des expérience et cet arbre mort leur fournirait sans doute plus de bois qu'il ne pouvaient en nécessiter. Il devait donc se mettre au travail. Mais avant cela, il devait remercier ceux qui leur avaient offert cette chance.

-

Maintenant qu'il avait achevé ses prières et qu'il avait remercié celui qui avait accepté de les aider, il pouvait se mettre au travail. Tout en dégainant sa hache, il se promit, lorsqu'il en aurait le courage et qu'il arriverait mieux à parler et à comprendre la langue si belle des elfes, de demander à Maître Yvhann, à Maître Enoriel ou à Maître Aël'Telàwërith de lui parler des dieux de leur peuple. Puis, il se dirigea vers l'arbre pour commencer à fabriquer des protections pour leur assaut de l'île envahie.

Mirtzar utilise la compétence Artisanat (Fabrication d'armures et de bouclier) pour essayer de fabriquer de quoi se protéger dans les barques. Si cela est inutile, ben, il le fait pas

C'est en regardant s'envoller son pantin en forme de libellule que le grugach fut interpellé par le noble. Sur le coup le sauvageons ne crut pas à l'intervention verbale aux multiples questions; cela en était trop, mais en regardant bien les yeux de l'Ana-Sic-Silistri, il comprit que ce dernier était tout à fait sérieux.

Le visage impassible du dirigeant des gardiens errants regarda rapidement Enoriel pour que celui-ci répondre au noble, voyant qu'il fronça les sourcils, le druide-rôdeur prit sur lui en expirant le surplus d'air de ses poumons puis en reprenant un respire contrôlé dit en commun, pour que l'ensemble puissent comprendre ...

-C'est un moyen efficace pour rejoindre les membres de la Confrérie des Gardiens Sylvestres, d'un individu à un autre. Nous avons tous une raison différente, mais avons le même but de garder l'équilibre dans le milieux forestier et dans éradiquer, pour ne pas dire contrôler, les forces négatives qui viendraient contre-balancer l'ensemble. Il y à, comme le Coronal Eltargrim avait décidé fut un temps en Cormanthor et qui n'avait pas fait l'unanimité,... Plusieurs races, compétences et domaines différents parmi les Gardiens Sylvestre. Puis, pour que toutes les forces soient rassemblées, qu’aucune ne soit oubliée, ne deviennent ennemie, pour que le royaume ne devienne jamais un prix que ce combattent les elfes, les humains, les gnomes, les halflins et même les nains, furent invités à vivre ensemble au grand Saule, Thüldae.

Son regard était loin, très loin dans un passé qui le troublait encore. Puis revenant dans les yeux lavande du noble il continua, toujours en commun...

-La forêt où nous sommes fait partie de celles qu'ils nous faut protéger et c'est là, la fonction des Gardiens Errants de la Confrérie Sylvestre que je dirige, protéger les forêts en dehors de la haute forêt. Bien sur nous faisons parti d'une seul et grande famille, c'est ensembles que nous attaquons un problème et non de façon individuel. L'individualité est primordial dans l'ensemble, elle génère les différences qui elles, génèrent une unité et cette unité est dirigé par Isorion Sil-amanièl, un noble, tout comme vous. Comme les nombreuse branches d'un arbre qui ce rejoint au tronc, tels sont, les Gardiens Sylvestres. -

Il eut un moment de silence que le vent vint briser puis il repartit avec un discours qu'il avait déjà offert au conseil. Ce dernier démontrerait bien à Aël’Telawërith la nature intérieur des Gardiens Sylvestres ...

-Nous sommes plusieurs, et, nous cherchons toujours des atouts pour agrandir cette famille Sylvestre. La nature à toujours été et sera toujours, elle ce moque des époques, des guerres, et des peuplades, dans son grand Chaos immuable elle balaye les intentions des esprits trop précurseurs, elle règne en maîtresse et sa dureté façonne les Sylvestres. Il est faux de croire que l'on peut la contrôler, nous sommes ses enfants, c'est à nous de l'écouter et d'évolué, avec, pour elle. La mort, la destruction et la fureur ne dérange pas la Mère Nature de notre monde; elle font partie intégrante de son plan. Nous sommes indignés par les conséquences du Mal et nous avons les droits de l'être. Car nous sommes les victimes de l'indifférence sans pitié de la Nature envers la vie, des pions utiles qui souffrent et meurent pour mettre en oeuvre ses projets.

Résultat! De nos meilleurs qualités découle ce qu'il y a de pire en nous. De notre ardent désir de nous réunir provient notre tendance à nous déchirer. De notre dévotion envers le Bien résulte notre propension à commettre les plus infâmes atrocité. De notre engagement envers les idéaux naît notre excuse pour haïr. Depuis le début de notre existence, nous sommes aveuglé par la capacité du Mal à porter un masque d'altruisme. Nous ne voyons pas que nos plus grande qualités nous mènent souvent aux actions que nous abhorrons le plus: Le meurtre, la torture physique et mental, le génocide puis la guerre.

Depuis des millénaires, les races voient et regardent les ruines de leurs foyers perdus et les morts adorés qu'ils ne reverront plus vivants, puis demandent que les lances soient transformées en émondoirs et qu'ils reçoivent le don de la paix; mais les prières ne suffisent pas. Pour détruire la malédiction que la Mère Nature a construite en nous, nous avons besoin d'un autre regard sur nous, d'un moyen de refaçonner notre destin: Le contrôle de Soi.

Le Mal est intégré à notre structure biologique la plus fondamental, il fait parti de la force créative elle-même, en réalité il est l'alter ego de Mère Nature.

Ils nous faut construire une nouvelle image de notre Esprit. Non pas par une vision romantique de la Nature nous prenant dans ses bras pour nous sauver de nous-mêmes, mais une reconnaissance du fait que l'ennemi est en nous et que la Nature l'y a placé. Nous devons regarder en face le visage sanglant de la Nature et prendre conscience du fait qu'elle nous a imposé le Mal pour une raison. Et pour la déjouer, nous devons comprendre cette raison.

Le but est d'ouvrir la voie vers une nouvelle sociologie qui dépasse les limites étroites des concepts connu, théorie qui se sont avérées inestimables pour l'étude du comportement des races collectifs, tout en l'enfermant simultanément dans l'orthodoxie. Jugeons nous trop vite, ce que nous connaissons, que trop brièvement!?

Ici a été un haut lieu que la nature à reprit et ce que la nature reprend, les Gardiens Sylvestres reprennent et protègent.-

Son regard devint plus dur, plus accéré et ...

-Vous n'êtes pas ici pour rien, Noble Ar’Tel’Quess, Aël’Telawërith Eowëlathaèldir serviteur de la couronne d’Avandor, et descendant de la maison Aëryndra de Cormanthyr. Peut importe la raison de votre présence en ce lieu, les Gardiens Sylvestres vous soutiendrons.-

* Même le descendants de la conspiration de Lhombaerth Starym...*

Pensait-il douloureusement. Ce qui, par contre, lui redonnait une vigueur toute nouvelle, car il avait la chance de rétablir l'équilibre dans les actions passés. En serait-il capable? Peut importait les aboutissants, Yvhann ferait tout en son pouvoir pour réparer les méfaits familiaux. Il était le dernier et revenait à lui d'oeuvrer vers cette avenue libératrice.

Du coup il se tournait de coté et présentait son bâton à Mirtzar, pour qu'il puisse, ici et là, où il lui montrait, enlever l'excédant de bois pour que son bâton en soit moins équarrit.

A la proposition de Narvarth, il remercia celui-ci de son observation puis l'averti qu'ils ne prendraient que du bois que la nature avait bien voulut leur donner et non de celui qui tentait de pousser.

Puis il revint au noble et...

- Ais-je répondu à vos questions?-

Le Haut-Elfe avait bu chacune des paroles qu’Yvhann avait prononcé. L’enjeu pour lui était de taille. Et il ne voulait rien laisser au hasard. L’image de Myth-Drannor trouva un écho favorable dans l’esprit du Ar’Tel’Quess. Allié à sa rêverie de la veille ayant attrait à Evereska, l’elfe du soleil commençait à être persuadé de la marche à suivre. Il était maintenant de plus en plus clair que l’insularité et l’autarcie n’avaient rien de bon. Evereska payait ou paierait un lourd tribut pour cet apprentissage. Eternelle-Rencontre en avait déjà fait les frais. Si ce n’était pas la leçon à retenir, alors pourquoi Corellon Larethian avait-il choisit cette rêverie pour son fidèle serviteur ?

Les paroles de l’elfe sauvage surprirent grandement le Ar’Tel’Quess. Lui qui avait prit les descendants des elfes verts pour de être primaire, terre à terre tombait de haut. Le discourt du Gardiens Sylvestres avait en effet de quoi surprendre. Le noble d’Evereska ne pouvait être que troublé par les mots du sauvageon. Avait-il perçu le trouble qui agitait les pensées du prêtre-mage ? Il n’était pas entièrement d’accord avec le coté théologique. Les elfes n’étaient pas les enfants de la nature, mais ceux de Corellon et Séhanine. Mais ils étaient foncièrement liés à la nature. Et elle était aussi importante et vitale pour les elfes que l’eau pour les poissons. Mais pour le reste, il n’était pas loin de penser la même chose que lui. Un constat difficile pour Ar’Tel’Quess qui avait reçu une certaine éducation ou les elfes du soleil sont les elfes bénit des dieux et supérieur en bien des points par rapport non seulement aux races, mais également à la pointe de la civilisation Esti. Yvhann venait à sa manière de résumer les pensées qui se bataillaient dans l’esprit de l'Ana-Sic-Silistri. Et au vus des derniers évènements, le Gardien errant avait sans doute raison. On était souvent son pire ennemi.

Les Gardiens Sylvestres étaient de farouches défenseurs de la nature. L’avenir de Cormanthor ne leur était pas indifférent. Et au-delà de ça, Yvhann semblait prêt à soutenir l’action du prêtre-mage. Il était sans doute temps de jouer franc jeu. Par honnêteté, Aël’Telàwërith se devait de révéler une partie de ses intentions. Et également fixer, une partie de ses conditions. A la question d'Yvhann, le prêtre-mage répondit d'un simple hochement de la tête.

- Yvhann de Yössmar, druide-rôdeur, fils de feu d' Ysmaë de Yössmar, Druide et ancien du conseil des sages de Thüldae et fils de feu de Maëll Illsdram, rôdeuse et gardienne rouge. Vous avez raison. J’ai des raisons personnelles d’être ici, mais pas seulement. Tout du moins, elles ne l’étaient pas avant de croiser votre route. J’ai été chargé par la Guetnorn de ma famille de retrouver un bien inestimable, nous appartenant. Mais, cela me regarde. Les derniers éléments nous amène à avoir des buts communs. Chasser les Drows de ce lieu saint, et les renvoyer dans l’outre-terre qu’ils n’auraient jamais dus quitter. De votre coté, la libération des enfants N’Tel’Quess est une de vos priorités, et je vous aiderai de mon mieux dans cette tâche. Et pour ce faire, il vous faut également chasser le Daherow. En cela, nous faisons cause commune. Mais tout ne s’arrête pas là. Je dirai même que ce n’est que la genèse de ce qui suivra.

Le serviteur du premier de la Seldarine fit une courte pause avant de poursuivre. Il lui fallait choisir ses mots afin de bien ce faire comprendre. Tant de choses en dépendraient. Machinalement, il caressa son symbole sacré avant de reprendre la parole.

- Vous le savez, je sers la Couronne d’Arvandor. A ce titre, je sers également l’ensemble de la Seldarine. tre un fidèle de Corellon Larethian, c’est protéger et veiller sur tous ses enfants ainsi que sur leur bien ancestraux. C’est aussi s’ouvrir à d’autre culture, sans renier la sienne. En cela, je m’y efforce. Pour ma part, protéger les Tel’Quessir passe dans un premier temps par la protection de leur habitat et leur terre. Cette forêt appartient aux elfes, qui ont été contrains de la quitter un moment. Libérer Cormanthor de ses maux, et la protéger, c’est pourvoir favoriser le retour des elfes chez eux. Ils ont su veiller et vivre en harmonie pendant des millénaires avec leur environnement. La forêt est vitale pour nous autre, et vous le savez bien mieux que moi. En cela, nous faisons également cause commune. Ca n’était pas le cas, lorsque je vous ai rencontré. Mais, je suis maintenant persuadé que le Coronal Eltargrim Irithyl était dans le vrai, et ce pour des raisons personnelles. Par contre, je reste fermement persuader, que cette forêt revient de droit aux elfes.

Les généralités abordées, il était maintenant temps d’entrer dans le vif du sujet.

- L’île aux gémissements porte, ou plutôt devrait porter le Temple de Labelas Enoreth. L’un de mes aïeux était prêtre dans ce temple. Si aujourd’hui nul n’a revendiqué la propriété de ce lieu saint, tombé aux mains des profanateurs Ssri’Tel’Quess, je le fais en tant qu’héritier légitime. Je veux que cela soit bien clair entre nous, afin qu’il n’y ait aucun malentendu. Nous avons une, voir plusieurs causes communes pour prendre le temple. Je ne me sers en aucun cas de vous pour y parvenir. Mais, si nous réussissons, je revendiquerai le Temple comme mien. Pour autant, je ne suis pas idiot. Je sais pertinemment que seul, je ne pourrai jamais empêcher les Drows de revenir. Et c’est là que nous pouvons à nouveau nous retrouver.

Aël'Telàwërith estima que la suite n'intéressait que les Gardiens Sylvestres, lui-même et la Seldarine. Il poursuivit donc dans sa langue natale.

[elfique] - Vous souhaitez défendre Cormanthor, et dans ce cas, j’ai le devoir de vous y aider de toute ma foi, de toute ma magie et de toutes mes forces. Il faudra bien commencer par un endroit. La Haute-Forêt est bien loin d'ici. Et je pense qu’avoir un pied à terre à l’intérieur même de Cormanthor, pourrait grandement nous faciliter la tâche. Pour ma part, je souhaite plus que tout, que le Temple soit libéré et reste sous bonne protection. Je sais qu’il renferme bien des secrets. Je n’aurai pas la prétention de vous affirmer que je les connais tous. Ce serait un mensonge. Mon savoir, me viens des écritures. Mais, si mes informations son exactes, cet endroit pourrait bien se révéler des plus intéressant pour vous et par voie de conséquence pour moi et au-delà pour la forêt elle-même et les elfes. Sous réserve que je puisse obtenir des garanties de Ari-Isorion Sil-Amanièl, le maître de votre Confrérie, je m’engagerai à confier le temple de Labelath Enoreth à la bonne garde des Gardiens Sylvestres.

Les dés étaient jetés, il fallait maintenant fixer les conditions principales pour que cette possibilité d’accord puisse éventuellement voir le jour. Le fait qu’Isorion Sil-Amanièl était un noble elfe, faisait de cette organisation probablement la meilleure qu’aurait trouvée le serviteur de la Couronne d’Arvandor. Les accords passés perdurerait dans le temps, pas comme si c’était un N’Tel’Quess qui serait remplacé par un autre puis par un autre encore. Cela serait surement le cas chez les elfes également. Mais au lieu de compter en siècle, on contait en millénaire. Quand au respect des coutumes elfiques, qui mieux qu’un elfe pourrait les comprendre ?

[elfique]- Vous serez libre de diriger l’endroit comme bon, vous semblera. Mais, j’ai toutefois quelques exigences. L’île sera sous dépendance elfique et devra respecter les us et coutumes esti. Le Temple devra rester à l’égide du Seigneur du Temps, rien n’interdira ce pendant d’y pratiquer d’autre religion à l’extérieur du temple. Moi-même, j’établirai un hôtel à la gloire de Corellon Larethien. Pour autant, et comme vous le pratiquez déjà dans cet endroit que vous nommez Thüldae, l’esprit de Myth-Drannor soufflera sur l’île. Ainsi, mes devoirs seront respectés le Temple sera protéger et la cause elfique également. De votre coté, vous bénéficierez d’un emplacement de choix pour vous établir au sein même de Myth-Drannor. Les secrets elfiques seront préservés, mais vous aurez tout de loisir de jouir pleinement des secrets de l’île.

Aël’Telàwërith n’avait pas quitté le regard du Sy’Tel’Quess. Le sien était franc et sincère. Il avait exposé sa proposition sans arrière pensée, car il se savait guider par la volonté même de son dieu. Bien entendu, cela demanderait à être approfondit. Mais il se sentait l’âme en paix. Soulagé de n’avoir pas à cacher ses intentions, et ne pas avoir l’impression de se servir d’autrui, et surtout ceux que Corellon Larethian avaient placé sous sa protection. Maintenant, ils savaient qu’ils allaient se battre pour une cause qui dépassait largement le cadre de la libération des enfants ou des raisons personnelles de chacun.

[elfique]- Lorsque cela sera terminé, et qu’à la grâce de la Seldarine nous serons les vainqueurs de ce combat du bien contre le mal en faveur de l’équilibre. Je devrai m’entretenir avec Isorion Sil-Amanièl qui vous dirige afin de régler les détails. Dans l’intervalle, seriez-vous en mesure de lui faire part de ma proposition, qu’il puisse déjà commencer à y réfléchir ?

La mine de l'Ana-Sic-Silistri se fit plus sombre, sa voix plus grave, et le ton plus intimiste.

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MJ
Narration: Tous

a discussion amorcée par Yvhann et l’Ana-Sic-Silistri étaient à mille lieux des préoccupations du fils de la pierre comme celles de l’enfant vert. Le premier était à son affaire, en tailladant, coupant, râpant le bois mort pour le façonner selon son envie, enfin, plutôt en faisant de son mieux pour parvenir à un résultat satisfaisant. Narvarth s’était attelé à la tâche avec le molosse. La proposition concernant le châtaignier était resté lettre morte, pire, personne n’avait daigné répondre à la suggestion du hin, ce dernier s’était donc décidé à aider Mirtzar. Tous les deux avaient couper les branches en trop et dégager une partie du tronc, long d’un mètre trente. Maintenant, il s’agissait de trouver la bonne méthode pour pouvoir élaborer quelque chose de convenable et honnêtement, le nain avait besoin de quelques conseils car pour tout dire s'il pouvait se sentir à l’aise dans les cavernes et galeries de la Grande Faille, il l’était beaucoup moins avec le travail du bois. Il s’éclaircit la voix, s’excusant auprès des tel’quessir pour intervenir dans leurs échanges en espruar mais lui et Narvarth avaient besoin de leur lumières, s’ils voulaient bien consacrer quelques minutes à leur entreprise commune….

Le Ar’Tel’Quess était dans l’attente de connaître la réaction première d’Yvhann. Le moment était d’importance et peut-être même deviendrait-il historique. Quoi qu’il en soit il était d’une importance capitale pour le Faernsuor. Le Haut-Elfe guettait la moindre des expressions du Sy’Tel’Quess.

Aussi, lorsque Mitzar les interrompra, il eut le droit à un regard foudroyant de l’elfe doré. Il n’était pas dans habitude de se faire interrompre lorsqu’il parlait avec autrui. Une telle action à Evereska aurait sérieusement et sévèrement été réprimandée. Un tel manque à l’étiquette était presque un outrage ouvert envers une personne de son rang. D’autant plus lorsque ces conversations avaient attrait à la diplomatie d’une telle importance. Le prêtre-mage manqua de peu de renvoyer le nain dans ses pénates. Mais il n’était pas dans la maison fortifiée, et Mitzar devait probablement tout ignorer des règles régissant les bonnes manières ayant cours chez les elfes. Aël’Telàwërith prit donc sur lui, ce contentant d’un regard noir.

Le serviteur de Corellon ne perdait pas de vu, que Mitzar faisait de son mieux pour confectionner les protections qui leur sauveraient peut-être la vie plus tard. Mais, les réflexes acquis après plus d’un siècle d’une éduction minutieuse avait la dent dure. De plus ce n’était vraiment pas le moment, suivant le point de vu du noble Esti.

D’un autre coté, Yvhann aurait probablement besoin de temps avant de donner sa réponse. Bien que de toute façon, cette proposition ne s’adressait pas à lui, mais bien au maître de la Confrérie des Gardiens Sylvestres. Il n’attendait finalement du Sy’Tel’Quess que le simple fait qu’il utilise la magie de sa broche pour faire passer la proposition à cet Isorion Sil-Amanièl.

Aël’Telàwërith se sentait déjà plus léger de s’être confié en partie sur son objectif final dans cette bataille qui s’annonçait. Ainsi donc, il ne trompait personne. Il se doutait bien que l’intervention du fils de la pierre avait sonné le glas de cette première étape de la discussion. Il attendit encore un peu une éventuelle réaction du Gardien errant. Devinant que ce dernier, s’en irait prêter main forte au nain et à Narvarth.

À la suite des petites modifications apporté par Mirtzar sur son bâton et à sa demande d'établir avec lui et Narvarth, quelques rudiments d'entraide aux travaux présent, le grugach se déplaça de quelques pas auprès des êtres-mètre. Commençant à placer les bouts de bois pour qu'ils puissent s'emboîter parfaitement, les uns au coté des autres, pour ainsi établir des petits panneaux de branches presque uniforme. Le druide-rôdeur en oubliait pas le noble. Par contre, contrairement au us et coutume des nobles, le sauvageons aimais travailler la matière et mettre la main à la tâche, pour lui c'était un divertissement et non une besogne.

Tout naturellement il continuait de façonner les panneaux de branches, demandant à certaine occasion, l'aide du bras d'Enoriel, de tenir une branche ici et là, de tourner précieusement un panneaux pour ne pas qu'il s'éventre dans sa manipulation, et écoutait très attentivement, les paroles pleines d'informations d'Aël’Telàwërith, tout en travaillant à leurs protection précaire. Quand celui-ci opta pour parler qu'en espuar, il comprit, mais ne pouvait s'empêcher de le trouver un brin snob. Rapidement il comprit le choix du noble gardien des Tel’Quessir; les secrets que contenaient le temple, ne devaient pas êtres connu des autres races, déjà que les Daherows devait en avoir souillé quelques uns.

Tout en continuant de travailler, Yvhann se repassait les paroles qu'il venait d'entendre. Le noble avait raison, Ce temple pouvait être un poste avancer pour les gardiens Sylvestres. C'est là qu'il leva les yeux vers Aël’Telàwërith en lui démontrant bien, d'un simple clignement des yeux, qu'il en avait saisi toute l'importance, puis se remit au travail en écoutant la suite.

Après quoi, le sauvageons leva les yeux dans le regard du défenseur des Tel’Quessir. Un moment qui perdurait au delà de toute entente. Il était difficile pour le noble de savoir si le grugach était en accord ou bien non. Son faciès impassible restait comme le marbre sans expression. Contrairement à ce que le noble aurait put croire, le gardien errant ouvrit la bouche, mais pour parler à Enoriel et ce, en langage secret druide...

b gammodne tiares erucunam a tgiod ua edrahc enud elliuev en liuq sniom ehct al niam al erttem neib tiarruop li l ici srisseule sed ecalp ne esimer al te sertsevly sneidra sel ruop ecnatropmi ednarg enu riova tiarruop elpmet el snossissur suon euq te elorap tneit li ryhtnamro ed ardnyr nosiam al ed tnadnecsed te rodnav’d ennoruoc al ed ruetivres ridlahtalwo htirwale’ld selorap sed niomt el ares ut leiron udnetne neib sa ub

Il avait parlé à Enoriel sans détourner le regard de l'Ar’Tel’Quess qui lui, continua pour quelques ligne encore. À ceux-ci le dirigeant des gardiens errants fronça les sourcils et d'un ton sec, sans émotion aucune lança en commun...[/i]

-Ils nous sera aisé, à moi et Enoriel d'envoyer un message à Isorion Sil-Amanièl, le moment venu. Je viens d'y envoyer un message et j'en attend des nouvelles d'ici peu. Et n'ayez crainte, je demanderai nouvelles d'Evereska. Mais commençons par nous prémunir de bonne défense, si nous voulons réussir cette prise de l'Île, car pour ce qui est de la suite, cela sera un grand moment, un moment historique, qui me tient plus à coeur que je ne laisse paraître.-

Yvhann de Yossmar fit une chose, qu'il n'avait pas été souvent vue par son entourage, un geste qu'il avait d'ailleurs fait à Isorion Sil-Amanièl à leur tout début. Sans se lever, son regard avait resté dans celui du Ar’Tel’Quess, Aël’Telawërith Eowëlathaèldir puis lui avait avancé le bras droit pour en saisir l'avant bras droit du noble. Ce dernier s'aperçut de la véritable poigne du sauvageons qui tint sa prise un certain moment. Un geste qui pour le sauvageons, voulait dire plus que tout. Un accord avait été prit et rien, mis à part la mort, viendrait briser cette accord et cela, le protecteur des Tel'Quessir le sentit intérieurement.

Par la suite il dit haut et fort pour l'ensemble...

- J'ai reçu un message d'Arkh Enophem, un membre de la confrèrie des gardiens Sylvestres, il est à notre recherche, lui et d'autres que je n'ai pas eut d'information. Je leurs ai donné notre emplacement et notre direction. Il se pourrait que nous ayons de l'aide pour l'Île. Plus de chance pour les enfants et contre les Daherows.-

Puis se tournant vers le prêtre-mage il dit simplement...

- Je ne vous oublie pas, un message sera envoyé à notre dirigeant, d'ailleurs dans mon dernier message, je lui ai indiqué la présence de votre personne, ainsi que de celles des valeureux et vaillants être-mètres avec nous.-

Une infime moquerie se dessinait sur le coin droit des lèvres du sauvageons, Car le mot vaillants n'était pas que destiné aux êtres-mètre, il aurait aimé que le noble ce mettre à l'ouvrage aussi, mais il n'était pas là pour ça. Il ne faisait que se moquer sans vilenie.



Artisanat pour aider à la construction des panneaux de branchages.

Une fois encore, le hin vit sa proposition quasiment balayée par l'indifférence. Bien sur, Yvhann avait daigné lui répondre avant de se retourner vers sa conversation avec le noble, mais cette réponse qu'il venait de lui donner, il n'en comprenait pas le véritable sens, le hin était sur de ses armes, car il en connaissait les forces et les faiblesses, avec elles il n'avait pas peur d'aller au combat affronter son destin, et c'est ce qu'il ne comprenait pas dans la réponse du maître fauconnier, aller affronter des ennemis dont ils ignoraient tout, du nombre à la localisation, en ne s'armant que de branches mortes qui peut être leur feraient défaut au premier choc.

Le hin avait toujours vécu en accord avec la nature, en vivant de sa force au fil des saisons, en puisant raisonnablement dans les ressources qu'elle voulait bien lui donner, à lui et à tout son Clan.
Les Languelions étaient ainsi intallés dans les jungles du Mont Trempfeu depuis plusieurs générations, dans une vie semi nomade où leur passage ne portait pas de préjudice à la terre qui les avait accepté.
Pour lui il aurait ainsi été tout naturel de prélever ces deux branches proposées aux gardiens elfes, pour user de la force de la nature pour venir à bout des sombres elfes qui la souillaient de leur simple présence, et non pas de se contenter des ses faiblesses comme ils voulaient le faire.

Mais même s'il savait d'eux qu'ils étaient encore plus proches de la nature que lui, et qu'ils pourraient ainsi comprendre son raisonnement, il ne savait comment reformuler sa proposition sans les choquer. Aussi retournait-il maintes phrases dans son esprit jusqu'à trouver la bonne formulation, en attendant il s'attelait à aider de son mieux le nain dans sa fabrication.
N'ayant lui même aucune connaissance dans ce travail, il se fiait aveuglément aux indications de Mirtzar, essayant ainsi de répondre au mieux à ses attentes, pour achever au plus vite cette entreprise commune.

Seulement au fur et à mesure de ce travail, le fait que le hin n'en voyait pas réelement l'interêt refaisait surface dans les pensées de Narvarth. Encore une fois, il ne pouvait déranger la conversation des elfes, car pour essayer également de son côté d'oeuvrer en lien avec la Confrérie, et pour être ici sur la demande de ce même gérant dont parlait Yvhann, il comprenait l'importance que pouvait avoir l'orientation du dialogue.
Il attendrait de pouvoir s'exprimer à voix haute avec eux pour faire part de ses diverses remarques, avant quoi il les exposerait à Mirtzar, par ce système discret qu'était la pensée.

¤-Maitre Mirtzar, une fois encore je m'excuse de cette intrusion, mais j'ai besoin de revenir sur ma remarque de tout à l'heure et j'ai besoin de ton avis.
-Je n'ai pas su trouver les mots pour me faire entendre de nos compagnons elfes, et ma pensée était qu'en arrivant par le fleuve, nous ne serions rien d'autre que des cibles faciles pour les drows, protégés ou non par ces boucliers, nous nous ferions tailler en pièce avant même de les affronter.
-Comprends tu mon malaise pour ce plan qui nous attends?¤

Le nain saurait surement lui faire changer d'avis s'il pensait que les inquiétudes du hin n'avaient pas lieu d'être, sans quoi Narvarth en parlerait également au elfes à la première occasion.

MJ
Narration: Tous

e temps passa, Mirtzar avait opté pour l'idée d'Yvhann, celle de confestionner plutôt plusieurs panneaus de branchage tressé, un art qu'il ne connaissait pas mais dont le gardien errant accepta de l'initier. Les elfes verts, de par leurs connaissances tribales, connaissaient les bonnes méthodes pour travailler vitee et bien. C'est ainsi que bientôt, trois panneaux tressés rudimentaires furent façonnés, assez large pour assurer une protection convenable. Découper des planches était une entreprise trop ardue et nécéssitait un équipement qu'ils n'avaient pas mais aussi un temps qu'ils ne pouvaient se permettre de perdre. Alors qu'Yvhann alignaient les treillis et que le groupe allait certainement se mettre en route, Mirtzar s'éclaircit la gorge tout en retirant nochalamment des échardes de ses doigts. Le tressage avait été une entreprise ardue pour le fils de la pierre, oui ardue.

- Compagnons? interrogea à voix haute le nain,"Peut-être que nous devrions reparler de la stratégie à adopter de façon que cette décision soit...commune et collégiale..car il semble que mon ami Narvarth ne soit pas d'accord d'arrtiver par le fleuve."

Le molosse releva la tête, il avait adopté un ton conciliant.

- Peut-être a-t-il raison, j'avoue que je ne sais plus quoi penser et je ne voudrais pas par ma faute conduire notre groupe à la perte. Il est d'usage dans la Compagnie des Marches que nous sefgons, de ne pas agir inconsédérement. Et si pour mon ami ici présent, il lui apparaît que nous serions rien d'autre que des cibles faciles pour nos ennemis, protégés ou non par ces boucliers, et que nous nous ferions tailler en pièce avant même de les affronter, peut-être que cela mérite réfléxion.

Mirtzar n'avait pas un seul instant indiqué à Narvarth qu'il allait prendre la parole mais il l'avait fait de bon coeur quitte à s'attirer les foudres de l'elfe doré qui ne manquerait pas de rebondir sur son intervention, ni Enoriel et Yvhann.

- Et ces renforts? Quand arriveront-ils? Comment les retrouver? J'ai l'impression peut-être que nous marchons à l'aveuglette compagnons et qu'il faudrait prendre le temps de réfléchir...

Derrière les compagnons, Khell, qui s'était assoupit, releva soudainement la tête et huma l'air, les oreilles dressées.

Enoriel écoutait distraitement les échanges qui se déroulaient. Il n'avait jamais beaucoup parlé mais là, discuter sur stratégie à adopter dépasser largement sa compétence. Il se contentait de tendre l'oreille, sachant très bien qu'il suivrait la décision finale. Il faisait confiance à la Nature et à Rillifane Rallathil pour le guider sur le chemin adéquat pour en finir avec ces maudits drows. Comme il n'était pas accaparé par la conversation, il avait tout loisir d'observer ce qui se passait à côté. Il appréciait la quiétude de la forêt environnante qui, même si elle ne le calmait pas autant que la Haute Forêt autrefois, le rassérénait et lui permettait de faire un peu le vide. Mais soudain il perçut un léger mouvement rapide sur le côté. Il tourna rapidement la tête, près à combattre s'il le fallait, mais ce n'était que Khell. En revanche, ce dernier, qui se reposait la tête sur les pattes avant comme il en avait l'habitude quand il était l'heure de se reposer, venait de relever subitement sa truffe à l'affut de quelque chose... ou de quelqu'un. Ne souhaitant pas causer de problème et mettre le groupe en danger en voulant aller voir ce qu'il se tramait dans la forêt seul, il décida d'en informer le groupe, quitte à les couper en plein débat sur la solution la plus adéquate pour rejoindre l'île. Il parla donc à voix assez haute pour qu'ils l'entendent, sans toutefois hausser trop le ton :

-Compagnons, Khell a flairé quelquechose. Ce n'est peut-être rien mais vous conviendrez qu'avec ce que nous avons encouru ces jours ci, il vaut mieux être prudent. Je propose d'aller voir ce qu'il se passe. Si quelque chose d'hostile se trouve non loin, Khell saura me défendre et je reviendrais de toute façon sans tarder ici. Avec mon compagnon à quatre pattes et sa stature, je doute que nous puissions nous cacher pour repérer ce que cela pourrait être... Qu'en dites vous ?