Dans Cormanthor, à la recherche des enfants, et à la poursuite de Rylack. Chapitre 3

MJ
Narration: Tous

etourner vers les cascades? Je ne crois pas cela soit une bonne décision, s’exclama soudainement le hin qui répondait là à la suggestion du sauvageon, tandis qu’Enoriel se faisait écho de son manque d’équipement, mon avis est plutôt de prendre la direction de l’aval…

L’être mètre, observait ses compagnons à la dérobée et se demandait l’espace d’un bref instant qu’elles étaient leurs reels chance de parvenir à sauver la petite Clothilde et les autres enfants face à des drows et des gnolls. Mirtzar était dans un état pitoyable mais toutefois, il conservait son arme quant à Enoriel, qui se trouvait dans un état vestimentaire proche de celui du nain, n’avait plus quant à lui d’armes. Ce qui n’était pas vraiment dès plus engageant à la perspective des affrontements qui ne manqueraient pas d’émailler leur périple dans les prochaines heures….

Le front plissé, le sagespectre jeta un regard par en dessous à Aël avant de revenir vers Yvhan qui terminait de confectionner son pantin

- Je ne suis pas pour prendre les barques, remonter la rivière ferait de nous des cibles faciles et en cas de combat, nous serions plus que malmenés ! Je suis d’avis de remonter par la berge, ce serait plus prudent. Si nous tombons sur cette île….nous pourrions alors la rejoindre à la nage au pire…

Narvarth fit silence, estimant qu’il en avait dit assez. Le soleil arrivait à son zénith, ils avaient encore de nombreuses heures de soleil à mettre à profit pour avancer, il fallait en profiter. Mirtzar quand à lui se cantonnait dans son état léthargique qui était le sien depuis leur réveil ce matin. Sans doute avait-il besoin de faire un travail sur lui-même et le guerrier des marches décida de le laisser tranquille pour le moment….

endant très longtemps, Mirtzar était resté aussi silencieux que cela lui était possible, risquant même de choquer ses compagnons par son manque d'implication alors que la situation était critique. Certains pourraient croire que Mirtzar était en train de travailler sur lui-même, peut-être de se ressourcer ou de faire le vide en lui pour prendre un meilleur départ. Ce n'était pas le cas. Mirtzar était bien trop peu porté sur le mysticisme ou la psychologie pour tenter une telle entreprise. En vérité, seul la culpabilité et des souvenirs qu'il aurait préféré oublier avaient une prise sur son esprit et il était incapable de maîtriser l'un comme l'autre.

La seule raison de mutisme du nain était qu'il réalisait qu'il était perdu. Il aimait ces bois, en tout cas il essayait, et le sentiment qu'il ressentait à l'égard de ses compagnons était le plus souvent plus proche de l'adoration que de la camaraderie, mais il ne se sentait pas à sa place. Des souvenirs douloureux l'avaient convaincu d'arrêter de fuir sa nature, de fuir ses responsabilités, de fuir son essence naine. C'était beaucoup d'un coup pour lui. Beaucoup trop sans doute. Il avait besoin de digérer cela, de comprendre ce que cela impliquait et d'appliquer les changements nécessaires. Et son mutisme et sa passivité étaient les premières preuves tangibles de ce changement. Il essayait d'être nain, il essayait d'être Mirtzar.

Pour une fois, pour la première fois depuis longtemps, Mirtzar réussit à convoquer un souvenir. Ce n'était pas un souvenir heureux, ni même glorieux. A dire vrai, c'était un événement anodin qui ne l'avait pas marqué. Ou en tout cas était-ce ce qu'il croyait. A Sundabar, l'un des premiers jours qu'il avait passé dans la cité, il avait croisé un vieil homme, un membre de la Compagnie que l'âge avait rattrapé. Cet homme lui avait demandé pourquoi il était si difficile aux différentes races de s'unir. Cela ressemblait trop à de la philosophie pour que Mirtzar tente de répondre mais le vieil homme lui répondit que la différence entre les peuple était dans leur vision du monde. Les hommes sont telles des étincelles, aussi vite apparus que disparus, tandis que les nains et les elfes sont comme les pierres qui s'usent mais perdurent. La réactivité est une vertu pour un humain tandis qu'une trop grande patience est dangereuse. Et le contraire est vrai pour d'autres races. Mirtzar était certain que cela n'expliquait pas tout mais il voulait bien croire qu'il y avait une part de vérité là-dessous. Il devait donc prendre du recul par rapport à la situation et arrêter de faire la course contre le temps.

Il lui avait fallut longtemps pour parvenir à une conclusion mais il avait pris une décision. Une bonne décision, espérait-il. Et il allait appliquer cette nouvelle résolution à leurs problèmes actuels. Il devait chercher à mieux cerner la situation, à mieux comprendre les qualités et les faiblesses de leur groupe ainsi que celles de leurs adversaires. Et il avait du temps pour cela. Il prit une profonde respiration et parla, coupant soudainement un long silence qu'il s'était imposé inconsciemment.

-Je ne suis pas un expert mais quelque soit notre choix, si effectivement nos ennemis gardent l'île, nous allons avoir des difficultés. Je ne tire pas bien à l'arc mais que nous allions à l'assaut de l'île en barque ou à la nage nous ferons des cibles faciles pour leurs tireurs. Et le peu que je sais à propos des elfes est qu'ils sont véritablement de redoutables tireurs.

Tout en parlant, Mirtzar réfléchissait à ce qu'il allait dire afin de ne pas se contenter de jouer les défaitiste mais pour proposer une solution. Et, évidemment, il n'avait pas encore eu beaucoup de succès dans ses tentatives.

-L'idéal serait que nous échappions à leur vigilance.

Ce n'était pas faux mais cela ne les avançait pas vraiment. Il devait réfléchir, calmement, et chercher une solution. Il n'était certes pas aussi intelligent que les elfes qui allaient avec lui mais il n'était pas stupide, il devait être capable de trouver une idée. Pour l'instant, mieux valait partir de ce qu'il savait.

-J'ai rarement affronté des drows mais je sais que la nuit ne nous sera d'aucun secours. Ils n'aiment pas la lumière du soleil mais je crains que la canopée ne tamise cette lumière suffisamment pour qu'ils trouvent un moyen de ne pas trop souffrir de ce problème.

Soudain, comme par enchantement, Mirtzar eut une idée. Ce n'était sans doute pas une très bonne idée, peut-être même pas une solution en réalité, mais il n'avait rien à perdre à la soumettre à l'avis de ses compagnons. Il se lança donc.

-Le meilleur moyen de les surprendre serait de se fondre dans le décor. En retournant, les barques, il serait sans doute possible de s'approcher discrètement. En les maquillant, il doit être possible de les faire passer pour du bois qui dérive afin de passer inaperçu. Et dans le pire des cas, elles devraient nous protéger des flèches. Le plus dur sera de trouver quand sortir de notre abri pour prendre pied sur l'île. Qu'en pensez-vous?

Les elfes n’étaient pas spécialement connus pour être matérialistes. Aussi, lorsqu’Enoriel demanda au Ar’Tel’Quess de lui prêter son arc, ce dernier ne fut pas long à prendre sa décision. L’elfe sauvage avait fait des merveilles avec cette arme. Il allait donc de soit, qu’allant au combat, le prêtre de Corellon n’allait pas laisser un de ses protéger partir sans arme.

Une autre notion effleura l’esprit du Faernsuor. Il allait probablement avoir besoin des Gardiens Sylvestres dans un avenir plus ou moins proche. Tout du moins, si l’entreprise qu’ils s’apprêtaient à faire était couronnée de succès. C’était une première condition. La seconde dépendrait de ce qu’il apprendrait sur cette confrérie. Toujours était-il qu’il était temps que les tentions qui avaient eut cours lors de leur rencontre se dissipent. Ce fut donc, sans difficulté qu’Aël’Telàwërith accepta de prêter son arc. Jamais il n’aurait fait la même chose avec sa Arkerym. Mais pour ce qui était de l’arc, ça ne lui posait aucune difficulté. Il tendit donc l’arme et son carquois avec ce qui restait de flèche au sauvageon.



Se fut alors que Nartvarth s’exclama de ne point prendre en direction du Nord. Aël’Telàwërith de nature plutôt réservée ne put cacher son étonnement. Qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ?

- Là, jeune Halfelin, je crois que vous nous devez quelques explications. Vous venez de nous dire, que le temple où se cache les Drows, probablement ceux que vous cherchez, se trouve aux Nord. Alors pourquoi, remonter dans cette direction ne serait pas une bonne idée ? Certes remonter vers la cascade ne nous amènera probablement nulle part. S’il y avait une île, nous nous en serions rendu compte. Mais en prenant l’autre bras d’eau. Celui où nous avons établi notre campement hier, nous pourrions peut-être trouver une voie qui remonte vers Nord, et donc vers le temple. Et si Corellon Larethian et Labelas Lenoreth sont avec nous, finir par trouver l’île aux gémissements. Je ne vois pas comment nous pourrions gagner les ruines au Nord en prenant l’aval de la rivière. De deux choses l’une Narvarth, soit vous avez oubliés de nous dire quelque chose. Soit il va falloir que vous vous expliquiez. Car un l’état actuel, partir dans le sens opposé au danger ne peut avoir qu’une seule signification. Et de ce que j’ai pu en voir, ce serait fort étonnant de votre part.

En fait, le prêtre-mage ne comprenait vraiment pas où voulait en venir l’être mètre. D’abord, il fallait aller vers le Nord, puis finalement descendre la rivière, donc vers le Sud. Pour terminer par le fait que Narvarth explique comment il fallait s’y prendre pour remonter la rivière. Là, soit Narvarth n’avait plus toute sa tête soit, la logique Halfelin échappait totalement à l’elfe doré qu’il était.

- D’autre part, je ne partage pas votre stratégie. Abandonner les barques ici, serait une erreur. Tout d’abord, il sera bien plus aisé de suivre la rivière en embarcation qu’à pied. Nous irons plus vite. Je croyais que vous étiez pressez. Et notre épargnerons notre peine. De plus nous devrions être bien plus discrets sur l’eau que sur terre. Mais admettons. Et laissons les barques ici. Que feront-nous une fois arrivé aux abords de l’île ? Avez-vous la moindre idée de la distance qu’il nous faudra parcourir à la nage pour atteindre l’île ? Connaissez-vous ce qui hante les fonds de ces eaux ? Les écris racontent qu’il y a des carpes dans ces rivières. Des carpes géantes qui seraient capables de vous gober d’un seul coup.

Le Haut-Elfe dardait ses yeux lavande sur le sagespetre. Il avait parlé d’une voix sans colère, mais ses yeux tenaient lieux et place d’expression. Il ne trouvait rien de bon dans ce que venait de dire le Halfelin. Il y avait encore des choses à mettre aux clairs avant de prendre des décisions. Finalement il tourna son regard également sur Mitzar. Finalement, il s’assit preuve que ce qu’il avait dire allait durer un petit moment.

- Nous avons tous pu voir ce que notre dernier bain forcé à bien pu donner. Et je ne suis pas très chaud pour renouveler l’expérience. Mais admettons que nous y allions à la nage. Alors, nous irons tous combattre en étant déjà fatigué, et en espérant que personne ne se noie. Certain d’entre nous sont déjà en manque de matériel, et cet état de fait est peut-être la principale source de souci. Là, nous serions tous sans armure, nos arcs seront rendus inefficace par l’eau. Ce qui implique que nous serions obligés de prendre chaque Drows et chaque Gnoll au corps à corps en s’exposant plus que de raison. Mais, l’idée que vient de donner Mitzar est intéressante, et votre analyse sur notre vulnérabilité sur l’eau est à retenir.

Aël’Télàwërith marqua une pause pour remettre ses idées en ordre. Et commencer à établir une stratégie qui selon lui, avait une chance de fonctionner. Et plusieurs éléments avaient déjà été donnés.

- Tout d’abord, regardons ce que nous avons. Nous sommes en forêt, le bois ne manque pas. Alors, je pense qu’il nous faudrait tout d’abord récupérer de quoi nous faire des boucliers de fortune. Ainsi, nous serions bien moins exposés, en cas d’éventuels tirs venant de la berge. Et si tel était le cas, d’une part Floyr nous préviendrait certainement avant que nous ne tombions dans une embuscade. Il n’a encore jamais faillit pour nous alerter d’un danger. Et d’autre part Khell serait lui sur la berge, et vu sa nouvelle morphologie, couvrir notre arrivée vers la terre ferme. Nous irions plus vite en barque, sans prendre beaucoup plus de risque. Avec, suffisamment de bouclier et en les rassemblant les uns contre les autres, nous ne serions pas une cible si facile à atteindre.
- Arriver directement en vu de l’île est le plus sûr moyen de se faire repérer. Aussi, il nous faudrait un éclaireur, afin que nous puissions cesser notre progression suffisamment tôt. Floyr serait parfait dans ce rôle, ne pensez-vous pas Yvhann ? Là, il faudra se montrer patient. S’approcher par la terre. Et le plus important, évaluer les forces en présences. Inutile d’aller se jeter dans la gueule du loup, si la résistance est par trop inégale. Il nous faudra alors, remettre cela à plus tard et trouver des alliés pour renforcer nos rangs. Les Centaures peut-être ? Ils sont resté neutre jusqu’ici, mais je suis bien certain, qu’ils seraient plus qu’heureux que cette partie de Cormanthor soit lavé des Drows et que la sécurité des êtres sylvestres demeurant en ces terres soient assurée, et l’équilibre de cette partie de la forêt restaurée.

Au fur et à mesure que le Haut-Elfe parlait s’était comme si la scène se déroulait devant ses yeux. Et au fur et à mesure de sa progression, il tentait d’analyser les obstacles et de trouver des solutions.

- Si nous jugeons que nous avons une chance de victoire. Alors il sera tant de se pencher sur le problème de l’approche. Il s’agit d’une île. Il est donc probable que la canopée à niveau là soit bien moins présente qu’ici. La protection des rayons solaire devrait donc être moindre, et jouer en notre avantage. Rappelez-vous de ce matin. Lorsque nous nous sommes réveillés. Tout baignait dans la brume. Il y a de forte chance pour que cela soit encore plus intense au niveau de l’île car complètement entourée d’eau. Cela aussi jouera en notre faveur. Le meilleur moment pour une approche sera effectivement de jour et même plus favorable à la levée du jour. Lorsque tous les Drows se seront habitués à l’obscurité de la nuit. Ils seront forcément plus gênés par le soleil à ce moment là. Le mieux pour nous serait de pouvoir arriver par l’Est. Ils auront le soleil dans les yeux, la brume nous cachera tout autant.

Alors Aël’Telàwërith regarda le nain.

- Et elle rendra encore plus difficile de percer un camouflage. Dans ces conditions, il serait certainement possible de nous faire passer pour une branche feuillue qui dérive. Les barques devraient nous permettre de rester au sec, et surtout nos armes. Pas de risque de noyade et pour ceux qui ont encore leur armure, ils ne seraient pas obligé de les laisser. En un mot nous serions immédiatement combatifs, et nous traverserons sans nous fatiguer. Le matin nous devrions être au maximum de nos capacités martiales et magiques. Une fois de l’autre coté, nos destinées seront dans les mains des dieux. La rapidité et la discrétion seront certainement nos meilleurs atouts.

Aël’Telàwërith venait de faire savoir sa vision des choses, mais l’inconnue restait ce que Narvarth ne leur avait dit. Ces choses qui lui faisaient dire que le mieux serait de redescendre le courant de la rivière plutôt que de remonter vers le Nord, vers le temples, vers les Drows, vers les enfants et vers ce qu’il considérait désormais comme son domaine et sa destinée.

irtzar faillit devenir sourd d'aise. Mais il avait bien entendu, il en était presque certain. Dire que c'était le plus beau jour de sa vie aurait été exagéré, certes, mais il était malgré tout particulièrement heureux. Maître Aël'Telàwërith venait de dire que son idée était "intéressante".

Un énorme sourire était en train de commencer à percer l'épaisse touffe de poils qui composait la barbe du nain. Un compliment de l'elfe du soleil valait beaucoup pour le nain d'or. C'était presque comme si Clangeddin Barbedargent décidait de descendre dans les bois de Cormanthor pour lui faire un clin d'œil, comme si le soleil décidait d'apparaitre quelques secondes pendant la nuit pour réchauffer son cœur, comme si le temps s'arrêtait en repartait dans l'autre sens pour lui permettre de goûter pendant une poignée de seconde à la mythique entente qui avait uni tous les peuples du monde sous l'égide des sages elfes de Cormanthyr. En un mot, Mirtzar avait l'impression de vivre un rêve. Et c'était très plaisant.

Il n'entendit pas un mot de ce que disait le docte prêtre de la Seldarine à Narvarth. Du reste, il n'avait pas vraiment écouté ce qu'avait dit l'hin car il supposait qu'il n'allait faire que dire des choses qu'il savait déjà parfaitement et dont il pouvait donc se passer aisément. Il ne pouvait donc comprendre ce que disait Maître Aël'Telàwërith à son petit compagnon ni même chercher à l'aider à se dépêtrer de la situation dans laquelle il s'était mise à cause de la passivité du nain. Mais, quoiqu'il en soit, il était trop heureux d'avoir reçu un compliment pour pouvoir partager le poids qui pleuvait sur les épaules de Narvarth. Il serait désolé plus tard de ne pas l'avoir soutenu.

De toutes façons, même s'il trouvait les bois incroyablement beaux, il ne parvenait pas à faire la différence entre les différents types d'arbres et encore moins entre les arbres de même type. Alors réussir à savoir dans quelle direction devait se trouver un temple en ruine sur les conseils d'une créature qui ressemblait à un cheval, c'était très au-dessus de ses moyens donc il valait sans doute mieux qu'il se taise s'il ne voulait pas induire en erreur ses compagnons en leur indiquant une direction complètement farfelue.

Mais, à peine avait-il récupéré du compliment que Maître Aël'Telàwërith lui avait fait avec désinvolture, que d'autres mots pénétrèrent dans les lobes encrassés de ses oreilles qui le firent réagir. L'elfe doré, dans sa grande sagesse, proposait une amélioration de son plan initial et, peut-être, Mirtzar avait l'occasion de tirer son épingle du jeu. Le nain d'or avait toujours été un guerrier assez moyen mais, pendant son jeune temps, il avait été un forgeron passable, surtout pour ce qui était de la conception d'armures et de boucliers. Et, très récemment, il avait décidé de renouer avec son passé. Comme quoi, parfois les dieux étaient aussi imprévisibles que farceurs. Mais Mirtzar n'allait pas se plaindre d'une telle chance. Au lieu de cela, il devait profiter de l'occasion. Et vite si possible.

-Maître Aël'Telàwërith, Maître Enoriel, Maître Yvhann, mon très cher Narvarth, je pense que vous avez tous remarqué que je suis un nageur des plus pitoyables. Mais, avec un peu de chance, je vais enfin pouvoir me montrer un tant soit peu utile. Dans ma jeunesse, j'ai aidé à fabriquer des armures et des boucliers, le plus souvent en métal, mais je pourrait peut-être fabriquer des boucliers de bois correct si je m'applique.

Il se tut, réalisant qu'il s'apprêtait à dire quelque chose qui pouvait fâcher ses camarades. Mais le compliment de l'elfe d'or l'avait rasséréné et lui avait prouvé que ses nouvelles bonnes résolutions lui apportaient plus de chance et de bonheur qu'il n'en avait connus pendant longtemps. Alors, il décida de prendre les devants, en souriant pour s'attirer la chance.

-Je suppose que nous ne ramasserons que du bois mort pour fabriquer les boucliers, pour ne pas abimer ces si beaux arbres, alors je ne sais pas si la matière me permettra de faire quelque chose de bien. Mais je veux bien essayer avec ce que vous pourrez me trouver. Après tout, ma hache sera sans doute heureuse de tâter d'autre chose que de la chair des habitants de ces bois.

Le grugach eut des sentiments étranges au propos des paroles du Hin. La proposition de passer par la berge lui plut. Le groupe aurait été apte à approcher sans ce faire voir, mais de ne pas emprunter le Nord lui semblait illogique. L'être-mètre avait dû parlé trop vite et c'était tout bonnement trompé de direction, puis l'idée que l'une des voie d'eau puisse retourner vers le Nord, était possible.
* Une rivière serpente les terres!*
Se dit-il, mais fut coupé net dans ses pensées par le valeureux Mirtzar qui prenait la parole. Le druide-rôdeur l'écoutait avec sérieux et trouva encore là une bonne idée. La suite fut une série de parlote ayant des intérêts certain, mais s'en était trop pour le sauvageons.

Se levant il allait en retrait près des barques puis regardait son pantin puis toucha la broche du loup argenté et presque silencieusement en espuar, dit ...

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-Notre groupe formé de Narvarth un Hin de la compagnie des marches, de Mirtzar, un valeureux nain de la même compagnie, ainsi que d'un Noble Ar’Tel’Quess, Aël’Telawërith Eowëlathaèldir serviteur de la couronne d’Avandor, et descendant de la maison Aëryndra de Cormanthyr, et Enoriel puis moi avons réussi à pénétrer dans le Cormanthor grâce à une tour ayant appartenu à un certain Fabian, un mage humain qui était accompagné d'un autre humain du nom de Farpo. Avons passé par une fontaine qui recelait un passage descendant pour ensuite se retrouver dans une rivière souterraine et sortir à l'extérieur directement dans le Cormanthor suite du passage d'une cascade. Avons eut renseignement qu'une troupe de Daherows accompagné de Gnolls serraient sur une Île du nom de l'Île aux gémissement qui d'après le Noble serrait des ruines qui doivent être les vestiges d’un temple dédié à Labelas Enoreth, le Fécond. De la rivière cousine des cascades nous remontons vers le Nord, vers l'Île au gémissement. Une aide serrait apprécié si vous en trouvez le besoin. Pour ce qui est de mon engagement et de mon rôle dans le secret familial, j'en prend toute les responsabilités Mon existence appartient non pas au Yössmar, mais bien à la confrérie.En ce 2 Flammerige 1372 que ce message soit lu par mon très haut et honoré Maître, Isorion.-

Le pantin prit vie dans ses mains puis prenant son envol vers les cieux, Yvhann le regardait disparaître dans les hauteurs.

Se retournant prestement il siffla la missive à Floyr d'entreprendre son vol de repérage vers le Nord qu'il pointait de sa main droite. S'approchant de nouveau vers le groupe, il ajusta son poignard coup de point sur son bracelet gauche avec l'aide de ses cordon de cuir, grâce à sa compétence d'artisanat. Comme ça, la poigne du poignard était solidement attaché sur le dessus du bracelet, laissant la lame bien au clair dépasser de sa main gauche. Ainsi il pourrait se servir de sa main pour gesticuler et si jamais il avait besoin de sa lame, il fermerait son poing et le poignard ferait son travail.

Sortant la dague de sa botte, il l'offrit à Enoriel. Ce n'était pas grand chose mais il savait pertinemment bien qu'elle lui serait utile en temps voulut et il ajouta...

-Sert-en pour la mort des Daherows.-

La suite fut fluide pour lui, le temps pressait et il avait encore beaucoup à faire et voyant la bonne humeur du nain il lança pour le groupe...

-Si tel est votre choix, allons amasser du bois franc, sec et solide.-

Le grugach commença à repérer deux solide bâton, convenable pour des combats raproché, Enoriel ainsi que lui en avait besoin puis cherchait de quoi faire des boucliers.


Artisanat; Connaissance de la nature pour trouver bois.

Enoriel écouta les discussions tactiques sans mot dire. les stratégies n'avaient jamais été son fort et il préférait laisser libre court à son instinct d'habitude. Mais là c'était la vie d'un groupe et d'enfants qui était en jeu. Pas seulement la sienne au sein de la Nature. Il avait failli protester quand le noble elfe avait fait part du fait que Khell ne les suivent pas mais prenne un autre chemin pour les aider à accoster sur l'île. Mais il savait bien que l'elfe doré avait raison. La force et la magie de Rilifane Rallathil en avait fait une montagne de muscle et de rage et il serait difficile de passer inaperçu avec lui. Enoriel se demandait d'ailleurs, si d'aventure ils devaient à nouveau pénétrer dans des souterrains, comment Khell ferait pour passer s'ils devaient arriver à un passage étroit. Mais il chassa presque aussitôt cette pensée déplaisante.

Il fallait maintenant suivre l'idée qui emergeait de la discussion. Yvhann s'approcha de lui et lui donna sa dague. Enoriel prit alors sur lui et décida qu'il devait remercier ses compagnons :

-Yvhann, Aël’Telàwërith, je vous remercie pour me prêter de quoi me défendre. Je saurais en être digne et promet sur mon honneur de vous restituer vos biens dès que cette affaire sera finie.

Puis voyant qu'Yvhann se mettant en recherche de bois, comme l'avaient suggéré le nain et l'elfe doré, il décida qu'il allait l'aider dans sa tâche. Il lâcha une dernière caresse que la tête de Khell, autant pour lui signifier qu'il était vraiment heureux de le retrouver que pour lui demander de rester où il était. Il chercha alors des morceaux morts susceptibles de convenir à la confection de boucliers.

Enoriel aide Yvhann à chercher du bois.

MJ
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Enoriel et Yvhann cherchent à trouver du bois mort mais solide, Narvarth prête main forte (sic)
Test connaissance de la nature Enoriel DD15 : 11 (dé) +8 (compétences)= 19 : Réussite
Test connaissance de la nature Yvhann DD 15 : 9 (dé) + 11 (compétences)= 20 : Réussite
Test de connaissance de la nature Narvarth DD 15 : 7 (dé)+9 (compétences) : 16 : Réussite

e groupe avait laissé les embarcations près du lieu du combat pour se consacrer à la réalisation du plan du fils de la pierre. C’est à la lisère des bois que Yvhann et Enoriel accompagné de Mirtzar trouvèrent leur bonheur, et cela au bout d’à peine dix minutes de marches vers le nord. Un immense chêne s’était effondré sur le sol dans le sens des vents dominants après avoir été mortellement frappé par la foudre. L’arbre en feu s’était brisé et un rapidement examen de son tronc imposant révélait que cela s’était passé une quinzaine de jours plus tôt. Le vénérable arbre était à terre, encore charismatique, avec ses ramures harmonieuses qui commençaient à se dessécher. L’arbre dépassait les 15 mètres de long et faisait près de deux mètres de diamètre, il y avait donc là matière à faire quelque chose, enfin à première vue. Narvarth, qui avait délibérément oublié de répondre aux questions du quessir, dépassa l’arbre mort pour inspecter la lisière. Le sagespectre tomba en arrêt sur deux jeunes chataignier qui à l’ombre de leurs ainés poussaient lentement. Ils dépassaient à peine les deux mètres de haut, peu épais et pour le hin, cela fut une évidence, ils seraient parfaits pour les bâtons de combat que les elfes espéraient confectionner. Satisfait, il revint sur ses pas pour prévenir ses compagnons qui continuaient à inspecter le chêne sous l’œil attentif de l’elfe doré qui se trouvait en retrait.

C’est là que le hanneton factice envoyé par Arkh trouva non sans mal son objectif en la personne de Yvhann. Le gardien errant se raidit tandis que l’insecte bourdonnant délivra le message du novice des gardiens des feuilles.

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tcatnoc reimerp nu snoissilbat suon euq ruop regassem ec iovne suov e suov ed niol non erttuep rohtnamro ud trof al snad ecnalbmesiarv etuot noles evuort em e leiron te suov revuorter suov ruop sertsevly sneidra sel rap yovne sius ej mehpon hkr tse mon nom ramss nnahv eal

Près de là, il était temps pour le groupe de se décider et de se mettre au travail, la journée avançait….

En pleine inspectative de ce qu'ils aurraient besoin pour faire leurs boucliers de fortune, le grugach fut ravie de voir la quantité de bois qui leurs servirait. Pour lui, il était assuré qu'une bonne branche de chêne de sa hauteur conviendrait, il en choisi le gabarit qui lui convenait. Il manipula avec adresse celle-ci puis la rangeas dans son dos, à la place de son ancien Branmÿil. Il resterait deux trois coup de hache pour la peaufiner, et elle serait parfaite.

Le druidre-rôdeur regardait où ce situait Mirtzar, car il avait besoin de sa hache et de son habilitée à la manier, quand soudain vint auprès de lui un pantin en forme de hanneton. Sur le coup, le sauvageons ne réagit pas puis quand le message lui fut délivré, il resta stoïque un instant, réalisant que l'aide demandé venait d'arriver.

Rapidement il se penchait au sol pour y ramasser d'autres brindilles de chêne et autres. La confection commença de suite., Cette fois, le pantin fut plus modeste, ressemblant à une libellule de grande taille, un sourire s'afficha sur le coin droit de la bouche du forestier...

* C'est aussi un dragon!*

Se dit-il mentalement, découvrant tranquillement se qui le travaillait intérieurement.

Une fois terminé, un peu à l'écart et touchant la broche du loup argenté, il souffla les mots en communs, destinés à Arkh Enophem, celui qui les cherchaient.

Cliquez ici pour dérouler le parchemin...

Alae Arkh! Nous sommes à la sorti d'une cascade qui elle sort d'une rivière souterraine, qui elle sort des soubassements d'une tour ayant appartenu à un homme mage du nom de Fabian. Les traces laissé par les Gnolls nous ont mené jusqu'ici. De cette cascade, nous prendrons la rivière voisine, qui elle se trouve à gauche des cascades vers le Nord, et ce, dans des embarcations, après avoir préparés celles-ci. Avons tout de croire à la présence de Daherows ainsi que des enfants disparus. Nous nous préparons à rejoindre l'île aux gémissement, ruines qui doivent être les vestiges d’un temple dédié à Labelas Enoreth, le Fécond. Ceux qui nous accompagnes ont laissé amplement de trace pour que vous puissiez reconnaître nos pistes, sinon cherché un faucon, Floyr n'est jamais très loin de moi. Bon pistage et à bientôt. À toi Arkh Enophem.

Le gardien errant laissa s'envoler sa libellule puis se remit au travail d'amasser du bois pour leurs confection d'armure de barques. Peut être qu'entre temps Arkh les trouveraient.

* Il doit être accompagné... Mouais!... Attendons.*

Réfléchissait-il.

Le dirigeant des Gardiens Errants était heureux de savoir qu'un d'autre gardien sylvestre les rejoindraient, leurs forces en serait que plus sur et leurs chances de réussite s'agrandissait.

* Bientôt Rylack, bientôt...*

Se disait-il, patient de sa vengeance.



artisanat, confection d'un pantin.

L’Ana-Sic-Silistri avait suivit le reste du groupe, mais il n’avait à aucun moment chercher à participer aux tâches manuelles. Non pas qu’il était mal adroit, mais ce genre de chose ne lui venait même pas à l’esprit. Sa vie durant, il avait eut du monde autour de lui pour le faire, tout comme aujourd‘hui.

Il avait donc eut tout le loisir d’observer ses cousins en actions. Certes, ils étaient primaires et manquaient cruellement de savoir vivre suivant le protocole de l’étiquette Ar’Tel’Quessir. Mais pour ce qui était de la nature, ils avaient plusieurs longueurs d’avance sur lui.
D’abord impressionné, par l’aisance des Sy’Tel’Quessir, le Haut-Elfe fut quelque peu secoué. Etait-il possible que les elfes du soleil se soient ainsi coupés de ce monde originel pour en devenir presque aveugle en comparaison des elfes verts. Eux qui étaient bénis par Corellon Larethian lui-même, Ils étaient du fait de cette bénédiction les plus évolués des elfes. Une quasi perfection à l’image du Premier de la Seldarine. Ces mêmes elfes dorés étaient presque perdu dans ce milieu qui avait toujours été le leur.

Aël’Telàwërith parlaient « d’eux » intérieurement. Il aurait fallu traduire par « je ». Probablement cela viendrait en son temps. Mais là, c’était encore trop tôt.
Pourtant, petit à petit il faisait du chemin. Tout d’abord ses rêveries qui remettaient en cause le bien fondé de l’isolationnisme tant géographique que culturel et racial dont avait fait preuve les Evereskans. Et maintenant, il était confronté à la supériorité des elfes sauvages dans le domaine forestier. Pourtant, la nature et la forêt avait toujours été le domaine des elfes. Sortit de son cocon, le prêtre-mage se rendait compte que les Ar’Tel’Quess n’étaient peut-être pas si parfait qu’ils ne le pensaient. La mine sombre et pensive le haut-elfe assit sur branche, maintenant posée sur le sol, revint à des préoccupations plus actuelles.

Non, il ne s’agissait pas de mettre la main à pâte, mais d’aborder un sujet qui allait avoir une très grande importance pour la suite des événements. Si tant est que ces mêmes événements se déroulent de la meilleure façon qu’il soit.
Aël’Telàwërith devait absolument en apprendre d’avantage sur les gardiens sylvestres. Et pour ce faire, il n’allait pas avoir plusieurs solutions devant lui. Il se dirigea donc, vers Yvhann et Enoriel pour se poser à coté d’eux.

Sur de lui, sans doute trop, mais on ne se refaisait pas. Il adressa la parole, preuve que cette fois, il donnait un intérêt certain à ceux à qui il s’adressait. C’était du moins comme ça que cela se passait à la Maison Fortifiée.
Il fut juste interrompu dans son élan par un insecte à l’allure étrange qui se posa sur Yvhann avant de se désagréger. Cette fois, le Faernsuor n’avait plus aucun doute, ces choses que le sauvageon envoyaient dans les airs, et qui lui revenaient sous une autre forme ne pouvaient être autre chose qu’une façon de communiquer avec quelqu’un.

[elfique]- Cette forêt est encore magnifique, je ne peux qu’oser imaginer ce quelle devait être à l’époque de Myth-Drannor. Un jour elle redeviendra comme telle, lorsque les elfes courront à nouveau en son sein. Que l’Héxade sacrée m’en soit témoins, je ferai tout pour aider à ce que ce jour soit, dans un avenir plus ou moins proche. Ce doit être très pratique ce système de message que vous utilisez. Vous arrivez à communiquer avec la Haute-Forêt ? D’ailleurs, et étant donné que nous avons un peu de temps devant nous. Pourriez-vous m’en apprendre d’avantage sur les Gardiens Sylvestres ? Je suis à la fois, curieux, intrigué et …intéressé. Quels sont les buts que vous poursuivez ? N’y a-t-il que des Tel’Quessir dans cet ordre ? Pourquoi vous battez-vous et pour quelle raison êtes-vous si loin de chez-vous ? Votre Confrérie aurait-elle des vues sur Cormanthor, ou bien êtes-vous ici de façon plus personnelle ? Etes-vous nombreux, cherchez-vous à agrandir encore vos rangs ?

Aël’Telàwërith posa ses questions les unes après les autres en attendant les réponses qu’on voudrait bien lui faire, avant de rebondir et d’interroger à nouveau.
Rapidement, on ne put douter que l’elfe doré avait un réel intérêt pour la confrérie à laquelle les Sy’Tel’Quess étaient rattachés.
Il écoutait avec soin chaque réponse, et se garda de poser des questions malsaines, sur la localisation de ce qu’ils appelaient Thüldae, ou sur les modes de leur défenses. Bref, rien qui aurait pu d’une manière ou d’une autre le faire passer pour un espion sachant à pouvoir causer du tord. Non, rien de tout cela, il restait relativement global et tâchait de se faire une première idée. De cette impression allait dépendre la suite et l’avenir d’une possible association future. Si le Haut-Elfe pouvait le cas échéant compter sur eux dans un apport mutuel de services. Si le temple qu’ils s’apprêtaient à libérer devenait sien, il aurait sans conteste besoin d’alliés. La Confrérie pourrait fort bien être cet allié de choix. Mais pour le moment, il n’en parla pas se contentant de cerner cette confrérie des gardiens sylvestres.

Lorsqu'il avait pris la parole en réponse aux propositions d'Yvhann, le sagespectre ne s'était pas attendu à trouver une telle oppositions chez le Noble, les paroles qu'utilisa ce dernier firent réfléchir le hin, il essayait tant bien que mal de comprendre pourquoi l'elfe avait réagi de la sorte, il semblait au fils du Clan que lui même avait du utiliser des paroles interprétées différemment chez les aventuriers.

Dans son esprit une certaine appréhension de l'eau commençait à prendre forme, surement due à la tragédie parvenue peu de temps avant lors de leur sortie des souterrains.
Partir vers un danger connu sur un cours d'eau ayant déjà fait preuve de ses caprices n'enchantait aucunement le hin, mais à la réaction d'Aël’Telàwërith, il garda ses ressentiments pour lui, pour ne pas laisser d'avantage percer ses craintes aux yeux de tous alors que le moment était à la prépration et à l'action qui allait suivre s'ils trouvaient le Temple et les drows y ayant pris pied.

Lorsque ce même Elfe doré aborda le sujet des créatures pouvant être présentes dans les fonds sombres de la rivière, une grimace vint prendre place sur le visage déjà contrarié du hin des Monts Trempfeu.

¤Raison de plus pour se retrouver le moins possible sur l'eau, et le plus possible sous la sécurité de la forêt.¤
Mais là encore il garda sa remarque pour lui, vexé de voir son avis si fortement rejeté.

De même il retint toute remarque en ce qui concernait un éventuel appel aux centaures, le spécimen qu'ils avaient rencontré Mirtzar et lui leur avait très clairement fait comprendre de se tenir éloigné d'eux, comme si la chasse aux drows, dans l'optique de la défaite, se trouverait être le synonyme de la chute de ce peuple sylvestre farouche s'ils se trouvaient liés d'une manière ou d'une autre aux agissements du groupe d'aventuriers.
Il attendrait de voir ce que Les elfes et le nain en diraient avant de se prononcer lui même.

Mais ni les elfes ni le nain n'abordèrent ce sujet, se contentant de chercher du bois pour les défenses et pour remplacer les armes confisquées par la rivière.
Lorsqu'ils eurent trouvé leur bonheur, ils commencèrent à confectionner des défenses.
Profitant de cette occasion pour s'éloigner légèrement des autres afin de faire le point dans ses pensées sur la situation et sur le message qu'il avait voulu faire passer, Narvarth laissa ses pas le guider jusqu'à deux châtaigniers prometteurs, cette découverte ne le concernait pas vraiment, par contre elle serait des plus utiles aux elfes sauvages à la recherche de bâtons, aussi le sagespectre tourna les talons, pour faire part de sa trouvaille à Enoriel et Yvhann.

Ce dernier semblait avoir déjà trouvé son bonheur dans les restes du chêne tombé à terre, il prit tout de même le risque de faire part de sa trouvaille, qui au moins pourrait trouver une utilité pour le maitre-loup.

-Messires Elfes, deux robustes pousses de châtaigniers se sont développée un peu plus loin, il y aurait la possibilité d'en tirer de robustes bâtons pour remplacer ceux de perdus.
Il hésita à leur rappeler la robustesse de ce bois, qui croissait lentement en se constituant de rond d'âge solides et très rapprochés, qui en faisait du bois bien plus dur que celui plus humide et plus fragile du chêne, mais les deux gardiens errants n'ignoraient sans doute pas cette capacité, il leur indiqua donc la direction pour trouver les pousses, au cas où, et les laissa faire leur choix.

Le hin allait profiter d'avoir repris la parole pour s'expliquer sur ses dires précédents, mais à entendre le sujet important lancé par le noble, il préféra attendre et chercher a apporter son aide au nain.