۞ Île et Naufragés ۞

¤ Par la barbe de mes aïeux, trop de fonds et trop de dents par ici¤

Au vue de ses nouveaux éléments, Hilo renonça pour le moment à se jeter à l’eau.
Le jeune calishite détestait agir à la hâte. Mais bon la seule solution dans l’immédiat était de ne pas quitter sa frêle embarcation. Par prudence, il s’équipa comme s’il pouvait finir par-dessus bord c’est à dire avec un encombrement minimum. Il ramassa donc tout ce qui pouvait de léger en privilégiant tout de même les rations de survie et l’eau. Il enroula le reste dans les nombreux habits trouvés dans les caissons, puis noua les manches fermement comme pour faire un genre de gros sac.

Ceci fait, il nota dans un coin de son esprit la différence entre les récifs mais chassa vite cette constatation au vue de la situation.

¤Bien Bien Bien et maintenant Hilo, fissa fissa direction la rive, ce n’est pas aujourd’hui que je vais me prélasser comme un pacha. Quel dommage de ne pas voler comme un tressym !¤

Le marin se saisit de la barre du gouvernail. Il savait que cette manœuvre pouvait paraître désespérée mais que pouvait-il faire d’autre. Il barra du mieux qu’il put en direction de la plage laissant la suite des évènements au bon vouloir de Séluné.

a début de la réponse du semi orque, la fit sourire intérieurement, sa réplique sur ses origines ne lui avait guère plus. Et il lui montrait en faisant un rapport tel que Hiartok aurait pu en faire un, plutôt que de s’exprimer normalement, surtout avec les qualités intellectuelles qu’il semblait posséder. Ses relations avec ce Derreth serait certainement jamais jovial, ce qui ne lui simplifiera la tache si un jour il venait à lui donner un prétexte à ce débarrassé de lui, elle n’aurait ainsi aucun regret.

Néanmoins, celui-ci finit par reprendre un descriptif plus complet de ce qui l’avait ramené sur l’île. Elle comprenait par son histoire ce qui l’avait amener à un tel état de fatigue. De plus, elle put percevoir pleinement le narcissisme de ce personnage, a part chez certain nobliaux qui passaient parfois dans son petit village du temps ou elle apprenait auprès d’Elvith, elle n’avait plus vu ou plutôt entendu de gens parler d’eux à la troisième personne.

* Passons sa façon de parler, je me moque de ce qu’il pense de moi ou de sa façon d’être, ce qui semble intéressant dans ces dires, et qu’il a pénétré dans la forêt et d’après ces dires n’a pas ressenti de présence dans celle-ci, là ou tous les autres présent ici en ont perçu une.*

Après sa courtes réflexion, Nice jeta un rapide coup d’œil à Alatarielle et Kaelik, pour voir s’ils avaient eux aussi tiqué sur le fait que Derreth est pu passer dans la forêt sans ressentir la même chose qu’eux. Kaelik savait que les deux femmes avaient tout comme lui eut cette désagréable sensation d’être observé. Puis s’adressa à Derreth :

- Tout d’abord, mes condoléances pour votre amie. Si vous le désirez nous pourrons aller voir sur la plage, si l’océan ne nous a pas rendu son corps pour lui offrir une sépulture adéquate. Une chose me surprend dans votre récit, mais nous y reviendrons plus tard.
Pour ma part, je suis arrivée sur cette île suite à une téléportation aléatoire d’un mage qui voulait m’éloigner de son « rival ». J’ai atterri ici près de l’endroit où avait échoué mon amie Alatarielle. Nous avons pu commencer à nous entraîner l’une l’autre pour nous remettre d’aplomb, surtout Alatarielle qui en avait bien besoin, et qui semble d’ailleurs avoir encore besoin comme vous de repos. Nous avons pu constater durant notre petit périple que les animaux n’étaient pas effrayer à notre présence, ce qui semble indiqué que l’île ou du moins l’endroit où nous nous trouvons ne doit pas voir souvent d’humanoïde.»
Puis entendant que son estomac l’a rappelé à la raison, elle mangea trois morceaux de phoque avant de reprendre. « Pour ma part, la seule fatigue que je ressens est du au fait que je viens de passer de matinée complète au lieu d’une, et cela sans avoir mangé, d’où un ventre qui se fait légèrement entendre. » Dit-elle en souriant. Avant de reprendre de nouveau un bout de sa brochette.

Puis regardant Kaelik, elle réfléchit rapidement avant de reprendre.
- Je pense que ce qui va suivre peut être important pour essayer de comprendre le mystère de cette île. Lorsque j’ai été téléportée, j’avais sur moi un objet appartenant à un ami mage. Et à ma grande surprise, je ne l’avais plus sur moi lors de mon arrivée. Ceci dit, je viens de le retrouver car suite à la discussion que Kaelik et moi avons eu sur le chemin de retour au camps, il m’a confié que Hiartok et lui avait été pris dans une série de téléportation mais qu’un objet avait apparemment arrêté leurs téléportations sur cette île. Et lorsqu’il m’a montré l’objet, je me suis aperçu qu’il s’agissait en fait de celui de mon ami mage. » Suite à cela, elle prit de nouveau de viande avant de sortir l’anneau à la vue de ses auditeurs. « Voici l’objet en question,et je pense suite à ce qui nous est arrivé que celui-ci doit avoir une connexion particulière avec l’île. De plus, Kaelik m’a fait par de la présence de ruine qui se recouvre à marée haute, peut être celle-ci pourrons nous apprendre des choses par la suite.

Elle s’arrêta de parler après cette longue tirade, il fallait du temps à tous pour tous assimiler surtout qu’Alatarielle et Derreth semblait bien épuisés. Gardant l’anneau en main, elle se remit à manger tranquillement durant une petite minute, avant de relever les yeux vers Derreth.

- Par contre Derreth, n’avez vous point senti quelque chose lorsque vous avez pénétré dans la forêt ?

Douzième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (12 Flammerige 1372)
Lieu : mer des étoiles déchues
Climat : Ciel légèrement Nuageux, vent fort et frais, clair au loin.
Température: environs 20°C
Moment: Matinée (environ 12h25)

Hilo

Si c’était la première fois de toute sa vie de marin qu’il se retrouvait dans une situation aussi délicate, Hilo possédait tout de même de bon réflexes lui permettant d’éviter les pires erreurs. Aussi, prenant le gouvernail en main, il se dirigea droit vers les récifs. S’il était contraint de suivre le courant, il pouvait toujours se diriger à l’intérieur de celui-ci. Alors qu’il s’approchait, il aperçu un étroit passage entre deux récifs. Il lui sembla qu’en se dirigeant correctement il pourrait alors traverser la barrière de rocher. La tension était comble, il n’aurait pas le droit à l’erreur. Le courant était puissant, la marrée montait encore, et le barrage de récif en accentuait la force à proximité.

Il ne sut vraiment dire si l’erreur avait portée sur la largeur du chenal, ou le mauvais calcul d’un remous, toujours est-il qu’alors qu’il entamait l’entrée dans cet interstice, le bord droit de sa barque frappa violemment un récif et s’y brisa. Le choc le fit repartir en arrière et s’échouer entre deux bordée de récif. Par chance, il n’était pas tombée à l’eau, le choc l’avait quelque peu secoué, mais rien de trop grave. Il jeta un rapide coup d’oeil dans l’eau sans y déceler grand chose, toutefois il était certain que le squales ne s’aventureraient pas par ici. Trop étroit pour eux. A vu d’oeil, il faudrait une demi journée pour que la marrée baisse. Il pouvait aussi tenter de nager jusqu’à la côte elle n’était pas si loin, cinq cent mètre tout de même. Et parmi les récif, ça ne serait pas non plus une partie de plaisir. Restait à espérer qu’il aurait pieds assez rapidement. Le fond était proche ici, peut être 4 ou 5 mètres, c’était étonnant vu la chute vertigineuse que faisait plus loin le bord de l’île.

Une roussette passa ainsi que quelques poissons. Le rappelant à sa faim.


Hiartok

La rivière s’écoulait devant lui, il était demeuré à la lisière de la forêt. Les arbres fruitier situés dans la forêts possédaient des fruits mûr, prunes jaunes, cerise bien rouge. Les pommes étaient quand à elles encore vertes. Un rosier grimpant prenait d’assaut plusieurs espèces si bien qu’on pouvait parfois surprendre une rose au sommet d’un arbre.
Toutefois, plus accaparé par les traces et la faunes, que par les fleurs Hiartok continuait de pister. En plus des traces du renard qui s’approchaient de l’eau, Hiartok nota aussi l’existence de trace plus nombreuses d’un genre d’ongulé. Un sorte de cochon plus petit et plus léger, peut être même que ça n’y ressemblait pas vraiment, mais les traces laissées s’apparentaient à celle d’un marcassin qui aurait été plus grand et plus haut sur pattes.

Il se sentait toujours observé, cela venait une fois encore des arbres, mais il n’aperçut rien de plus cette fois ci.


Derreth, Nice


Avant que Derreth ne réponde se permis de prendre la parole. Elle n’interrompit pas vraiment le flot des discussions, et ne porta ainsi ombrage à personne, profitant d’un blanc entre les tour de parole.

- Pour ma part comme Danae l’a précisée, j’ai échouée ici au cours d’une tempête. Mon navire était un peu plus au large, je ne sais trop dans quelle direction. Le courant et la marrée montante m’ont mené ici. Je sais que cette île a mauvaise réputation, les marin semblent la fuir, la maudire ou l’éviter. Sans doute à cause des récifs à fleur d’eau. Et je peu aussi vous dire que cette île est à plus de vingt quatre heures de Procampur. Et assez distante des autres îles pirates.

Sur ce, elle se tût, un peu derrière l’elfe se permit d’ajouter enchaînant presque derrière les propos de l’humaine, sans laisser le moindre blanc plus long qu’une prise de respiration. Il avait manifestement préparé son intervention.

- De mon côté j’ajouterais que je n’ai fait qu’une seule téléportation. Seul Hiartok en a accomplit plusieurs, visiblement il aurait provoqué à outrance les portails, la magie se serait alors emballé ne le laissant plus sortir. Tout ce que je peu affirmer c’est que pour ma part, je me situait dans des ruines inconnue lorsque j’ai été happé par le semi orc, et qu’en arrivant je me trouvait aussi dans des ruines. Je pense qu’il y a un lien, même si les architectures étaient très différentes. Je confirme pour ce qui est des étranges présences, j’aimerais bien en savoir plus là dessus...

Derreth portait sur son visage… de la mélancolie. La tête basse, l’air absent, ou peut-être concentré, captivé par la virevolte fugace des pensées qui l’assaillaient. Il avait finalement dit la vérité, et il considérait qu’il avait bien fait. Les mensonges non nécessaires n’apportaient jamais rien de bon, au final, on s’y engluait, on s’y empêtrait, puis l’un d’eux, mystification trop grossière, finissait par vous trahir.
Le roublard n’avait transformé que les quelques points indispensables de son histoire. A savoir, ses réactions… comment aurait-il pu leur dire que Narcissa méritait son triste sort ? Ou bien qu’il n’avait réagi aux accusations lancées à sa compagne que par… commodité…
Un faible sourire s’étira sur ses lèvres tachées de graisse animale.

- Je n’accepte pas de… condoléances. L’océan l’a emportée, soit, mais…
Derreth soupira, s’accommodant d’un air soudain très las. Elle n’est pas morte, c’est tout.
J’accepte cependant votre aide, et vous en remercie… j’aurai l’esprit un peu plus tranquille en sachant ce…

Grimaçant, il ne termina pas sa phrase. « Ce qui lui est arrivé. » Pas la peine d’être trop explicite, ce pruneau de Hiartok n’était pas là. Et puis, avec un peu de chance, on le prendrait même pour quelqu’un de sensible. Le demi-orque qui montre de la compassion pour une humaine, de quoi séduire son public.

Ceci dit, le roublard écoutait avec attention. Le cou légèrement courbé, et le crâne incliné, son pouce voletant jusqu’à ses défenses qu’il caressait doucement… le tout de façon à se mettre en condition pour réfléchir.
« La téléportation »… il avait déjà entendu le terme, juste quelques heures plus tôt, mais le mot restait empreint de mystère. Nimbée d’un voile de brume que se refusait à déchirer sa compréhension. On parlait de magie, de sorcellerie, Derreth n’y connaissait fichtrement rien. Aussi, et peut-être à cause de cela, le demi-orque écoutait avec une attention soutenue. Ses iris brillant d’un intérêt non feint, en particulier lorsque la jeune femme sortit l’artefact, un anneau de couleur sombre qu’il s’empressa de secrètement convoiter, une avidité lancinante s’affichant dans son regard noisette.

Tissant un sourire afin d’atténuer son expression, le roublard détourna la tête.
« Je n’goûte pas à la… magie. » Il haussa ses larges épaules. Il serait intéressant de pouvoir tirer parti de cet objet… mais Derreth n’était pas dupe, elle le conservait précieusement au creux de sa paume… et il était certain qu’elle ne le lâcherait pour rien au monde. Se grattant la joue, il s’apprêta à répondre qu’il s’était senti sacrément épié par ces vilains garnements de singes et de corbeaux, mais Alatarielle lui dama le pion.
Il n’était pas mécontent de la voir intervenir, discuter en tête-à-tête avec cette sauvage de Danaë lui courrait sur le haricot.
Kaelik se prêta au jeu.

Soit. Ils étaient non loin d’une ville que l’on appelait Procampur et elle était à une distance raisonnable des îles pirates. Donc… il n’était pas encore à destination…
L’endroit était probablement maudit, et la petite rouquine était une naufragée. Quant à l’elfe et à son histoire de manifestation magique à outrance… il n’en comprit pas grand-chose, sauf qu’apparemment, Hiartok était un crétin. Mais ça, il le savait déjà.
Quant aux Ruines… s’il y avait une petite chance qu’elles lui permettent de se tirer d’ici… eh bien, soit, il se rangeait à l’avis de l’elfe, il fallait y jeter un coup d’œil.

Ces braves gens ayant apportés leur contribution à la conversation, Derreth sourit et répondit à la question de la dame. Susurrant d’une voix empreinte de mystère, rauque et enflée de gravité, il lâcha.
« Si… Des lignes soucieuses barrèrent son front. Épié par des singes. Et des corbeaux.

…je l’avais déjà dis, non ? »

¤Saloperie de Saloperie mais pourquoi je ne suis pas passé ! Et maintenant me voilà malin, bloqué ici entre ces deux rochers. Ha tu parles d’un matelot !¤

Hilo pestait après lui. Il perdit quelque peu son sang froid et leva le poing au ciel d’énervement. Même si il arrivait toujours à s’en tirer rien n’allait comme il voulait. La barque était à présent foutue. La nature capricieuse de Séluné prenait ici toute sa dimension et mettait les nerfs à vif du jeune marin.
¤ Bon et maintenant c’est quoi la suite, un monstre marin va sortir du récif atypique et venir me souhaiter la bienvenu. J’en ai marre de tout ca ! Vraiment !Maarre¤
Il cria de toute ses forces excédé par la situation.

- Nooooon, Nooonn , Noooooonnnn

Pour se calmer, il se cala dans un coin de la barque pour réfléchir un peu à se qu’il aller faire. Peu de choix s’offrait à lui attendre la baisse de la marée ou se lancer à l’eau. Fidèle à sa divinité, il opta pour le choix qui la mettait à contribution.

Il aperçut une roussette qui le narguait.¤Si encore j’avais du matériel de pêche tu aurais moins fait ta maline ¤ Il claqua sur l’eau de dépit pour la faire fuir.

Rester maintenant à tuer le temps. Il ressortit la longue vue et quadrilla les quatre points cardinaux. Il insista sur les abords de l’ile espérant trouver un signe de vie, une aide éventuelle. La faim le tirailla également. Mais Hilo n’avait pas spécialement envie de poisson. Depuis son départ pour Procampur, il avait manquait de fruits et de légumes frais et c’est de ça qu’il avait envie !

¤Oui espérons que sur cette ile maudite, il y ait au moins ça que je ne n’attrape pas le scorbut !¤

En attendant, il entama une ration de survie, commençant par des fruits secs.
Par ennui, le calishite vrilla les poils de sa barbiche sous son menton de manière à obtenir de long fils. Ce geste était devenu une petite manie avec la pilosité naissante à cet endroit. Il envisagea même d’acheter de petites perles pour les incorporer quand la longueur désirée sera assez importante. Mais ce ne serait pas pour tout de suite. Ce petit geste apaisait Hilo, il retrouva son calme au fur et à mesure que le temps passait.

- Biza’’e…

Hiartok se pencha au-dessus de l’eau, glissant sa main dans la rivière avant de la ramener derrière sa tête.
Profitant de cette légère sensation de fraicheur il « réfléchit », tout en examinant la cime des arbres.

¤ Où nous aller ? ¤ Il se tourna vers sa droite.
- Fo’êt bonne idée pou’ Hiartok
¤ Ce qui nous regarde viens des arbres… les renards ça vie sur le sol ¤
Acquiescant d’un signe de tête, le barbare affermit sa prise sur le manche de sa hache, le mystère n’était pas encore résolut...
- Peut-êt’e t’ouver là-bas quoi ‘ega’der nous.

¤ ! revuo’t dnauq repuocéd suon ta ¤
A cette pensée, le barbare secoua la tête d'un air dépité...
¤ On pourrait attendre de savoir ce que c’est quand même…¤

Accroupi il observait attentivement les traces. Il ne savait pas encore quoi penser à propos de cet endroit, mais le semi humain était intrigué. Considérant les arbres non loin, il décida de remonter le long de la rivière dans leur direction.
Les sens aux aguets il tentait d’écouter les sons qui lui parvenaient, se familiarisant avec ce tout nouveau monde qui l’entourait.

ice écouta parler les différents membres du groupe attentivement, tous nouveaux renseignements pouvaient être utile. Mais a part, une localisation un peu plus précise de l’île où ils se trouvaient, elle n’apprit rien qui pouvait l’aider dans l’immédiat. Le seul renseignement qui l’intéressé actuellement était le fait que Kaelik se trouvait lui-même dans des ruines ressemblant à celle de la plage lorsqu’il a était entraîné dans une téléportation par Hiartok. Elle comptait donc bien après un petit repos, voir une bonne sieste pour Alatarielle et Derreth qui semblaient être à bout de force.
Elle dirigea vers le feu et repris un nouveau morceau de viande, elle regarda Alatarielle qui était au bord de l’épuisement, même si celle-ci reprenait un peu de couleur avec la nourriture, rien à part une bonne nuit de sommeil ne pourrait la remettre complètement d’aplomb.

- Avant de commencer toute nouvelle exploration de cette île afin de ce sortir de cette mésaventure qui nous à regrouper, je propose qu’on fasse une longue pause afin que ce qui ne sont pas en pleine possession de leur moyen, puisse se reposer correctement. Il serait dangereux partir en territoire inconnue dans l’état de fatigue de certain d’entre nous. Si Hiartok tarde trop à trouver ou à ramener de l’eau, je propose qu’un groupe dont il faudra absolument que vous faisiez partie Kaelik parte à sa recherche. Ensuite, nous pourrons nous diriger vers les ruines en longeant la plage afin de voir si l’ami de Derreth ne s’y serait pas échouer. Ou selon les avis de tous partir vers la forêt afin de vérifier une fois pour toute ce qui y habite.

Surtout qu’une chose lui paraissait curieuse, pourquoi alors que tous avaient ressentit une étrange présence dans la forêt, Derreth lui n’en avait rien perçu ? Ou alors il mentait et ce très bien car rien dans son timbre de voix n’avait trahie son mensonge, si c’était effectivement le cas. Pour s’ôter tout doute de son esprit, elle se tourna vers le rôdeur et lui demanda :

- Kaelik, vous qui semblait être une personne qui s’y connaît mieux que nous tous sur le milieu naturel et qui comme la plupart d’entre nous avait ressentit cette étrange présence en passant à l’orée de la forêt, pensez vous que celle-ci pourrait venir de singes, de corbeaux ou tout autres animaux de se genre ?

Laissant ensuite le temps aux aventuriers constituant ce petit groupe le temps de réfléchir aux décisions qui serait à prendre et le temps à Kaelik de répondre à son interrogation, la roublarde s’assit sur le haut d’une dune à la fois pour être caresser par le vent, mais également pour avoir une position légèrement surélever pour voir si la fumée du feu n’attirait pas des autochtones ce qui d’après dires d’Alatarielle serai étonnant, mais bon pour une île desserte ce groupe s’était rapidement constitué ce qui faisait tout de même une très étrange coïncidence.

Nice fait un jet de détection pour voir si rien ne rode au alentour du camps et si elle arrive à apercevoir Hiartok d’ici.

Douzième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (12 Flammerige 1372)
Lieu : mer des étoiles déchues
Climat : Ciel légèrement Nuageux, vent fort et frais, clair au loin.
Température: environs 20°C
Moment: Matinée (environ 12h30)




Hilo

Alors qu’il quadrillait l’île de sa nouvelle longue vue, un détail au nord, et un peu à l’ouest, attira son attention. Tentant vaille que vaille de rendre nette l’image qu’il voyait, son hypothèse fut confirmée, il y avait un feu de camp sur la plage!

Des autochtones? Non impossible, cette île était maudites par tout les dieux. Mais peut-être... Ou alors d’autres rescapé? Il avait beau tenter de voir ce qu’il s’y trouvait plus exactement, mais c’était bien trop loin. Il en aurait pour des heures à rejoindre ce lieu qui se trouvait à peine avant l’horizon. En outre des dunes en masquait l’origine. En bateau cela aurait été une autre affaire, bien plus rapide mais qui sait ce que les courant lui auraient permis de faire...


L’eau montait encore... Une demi journée à patienter... Il ne rejoindrait sans doute cette fumée annonciatrice qu’au soir, si elle y était encore.


Hiartok

Le demi orc s’enfonça dans la forêt à pas lent. Scrutant des yeux et des oreilles les alentours. La forêt était principalement composée de pommier au fruit encore un peu vert, mais mûrissant peu à peu, la variété de pomme devait sans doute être rouge une fois mûre. De nombreux petit oiseaux y sifflaient joyeusement semblait-il. Et parfois comme bien plus fort lorsque le semi-orc s’approchait. Le semi orc apperçu aussi un cerisier, de nombreux prunier et... Des vignes, le raisin ne semblait pas encore mur mais déjà lourd.
La progression était difficile au sol, plein d’herbe haute comportant quelques tige de blé, des fougère à foison, et surtout de nombreuses ronces. La présence de celle-ci avait tout de même l’avantage de limiter la présence d’arbuste. En conséquence, le sous bois était assez clair, bien que les branches des feuillu n’aient de cesse de s’entremêler, luttant pour mettre leur feuille au soleil et pour occuper le sol avec leur racine. Les jeunes pousse semblaient pour la plupart déjà condamnée à suffoquer du manque d’espace et de lumière. Mais quelques-unes fleurissaient croissante.

Le Semi orc remarqua rapidement la présence de pousse de fougère dévorée, sans aucun doute les gros cochon, il y avait d’ailleur des traces significatives. Les traces de renards aussi réapparaissaient près de l’étant, dans un endroit où le croassement des grenouilles se faisaient entendre pour peu qu’on évite de trop s’approcher.

Il y avait encore ces bruits dans les arbres, et cette sensation d’être observé, s’ajoutait à cela une sorte de chuchotement un peu aigu. Mais chuchotement n’était pas le terme approprié. Un corbeau croassa, puis vint se poser pas trop loin, mais hors de porté pour observer le semi orc, la tête de profil. Levant la tête, le semi orc aperçut quelques singes qui imitaient le comportement du corbeau, l’observant en silence, hors de sa portée mais non caché à ses yeux. Comme s’ils souhaitaient se montrer tout en conservant une posture défensive. Prêt à fuir au premier signe de danger. Une étincelle d’intelligence brillait dans leurs yeux.

Une autre étincelle brilla tandis qu’une vive douleur se répendait dans la jambe droite de Hiartok. Il venait de marcher sur quelque chose qui avait émis un éclair bleuté avant de fuir, une sorte de lézard qui se dorait au soleil prêt de l’eau. Tandis qu’il fuyait quelques éclair bleuté continuaient de l’accompagner.

La douleur était partie aussi vite qu’elle était apparu, ne laissant qu’une légère sensation de brûlure très légère, et des muscles de la jambe droite courbaturé.


Nice, Derreth

Kaelik réfléchis un long moment aux propos de Nice, comme perdu dans ses pensée. De son côté Alatarielle scruta la forêt avant de frissonner, l’imagination d’une personne fatiguée était quelque chose de puissant, même pour l’aventurier le plus téméraire.

Puis soudain l’elfe pris la parole attirant l’attention de tous.

- Cela pourrait être n’importe quoi en fait, notre imagination, une présence magique, des animaux qui nous observerais, un cercle de druide, des autochtones,... Je dirais toutefois que la sensation était trop soutenue pour qu’il s’agisse d’animaux autre que des prédateurs à l'affût. Mais ici, tout me semble étrange. Ce peut être aussi notre imagination... Je crois que nous ne sauront rien autrement qu’en allant y jeter un oeil si toutefois nous souhaitons savoir. Mais comme Nice le suggère, je crois qu’un peu de repos ferait du bien à la majorité d’entre nous. Il faudrait aussi saler la viande ou la fumer. Je sais faire les deux, et je le ferai volontiers avec un peu d’aide.

Comme toujours les propos de l’elfe étaient calmes et posés. Presque une caricature pensèrent Derreth et Nice. Sans doute avait-il du vivre principalement parmi ses congénère. L’humaine avait hoché la tête aux propos de l’elfe. Elle hésita un instant puis pris la parole.

- Je crois que je vais commencer par me reposer, dès mon réveil je viendrais t’aider Kaelik. Je serais d’avis qu’il reste toujours au moins deux personnes éveillée autour du camp, on ne sait rien de ce lieu, et donc rien de ce qui peut arriver. Sans doute pas grand chose mais la prudence me semble nécessaire.

Le temps permettait de voir clair au loin, une chance pour le calishite qui aperçut contre toute attente la fumée d’un feu.

¤Ainsi donc je ne suis pas seule sur cette île maudite, sûrement la personne que j’ai vue au loin tout à l’heure. Elle a du débarqué, il y a peut être d’autre naufragé, peut-être même mon ami Halam…Que les Dieux te préservent mon ami, je vais te rejoindre dés que je pourrais¤

L’espoir faisait vivre et le moral du jeune marin était à nouveau au beau fixe. Enfin tout n’était pas gagné d’avance mais au vue de la tempête qu’il venait d’essuyer, ce n’était pas quelques heures de marche qui allait l’arrêter. De toute manière il n’y avait rien à faire d’autre. Seul, ces chances de survie ne pesaient pas lourd.

Hilo replaça minutieusement sa longue vue dans son barda. Il scruta le ciel en espérant que le vent fort balaye ces quelques nuages. Un peu de soleil faisait toujours du bien au moral également.
Il s’installa confortablement dans la barquette, se faisant un petit coussin avec les nombreux habits présents. Il fallait attendre que Séluné termine son travail. Il fallait aussi se reposer pour entamer la marche en pleine forme.

Le barbare observait les animaux près de lui, son regard se portant sur chacun d’entre eux avec une expression assez cocasse, mêlant curiosité et bêtise… eu incompréhension pardon. Leur posture, leur comportement le troublait et il ne savait pas quoi en penser. Jamais il n’avait aperçu ce genre de petites bêtes à poils, mais les voir se comporter de la même façon que l’oiseau non loin le laissais penser que ça n’avait rien de normal quand…

Une vive douleur lui saisie la jambe droite ! « Ouuuutch ! » ¤ ! tuassa’l wa, ¤ Prenant sa hache le demi-orque se mit à mouliner vers le fuyard, plus vexé par la surprise que réellement furieux.
¤ La pauvre bête devait dormir là voyons ! Tu lui as peut-être même marché dessus…¤
- Oooo pa’don petit ! dit le barbare en tentant de s’adresser à un lézard qui n’était d’ores et déjà plus en vue.

Repensant à ses précédentes observations, Hiartok retourna son attention vers le corbeau et ses acolytes. Quelque chose était étrange chez eux et il fallait bien savoir quoi, qui plus est un son l’avait intrigué et il ne semblait pas venir d’eux. Tendant lentement sa main gauche ouverte dans la direction des bêtes, il fit passer doucement sa hache sur son épaule de son autre main. Puis souriant le plus chaleureusement possible (c'est-à-dire en découvrant au maximum sa dentition), il s’adressa à l’assemblée.

- Euuuu bonjou’ animaux, moi Hiartok et vous ?

Il ne savait pas trop à quoi s’attendre, en fait… un peu comme d’habitude.