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Le Temps des Moissons, Aanehiel et Gaënor
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21ème jour d'Eleinte, 1372 CVLieu : La Citadelle de Sundabar Moment : Début de Soirée Temps : Froid et Sec (13°C)Narration- 'est un grenat, annonça l'artisan. « Peu d'impuretés, finition correcte. Je dirais que sa dernière taille a été effectuée dans le Sud, peut-être le Calimshan. Mais ces pierres se trouvent généralement dans les contrées orientales. Voilà pour sa petite histoire... Mais passons à ce qui vous intéresse. » Il posa la petite gemme sur la balance de cuivre suspendue au bas plafond, au dessus de son établi. La pierre fit osciller le plateau un instant. Lorsqu'il s'immobilisa, le joaillier observa scrupuleusement la jauge gravée de runes en dethek. « Vingt-et-un carrats... Attendez ici un instant je vous prie. » Emportant la gemme avec lui, le nain chauve à la longue barbe claire et soigneusement séparée en deux grosses nattes descendit de son tabouret et disparut par une petite porte dans le fond en tapotant son tablier de cuir d'un air débonnaire.
La pièce où se trouvaient Gaënor et Aanehiel était longue de plus d'une dizaine de mètre, mais plutôt adaptée à la hauteur de son propriétaire, si bien que les demi-elfes devaient s'y tenir courbés. Des étagères et des panneaux regorgeaient d'outils en tous genres, et sur les quatre établis que comptait l'atelier, deux étaient occupés par un gnome et un jeune nain en plein travail.
L'orfèvrerie est un métier brassant beaucoup d'argent, pourtant la maison ne faisait pas l'étalage de sa richesse. Hormis les superbes vitrines, dans la boutique, où miroitaient des centaines de gemmes et de bijoux, ici tout était simple et fonctionnel.
Un écriteau en commun au dessus de la porte d'entrée de l'atelier indiquait « Ne rien toucher sous peine d'expulsion violente », et un nain en armure rutilante équipé d'un urgrosh était là pour faire respecter cet avertissement. Il surveillait sans ciller le moindre de leurs mouvements, arborant un air sévère et impitoyable.
Treize jours s'étaient écoulés depuis que le couple semi-elfe avait quitté la caserne des écussards, ces soldats au service de la cité dont une patrouille les avait secourus sur la route du Vieux Delzoun. Ceux-ci leur avaient concédé une petit somme, en récompense des informations que les anciens captifs leur avaient données sur la planque des monstres, mais la maigre pécune ne subvint pas longtemps à leurs besoins voraces, dans cette ville où l'argent circulait très vite et où tout ou presque se payait tout de suite, et au prix fort.
Mais si l'on y dépensait beaucoup, on pouvait y gagner bien plus encore... Sundabar était une source de travail inépuisable pour les mercenaires et les aventuriers, et bon nombre d'entre eux y avaient fait fortune. Escortes de bien précieux issus des mines de la cité, protection d'importants nobles ou bourgeois, missions de reconnaissance dans les montagnes environnantes... Tout cela pouvait rapporter gros.
Mais pour être crédible, il fallait avant toute chose un équipement décent, ce dont manquaient cruellement Gaënor et Aanehiel. Et c'est ce qui les avait amenés à l'établissement de maître Rodrin, orfèvre réputé pour son sérieux et la qualité de ses créations.
Après une courte attente, le maître nain revint à eux, s'installa de nouveau sur son tabouret et les regarda par-dessus ses lunettes rectangulaires.- Sept cent pièces d'or, annonça t-il comme un verdict de sa voix vibrante et posée. « C'est un beau caillou, mais il ne vaut guère plus... »
Cette simple illusion, sans aucune lésion, te fascine et te ronge, t'emmène dans les songes.Fiche de Gerbo
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Aventurière Disparue
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n l'absence du nain, Gaënor avait passé en revue la pièce et ce qui la garnissait. Elle n'était pas parvenue à identifier plus d'un dixième des objets posés sur les étagères et présentoirs mais s'était abstenue d'interroger son compagnon, respectant le silence anxieux qui s'était installé depuis le départ de l'artisan.
La demi-elfe, elle, était pourtant agitée, moite. L'exiguïté des lieux lui était difficilement supportable et elle devait déployer tout ce qu'elle avait de sang froid - somme toute assez peu - pour ne pas céder à sa pulsion et rejoindre sans attendre l'extérieur.
Le retour du nain et l'annonce du prix qu'il leur offrait mit un terme à ses observations.- Sept cent. Vous l'avez dit vous-même, c'est une belle pierre... Sept cent, c'est un prix modique pour pareille gemme. Gaënor avait vraisemblablement épuisé tout ce qu'elle pouvait avoir de maîtrise d'elle-même puisque, ce disant, elle fit un mouvement brusque du bras, lequel vint renverser un pot placé au sommet de l'étagère la plus proche.
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Aventurier disparu
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Aanehiel n'était pas particulièrement à l'aise dans l'atelier du nain. Déjà c'était trop petit et on ne pouvait se tenir droit. Mais en plus l'orfèvre, comme tous les nains, serait difficilement influençable. Il faudrait jouer fin. Pff, quel ennui ! Il ne pourrait jamais se reposer sur ses lauriers... Et cette attente ! La vente de la pierre n'était pas anodine. Elle allait déterminer du standing de leurs futurs clients. Plus la recette serait élevée, plus ils pourraient prétendre à des clients riches et donc à des aventures plus rémunératrices. En somme plus Rodrin leur donnerait d'or aujourd'hui plus ils auraient d'or demain. Et il ne fallait pas montrer de nervosité, sans quoi le nain serait sûr d'avoir toutes les cartes en main et mènerait la négociation... L'attente immobile, ou presque, malgré le stress était une torture.
Maintenant n'était cependant pas le temps des complaintes. Il fallait déjà rattraper le vase... Aanehiel commença donc par le relever avant d'adresser un regard d'apaisement à Gaenor et enfin de parler au nain : - Je ne peux qu'acquiescer. Cette pierre a beaucoup voyagé avant d'arriver ici. Elle est exotique, attirante... Elle évoque des contrées lointaines, le voyage, les aventures, le rêve... Je suis certain que vous la revendrez le double voire le triple de ce que vous nous proposez, maître Rodrin. Faites donc un petit effort. Je dirais 1000 pièces d'or.
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21ème jour d'Eleinte, 1372 CVLieu : La Citadelle de Sundabar Moment : Début de Soirée Temps : Froid et Sec (13°C)Cliquez ici pour dérouler le parchemin... Diplomatie pour négocier le prix : Rodrin 3(Dé)+2 = 5 Aanehiel 17(Dé)+5 = 22 Gaënor 15(Dé)+4 = 19 Aanehiel et Gaënor font monter le prix Narratione maître nain regarda pensivement la gemme qui scintillait, aguicheuse, projetant ses reflets rouges sur le bois brut de l'établis. Ce n'était pourtant pas la première fois, loin de là, qu'il en voyait une, il en avait même acquis de bien plus belles et plus rares, mais les propos du demi-elfe le faisaient réfléchir. Aanehiel avait bien rattrapé le geste de sa compagne, qui aurait pu passer pour de la nervosité louche, ou pire, pour un mouvement de colère délibéré.- Très bien, lâcha t-il en émergeant de sa contemplation. "Neuf-cent pièces d'or, mais cette fois, n'essayez même pas de faire monter le prix, je n'ajouterai pas la moindre piécette de cuivre." "En parlant de pièces, comment préférez-vous être payés ? Lingots, pièces..? Mon gardien se chargera de vous servir." Le gardien en question les surveillait toujours du coin de l'oeil, prêt à agir.
La négociation s'était plutôt bien déroulée, pour le moment...
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21ème jour d'Eleinte, 1372 CVLieu : Le Cercle, Sundabar Moment : Début de Soirée Temps : Froid et Sec (13°C)Narrationrunsk et Lymstie avaient voyagé pendant de longues chevauchées, depuis les plaines du Mitan Occidental, et plus loin encore, poursuivant leur périple sans fin. Faërun était plus vaste qu'on ne pouvait l'imaginer, et chaque étape de leurs pérégrinations apportait son lot de nouvelles rencontres et de surprises. Ils avaient vu la Porte de Baldur, Eauprofonde, Lunargent et bien d'autres cités, mais sans jamais s'attarder, trop désireux de découvrir sans cesse de nouveaux horizons, d'élargir leur connaissance de ce merveilleux continent.
Sundabar n'était qu'une étape, qui ne devait pas durer plus longtemps que les autres... Ils y étaient parvenus en escortant une caravane marchande, constituée de chariots gargantuesques transportant d'énormes sacs de gonflés de blé. Ces denrées venaient des plaines fertiles et ensoleillées du Mitan et étaient destinés à remplir les grands greniers de cette ville et l'estomac de ses habitants. Ici, plus encore que sur le reste du continent, la nourriture était une denrée rare et précieuse, et la cité coincée au milieu des montagnes dépendait entièrement des récoltes des contrées environnantes plus propices à l'agriculture. À Sundabar, le blé se vendait trois fois plus cher qu'ailleurs, mais c'était aussi parce que la population avait les moyens de se la procurer à ce prix. En effet, les artisans de la cité produisaient des meubles, des armures, et bien d'autres objets à haute valeur marchande, et les coffres de la cité étaient réputés sans fond, grâce à ses mines d'or enfouies au plus profond de ses entrailles...
C'était du moins ce que leur avait raconté le Octis, le marchand qui les avait engagé, lors d'une de leurs discussions pendant le trajet.
Mais tandis qu'il pénétraient au cœur de la ville, ils ne voyaient qu'une forteresse immense et austère, une citadelle ou tout semblait conçu pour faire face aux attaques ennemies. À l'intérieur des deux enceintes d'une quinzaine de mètres d'épaisseur chacune, séparées par un véritable précipice au fond gelé, les blocs de maisons à deux étages ressemblaient eux-mêmes à de petits châteaux forts, avec leurs fenêtres minuscules et leurs portes renforcées. De simples auberges étaient parfois munies de mâchicoulis et de tours à créneaux. La pierre, grise et froide, était présente partout, des pavés aux murs des habitations.
Escortant jusqu'au bout le précieux chargement de blé, Grunsk et Lymstie débouchèrent finalement sur une grande place, entièrement dominée par un majestueux donjon aux nombreuses tours s'élançant fièrement vers le ciel. Octis leur apprit qu'il s'agissait du Palais du Maître, et que c'était là la fin de leur périple. Le Cercle -tel était le nom de la place-, pourtant immense, n'était occupé que par des convois en attente de nouveaux contrats, et par quelques passants. Les autres activités y semblaient prohibées.
Leur paie étant déjà réglée, l'humaine et le demi-orc se séparèrent donc de leur employeur et du reste de l'équipée.- En allant vers la porte de Tournepierre, à l'Est, vous trouverez une bonne auberge, chez Malshym. C'est calme et bien fréquenté, si vous voulez y passer la nuit. Sinon, à la revoyure ! Sur ses mots, il se dirigea vers le donjon pour régler ses affaires commerciales. La soirée était à peine entamée, Grunsk et Lymstie avaient tout leur temps devant eux, et ils étaient de nouveau entièrement libres. Une grande ville comme Sundabar devait offrir de nombreux divertissements pour deux aventuriers comme ces deux là... Les grandes artères qui partaient du Cercle les attendaient, fourmillant de monde.
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Aventurier
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Fatigué. Grunsk était fatigué du voyage.
Ils avaient couru les routes ensemble bien plus longtemps que Grunsk ne l'avait fait seul auparavant, lorsqu'il cherchait à nettoyer chaque ville systématiquement. A l'époque, il était libre comme l'air, sans attaches, et pouvait rester où il le voulait aussi longtemps que nécessaire. S'il fallait rester plusieurs mois dans une ville pour y démanteler un réseau d'enlèvement d'enfants, il n'hésitait pas. Mais les choses avaient changé.
Lymstie ne tenait pas en place, comme un gamin surexcité à qui on fait miroiter une récompense tant attendue. Sauf qu'il n'y avait jamais de retombée chez la jeune humaine, jamais d'accalmie. Toujours en mouvement, elle avait un amour presque obsessionnel pour l'argent, et le demi-orque l'avait déjà vue tenter de négocier plus d'une fois pour quelques pièces de cuivre, à un point que ça en devenait risible. Mais chacun ses petits torts.
Le besoin plus qu'autre chose les avait conduits à Sundabar. Alors que les vivres commençaient à leur manquer, perdus au milieu de plus ou moins nulle part, une caravane avait acheté leurs services en échange d'une petite récompense et surtout du gîte et du couvert pendant le voyage. Il n'y avait eu aucune anicroche pendant le séjour, c'était donc tout bénéfique pour les deux voyageurs ; ce qui n'avait pas empêché le périple d'être épuisant.
Mais même fatigué par le voyage et avec un certain manque d'habitude dans les fréquentations des grandes villes, il était évident que la description de Sundabar ne correspondant en rien avec celle donnée par le convoi. Grunsk aurait volontiers parié sa cape et ses bottes que si la cité n'était pas régulièrement en état de siège, c'est qu'elle s'était faite beaucoup d'ennemis et qu'elle craignait de l'être sous peu. Ou bien était-ce un style architectural d'un nouveau genre, mais c'était assez peu seyant.
Octis - ou quelque chose dans ce genre là, le demi-orque n'ayant jamais vraiment eu la mémoire des noms - les abandonna sur la place, après une vague introduction de ce qu'ils avaient vu en entrant en ville et la recommandation d'une auberge au nom à coucher dehors - assez ironique, d'ailleurs.
- Je ne sais pas pour toi, Lymstie, mais ne rien faire pendant ce voyage m'a assez fatigué... Si tu as besoin de quelque chose d'urgent en ville, comme tes ingrédients bizarroïdes - il pointa vaguement du doigt la sacoche à composantes de sa compagne de voyage, en souriant à moitié, aimant à la narguer sur ses compétences - allons en chercher rapidement et rentrons... Rien ne presse, et nous pourrons trouver de quoi gagner notre pain demain matin, après une bonne nuit et un repas. Je suis fourbu...
Il s'étira largement en grognant, manquant au passage de mettre un coup au conducteur d'un chariot qui passait à côté et s'en alla en maugréant. Grunsk n'avait jamais été bien adroit, ni chanceux d'ailleurs.
- Et puis, je n'aime pas beaucoup cette ville... J'aimerais qu'on n'y reste pas trop longtemps. Qu'en dis-tu ?
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Aventurière
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Lymstie bailla et s'étira longuement. Elle s'ennuyait tellement qu'elle savait le nombre de bâillement effectué durant l'heure. Le voyage était épuisant, sans fin. Sa patience était plus que limitée, et de plus, Grunsk et elle n'avaient pas pris de pause depuis un certain temps maintenant, certainement par sa faute. Sa curiosité la poussait à vouloir visiter chaque ville, pour en apprendre le plus de choses possible, mais lorsqu'elle estimait que cette ville n'avait plus rien d'intéressant, Grunsk et elle devait vite changer d'endroit. Elle adorait cette liberté dont elle ne disposait pas lorsqu'elle était avec la caravane. Durant leur périple, Lymstie avait pu affiner ses talents de marchande, mais elle avait l'impression que le demi-orque la trouvait parfois ridicule.
Grunsk... Ce demi-orque était vraiment... lent. Il fallait toujours que Lymstie le motive, car il pouvait s'attarder plusieurs semaines dans une ville. Lymstie le trouvait trop renfermé, voir timide, et avait rarement vu un sourire quelconque sur son visage, à part dans les forêts ou lorsque de la musique parvenait à ses oreilles. Elle se demandait s'il ne la ralentissait pas dans son envie de découvrir le monde, mais elle savait que seule, le voyage risquait d'être trop dangereux.
Bien que préférant les endroits bien peuplés aux forêts, cette ville ne lui inspirait rien. Lymstie aimait les belles choses, et le problème était qu'elle pouvait décrire le style architectural de Sundabar en un mot : horrible. Si elle avait eu le choix, elle n'aurait pas marché jusqu'à épuisement pour voir une forteresse ressemblant de près ou loin à un simple bloc de pierre géant. Octis, leur employeur, n'était guère bavard lui non plus, ce qui faisait que Lymstie s'ennuyait tandis que l'ambiance dans son convoi était bien plus conviviale. Il leur avait brièvement décrit la ville, et Lymstie avait seulement retenu qu'elle la qualifierait de "ville de riches".
Une fois arrivés à destination, Grunsk et Lymstie dirent au revoir au convoi de marchand après qu'ils furent payés, cette dernière n'étant pas mécontente de quitter cette ambiance trop calme pour elle. La jeune femme avait les membres engourdis par le froid, et la fatigue n'arrangeait rien. Tout ce qu'elle voulait, c'était rentrer dans l'auberge dont leur avait parlé Octis et dont elle avait oublié le nom, puis se mettre au chaud.
C'est ce qu'elle comptait faire, jusqu'à ce que Grunsk lui rappelle qu'il lui fallait acheter ce qu'il qualifiait d'"ingrédients bizarroïdes".
- Sache que ces ingrédients n'ont rien de bizarre... Bien, il ne reste plus qu'à dénicher une boutique. Dépêchons-nous tout de même, ou bien je ne vais pas tarder à ne plus sentir mes mains. Je n'aime pas non plus cette ville à première vue, mais j'attends de pouvoir parler aux habitants...
Les deux aventuriers se mirent alors en quête d'une boutique d'ingrédients, en espérant vite trouver.
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Aventurier disparu
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Après que le maître orfèvre a parlé, Aanehiel tenta un exercice particulièrement difficile dans les circonstances : il fit son possible pour lancer un regard hautain au nain. C'était bien sûr dans le but de faire impression en montrant qu'il considérait la question en la comparant à d'autres offres. Le fait qu'Aanehiel n'ai aucune autre offre n'avait aucun impact sur le problème, il s'agissait là juste de quoi donner le change. Cette tentative échoua lamentablement. Il est absolument impossible pour un demi-elfe courbé en deux et venant vendre un objet de grande valeur, ce dont il n'est manifestement pas inondé, de faire une quelconque impression d'arrogance sur un nain dans une tractation d'affaire. Hélàs, Aanehiel ne s'en rendit pas compte suffisamment tôt et se rendit légèrement ridicule. Il parvint presque à se rattraper en ajoutant : " - Va pour neuf cent pièces d'or. Dont sept cent en lingots, je vous prie."
Presque.
Il remercia le nain en le saluant du mieux qu'il put et en disant que c'était un plaisir de faire affaire avec lui. Après quoi, il rejoignit le gardien pour l'échange monétaire avant d'inviter Gaenor à le précéder pour sortir de l'orfèvrerie.
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21ème jour d'Eleinte, 1372 CVGrunsk et Lymstie Lieu : Sundabar, Avenue de Tournepierre Moment : Début de Soirée Temps : Froid et Sec (13°C)Narrationes deux arrivants s'engagèrent donc dans une des artères qui partaient de la place vers la périphérie de la ville. Ils empruntèrent à tout hasard celle que leur avait indiqué Octis, la plus large et à première vue la plus fréquentée.
Un marché se tenait au beau milieu de l'avenue pavée. De petites boutiques temporaires étaient montées ça et là, proposant volaille, épices, et toutes sortes d'objets et de mets couramment utilisés... Malheureusement, l'heure était déjà bien avancée et les étalages n'étaient plus très fournis ; certains marchands avaient déjà commencé à plier bagages, et on n'entendait plus qu'un ou deux commerçants courageux qui s'acharnaient à attirer les badauds en hurlant à tout va. Ici, Lymstie pourrait au mieux dénicher une ou deux composantes qu'elle pouvait trouver n'importe où ailleurs... à moins d'être très chanceuse et de tomber sur une perle rare.
De part et d'autre du marché, beaucoup de grosses maisons avaient une boutique à leur rez-de-chaussée, mais il s'agissait pour la plupart d'ébénistes, de tailleurs sur bois ou de forgerons. La magicienne et le guerrier remarquèrent que la plupart d'entre elles présentaient un blason au dessus de la porte d'entrée, gravé directement dans la roche ou sculpté sur du bois ajouté ensuite. Ils étaient assez peu compréhensibles, sauf lorsque l'on distinguait un outil qui désignait probablement la profession du tenancier. Ils dépassèrent ainsi des dizaines de blocs, sans jamais voir la moindre boutique qui eût pu receler quelques ingrédients de magie. En revanche, ils comptèrent pas moins de onze forgerons dans cette seule avenue. Grunsk avait de quoi se régaler, et Lymstie de quoi désespérer.
Finalement ils tombèrent, à un embranchement avec une rue plus petite, sur la Maison de Malshym, un bâtiment long, large, solide et visiblement bien entretenu. Le perron donnait sur une porte d'entrée à double battant, d'où sortit soudainement un homme corpulent et rougeaud, richement vêtu. Il bouscula un peu les deux aventuriers en voulant passer entre eux, tandis qu'un jeune homme habillé modestement sortit et le suivit, une gros manteau de fourrure à la main.- Votre veste, monsieur ! Vous risquez d'attraper froid. Le bonhomme se retourna et saisit la veste pour l'enfiler avec peine, jetant un regard rapide à Grunsk et Lymstie, sans s'excuser pour autant. Seul le jeune homme avait l'air désolé.
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Aventurier
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Grunsk oublia aussi rapidement sa fatigue que la recherche d'ingrédients pour Lymstie. Ils s'étaient engagés dans la rue que leur avait indiqué leur guide, dans l'espoir de trouves des composants pour les sorts de sa compagne de voyage, mais c'était visiblement peine perdue. En revanche, l'endroit était un petit paradis pour les yeux d'un guerrier comme lui. S'il ne comprenait pas grand chose, si ce n'est rien du tout, aux écriteaux indiquant l'activité de l'échoppe, il n'avait pas besoin de traducteur pour s'apercevoir que certains proposaient un travail de grande qualité. Il s'imagina un instant dégainer une de ces armes devant ses ennemis, un son clair résonnant dans l'air alors qu'il tirait l'épée hors du fourreau... Avant de se souvenir que sa bourse ne lui offrirait probablement pas ce luxe avant un sacré moment. De toute façon, son épée même usée restait de bonne qualité et lui offrait pleine satisfaction.
Ils déambulèrent ainsi quelques temps, Grunsk, dominant la foule, prenant son temps pour regarder les boutiques qui s'offraient à sa vue. Il pensait, de temps à autres, à contrôler la présence de boutiques de magie, mais rien de bien folichon ne se présentait. Ce que le géant voyait confirmait sa première pensée ; si cette ville n'était pas au milieu d'un conflit, il était imminent. Avec suffisamment d'hommes et une telle architecture, il serait facile de tenir cette ville plusieurs semaines sans trop de difficultés... Et tout le blé qu'ils avaient amené ? Des vivres pour les soldats... Décidément, Grunsk n'aimait pas vraiment ça, et le fit savoir par un grognement caractéristique de ceux de sa race.
- Lymstie... Je ne sais pas toi, mais j'ai l'impression de foncer droit dans la gueule du loup... Des armes et de la nourriture en quantité, une ville aux allures de château fort... On dirait le calme avant la tempête. Je suggère qu'on fiche le camp à la première heure demain, et qu'on se ravitaille à la prochaine ville, que ce soient tes ingrédients ou mon matériel d'entretien. Je...
A ce moment, un bonhomme courtaud qui ne semblait pas souffrir de problèmes d'alimentation - si ce n'est un excès en graisses - les bouscula - ou plutôt, força son passage entre eux deux - sans prendre la peine de s'en excuser, comme si tout cela était parfaitement naturel et dans l'ordre des choses. Or, selon Grunsk, ce qui n'est PAS dans l'ordre naturel des choses, c'est bousculer un demi-orque anxieux sans prendre la peine de s'excuser. Se fichant comme d'une guigne que le type ait l'air riche et influent, le géant attendit que le gros bonhomme ait enfilé son manteau - attraper froid avec une telle quantité de graisse, était-ce vraiment possible ? - pour lui barrer le chemin, bras croisés et l'air pas commode.
- Quand on bouscule quelqu'un, la moindre des politesses est un petit pardon. Qui sait ce sur quoi on peut tomber, dans les rues, de nos jours ?
Il ponctua sa tentative d'intimidation d'un grognement sourd, faisant bien comprendre qu'il n'était pas vraiment d'humeur.
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