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> Un navire pour les îles Pirates, (Début de quête pour Derreth et Narcissa
écrit le : Samedi 29 Mars 2008 à 00h34 par Derreth
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Gantelet de l'Amasstarte
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Désagréable. Non… déplaisant. Dans le tourbillon fumeux que représentaient les pensées fugitives du demi-orque, ce sentiment dominait. Cette impression qui le confinait à un dégoût qu’il n’essayait même pas de juguler, et qui maintenant gagnait son visage.
Jusqu’ici, il s’était tenu au silence. Il considérait admirable l’effort qu’il avait fait de céder son or, puis de suivre ce petit bossu claudiquant. Mais les résultats qu’il escomptait obtenir n’étaient guère au rendez-vous.

La seule vision du Capitaine du Mulhorandi écœurait le roublard. Ce n’était pas tant l’exotisme que l’étrangeté, c’était cette simple condescendance, que Derreth se refusait à accepter une nouvelle fois. L’expérience qu’il conservait de son audience avec Myel-Elina demeurait trop vive, non, toute cette mascarade : il crachait dessus.

Une main dans la large poche de ses braies, le roublard se curait dédaigneusement l’oreille de l’autre. Autant pour la courtoisie, comme son hôte, il s’asseyait dessus. Deux pas lui permirent de couver du regard l’assemblée, un équipage qui ne lui plaisait pas. Narines froncées pour échapper aux volutes âcres qui s’élevaient à lui, il revint vers Hadep, s’arrêtant à une distance juste assez respectable pour éviter de froisser ses gardes du corps.
L’esprit du demi-orque bouillonnait. L’envie furieuse d’arracher son sourire lascif au capitaine battait contre ses tempes. Sans doute lui aurait-il enfoncé son poing au fond de la gorge s’l en avait entrevu la possibilité. La colère silencieuse qui dévorait son visage semi-porcin était éloquente, il n’appréciait guère ses interlocuteurs.

Pas très discret pour un Gantelet de l’Amasstarte, enfin, les gardes du corps n’étaient pas réputés futés. Il jouait finalement le jeu de la demoiselle.

Donnant l’impression de chercher à se calmer, Derreth s’approcha sans discrétion de sa compagne en faisant assez peu esthétiquement craquer son cou. Là, baissant doucement la tête en toisant Hadep avec froideur, il porta ses murmures à l’oreille de Narcissa dans un calme et chaud contraste avec son apparence extérieure.


- Et maintenant Petite Sœur… ? Que nous réserves-tu ?
Parée pour des mois de galère ? Ajouta le roublard d’un ton railleur.
« J’avoue être assez peu… tenté. Un sourire dévoila les crocs du demi-orque, ses yeux s’étaient figés sur le visage du Capitaine. A doucement converser avec sa compagne, ses yeux distillant la bestiale haine et fureur des créatures qu’étaient les orques, on aurait aisément pu croire qu’il planifiait lentement la mise à mort du personnage qu’il regardait.
Selon ton choix, nous risquons fort de nous dire… Au-revoir. »

Une tape négligente donnée sur l’épaule de la jeune femme, Derreth ferma fugitivement ses paupières fatiguées. Son esprit retrouvait ses préoccupations premières, et cherchait méthodiquement les solutions appropriées qu’il y avait a apporter. Dans une attitude familière, sa main épaisse restait légère et posée sur sa compagne.

¤ On peut déjà écarter la réponse positive Hadep… L’or était cher payé pour un tel résultat.
Comment pourrions-nous, ou en tout cas, comment pourrais-je me fier à cette crapule de Sans-Sourcils… Nous faire ramer, se réserver le droit d’un détour, je n’en suis pas encore à envisager l’esclavage !

Ahhh… Garde ton cul difforme loin de mes bottes mon petit marin, et étrangle toi avec l’or que tu nous as dérobé. ¤



"Il y a des honnêtes gens, et leur cas n'est pas très clair."
 
 
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écrit le : Mardi 01 Avril 2008 à 20h12 par Narcissa
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Lame de l'Amasstarte
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Narcissa n'en croyait pas ses oreilles. Se faire ainsi rétrograder au même rang que celui d'une esclave était pour elle inadmissible et insupportable. Sa place n'était pas à celle des rameurs, mais plutôt à celle de leur tortionnaire. Une disciple de Loviatar de son acabit se devait de se faire respecter par ses interlocuteurs. Dans tous les royaumes, l'impétuosité et la force de caractère de ces derniers étaient déjà légendaires et source de nombreux contes chantés bardes.
De plus, et c'était ces traits de caractères qui faisaient tous son charme, Narcissa était narcissique et égocentrique. Perpétuellement flattée dans sa jeunesse pour sa beauté, et ardemment désirée pendant son adolescence pour son corps, la belle humaine avait vite compris les qualités physiques dont elle était pourvue et n'hésitait pas le moins du monde à les mètrent en avant si cela pouvait s'avérer nécessaire. Et en l'occurrence, cette amour de soi que cultivait la guerrière se manifestait face au ton impérieux du Capitaine Hadep.
Pourtant, Narcissa savait pertinemment par expérience que le choix ne lui appartenait pas et que le seul moyen pour elle et son compagnon d'intégrer le bâtiment de Capitaine "Sans-sourcil" était d'embarquer entant que rameurs. La jeune Lame n'était pas dupe. Ils avaient à faire à un " personnage " de la Mer des Etoiles Déchus qui ne s'abaisserait jamais devant deux étrangers loin de leurs terres natales - ou le pensait il.

Au fur à mesure que sa réflexion avancait, Narcissa compris qu'il lui faudrait encore faire un effort si elle voulait embarquer à bord du batîment.


¤ Des efforts, toujours des efforts ... ¤ pensa Narcissa, blazée.

La belle humaine en avait assez des efforts, c'était certain. Depuis l'instant où elle avait débarqué sur les quais de Selgonte avec son compagnon, les efforts s'étaient succédé et elle avait du y répondre sans broncher sous peine de faire échouer leur mission. Supporter son grotesque compagnon, faire la catin, se retenir de découper en pièce la quasi-totalité des personnes à qui elle avait parlé, étant tant d'efforts que Narcissa avait accomplie dans le cadre de cette fameuse quête que lui avait confié à elle et Dereth la guilde de l'Amasstarte.

A cette pensée, la jeune humaine sentit un frisson lui parcourir l'échine. Visiblement, il était évident que Narcissa ne ressentait pas de la chaleur ni du bonheur à la simple pensée de sa nouvelle famille, mais aussi incroyable que cela puisse paraitre, de la peur. Une peur qu'alimentait malicieusement leur guildmestre, Myel-Elina, une demi-démon Thiefflin au regard de braise et au coeur de pierre qui malgré les lieux qui pouvaient la séparer de ses séides, entretenait un malaise croissant chez ces derniers lorsqu'ils étaient en mission.
Par ailleurs, et c'était un sentiment inquiétant, Narcissa se sentait impuissante et terriblement obéissante depuis qu'elle avait signé le pacte mortel de sa Guildmestre en acceptant d'ingurgiter le poison aux milles souffrances de la terrible succube.
Le temps passé entre son audience avec Dereth et son arrivée à Selgonte était passé comme un rêve ; un rêve éveillé dont la jeune Lame commençait simplement de se reveiller. Les questions se bousculaient dans la tête de cette dernière au fil de ses pensées. Avait elle était sous un sort d'hypnose ou de même sorte ? Le poison qui coulait dans ses veines était il une épée de Damocles prête à lui tomber dessus si elle rechignait à accomplir ce que lui demandait sa Guildmestre ? Quoi qu'il en était, Narcissa était parfaitement consciente que la Guilde n'aurait aucun scrupule à employer de telles pratiques. L'avenir lui en apprendrait plus, elle devrait patienter et obéir comme il se devait en attendant.


Narcissa sortis de ses pensées et considéra la tape que lui avait faite le demi-orc de sa grosse main. Visiblement, lui aussi n'était pas emballé pour embarquer entant que rameur. La guerrière, les sourcils froncés, baissa la tête et se mit à réfléchir. Allait-elle encore se laisser marcher dessus ? Devrait-elle encore vendre son corps pour obtenir de meilleures conditions ? Qu'était un effort de plus parmi tous ceux qu'elle avait déjà fait et tous ceux qu'elle allait faire ? La réponse lui vint aussi rapidement que si elle avait décidé de trancher la tête de ce cher Dereth.

Avec assurance, elle fit un pas vers le chevet du capitaine Hadep en restant bien à distance de ses gardes, puis elle lui adressa la parole d'une voix claire et ferme.


- Mon cher Captain Hadep, je craints de devoir décliner votre ô combien charmante et honnête offre. Aies-je l'air d'une esclave ? Ne vous fiez pas à ce que vos yeux vous dévoilent, mais plutôt à ce que votre bon sens entrevoit. J'ai parcouru toute ma jeunesse la Mer des Etoiles Dechues et je suis tout à fait capable d'être utile à bords d'une autre façon qu'à la rame. Integrez-moi et mon compagnon entant que Tortionnaires et je ferais ramer vos hommes comme ils ne l'ont jamais fait. Je suis très... persuasive et je tire plaisirs des souffrances d'autrui. Je n'aurais aucune limite, aucune pitié pour eux et ils feront avancer votre bâtiment comme jamais vous n'auriez osé le rêver. dit Narcissa en faisant les cents pas devant le Capitaine, ses mains caressant le manche de sa faux. " Je vous offre mes services et ceux de mon homme de main, ne les refusez pas ou vous le regretterez. La vie n'a pas de saveur à mes yeux, mais je suis certain que vous, en revanche, vous ne pourrez vous passer des plaisirs que cette dernière procure. ajouta la guerrière d'une voix suave, un rire sardonique sur les lèvres . " Je ne demanderais aucune rémunération alors choisissez vite, mais choisissez bien mon Capitaine ! conclut Narcissa en prenant sa faux en main.

Son choix était fait. Narcissa la Terne ne laisserait personne d'autre qu'elle même décider de son sort. Personne ne pourrait lui enlever sa liberté et son libre arbitre. Rapidement, elle lança un regard chargé d'espoir vers son compagnon, lui implorant de la suivre dans sa folle tentative d'intimidation. Elle savait pertinemment que le demi-orc ne supporterait pas d'embarquer entant que rameurs, mais elle doutait quant au fait qu'il serait prêt à se battre jusqu'à la mort par honneur.

Narcissa attendit la réponse du Capitaine Hadep, " Insolence " prête à lui trancher la gorge s'il osait lui résister.


¤ Il va falloir jouer serrer, comme c'est excitant ! ¤

Narcissa tente une intimidation sur le Capitaine Hadep



"Personne ne saurait en finir. On peut changer de souffrance. On ne peut supprimer la souffrance.
Et quant à moi, je suis méchante : ça veut dire que j'ai besoin de la souffrance des autres pour exister."


Narcissa Sombra
 
 
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écrit le : Dimanche 06 Avril 2008 à 12h44 par Jebeddo
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Deuxième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (2 Flammerige 1372)
Lieu : Selgonte
Temps : Ciel Nuageux avec quelques averses, vent faible, température: 29° (froid pour la saison)
Moment : Environ 13h00


Hadep les regarda un moment perplexe, visiblement pas le moins du monde affecté par la tentative d'intimidation de Narcissa. A vrai dire il n'avait pas bougé d'un pouce lorsqu'elle s'était rapprochée. Les gardes eux non plus, sans doute tout aussi confiant, n'avaient ni bougé ni bronchés. Bien que leurs mains se soient rapprochées discrètement de la garde de leurs armes sans pourtant être posée dessus. Toutefois le regard perplexe de Hadep se mua rapidement en un sourire amusé. S'étirant insolemment sous les yeux de Narcissa, il pris la parole d'un ton parfaitement posé.

-J'espère que vous avez parfaitement conscience qu'un seul claquement de doigt de ma part ou qu'un seul mouvement un peut trop offensif signifie votre arrêt de mort.» Laissant planer un instant ces derniers mots lourds de conséquences, Hadep ne laissa pas pour autant assez de temps à ses interlocuteur pour prendre la parole, le regard un peu plus sérieux. «Si vous en aviez consciences, votre comportement me plaît presque. Mais pour votre gouverne sachez que chez moi les rameurs sont libres et que je ne prends pas de passager inutile. De la même manière je n'ai guère besoin de tortionnaire car tous les hommes à mes ordres m'obéissent simplement parce que je suis leur capitaine. Et non par la menace des chaînes.»

Reprenant son sourire amusé, tout en se redressant sur son siège, il ajouta. «Vous ne souhaitez pas ramer? Peut être êtes vous en effet trop faible pour cette tâche. Toutefois je ne peut me permettre de placer des personnes inconnues directement au poste d'inspecteur, voyez vous sur un navire il faut respecter une certaine hiérarchie. Et seuls mes hommes les plus fidèles et restant longtemps à bord, ce qui n'est visiblement pas votre cas, peuvent prétendre aux postes de commandement. Heureusement pour vous d'autres postes sont à pourvoir, balayeur de pont, mousse, responsable des latrines,…» Ces différents postes furent nommés successivement avec une certaine nonchalance insolente, visiblement Hadep anticipait que ces différents postes ne plairaient guère aux deux "recrues". Puis se levant soudainement le regard amusé, regardant Narcissa droit dans les yeux il ajouta. « Mais votre audace me plaît, je peut vous promouvoir directement chef de bordée si vous acceptez de ramer. Oh ça n'est pas spécifiquement un poste à haute responsabilité. Vous devrez surtout vous assurer qu'aucun membres sur les six bancs de rames à proximité suivent bien la cadence. Ou qu'aucun membre ne mette suffisamment de force au dépend des autres. Vous aurez le choix des peines à infliger à vos hommes, notamment en cas d'insubordination. Ah, vous devrez aussi les avoirs à l'oeil lorsque vous ne ramez pas. Bien évidemment vous restez à mes ordres, à ceux du second, du lieutenant et du chef de quart. Vous serez vous aussi contraint de suivre la cadence, le chef de quart vérifiant que les différents chefs de bordées font bien leur travail. Tout abus ou laxisme sera punis. La peine étant au choix de votre supérieur. N'espérez pas mieux, je vous accorde déjà une faveur.»



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Parfois il faut se cacher dans l'ombre pour dénicher le mal ou ses secrets.
 
 
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écrit le : Samedi 19 Avril 2008 à 22h51 par Derreth
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Derreth se terrait à présent dans un froid fossé entre haine et indifférence. Il n’aspirait plus qu’à laisser libre-court à sa rage, à ne plus réfréner le lancinant désir qu’il avait de se montrer sous son jour véritable. A quoi avait-il donc pu bien penser ? Pour qui se prenait cette sotte gamine !? S’il en avait le temps il lui planterait la langue au palais, histoire de ne plus avoir a souffrir de ces stupides insanités.

¤ Tortionnaires ? Ah ! La belle affaire ! Et comment pensais-tu que réagirait sans-sourcils ?
Oui, oui, bien sûr ! Fouettez-moi je vous en prie !
Tsah ! Il est même d’ailleurs bien accommodant ! Je ne souffrirais guère plus longtemps de ce jeu puéril. ¤

Sa main épaisse repoussant sans aucune modération la demoiselle alors qu’il s’approchait du Capitaine, Derreth guigna avec arrogance les gardes du corps. Les bras maintenant posés sur les hanches, cherchant a se saisir du regard d’Hadep pour poursuivre les négociations à la place de sa compagne, le demi-orque cracha presque.

- Rameurs hein ? Assez de palabres inutiles, savoir où se moulerons nos fesses durant la traversée nous importe bien peu.
Le roublard renifla dédaigneusement, à quoi bon débattre de la chose ? A partir de cet instant où ils avaient choisis d’embarquer sur le Mulhorandi, ils avaient à compter avec l’autorité du Capitaine.

« Ce qu’il m’importe de savoir, c’est combien de temps mettra le bâtiment à atteindre les îles pirates, et quel maximum de temps perdrons-nous si vous décidez de faire détour… Capitaine. Ajouta le demi-orque pour faire bonne mesure, et peut-être… preuve d’une pointe de respect.
Sachez que si les délais s’avèrent trop importants, il serait plus judicieux pour « moi » de chercher immédiatement un autre bâtiment. Derreth marqua fortement ce mot, désireux de faire comprendre qu’il ne se liait guère plus avec la demoiselle… Il estimait parfaitement pouvoir faire bande à part.

Répondez-moi si vous le pouvez Capitaine, l’argent et les efforts ne sont pas un problème. »

L’œil dur et acéré, les poings serrés sur le côté, le roublard se demandait s’il jouait la bonne carte. Assurément, prendre lui-même part à l’affaire lui convenait bien plus que de simplement se tenir à l’écart, d’ailleurs, l’humilité lui avait toujours été difficile.
Prenant une courte inspiration, il se préparait déjà à de nouveau alimenter la conversation, ou à la laisser mourir pour prendre la poudre d’escampette.




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écrit le : Dimanche 04 Mai 2008 à 11h12 par Jebeddo
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Deuxième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (2 Flammerige 1372)
Lieu : Selgonte
Temps : Ciel Nuageux avec quelques averses, vent faible, température: 27°
Moment : Environ 13h00


Le capitaine tourna nonchalamment la tête vers Derreth, le regard un peu plus sérieux et l'air attentif. Se redressant sur ses jambes, il se retrouva à quelques centimètres du demi orque, dégainer une arme quelconque en devenait impossible sans devoir prendre du recul. Bien que plus petit, le Mulan donna l'impression à Derreth qu'il le regardait de haut, un sourire amusé sur son visage. Puis lui tournant proprement le dos et se dirigeant vers un petit bureau situé derrière son sofa. Derreth sentit aussi dans son dos le regard de rage et de colère que lui jeta Narcissa, elle s'était tue, plus par rage qu'autre chose. La suite de l'aventure risquerais d'être plutôt tendue entre eux deux.

- Voilà une réflexion sensée mon cher ami, voyons voyons, combien de temps en mer avant de vous débarquer… Je dirais de trois jours à une semaine, tout dépendra du vent, des rameurs, des pirates à éviter… Et de quelques menu détails… Mais ça ne devrait excéder une semaine à moins qu'Umberlie en aie décrété autrement.

Se retournant en s'appuyant contre son bureau il toisa du regard ses deux recrues. Un sourire satisfait aux lèvres. Prenant un parchemin et une plume il écrivit deux trois notes. Puis se tournant à nouveau vers les deux de l'Amasstarte il ajouta.

- A moins aussi que vous ne souhaitiez rester, vous me semblez être des personnes de grand intérêt, enfin je jugerais ça surtout sur le navire. Mais voyez vous, les recrues avec de l'audace j'aime ça. Reste à savoir si vous conserverez cette audace tout le long du trajet, et si vous vous avérez efficace sur le navire. Donc Marchez conclus? J'entends aussi vous préciser qu'une fois notre accord passé vous vous retrouvez entièrement sous mes ordres et celui de vos supérieurs. Tout manquement est passible d'une peine pouvant aller jusqu'à la mort, et je ne veux pas de geignards, vous avez un souci, vous le régler tout seul de la manière qui vous enchante si l'on juge que vous dépasser certaines limites vous serez punis. Je ne tolèrerais aucune Insubordination à mon bord! Ah j'oubliais, je ne m'encombre pas de contrat et autres paperasses de ce genre, un marché est un marché, si vous venez je considère que vous acceptez toutes les clauses, y compris celle que j'aurais oublié. Si une fois à bord cela ne vous convient pas hé bien tant pis, vous débarquerez à la prochaine escale de toute façon puisque ce sont les îles pirates. Ah et puis mademoiselle, pas de fornication à mon bord, Umberlie le prendrait mal, les coupables d'un tel acte seront fouetté et jeté à la mer, que vous ayez été consentante ou pas. Sur ce, nous partons quand la marée sera à mi hauteur, c'est-à-dire dans deux heures. Comme vous avez pu le voir nous ne sommes pas amarrés aux quais pour cette raison. Le transit par chaloupe se fait depuis la digue. Tâchez de ne pas nous manquer, si vous sortez tout de suite. Vous pouvez aussi rester ici et faire connaissance avec l'équipage, à terre les règles sont plus souples, vous faîte comme vous l'entendez.



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écrit le : Lundi 05 Mai 2008 à 02h33 par Derreth
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Le demi-orque se gratta le menton en faisant mine de réfléchir. Rien de tout ceci ne lui convenait, évidemment, mais il n’avait ni droit ni pouvoir dans cette affaire, alors… autant laisser couler. Une semaine de galère ne le tuerait pas après tout… mais il aurait certainement à en prendre deux de repos par la suite, histoire de se remettre…
Ignorant avec superbe sa compagne, Derreth croisa les bras sur sa poitrine, et acquiesça lourdement.

- Ca fera l’affaire.
¤ On règle nos petits soucis en privé hein… ? Héhé… si tu retrouve un de tes trouffions crucifié au mat un matin faudra pas t’inquiéter mon bonhomme… ¤
Le roublard, armé de son plus mutin sourire, se détourna.
« J’vais faire connaissance Cap’tain. » Lâcha t-il derrière son épaule, ne prêtant plus la moindre attention à la petite demoiselle que les hautes instances de l’Amasstarte lui avaient collé dans les pattes.

¤ De trois jours à une semaine… Comptons pour qu’il fasse durer le plaisir et tâchons de prendre dès à présent nos marques. Un grouillot pour me donner des ficelles, un clampin un peu plus affable que les autres pour me dire où est-ce qu’il faut pas foutre la patte. ¤

Aux prises avec l’étouffante chaleur et l’âcre fragrance de l’herbe à pipe qui stagnait dans la pièce, Derreth desserra négligemment son col et tâcha de se montrer sous son meilleur jour. Un sourire avenant, une expression détendant les traits bruts et grossiers de son visage, un aspect décontracté et un regard scrutateur qui guettait la bonne poire qu’il recherchait… Le spécimen du type ouvert aux larges épaules, une recherche qui n’avait rien d’insurmontable…
De plus, à tous les voir s’enfiler leur godet, le demi-orque sentait poindre une légère sécheresse lui roulant dans le gosier, et en toute franchise, il ne cracherait pas sur un brin d’herbe à pipe…

D’une humeur massacrante qu’il se forçait a endiguer, le demi-orque s’apprêtait de son mieux rencontrer l’équipage. Du coin de l’œil, il se prenait parfois a guetter Narcissa, il fallait avouer que ce n’était pas à proprement parlé un modèle de sympathie celle-là…

¤ Avec un peu d’chance, elle fichera pas le foutoir… ¤



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écrit le : Jeudi 08 Mai 2008 à 19h45 par Jebeddo
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Deuxième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (2 Flammerige 1372)
Lieu : Selgonte
Temps : Ciel Nuageux avec quelques averses, vent faible, température: 27°
Moment : Environ 15h00


Derreth n'eu aucun problème pour trouver la "bonne poire" qu'il cherchait, aussi discutant il appris rapidement, l'alcool aidant, qui éviter et qui écouter. D'ailleurs, Derreth resta un long moment méfiant, il trouvait étrange qu'on lui livre ainsi toutes les informations cruciales d'un seul coup et si rapidement. Enfin, il y avait tout de même passé une bonne heure. Mais lorsque la plupart des marins se mirent en mouvement pour rejoindre les quais il en savait suffisamment pour survivre, si c'était fondé.

Mais un coup d'œil rapide semblait conforter les propos du jeune marin. Celui-ci venait du Shar, et son accent à couper au couteau semblait être une cause de moquerie, toutefois sa carrure impressionnante semblait limiter le nombre de raillerie. La vie à bord n'avait pas l'air des plus tendre… D'autant que le coq, personne importante car responsable des rations, semblait abuser de son pouvoir. Et il ne se contentait pas simplement d'être hors d'atteinte au vu de son statut, il menait carrément un véritable chantage sur l'ensemble de l'équipage, exigeant d'eux des services durant les temps libres. Derreth et Narcissa y réchapperaient peut être, s'il arrivaient à l'éviter. Mais un navire c'est plutôt petit quand on cherche à éviter quelqu'un.

Une fois sur les quais ils embarquèrent à tour de rôle sur une chaloupe, Derreth fut séparé de Narcissa et ne sut si elle le suivit, car à peine arrivé à bord on lui présentas les hommes dont il serait le responsable pendant la traversée, ainsi que sa place dans les banc de rameurs. Toutefois il crut l'entrapercevoir à l'autre bout du pont. Pour le dortoir, il devrait se débrouiller seul. Chez les marins c'était un peu à la chacun pour soi, les meilleures places étaient près des ouvertures vers l'extérieur, l'air y était moins nauséabond. Mais en conséquence on y était plus tassé, et le risque de se faire voler ses affaires y était accru.

A peine à bord le capitaine alla s'enfermer dans ses quartiers, le second pris le commandement et guida la manœuvre. Pour leur premier jour, Derreth et Narcissa n'eurent pas à commander leurs hommes, mais uniquement à ramer et à regarder les autres chefs de bordé faire.


Heureusement pour eux le vent soufflait fort, ils purent ainsi lâcher les rames. Cependant un homme n'est jamais au chômage à bord d'un navire, et ils durent laver le pont. A nouveaux il ne fit qu'entre apercevoir Narcissa qui visiblement faisait tout pour l'éviter.



hrp.gif Hop là, ce que je te demande c'est de me dire comment tu te comporte globalement sur le navire pendant 2 jours. Si tu veut tenter de faire quelque chose n'hésite pas non plus.



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écrit le : Jeudi 08 Mai 2008 à 21h58 par Derreth
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erreth, recroquevillé sur sa fine couchette, s’efforçait de récupérer. Les muscles de ses bras n’étaient plus que flammes et douleurs, il craignait de s’être démis quelque chose… ce qui promettait, la « croisière » ne faisait que commencer. Les yeux grands ouverts, il profitait de l’état de semi-conscience dans lequel il se trouvait pour silencieusement maudire les uns après les autres les membres de l’équipage du Mulhorandi.
Ramer était plus pénible qu’il ne l’avait cru, devoir gérer les allées et venues des gobelins vérolés qu’il avait sous son aile aussi…

Dès le début, il avait mit les choses à plat. Chef de bordée, il n’en avait rien a siffler, mais tant qu’à devoir côtoyer la vermine, autant s’y prendre en douceur. De toute sa patience, il avait essayé d’instaurer une relation de « franche camaraderie » entre ses poivrots et lui, crachant sur la moindre parcelle de pouvoir que le titre lui conférait pour se placer au même bas-niveau. Si cela lui coûtait un poil moins d’animosité, c’était déjà ça de gagné.

Songeant qu’il y avait toujours moyen d’utiliser autrui, Derreth tâcha de se lier d’amitié avec lesdits gros-bras de l’équipage. Le tout avec un brin de subtilité, une partie des maigres rations du coq, un coup de main donné sans aucune réserve, un salut toujours formel quoique courtois… usant de tous les artifices dont il avait l’habitude. Se donner cette expression de force et de confiance, ouverte, aimable, et à certains égards : impitoyable.

Si ses manigances se portaient aussi bien qu’elles pouvaient l’être, sa santé elle, l’inquiétait. Le roulis des vagues brisées contre la coque, les odeurs générées par l’assemblée principalement masculine de tous ces primates dégénérés… la stricte discipline du bord, le tout lui pesait sérieusement sur les nerfs, et il trouvait toujours difficilement le sommeil. Il réservait et dissimulait les flasques d’antidote qu’il transportait avec lui. Sur ses vêtements doublés, dans les plus profonds plis de ses poches et de ses affaires. Elles lui devenaient nécessaire au couché.

Puisque le voyage devait durer, Derreth étudia de son mieux l’atypique personnalité du maître-queux. Le personnage avait une indéniable influence qu’il aurait été agréable de partager, à défaut de la saper. Aussi, guetta t-il comment entrer dans les bonnes grâces du coq durant les premiers jours de la traversée. Par des actes triviaux tels venir de lui-même se présenter au bonhomme dès ses premières minutes de temps libres, et ne pas rechigner aux menues tâches qu’on eut pu lui donner… pour farouchement par la suite éviter de devoir de nouveau les subir.
Dans la sombre et alambiquée tapisserie des influences jouant de leur pression sur l’équipage, Derret tâcha de se trouver une discrète couture où s’immiscer durant la longue et dure semaine à venir.


Dans la pénombre, le regard porté vers le plafond, le demi-orque se prit à sourire en s’emmitouflant de nouveau dans sa mince couverture en toile. Tout devenait plus simple pour peu que l’on fasse usage d’un peu de matière grise…
Et puisque la demoiselle se plaisait à l’éviter depuis l’embarquement, le roublard se décida à lui rendre visite le lendemain… la titiller un peu était l’un des seuls plaisirs du Mulhorandi.
Parmi toute cette racaille crasseuse, sa complice avait peu de chance de s’en sortir si elle venait à tirer le fer…

La bouche du demi-orque se tordit dans un grand et luisant sourire.



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écrit le : Mercredi 14 Mai 2008 à 09h28 par Jebeddo
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troixième jour de la Marée estivale année de la magie sauvage (3 Flammerige 1372)
Lieu : Mer des étoiles déchues
Temps : Tempête, grêle, vent fort et violent par rafales, éclairs nombreux et proches,…: 23°
Moment : Environ 18h00


Ils n'avaient pas vraiment eu de chance, dès le deuxième jour une tempête fit rage. Les rames furent très rapidement et très souvent sollicitées. Mais le pire n'était pas vraiment les vagues, mais plutôt l'ambiance au sein du navire qui s'était considérablement dégradée, tout le monde était sur les nerfs, le moindre écart finissait rapidement en bagarres sévèrement punies par les maîtres de bords. Et à peine Derreth s'était-il posé la question de savoir combien de temps Narcissa tiendrais sans faire du grabuge qu'une dispute éclata entre elle et un autre maître de bord. La bagarre très violente faillit en finir aux armes s'il le second n'était pas intervenu. Les deux furent mis au fer, à la grande joie des hommes sous les ordres de Narcissa qui n'en pouvaient plus.

De son côté Derreth c'était trouvé de nombreux soutient, les hommes à ses ordres tout d'abord, qui le respectaient comme chef et comme compagnon de galère (si je puis me permettre). Mais beaucoup apprirent rapidement que le coq servait des rations un peu plus grandes à Derreth, et que celui-ci s'en était attiré la sympathie. Il y eu quelque mauvaises blagues, mais elles furent courtes, le maître coq y mettant rapidement fin. Cependant une certaines formes de jalousie à l'encontre de Derreth commença à se mettre en place chez certains matelots et rameurs. Ces tensions s'ajoutant à la tempête, Derreth sentit bien que l'animosité montait, pas uniquement envers lui certes, mais certains regards assassins ne lui échappèrent pas.

Le soir venant, le second et le capitaine consultèrent l'aumônier, un disciple d'Umberlie, sensé les protéger contre les fureurs de la déesse. La Deuxième nuit fût atroce, les roulis ne cessant pas, voire s'amplifiant, peu d'hommes réussirent à dormir malgré l'épuisement à la fois physique et morale. Malheureusement pour tous le lendemain fût pire que la journée précédente, des vents contraires, des rameurs épuisés ou blessé par les coups de fouets dûs aux trop nombreuses sanctions. Un temps menaçant, et des vagues gigantesques qui manquèrent plusieurs fois de retourner le navire. Quelques vagues envahirent le pont et les bancs de rame. Un homme fut emporté par le courant, un autre tomba du mat. Tous commencèrent à chuchoter que l'un d'entre eux portait la malédiction d'Umberlie. Et en plus de l'animosité ambiante un vent de suspicion commença à souffler sur le navire, alarmé par les ragots et l'ambiance qui se détériorait de plus en plus au sein du navire le second fit venir l'aumônier, il y eu à nouveau une longue discussion entre le capitaine et celui-ci.

La grêle et les éclairs se joignirent à la fête, donnant à la mer des allures de cataclysme et d'enfer, un des hommes, délirant, hurla même au monstre marin à deux reprises. Si personne ne put confirmer ses dires tous se mirent à scruter les flots inquiets.

Ça n'était pas encore tout à fait le soir lorsque le capitaine fit sortir Narcissa de son fond de cale. L'aumônier le certifia oralement, cette femme portait vraisemblablement malheur au navire. Il fut rapidement proposé de l'abandonner à la mer. Beaucoup de regards se portèrent aussi sur Derreth, notamment celui de Narcissa à la fois fier et comme presque suppliant. L'aumônier ajouta tout de fois qu'il se pouvait, vu la tempête subie qu'il y ai plusieurs maudits à bord du navire, mais il ne fut question de n'abandonner que Narcissa. Tout le monde savait qu'Umberlie détestait les femmes, peut-être cela justifiait une telle démonstration de fureur.




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Parfois il faut se cacher dans l'ombre pour dénicher le mal ou ses secrets.
 
 
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écrit le : Mercredi 14 Mai 2008 à 21h13 par Derreth
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Gantelet de l'Amasstarte
Aucune chambre
Aucune gemme
 Il n'y a pas d'objets
Haut
Bas
 
 

¤ Ca sent le roussi… ¤ Pensa Derreth en posant la main contre son flanc, cherchant l’épée qu’il oubliait toujours de ceindre à sa ceinture depuis qu’il avait embarqué. ¤ Rien… ? Vérole ! ¤ Evidemment, il la laissait près de ses affaires afin de ne pas plus titiller l’équipage… sa sale trogne d’hybride et son copinage avec le cuistot mettait déjà suffisamment le feu aux poudres. Et puis, sur le banc à manier les rames, ce n’était pas spécialement indispensable.
Le regard furibond dardé sur l’aumônier, le demi-orque porta pour réfléchir, son pouce gauche à sa bouche.
Que pouvait-il faire ? Qu’avait-il envie de faire ?
Balancer cette hystérique par-dessus bord, l’envie ne lui manquait pas, mais qu’en était-il de ses engagements avec l’Amasstarte ? L’accomplissement de sa mission prenait-elle le pas sur la sécurité d’un membre de la Guilde ?
Un sourire sinistre fiché sur son visage porcin, Derreth imaginait la réponse comme probablement affirmative.


Quittant la position assise d’où il observait la scène depuis le pont supérieur, le roublard se fondit dans l’attroupement de marins vociférant, serpentant entre les plus larges d’épaules et bousculant avec désinvolture les plus chétifs. S’il pouvait gagner l’oreille du Capitaine, éloigner ce religieux serpent qui lui distillait son poison…
Profondément athée, Derreth accordait bien peu d’importance aux dites déités régissant ce monde. De son avis, s’ils essuyaient tempête aujourd’hui, ce n’était pas en jetant à la flotte un ou deux clampin que les choses allaient se calmer.


¤ Et puis… aujourd’hui, c’est elle, demain… ¤ Ce serait à son tour. Bien que certainement moins exaspérant que la demoiselle, il voyait venir la tuile. On balançait la petiote ce soir, ladite Umberlie continuait à cracher dans la flotte et à chatouiller les nuages, et l’équipage du Mulhorandi chercherait un nouveau candidat à la planche. C’était hors de question…
Mais s’il intervenait, ne risquait-il pas le grand saut à son tour ?


Trempé et ruisselant, Derreth écarta brusquement les derniers marins lui bloquant le passage. Le demi-orque lorgna avec férocité la demoiselle au teint cendré, soutenant son regard avec dédain, elle n’était source que de problèmes. Le gantelet de l’Amasstarte poussa un infime soupir, puis se recomposa finalement une expression détachée. Là, creusant dans la plus pure veine du désintérêt, il s’approcha du capitaine avec décontraction.
Usant des quelques secondes de patience nécessaires à être remarqué, puis considéré, le demi-orque fit tout le nécessaire afin de paraître le moins menaçant possible. Ce n’était certes pas le moment de se montrer agressif, et d’être tranché dans le vif au beau milieu d’une parole trop abrupte par l’un des gardes du corps de Hadep.


- Capitaine… Chuchota t-il presque d’un ton coulant et mielleux, témoignage d’une déférence qu’il ne ressentait aucunement.
Bien que d’apparence anodine, Derreth puisait dans tout son savoir afin de surveiller le moindre de ses mots. Il y avait tant de sujets sensibles aux marins…

« Je comprends la gravité de notre présente situation. Et je suis comme vous persuadé qu’il nous faut apaiser les colères d’Umberlie. » Prononça t-il en mimant déférence et terreur refoulée.

Derreth marqua un temps, espérant avoir suffisamment de prise et de pouvoir sur le capitaine pour capter son attention.

« Néanmoins Capitaine, malgré la tempête que nous essuyons, et justement à cause d’elle, peut-être devrions-nous commencer par une offrande plus conventionnelle ? » Derreth ne signifiait pas pour autant qu’il ne fallait pas faire plonger la demoiselle. Il avait entendu parler de pierres précieuses que l'on ofrait aux flots afin de les apaiser, ou de sculptures consacrées...

« Si vous m’en donnez la permission Capitaine, j’aimerais vous suggérer de remettre aux fers la femelle, et de nous essayer pour un jour encore à d’autres dons rendant hommage à Umberlie. D’essayer de calmer cette mer de tempête un jour encore avant de soumettre les maudits au jugement d’Umberlie. »
Derreth eut un mince sourire.
¤ Les maudits… hé, à n’en pas douter que j’en fais partie. ¤

Fixant avec force et respect Hadep, Derreth se demandait s’il avait une chance d’être écouté du capitaine du Mulhorandi…



"Il y a des honnêtes gens, et leur cas n'est pas très clair."
 
 
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